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27 avril 2025
DAKAR ET KIEV POUR UN OBJECTIF COMMUN
La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, ont signé un protocole d’accord dans le but de renforcer la coopération entre les deux pays
Dakar, 3 oct (APS) - La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, ont signé un protocole d’accord dans le but de renforcer la coopération entre les deux pays, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.
L’accord prend en compte plusieurs domaines, notamment le numérique.
‘’Cette coopération a de grands acquis. Elle est marquée par la signature de huit accords et protocoles, dont le premier remonte au 25 novembre 1992, depuis que l’Ukraine est devenue indépendante (…) Depuis cette date, nous coopérons et discutons. Cela doit être rappelé’’, a dit Aïssata Tall Sall lors de la signature du protocole d’accord.
Le volume du commerce entre le Sénégal et l’Ukraine s’élève à 102 millions de dollars US, environ 68 milliards de francs CFA, selon elle.
Les exportations de l’Ukraine vers le Sénégal, qui portent essentiellement sur les produits de pêche et les minerais, sont estimées à 89 millions de dollars US, soit près de 60 milliards de francs CFA, a-t-elle précisé.
‘’C’est peu dans la mesure où nous avons d’énormes potentialités pour augmenter le volume de nos échanges’’, a estimé Aïssata Tall Sall, ajoutant : ‘’Nous avions convenu, avant que la guerre n’éclate dans votre pays, de voir comment augmenter et améliorer l’état de notre coopération dans le tourisme, l’agriculture, l’énergie, le numérique.’’
La Russie mène une invasion en Ukraine depuis le 24 février dernier. Moscou a déclenché cette invasion à la suite de l’adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), mais Kiev maintient son adhésion à l’OTAN.
Un conseil sénégalo-ukrainien a été créé dans le but de consolider les relations bilatérales des deux Etats, a rappelé Aïssata Tall Sall, ajoutant : ‘’Nous devons continuer à aller dans ce sens, malgré les difficultés que rencontre votre pays.’’
‘’Votre visite n’est pas seulement diplomatique et politique. C’est aussi une grande marque de reconnaissance (…) de la qualité et de la profondeur des relations qui unissent nos deux pays’’, a-t-elle souligné, se réjouissant du choix du ministre ukrainien de démarrer par le Sénégal une tournée africaine.
‘’Quelle que soit la difficulté de notre situation, nous allons faire de notre mieux pour continuer à aider l’Afrique et les autres pays, afin d’assurer la sécurité alimentaire à travers le monde’’, a soutenu le ministre ukrainien.
Malgré la guerre russo-ukrainienne, l’Ukraine a vendu à l’étranger près de 839.000 tonnes de céréales, selon Dmytro Kuleba.
‘’Je suis venu au Sénégal, accompagné de chefs d’entreprise (…) Notamment dans le numérique, domaine dans lequel notre pays est très développé. Nous voulons beaucoup faire dans ce domaine avec le Sénégal. Nous sommes prêts à vous offrir des opportunités’’, a-t-il dit à son homologue sénégalaise.
‘’Nous voulons aussi renforcer nos relations’’ avec le Sénégal, a-t-il ajouté.
LA FRANCOPHONIE CONDAMNE LE NOUVEAU PUTSCH AU BURKINA FASO
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, suit avec préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso après les événements en cours depuis le 30 septembre.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, suit avec préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso après les événements en cours depuis le 30 septembre.
« Ces coups d’Etats récurrents, dans des contextes sécuritaires et démocratiques importants sont inacceptables. Ces situations compromettent tous les efforts en faveur du développement et de l’épanouissement social des populations », a déclaré la Secrétaire générale.
Elle condamne fermement cette nouvelle prise de pouvoir par la force intervenue le 30 septembre 2022 et rappelle l’attachement de la Francophonie au respect scrupuleux des engagements pris par les Etats et gouvernements dans la Déclaration de Bamako (2000) en faveur d’un accès démocratique au pouvoir. Elle appelle toutes les parties au calme et à la non-violence et réaffirme son attachement à la stabilité du Burkina Faso victime depuis plusieurs années d’attaques meurtrières de groupes terroristes.
L’Organisation internationale de la Francophonie est mobilisée depuis plusieurs mois aux côtés des partenaires internationaux en accompagnement de la transition. A ce titre, Louise Mushikiwabo demande le strict respect des modalités négociées et reconnues pour la conduite du processus de retour à l’ordre constitutionnel et démocratique. Elle en appelle au sens des responsabilités et à la préservation de l’intérêt supérieur du Burkina Faso.
PAR Farid Bathily
PRÉPARATIFS DU MONDIAL, LES AFRICAINS EN PETITE FORME
La dernière trêve internationale était l’ultime occasion pour les représentants de l’Afrique à la prochaine Coupe du monde de se mettre à l’épreuve. À l’arrivée, de rares satisfactions et de réels motifs d’inquiétude à moins de deux mois de la compétition
Une courte victoire 1-0 contre les modestes Comores et une lourde défaite 1-5 face à l’ogre du Brésil. Ainsi se résument les deux sorties de la Tunisie durant cette pause internationale.
