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3 mai 2025
LA TELECOMMANDE, UNE SOURCE DE TENSION DANS LES FOYERS
La télévision réunit toute la famille le soir. Mais, parfois, elle est source de quelques tensions, chacun voulant suivre son programme et bonjour les frustrations.
Il est 12h40 à l’Unité 4 des Parcelles assainies de Keur Massar. Le soleil darde ses rayons dans la cour de la maison des Sow. Fatou, la cadette, est une petite fille de 12 ans. La mine frêle, elle est rentrée de l’école un peu plutôt aujourd'hui. Dans une démarche joyeuse, elle se dirige vers le salon où se trouve, sur le divan, sa grande sœur Fatima. Avec une diplomatie propre aux enfants, elle demande à celle-ci de zapper la télé vers Tiji. « C'est l'heure de Polly Pocket », fait-elle entendre (Ndlr : un dessin animé qui met en scène une petite fille de 11 ans qui a le pouvoir de rétrécir grâce à une amulette magique). Son injonction se heurte à un refus catégorique de sa sœur qui attend le début d'une série qu'elle suit particulièrement sur Passion Tv, une chaîne du bouquet Canal. « Il s'agit d'un feuilleton intitulé « La promesse ». Une série indoue qui met en exergue les déboires d'une fille pauvre devant un homme puissant et riche qui est amoureux d'elle et refuse de l'accepter », explique avec intérêt la grande sœur. Fatou, après maintes supplications se heurtant toujours au niet de sa grande sœur qui reduiert le silence, se résigne à suivre la série tout en posant une multitude de questions au passage de chaque personnage. Des interrogations auxquelles Fatima est aujourd'hui habituée. Une telle situation est relevée par Mactar, un jeune community manager.
Avec humour, ce jeune homme, résidant à Tivaouane Peul et croisé au rondpoint Keur Massar, raconte que son père, depuis qu'il a pris sa retraite, passe le plus clair de son temps devant la télévision, cassant ainsi les habitudes de programme de sa mère et de sa tante. Il affirme que le pater, après la dernière prière du soir, prend le contrôle de la télécommande. « Il la pose juste sur son ventre pour s'assurer de bien en avoir le contrôle. Vu qu'il aime les films d'action et autres émissions d'informations, ses préférences ne sont pas les mêmes que celles de ma mère qui aime suivre ZeeMagic, une chaîne qui passe des films indous », indique le jeune homme à l'habillement raffiné. Quant à lui, il se contente de suivre son programme télévisuel sur son ordinateur portable. « Ainsi, tu ne déranges personne et tu ne seras pas dérangé », dit-il avec malice.
Guéguerre
Mais, il arrive des moments où sa petite sœur, qui est apparemment « l'amie du père », le convainque de leur laisser la commande. « Ça arrive rarement », précise-t-il. S'il y a une personne qui ne s’inquiète que rarement de cette guéguerre pour le contrôle de la commande, c’est bien le vieux Diop. Fonctionnaire à la retraite depuis trois ans, cet ancien militaire a trouvé une solution toute simple depuis plus de cinq hivernages : acheter deux téléviseurs. « Ainsi, une bonne dose des frustrations sera gérée et je pourrai suivre tranquillement mes documentaires et autres matchs de football », renseigne-t-il.
A l'intérieur de sa maison à étage sise au quartier Bankhass de Keur Massar, un poste téléviseur est supporté par une table basse dans le salon extérieur. À cette heure de la mi-journée, il n'y a pas de programme qui intéresse la maisonnée, ce qui justifie le fait que la télé soit éteinte. Dans le salon intérieur, une autre télé écran plat est suspendue au mur, elle aussi éteinte. « Les enfants sont à l'école et ma femme est dans la cuisine. En plus, les programmes les plus intéressants passent généralement la nuit », fait savoir le sexagénaire. Ce que reconnaît, d’ailleurs, sa femme Nabou, la cinquantaine, le front ruisselant de sueur.
Dans son grand boubou en wax déchiré sur un côté, la mère de famille avoue que malgré les deux téléviseurs à la maison, parfois, il y a des tensions entre les enfants et elle. « Lorsque je suivais la série « Mbettel » sur la Rts chaque mardi et samedi, à 21h, les enfants, voyant leur père dans l'autre salon, étaient obligés de se plier à ma volonté. Mais, avant la fin de la saison, ils étaient plus assidus que moi pour suivre la série », laisse-t-elle entendre dans un éclat de rire.
LA COLERE DES TRAVAILLEURS DE LA SN/HLM
Les syndicalistes de la Sn/Hlm conteste l'acquisition du nouveau véhicule de type V8 pour le Pca
“Les syndicalistes de la Sn/Hlm conteste l'acquisition du nouveau véhicule de type V8 pour le Pca (Ndlr : Président du conseil d’administration) et menace le Dg (Ndlr : Directeur général) d'annuler ce marché avant le règlement de la facture.’’
