Son nom est traîné dans la boue depuis la cession du terminal à conteneurs, avec des accusations les unes plus renversantes que les autres, mais Bara Sady n’a jamais élevé la voix, préférant s’en remettre à Dieu. Mais l’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar, épinglé par l’Inspection générale d’Etat, «parle». Les réponses écrites qu’il a apportées au dernier rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) sur la concession du Terminal à conteneurs à Dubaï Port World (et qui ne sont pas annexées sur le rapport remis au chef de l’Etat), sont pour le moins très claires. Révélations.
L’Inspection générale d’Etat (Ige), dans son dernier rapport récemment remis au chef de l’Etat Macky Sall, est arrivée à la conclusion que l’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad) Bara Sady, de même que des responsables de Dubaï Port World, doivent être poursuivis pour manœuvres frauduleuses dans le cadre de la concession du Terminal à conteneurs.
Le point saillant du rapport concerne le pacte d’actionnaires qui lie Dp World au Pad. L’Ige assimile à une manœuvre frauduleuse le prélèvement de 50 % des dividendes. Selon nos informations, sur ce volet, Bara Sady a répondu qu’à la suite de la signature de la convention de concession et du cahier des charges, faite le 5 octobre 2007 par les représentants de Dp World Fze et le Pad, un pacte d’actionnaires résultant du choix du Pad de participer au capital social de la société d’exploitation pour 10 % a été signé. Bara Sady explique que la participation en question ne signifie pas un apport direct en numéraires du Pad pendant toute la durée de la concession.
Revenant sur un aspect plusieurs fois abordé dans la presse, Bara Sady explique que la proposition du ticket de Dp World comporte une première composante en numéraires de 30 milliards non remboursables d’une part, et d’autre part une deuxième composante sous forme de participation au capital social valorisée à 24 milliards 600 millions de Fcfa pendant toute la durée de la concession. Mais, précise l’ancien Dg dans ses réponses, ces 24 milliards ne peuvent être considérés comme de l’argent frais à récupérer en numéraires par le Pad, puisque le concédant a choisi de l’intégrer au capital.
L’ETAT RECLAME 24 MIILIARDS QU’IL A DÉJA ENCAISSÉ 2 FOIS
Au sujet de ces 24 milliards de Fcfa, il a été révélé récemment que l’Etat du Sénégal compte poursuivre Bara Sady pour lui avoir fait perdre un tel montant. Une source proche de Bara Sady fait remarquer que le garde des Sceaux a déjà encaissé ce reliquat du ticket d’entrée de 24 milliards de Fcfa. «L’offre de Dp World était de 54 milliards de Fcfa pour le ticket d’entrée, en raison de 30 milliards de Fcfa au moment de la signature de la concession, ensuite 24 milliards valorisés à 10 %. C’est cette deuxième formule qui a permis au Pad de détenir 10 % de Dp World. Ce qui est grotesque, c’est que le Sénégal qui a déjà encaissé 24 milliards revient en cours de procédure pour réclamer une seconde fois ses 10 %. Il est donc bizarre qu’on parle de poursuites contre Bara Sady pour un préjudice de 24 milliards déjà encaissés deux fois».
«LA CREATION DU COMITÉ TECHNIQUE N’EST PAS DU RESSORT DU CODE DES MARCHÉS»
Dans son rapport, l’Ige a aussi réclamé que Bara Sady soit poursuivi devant la chambre de discipline financière de la Cour des comptes, pour avoir accordé 25 millions de Fcfa à chacun des quatre membres de la commission ad hoc chargée de la sélection de l’exploitant du Terminal à conteneurs.
Sur ce chapitre, Bara Sady répond que les membres du comité technique (Amadou Ndiaye, Abdoulaye Gningue, Oumar Diagne Thiam et Mouhamed Soumaré) maîtrisent bien les volets pour lesquels ils ont été nommés et revient largement sur leur cursus.
Le rapport a dit que le comité technique mis en place par le Directeur général du Pad pour conduire tout le processus de la concession n’est pas prévu par le décret n° 2002-550 du 30 mai 2002 portant code des marchés publics. En réponse, Bara Sady rétorque que la création du comité technique de sélection ne peut relever des dispositions du décret cité, parce que la concession du Terminal à conteneur n’est pas du ressort des marchés publics.
UN RAPPORT TRUFFÉ DE «GRAVES ERREURS» SELON DP WORLD
De son côté, le Directeur général de Dp World Dakar Sa, Guido Heremans, dans les observations faites à l’Inspection générale d’Etat, a fait observer que l’entreprise qu’il dirige est une société de droit privé qui n’est pas soumise aux vérifications et contrôles de l’Ige. A son avis, le pré-rapport est truffé de «graves erreurs» et il est mal venu de soutenir que «la concurrence n’a pas été saine et que Dp World a été favorisée», fustige-t-il en citant les termes de l’Ige.
Sur l’exécution du contrat de concession, le pré-rapport a estimé que Dp World Fze et/ou Dp World Dakar ont causé un préjudice important au Pad sur quatre points. Il s’agit de du «paiement en retard de la première partie du ticket d’entrée, du paiement très partiel de la seconde partie du ticket d’entrée, du paiement du montant minimal garanti de la redevance variable et du non versement du cautionnement». Sans tourner autour du pot, le Dg de Dp World répond que les quatre affirmations sont fausses. Poursuivant, il ajoute, documents à l’appui, que le «paiement de la première partie du ticket d’entrée, soit 30 milliards de Fcfa qui a été reçue par le Pad le 8 mai 2008, soit exactement une semaine après la date d’entrée en vigueur de la concession, n’a été affecté d’aucun retard par rapport à ce qui était contractuellement stipulé».