Les Aigles de Carthage ont maîtrisé la partie contre des Coelacanthiformes habitués à jouer les trouble-fête face aux grosses cylindrées, malgré les limites de l’attaque.
Mais les hommes de Jalel Kadri auront très peu résisté face aux assauts brésiliens. Revenue à 1-1 après 18 minutes de jeu, la Tunisie a totalement pris l’eau par la suite. "Face à une équipe d’un tel niveau, il ne faut jamais laisser d’espaces", réagira le sélectionneur en fin de match.
Des Sénégalais par à-coups
Les deux dernières sorties du Sénégal dévoilent autant de visages de l’équipe d’Aliou Cissé.
Les Lions de la Teranga ont ainsi tenu leur rang grâce à une victoire 2-0 le 24 septembre 2022 face à une équipe de la Bolivie, qui aligne une série de quatre défaites d’affilée. Et l’addition aurait pu être plus lourde pour les Sud-Américains, n’eût été les multiples parades de leur gardien Carlos Lampe.
Hélas, cette réussite offensive a fait défaut à l’équipe sénégalaise trois jours plus tard en Autriche. Contre la vaillante équipe de l’Iran, les champions d’Afrique en titre ont dû s’en remettre à la maladresse d’un défenseur adverse pour marquer.
Un peu après l’heure de jeu, Sardar Azmoun entré quelques instants plus tôt, égalisait pour les siens d’un coup de tête. Au bilan : une victoire, un nul et un secteur offensif à affiner pour les Lions.
Le Maroc sans réalisme
Les Marocains ont souffert des mêmes travers que les Sénégalais. D’abord face au Chili le 23 septembre 2022 en Espagne. La victoire (2-0) était au bout, mais que d’occasions non concrétisées !
Puis vint le match face au Paraguay quatre jours plus tard, marqué par un score nul et vierge.
Ces deux rencontres auront été tout de même un baptême du feu satisfaisant pour le nouveau sélectionneur Walid Regragui. Mais il en faudra plus si les Lions de l’Atlas veulent être du second tour au Qatar dans une poule comptant également la Belgique, la Croatie et le Canada.
Des Ghanéens volontaristes
Le Ghana a aussi subi la loi du Brésil, le 23 septembre 2022. Les Auriverde ont notamment marqué trois fois en première période. Les Black Stars ne parviendront pas à changer la donne malgré les entrées en jeu des nouveaux binationaux Inaki Williams et Tariq Lamptey entre autres, après la pause.
Le contenu était plus intéressant contre le Nicaragua, un adversaire de moindre calibre. Mais pas la finition. En témoigne le score final de 1-0 malgré plusieurs occasions franches pour les poulains d’Otto Addo.
Des Camerounais alarmants
Le patron de la Fédération camerounaise de foot, Samuel Eto’o, promet à qui veut l’entendre une victoire finale des siens au Qatar. Mais les Lions indomptables en sont, pour l’instant, bien loin.
Dominée par l’Ouzbékistan 0-2 et la Corée du Sud 0-1, l’équipe de Rigobert Song a été en manque de tout lors de cette ultime trêve internationale avant la Coupe du monde.
Pas de bon augure pour le quintuple champion d’Afrique. D’autant que ses adversaires au Mondial ont fait de bonnes prestations au cours de cette période de match amicaux préparatifs.
PAR Farid Bathily
TREVOR NOAH ANNONCE SON DÉPART DU DAILY SHOW
L’animateur sud-africain de la célèbre émission de télévision humoristique américaine Comedy Central va quitter l’antenne après sept ans de spectacle. La fin d’une aventure qui a fait basculer ce comédien de talent dans le rang des meilleurs du genre
Clap de fin pour Trevor Noah au Daily Show. L’animateur sud-africain a annoncé son départ prochain de l’émission phare de la chaîne Comedy Club, jeudi 29 septembre 2022. "Après sept ans, mon temps s’est écoulé", a-t-il déclaré dans un message diffusé à l’entame de l’ultime édition de la semaine écoulée.
"Peu de gens croyaient en nous. Beaucoup pensaient au départ que c’était un pari fou. Je pense toujours d’ailleurs que c’était le cas", a poursuivi l’animateur de 38 ans, propulsé au-devant de la scène humoristique américaine presque au pied levé en 2015.
Arrivée dans l’anonymat
Le nom de Trevor Noah n’évoquait en effet pas grand-chose aux États-Unis lorsqu’il prenait les rênes du Daily Show. Lui, "le comédien quelconque venant d’Afrique du Sud", selon son autodérision habituelle. C’est tout le contraire en Afrique du Sud où il s’était fait connaître dès ses 25 ans grâce à des spectacles radio et télé.
Sa prise d’antenne sur Comedy Club était d’autant plus un défi que l’ancien jeune garçon de Soweto avait la lourde responsabilité de succéder au célèbre Jon Stewart. Ce dernier avait contribué pendant 16 ans à hisser cette tranche parodique télévisée parmi les plus suivies par le public américain. L’institut Pew Research indiquait à cet effet en 2015 que 12% des Américains s’informaient principalement à travers The Daily Show.