L’information est donnée dans un communiqué parvenu hier à ‘’EnQuête’’. Ces travailleurs ne comprennent pas qu’au moment où eux ont décidé de surseoir à toute revendication, afin que la Sn/Hlm se remette sur pied, qu’on pense à effectuer une telle dépense.
En effet, ‘’la société traverse les moments les plus difficiles de son histoire, avec des retards de salaire, absence de prise en charge médico-pharmaceutique, du carburant pour se rendre régulièrement aux chantiers, etc. Malgré ces difficultés, le personnel reste solidaire derrière la direction générale pour relever les défis de l'investissement, afin de livrer aux clients leurs parcelles et logements auxquels ils ont souscrit’’, indique la note.
Seulement, la direction générale ne semble pas avoir la même optique, en décidant d’acheter une voiture qui coûte 45 millions à son Pca. Et ce ‘’juste cinq ans après son premier véhicule neuf de même catégorie, que la société a acheté pour ce dernier. Certes, les comptables disent qu’un véhicule est amorti 60 mois après, mais pour des raisons de trésorerie presque inexistante, il n'en est pas question de se payer un véhicule au moment où le personnel a accepté de suspendre toutes ses revendications pour se concentrer sur le redressement de la Sn/Hlm, afin de mériter toujours la confiance des clients et de l’Etat’’, rappelle le communiqué signé par le secrétaire général du syndicat de ladite société, Ibrahima Camara. ‘’Par ma voix, les syndicalistes que nous sommes et le personnel de la Sn/Hlm s'indignent jusqu'à la dernière énergie de l'acquisition de ce véhicule et demandent, sans délai, au Dg d'annuler ce marché et d'affecter au directeur technique le véhicule tout terrain garé au parking de la société pour un meilleur suivi des différents projets de Dakar comme des régions’’, déclare M. Camara
LA BNDE DIVERSIFIE SES PRODUITS
La Banque nationale pour le développement économique (Bnde) compte diversifier ses produits pour financer l’investissement au Sénégal. En plus de la finance islamique, la banque va mettre sur le marché le crédit-bail et l’affacturage.
L’annonce a été faite, hier, par son Directeur général, Thierno Seydou Nourou Sy, lors d’une rencontre avec la presse.
Après avoir fait passer son bilan total de 30 milliards de francs CFA à plus de 175milliards de francs, en 5 ans, la Banque nationale pour le développement économique a adopté une nouvelle vision. Elle veut, selon son Directeur général, être une banque ‘’innovante, performante, accessible et un partenaire privilégié’’ des Petites et moyennes entreprises (Pme) pour le développement du pays. Pour ce faire, l’institution financière, qui compte se lancer la finance islamique, va mettre sur le marché deux nouveaux produits. Qui vont financer l’investissement comme le crédit-bail et le fonds commun pour l’affacturage. ‘’Cela concerne pratiquement tout secteur d’activités, industriel comme celui des infrastructures. Deux secteurs vont beaucoup bénéficier du crédit-bail. Il s’agit de celui médical et agricole’’, explique Thierno Seydou Nourou Sy.
Le Dg de la Bnde s’exprimait hier, lors d’une rencontre avec la presse pour faire le bilan de ses 5 ans d’activités. Il précise que dans le secteur médical au Sénégal, il est noté aujourd’hui, un ‘’déficit’’ d’équipement médical ‘’très important’’. ‘’D’ailleurs, ce secteur fait l’objet d’une stratégie nationale pour mettre à niveau le Sénégal. Nous allons avec ce produit permettre aux cliniques, laboratoires, cabinets médicaux, d’avoir suffisamment d’équipements. Nous avons les médecins les mieux formés d’Afrique, mais les Sénégalais vont à l’étranger pour se soigner, parce que les équipements ne sont pas adaptés. Donc, voilà un secteur qui doit beaucoup bénéficier du crédit-bail’’, dit-il. Pour l’affacturage, ilscomptentlelancerdurantle2èmesemestrede l’année2019. ‘’Il faut que ce soit quelque chose d’opérationnelle, de disponible’’, assure-t-il.
Pour ce qui est de l’agriculture, le Dg de la Bnde estime que le secteur a besoin de moyens d’exploitation et de transformation pour les produits agricoles locaux. ‘’Le Sénégal a pris l’option d’aller vers l’industrialisation. Nous allons avec cet outil apporter des réponses aux entreprises sénégalaises qui souhaitent transformer leurs produits et les écouler sur le plan local et international’’, affirme-t-il.
Toutefois, il précise que leur institution financière n’est pas une banque agricole. Ce qui fait qu’elle n’intervient jamais dans la production agricole. Sauf si la production leur donne une scène de valeur maitrisée, du début jusqu’à la fin. ‘’Nous avons voulu laisser au Crédit agricole, son rôle de banque agricole. Nous nous focalisons sur la transformation et la commercialisation. Nous ne sommes pas une banque de l’habitat. Nous n’allons pas financer la promotion immobilière. C’est le rôle de la Banque de l’habitat. Par contre, lorsqu’il s’agira de financer une Pme, Pmi qui est dans le secteur de l’immobilier qui veut acheter des équipements, nous le financerons. Nous sommes pour la séparation des tâches pour que chaque banque puisse bien jouer son rôle pour le développement économique du Sénégal’’, fait-il savoir.
