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27 avril 2025
CHEIKH BÉTHIO A TOUJOURS ÉTÉ UN INCOMPRIS
De son vrai nom Cheikh Ibrahima Fam, Free-Style vient de mettre sur le marché un nouvel album dénommé « Thiossane » ou retour aux valeurs anciennes. Le nouveau pensionnaire de l’Orchestra Baobab parle de ses rapport avec son guide.
De son vrai nom Cheikh Ibrahima Fam, Free-Style vient de mettre sur le marché un nouvel album dénommé « Thiossane » ou retour aux valeurs anciennes. Dans cet opus, il déplore l’indiscipline dans le pays. Dans cet entretien avec «L’As», le nouveau pensionnaire de l’Orchestra Baobab parle de ses rapport avec son guide feu Cheikh Béthio Thioune et la polémique autour de sa succession.
Qui est Free-Style ?
Je me nomme Cheikh Ibra Fam, je suis né à Mbour, mais j’ai grandi à Dakar. Je suis né dans une famille mouride Baayfaal, mais dans une famille artiste aussi, puisque ma mère est une artiste ; mon père est un douanier à la retraite. J’ai eu très tôt des parents mélomanes, ils m’ont bercé dans l’atmosphère de la musique Soul, des rétros d’Otis Reading, et cela m’a beaucoup influencé.
Votre mère est-elle une chanteuse ?
Non elle est plutôt artiste styliste, designer. Là, elle était à l’exposition pour le grand prix du Prince de Monaco. D’ailleurs elle a remporté le prix de l’Open des artistes de Monaco, un prix qui était mis en jeu. Et pendant deux mois, il y avait 87 pays qui étaient en compétition pour ce grand prix du Prince de Monaco dédié à la mode.
Vous venez de signer avec le label Prince arts. Comment cela s’est passé ?
Les dirigeants de «Prince arts» sont venus vers moi. Et on a discuté. On a fait une coproduction. J’ai ma boîte de production audiovisuelle, du coup je voulais sortir l’album moi-même, quand Ibou Ndour est venu me voir pour travailler avec lui à «Prince arts». Lui et moi, nos relations datent de bien avant la musique. On se connaît depuis très longtemps. Et au Sénégal on ne peut pas parler de musique sans parler de ce grand label.
Parlez-nous de votre album Thiossane et des thèmes développés ?
L’album Thiossane est un album mixte de douze titres et cela m’a pris quatre ans où j’ai eu à faire plusieurs voyages à travers le monde. Au Sénégal, comme la musique ne nourrit pas son homme, je me suis dit qu’il fallait faire un break pour pouvoir lancer mes activités professionnelles. A la base je suis webmaster j’ai lancé mon propre business. Et après quatre ans, j’ai décidé de réaliser mon album avec mes propres moyens. J’ai réalisé mes propres vidéos et tout ce qui touche à mon image, je peux intervenir grâce à mon équipe. Les interpellations des fans ne m’ont pas laissé indifférent parce qu’ils réclamaient souvent un album après toute cette période où je suis resté loin de la scène. Si ça ne dépendait que de moi, j’allais rester encore un moment avant de sortir ma production. Je suis très patient dans la vie. Le premier morceau composé dans cet album est Thiossane que j’ai écrit depuis 2013. Le clip a été tourné à Saint Louis. Faire une bonne musique nécessite beaucoup de temps. L’album a été réalisé en collaboration avec plusieurs musiciens tels que certains membres du groupe Orchestra Baobab ; je peux citer Thierno Kouyaté, Jean Pierre Senghor, etc. Cet album montre réellement la maturité artistique que j’ai acquise. Ce que je faisais avant, comparé à l’album Thiossane, est différent. On trouve beaucoup de sonorités dans ce nouvel opus. Les thèmes souvent abordés sont la paix, la femme, le spirituel, le social. Je chante aussi l’unité africaine, le courage, etc. L’album Thiossane reflète la société africaine dans son ensemble. J’essaie, à travers cet album, de représenter toutes les couches sociales.
Pourquoi le choix de retourner au « Thiossane » ?