Sept plus tard, le pari semble avoir été tenu. Fort de sa gouaille, Trevor Noah a su brillamment tourner en dérision une actualité riche de la pandémie du Covid-19, des violences policières et de la présidence Trump, entre autres. Ses multiples traits d’humour à propos de l’ancien président américain décrit comme "n’ayant aucun rapport avec les faits" resteront des instants cultes de l’émission.
Renouer avec le stand-up
"Je ne disparais pas", a lancé le futur-ex du Daily Show dont la date de départ reste à déterminer. Il a indiqué vouloir renouer avec le stand-up encore appelé monologue comique, son genre de prédilection. "Ça me manque de voyager dans d’autres pays, d’apprendre d’autres langues, de découvrir d’autres univers", a ajouté le comédien qui ne devrait pas manquer de sollicitations, quelle que soit la suite de sa carrière.
Les géants du streaming notamment s’arrachent de telles célébrités à coup de millions de dollars. Les spectacles du comique Dave Chappelle, ancienne vedette de Comedy Central, diffusés sur Netflix depuis 2017 valent ainsi à l’artiste 60 millions de dollars, selon la presse américaine.
Trevor Noah sera de retour sur la scène sud-africaine à travers une tournée de 12 spectacles prévue du 31 août au 15 septembre 2023.
AL SEYNI NDIAYE, TOUJOURS PLUS HAUT !
Projecteur – Champion Cosafa 2022 et meilleur gardien, Né le 31 décembre 1989, Al Seyni Ndiaye ne cesse d’empiler des titres individuels et collectifs les uns après les autres.
Avec six titres de champion d’Afrique avec l’Equipe nationale de beach soccer, Al Seyni Ndiaye, capitaine des Lions, impressionne de par son palmarès, tant collectif qu’individuel. Vainqueur pour la première fois du Cosafa Cup, il ajoute un autre titre dans sa belle carrière. Avant d’aller à la conquête, dans quelques semaines, d’un 7e sacre en terre mozambicaine. Zoom sur le palmarès du meilleur gardien d’Afrique.
Auréolé d’un nouveau titre avec le trophée Cosafa Cup 2022, remporté samedi à Durban avec le Sénégal en tant qu’invité, Al Seyni Ndiaye s’est distingué au plan individuel en se faisant désigner meilleur portier du tournoi, à l’issue de la finale remportée 5-3 aux dépens de l’Egypte.
Né le 31 décembre 1989, Al Seyni Ndiaye ne cesse d’empiler des titres individuels et collectifs les uns après les autres. Le capitaine des Lions de la plage a remporté le prix du meilleur gardien de but à six reprises lors des Coupes d’Afrique des nations dont la dernière s’est tenue au Sénégal suite au sacre décroché devant le Mozambique qui accueille l’édition 2022, ce mois d’octobre.
Toujours plus haut, au niveau des performances et distinctions, Al Seyni Ndiaye a disputé sa première Can en 2007 en Afrique du Sud.
Une première Can à… 17 ans
«Ma première Can, je l’ai disputée en 2007 à Durban, en Afrique du Sud. J’avais 17 ans à l’époque. On disait que je n’avais pas encore l’âge requis pour garder les buts de l’Equipe nationale. On disait que le beach soccer se joue à partir de 18 ans. Mais finalement j’ai eu l’aval de «Beach Soccer Worldwide» pour pouvoir disputer cette Can. Et là comme par hasard, j’ai fini meilleur gardien de la Can. C’est vraiment ce souvenir que je garde de cette Can en Afrique du Sud», confiait le capitaine des Lions lors d’un entretien avec Le Quotidien. A l’arrivée, la finale de 2007 ayant été perdue face au Nigeria.
Vainqueur du premier trophée continental lors de la Can 2008 à Durban avec le Sénégal, le portier international avait marqué la prochaine édition disputée en 2009 à Durban en mettant la main sur le titre de meilleur gardien au bout de cette compétition où le Sénégal avait fini troisième lors de cette Can remportée par le Nigeria.
Toujours faim de titres, il remporte encore une fois le prix de meilleur gardien lors des Can 2011 et 2013 raflées devant respectivement le Nigeria (7-5) et la Côte d’Ivoire (4-1).
A la conquête d’une 7e Can et d’une place de finaliste au prochain Mondial
Vainqueur de trois autres titres continentaux avec le Sénégal au niveau des distinctions collectives lors des Can 2016, 2018 et 2021, respectivement organisées au Nigeria, en Egypte et au Sénégal, Al Seyni Ndiaye a aussi conservé son «bien» de meilleur portier.
En 2017, il a été nommé parmi les 50 meilleurs joueurs au monde par Bsww. Le 11 octobre, il s’offre sa 100e sélection pour le Sénégal. Après le sixième titre africain du Sénégal en 2021, il a été reçu au ministère des Sports et a été fait Chevalier de l’Ordre National du Lion.