Une réponse aux contraintes des Pme
Sur ce, M. Sy rappelle que, de 2014 à 2017, ils ont accompagné des Pme, en leur donnant des facilités d’augmenter leurs capacités d’exploitation. Ce qui leur a permis de mieux les connaitre, les appréhender. ‘’A partir de 2017, nous avons mis l’accent sur l’investissement. C’est deux approches nous ont permis de mieux connaitre les contraintes de financement des Pme et les problématiques de mise à niveau de leurs équipements. Avec ces deux produits, nous espérons donner une réponse à cela’’, renchérit-t-il. Bien que dédiés aux Pme, le patron de la Bnde pense que ces produits devraient aussi intéresser les grandes entreprises comme la Sonatel, la Sones, la Senelec, etc., et aussi les industries. Qui aujourd’hui font du crédit en leur sein, sans avoir l’expertise. ‘’Nous leur disons que ce n’est pas leur métier de faire du crédit. Le crédit, c’est la banque qui doit le faire. Ce qu’on peut faire c’est reprendre leur portefeuille et leur donner les ressources nécessaires pour leur permettre de se focaliser sur leurs métiers de base. Le fonds de roulement est un moyen très facile de savoir la viabilité d’une Pme. Nous avons appris à connaitre les Pme, à les pousser à venir vers nous et se formaliser et maintenant à les encadrer, les suivre dans leurs activités’’, indique-t-il. Il convient de noter que la grande majorité des Pme n’ont pas accès aux banques. Le concours de ces dernières au financement des Pme ne représente qu’un peu plus de 15% de leur portefeuille, selon un document de la Bnde donné à la presse à cette occasion.
Et la même source souligne que 51% des Pme n’ont pas accès au crédit pour défaut de garantie, 35% pour des dossiers incomplets. Or, ces entreprises font 99% du tissu des entreprises et 25% de leur valeur ajoutée. Au sein de la Bnde, le taux des prêts impayés des Pme représente 1% et les créances douteuses 5%.
Un plaidoyer pour une souveraineté financière de la Bnde
Le Dg de la Bnde a également saisi l’occasion pour lancer un appel pour la mobilisation de plus de ressources pour leur institution. ‘’Une banque nationale doit avoir sa souveraineté financière. Notre grande contrainte c’était d’avoir un support extérieur qui peut nous aider à nous mettre à niveau. Si nous voulons développer des emplois, nous sommes obligés d’aller vers l’industrialisation et celle-ci ne peut se faire qu’avec des ressources longues. Pour qu’une entreprise puisse investir et être solidement gérée, il faut des ressources au moins pour 10 ans. On ne doit allouer à une entreprise un crédit sur 5 ans ’’, soutient-il.
En effet, d’après Thierno Seydou Nourou Sy, sur cette période, la Pme fait deux ans pour réussir son investissement et les 3 dernières années c’est l’épurer. C’est à la suite qu’elle commence à produire pour payer la banque. ‘’Pour accorder des prêts de cette nature et qui seront concessionnels, il n’y a que l’Etat qui peut jouer ce rôle’’, ajoute-t-il.
Face à la percée du digital, le Dg de la Bnde admet que les institutions financières ne peuvent pas continuer à travailler en attendant que les clients viennent vers eux. ‘’Dans 3 ou 4 ans, les clients n’auront plus le temps d’aller vers la banque. Il faut trouver des moyens pour que le client puisse à partir de chez lui, entrer dans sa banque et faire ses opérations’’, signale-t-il.
Toutefois, M. Sy pense qu’il faut être prudent dans la digitalisation. Car, il y a deux approches. Il s’agit de ‘’full digitalisation’’ (digitalisation complète) ou celle partielle en mettant l’accent sur les moyens de paiement. ‘’L’approche la plus prudente, c’est d’aller vers la digitalisation des moyens de paiement. Lorsqu’un client doit faire un virement, un transfert, un paiement, avoir le solde de son compte qu’il le fasse à partir de chez lui. La digitalisation sera demain une compétition importante. Donc, faut y aller, mais avec prudence. Nous avons le budget’’, poursuit-il.
LE SÉNÉGAL, UN GRENIER MAL EXPLOITÉ
Une étude publiée par la Direction de la prévision et des études économiques, montre que, sur un potentiel fiscal de plus de 3.000 milliards de F CFA, les régies financières ne parviennent à recouvrer que 1.845 milliards
La dernière étude sur le potentiel fiscal du Sénégal, publiée par la Direction de la prévision et des études économiques, montre que, sur un potentiel fiscal de plus de 3 000milliards de F CFA, les régies financières ne parviennent à recouvrer que 1 845milliards. Au-delà des limites de la douane et de la Dgid, ce sont les politiques même de l’Etat qui sont épinglées.