«ANORMAL QUE DP WORLD SENEGAL PAYE 100% DES ACTIONS ALORS QU’IL N’EN DETIENT QUE 90%»
Par ailleurs, relève le Dg qui prend le contre-pied du rapport, la valeur économique et financière d’une participation de 10 % du Pad dans le capital de la société d’Exploitation de Dp World Dakar Sa correspondrait bien, au moment de la signature du contrat de concession, à la somme de 24,6 milliards de Fcfa et ce, quelle que soit par ailleurs la valeur nominale du capital social.
Sur l’exécution du pacte d’actionnaires, le Dg a fait part de sa surprise de lire dans le rapport qu’il y a eu «un faux et une manœuvre frauduleuse pour soustraire Dp World de la libération des fonds effectivement souscrits pour le compte du Port». Sur ce point, Guido Heremans s’est dit surpris «de voir formuler une accusation aussi grave alors que le pré-rapport ne comporte pas le moindre élément du fait permettant de l’étayer. Comment peut-on prétendre que le pacte d’actionnaires était une sorte de contre-lettre secrète alors que le contenu de ce document a été négocié en même temps que le contrat de concession et entre les mêmes négociateurs ?», s’interroge-t-il.
Au sujet du versement des dividendes au Pad, le Dg de Dp World insiste sur le fait qu’il n’a jamais été question que la société fasse don au Pad des montants correspondant aux 10 % du capital social souscrit au nom du Port «Il serait anormal que Dp World Sénégal paye 100 % des actions alors qu’il n’en détient que 90 %», argumente-t-il.
Il est à signaler que dans le rapport provisoire qui a été présenté à Macky Sall, nulle part ne figurent les réponses de Bara Sady, encore moins celles de Dp World. Ce qui fait dire à notre source qu’il s’agit d’un rapport tronqué.
LE FONCTIONNAIRE MILLIARDAIRE ÉCHAPPE À LA PRISON
LES ACROBATIES DU PARQUET SPECIAL POUR SORTIR TAHIBOU NDIAYE DU GOUFFRE
Tahibou Ndiaye a échappé à la prison. Mais cela a coûté au Parquet Spécial de poser des actes inédits, qui font rire les spécialistes de la question. En effet, selon des sources dignes de foi, le Parquet Spécial qui avait déjà requis le mandat de dépôt contre l’ancien patron du Cadastre a été obligé, après compromis, de retirer à la Commission d’instruction son premier réquisitoire, pour en faire un autre.
Un fait inédit a émaillé la mise en liberté de Tahibou Ndiaye qui a fait suite à une extinction de l’action publique décidée par le Parquet Spécial. De sources dignes de foi, le Parquet Spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), ces dernières 96 heures, a fait des acrobaties inexplicables et étonnantes pour aider l’ancien Directeur du Cadastre à tirer son épingle du jeu en proposant de céder une bonne partie de ses biens.
En effet, selon nos sources, le Procureur spécial Alioune Ndao avait déjà fait son réquisitoire et l’avait envoyé à la Commission d’instruction près la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Et dans ce réquisitoire, le Parquet Spécial avait demandé l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt de l’ancien Directeur du Cadastre. C’est dire que Tahibou Ndiaye avait toutes… les chances d’atterrir à Rebeuss.
Mais coup de théâtre ! On ne sait trop comment et pourquoi, mais des négociations s’ouvrent. Le marchandage commence. Tahibou Ndiaye accepte, avec ses avocats, de céder une partie de ses biens d’une valeur 3,6 milliards de nos francs. Le Procureur Spécial fait volte-face. Sans demander son reste, il court retirer le dossier à la Commission d’instruction pour faire un autre réquisitoire dans lequel il arrête toute poursuite contre l’ancien Directeur du Cadastre. Bizarre. Car dans le principe, quand le Parquet spécial remet un dossier entre les mains de la Commission d’instruction, il n’a plus droit sur ce dossier. Son pouvoir se limitant soit à faire appel sur une ordonnance qui serait rendue par la Ci, soit à faire un réquisitoire supplétif pour formuler une autre demande.
L’autre bizarrerie dans le dosser concerne les négociations qui ont abouti à la mise en liberté provisoire de Tahibou Ndiaye. Car, selon nos informateurs très proches du dossier, ce n’est pas sur la base de la transaction que l’ancien patron du Cadastre a réussi à échapper de la prison, ni sur la base d’une médiation pénale, mais sur un compromis. Du moins, c’est cette appellation pleine de sens juridique que lui donne la Crei.
Tahibou Ndiaye était poursuivi pour enrichissement illicite pour un montant d’environ 7,9 milliards de nos francs. Un mois après sa mise en demeure, il a proposé au Parquet Spécial de céder des immeubles, villas dont celle se situant aux Almadies et évaluée à 1,150 milliard de francs ainsi que des terrains, le tout pour 3,6 milliards de francs. Désormais, il n’y a plus d’affaire Tahibou Ndiaye.
