Dans la short-list de la Caf pour arbitrer la finale de la Ligue africaine des Champions entre Wac et Al Ahly, le Sénégal a finalement désisté au profit du Maroc. Pour la Supercoupe, prévue en août prochain, le Stade Abdoulaye Wade est à nouveau sur les tablettes de l’instance continentale.
Le Wydad de Casablanca, vainqueur de la Ligue africaine des Champions et la Renaissance sportive de Berkane, lauréate de la Coupe Caf, s’affronteront en Supercoupe africaine. La Caf a décidé que cette finale doit se jouer lors de la première semaine du mois d’août. Ce n’est pas souvent le cas de voir deux équipes du même pays disputer une finale de Supercoupe Caf. Du coup, c’est plutôt la désignation du lieu de la rencontre qui est attendue et scrutée. Le Qatar et le Maroc aussi candidats Et selon le site marocain Le360sport, «outre le Maroc, deux autres pays sont candidats pour accueillir la Supercoupe : le Qatar qui a abrité les trois dernières éditions et le Sénégal.» Justement, concernant le Sénégal, on se rappelle que le nouveau joyau de Diamniadio, le Stade Abdoulaye Wade, faisait partie des infrastructures ciblées par la Caf pour accueillir la finale de la Ligue africaine des Champions. Finalement Dakar s’est désisté au profit de Casablanca qui a abrité, le 30 mai dernier, le choc maghrébin entre Wac et Al Ahly, remporté par les Marocains (2-0) qui ont brisé le rêve des Cairotes de s’offrir un triplé historique. Une défaite d’ailleurs restée en travers de la gorge du coach de l’équipe égyptienne qui a pesté contre le choix de Casablanca par la Caf pour accueillir la finale. «Nous ne pouvons parler de victoire ou de défaite que lorsque nous jouons sur un terrain neutre et que les deux équipes ont un nombre égal de supporters. Je pense que ceux qui étaient derrière cette décision sont heureux aujourd’hui», a dégainé, à la fin du match, Pitso Mosimane, en dénonçant des «circonstances anormales». Avant d’enfoncer le clou en guise de provocation : «La meilleure équipe aujourd’hui est celle qui a perdu.»
La Supercoupe Caf 2022 se jouera-t-elle loin du Maroc alors que les deux finalistes sont des clubs marocains ? La balle dans les godasses de la Caf… Pour autant, les férus du foot au Maroc caressent l’espoir de voir la Supercoupe se jouer dans l’un des grands stades du Royaume. Ce sera, selon eux, l’occasion d’une nouvelle grande fête du ballon rond, après l’ambiance extraordinaire notée au stade de Casablanca lors du succès du Wac.
Par Serigne Saliou DIAGNE
S’INSPIRER DE L’EXEMPLE TRAGIQUE D’HAÏTI
Un dossier publié par le New York Times sur la dette d’indépendance payée par Haïti à la France après sa guerre de libération a fait beaucoup de vagues dans bien des anciennes colonies.
Un dossier publié par le New York Times sur la dette d’indépendance payée par Haïti à la France après sa guerre de libération a fait beaucoup de vagues dans bien des anciennes colonies. Les réactions à ce dossier ont interrogé les rapports économiques plus ou moins faussés par la situation coloniale et des relations de dépendance entre colons et colonisés d’une part, anciennes métropoles et Etats affranchis d’autre part.
La «rançon de l’indépendance», pour reprendre le mot de l’ancien-Président François Hollande, payée par Haïti à la France vingt-et-un ans après avoir obtenu son indépendance sur un échéancier précis et contre l’imminente menace d’une invasion en cas de refus, est considérée comme la source des maux de la première République noire. Haïti était considéré, durant la période du commerce transatlantique, comme «la colonie la plus lucrative du monde» avec une économie basée sur la culture de canne à sucre et de café. Elle eut une position de pivot dans les Caraïbes avec des colons puissants contribuant, par leur exploitation de façon dynamique, à l’économie coloniale de l’Hexagone.
Les péripéties de l’exploitation coloniale entraînent une insurrection et une guerre de libération qui sera un camouflet historique des troupes napoléoniennes face à une «armée indigène». Un récit historique poignant de cet épisode, souvent occulté, est fait par l’historien canadien Jean-Pierre Le Glaunec, dévoilant l’une des guerres de libération les plus violentes. Le résultat de cette guerre entre maîtres et anciens esclaves sera la libération d’Haïti, le massacre de familles entières dans des conditions atroces et l’expropriation de milliers de colons français.
La reconnaissance internationale d’Haïti, après ce terrible épisode, passera pour le pouvoir français de l’époque conduit par Charles X, dernier des rois Bourbons, par une indemnisation et une réparation pour les colons dépossédés. L’émissaire du roi français, le baron de Mackau, ne se gênera pas de dire à son interlocuteur haïtien, le Président Boyer, qu’il ne venait pas pour négocier, en étant accompagné d’une flotte prête à l’attaque. Haïti se pliera à rembourser la dette s’élevant, selon les estimations, à «560 millions de dollars en valeur actualisée». Le New York Times qualifie la dette haïtienne de «double dette», car le paiement des colons expropriés s’adossait à la sollicitation de crédits auprès de banques françaises pour solder les sommes dues. Certains de ces établissements de crédit, réalisant d’énormes profits par cette opération haïtienne, financeront la construction de la Tour Eiffel !