En août dernier, Al Seyni Ndiaye a été invité par la Fifa, en Suisse, à l’instar d’autres légendes de cette discipline. Le portier sénégalais, qui fait partie des cadres de l’Equipe nationale du Sénégal avec 14 ans d’expérience, a été invité pendant 4 jours pour participer aux séances d’entraînements de beach soccer pour une plateforme numérique de la Fifa : Training Center.
Qu’en est-il de son parcours professionnel ? Ndiaye a joué, entre autres, pour des clubs en Europe dont le Real Münster d’Allemagne (remportant des prix dans le championnat national allemand) et aussi pour Barcelone, en Espagne. Avant que Beach Soccer Worldwide (Bsww) ne le nomme «meilleur gardien de beach soccer d’Afrique».
Devenu premier joueur africain à être nominé parmi les trois derniers gardiens dans la catégorie des meilleurs gardiens du monde, le capitaine des Lions s’était retrouvé dans le Top 3 mondial lors de la dernière Coupe du monde au Brésil, après avoir réussi à se hisser avec le Sénégal, pour la première fois, en demi-finale du dernier Mondial. Demain, il s’agira d’abord de s’offrir une 7e Can et après aller décrocher une place historique de finaliste de Coupe du monde.
ABDOULAYE ELIMANE KANE APPELLE A UN CHANGEMENT DE REGARD
Dédicace – Relations entre patients et médecins : «Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée» : c’est le titre de l’ouvrage que l’écrivain et professeur émérite des universités de son état, Abdoulaye Elimane Kane, vient de publier.
«Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée» : c’est le titre de l’ouvrage que l’écrivain et professeur émérite des universités de son état, Abdoulaye Elimane Kane, vient de publier. Dans cet ouvrage, le philosophe met en lumière le rapport difficile entre patients et médecins et plaide pour l’association entre la science qui apporte des solutions techniques et utilitaires, et l’éthique au sens large, qui charrie équité et et justice sociale.
Une cérémonie de présentation et de dédicace du livre Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée de l’écrivain et Professeur de philosophie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, aujourd’hui à la retraite, Abdoulaye Elimane Kane, a été organisée mercredi 14 septembre 2022, à la salle Amady Aly Dieng de l’Harmattan en présence de personnalités universitaires et médicales. Abdoulaye Elimane Kane, qui fut ministre de la Culture du Sénégal, est un écrivain accompli qui s’est essayé à tous les genres littéraires, de l’essai au roman en passant par l’autobiographie et la littérature de jeunesse, entre autres. C’est donc un écrivain rompu à toutes les techniques d’écriture. L’on ne s’étonnera pas qu’aujourd’hui, avec ce nouveau livre, peu volumineux mais dense, il explore un genre particulier : le récit. A travers ce livre dont le motif principal, dit-il, c’est de lancer un plaidoyer pour soutenir qu’il ne faut, sous aucun prétexte, placer la santé en-dessous d’une autre priorité, mais aussi et surtout, il plaide pour l’association de la science, qui apporte des solutions techniques et utilitaires, à l’éthique au sens large, qui charrie l’équité et la justice sociale. En s’inspirant d’un adage de la langue pulaar, dans ce livre, l’auteur a insisté sur la primauté de la santé par rapport à toutes les raisons d’ordre économique et à tous les arguments de décision et d’orientation des politiques publiques qui ont eu, a un moment ou à un autre, à ne pas prendre suffisamment en compte le secteur de la santé. «Ceelal woni afo ngalu. La santé est le premier pas vers la prospérité», dit cet adage, a-t-il soutenu.
Un témoignage authentique
Ce livre, précise son auteur, a voulu dès le départ, avoir valeur de témoignage authentique. Abdoulaye Elimane Kane souligne qu’aucun détail n’est superflu. «Tous les éléments de la trame de ce récit, même les plus apparemment anodins, anecdotiques ou subjectifs, sont justifiés et ordonnés à une fin principale : faire comprendre comment cette maladie a été vécue par l’auteur de ce récit et expliquer le type de rapport entre protagonistes de ce récit de vie, notamment entre le patient et les médecins», a-t-il fait savoir.
L’auteur en tant que patient, estime que ce livre devait être lu par tous les médecins. Il décrit longuement la Cabine 21 de l’hôpital Dalal Jamm où il a séjourné un mois avec le personnel médical qui y venait, la périodicité des visites et son voisin de chambre auquel il dit avoir consacré des paragraphes conséquents. Dans ces récits, Abdoulaye Elimane Kane explique le type de rapport, notamment entre patient et médecins dans la pratique hospitalière. «L’hôpital, la santé publique et l’éducation appellent un changement de regard, un autre paradigme si l’on ne veut pas faire sombrer l’économie elle-même et l’humanité avec elle», a-t-il préconisé.
L’idée d’une exception africaine face à cette pandémie en termes de nombres d’infectés, d’hospitalisés et de morts, le statut épistémologique de la médecine ont été abordés dans ce livre. S’appuyant sur ses propres convictions philosophiques, sur son expérience de néo-hospitalisé et sur les enseignements de l’évolution de la condition humaine et observant ce qui se passe dans ce monde depuis l’irruption du Covid-19, l’auteur ne cesse de faire l’éloge des médecins et de la médecine. «Ce livre est aussi pour moi un hommage à la médecine et au corps médical», informe Pr Kane qui révèle qu’avec son hospitalisation, sa perception de l’hôpital a complètement changé.