A travers Thiossane, j’invite les jeunes à un retour aux sources des valeurs anciennes. Tous les textes de l’album font référence aux qualités humaines, à la solidarité, à l’hospitalité, à l’entre- aide, au respect absolu de l’autre, et aussi à toujours dire de bonnes choses. Nos ancêtres vivaient ainsi et ils étaient heureux. Je remarque que de nos jours, avec l’avènement des réseaux sociaux, beaucoup de ces valeurs sont quasi inexistantes. Par exemple pour le cas de Cheikh Béthio, il a toujours été insulté à chacune de ses sorties ; pourtant ceux qui l’insultent, il a peut être l’âge de leur grand-père. Personne ne dira à son grand-père qu’il ne dit pas la vérité. Bien vrai qu’ils ont accentué la crise des valeurs, il faut reconnaître aussi qu’ils ont dévoilé la face cachée de beaucoup de Sénégalais. Qu’on se dise la vérité, l’indiscipline de beaucoup de Sénégalais a atteint son summum. A mes débuts, je copiais le style américain ; maintenant je suis plus africain, je m’habille souvent en costume africain ou en wax pour dire que le retour au Thiossane s’impose à tout le monde. Avec l’Orchestra Baobab, on fait les plus grandes scènes au monde, donc il faut vendre à l’occident notre africanité. Ce que je souhaite, c’est la restauration des valeurs anciennes qui faisaient que tout le monde nous estimait.
Vous êtes rare dans les medias, est-ce que cela n’a pas retardé votre reconnaissance auprès du public ?
Oui, je pense que ça a joué un peu dans ma carrière. Après la sortie de mon deuxième album, j’ai observé une longue pause. En fait, je ne suis pas un artiste qui a toujours envie d’occuper l’espace médiatique. Avec l’album Thiossane, je fais toutes les émissions, télés comme radios, parce que j’ai un produit à vendre. Je ne communique que quand le besoin se fait sentir. Aussi je tourne beaucoup avec l’Orchestra Baobab, cela me prend énormément de temps. Avec mes activités personnelles, je voyage beaucoup ; ce qui fait que souvent je suis hors du territoire.
Comment avez-vous intégré l’Orchestra Baobab ?
Par l’aide de Dieu, j’ai pu intégrer cet orchestre. Le style musical que je fais est différent de celui que fait Baobab. Mon album Thiossane est différent du répertoire de l’Orchestra Baobab. Néanmoins les membres de ce mythique groupe ont fait appel à moi grâce à leur chef d’orchestre Thierno Kouyaté. Ils disent que je suis talentueux, et j’ai le potentiel d’être polyvalent avec tous les genres musicaux. Mes chansons avec Baobab sont souvent en créole, en espagnol et même en des langues que je ne maitrise pas. Pour vous dire qu’il faut avoir une certaine maturité musicale pour réussir cela. Si j’ai pu intégrer ce groupe, c’est grâce à la patience et au travail que j’abats sans relâche. J’ai gagné beaucoup d’expérience avec Baobab. N’entre pas qui veut dans ce mythique orchestre.
Beaucoup disent que vous symbolisez le trait d’union entre le passé et l’avenir dans l’orchestra Baobab ?
Oui, c’est exact. C’est la relève. Il faut noter qu’il y a d’autres jeunes dans le Baobab tels que Alpha Dieng, fils de feu Ndiouga Dieng, René Swatch, le guitariste qui est d’ailleurs le plus jeune. Je pense que la relève est assurée. On dit souvent que le Baobab ne meurt jamais, c’est un orchestre qui a fait 50 ans de scène. On tourne beaucoup à travers le monde et on remplit les grandes salles. Récemment, on a joué à guichets fermés à Philharmonie de Paris.
Comment parvenez-vous à gérer votre carrière solo et celle avec l’orchestra Baobab ?
Pour les deux carrières, on essaie juste de s’arranger. J’ai le calendrier intégral des tournées de l’Orchestra Baobab. Déjà on sait quelles sont les dates à faire avec l’orchestre. C’est en fonction de cela que mon staff planifie mes tournées ou mes prestations solo. Mon équipe sait comment gérer ma carrière tout en respectant mes engagements avec Baobab. Il n’y a aucun problème pour le moment.
Comment faites-vous pour être à l’aise dans beaucoup de genres musicaux ?