D’autres comme l’américaine Citigroup connaîtront un essor fulgurant en étant prêteurs attitrés de l’Etat haïtien. Haïti comme nation entrera dans une logique d’endettement sans limite pour honorer sa dette et se verra également trahie par une gestion coupable de son économie par sa classe dirigeante. On dira que les trois-quarts de toute pièce d’impôt sur le café, la production majeure du pays, allait au paiement de la dette d’indépendance.
A une dette trainée comme un boulet, une gestion calamiteuse des ressources publiques sera l’autre goulot qui étranglera la perle des Antilles. Ses possibilités d’essor seront hypothéquées dès le départ car ne disposant pas de ressources pour honorer sa dette. Les voix ont été nombreuses sur cette question pour exiger une réparation d’un mal à l’origine de la déstructuration d’Haïti, mais elles ne prospèreront guère.
Un regard dans le rétroviseur et une comparaison avec la gestion de la dette actuellement, par plusieurs pays africains, poussent à s’interroger sur sa soutenabilité par nos nations et des arbitrages qu’elle conduit à faire. Haïti a «sacrifié» son développement et ses chances de prospérité pour s’acquitter des dettes. Nos Etats dans certains cas de figure, ne sont-ils pas en train de faire pareil ? Un appel avait été fait par le Président Macky Sall pour demander une annulation de la dette des pays africains dans la foulée de la pandémie du Covid-19. On avait constaté que certains prêteurs du continent africain s’étaient opposés à une telle idée afin de protéger les dettes auprès de bailleurs privés. Des cycles d’allégement de la dette ont pu être connus à différentes époques, mais n’est-il pas logique que le bien-fondé de certaines dettes soit mis sur la table pour espérer les mettre à plat ? L’exemple d’Haïti est celui d’une dette injuste aux conséquences désastreuses au vu de toute la spirale de mal gouvernance qui a accompagné la conduite des destinées de ce peuple. Il y a bien des dettes dans une histoire récente ou lointaine dont il serait salutaire pour nos pays de se libérer. Les dettes également pour lesquelles du patrimoine public est gagé et faisant loi sur notre continent méritent aussi d’être adressées dans leur fondement. Le charme de la relecture de l’histoire est qu’il peut nourrir toutes les utopies. La République dominicaine, voisine d’Haïti, s’en sort mieux que sa sœur. L’absence d’une dette aux allures d’une lourde dîme est un début de réponse et peut donner foi en l’utopie qu’il y a une chance au développement en se débarrassant de certaines dettes.
PAR Mody Niang
LE DRAME DE TIVAOUANE NE SERA SÛREMENT PAS LE DERNIER
Soixante-deux ans après l’indépendance, nous continuons de traîner comme un boulet ce que Senghor appelait « les maladies infantiles du sous-développement ». Il est vraiment grand temps que nous devenions majeurs et nous comportions comme tels
Le titre de ce texte n’est pas un souhait et ne saurait l’être. C’est plutôt une crainte fondée sur l’expérience. Nous avons connu des drames aussi graves, sinon beaucoup plus graves que ceux qui nous ont endeuillés à Tivaouane, à Louga, à Linguère et dans de nombreuses autres localités du pays. J’en retiens deux particulièrement graves et qui sont restés impunis. Quand j’aurai fini de les rappeler, le lecteur comprendra que ceux qui interviendront après ne devraient surprendre personne.
Le premier, c’est la catastrophe de la Sonacos intervenue le mardi 24 mars 1992, et qui avait fait environ 140 morts et des centaines de handicapés, dont certains à vie. La citerne qui avait explosé à l’intérieur de l’usine, du laboratoire exactement, contenait 27 tonnes d’ammoniac pour une capacité de 22 tonnes autorisée. Elle était, en outre, rafistolée en de nombreux endroits. La commission d’enquêtes qui avait été mise en place par les autorités d'alors, plus par simple formalité que par volonté réelle de situer les responsabilités, fut sans lendemain. Aucune sanction n'avait été prise, surtout pas contre le Président-directeur général d’alors qui était un très proche du président Diouf et était, partant, intouchable. Situation encore plus inacceptable, les nombreuses victimes ont couru pendant des années derrière leurs indemnités, les autorités de la Sonacos, des Industries chimiques du Sénégal et les assurances se renvoyant indéfiniment la balle de la responsabilité.
Le second, plus grave encore, était le terrible naufrage du Joola, intervenu le 26 septembre 2002, et qui m’avait inspiré une contribution publiée par le quotidien Walfadjri dans son édition du 3 octobre 2002. Il avait pour titre : « Le Sénégal a sérieusement besoin d’être repris en main ». Cinq jours après ce tragique événement, le Président de la République s’était adressé à la Nation, adresse ayant été, de l’avis de nombreux observateurs, ferme, déterminée et apaisante pour les quelques rares rescapés et les familles des disparus. Évidemment, ils ne connaissaient pas encore suffisamment l’homme qui gouvernait alors le pays. Une heure auparavant, deux ministres lui avaient présenté leur démission. Il s’agissait de Youssou Sakho (Ministre de l’Équipement et des Transports) et Youba Sambou (Ministre des Forces Armées)[1]. Dans son message, le Président de la République avait reconnu très tôt la responsabilité civile de l'État et les nombreuses négligences, fautes et légèretés qui s’étaient accumulées en amont et expliqueraient pour l’essentiel la tragédie du 26 septembre 2002. Il promettait alors des sanctions exemplaires à la suite des différentes enquêtes qui allaient être faites. La principale commission d’enquêtes était présidée par l’ancien recteur de l’Université de Dakar, l’ancien médiateur de la République, Seydou Madani Sy.
