Ndèye Fatou Touré, actuaire directrice du cabinet d'audit et conseil international, Pricewaterhouse coopers, est au micro de Baye Omar Gueye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
par Bado Ndoye
CE QUE LE COVID-19 NOUS DIT DE NOUS-MÊMES
Par ces temps où une inondation pourrait se traduire par une pénurie planétaire de denrées alimentaires, il est difficile de comprendre par exemple que le Sénégal continue de dépendre de la lointaine Thaïlande pour son approvisionnement en riz…
Il y a quelque chose d’indécent à faire des projections sur « l’après covid-19 », si tant est qu’il y en aura un, au moment où chaque pays fait quotidiennement le décompte de ses morts. L’heure est plutôt aux stratégies de survie et à la solidarité, face à un virus qui continue de faire échec à nos connaissances les plus éprouvées. Mais au regard des bouleversements que cette crise sanitaire est en train de produire sous nos yeux, il est peu probable qu’elle n’enfante pas d’un monde nouveau. Ce n’est même pas sûr que le terme de crise soit indiqué pour décrire ce que nous sommes en train de vivre, une crise étant par définition un moment critique que l’on espère surmonter et revenir au statu quo ante. Or il est quasi certain qu’il y aura un avant et un après covid19. Certains analystes y voient d’ailleurs l‘événement qui marque définitivement notre entrée dans le XXI° siècle. Rien qu’au regard de la façon dont le multilatéralisme et le communautarisme (UE, UA etc..) sont allégrement sacrifiés, chaque pays essayant de tirer son épingle du jeu, parfois au mépris des règles les plus élémentaires du droit international, comme en témoigne cette ridicule « guerre des masques » qui voit les Etats-Unis détourner des commandes destinées à l’Allemagne et la France, l’on peut supposer qu’un monde nouveau se profile à l’horizon. Il vaudra mieux l’anticiper pour ne pas avoir à le subir. Evidemment, il ne s’agit pas de faire de la vaine futurologie, mais de tenter de voir la signification de ce qui s’annonce et qui pourrait, demain, dessiner les contours de la nouvelle géopolitique mondiale.
Il est très peu probable toutefois que tout cela mette un terme à la mondialisation comme certains analystes le redoutent, l’interdépendance des économies étant si forte et si bénéfique pour tout le monde qu’il est impensable de revenir en arrière. Il se pourrait cependant que la délocalisation à tout va de certains secteurs de la production industrielle qui a fait la richesse de pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil connaisse un coup d’arrêt, chaque Etat redoutant de devoir à l’avenir dépendre de l’étranger en période de crise. Or, si on y regarde de près, ce qui rend la situation très incertaine, c’est que la notion même de «secteurs stratégiques » n’est plus tout à fait claire. Qui eût pu penser il y a quelques mois qu’un secteur apparemment aussi banal que la confection de masques chirurgicaux ferait l’objet de tant de convoitises de la part d’Etats aussi riches que les Etats-Unis et susciter tant de tensions ? Que désormais tout puisse devenir « stratégique » du jour au lendemain, et donc rare et cher, voilà la nouvelle incertitude avec laquelle nos Etats devront désormais apprendre à vivre. Si la solution pour se mettre à l’abri de telles surprise ne consistera pas à « dé-mondialiser », au moins pensera-t-on à préserver une production nationale pour les secteurs que l’on juge indispensables à la vie quotidienne. Par ces temps de crise écologique exacerbé où une inondation pourrait parfaitement se traduire par une pénurie planétaire de denrées alimentaires, il est difficile de comprendre par exemple que le Sénégal continue de dépendre de la lointaine Thaïlande pour son approvisionnement en riz…La notion de « stock stratégique » que beaucoup de pays pauvres voyaient jusque-là comme un luxe qu’ils ne peuvent se payer deviendra de plus en plus centrale dans les politiques publiques. Bref, il faudrait s’attendre à un retour en force de l‘Etat protecteur et interventionniste, ce dont il faudrait bien entendu se féliciter.