LE MECANICIEN SABRE LES TROIS DOIGTS DE SON AMI ET PREND 5 ANS DE PRISON
Cinq ans ferme, c’est la peine infligée hier au mécanicien Ibrahima Touré, reconnu coupable de coups et blessures volontaires avec amputation. Des faits «graves et choquants», a indiqué le parquet qui avait requis la même sentence. En effet, le prévenu, lors d’une bagarre, a sectionné les trois doigts de la main gauche de son ami. Il devra verser au plaignant 10 millions en guise de dommages et intérêts.
Une bagarre entre amis a failli virer au drame. Même si le pire a été évité de justesse, les effets de cette confrontation restent choquants. La victime, Lamine Sané en l’occurrence, s’en est tirée avec des blessures graves qui lui ont valu une amputation de trois doigts de la main gauche. Des blessures attestées par un certificat médical qui fait état d’une incapacité temporaire de travail (Itt) de trois mois. En effet, cette amputation a été occasionnée par le sabre que détenait son antagoniste durant la bagarre.
Pour éviter le pire, la victime s’est agrippée à la machette qui lui a fait perdre l’usage de sa main gauche. Revenant sur cette confrontation, Lamine Sané indique avoir pourtant usé de tous les subterfuges pour éviter de croiser le fer avec son ami qui, lors d’une dispute, s’est mis à proférer des injures sans raison. Ne pouvant plus supporter ces bordées d’insanités accompagnées de menaces, il s’est retiré à une centaine de mètres du lieu de l’altercation.
Toutefois, à sa grande surprise, son ami qui avait fini de s’armer d’un sabre l’a retrouvé pour lui demander de le suivre au terrain de Grand-Yoff pour solder leurs comptes. Ce que la victime a refusé. Malgré tout, il sera attaqué sur le fil. Ainsi pour éviter les coups de sabre, il s’est agrippé à l’arme blanche qui lui a occasionné des blessures graves. Toutefois, il a réussi à se défaire de l’étreinte de son bourreau pour s’enfuir et se réfugier dans un studio de photo où les sapeurs pompiers alertés sont venus à son secours.
C’est ainsi qu’il a été transporté à l’hôpital de Grand-Yoff, avant d’être acheminé à l’hôpital principal où il a passé 12 jours pour des frais d’hospitalisation qui s’élèvent à plus de 500.000 francs.
De son côté le prévenu, mécanicien de son état et âgé de 23 ans, a contesté en partie les faits. En fait, il conteste la détention du sabre qui serait à l’origine des blessures de son ami. Il a accusé ce dernier d’avoir commencé les hostilités en s’emparant d’un tesson de bouteille pour le blesser à la tête et à la cuisse. C’est ainsi qu’il a arraché le tesson de bouteille pour le blesser à son tour.
Poursuivant, le prévenu indique que ses blessures ont été constatées par l’homme de l’art qui lui a délivré un certificat médical avec une Itt de 15 jours. Des faits graves qui ont poussé le conseil de la partie civile à plaider le renvoi de cette affaire devant une cour d’assises, estimant que c’est un «acte criminel avec préméditation».
A défaut de ce renvoi, il a réclamé 50 millions de dommages et intérêts. Certes pour le parquet «les faits sont graves et choquants, mais ne constituent pas un crime». Le procureur a requis cinq ans ferme et la disqualification en coups et blessures volontaires avec amputation. Une réquisition qui a été suivie par le juge.
LES LIONS ETALENT LES SUPERS EAGLES ET REJOIGNENT LE CARRE D'AS
QUART DE FINALE AFROBASKET (SENEGAL-NIGERIA : 64-63)
ABIDJAN- Le Sénégal a fait sensation hier, au palais des Sports d'Abidjan, en se qualifiant dans le carré d'As de l'Afrobasket 2013. Les Lions se sont littéralement sublimés dans leur jeu pour dominer les Super Eagles ( 64 à 63), donnés comme grandissimes favoris du titre final. En demie finale, le Sénégal retrouve demain vendredi l'Egypte qui a lui barré la route au Cap Vert.
Les Lions ont gagné une importante bataille sur le chemin du sacre de l’Afrobasket en remportant hier, aux dépens du Nigéria, son match de quart de finale (63-64). Le Sénégal a sorti le grand jeu pour surprendre les Super Eagles qui se sont érigés en véritables épouvantails au vu de leur dernières sorties sanctionnées toutes par des cartons. Les quarts de finales ont été autres devant un Sénégal organisé tactiquement et mentalement bien au point.
Les Lions n’ont pas tardé à le démonter en faisant jeu égal dans le premier quart temps qui a été du reste très équilibré. Le capitaine Maléye Ndoye, répond sur le plan de l’adresse au Benjamen Uzoh et Alceste Badji, très incisif sur la raquette, ont d’entrée mis le Sénégal sur orbite pour lui permettre de coller aux basque du Nigéria, même si il remportait facilement le premier acte de jeu grâce aux nombreux espaces laissés en défense et, une défense moins stricte sur les tireurs adverses( 25-16). Distancé au score ( 28-18), le Sénégal ne tremble pas et installe une défense agressive.
Cette bonne tenue défensive et l’adresse de Maléye Ndoye permettent au Sénégal de refaire une bonne partie de son retard et d’accéder à la pause, avec un handicap de 2 points ( 37 à 35). Au retour des vestiaires, le Sénégal ne tarde pas à faire la jonction et parvient même à passer devant, grâce à la combativité de son pivot Saêr Séne (37 à 40). Le Sénégal tient le bon bout et assoit progressivement son jeu. C’est le moment choisi par le meneur Vieux Ndoye pour se mettre en évidence sur les tirs primés et permettre au Sénégal de tenir à bonne distance le Nigéria et de le larguer à 6 points au terme du 3e quart temps (49-58).