Dans ma contribution du 3 octobre 2002, j’exprimais déjà mes réserves en ces termes : « Je prends acte de la démission des deux ministres, de toutes les mesures prises ou annoncées par le Président de la République et attends la suite qui sera réservée à tout cela. N'oublions pas que nous sommes au Sénégal où on nous a habitués, depuis bientôt quarante-trois ans, à des commissions créées plus pour nous endormir que pour faire éclater la vérité et situer les véritables responsabilités. »
Je n’avais pas tout à fait tort : la commission présidée par M. Sy imputa facilement « la responsabilité des défaillances fatales au Commandant du navire ». Selon les rapporteurs, il aurait manqué de « compétence » ou ferait montre de « négligence », ce qui serait « une faute rarement aussi grave ». Il est vrai que le pauvre commandant était mort dans le naufrage et ne pouvait pas se défendre. Les autorités sénégalaises accusèrent également le constructeur du navire et déclarèrent avoir relevé « des défaillances au niveau de sa conception ». Pas seulement. Le Joola ne remplissait pas toutes les normes de sécurité requises et ne disposait même pas de permis de navigation. En outre, sa capacité d’accueil était de 540 personnes dont 44 membres d’équipage. Le naufrage a fait officiellement 2133 morts et disparus. Seules, près de 60 personnes avaient été sauvées plus de sept heures après le naufrage. Le bruit circulait même que le navire avait quitté Dakar avec un seul moteur. Le second, en panne, était trop cher pour être remplacé. Il coûterait à l’époque 500 millions de francs CFA. Pourtant, dans la même période, l’avion de commandement, La Flèche des Almadies, était en réhabilitation en Europe pour un coût de 30 milliards, selon Abdou Latif Coulibaly[2]. Dix-sept (17) « seulement », rectifiera le président Wade qui avait pourtant publiquement déclaré que l’opération de réhabilitation n’avait pas coûté un rotin au contribuable sénégalais, des amis qui préféraient garder l’anonymat lui ayant avancé l’argent.
Donc, dans cette tragédie, il n’y avait, de toute l’administration sénégalaise, qu’un seul responsable, le commandant décédé. Le Président de la République avait décrété très tôt la responsabilité civile de l'État, qui ne jugea donc pas utile d’ouvrir une enquête. Il s’abritait facilement derrière l’extinction de l’action pénale, en raison de la mort du « principal responsable ». Il décida enfin qu’une indemnité de dix millions serait octroyée à chacune des familles de victimes, démentant ainsi son Premier ministre d’alors qui avait annoncé officiellement cinq millions. Si on considère la manière cavalière dont les deux tragédies que j’ai prises en exemples a été traitée, on ne devrait pas trop s’étonner de ce qui s’est pas passé à Linguère, à Louga, à Tivaouane et dans nombre d’autres localités du pays. On ne devrait surtout pas se faire d’illusions avec les diverses enquêtes que le président-politicien a annoncées. Leurs rapports connaîtront le même sort que les dizaines et dizaines d’autres qui dorment d’un sommeil profond sur sa table comme sur celle de son procureur.
Ces événements malheureux ne nous honorent pas, surtout avec les reportages que les médias nationaux et étrangers en font. Dans ma contribution du 3 octobre 2002, je faisais remarquer avec amertume ce qui suit : « La tragédie du Joola, par-delà les centaines de morts qu’elle a entraînés et la douleur indicible qu’elle a engendrée, a été une honte pour notre pays et a porté un coup terrible à son image. Les images du naufrage ont fait le tour du monde. Elles ont été relayées par de nombreuses télévisions étrangères et principalement françaises, commentées avec par moment des pics qui ne nous honorent point. » Et je donnais des exemples, notamment celui de Juan Gomes de RFI qui avait consacré son émission « Appel à l’Actualité » des 1er et 2 octobre au malheureux événement. Un ressortissant français qui, intervenant de Dakar avait, par-delà le naufrage du Joola, pointé un doigt accusateur sur l'indiscipline caractéristique des Sénégalais et principalement sur celle des conducteurs de « cars rapides » et de « ndiaga ndiaye » qu’il considérait comme de véritables bourreaux sur les routes. Il termina son intervention par cette terrible assertion : « Le Sénégal se complaît de plus en plus dans la médiocrité et le laisser-aller. » Une dame, résidant à Paris, ira dans le même sens en regrettant que son pays (le Sénégal) « s’installe de plus en plus dans la culture du laxisme ». Je faisais remarquer aussi dans ma contribution que les Portugais, les Hollandais, les Suisses, les Espagnols, les Belges, etc., dont des ressortissants ont péri dans la catastrophe du 26 septembre, réfléchiront longuement et profondément à l’avenir, avant de se décider à venir au Sénégal qui se révèle de plus en plus comme le champion mondial incontesté de l’indiscipline et du laxisme.
Oui, par-delà la catastrophe de la Sonacos, le naufrage du Joola et les autres tragédies qui interviennent dans notre pauvre pays, nous nous comportons chaque jour qui passe comme une communauté de singes et d’hyènes adolescentes (que les walaf appellent nduulañ), communauté sans responsable où chacun fait ce que bon lui semble et selon son instinct du moment, sans se soucier le moins du monde du tort qu’il peut porter au voisin immédiat. Soixante-deux ans après l’indépendance (ce n'était donc que ça ?), nous continuons de traîner comme un boulet ce que le président Senghor appelait « les maladies infantiles du sous- développement », ces maladies les plus courantes aujourd’hui étant l’indiscipline, l'anarchie, le laisser-aller, l’incivisme, l’irrespect du bien public, etc.