Un livre édifiant et passionnant
Préfacier de cet ouvrage, le Professeur Djibril Samb souligne que le milieu hospitalier, tel qu’il «nous» apparaît dans les tranches de vie quotidienne décrites avec soin par Abdou¬laye Elimane Kane, demanderait à être philosophie de la bienveillance, qui le pousse constamment à une forme de sollicitude à l’égard du corps médical, même là où un esprit complaisant verrait des manquements ou, pour le moins, des incohérences. Mais cette bienveillance, bien naturelle, dit-il, n’a pas empêché l’auteur de scruter avec un regard critique, les insuffisances et les écarts préjudiciables qu’il constate dans la pratique hospitalière. «Ce livre s’adresse aux corps médicaux et paramédicaux, aux divers personnels administratifs, techniques et de service des établissements de santé, publics ou privés, de toutes catégories, aux patients hospitalisés ou non hospitalisés ainsi qu’à leurs divers visiteurs, parents et amis, et, bien sûr, aux acteurs représentant, à divers échelons, les autorités sanitaires publiques.
Bref, ce livre est à mettre entre toutes les mains pour ses belles leçons de sagesse et d’humanité, notamment pulaar dont il me semble que nous avons besoin plus que jamais, en tout cas aujourd’hui davantage qu’hier», a témoigné le Pr Djibril Samb. Il stipule que le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il con¬seille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose tout au long de sa maladie et veille à leur compréhension. «Voici un livre édifiant et passionnant, qu’on lira sans doute avidement, parce qu’il est écrit comme un roman, mais que l’on se dépêchera de reprendre sûrement plus d’une fois en raison de son intérêt intrinsèque», dira le Professeur Pr Djibril Samb.
LA GESTION DE KALIDOU KOULIBALY À CHELSEA POSE QUESTION
Placé sur le banc pour remplacer Thomas Tuchel cet été à la tête de Chelsea, Graham Potter a décidé de redistribuer les cartes de l’effectif des Blues. Après deux matchs sous ses ordres, le technicien anglais ne compte pas sur l’apport de Kalidou Koulibal
Après huit ans passés à Naples en Italie, Kalidou Koulibaly a décidé de rejoindre les rangs de Chelsea cet été. Mais depuis son arrivée à Londres, le roc sénégalais connaît un début de saison assez compliqué. Après huit journées en Premier League, le capitaine des Lions n’a joué que cinq matchs.
Placé sur le banc pour remplacer Thomas Tuchel cet été à la tête de Chelsea, Graham Potter a décidé de redistribuer les cartes de l’effectif des Blues. Après deux matchs sous ses ordres, le technicien anglais ne compte pas sur l’apport de Kalidou Koulibaly. Pourtant, l'ancien de Genk (Belgique) n'est pas blessé. Il a même été convoqué dans le groupe à chaque match depuis son arrivée à Londres. Mais il se contente de rester sur le banc des remplaçants. Lors de la rencontre en ligue des Champions comptant pour la deuxième journée, le champion d’Afrique a été laissé sur le blanc lors de la rencontre contre Salzbourg. C’est le cas également de la rencontre contre Crystal Palace en championnat le weekend dernier. Une situation très inhabituelle et improbable pour l’ancien joueur de Naples. Arrivé cet été en Angleterre pour étoffer le secteur défensif des Blues pour une enveloppe de 40 millions d’euros, le footballeur de 31 ans a accepté de relever le défi. Il a souhaité prendre ce risque alors qu'il aurait pu rester confortablement à Naples, où il était comme un leader.
A LA RECHERCHE D'UNE MEILLEURE CONDITION ?
Mais l'ancien joueur de FC Metz avait envie de voir autre chose bien qu'il soit fortement attaché aux Napolitains. « Chelsea est venu me chercher pour la première fois en 2016, mais nous n'y sommes pas parvenus. Maintenant, quand ils sont venus vers moi, je l'ai accepté parce qu'ils voulaient vraiment que je vienne en Premier League pour jouer pour eux », a déclaré le natif de Saint-Dié-des-Vosges lors de sa signature.
Après plus de deux mois à Chelsea, le roc sénégalais n'a pas encore eu l'opportunité de s’affirmer. Graham Potter a en effet décidé de faire confiance à son duo Wesley Fofana -Thiago Silva, dans l’axe de la défense de son effectif. Avec cette situation, l’ancien défenseur italien Fabio Capello a abordé les difficultés de l’international sénégalais à s'intégrer dans l’élite anglaise. « Je voudrais parler des difficultés de Koulibaly à Chelsea. A Naples, il faisait tout par lui-même. Ses problèmes dépendent maintenant de la vitesse avec laquelle ils jouent en Angleterre. C’est la même vitesse que celle utilisée par l’Udinese pour donner du fil à retordre à la Roma. C’est quelque chose qui doit nous faire réfléchir, nous les Italiens », a-t-il fait savoir.