Dans le moment time, le Nigéria des frères Abdoul et Faruq Aminu et du prolifique Diogou, jettent leur force dans la bataille et multiplient les incursions dans la raquette du Sénégal. Mais si les Lions restent intraitables dans le secteur intérieur et assurent les rebonds, le léger passage à vide suivi de la sortie du pivot Alceste Badji pour cumul de cinq fautes, profitent aux Supers Eagles. Ces derniers ne tardent pas à égaliser à 3 minutes de la fin et prendre un court avantage grâce à son tireur Diogou ( 63-62. 7e min). Le Sénégal aura toutefois le dernier mot à 25 secondes du coup de gong final.
Et c’est Ibrahima Thomas qui se charge de sceller le sort de la rencontre sur la marque de (63 à 64).
CHEIKH SARR ENTRAINEUR DES LIONS
«Les pivots sénégalais ont fait des sacrifices énormes»
«Je voudrais féliciter le coach Ayew qui est un modèle en Afrique. Il a fait de très grandes choses. C’était un défi énorme de jouer contre le Nigéria. Nous n’étions pas partis favoris. Nous connaissons le jeu du Nigéria dans la mesure où dans les quatre premiers matchs, il a mis 91 points en moyenne et mettait le paquet en zone. Les Big men ont mis 53 points. Ce qui fait que dans le premier et le deuxième quart temps on a été dominé. Il suffit de voir le score ( 13-15) et (25-16). On a gardé le cap. On s’est dit dans les vestiaires qu’en cas de problème à l’intérieur, de se préparer à jouer la zone et c’est ce que l’on a fait. On a eu des difficultés, on a réajusté pour empêcher la balle d’aller à l’intérieur et compléter par des tirs à trois points. C’est ce que l’on a fait aujourd’hui en évitant que leurs pivots soient face au jeu. Les pivots sénégalais ont fait des sacrifices énormes. Même s’ils ont fait beaucoup de fautes. Il fallait se « tuer » et vraiment je félicite mes joueurs.
Il y a beaucoup de stratèges dans le groupe. Des gens qui sont capables de traiter l’information qu’on leur donne au profit et au service de l’équipe. Quand on a fait le premier quart temps ce n’était pas bien du tout. Il fallait mettre les ténors sur le terrain. Des gens comme Maléye Ndoye qui parlent aux plus jeunes pour leur expliquer comment faire sur la rotation défensive. C’était très compliqué au départ mais ils se sont adaptés par rapport au jeu nigérian. Le discours est une chose mais la réceptivité des joueurs a beaucoup aidé à transmettre le message. A la mi-temps on a senti qu’il fallait y aller. A un moment il y avait un laxisme au niveau des pertes de balles et un retard au niveau des replis défensifs. Cela a créé un regain de courage chez les joueurs. Le discours y est peut être pour quelques chose. C’est tout le monde qui a fait un bon travail.
Il n’y a pas de favoris dans le championnat de basket. Le favori, c’est sur le papier et le talent des joueurs c’est sur le terrain. La qualité des joueurs change en fonction des situations. Le favori est celui qui est capable de contrôler son mental, de contrôler son jeu et d’imposer ce qu’il a envie d’imposer. C’est ce que la Côte d’Ivoire et l’Angola ont fait. A partir d’aujourd’hui, on a retrouvé toute notre confiance.
L’Egypte est montée en puissance. Ce sera un nouveau match. Si nous dormons sur nos lauriers pensant que cela va être un match facile, nous sommes foutus. On y est ! L’appétit vient en mangeant, on continue.
ANALYSE MAMADOU SOW ANCIEN DTN
Les pivots ont été déterminants
«Les Nigérians sont venus dans cette rencontre en seigneurs, pour eux c'était plié. L'équipe du Sénégal a réfléchi, a marché avec la balle, attaqué. On a positionné nos tireurs. Les grands ont bien réussi leur travail, ce soir et la finalité est que, à partir du troisième quart temps on a mené largement le Nigéria. Dans cette avance que nous avons eue, nous avons eu à gérer une bonne partie du temps sauf dans la dernière minute, où nous avons failli nous faire surprendre. Maintenant c'est une satisfaction pour tout le monde que l'équipe du Sénégal ait trouvé son basket, ce soir. Nous souhaitons que ça soit le cas pour le reste du tournoi. Nous avons en tout cas trouvé un basket qui reflète ce que nous connaissions du Sénégal. C'est-à-dire fait de réflexion, un basket organisé, un basket ou chacun oublie le soi-même pour le collectif. Je félicite surtout les grands pour avoir apporté ce qu'on attendait d'eux. Ils ont été déterminants.