Comme je le soulignais déjà le 3 octobre 2002, le Sénégal a besoin d’être sérieusement repris en main. Malheureusement, il y a peu de chance qu’il le soit, avec l’homme qui nous gouverne, un politicien pur et dur, ne se préoccupant que de rester au pouvoir le plus longtemps possible et ayant, partant, les yeux toujours rivés sur les porteurs potentiels de voix qu’il caresse dans le sens du poil, eux et les leurs. Un politicien pur et dur qui exploite sans état d’âme notre naïveté et notre penchant facile à oublier rapidement les événements les plus tragiques. De nombreuses affaires dont certaines sont très graves et pour lesquelles des commissions d’enquêtes ont été mises en place avec beaucoup de bruit et de « solennité », sont tombées très vite dans l’oubli. Il en sera sûrement ainsi avec les enquêtes qu’il a annoncées à Tivaouane.
Nous ne sortirons donc jamais de l’ornière, en tout cas tant que cet homme qui nous gouverne continuera de traiter les différentes affaires de façon politicienne. Il devrait faire des efforts surhumains pour rompre sans tarder avec les plaies qui gangrènent notre société et notre administration et qui ont noms : le « deux poids deux mesures », le maslaa, le nëppnëppël, etc. Tous les citoyens doivent être sur un pied d’égalité, qu’ils soient proches du Président de la République, membres influents du parti au pouvoir ou de la famille présidentielle, fils ou protégés de chefs dits religieux, peu importe ! Ce qui doit faire la différence par-dessus tout, c’est l’attitude, le comportement de tous les jours par rapport à ce qui peut faire avancer le pays ou le retarder. Malheureusement, avec ce politicien pur et dur qui nous gouverne, nous ne devrions espérer rien de tout cela. Il en est incapable.
Nous pensions qu’après le 26 septembre 2002, le terrible naufrage du Joola devrait servir de déclic pour la réhabilitation du contrôle et de la sanction, dont l’absence quasi totale et à dessein entretenue dans notre pays, a toujours affaibli notre administration et explique bien des dérives et catastrophes que nous avons toujours connues. Nous connaîtrons la même désillusion avec cette tragédie de l’hôpital Serigne Abdoul Aziz de Tivaouane qui a endeuillé et indigné tout le pays.
Nous devrions quand même nous poser de sérieuses questions. De l’indépendance à nos jours, et particulièrement depuis le 1er avril 2000, le Sénégal est resté presque en l'état et rien de significatif n'y a vraiment changé. Les différentes tragédies que nous connaissons depuis lors, n’ont jamais servi de déclic qui nous entraînerait tous, gouvernants et gouvernés, vers cette introspection et cette prise de conscience nécessaires, et auxquelles les différents chefs de l’État qui se sont succédé à la tête de ce pays nous ont toujours appelés, mais apparemment sans conviction. Il est vraiment grand temps que nous devenions majeurs et nous comportions comme tels dans la conduite des affaires de notre pays, qui se cherche encore mais qui n’est pas sur le point de trouver son chemin. Ce chemin salutaire malheureusement hors de portée de l’homme qui nous gouverne depuis le 2 avril 2012.
3e retour de parquet pour les blouses blanches
Après un face-à-face d’une trentaine de minutes avec le juge du premier cabinet du Tribunal de Grande Instance de Thiès, les deux blouses blanches de Tivaouane Awa Diop et Coumba Mbodj, assistées par les avocats Me Ayi et Me Sène, ont bénéficié d’un troisième retour de parquet. Selon nos sources, c’est pour les besoins d’un autre transport sur les lieux du drame afin de compléter l’enquête. Pendant ce temps, la mobilisation des personnels de la santé de la région n’a pas faibli devant le tribunal. Selon Sidy Lamine Ndoye de l’intersyndicale de l’hôpital Dabakh, il est de plus en plus craint qu’un mandat de dépôt tombe sur la tête de la sage-femme et de l’aide-infirmière. Mais, avertit-il, le personnel de santé prendra toutes ses responsabilités pour apporter la réplique d’autant qu’à ses yeux, il y a «la main de l’Etat dans ce dossier qui est vide». Il en a profité pour fusiller à bout portant les consuméristes qu’il accuse d’être entrés dans la surface de réparation des agents de la santé, pour se livrer à un jeu de dénigrement. Il estime que ces derniers feraient mieux d’aller s’occuper de la vie chère qui frappe de plein fouet les Sénégalais.
Manifestation de YAW le mercredi 08 juin
La coalition Yewwi Askan wi (Yaw) tient à sa manifestation de sensibilisation des militants et des Sénégalais d’une manière générale sur la situation politique en perspective des élections législatives. A ce propos, le mandataire national de ladite coalition, Déthié Fall, a réintroduit hier une demande pour un grand rassemblement pour le mercredi 08 juin à la place de la Nation.
Le procès de Kilifeu et Cie renvoyé au 07 juillet prochain
L'affaire du trafic présumé de visas impliquant les deux membres fondateurs du mouvement « Y en a marre», en l’occurrence Landing Mbissane Seck dit Kilifeu, Simon Kouka ainsi que leur acolyte Thierno Amadou Diallo, a été appelée hier à la barre du tribunal de Dakar. Mais, le tribunal a renvoyé l'audience au 07 juillet prochain pour le retour des citations. Pour rappel, les mis en cause sont poursuivis pour les chefs d’association de malfaiteurs, de corruption, de tentative de faux dans un document administratif et tentative de trafic de migrants dans une affaire de visas. Kilifeu a été interpellé à la suite de la publication de vidéos qui ont été filmées à son insu.