Avec cette situation, le joueur de 31 ans se demande où il a mis les pieds, lui qui n'avait certainement pas signé pour être remplaçant. Pour l'heure, le début d'expérience en Premier League n'est donc pas celui attendu.
LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE, UN REMPART UTILE POUR LE SAHEL ?
Seul pays de l'Afrique de l'Ouest quasiment à être épargné des coups d’État depuis 1960, le Sénégal et sa diplomatie auraient-ils un rôle à jouer dans la reconfiguration politique en cours dans la région ouest-africaine sur fond d'expansion djihadiste ?
Le coup d'état perpétré au Burkina Faso il y a quelques jours par les troupes du capitaine Ibrahima Traoré est le deuxième en 8 mois dans ce pays. Confirmant la résurgence de ces prises de pouvoir militaires dans la sous-région depuis quelques années. Quasiment seul pays de l'Afrique de l'Ouest à être épargné de ce fléau depuis 1960, le Sénégal et sa diplomatie auraient-ils un rôle à jouer dans cette reconfiguration politique en Afrique de l'Ouest ?
Les 24 et 25 octobre prochain, le Centre International de conférences Abdou Diouf (CICAD) accueillera la huitième édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, placée sous le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté ».
Au cours de ces deux jours d’échanges, plusieurs centaines d’experts, de chercheurs, d’opérateurs économiques, de responsables d’ONG et de représentants institutionnels confronteront leurs idées pour proposer des pistes de réflexion pour améliorer non seulement la sécurité des populations africaines, mais aussi celle de leurs voisins européens et asiatiques. Et lors de la cérémonie officielle de lancement de cette huitième édition de Dakar en début septembre, la cheffe de la diplomatie sénégalaise confessait qu'en dépit des efforts constants consentis par les États ces dernières années pour enfin mettre l’Afrique sur la rampe de l’émergence, le continent fait aujourd’hui face aux défis les plus complexes.
Soulignant en effet qu'aux défis persistants de la pauvreté, de l’exclusion sociale et des migrations irrégulières, déjà exacerbés par les conflits et les changements climatiques, se sont également greffés aujourd’hui ceux encore plus préoccupants de l’insécurité alimentaire, celles sanitaire et énergétique. Et force est de constater qu'il urge d'ajouter à cette liste, à la lumière des tensions politiques dans la sous-région, les coups d'État répétitifs. Le dernier en date étant celui perpétré au Burkina Faso il y a quelques jours, le deuxième en 8 mois. Le Sénégal qui fait figure d'embellie dans cette grisaille aura certainement des défis diplomatiques et sécuritaires à relever pour pérenniser cette exception dont il fait montre dans la sous-région.
S'exprimant sur ce forum et sur les nombreuses initiatives diplomatiques pour la paix en Afrique de l'Ouest, le consultant international et spécialiste de la sécurité nationale, Babacar Bâ, pense en effet que ces nombreuses et récurrentes actions du gouvernement du Sénégal pour la sécurité et la paix globales méritent soutien de la part des forces vives du pays. Car d'après l'expert, la précarité de la gouvernance et l'instabilité politique à répétition marquée des violences sur le plan social expliquent l'élargissement de la fracture entre l'État et la société dans plusieurs pays. Et la situation, selon lui, laisse ces pays vulnérables à l'insécurité qui résulte des conflits armés, des trafics illicites, du terrorisme et de la criminalité organisée. « (...) Tout ceci fait peser de sérieuses menaces non seulement sur la sécurité intérieure des pays des États de cette région, mais et surtout sur toute l'Afrique de l'Ouest», signale le spécialiste en sécurité non sans évoquer la porosité des frontières qui rend le contrôle de ces menaces très difficile. Saluant les efforts de la diplomatie sénégalaise, il a fait savoir en outre qu'il faudra agir avec souplesse et de manière inclusive pour avoir l'adhésion des pays et des populations de la région.
LA DIPLOMATIE SENEGALAISE : UNE INSPIRATRICE PRÉCOCE
« Par ailleurs, la diplomatie sénégalaise a joué un rôle dans le continent dès le début des indépendances. Ceux qui ont suivi la politique étrangère des États africains ne peuvent manquer d’être frappés par les caractères de la diplomatie sénégalaise : active mais réfléchie ; ferme sur les principes mais souple dans la méthode ; idéaliste et réaliste à la fois ; jalouse de la personnalité sénégalaise, mais ouverte à tous les souffles de l’esprit. Il serait intéressant de rechercher à travers le génie de notre peuple les sources profondes de cette manière d’être. Mais nous ne pouvons le faire que dans le cadre limité d’un article de presse. Nous nous bornerons donc à constater le fait brut, sans l’expliquer. Une diplomatie où se mêlent à la fois la nuance et l’intransigeance, le courage et la générosité, la fermeté et la souplesse, la vigueur de la conviction et le sens du dialogue. Ce style qui nous est propre déroute parfois l’observateur non avisé.