Je ne sais pas (rires). Peut-être que c’est un don. Je suis très bien à l’aise quand je chante les khassaïdes. Je joue très bien aussi au piano et au violon. Je peux chanter dans beaucoup de langues. Je peux jouer vraiment avec beau- coup de styles de musique. Je pouvais rester des heures devant mon piano. Je me rappelle, il m’est une fois arrivé de jouer du piano à partir de 10h jusqu’au lendemain à midi. Il m’arrivait même de jouer de la guitare ou du piano jusqu’à tomber en transe. Il faut noter que je ne suis pas un rappeur. Au Sénégal, on est très limité musicalement. Si on n’est pas mbalaxman, on est rappeur. J’ai fait un duo avec le rappeur talentueux Dip Doundou Guiss. Il y a d’autres styles de musique qui existent. Je fais de la « world music ». Et pour faire de la « world music », il faut avoir une connaissance large de tous les styles de musique. En plus, je suis parti étudier la musique pendant trois ans en Italie. Cela m’a beaucoup aidé à obtenir cette diversité musicale. Il faut une bonne formation musicale et étudier la musique dans ses rythmes les plus profonds. En Europe, on retrouve une école de musique à chaque coin de rue ; un médecin blanc peut être très bien au piano comme un vrai artiste, alors qu’il est juste un passionné de cet instrument. J’interpelle le ministre de la Culture à penser à promouvoir plus d’écoles de musique dans chaque localité du pays. Il faut que les Sénégalais aient cette culture d’apprentissage de la musique dès le bas âge. Cela fait partie de ce qui peut développer notre musique à l’avenir.
Quel impact ont le piano et le violon dans votre musique ?
C’est l’instrument de musique qui détermine le style de musique. Il sera très difficile pour un artiste de composer un morceau sans pour autant savoir jouer un instrument. Je sors la mélodie de tous mes morceaux avec mon piano avant de passer à l’enregistrement au studio. Quand j’étais en Europe, j’avais remarqué que seuls les blancs jouaient au violon, les noirs ne le faisaient pas. Quand les blancs viennent ici, ils apprennent à jouer au « Sabar (Ndlr : tam-tam). Ils sont toujours animés par cette curiosité intellectuelle. J’ai voulu faire comme eux en allant apprendre à jouer au violon. Cet instrument fait aussi voyager.
Quel regard portez-vous sur la musique au Sénégal ?
Les choses avancent, mais il y a un manque de concentration chez certains artistes. Un artiste ne doit pas se distraire. Il faut obligatoirement être en retrait des fois pour aller chercher cette inspiration qui fera qu’un artiste élève la barre à chacune de ses
productions. On ne peut pas avancer quand on passe tout son temps sur les plateaux médias. Il faut tuer cette obsession pour le buzz, et c’est fréquent chez les artistes. Maintenant pour occuper les médias, les artistes sont prêts même à choquer pour exister. Il faut viser la qualité, c’est important. Il faut aussi être des visionnaires. Pourquoi après plus de 50 ans de carrière, l’Orchestra Baobab joue toujours à guichets fermés dans les plus grandes salles d’Europe avec le même répertoire ? Tout cela n’est possible que grâce à un travail bien fait dès le début. Il ne suffit pas d’avoir mille albums, il suffit juste d’avoir des tubes. La musique est devenue une affaire de quartier, chaque artiste se limite à son quartier pour évoluer. Quand on faisait de la bonne musique, on était apprécie par tous les mélomanes. Il faut transformer les fans en vrais mélomanes. Si on veut que notre musique atteigne le niveau international, il faut la faire passer obligatoirement par les sonorités. Baba Maal a conquis le monde grâce à ses sonorités pulaar, de même que Youssou Ndour.
Est-ce que vous avez d’autres activités à côté de la musique ?
Je gère une société de production audiovisuelle dénommée Free Visual. La structure est basée entre Dakar et Montpellier. On travaille avec des maisons de production à Montpellier. On fait de la publicité, des publi-reportages, des documentaires, etc.
Vos projets ?
On projette de faire beaucoup de « live ». On prépare des tournées dans les villages. C’est un nouveau concept qu’on souhaite mettre en place, des concerts et des prestations internationales aussi sont prévus. Actuellement, on discute avec les sponsors. Aussi tous les morceaux de l’album seront tournés en vidéos clips et chaque deux mois, un nouveau clip sortira.
Vous êtes un disciple de Cheikh Béthio Thioune, quels étaient vos rapports ?