Échauffourées au Marché HLM
C'était plus que tendu hier au marché HLM, entre les marchands ambulants et les forces de l'ordre. Des échauffourées ont été notées entre les policiers qui lançaient des grenades lacrymogènes et les marchands de tabliers qui répliquaient avec des jets de pierres. A l’origine de la bagarre, l’augmentation du prix des étals. A en croire les vendeurs, on leur propose 100.000 Fcfa pour la location d'un mètre carré de parcelle. Une somme qu'ils jugent exorbitante à quelques semaines de la Tabaski. Ainsi, les propriétaires des tables qui bordent les rues du marché Hlm depuis une dizaine d’années ont tiré à boulets rouges sur le maire qui n'aurait pas respecté ses promesses faites à leur endroit. Même si le marché est occupé de façon anarchique par les vendeurs, ils restent toutefois ouverts aux discussions avec les autorités étatiques pour trouver une solution.
30 bœufs, salaire du personnel sénégalais et carburant de Mercy
Le Président Macky Sall a décidé de prendre en charge le séjour de l’équipe du bateau-hôpital, Mercy Ships. Le chef de l’Etat s’est engagé à fournir 30 bœufs chaque mois pour la nourriture du personnel de Mercy Ships, assurer le paiement des salaires du personnel sénégalais de Mercy Ships et à fournir enfin le carburant du bateau. La révélation a été faite hier par le représentant du Président Macky Sall et point focal de Mercy Ships au Sénégal, Dr Serigne Guèye Diop, à l’occasion d’une cérémonie. Par ailleurs, Dr Serigne Guèye Diop avoue qu’au Sénégal, l'accès à la chirurgie est très difficile. A l’en croire, 93% des Sénégalais n'ont pas accès aux soins chirurgicaux. Et il ajoute que les personnes vivant en milieu rural ou dans les quartiers périurbains n'ont pas toujours accès à la chirurgie pour des raisons de coût ou d'indisponibilité des soins. Il estime que nos hôpitaux ne sont pas suffisamment équipés pour des opérations chirurgicales complexes. Dr Diop souligne que certaines opérations chirurgicales ne sont pas toujours faisables au Sénégal et par conséquent, les patients sont envoyés à l'étranger. Et c'est pour aider à résoudre ce problème, dit-il, que le Mercy Ships est venu au Sénégal comme une solution miracle pour ces patients qui sont dans le besoin.
Amadou Hott décroche 32 milliards à la BID…
Le Sénégal a trouvé un financement au projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nanija Bolong. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé hier en Egypte, avec le Président de l’Isdb Group, Dr. Muhammad Sulaiman Al Jasser, un accord de financement d’un montant de 50,61 millions d’euros, soit environ 32 milliards Fcfa. Selon Amadou Hott, le gouvernement du Sénégal bénéficie ainsi d’une importante contribution de la BID pour le projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nanija Bolong, situé aux limites des régions de Tambacounda et Kaffrine. Il va contribuer à l’amélioration de la disponibilité des ressources en eau de surface du bassin versant de Nanija Bolong et créer les conditions de développement des activités agricoles et pastorales au profit de quelque 58 000 personnes.
Les syndicats d’enseignants valident les corrections…
Le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont validé ensemble hier les corrections à apporter sur les salaires. D’après le secrétaire général du Sels, Amidou Diédhiou, les organisations syndicales ont validé le travail présenté par les services du ministère des Finances et accepté le principe de charger la plateforme «e-solde» dès cette nuit (jeudi soir, Ndlr) avant de procéder au virement de ces montants attendus dans les comptes des enseignants le demain vendredi 3 juin. Ce virement est dénommée indemnité spéciale compensatoire mai 2022 nette d'impôts. Aussi, la situation des chargés de cours qui avaient perdu l'Ird a été régularisée. Pour ce qui est des professeurs d'Eps qui ont été remplacés, le ministre de l'Education promet de saisir son homologue de l'Enseignement Supérieur pour que cette question soit réglée. La mise en position de stage, la situation de Meps, les Dmc, la question des comptes dormants ont été aussi abordés. Ainsi les enseignants qui ont des réclamations à faire pourront le faire auprès des Crf. Le gouvernement et la partie syndicale ont prévu de se retrouver avant le 15 juin pour valider ensemble les salaires du mois de juin. En sus, le ministère des Finances s’est engagé, à chaque fois que de besoin, pour apporter des réponses aux éventuelles erreurs.
Arrestation de deux dealers aux Parcelles
Les limiers du Commissariat des Parcelles Assainies ont interpellé deux dealers à savoir, Baye S. D. et Moussa C. Selon nos sources, les mis en cause qui s'activent dans le trafic de chanvre indien avaient établi leur quartier général entre le marché Gueule Tapée et l’Unité 22 des Parcelles Assainies. Mais les hommes du commissaire Kébé ont mis fin à leurs activités illicites. Baye. S. D. a été alpagué en premier avec 104 cornets de chanvre indien. Son acolyte, Moussa C. a été interpellé avec 500 grammes et 08 cornets. Ils ont été déférés pour détention et trafic de chanvre indien.