Pourtant, si l’on va au-delà des apparences pour examiner notre politique dans ses tendances profondes, on y découvre des constantes. Défense de l’africanité, anticolonialisme, coopération internationale, attachement à la paix : voilà les lignes de force de notre politique extérieure », soutenait dès 1965 le premier chef de la diplomatie sénégalaise, Doudou Thiam, dans le Monde Diplomatique.
Le premier ministre des Affaires Étrangères du Sénégal ajoutait : «Aucun pays de notre continent plus que le Sénégal n’a contribué à faire accepter au monde l’africanité, qui est la prise de conscience d’une solidarité continentale se développant au triple plan culturel, économique et social. La charte d’Addis-Abeba porte notre empreinte. Bien avant celle-là, l’Union africaine et malgache, le groupe de Monrovia, étaient dans une large mesure d’inspiration sénégalaise. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter aux multiples discours des hommes politiques sénégalais».
LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS DÉCRÈTENT 48 HEURES
L’intersyndicale des personnels administratifs, techniques et de service (PATS) de l’Ucad, en synergie avec les travailleurs des autres universités, Crous et Isep, ont observé des sit-in pour réclamer une augmentation de salaires.
L’intersyndicale des personnels administratifs, techniques et de service (PATS) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, en synergie avec les travailleurs des autres universités, Crous et Isep, ont observé des sit-in pour réclamer une augmentation de salaires. La coalition des syndicats des enseignants du supérieur réclame également la défiscalisation des indemnités de logement. Les travailleurs ont décrété 48 heures renouvelables au terme de l’assemblée générale tenue à l’Ucad, pour donner le ton.
Le maître mot de l’assemblée générale des personnels administratifs, techniques et de service (PATS) est l’augmentation des salaires consentis par le Président Macky Sall qui a voulu que ça soit catégoriel, et dont les travailleurs des universités et des centres des œuvres ne sont pas encore bénéficiaires.
La coalition des syndicats des enseignants du supérieur (Cosyp) et 08 autres syndicats représentant les travailleurs administratifs et techniques des universités exigent en outre la défiscalisation des indemnités de logement et le dépoussiérage du décret 2 103 de 2018. C’est une foule immense composée de travailleurs arborant des brassards rouges qui faisait le décor, envahissant le baobab séculaire de la faculté de médecine.
Des Sg des 08 syndicats représentatifs sur les 09 que compte le collectif se sont relayés sur les marches du bâtiment principal de la faculté afin de réitérer leurs engagements et galvaniser les travailleurs. Tout en avertissant les éventuels défaillants… Souleymane Guèye, Sg national du syndicat autonome des travailleurs des universités et centres universitaires (SATUC), signale d’emblée que des assemblées générales sont tenues simultanément à Bambey, à l’Ugb et Ziguinchor et également dans les Crous et les Isep. L’objectif, dit-il, «c’est d’abord de dénoncer la sortie du l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation qui a essayé d’écarter le personnel des universités.
Pis, une note a été sortie par la Direction générale de l’enseignement supérieur (Eges) qui affecte une revalorisation, un décloisonnement d’un point indiciaire de 05% et la défiscalisation de l’indemnité de logement. Cela doit concerner l’ensemble des personnels des universités, malheureusement on l’a appliqué pour le personnel enseignant et de recherche mais on ne l’a pas encore appliqué pour les Pats. On s’offusque de cette décision !» martèle le coordonnateur adjoint du Pats qui ajoute à cela la revalorisation des salaires qui a été annoncé par le chef de l’Etat. Jusqu’à présent, la plus grande partie des travailleurs des universités attendent. C’est, dit-il, la raison pour laquelle ils se sont mobilisés pour exiger la signature du décret remplaçant le décret « 2 103 qui a été déposé depuis 2018 et qui souffre toujours dans les tiroirs du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation».
Prenant la parole, le Sg national du Syndicat des travailleurs de l’enseignement supérieur (Cnts), François Babacar Touré, rajoute une autre couche. «Nous avons convié les travailleurs des établissements publics d’enseignement du supérieur et des centres des œuvres universitaires à des sit-in dans les différents campus pour manifester contre ce que l’on juge être de l’injustice par rapport aux taxes, parce que le Président, au mois de mai, a pris la décision d’augmenter les salaires des travailleurs de la Fonction publique. Et il l’a répété le 03 août en le généralisant pour les autres. Mais jusqu’à présent, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas encore consenti ces augmentations dans nos budgets pour que ça apparaisse dans nos salaires. Ce que nous sommes en train de subir depuis 04 années, c’est depuis que Cheikh Oumar Hanne a été mis à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur ; aucune avancée n’a été faite pour les Pats. Ce qui l’intéresse, ce sont les enseignants», dénonce pour le déplorer le coordonnateur du collectif des organisations syndicales du supérieur avant d’invoquer à son tour le projet de décret qui souffre dans les tiroirs depuis 2018. «Nous réclamons aussi sa signature. C’était fait par le ministre de l’Enseignement supérieur d’alors avec les partenaires sociaux mais, avec l’arrivée de Cheikh Oumar Hanne, jusqu’à présent, rien n’a été fait. L’autre problème, c’est la généralisation des indemnités de logements». Ils décrètent enfin 48 heures renouvelables. «Nous avons décidé de ne plus travailler tant que des discussions et des décisions sérieuses ne seront pas prises. C’est pour toutes les universités et les centres d’œuvres. On fait 90% d’importance dans l’enseignement supérieur. Si on ne travaille pas, tout s’arrête !»