On avait des rapports assez particuliers, puisqu’on était très proches. J’ai grandi au Daara des Hizbut Tarhiya. A un moment, on est allé vers feu Serigne Saliou Mbacké pour faire notre allégeance auprès de lui, mais il nous a réorientés vers Cheikh Béthio. C’est comme ça qu’on est devenu des Thiantacones, toute ma famille et moi. Je me rappelle, ma mère avait offert une voiture Mercedes au Cheikh pour sceller son allégeance. Notre famille et celle du Cheikh sont presque devenues une seule famille. Notre maison était un Daara, on chantait continuellement des Khassaïdes ; les Thiantacones étaient en permanence là-bas. D’ailleurs, il arrivait que des Thiantacones en conflit avec leurs familles viennent loger chez nous. Ma mère les accueillait à bras ouvert. On a œuvré au sein du Thiant pendant très longtemps. En fait, on ne peut pas aimer Serigne Saliou et détester Cheikh Béthio, et vice versa. En plus, pour nous qui sommes à Dakar, Cheikh Béthio était plus accessibles. Je suis le premier artiste qui a osé revendiquer à la télé son appartenance aux Thiantacones et son amour pour Cheikh Béthio.
Que pensez de la polémique autour de sa succession ?
Sur cela, je ne vais pas me prononcer. Je me cantonne toujours sur mon statut de disciple. Je préfère parler des relations qui me liaient à Cheikh Béthio et de mon amour pour lui.
Comment aviez-vous vécu sa dernière condamnation ?
Lors de sa première condamnation, je me rappelle, j’avais fait des interviews, et je pensais à l’époque que c’était juste la volonté divine puisque l’humain doit toujours accepter le sort qui lui arrive. Je faisais de va-et-vient souvent à la prison de Thiès où il a été incarcéré. Je me rappelle, je le trouvais toujours serein et il acceptait ce qui lui arrivait. Son comportement serein devant ce malheur nous rassurait nous les disciples et cela nous donnait plus de courage. Par contre, sa dernière condamnation m’a beaucoup choqué ; par amour pour le Cheikh, on ne souhaitait pas qu’il endure une épreuve aussi pénible. Mais les choses sont parties tellement vite et au final, c’est le verdict divin qui sera appliqué.
Quel appel lancerez-vous à l’endroit de vos condisciples Thiantacones qui sont divisés actuellement?
Je ne souhaite la division dans aucune maison. Je priais souvent Dieu d’accorder une certaine longévité au Cheikh parce que je m’inquiétais pour l’après Cheikh. On ne peut présager de ce qui va se passer après le décès d’un guide aussi important pour la communauté Mouride. Que tout se passe dans l’unité et la paix, c’est mon souhait. La chose que souhaite Cheikh Béthio de là où il se trouve, c’est l’union des cœurs. C’était une personne éprise de paix. Je me rappelle, Cheikh Béthio a toujours été un incompris, mais n’empêche, il avait une certaine grandeur et se rabaissait pour demander pardon. Il n’hésitait jamais à faire des sorties médiatiques pour faire son mea culpa lorsqu’il y avait un problème qui le concernait, et cela malgré sa dimension spirituelle.
AUDIT DES AUTO-ECOLES
Délivrance des permis de conduire, passage des codes, – Me Youm prend le contrôle de la circulation
Le ministre des Transports, Me Oumar Youm, veut en finir avec les accidents de la route en mettant en place une bonne politique de sécurité routière. En visite hier à la gare des Baux Maraîchers, le ministre a annoncé l’audit des auto-écoles et la régulation des mécanismes d’obtention et de délivrance des permis de conduire afin de freiner les nombreux accidents routiers.
Face à la recrudescence des accidents de la route, le ministre des Transports a décidé de prendre les taureaux par les cornes en prenant des mesures hardies. En visite hier à la gare des Baux Maraîchers, Me Oumar Youm a soutenu que les autorités gouvernementales ne peuvent être inertes face à cette situation. Il informe le dispositif de délivrance et d’obtention des permis de conduire va être renforcé dans les plus brefs délais. «J’estime que ces documents ne doivent pas être délivrés à n’importe qui. Ils ne doivent pas être des permis de mort.
Des dispositions seront prises pour que le mécanisme d’obtention en amont comme en aval soit régulé avec une très forte attention», a indiqué le maire de Thiadaye pour qui il y aura une forte implication et une responsabilisation des formateurs, notamment les auto-écoles.