Ce qui donne du poids à cela, c’est qu’il il est quasi certain, au regard des bouleversements de nos écosystèmes, que de nouvelles pandémies, plus fréquentes et peut-être plus meurtrières, surviendront. On le sait, la médecine moderne croyait en avoir fini avec les maladies infectieuses avec l’invention des antibiotiques. Mais voilà qu’elles reviennent en force, sous la forme de zoonoses, c’est-à-dire de pathologies issues de nos interactions avec les animaux. Le Sras, la H1N1, Zika et Ebola ont été des avertissements. Nous n’en n’avons pas tenu compte. Sans doute parce que le mal était plus ou moins lointain, plus ou moins localisé en des endroits bien circonscris de la planète. Le covd-19 nous rappelle que de telles pandémies ne seront plus des événements exceptionnels, et la nouveauté, c’est que désormais c’est par les avions qu’elles se propageront à la terre entière. Et voilà que la notion naguère tant décriée de « village planétaire » acquiert aujourd’hui sa pleine et entière signification. Les Etats qui ne se seront pas préparés à affronter cette nouvelle donne en subiront les contrecoups. Ceux qui auront pris la mesure de ces menaces parce qu’ils ne voudront plus subir le diktat de l’urgence, tenteront de prendre une longueur d’avance sur les mutations en cours, non seulement dans le but de se prémunir, mais surtout en vue de saisir les opportunités qui pourraient éventuellement se présenter ou, simplement, de consolider leur suprématie.
C’est à ces tâches, vastes et difficiles, que nos Etats, et donc l’intelligentsia africaine devraient s’atteler dès à présent, dans un contexte géopolitique mondial où l’Afrique peine toujours à se faire entendre, n’en déplaise à ceux qui nous assurent que nous sommes le continent de l’avenir. A cet égard, les propos racistes de deux chercheurs français sur d’éventuels tests du BCG sur des africains est un rappel à l’ordre qui devrait donner à réfléchir. Au-delà de la colère – légitime – que de tels propos ont soulevée, il importe de voir plus loin et de s’interroger sur le caractère subalterne de notre recherche scientifique. Généralement lorsqu’il s’agit de production de savoirs, le rôle qui revient à l’Afrique est presque toujours celui de « terrain », c’est-à-dire là où l’on va pour faire des tests et/ou amasser des faits empiriques qui seront par la suite dépouillés, affinés, traités et théorisés au Nord. Après soixante ans d’indépendance, nous sommes toujours un appendice de l’Europe en matière de recherche scientifique. C’est elle qui élabore les paradigmes, fixe les protocoles méthodologiques, finance les projets et décide des questions pertinentes, celles qui, précisément, répondent à ses besoins. Dans cet écosystème, les chercheurs africains sont rarement autre chose que de simples informateurs, quel que soit par ailleurs leur talent. C’est en subalternes qu’ils participent à une recherche mondiale qui ne reconnaît leur mérite que lorsqu’ils répondent aux attentes du Nord. Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si beaucoup d’universitaires africains restent encore liés aux laboratoires des universités européennes et américaines dans lesquels ils ont fait leur thèse. Cette extraversion de la recherche africaine est le pendant de l’extraversion structurelle de nos économies. Elle en est la traduction épistémique. Le Sénégal a produit suffisamment de masse critique dans la plupart des domaines pour mettre un terme à cette vassalisation épistémique.
Ce moment de crise devrait donc être mis à profit pour (re)penser les conditions de possibilité de la souveraineté scientifique de l’Afrique, c’est-à-dire l’avènement d’une science maîtresse de ses problèmes, ainsi qu’en appelait, déjà dans les années 1970, le philosophe béninois Paulin Hountondji. Une science maitresse de ses problèmes n’est évidemment pas coupée de la recherche mondiale. Elle ne rejette ni la collaboration internationale, ni les crédits des institutions du Nord, ni ne se contente d’une recherche au rabais. Aucun domaine de la science ne devrait lui être étranger, pas même ceux qui semblent à priori très éloignés des préoccupations quotidiennes de l’homme de la rue. Elle devra seulement s’évertuer à se donner le maximum d’autonomie en termes de financements, de recherche fondamentale, de coopération interafricaine et de personnels qualifiés pour pouvoir formuler en toute indépendance des problématiques endogènes, l’enjeu étant de ne plus dépendre de façon exclusive du savoir des autres. Cela passe aussi et surtout par la revalorisation et la démarginalisation de ce qu’il est convenu d’appeler les « savoirs endogènes », ces connaissances millénaires victimes de la violence épistémique des « savoirs experts », non pas en vue de promouvoir je ne sais quelle science alternative dont on ne voit pas d’ailleurs à quoi elle pourrait ressembler, mais plutôt pour ancrer définitivement notre recherche dans nos biotopes, étant entendu qu’aucun savoir ne s’élabore hors sol, « en fauteuil », comme on dit familièrement.