MALEYE NDOYE CAPITAINE DU SENEGAL
«C'était une victoire d'équipe»
« On savait que cela allait être notre match le plus difficile à jouer. On avait en face une équipe du Nigéria qui n'avait pas perdu et qui gagnait ses matchs de plus de 20 points d'écart. Nous savions que nous étions des outsiders. Au début du match, ils ont montré qu'ils étaient l'équipe favorite. Par la suite, on a montré beaucoup de hargne et de combattivité avec notre zone qui les a beaucoup gênés. Cela nous a permis de revenir tout doucement dans le match et d'imposer notre tempo. C'était un match de combat. On s'est battu à l'intérieur avec leur Big men. Cela n'a pas été facile. Trois de nos joueurs ont eu plus de 5 fautes et sont sortis. Mais il ne fallait rien lâcher. C'est ce qu'on a fait jusqu'au bout. Je remercie mes coéquipiers et les félicite. C'était une victoire d'équipe ».
DEMIE-FINALE AFROBASKET 2013 -
Angola- Côte d'Ivoire et Sénégal-Egypte
Le Sénégal se propulse en demie- finale et retrouve vendredi à 18h, l'Egypte au Palais des Sports d'Abidjan. Les Lions rejoignent le carré d'As où ils retrouveront quatre pays qui ont tous été couronnés champions d'Afrique pour ne pas dire du top cinq des pays les plus titrés d'Afrique. Il s'agit de la Côte d'Ivoire qui a réalisé une véritable démonstration dans son antre du Palais des Sports en dominant les Lions indomptables sur la marque de 71 à 56. L'Egypte a, elle, barré la route au Cap-Vert sur le score de (74 à 73). Mais aussi les Palancas Négras d'Angola qui se sont hissés dans le dernier carré en faveur de leur large victoire devant le Maroc (95-73).
Toubab Dialaw, terre de culture, zone touristique. Le village offre aux visiteurs une vue paradisiaque. Implanté dans une zone montagneuse, la verdure et la mer font de Touba Dialaw un site incontournable pour les touristes. Un tour dans ce village de pêcheurs habité avant par des «Socès» (les mandingues), permet d'admirer la beauté du site. Reportage.
«Toubab Dialaw» ! La seule évocation de ce nom est une invite à l’exile. Un site paradisiaque où il fait bon vivre. Ce village de pêcheurs est situé sur la Petite-Côte, au sud de Dakar, entre Bargny et Popenguine, à 53 km de Dakar. Avec l’autoroute à péage, se rendre à Touba Dialaw se fait en moins d’une heure. Un village très accessible et où la population est accueillante. Zone touristique, Touba Dialaw est aussi un village de vacances avec ses plages paradisiaques de sable blanc et de formations rocheuses, avec ses hôtels et ses résidences huppées. Des personnes d’un certain standing s’y rendent très souvent pour des moments de détente et de distraction après des heures de travail. Sur le long de la route, de belles maisons se dévoilent. Les terrains vagues sont presqu’introuvables dans certains milieux. Zone montagneuse, l’environnement est constitué d’une savane, avec des baobabs, de belles collines et une magnifique lagune, avec vue sur la mer. L’air pur y est «consommé» sans modération. Dans le village, la réalité est tout autre. Des maisons couvertes de zinc se côtoient. L’accès est difficile et la misère vécue. La jeunesse est sans emploi et vit de pêche et tourisme. Des voitures s’y rendent au compte-gouttes. Ce sont des cars «Ndiaga Ndiaye» ou encore des «clandos» qui assurent le transport. Sans eau potable, presque sans électricité. Des enfants mal fagotés et des parents, perdus dans ce taudis, guettent la moindre occasion pour proposer leur produit afin d’assurer le repas quotidien.
Village de pêcheurs
Le village de Toubab Dialaw est habité par des lébous. Ils sont, entre autres, des pêcheurs. Dans les dix villages qui forment Touba Dialaw, sept sont occupés par ces derniers. La pêche demeure la principale activité de la zone et le tourisme occupe la seconde occupation. Touba Dialaw est aussi connu pour son quai de pêche, le poisson y est abondant. Au bord de la mer le poisson grillé fait saliver les visiteurs. Une gamme de choix y est proposée par les pêcheurs. D’autres sont acheminés dans les marchés de Dakar. «Nous sommes un village de pêcheurs. Nous menons cette activité depuis plusieurs décennies. C’est un travail difficile mais qui nous permet de subvenir à nos besoins. Avec la proximité des hôtels, des gérants viennent se ravitailler chez nous», a expliqué Modibo Ndiaye, habitant de Toubab Dialaw. Le tourisme quant à lui, est très rentable dans cette zone et c’est des jeunes qui viennent de Dakar qui occupent le secteur. « Nous aidons les touristes à se retrouver à Touba Dialaw. Nous les orientons dans des hôtels ou encore, nous les faisons découvrir les sites stratégiques du village. Nous venons de Dakar et nous faisons la navette, tous les jours pour ce travail et on s’en sort », a indiqué Cheikh Mbodj. Et son camarade, Meissa Ngom, de reconnaître que « Toubab Dialaw sera bientôt un site de convergence de tous les touristes grâce à ses atouts environnementaux. »
Les pères fondateurs
D’après les notables du village de Touba Dialaw, les premiers habitants du site furent des Mandingues, communément appelé «socès», ethnie séculaire. C’est une ethnie que l’on retrouve présentement dans le Sud du Sénégal, en Casamance. Selon ces notables, ces derniers y sont installés vers le 15ème siècle pendant la période de la traite négrière. Les « socès » considéraient ce milieu comme une terre de refuge et s’étaient installés au bord de la mer, guettant l’arrivée du blanc qui venait «pêcher» des esclaves sur la zone. Pour M. Fall qui s’occupe des questions historiques du terroir, « d’après les ancêtres, le nom de Toubab Dialaw serait venu tout simplement du langage mandingue qui signifierait «le blanc arrive» comme pour prévenir ses compatriotes afin de ne pas être pris par le blanc, et c’est ainsi que le village fut appelé Toubab Dialaw».