Le Sénégal fait certes des efforts en matière de mobilisation des recettes fiscales, mais il lui reste encore beaucoup à faire. La dernière étude de la Direction de la prévention et des études économiques sur le potentiel fiscal du pays, l’illustre à suffisance.
Réalisé au mois d’avril, le document, qui vient d’être publié, renseigne qu’au Sénégal, ‘’les revenus fiscaux représentent environ 60 % du total des recettes budgétaires’’. Alors que l’idéal voudrait que les plus riches paient plus que les plus pauvres, l’étude confirme qu’au Sénégal, c’est bien le contraire. Les ménages qui supportent une bonne partie des impôts indirects payent, en effet, le plus lourd tribut. ‘’La structure de ces ressources (fiscales) est dominée par les impôts indirects qui comptent pour près de 70 % des recettes contre environ 30 % pour les impôts directs’’, lit-on dans le rapport. ‘’Cette répartition, soulignent les spécialistes, montre une certaine dépendance par rapport à la fiscalité intérieure sur les biens et services qui représente plus de 50 %, alors que la part des prélèvements sur les revenus, bénéfices et salaires reste relativement modeste (environs 27 %)’’.
En outre, il faut signaler que le Sénégal est loin, malgré les efforts, d’atteindre une fiscalité optimale. Pendant que certains mettent directement en cause l’efficacité de l’Administration, d’autres fustigent le déficit de ressources humaines. Ce qui est sûr, si l’on en croit l’étude, c’est que sur un potentiel fiscal estimé à 3 079 milliards pour l’année 2017, soit 25,3 % du Pib, les recouvrements n’ont pu atteindre que 1 845 milliards, soit une pression fiscale de 15,2 % du Pib.
En langage plus clair, ‘’l’Etat aurait pu collecter 1 234 milliards de taxes supplémentaires (en 2017), soit une marge de progression de 66,9 % qui représente l’effort fiscal, n’eût été l’inefficience technique’’, note le document. Toutefois, le pays peut se féliciter d’enregistrer l’un des meilleurs taux de la sous-région. L’autre plaie qui gangrène la mobilisation des recettes, est la nature informelle de l’économie. Citant les dernières études de l’Agence nationale de la démographie et des statistiques, l’étude montre que : ‘’Ce secteur emploie plus de 2 millions de personnes, soit 48,8 % de la population active occupée et sa valeur ajoutée est estimée à 41,6 % du Pib (Ensis, 2011).’’ De la sorte, le manque à gagner en matière de fiscalité imputable au secteur informel est considérable, font remarquer les auditeurs.
L’autre anomalie qui n’a pas manqué d’être mise en exergue, ce sont les dépenses fiscales qui ne cessent de grever le budget national au bénéfice parfois des entreprises privées. Les dernières évaluations effectuées en 2014, signale le rapport, faisaient état de 588 milliards de F Cfa, soit 39,7 % des recettes fiscales et 6 % du Pib. Une grosse manne dont il faut toutefois relativiser le caractère mauvais sur l’économie. Un spécialiste explique : ‘’En fait, par dépenses fiscales, il faut non seulement entendre les exonérations au profit de certaines entreprises, mais aussi les renonciations d’impôts par l’Etat dont l’objectif est d’alléger le coût de la vie aux populations. Aussi, même pour les exonérations des entreprises, parfois, c’est pour les pousser à investir et à employer des gens. Toute dépense fiscale n’est donc pas mauvaise. Il faut raisonner au cas par cas et encadrer davantage l’activité de ceux qui en bénéficient.’’
Toutefois, ce qui peut sembler inquiétant, c’est le rythme exponentiel auquel évoluent ces renonciations de recettes. L’étude informe que le montant global des dépenses fiscales, en 2008, s’élevait à 377,5 milliards de F Cfa, ce qui correspondait à une perte de 34,7 % de recettes fiscales, 300 milliards en 2009, soit 27,7 % et 220 milliards en 2010, soit 18,4 % des recettes fiscales. Ainsi, le Sénégal, selon les analystes, était sur une bonne pente. Mais, entre 2010 et 2014, cette tendance baissière des dépenses fiscales est inversée, en passant de 220 à 588 milliards.
LE COMMERÇANT GORGUI SARR SE SUICIDE
Un polygame, âgé de 40 ans, se serait donné la mort en usant de son arme. Les faits ont eu lieu hier, au quartier Ndayane de Diourbel. Il a été inhumé à 17 h au cimetière musulman dudit quartier.