Ce que cette crise nous aura rappelé, c’est que le savoir est devenu l’infrastructure des sociétés modernes. Un dogme têtu du néolibéralisme a poussé beaucoup d’Etats à démanteler leur service public et à réduire drastiquement les dépenses en direction de l’éducation et de la santé, sous le fallacieux prétexte qu’elles ne seraient pas immédiatement rentables. Il faudra espérer que nos Etats prendront la mesure des enjeux de ce moment sanitaire planétaire – la première dans l’histoire de l’humanité – pour repenser les priorités et accorder à la recherche et à l’enseignement la place qui leur revient de droit dans une démocratie moderne.
AUDIO
"L'AVENTURE AMBIGUË" DE CHEIKH HAMIDOU KANE
A travers le récit de son protagoniste écartelé entre l’Afrique et l’Occident, ce roman met en scène les craintes, les dilemmes et les drames de l’élite africaine au sortir de la colonisation
L’Aventure ambiguë du Sénégalais Cheikh Hamidou Kane paru en 1961 est un roman phare du corpus littéraire africain. A travers le récit de son protagoniste écartelé entre l’Afrique et l’Occident, ce roman met en scène les craintes, les dilemmes et les drames de l’élite africaine au sortir de la colonisation.
À l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Sénégal que nous célébrons aujourd’hui, vous avez souhaité consacrer votre chronique de ce samedi à un grand classique de la littérature sénégalaise.
On pourrait même dire un grand classique de la littérature africaine tout court. L’Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane est classé parmi les 10 plus grandes œuvres littéraires africaines du XXe siècle. Tous les Africains connaissent ce roman, qui est inscrit au programme des lycées à travers le continent. Certains pourraient même réciter par cœur des passages entiers tant ce livre a marqué les imaginations.
Sa renommée aurait même franchi les frontières du continent
Grâce aux traductions faites de ce roman dans toutes les grandes langues du monde, beaucoup de gens ont pu le découvrir même en dehors du continent. Invité à participer au colloque du cinquantenaire de la parution de son opus, Cheikh Hamidou Kane a raconté quelle ne fut sa surprise de découvrir lors d’un voyage à Istanbul, dans les années 1980 que les Turcs aussi connaissaient ce roman. « Des journalistes turcs m’ont dit, a-t-il expliqué, on dirait que vous l’avez écrit pour nous, alors que moi j’avais l’impression, poursuit Cheikh Hamidou Kane, d’avoir raconté une histoire typiquement sénégalaise, pour des Sénégalais. »
Comment expliquer, que tant de gens à travers le monde se reconnaissent dans cette histoire typiquement sénégalaise ?
Cela s’explique par la portée universelle de cette expérience de l’écartèlement entre deux cultures, deux civilisations, ce qui est au cœur de ce roman. Au départ, c’est le récit d’une expérience autobiographique, celle du jeune Hamidou Kane s’efforçant de trouver ses repères à Paris où il se trouvait dans les années 1950 et où il faisait des études de philosophie. Elevé chez lui dans une société collectiviste, pieuse et solidaire, qui estime que « l’homme est le remède de l’homme » comme le veut l’adage wolof, il était confronté en Europe aux valeurs de la culture occidentale, fondée sur l’individualisme exacerbé conduisant l’humain dans un isolement matériel, psychologique, mental et moral. L’étudiant Hamidou Kane était tiraillé entre son rejet de l’individualisme occidental et les séductions de cette société évoluée, qui fait une large place aux lumières de la raison et aux progrès techniques. Dans le roman, ce conflit intérieur qu’a vécu Cheikh Hamidou Kane dans sa prime jeunesse est incarné par le personnage principal, Samba Diallo. Tout comme l’auteur, le protagoniste, ancré dans la pensée de l’islam, est envoyé en France, pour y acquérir le savoir et les valeurs de l’Occident conquérant, versé dans ce qu’un personnage du roman qualifie de « l’art de vaincre sans avoir raison ». Rongé par la solitude et un profond sentiment de déracinement, Samba Diallo sombrera dans une crise identitaire dont il ne sortira pas indemne.