Pour une superficie de 50 km, Toubab Dialaw fut peuplé par les lébous après le départ des socès qui étaient plutôt nomades, selon les notables. La population est aujourd’hui estimée à plus de 30 000 personnes contre 2 210 habitants en 2003. A coté des Lébous, on y retrouve presque toutes les ethnies vivant au Sénégal. « Nous enregistrons, depuis un certain temps, le retour de certaines familles qui viennent reprendre la propriété de leurs parents. Des investissements des fils du terroir, séjournant dans d’autres lieux, sont aussi notés », a expliqué le notable Fall. Pour ces habitants, l’appui aux femmes qui s’adonnent à l’agriculture fait la force du village.
A la recherche d’eau potable
Chaque maison abrite un puits d’où jaillit une source de vie abondante, douce et fraîche. L’œuvre est du marabout El Hadj Omar Tall, figure inspiratrice des Toucouleurs qui, selon la légende, serait venu dans ce village et aurait fait jaillir sur la plage une source d'eau douce aux vertus mystérieuses. Cependant la population a du mal avoir l’eau fourni par la Société des eaux du Sénégal (Sde). Selon les habitants, les installations sont bien en place, mais la pression de l’eau est faible à cause de la zone qui est montagneuse. La solution serait de mettre en place des forages pour leur permettre de se ravitailler en eau potable.
Infrastructures et contraintes
Toubab Dialaw a beaucoup évolué ces derniers temps. Hormis les hôtels qui sont construits pour vendre la destination, d’autres infrastructures sont bien présentes. Dans le domaine de l’éducation, Toubab Dialaw qui comptait deux classes pendant la période des colons, est aujourd’hui à 10 écoles dont des primaires, collèges et lycée. Le village est aussi doté d’infrastructures sanitaires pour prendre bien soin de la santé des populations. Toutefois, la population plaide pour des infrastructures routières et appelle le gouvernement à des investissements pour la jeunesse. Pour les notables : « la sécurisation de la forêt demeure l’une de nos grandes préoccupations. Après avoir cultivé nos champs, les animaux dévorent ou piétinent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Cela pose énormément de problème pour ceux qui s’adonnent à l’agriculture. Il faut que les autorités nous aident pour sécuriser la forêt.»
Au niveau de la jeunesse, elle demande des investissements pour monter des projets qui pourraient être rentables pour le village. « Aucun soutien, aucune formation, les autorités étatiques ont concentré leurs activités à Dakar et oublient ceux qui sont à l’intérieur du pays. Il suffit d’un petit appui pour permettre aux jeunes de voler de leurs propres ailes. L’endroit est propice, mais c’e sont les moyens qui nous manquent », a souligné Cheikh Mbodji.
Terre de culture
Toubab Dialaw est aussi une terre de culture. Le village abrite l’une des grandes écoles de danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique : «l'école des sables». Il est à la fois une école d’enseignement théorique et pratique, un laboratoire de recherches, et un lieu de rencontres et d’échanges, de conférences et de résidences artistiques, animée par la chorégraphe Germaine Acogny. Aujourd’hui, ce centre accueille des danseurs du monde entier pour des stages. L’artisanat y est propice avec des œuvres d’art sculptées et exposées dans des zones visitées. Des colliers de perles présentés pour vendre l’image de l’Afrique partout dans le monde. Pour Ndiarka Diop, vendeur et fabriquant des objets d’art: «je fais de la sculpture. Je fabrique de petites choses, des objets d’art représentant des animaux. C’est facile à transporter et ce n’est pas cher. Les touristes adorent et je m’en sors bien.» Ayant capitalisé vingt ans dans le métier, M. Diop souligne ne jamais recevoir de subvention : «Je travaille toujours avec mes propres moyens, comme la plupart de mes camarades» ; a-t-il ajouté.
Thiès, 29 août (APS) – L’artiste-peintre et chanteur, Abdoulaye Ndiaye Thiossane, s’est réjoui de la Société collective de droits voisins et de la reforme que l’Etat du Sénégal a décidé de mettre en œuvre, en vue de ''restaurer la dignité'' de tous les artistes.
L’ancien pensionnaire du Théâtre national Daniel Sorano, de l’Ecole nationale des arts (ENA) et des Manufactures des arts décoratifs (MSAT) de Thiès, a souligné que ''les artistes sont longtemps restés au bas du tableau, faute d’organisation et de vision politique culturelle au Sénégal’’.
Dans un entretien avec l'APS, Abdoulaye Ndiaye a rappelé que l’ancien président Léopold Sédar Senghor ''accordait une attention particulière à la culture sénégalaise, mais depuis son départ la culture est restée le parent pauvre’’ de l'action gouvernementale.
Au sujet de la Société collective de droit de voisin, il a invité le président Macky Sall ''à inscrire fortement dans le programme Yoonu Yokkute, une véritable politique culturelle afin que le développement des industries culturelles qu’on a tant théorisé se réalise sous son magistère’’.
Selon lui, ''les artistes doivent également faire leur autocritique, tout en rendant la place qu’il faut aux anciens et patriarches de la culture sénégalaise qui peuvent encore réorienter la politique culturelle''.