Il est 17 h 40 mn au quartier Ndayane Sud. Les femmes s’affairent aux préparatifs du repas. C’est un silence de cathédrale qui enveloppe cette partie de la commune de Diourbel qui abrite la maison encore en construction de la personne qui se serait suicidée. Puis, sans crier gare, des pleurs et des cris stridents jaillissent, sonnant l’arrivée des hommes qui étaient partis accompagner Gorgui Sarr à sa dernière demeure. Il repose désormais au cimetière musulman de Ndayane.
Les témoignages de son marabout et du délégué du quartier ont fini d’édifier sur les qualités humaines du défunt marchand. Il était, disent-ils, ‘’un homme bien et pieux’’. Sur les causes de son décès, aucune personne dans l’assistance, y compris Malick Fall, le député-maire de la commune, n’a voulu se prononcer.
Du côté de la police, le commissaire Ousmane Diédhiou, Chef du Service régional de la sécurité publique, confie : ‘’J’ai eu l’information comme tout le monde et il fallait que je me déplace (6 h 20 mn). Et une fois sur les lieux, j’ai constaté une personne qui était là, gisant dans une mare de sang et la présence d’une arme.
Et c’est une arme artisanale qui laisse croire qu’il s’agit d’un suicide.’’ Le patron des limiers de poursuivre : ‘’Peut-être qu’on va pousser une enquête, mais je pense que c’est un suicide. C’est un commerçant. Ce qui s’est passé, peut-être que l’enquête va nous le montrer. J’ai demandé qu’on commence les auditions (les deux femmes ont été interrogées par un adjudant).’’ ‘’Mais, dans tous les cas, poursuit-il, je peux dire que c’est un suicide, pour plusieurs raisons. D’abord, la situation de l’impact.
C’est au niveau de la tempe droite. On a trouvé une balle de cartouche d’un calibre de 12 mm à côté, mais l’arme a été déplacée du lieu à peu près jusqu’à 5 ou 6 m. Et quand on s’est renseigné au niveau de la famille, on nous a dit, effectivement, que c’est la jeune fille de 12 ans qui l’a déplacée. Dans nos recherches, on a trouvé un trousseau contenant trois autres cartouches de calibre 12 mm dans une chambre. Ça ne peut pas être un crime.
L’enquête nous permettra d’en savoir plus. On a les résultats de l’autopsie. Ils disent que c’est une mort consécutive à une arme à feu. Apparemment, c’est la main droite qui a tiré. Le lieu, c’est dans le garage en construction.’’
Par Kadialy GASSAMA
LE RESPECT DU CALENDRIER REPUBLICAIN EST UNE EXIGENCE DÉMOCRATIQUE
Quoi que cela puisse coûter et quelque soit les circonstances majeures, tenir les élections pour la dévolution du pouvoir à date échue, constitue une exigence démocratique
La volonté populaire s’exprime pendant les moments électoraux pour désigner des élus, mais aussi, pour délimiter le temps d’exercice des pouvoirs dévolus. Le temps d’un mandat devient alors une donnée immuable, aussi importante que l’élection du citoyen par le peuple. Respecter le calendrier républicain, c’est donc respecter le suffrage universel et l’inviolabilité du délai imparti pour l’exercice du mandat. Or, certains gouvernants ont souvent tendance à reporter des élections, pour une raison ou pour une autre, lorsque les mandats s’achèvent, ce qui, bien entendu, contrevient à la volonté du peuple. Quoi que cela puisse coûter et quelque soit les circonstances majeure, tenir les élections pour la dévolution du pouvoir à date échue, constitue une exigence démocratique.
Depuis 2012 jusqu’à la dernière élection présidentielle du 20 Février 2019, toutes les élections se sont tenues à date convenue (législatives 2012 et 2017, locales 2014 et présidentielle 2019) sauf pour les locales de Juin 2019 ,repoussées de six mois, au mois de Décembre 2019..Nous pouvons dire que le gouvernement du Président Macky Sall reste, en la matière, un champion pour le respect du calendrier républicain et de la volonté populaire, en dépit du report de quelque mois des locales de Juin 2019 pour chevauchements de délais apportés par les réformes du code électoral sur le parrainage , lequel report pouvant être qualifié de technique ou relevant d’un cas de force majeure. Le gouvernement du président Abdoulaye Wade, avant 2012, quant lui, était un champion du report des élections locales et législatives durant son magistère, montrant son caractère congénitalement anti-démocratique.
Toutefois, Il est fort probable que la prise en compte des nouvelles dispositions du code électoral sur le parrainage pour les locales du mois de Décembre 2019, va créer des difficultés majeures, au point de revoir la loi et ses modalités d’application, lors d’un dialogue politique qui doit démarrer en fin Mai et dont on ne maîtrise pas l’agenda. Or, les dispositions conventionnelles de l’UEMOA sur l’interdiction de la revue de la loi électorale six mois avant les élections, enferment les pouvoirs publics dans un imbroglio pouvant être un obstacle dirimant à la tenue des élections locales au mois de Décembre, à date convenue.