D’ailleurs, souligne-t-il, l’audit des auto-écoles sera effectué pour voir dans quelles mesures la formation est dispensée. Il en sera ainsi des curricula au niveau de ces établissements. «Dans un mois, nous allons mettre en place toutes les dispositions pour que l’obtention du permis de conduire, notamment l’examen, soit revue dans le sens de la délivrer à des personnes suffisamment responsables», affirme le ministre des Transports terrestres.
Il est aussi prévu une révision de la période de passage des codes. D’autant que, selon Me Oumar Youm, la période pour passer un code est très courte. «C’est insuffisant. Il va falloir revoir la période de formation pour être apte à conduire une voiture», affirme le ministre des Transports Terrestres. Autres mesures susceptibles de réduire le nombre d’accidents routiers au Sénégal, souligne l’avocat, les autorités vont poursuivre les efforts de renforcement et de renouvellement du parc automobile.
Brigade mixte de contrôle
Malgré les efforts consentis dans ce cadre, indique Me Oumar Youm, il y a la vétusté du parc automobile. Aussi, cite-t-il le cas des deux véhicules à l’origine de l’accident survenu récemment à Nioro, sur la route de Kaolack. «Ces véhicules ont au moins trente ans d’existence. C’est inacceptable qu’ils soient encore en circulation», dit-il avant d’ajouter : «Il nous faut un organisme dédié qui va faire de la politique de sécurité routière son cœur de métier, son domaine exclusif de compétence». En plus de ces mesures, sera mise en place une brigade mixte avec des agents qui vont faire le contrôle de manière permanente sur les routes.
Par ailleurs, le ministre Me Oumar Youm assure que le processus de numérisation des cartes grises sera bientôt effectif. «Les tests pilotes ont été déjà effectués. Nous allons, dès le prochain mois, procéder à l’enrôlement d’un maximum de bénéficiaires», affirme le successeur de Abdoulaye Daouda Diallo.
Il informe que depuis le début de l’année à aujourd’hui, plus de 120 personnes ont trouvé la mort sur les routes. Et plus de 200 blessés ont été enregistrés. Chaque année, indique le ministre, le Sénégal perd 500 personnes par accident de la route.
Suicide à Diourbel
Quel ressort s’est subitement brisé dans l’existence de Gorgui Sarr pour qu’il mette un terme à sa vie ? Commerçant, la quarantaine, il a été trouvé baignant dans une mare de sang dans son garage en construction, la tempe droite transpercée par une balle. Selon les premières pistes de la Police, il s’agit d’un suicide. Le pistolet artisanal qui l’a tué était à côté du corps. Les faits se sont déroulés au quartier Ndangane à Diourbel un peu après la prière de l’aube, hier vendredi 17 Mai 2019. Pourtant rien ne laissait croire qu’il allait en arriver à une telle extrémité, parce que la victime a pris une seconde épouse, il y a environ un mois. Avec sa première femme, il a quatre bouts de bois de Dieu.
Suicide à Diourbel (suite)
La famille éplorée est sous le choc. D’après les premiers témoignages, ses proches étaient loin de se douter de ce qui allait se passer et ont accouru après la détonation. Le commerçant a partagé le «kheud» avec sa famille, comme d’habitude.
Corruption à la DAF
L’affaire de la corruption supposée à la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) pour la confection d’une carte d’identité pour le Sénégalo-Suisse, Aiman Steiner contre un million, est prise au sérieux par les autorités. Le nouveau patron de la DAF, Fiacre Badiane a confié à nos confrères de Seneweb que le ministère de l'Intérieur a donné des instructions à la police judiciaire pour l’ouverture d’une enquête afin de tirer au clair les accusations de corruption portées contre des agents de la DAF. Pour rappel, le portail internet avait repris deux vidéos dans lesquelles, Aiman Steiner détaillait le mode opératoire des agents de la DAF pour soutirer de l’argent indument.