Une tragédie, donc…
Une tragédie personnelle et générationnelle, qui renvoie à celle des pères fondateurs du Sénégal postcolonial. Les Senghor, les Mamadou Dia dont l’auteur fut proche, se reconnaissaient dans le personnage de Samba Diallo. C’est aussi apparemment le cas de l’actuel chef de l’État du Sénégal, Macky Sall qui aurait déclaré, en recevant Cheikh Hamidou Kane pour son quatre-vingt-dixième anniversaire il y a deux ans : « Nous sommes tous des Samba Diallo ». Si ce récit de formation, campé en Afrique à l’époque de la domination coloniale, touche les lecteurs au-delà de son référent géographique et historique, c’est aussi à cause de son écriture qui allie magistralement la force et la grâce, l’imagination et le réel et qui nous rappelle que le drame de Samba Diallo était avant tout un drame de la condition humaine.
PAR Amadou Diaw
L’APRÈS-COVID-19 : « BÂTIR L’ÉCOLE DES FUTURS AFRICAINS »
Nous ne sortirons vainqueurs de la crise actuelle que si, en plus du médicament contre le virus, nous mettons en œuvre les « armes miraculeuses* », celles qui permettront la victoire sur l’ignorance, car sur nos terres, là est le véritable drame
Que de défis sont apparus en Afrique depuis le début de ce siècle ! Défis de l’inclusion, du développement durable, de la paix et de la démographie. Néanmoins, le défi crucial actuel consiste à faire face au virus Covid-19, cela tout en ayant à l’esprit les menaces futures qui ne manqueront pas de planer sur le monde en général et sur l’Afrique en particulier.
Se mobiliser contre l’ignorance
Il ne faudrait cependant pas se tromper de perspectives. Nous ne sortirons vainqueurs de la crise actuelle que si, en plus du vaccin ou du médicament contre le virus, qu’en plus des infrastructures sanitaires construites à la hâte, nous mettons en œuvre les « armes miraculeuses* », celles qui permettront la victoire sur l’ignorance, car sur nos terres, là est le véritable drame. La riposte ne saurait donc être uniquement médicale, elle doit aussi être politique, économique, sociale, culturelle, etc. Les Afriques sont interpellées.
Se remetre en question
Cette crise ne nous laisse pas le choix. Elle implique de changer radicalement la vision sur laquelle reposent nos modèles de développement ! Cette crise montre une nouvelle fois que le drame de l’Afrique résulte de deux phénomènes, très fortement liés. Premièrement, nous ne tirons pas suffisamment de l’Histoire les leçons qui, pourtant, s’imposent comme une évidence. Et nous sommes tellement amnésiques, que nous sommes condamnés, tel Sisyphe, à vivre un éternel recommencement.
Deuxièmement, nous avons renoncé en quelque sorte à écrire nous-mêmes les pages de notre histoire, puisque nous sous-traitons à d’autres, le soin de penser notre présent et de dessiner notre futur. Et pourtant, ce qu’il y a à faire est tellement à notre portée que nous n’avons finalement besoin que de nous-mêmes… Que devons-nous faire, à la lumière de cette crise ? Deux grandes offensives s’imposent, l’une contre l’ignorance et l’autre en faveur d’un amour plus fort pour notre continent.
Lancer une offensive contre l’ignorance
L'ignorance est le plus grand ennemi, à la fois de la démocratie et du développement. Des propos tenus, des comportements observés, des résistances identifiées depuis l’avènement des premiers cas de contamination, montrent à quel point l’ignorance s’avère dangereuse au sein d’une nation, surtout en période de crise. Largement amplifiés par les réseaux sociaux et les nouvelles technologies, les excès de langage et les comportements inadaptés, auxquels nous avons eu droit donnent l’impression que le temps du monde n’est plus nécessairement le nôtre. De fait, une grande offensive contre l’ignorance doit donc être lancée en Afrique. Une société régresse lorsque les bavardages de ceux qui ne savent pas, ou alors qui savent si peu, empêchent d'entendre les paroles de ceux qui savent ainsi que les retours d’expérience de ceux qui agissent.
Mieux enraciner dans l’élite africaine l’amour du continent
De ce point de vue, les élites, politiques, intellectuelles, religieuses ont aussi comme responsabilité de contribuer à faire reculer les frontières de l’ignorance. Y arrivent-elles ? Pas vraiment. Il faut même aller plus loin et reconnaître que les élites ne constituent pas une partie du problème en Afrique : elles sont devenues plutôt le problème, eu égard notamment à leur déficit d’amour concret pour l’Afrique. La grandeur des peuples et des nations se mesure également à l’aune de la volonté et de la détermination de leurs élites, politiques notamment, à s’engager pour défendre leur pays, leur patrie.