‘’Il faut que les artistes bannissent les guéguerres, la concurrence déloyale, pour entretenir des relations saines, franches et devenir une véritable famille pour le bonheur de tous’’, a relevé Ndiaye.
Agé de 77 ans, marié et père de plusieurs enfants, Abdoulaye Ndiaye ‘’Thiossane’’, un autodidacte, a fait un parcours honorable à travers la peintre, le cinéma et la musique, avec la célèbre chanson ‘’Thiéré lamboul’’, dont il est l’auteur. Cette chanson a été reprise par Fatou Guéwel Diouf, Abdou Guité Seck et Assane Mboup.
Le patriarche dit qu’il s’est inspiré des affiches de cinéma des années 50, comme ''Tarzan'', ''Les amazones'', ''Les diables rouges'', ainsi que des films de Gary Cooper, pour s’initier au dessin.
En 1952, il commence à taquiner la chanson, en s’inspirant de la culture sénégalaise. Il interpréte des chansons comme ‘’Yakal lakh bi gnorna’’, ‘’Aminata Ndiaye’’, ‘’Thiéré lamboul’’, etc.
Abdoulaye Ndiaye est également l’auteur de l’hymne du du premier Festival mondial des arts nègres en 1966, avec sa célèbre chanson ‘’Taaleen lamp yi ndeyssan’’.
Depuis 2010, l’ancien pensionnaire de l’Orchestre national a ouvert sa propre galerie de peinture. Il continue de mener sa passion, afin de transmettre ses connaissances et son engagement pour le développement de la culture de son pays.
‘’Je ne suis pas riche en espèces sonnantes et trébuchantes, mais je garde ma dignité et mon honneur pour bien servir ma nation.
Un orpailleur malien a trouvé la mort mardi, dans le site d’orpaillage de Diyabougou, un autre s’en est tiré avec des blessures graves suite à un éboulement, énième du genre. La société civile dénonce avec fermeté la poursuite des activités dans ce site par des non nationaux, alors qu’un arrêté d’interdiction du gouverneur est en vigueur depuis les fameux affrontements mortels entre communautés malienne et burkinabé.
C’est le troisième éboulement constaté dans les sites d’orpaillage traditionnels de Diyabougou, Soréto et Sounkounkou. Survenu sous les coups de 10h mardi, l’incident a fait un mort et un blessé grave, tous deux de nationalité malienne. « Cet éboulement constitue la parfaite illustration qu’il y a encore de l’activité au niveau de ce site… Les communautés autochtones l’ont crié sur tous les toits pour s’en plaindre, elles qui n’ont rien à voir avec les principaux mobiles ayant conduit à la fermeture de ce site, n’ont point été entendues. Nous nous en sommes ouverts au gouverneur de la région, rien.
Son autorité continue d’être bravée, par des non nationaux de surcroît. Notre intime conviction est qu’il ya quelque part des complicités car, comment comprendre que la puissance publique y déploie un détachement de la gendarmerie, et que, malgré cette forte présence, les activités qui n’ont jamais cessé », a déploré Ibrahima Sory Diallo.
Face à la presse ce mercredi, le coordonnateur de la coalition nationale des organisations de la société civile sur le gouvernance des ressources minérales laissera entendre qu’il « est inacceptable que des orpailleurs sénégalais respectent scrupuleusement les dispositions de l’arrêté interdisant toute activité liée à l’orpaillage sur toute l’étendue du territoire de l’arrondissement de Kéniéba, et supportent ce terrible bouleversement de perspectives qui les voit broyer du noir depuis un semestre car n’ayant plus rien à manger, et que des non nationaux s’y introduisent sous leurs yeux pour procéder à l’exploitation de leurs puits; sans qu’ils n’aient la possibilité de s’y opposer ». Mr Diallo de poursuivre en indiquant que les acteurs de la société civile « ont une claire conscience qu’il y a encore quelques obstacles liés aux couloirs d’orpaillage, aux comptoirs d’achat, à la sécurité conformément aux dispositions de l’arrêt n° 009245 du 14 Juin 2013 du ministre de l’Energie et des Mines relatif à l’organisation de l’activité d’orpaillage», mais ils inviteront les pouvoirs publics « à rouvrir ce site de Diyabougou pour éviter que la famine ne s’abattent sur les populations et qu’elles ne songent à s’insurger".
Et de prévenir : "Nous nous engageons à accompagner l’Etat dans la dynamique d’encadrer ces communautés qui ont désormais pris la résolution de se conformer aux dispositions réglementaires en la matière, nous les conscientiserons sur la nécessité de faire de l’orpaillage une activité à côté de l’agriculture tout comme de fermer les sites durant l’hivernage pour leur propre sécurité ». L’objectif visé par la société civile « est de faire de Diyabougou un modèle de site d’orpaillage sur tout l’espace Cedeao », a conclu Mr Diallo.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions reste convaincu que l’identification des organisations syndicales les plus représentatives des travailleurs constitue une « option irréversible » pour la modernisation du dialogue social. Mansour Sy s’exprimait ainsi hier, mercredi lors de la cérémonie officielle marquant l'ouverture d'un atelier d'évaluation des élections générales de représentativité des centrales syndicales de travailleurs.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions, a présidé hier, mercredi, la cérémonie officielle marquant l'ouverture d'un atelier d'évaluation des élections générales de représentativité des centrales syndicales de travailleurs qui s’étaient tenues en 2011.