Mame Mactar Guèye
Le président exécutif de Jamra et de MbañGacce, Imam Massamba Diop renseigne que Mame Mactar Guèye avait déposé une plainte à la Division des investigations criminelles (Dic) contre X pour «menaces téléphoniques assorties de chantage sur fond de dénonciations calomnieuses et de diffamation». En fait, Mame Mactar Guèye recevait des coups de fil d’un anonyme qui menace de s’en prendre à sa fille unique, Fatou Binetou Guèye, en classe de 5e dans un collège de la place. A la suite de la plainte, les éléments du commissaire Ibrahima Diop ont pu localiser le bonhomme avant d’arrêter le sieur O.N. Ainsi, le président de Jamra et Mbañ Gacce, Imam Massamba Diop a rendu hommage à la police qui a mis hors d’état de nuire le bonhomme.
Décès du maire de Médina Baffé
Le maire de la Commune de Médina Baffé dans le département de Saraya est rappelé hier à Dieu à l'hôpital Principal de Dakar. Baba Niakhasso était alité depuis longtemps.
Un homme de 29 ans se met nu devant une dame de 59 ans
Plus indiscipliné que Babacar Niang, on meurt. Ce bonhomme a eu l’outrecuidance d’exhiber son sexe devant une vieille qui à l’âge de sa grand-mère. Son acte lui a valu de comparaitre hier devant la barre du Tribunal d’Instance de Dakar pour outrage public à la pudeur. Les faits ont eu lieu à Sud foire. Babacar Niang qui habite à Colobane était allé rendre visite à son ami Abdoulaye. A bord d’une moto, il a vu une fille et a tenté de l’aborder en proposant de la conduire. La fille a trouvé insolente la manière dont son interlocuteur l’a abordée. C’est ainsi qu’elle a répondu au jeune homme «de transporter plutôt sa mère sur sa moto». Touché dans son égo, le prévenu a traité de tous les noms d’oiseaux la fille qui a fondu en larmes. Ce qui a ameuté la mère de la petite. Cette dernière est sortie de sa maison pour s’enquérir de la situation. Informée de la mésaventure de sa fille, la dame a reproché à Babacar Niang de ne pas être un gentleman. Pour lui montrer qu’il est un vrai garçon, le jeune homme a exhibé son sexe pour le montrer à la dame de 59 ans. Hier à la barre, Babacar Niang a nié les faits qui lui sont reprochés. Le parquet a requis l'application de la loi. Babacar Niang a été condamné à 15 jours ferme.
Dépotoirs de gravats
Le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana, a du pain sur la planche. Car l’insalubrité a atteint un niveau insoupçonné. En plus des ordures, les dépôts de gravats dans les rues font désormais partie du décor des quartiers. Les populations de Ngor-Almadies se plaignent d’ailleurs des dépôts de gravats. En face de la Banque Of Africa (BOA) aux environs du collège Athéna, toute cette bande qui faisait partie de l'aéroport international Léopold Sédar Senghor est transformée en dépotoir de gravats. Au grand dam des riverains. Pire, selon les populations, de plus en plus de baraquements y sont installés et la zone abrite des toilettes à l'air libre. La zone est en train de devenir une bourgade. Ses habitants se demandent ce que la mairie de Ngor-Almadies et le ministère de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique attendent pour arrêter cette pagaille
Relance des chantiers de l’Université Amadou Makhtar Mbow
L’ouverture de l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio a été reportée à deux reprises à cause du retard de l’achèvement des chantiers. Cette fois, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Cheikh Oumar Hanne, tient à la finition des travaux pour le démarrage effectif des cours. En compagnie de ses collaborateurs, Dr Cheikh Oumar Hanne a visité vendredi une partie du chantier de l’université Amadou Makhtar Mbow. La délégation ministérielle a fait le tour au rectorat et aux amphis de 500 places. Le ministre a relevé l’urgence de relancer les travaux pour réceptionner les bâtiments dans les meilleurs délais afin d’accueillir les premières cohortes d’étudiants. Il informe que les différents entrepreneurs devraient redémarrer les travaux après concertation avec le ministère.