Dès lors, il est de plus en plus agité aujourd’hui l’idée d’un deuxième report des élections locales, prorogeant encore les mandats des élus locaux devenus doublement illégitimes. Quelle attitude respectant les principes démocratiques devant ce dilemme ? D’ abord il faut relever l’imprévoyance et la démarche peu prudentielle des autorités du ministère de l’intérieur qui auraient dû prendre un délai d’une année sabbatique au lieu de six mois pour avoir les coudées franches et le temps de discuter avec la classe politique sur les réformes nécessaires pour le développement local et la démocratie locale.
Ensuite, il est enquiquinant de procéder à un deuxième report des élections locales pour tout esprit démocratique. La seule alternative plausible qui s’offre au vu des nombreuses difficultés sur l’applicabilité des nouvelles dispositions de la loi sur le parrainage pour les locales et la nécessité de respecter le calendrier républicain, est de faire prendre une disposition qui suspend l’application de la nouvelle pour les élections locales à venir afin de les tenir à date convenue selon les anciennes dispositions du code électorale. Cet aménagement suspensif de la nouvelle loi électorale pour les locales prochaines qui sera une unique disposition transitoire, permettra à la classe politique de prendre tout le temps nécessaire pour apporter les réformes nécessaires à notre démocratie, avant les prochaines échéances législatives en 2022.
Kadialy GASSAMA,
ECONOMISTE RUE FAIDHERBE X PIERRE VERGER RUFISQUE
APRES INVESTIGATIONS, LE MINISTERE DE LA SANTE CONFIRME LA VERACITE DE L’INFO
Le taux de nicotine est supérieur aux normes dans les cigarettes vendues en Afrique
Après la publication récente, par la presse nationale et internationale, des résultats d’une enquête de l’ONG «Open Eye» faisant état de teneurs plus fortes en nicotine, en goudron et en monoxyde de carbone dans les cigarettes vendues en Afrique, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a mené des investigations pour établir la véracité ou non de ces allégations. Il ressort de cette enquête diligentée en collaboration avec le ministère du Commerce, que les faits en question sont réels. En effet, dans un communiqué publié, hier, le département dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr rapporte qu’aussitôt les autorités informées, il a été procédé à la saisine du Laboratoire national d'Analyses et de Contrôle (LANAC) et du Laboratoire national de santé publique de référence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du Burkina Faso. Ce, pour procéder à l’- analyse de quelques échantillons de produits du tabac commercialisés par la (Manufacture de tabac de l’Ouest Africain (MTOA) et Philip Morris International (PMI) au Sénégal.
«Des teneurs élevées en nicotine, en goudron et en monoxyde de carbone»
Dans le communiqué, le ministère de la Santé indique que «l’analyse de ces échantillons a révélé des teneurs élevées en nicotine, en goudron et en monoxyde de carbone, comparées aux normes de référence de l’Union Européenne». Pour les résultats de l’analyse de l’échantillon faite par le Laboratoire national de santé publique du Burkina Faso (LNSP) sur les produits de Philip Morris, il ressort que les teneurs dépassent les normes admises.
Par exemple, pour la nicotine là où il est toléré 1mg/cigarette selon la norme NF ISO 10315, l’échantillon en contient 1,1 mg/cigarettes. S’agissant du goudron, l’échantillon en contient 13,5mg/cigarette là où il est admis 10 mg/cigarettes selon la norme NF ISO 4387. Quant au monoxyde de carbone, il a été détecté 11mg/cigarette là où il devait y en avoir 10mg selon la norme NF ISO 8454.
S’agissant du produit d’Impérial Tobacco/MTOA, les résultats de l’- analyse de l’échantillon faite par le Laboratoire national d'analyses et de contrôle (LANAC) du ministère du Commerce du Sénégal indique un taux de nicotine 1,31 mg/cigarette là où le maximum devait être 1 mg/cigarette (ISO 10315). De même il y a 12, 5 mg de goudron/cigarette alors que le maximum est 10 mg/cigarette (ISO 4387). Pour le monoxyde de carbone, l’échantillon en contient 11,42 mg/cigarette pour un maximum de 10 mg/cigarette (ISO 8454).
Toujours selon le communiqué, en attendant d’avoir des normes sénégalaises dans le sens de protéger la santé des populations, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, en rapport avec le ministère du Commerce, va continuer le contrôle de la composition des cigarettes vendues au Sénégal.
«2 MILLIONS DE SENEGALAIS RISQUENT UNE CRISE CARDIAQUE, UN AVC…»
A l’occasion la journée mondiale de lutte contre l'hypertension artérielle autour du thème : «Connaitre sa tension artérielle», le Professeur Abdoul Kane a révélé qu’«un adulte sur 3 est hypertendu dans notre pays
Le chiffre est alarmant et fait froid dans le dos. 2 millions de Sénégalais risquent de faire une crise cardiaque, un Accident cardio vasculaire (AVC), une maladie rénale ou autres complications connexes. Parce qu’ils ne sont ni contrôlés ni traités.