Popenguine : Les pèlerins invités au respect du «parcours du pèlerin»
Le directeur adjoint des Œuvres diocésaines, Père Paul Mandinka, a appelé les chrétiens attendus au pèlerinage marial de Popenguine à respecter le parcours du pèlerin constitué de cinq étapes. «Le Pèlerinage est une démarche spirituelle constituée d’un parcours qu’on appelle le Parcours du Pèlerin. Ce dernier est à respecter par tous les pèlerins qui arrivent à Popenguine. Ils doivent d’abord se confesser, participer à une célébration eucharistique, faire l’adoration, prier sur la Vierge Marie et faire des rencontres fraternelles», a-t-il dit. Intervenant lors d’une conférence de presse organisée par le Comité national d’organisation du Pèlerinage marial de Popenguine, le religieux a soutenu qu’un pèlerin ne peut pas aller à Popenguine et rentrer sans participer à une célébration eucharistique qui est le centre et le sommet de la vie chrétienne. C’est pour cette raison, selon lui, que ces célébrations ont été multipliées pour permettre à toutes les générations, des plus âgés aux plus petits, d’avoir le temps de prier avec Dieu, précisant que «ce sont ces cinq étapes qui rythment le pèlerinage». Il a rappelé que cet événement est aussi constitué de messes et de moments d’enseignements. Pour cette 134e édition, le thème porte sur : «L’amour familial, vocation et chemin de sainteté», selon l’abbé Augustin Sébastien Mamadou Diouf, le directeur des œuvres Diocésaines.
L’appel au calme des organisations de la société civile
Des organisations de la société civile ont lancé un appel au calme et à la sérénité aux responsables des listes de candidats aux Législatives du 31 juillet jugées irrecevables par le ministère de l’Intérieur, en leur demandant notamment d’utiliser les moyens légaux offerts par le cadre juridique sénégalais. Dans une déclaration, le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (Cosce) et la Plateforme des Acteurs de la Société Civile pour la Transparence des Elections (Pacte) disent avoir pris bonne note de la publication de l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant recevabilité des listes de candidats pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Évoquant l’irrecevabilité des listes des suppléants de Benno Bokk Yaakaar et des titulaires de Yewwi askan wi au scrutin proportionnel, ces organisations constatent que «cette situation exceptionnelle, soumise à ce stade à l’appréciation du Conseil constitutionnel à la lumière des dispositions du code électoral, a provoqué de part et d’autre des prises de parole fortes pouvant entraîner des risques graves de troubles du climat de paix et de stabilité». La société civile exhorte toutes les parties prenantes à la retenue et à ne pas appeler à des actions pouvant déboucher sur des manifestations violentes. Elle invite le Conseil constitutionnel à «user de son pouvoir de régulation pour prendre des décisions allant dans le sens d’une élection inclusive dans le respect des principes qui gouvernent un Etat de droit».
Variole du singe
Le Sénégal a pris les devants pour contrecarrer la variole du singe qui gagne de plus en plus de terrain en Afrique. Dr Badara Ly du ministère de la Santé et de l'Action Sociale a rassuré hier, lors d’une conférence en ligne de l'Organisation Mondiale de la Santé, que le Sénégal a déjà alerté tous les acteurs de la santé et conçu des fiches techniques sur la maladie (méthodes de prévention et traitement, conduite à tenir devant un cas suspect, mesures d'isolement). En outre, le Centre des Opérations d'Urgence Sanitaire (Cous) est placé en mode alerte. Selon Dr Ly, un plan de contingence spécifique est en train d’être fait avec les laboratoires pour bien diagnostiquer la maladie. Pour éviter toute surprise, les autorités sanitaires ont renforcé le dispositif de surveillance aux frontières. Pour ce qui est de la vaccination contre la variole du singe, il soutient que l’État du Sénégal entend travailler avec le bureau de l’Oms pour voir la pertinence, l'efficacité et la disponibilité, ainsi que toutes les informations nécessaires pour une éventuelle vaccination.
Dakar, 3 juin (APS) – Le bilan publié par la Police nationale sur la lutte contre l’insécurité est largement évoqué par les quotidiens pour leur édition de vendredi.
‘’Un sentiment d’insécurité a gagné les populations (…) Ce sentiment contraste avec le rapport 2021 publié hier par la Police, qui fait état d’une tendance baissière de la délinquance et de la criminalité’’, résume Le Quotidien.
‘’La délinquance et la criminalité sont en net recul au Sénégal, malgré les nombreux cas d’homicide qui ont défrayé la chronique durant ces derniers jours’’, note L’Observateur.
Mais les infractions liées à l’usage d’Internet sont en hausse. De 1.221 en 2020, elles sont passées à 1.510 en 2021, rapporte L’Observateur.
‘’En 2021, la Police n’a laissé aucun répit aux malfrats (…) Un grand bravo à elle !’’ lit-on dans Le Témoin Quotidien.
Le taux d’élucidation des crimes et délits est de 99 %, affirment les quotidiens sur la base des données de la Police.
La Police nationale a remarqué ‘’une hausse du trafic de drogue (…) Le chanvre indien est la drogue la plus répandue au Sénégal depuis dix ans’’, souligne Sud Quotidien.
Les journaux relayent aussi l’appel à la ‘’sagesse’’ adressé au Conseil constitutionnel par le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
‘’La tension née de l’irrecevabilité [de quelques-unes] des listes de Yewwi Askan Wi et de Benno Bokk Yaakaar inquiète la société civile. C’est pourquoi elle appelle les parties au calme et invite le Conseil constitutionnel à (…) garantir une ‘élection inclusive’’’, écrit Bés Bi Le Jour.