Mamadou Talla réunit les inspecteurs
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a réuni l’ensemble des inspecteurs d’académie pour échanger sur la feuille de route du département ministériel. Il a rappelé aux inspecteurs qu’ils sont la cheville ouvrière de la politique éducative du Sénégal. A cet effet, il les a invités à être souples mais rigoureux et créatifs. Assisté par le secrétaire général du ministère, Mme Khady Diop Mbodj, son directeur de cabinet, Mme Mame Sané Ndiaye et le conseiller techniqueN°1Ngary Faye, le ministre Mamadou Talla a dit tout l’espoir qu’il place à l’endroit des inspecteurs.Il leur a fait savoir que c’est avec eux qu’il va consolider les acquis et poser les jalons déterminants pour atteindre les objectifs fixés dans la lettre de politique sectorielle de l’Education. Il a invité les acteurs de l’Education à une synergie d’actions pour booster la qualité, puisque la réussite de l’élève reste leur priorité. Telle est l’orientation donnée par le président de la République qui place la formation des ressources humaines aux priorités de la phase II du PSE. Par la voix de Gana Guèye, les inspecteurs d’Académie ont rassuré le ministre de l’Education qu’il peut compter sur eux pour traduire sur le terrain la vision du chef de l’Etat.
Le Crous équipe les stations de pompage
Les étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis étaient en mouvement d’humeur depuis quelques jours. Ils revendiquaient plusieurs points dont l’assainissement du campus social. Finalement, ils ont obtenu gain de cause. Le Directeur général du Crous, Papa Ibrahima Faye, s’est rendu hier au campus social, pour constater l’avancée des travaux d’installation des nouvelles pièces dans les trois stations de pompage en vue d’améliorer le réseau des eaux usées. M Faye a promis sous peu une nette amélioration du drainage des eaux usées. Les travaux consistent à la réhabilitation des coffrets électriques, au rééquipage des stations en pompes neuves avec des broyeurs et à la reprise des conduites de refoulement. Les membres de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) ont salué les efforts du directeur général du Crous pour résoudre les problèmes de l'évacuation des eaux usées en attendant le grand projet d’assainissement de l’Onas. Quant au technicien, Mohamed Sakhir Diaw, qui a en charge les travaux, il renseigne que les trois pompes de recharge sont positionnées et prêtes à fonctionner. Ces efforts du directeur du Crous ont favorisé l’apaisement du climat social. Pour le moment, les étudiants qui ont repris les amphithéâtres estiment que leurs difficultés s’amenuisent depuis quelques temps. Les membres de la Cesl invitent leurs camarades à la responsabilité pour consolider les acquis de l’université.
Macky Sall refuse de recevoir la Des à Paris
Le Président Macky Sall prolonge son séjour au pays de Marianne. Invité à la réunion de haut niveau sur le terrorisme sur les réseaux sociaux, le Président Macky Sall est toujours à Paris. Mais ses militants n’en profitent pas. D’ailleurs, ils n’apprécient pas d’être ainsi méprisés par le président de l’Alliance pour la République (Apr). Malgré le déplacement massif des militants de la Délégation des Sénégalais de l’Extérieur à Paris pour rencontrer leur leader, ils ne l’ont pas vu. Le Président Macky Sall a refusé de les accueillir sous prétexte d'un agenda chargé. Sauf changement de dernière minute, le chef de l’Etat doit regagner Dakar ce samedi.
Les Syndicats affiliés à la Cnts/Fc préparent la riposte
Les Syndicats préparent la riposte à la suite de la déclaration du Président Macky Sall du 1er mai. Les organisations syndicales affiliées à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal/ Forces du changement (Cnts-FC) étaient en concertation hier à la bourse du travail. Cette rencontre d’évaluation s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une unité d’action pour une meilleure prise en charge des préoccupations des travailleurs, suite notamment «à la malencontreuse sortie du chef de l’Etat qui sonne comme une tentative de négation des acquis et des engagements souscrits par l’Etat du Sénégal». Ces organisations ont décidé de poursuivre ensemble la dynamique enclenchée en direction des autres centrales et organisations non affiliées en vue d’apporter la riposte syndicale qui sied. Ont pris part à la rencontre, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss), le Syndicat des Inspectrices et Inspecteurs de l’Education Nationale du Sénégal (Siems), le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef), le Syndicat des enseignants en langue arabe du Sénégal (Snelas Fc), le Syndicat des professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal(Synpics).
Dialogue national
La société civile a porté son choix sur deux de ses membres : Mazide Ndiaye et Babacar Guèye pour diriger la commission cellulaire exigée par l’opposition. D’ailleurs, ces deux sommités font l’unanimité aussi bien auprès du pouvoir que côté de l’opposition. «L’As» s’en est rendu compte quand il a câblé certains responsables.