Une action d’envergure doit être menée auprès de ces élites pour qu’elles concrétisent dans leurs actes de tous les jours leur attachement à l’accomplissement et au rayonnement de l’Afrique. Cela passe par la promotion d’une éthique forte, d’un sens civique de haute tenue, du don de soi par l’exemplarité et d’un comportement citoyen à même de renforcer et l’individu et la collectivité. Cela est d’autant plus salutaire qu’il nourrit un sentiment d’appartenance à même de contribuer à un meilleur respect et de l’homme et de l’environnement imbriqués dans un même destin sur notre planète bleue. Cela fait sens en cette période où le Covid-19 a mis définitivement à nue notre fragilité commune dans un monde que nous n’arrêtons pas de martyriser. De quoi nous amener vers un monde où chacun jouera sa partition, un monde où l’Afrique n’aura pas la part congrüe. Cela nous amène à parler du pays que nous voulons pour nous-mêmes, pour nos enfants, et pour nos lointains descendants ?
Quelle Afrique pour demain ?
Pour bâtir ce pays rêvé que nous léguerons aux générations, il sera nécessaire de mettre en œuvre d’autres systèmes éducatifs. Einstein rappelait, à juste titre, qu’on « ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème ». Les systèmes éducatifs en Afrique restent encore très largement héritiers d’autres écoles et cela signifie qu’ils fonctionnent encore selon des philosophies et des modèles importés. Bâtissons des écoles qui nous ressemblent et qui ressemblent au monde que nous voulons, pour nous-mêmes et nos enfants.
Installer une école « Fabrique de l’avenir »
L’école de demain aura pour préoccupation la société dans son ensemble. Elle s’appuiera sur notre histoire, nos organisations sociales passées pour mieux préparer à la fabrication de l’avenir. Le « mécénat-temps » doit en être le fondement, à travers une forte politique de services à la communauté, le tout dans un nouvel et fort élan de patriotisme. Elle abattra les murs et les remplacera par des ponts menant vers l’autre. Elle dessinera ainsi la société de demain dans l’apprentissage à la compréhension de l’autre.
Promouvoir une école « Fabrique des devenirs »
Voilà donc une école repensée, dans un espace éducatif riche de la diversité de notre continent, qui va pouvoir apporter à la jeunesse de nouveaux éléments qui n’existaient pas dans la zone où elle évoluait. La parole d’Achille Mbembé prend ainsi tout son sens en ce qu’il invite « à ouvrir le continent à lui-même ». De quoi se donner les moyens d’en puiser les multiples richesses humaines et de mieux façonner soin destin.
Consolider une école « Fabrique de valeurs »
Cette école nouvelle ne s’arrêtera pas là. Elle va accepter de briser la relation entre l’apprenant et le formateur. C’est dans ce cadre que les valeurs solides de civisme, de citoyenneté responsable, d’ouverture, de compréhension de l’autre pourront s’épanouir en partage. De quoi préparer une meilleure identification des besoins et des priorités de nos sociétés vers un projet plus global qui facilitera la cohabitation entre les hommes et, au-delà, entre les hommes et leurs divers environnements.
Voilà qui conduit à espérer, mieux à être persuadé, que cette école-là engendrera des élites décomplexées prêtes à s’investir pour toutes les Afriques et, parce que le Covid-19 nous a rappelés notre destin commun, pour l’Humanité. Si nous arrivons à ce résultat, la crise sanitaire du coronavirus aura, sans nul doute, été une piqûre salutaire.
Amadou Diaw est président du Forum de Saint-Louis.
PAR Pépessou
OUI OUSTAZ, LE RAMADAN SERA REPORTÉ
Le ramadan à la Sénégalaise... Celui fait des "ndoggus" de rue et ses quasi-extorsions de fonds qui l'alimentent, sera remisé aux placards
QUESTIONNEMENT ICONOCLASTE - Mes parents Hal Pulaars en riront ; simple délire de Sérère avant l'heure, apeuré par la perspective des tortures ventrales du ramadan qui pointe son nez à l'horizon ou vrai Oustaz et islamologue, Cheikh Ibrahima Faye diffusé par le site Cmédias TV et relayé par les réseaux sociaux, a fait le buzz cette semaine.