‘’La société civile pour désamorcer la bombe électorale’’, titre Kritik’.
EnQuête fait remarquer que ‘’depuis la publication des listes électorales, la tension est vive, avec une multitude de recours déposés auprès du Conseil constitutionnel’’.
‘’Les coalitions de l’opposition et du pouvoir multiplient les sorties guerrières et se préparent à des batailles rangées’’, poursuit le journal, ajoutant que ‘’la société civile appelle au calme’’.
Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle, aura du mal à rassurer les électeurs lors de la campagne en vue des élections législatives du 31 juillet prochain en raison de l’insécurité, de la cherté de la vie et des tensions économique et sociale, laisse entendre WalfQuotidien.
‘’Ça clignote de partout pour le pouvoir’’, commente-t-il.
‘’Si on regarde (…) l’état actuel du pays, il est vrai qu’on ne peut pas dire que ça tourne à l’avantage du pouvoir’’, a dit à WalfQuotidien un chercheur en science politique.
Le Soleil annonce que l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) a obtenu un financement de 50 milliards de francs CFA destiné à la construction d’un centre de production de vaccins, qui sera implanté à Diamniadio (ouest).
Selon le journal, le financement provient de la Banque européenne d’investissement et a été l’objet d’un accord signé entre cette institution financière et l’IPD, une fondation privée française intervenant dans la recherche scientifique, la vaccination humaine, etc.
On apprend de Libération que l’époux et la mère d’Astou Sokhna, la jeune femme morte en couches en avril dernier à Louga (nord), par défaut d’assistance médicale, ‘’ont déposé une plainte avec constitution de partie civile pour non-assistance à personne en danger, homicide volontaire, faux et usage de faux’’.
Le tribunal de grande instance de Louga, saisie d’une plainte des proches de la défunte, a condamné des sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye à des peines de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger, rappelle Libération.
La nouvelle ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, déclare être partiellement responsable du bilan de ses prédécesseurs. ‘’Je suis comptable de ce que le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et tous les anciens ministres de la Santé ont fait’’, rapporte L’info, citant Mme Ndiaye, ex-directrice générale de la santé.
‘’C’est un Abdoulaye Diouf Sarr très fier et ému qui a passé le témoin (…) à son successeur, le docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye’’, affirme Source A.
M. Sarr a été limogé la semaine dernière, à la suite de plusieurs incidents ayant entraîné des morts dans des hôpitaux publics.
LES FÉDÉRATIONS FRANÇAISE ET SÉNÉGALAISE SE LIENT
Les fédérations française et sénégalaise chargées du tennis déclarent avoir signé un accord de coopération pour préparer ensemble les Jeux olympiques et paralympiques prévus à Paris en 2024 et les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2026 à Dakar.
Dakar, 3 juin (APS) - Les fédérations française et sénégalaise chargées du tennis déclarent avoir signé un accord de coopération pour préparer ensemble les Jeux olympiques et paralympiques prévus à Paris en 2024 et les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2026 à Dakar.
L’accord a été signé par Gilles Moretton et Issa Mboup, les présidents des deux instances, jeudi, à Paris, en présence de Laurence Fischer, ambassadrice de la France pour le sport, de Mamadou Diagna Ndiaye, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais, et d’Ibrahima Wade, le coordonnateur du comité d’organisation des JOJ 2026.
Selon un communiqué reçu à l’APS, les deux parties veulent procéder à un "échange d’expertises dans le secteur de la formation aux métiers du tennis et de l’événementiel".
Elles se sont engagées à travailler ensemble au "développement du tennis comme levier d’accès à l’éducation, à la parité et à la santé".
En vertu de l’accord, la Fédération française de tennis (FFT) mettra à la disposition de son homologue sénégalaise les contenus de la formation de l’Institut de formation du tennis (France).
La FFT va également partager avec la Fédération sénégalaise de tennis son savoir-faire en matière d’entretien de la terre battue et former des arbitres et des ramasseurs de balles sénégalais.
Selon le communiqué, la FFT a profité de l’édition 2022 de Roland-Garros pour partager avec une mission d’observation du comité d’organisation des JOJ 2026 son expérience dans l’organisation de ce tournoi de tennis.
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LES MANIFESTATIONS DE BENNO ET YAW ET LES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les quotidiens de ce vendredi mettent en exergue les différentes manifestations annoncées par les coalitions politiques YAW et BBY pour le 8 juin prochain ainsi que d'autres sujets d'ordres politiques.
Les quotidiens de ce vendredi mettent en exergue les différentes manifestations annoncées par les coalitions politiques YAW et BBY pour le 8 juin prochain ainsi que d'autres sujets d'ordres politiques. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de la Zik Fm.
KEEMTAAN GI - CES BIENHEUREUX VOLEURS A LA…FARBA-BANK !