Mansour Sy a souligné à l’occasion que l’identification des centrales syndicales demeure une option irréversible pour la modernisation du dialogue social.
«L’Etat du Sénégal s’est approprié l’objectif stratégique mondial du dialogue social pour rénover les relations professionnelles et donner un souffle nouveau à la négociation collective», a précisé Mansour Sy.
Cette rencontre a vu la participation des 50 membres de la Commission électorale nationale chargée de l’organisation et la coordination des opérations électorales.
Ces élections qui mettaient en lice 18 centrales syndicales en avril 2011, ont vu la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) au premier rang, avec 22.670 voix obtenues, soit 39,61% des suffrages. L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) qui avait 12.824 voix (22,41%), et la Confédération des syndicats autonomes (CSA), avec 8.080 voix (14,12%), venaient après.
Ils étaient au nombre 164.660 travailleurs inscrits sur les listes électorales. Des votes au nombre de 58.063 avaient été comptabilisés contre 839 bulletins nuls. Les suffrages valablement exprimés se chiffraient à 57.229 voix, pour un taux de participation de 35,26%.
Procédant à une détermination de la représentativité des centrales syndicales par le biais de l’expression directe des travailleurs, Mansour Sy a relevé que «le Sénégal a voulu favoriser une meilleure lisibilité du poids des forces en présence dans un contexte marqué par la multiplication des centrales et de syndicats de base non affiliés à ces dernières».
Selon lui, la première élection de travailleurs tenue en avril 2011 demeure un «moyen efficace de rationalisation de la négociation collective et d’approfondissement de la démocratie sociale».
Malgré la bonne tenue de l’élection avec le consensus autour du cadre juridique, M. Sy a fait savoir toutefois qu’il est « judicieux de réexaminer le déroulement de différentes phases du calendrier des opérations électorales et d’évaluer les moyens utilisés à cet effet ».
Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) considère que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est dans une phase d'étouffement suite à cause de la non approbation du budget de l'institution. Dans un communiqué rendu public hier mercredi, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye ont exprimé leurs inquiétudes face à la situation inédite qui prévaut au niveau de la première institution universitaire du Sénégal à la suite de correspondance de l'agent comptable de l'UCAD qui dit ne plus être en mesure d'exécuter les dépenses en dehors des salaires.
En effet dans cette correspondance en date du 22 aout 2013 et portant la référence ACUD/N°81, adressée au recteur, président de l’Assemblée de l’Université, avec ampliations aux différents syndicats de l’institution (Saes, le Sudes), il est clairement indiqué que le budget de l’Université et la plupart des budgets des établissements qui la composent ne sont toujours pas approuvés. Désormais, selon l’agent comptable de l’Université, pour éviter de tomber sous le coup de l’article 36 du régime financier de l’institution, il ne paiera plus que les salaires.
Autrement dit, toutes les autres rubriques liées au fonctionnement de l’institution (recherches, voyages d’études, évaluations, etc) seront bloquées jusqu’à nouvel ordre. Selon des confidences recueillies auprès de certaines sources proches de l’institution l’Université de Dakar, faute de budget, l’institution a vécu toute l’année en cours, grâce à des acrobaties financières. Ces sources se sont montrées très en colère contre les nouvelles autorités du pays qui ont accepté sciemment, pensent-elles, de laisser pourrir la situation financière de l’UCad.
Et le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) n’entend pas rester les bras croisés face à cette crise dont ils seront les premiers à en payer les pots cassés. Les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, ont estimé que l’université de Dakar est dans une situation d’étouffement voire de Banqueroute. Et toute entreprise qui serait dans une telle situation n’a pas d’autre choix que celui de mettre la clé sous le paillasson.
Ce qui semble révolter les syndicats de l’Ucad c’est qu’« Il faut constater cette situation pendant que l'Etat distribue après les 7 milliards (peut-être beaucoup plus!) de l'an dernier, 10 autres milliards alloués à un groupe restreint et ciblé de promoteurs privés arrivés par effraction dans l'enseignement supérieur! », a précisé le Secrétaire général du Saes. Et ce dernier d’ajouter «après l'échec du "tong tong" (démantèlement) de l'UCAD par les CNAES, nous sommes à la phase d'étouffement».
Dès lors ils se demandent « où se trouve la rupture? Et Seydi Ababacar qui fait un rappel d’urgence des troupes de déplorer cet état de fait «c'est bien triste après les sacrifices de tout un chacun».
Dans sa correspondance au recteur, l’agent comptable lui n’a pas cherché à aller par quatre chemins. Il estime que sans approbation du budget de l’université il ne peut « continuer à exécuter des dépenses sur un tel budgets constitue une violation de l’article 36 du régime financier des universités et met en jeu sa responsabilité
Devant une telle situation qu’il considère pour le moins inédite, l’argentier de l’Ucad informe que « je ne pourrais plus, désormais continuer à exécuter les dépenses en dehors des salaires.» Et ces salaires sont payés grâce à quelques acrobaties qui ne vont plus perdurer.
Par conséquent, indique-t-il, « les mandats relatifs aux primes de recherches, aux voyages d’études et aux heures complémentaires seront bloqués jusqu’à la fin des formalités d’approbation».
Nous avons tenté en vain d’entrer en contact avec les services du rectorat pour recueillir leur version.