L'information livrée, hier, par le président de la Société sénégalaise de cardiologie (SOSECAR), a fait froid dans le dos. En effet, à l’occasion la journée mondiale de lutte contre l'hypertension artérielle autour du thème : «Connaitre sa tension artérielle», le Professeur Abdoul Kane a révélé qu’«un adulte sur 3 est hypertendu dans notre pays. Mais environ seule la moitié de ces hypertendus connaissent leur statut d'hypertension artérielle. Autrement dit l'autre moitié est hypertendue sans le savoir». Par ailleurs, le cardiologue précise :«Seule une infime partie est contrôlée. C’est seulement 8% de nos hypertendus qui sont en effet contrôlés. Ce qui veut dire que c’est moins d'une personne sur 10 qui est contrôlée. Et si nous faisons un petit calcul des adultes hypertendus du Sénégal, on peut considérer qu'ils sont 2,3 millions à 2,5 millions hypertendus».
La solution des cardiologues pour prendre en charge l'hypertension
«C’est dire que c’est 2 millions de Sénégalais qui ne sont pas contrôlés. Donc, c’est comme si ces personnes n'étaient pas traitées et risquent de faire à tout moment une crise cardiaque, un Accident vasculaire cardiaque (AVC), une maladie rénale ou l'une ou l'autre des complications de l'hypertension artérielle» a informé le Pr Kane. Dans son exposé, le président de la Société sénégalaise de cardiologie a souligné : «La cherté de la prise en charge de l'hypertension artérielle ne devrait pas être vue comme une fatalité. Parce que, aujourd'hui, sa prise en charge repose sur des mesures d'hygiène et sur des médicaments». «Les mesures d'hygiènes bien comprises, c'est l'activité physique qui ne devrait pas coûter, mais c'est aussi une alimentation saine et équilibrée. Et une alimentation saine et équilibrée, c'est pouvoir, à partir de nos réalités locales, comprendre les bons menus, d'avoir cette alimentation vertueuse pour nos hypertendus qui serait aussi bonne pour nos diabétiques, les gens qui ont le cholestérol et les autres», explique-t-il.
Pour faire face à cette forte prévalence de l'hypertension artérielle, le spécialiste note qu'«il y a le volet médicament auquel on pense souvent. Et je voudrais rappeler que tous les médicaments dont l’efficacité est prouvée existe maintenant sous forme de générique. Ces médicaments peuvent exister sous forme d’association. Ainsi, si nos Etats décidaient aujourd'hui de prendre trois ou quatre classes de ces médicaments là et de les rendre disponible, on pourrait traiter 80 à 90% de nos hypertendus». Selon lui, dans ce cas, «les médicaments pourraient être vendus à des coûts mensuels de l'ordre de 2000 francs CFA à 3000 francs CFA. Oui, aujourd'hui, c’est coûteux, mais lorsque nous aurons des stratégies claires, quand nous aurons au niveau national une politique et une liste de médicaments efficaces mises en œuvre à tous les niveaux de la pyramide, on pourrait amoindrir considérablement le coût des médicaments et permettre au plus grand nombre de se traite.
Traiter 80 à 90% des hypertendus, si…
Sur le même registre, le Dr Seynabou Mbow Kassé a estimé : «La stratégie de lutte contre l'hypertension artérielle, c’est un plan opérationnel qui a été élaboré et qui part du plan intégré de lutte contre les maladies non transmissibles qui a été élaboré. Il prévoit des interventions majeures qui seront élaborées. C’est surtout renforcer tout ce qui est dépistage, aller au sein de la population lui faire connaître ce qu’est la maladie, aller prendre la tension artérielle de gens et surveiller les facteurs de risque associés à cette hypertension artérielle que sont l'obésité et surtout la mauvaise alimentation qui est trop riche en sel, en gras et trop sucré». La représentante de la Division de lutte contre les maladies non transmissibles a fait cas de l’existence d’«un projet qui se réalise à Dakar avec 4 districts, qui est un projet d'initiative de santé urbaine contre l'hypertension artérielle. On voit le progrès qu'il y a, par rapport à ce qu’il y avait avant la mise en œuvre de ce projet. Nous voyons maintenant que les gens se dépistent et ces personnes sont beaucoup plus observant au traitement. Mais nous espérons pouvoir évaluer ce projet et le faire passer à l'échelle nationale».
UN MILLION POUR LA CONFECTION DE DEUX CARTES D’IDENTITE NATIONALES
Une rocambolesque affaire de corruption secoue le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Un Sénégalo Suisse du nom d’Aiman Steiner, accuse des agents de la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) de lui avoir demandé la somme d'un million de F CFA pour la confection de deux cartes d'identité nationales (Pour lui et sa sœur).