On a beau nous rebattre les tympans que la justice ne fait pas de différence entre le pauvre et le riche, nous peinons à y croire. Selon que l’on soit un indigent, un fortuné ou un proche du pouvoir, on peut se retrouver privé de liberté ou, au contraire, à l’air libre. Ce qui fait qu’il existe plus de fortunés voleurs qui vaguent tranquillement à leurs occupations que de voleurs indigents en liberté. De la même façon que la police traque agresseurs, voleurs et dealers, on aimerait qu’elle en fasse autant quand il s’agit de brigands de notre économie si malmenée. C’est symptomatique que l’on ne parle plus du grand bandit et député qui se la coule douce entre ses épouses, menant grand train, pendant que des voleurs de portables sont traqués ou crèvent en prison. L’on pourrait bien se demander quel est l’intérêt à créer des machins improductifs genre OFNAC qui ne servent absolument à rien, sinon à enrichir des messieurs et dames qui ne quittent leurs moelleux fauteuils que pour aller au petit coin avant de rentrer tranquillement chez eux pour se mettre en savates. Il ne se passe rien dans le confort de leurs bureaux, entretenus qu’ils sont par le contribuable. Dans un vrai pays de droit, où le fléau de la balance de la justice serait maintenu en équilibre entre tous les citoyens, le prétendu griot attitré du Chef serait convoqué pour s’expliquer sur la provenance de son milliard volé par son ingénieux chauffeur. Et il n’est pas le seul à garder un tel magot à domicile ou dans une « Farba-bank ». C’est une règle depuis que Père Wade — encore lui —, a changé les habitudes de ce pays des paradoxes. Dans ce pays parmi les plus pauvres du monde, certains trimballent des centaines de millions, voire des milliards de francs, sans être inquiétés. Les machins genre OFNAC ou CREI préférant se crever les yeux et se boucher les oreilles quand il s’agit de voleurs qui gravitent au sommet de l’Etat ou arpentant ses couloirs. KACCOOR BI
ATTAQUE AU MALI UN FONCTIONNAIRE SÉNÉGALAIS DE LA CROIX ROUGE TUÉ
« Le Témoin » quotidien a appris au moment où il bouclait tardivement cette édition, la mort d’un fonctionnaire sénégalais de l’Organisation des Nations Unies (Onu) détaché à la Croix Rouge Internationale. Il s’appelle M. Diouf. Domicilié au quartier « Fidawsi » de Keur-Massar, à Dakar, notre défunt compatriote accompagnait une équipe de la Croix-Rouge. En cours de route sur l’axe Bamako- Ségou, leur véhicule humanitaire est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés. Ou alors des voyous voire des coupeurs de route. Selon les premiers témoignages, il parait que le chauffeur du véhicule aurait trouvé la mort dans l’attaque à moto. La gendarmerie malienne a ouvert une enquête pour traquer les assaillants.
MESURE DISCIPLINAIRE OU RÈGLEMENT DE COMPTES UN SOUS-OFFICIER DES EAUX ET FORÊTS RADIÉ
Ça grogne dans les rangs des Eaux et Forets suite à la radiation du sergent Boubacar Gassama par M. Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable. L’arrêté portant radiation de l’agent a été signé depuis le 11 mai 2022. Toujours est-il qu’une révolte silencieuse couve dans ce corps paramilitaire où l’on murmure tout bas que la radiation du sergent Boubacar Gassama n’est autre qu’un règlement de comptes par procuration ministérielle. Ou alors une mesure disciplinaire prise pour le compte d’autres. « Le Témoin » a appris que le directeur du Parc zoologique de Hann est accusé d’être à l’origine de cette radiation. En effet, le désormais exsergent Gassama serait conduit à l’abattoir pour abandon de poste afin d’aller baptiser son fils au village. Avait-il déposé une demande de permission comme l’exige le règlement militaire ? « Oui ! Malheureusement, son chef hiérarchique, à savoir le directeur du parc zoologique de Hann, n’aurait pas donné une suite favorable à sa demande. Pire, le directeur n’a même pas répondu à la demande d’autorisation d’absence de l’agent qui en a le droit. Malgré tout le sergent Gassama s’était déplacé personnellement jusque dans le bureau du directeur pour savoir si sa demande avait été reçue ou pas ? Il aurait été éconduit, histoire de le pousser à la faute c’est-à-dire partir au village sans autorisation » nous confie un agent de Eaux et Forêts en service au Parc de Hann. Cependant, renseigne-t-on, le directeur et le radié en question avaient des différends depuis plus de trois ans lorsqu’ils étaient tous en service à Rufisque. Chutt ! « Le Témoin » n’est pas habilité à faire parler les « animaux » de Hann. Mais toujours est-il que les langues risquent de se délier sur la gestion du parc zoologique et le recrutement de certains agents sans qualification ni diplôme militaire pour pouvoir servir dans ce corps paramilitaire.
AFFAIRE DES BÉBÉS DE TIVAOUANE LES DEUX AGENTS BÉNÉFICIENT ENCORE D’UN RETOUR DE PARQUET
Après quelques 30 minutes de face à face avec le procureur de la République de Thiès, ce jeudi 2 juin 2022, la sage-femme Awa Diop et l’aide-infirmière Coumba Mbodj, arrêtées dans l’affaire de l’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane, ont bénéficié d’un troisième retour de parquet. Une situation qui fait craindre le mandat de dépôt aux membres du Sutsas qui s’étaient mobilisés en masse devant le tribunal de grande instance de Thiès et appellent au durcissement de la lutte engagée pour la libération des blouses blanches mises en cause. Lesquelles ont passé la nuit au commissariat du 1er arrondissement de Thiès. Sidy Lamine Ndoye, responsable du Sutsas à l’hôpital Mame Abdou de Tivaouane, et ses camarades, ont décidé de prendre toutes leurs responsabilités pour corser la lutte. Ils ont décidé de paralyser le système tout en se contentant d’assurer le service minimum.