LES GROSSISTES DU CIMENT FONT UN PIED DE NEZ À L’ETAT
Application du prix homologue du ciment, Accusés de non-respect de l’arrêté ministériel, les tenants des quincailleries imputent la responsabilité aux grossistes. Ils invitent l’Etat à les rappeler à l’ordre pour l’application d’un prix sincère.
Se procurer du ciment est devenu un véritable casse-tête pour de nombreux Sénégalais désireux de construire un toit. En dépit de la baisse annoncée en grande pompe par les services du ministère du Commerce, le prix du produit n’a toujours pas bougé d’un franc. Accusés de non-respect de l’arrêté ministériel, les tenants des quincailleries imputent la responsabilité aux grossistes. Ils invitent l’Etat à les rappeler à l’ordre pour l’application d’un prix sincère.
Le ciment est loin d’être à la portée des Sénégalais notamment les "Goorgoorlu", malgré les mesures prises par le ministre du Commerce et des PME fixant les prix plafonds, les taxes comprises (TTC) du ciment de type 32.5.
En effet, selon l’arrêté, le prix ex-usine/tonne est fixé à 67 000 FCFA à Dakar contre le prix distributeur/ tonne qui est fixé à 73 000 FCFA, tandis que celui du détail/sac de 50 kg est à 3 650 FCFA. Une mesure jugée inefficace par certains vendeurs de quincailleries dont Matar Ndiaye, domicilié à la cité Sotrac Keur Massar, qui estime que l’Etat aurait mieux fait s’il avait régulé le prix à partir des usines. «Je ne peux pas comprendre qu’ils veuillent nous imposer ces prix sans avoir aucune connaissance réelle de ce qui est en cours sur le marché », peste-t-il très révolté.
Il est inconcevable pour eux de vendre à perte. «Nous achetons chez les grossistes la tonne à 73 000 Cfa. Pour la revente, nous payons aux charretiers 100 FCFA pour le transport par sac, soit 2000 FCFA la tonne. C’est pourquoi beaucoup d'entre nous sont obligés de revendre la tonne à 77 000 ou à 78 000 FCFA pour avoir au moins un bénéfice de 2000 FCFA». Il invite les autorités du ministère du Commerce à subventionner le transport du ciment pour non seulement faire appliquer le prix fixé mais soutenir également les commerçants. «Les autorités doivent faire en sorte que le prix nous revienne à moins de 73 000 F cfa, soit au moins à 70 000 FCFA pour qu’on puisse avoir un petit bénéfice. Malheureusement, elles ne prennent jamais en compte ces réalités du terrain», constate-t-il.
Abondant dans le même sens, Saliou Diack, un autre quincaillier installé aux Parcelles Assainies unité 4 à Keur Massar, regrette quant à lui l’exagération dont font preuve certains de ses collègues qui vendent la tonne de ciment à 80 000 FCFA voire plus. «Nous savons tous qu’on ne gagne pas grand-chose dans la commercialisation du ciment. Mais nous devons faire l’effort de ne pas doubler les prix», ajoute notre interlocuteur. Il invite ainsi le gouvernement à sanctionner toutes les personnes en faute. «L’Etat est là pour les commerçants et pour les clients. C’est pourquoi nous invitons les autorités à réguler le marché pour que les commerçants ne vendent pas à perte et que les clients ne subissent pas une spéculation des commerçants véreux», ajoute Saliou. Il exhorte par ailleurs leurs représentants dans les travaux de concertations sur la cherté de la vie à prendre en compte les réalités du marché. « Nos représentants savent comment on procède pour la vente du ciment. C’est un long processus. On y dépense beaucoup d’argent et c’est la raison pour laquelle nous sommes obligés de fixer des prix qui nous permettent de nous en sortir», soutient Saliou Diack.
MAMOUR BA, CHEF DU SERVICE RÉGIONAL DE COMMERCE DE DAKAR «TOUTE PERSONNE QUI VEND À PLUS DE 73 000 FCFA LA TONNE SERA SANCTIONNÉE»
Interpellé sur la question, le chef de service de la région de Dakar, Mamour Ba, trouve fallacieux l’argument brandi par les vendeurs de quincailleries. Pour lui, il est inconcevable que des citoyens refusent de se conformer à la loi. «Le prix a été fixé à 67 000 FCFA. La marge est flottante, il faut discuter avec le quotataire pour trouver le juste milieu. Mais le prix ne doit en aucun cas dépasser les 73 000 FCFA la tonne», indique Mamour Ba. A l’en croire, toute personne qui ne respecte pas ces prix commet une faute passible de sanction. «Nos équipes sont sur le terrain et toute personne qui vend à plus de 73 000 F/tonne sera verbalisée, et sera sanctionnée à hauteur de 500 000 voire 1 million de FCFA», affirme le chef de service de la région de Dakar, Mamour Ba.