Dans deux vidéos reprises par nos confrères de Seneweb, Aiman Steiner, basé en Espagne, explique comment des agents de la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) ont tenté de lui soutirer un million de F CFA. «Depuis le 14 juin 2018, ma sœur et moi avons déposé une demande pour obtenir des cartes nationales d'identité sénégalaises auprès du Consulat sénégalais de Madrid. Chaque fois qu’on appelle au Consulat pour vérifier si les cartes sont sorties, ils nous disent : ‘Pas encore’. Neuf mois après, le Consulat nous a demandé de contacter la DAF pour savoir quel est le problème. On a contacté la DAF via l’hôtel de police», a confié le Sénégalo-Suisse. Avant d’ajouter : «Quand nous avons appelé l'hôtel de police de Dakar, un certain monsieur Seck a pris l'appel. Je lui ai communiqué nos données personnelles. Ainsi, il nous a mis en rapport avec un de ses collègues qui travaille à la DAF, M. Mangane. Ce dernier nous apprend que nos cartes n'ont pas encore été validées, et pour que cela soit fait, il fallait contacter monsieur Thiam. Ce dernier m'a dit : ‘Tu m’envoies 1500 euros, l’équivalent d’un million de francs CFA pour avoir les cartes. Sinon, vos dossiers seront rejetés’. J'ai refusé cette forme de corruption. Il nous a parlé comme un bandit. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas reçu nos cartes».
Aly Ngouille exige toute la lumière sur cette affaire
Ensuite, Aiman Steiner dit avoir contacté une dame qui lui a dit : ‘Oui les cartes sont sorties, elles sont au Consulat sénégalais à Madrid’». «Quand on est allé làbas, ils nous ont dit : ‘Non, elles ne sont pas encore arrivées’. J’ai aussi contacté le ministère de l'Intérieur. Quand j'ai appelé, le standardiste, C. Ndiaye, m'a demandé de lui envoyer la somme de 200 000 francs Cfa pour valider nos cartes d'identité». La dernière personne qu’il a eu à contacter, à l’en croire, est «monsieur A. Touré qui travaille au ministère des Affaires étrangères». «Il m'a clairement fait savoir que nos cartes d'identité n'ont même pas encore été saisies», se désole-t-il. Aiman Steiner - qui dit être sénégalais de par sa mère - voulait investir au Sénégal. «Malheureusement, la corruption et les escrocs dans l'administration freinent l'élan de beaucoup de personnes qui veulent développer et créer des emplois au Sénégal», dénonce le Sénégalais-Suisse. Joint par Seneweb, Fiacre Badiane, le nouveau patron de la DAF, a révélé que le ministère de l'Intérieur a donné des instructions à la police judiciaire pour qu'une enquête soit ouverte afin de tirer au clair ces graves accusations de corruption.
LA MAJORITE ATTEND DE SE CONCERTER POUR DONNER SON AVIS
Le duo Pr Babacar Guèye-Mazide Ndiaye sont proposés pour diriger le dialogue
Adama Aïdara KANTE (Vox Populi) |
Publication 18/05/2019
Après les avancées significatives notées en ce qui concerne le dialogue politique, avec l’acceptation par la majorité, de la demande de l’opposition consistant à mettre en place une Commission cellulaire indépendante, la société civile a pris la balle au rebond.
Depuis avant-hier, elle a, par la voix de Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’ONG 3D, proposé le duo Pr Babacar Guèye-Mazide Ndiaye, assisté d’universitaires. «Le professeur Babacar Guèye avait dirigé la Commission cellulaire ayant mené à la mise en place de la CENA (Commission électorale nationale autonome). Le doyen Mazide Ndiaye a eu à diriger le Comité de veille en 2011. Au-delà, les deux personnalités dirigent actuellement la plateforme de la société civile pour les élections», a-t-il expliqué.
Une proposition qui a reçu l’assentiment du Front de résistance nationale (FRN), qui regroupe l’essentiel des partis de l’opposition. Ladite entité dit n’avoir aucune objection à faire par rapport à cette proposition qu’elle trouve pertinente. Du côté de la majorité, on attend de se concerter avant de prononcer. «Je voudrais faire une première précision sur la dénomination du cadre. Nous avons dit à la concertation (jeudi) que la majorité est d’accord pour que le Comité qui réalise le dialogue politique soit dirigé par une ou des personnalités indépendantes. Mais, nous ne savons pas exactement quel est le contenu qu’on est en train de mettre dans cette Commission cellulaire», a déclaré, hier, Cheikh Sarr, plénipotentiaire de la majorité présidentielle, sur la RFM.
A l’en croire, ils sont d’accord sur la proposition de nommer la structure Cadre de concertation sur le processus électoral. Et d’ajouter : «Nous connaissons le Pr Babacar Guèye et Mazide Ndiaye pour tout ce qu’ils ont fait pour ce pays-là. Sur la matière politique, nous travaillons ensemble de manière permanente. Mais, je ne peux pas me prononcer sur eux, parce qu’il n’y a pas encore de réunion de la majorité pour apprécier ces personnalités. On n’a pas de fixation. La majorité est dans les dispositions de dialoguer».