A juste ou erroné titre, il émet une hypothèse simple, mais quelque peu surréaliste. Partant du principe que le coronavirus frappe des personnes qui tombent malades et d'autres qui demeurent saines en apparence et que pour s'en prémunir, il est nécessaire de "boire toutes les deux heures une boisson chaude, puisque les méfaits du corona partent de la gorge" (sic), l'islamologue estime que le ramadan en vue peut être reporté. A condition, précise-t-il, que les médecins indiquent "clairement" et "par écrit" que le jeûne est incompatible avec la période de coronavirus, il vaut mieux alors, par précaution, décaler, du coup, le ramadan. Ah li nexul ?, aurait piaffé Wouly le jeune champion sérère !
Pour fonder sa thèse en droit islamique, le prédicateur rappelle que le bon Dieu "n'a demandé à personne de se suicider". Le Prophète (PSL), ajoute Oustaz Faye, a dit que "l'homme ne doit pas brader sa santé" (c'est ainsi que je traduirais niit du taylé boppam").
Cette sortie d'un Oustaz moins célèbre que les têtes de gondole habituelles pour lancer un débat iconoclaste, est témoin de ce que les médias sociaux ont entrainé comme avancée en matière de pluralisme médiatique. Désormais, parler des choses sérieuses, comme de celles qui le sont moins, n'est plus l'apanage des célébrités. Internet, au risque d'abus déplorables, contribue à déverrouiller l'espace médiatique et ne plus en faire l'affaire de ceux que le sociologue Bourdieu appelait les "fast-thinkers" ou intellectuels médiatiques, professionnels des plateaux et studios de radio ou télé.
Aie aie... je connais des gars, sérères comme hal pulaars, prêts à aller soudoyer, comme on le ferait pour les faux certificats médicaux, des docteurs pour valider la thèse d’Oustaz Faye. Pas seulement pour un report, mais une annulation pure et simple du ramadan 2020 ! Pour eux, cumuler angoisse de coronavirus et faim, ce serait trop ! Ree ba tass (à en mourir de rire !)...
UN PLAN MACKYSHALL - En attendant la fatwa de notre révolutionnaire Oustaz, nous pouvons l'assurer d'une chose au moins par anticipation : le ramadan n'aura pas lieu en 2020. N'allez pas vite en besogne, que vous soyez sérères ou hal pulaars ! Lisez bien la suite, car il y a lieu de préciser de quel jeûne il s'agit. Le ramadan à la Sénégalaise... Celui fait des "ndoggus" de rue et ses quasi-extorsions de fonds qui l'alimentent, sera remisé aux placards.
Le ramadan que l'on ne verra pas cette année, couvre-feu oblige, est aussi celui des séances de ‘’nafilas’’ le soir à la mosquée, bondée de monde, où le trafiquant de chanvre indien du quartier, néo-dévot, côtoie, entre autres fidèles, la rombière du coin, voilée depuis peu, ndeyssan, pour un mois de pénitence dont elle espère tirer réconciliation avec le miséricordieux Seigneur avant de baisser pavillon et retomber dans les deals charnels au bout d'une dizaine de jours d'un épuisant jeûne.
Le ramadan à la Sénégalaise est aussi celui des "conférences religieuses" initiées par des associations de quartier, d'entreprise, d'institution à la pelle et énorme bizness social-religieux, voire même politique parfois. C'est la période la plus adorée par les collègues d’Oustaz Faye avec des prestations qui valent de l'or pour les plus cotés d'entre eux. Oustaz Alioune Sall de la radio Sud FM (un bel exemple de fidélité médiatique !) a la franchise de dire, à qui veut l'entendre, que sa période de bonnes affaires est le ramadan, moment durant lequel il aligne les conférences planifiées, comme pour un artiste, par un manager.
Si les hôteliers et de nombreux autres secteurs économiques ne sont ni dos au feu ni ventre à table en ce moment, les prédicateurs sénégalais devront aussi, peut-être, recevoir leur part du "Plan Mackyshall", le Marshall à la Sénégalaise qui veut protéger le père de famille comme l'employé et l'entreprise. Un énorme défi ! Oui Alioune Sall, Taïb Socé, le sémillant Iran Ndao, le duo Gaye-Aïdara, la bande des orateurs thiessois aux speeches parfois à la limite du religieusement correct (ils aiment trop parler de sexe !), entre nombreux autres, ont bien besoin d'une aide d'urgence. Comme énormément d'autres, malheureusement ! Les sinistrés du coronavirus vont du vendeur de journaux qui se voit rejeter pour cause de soupçon de Covid-19, à l'abbé qui ne reçoit plus l'obole de ses paroissiens le dimanche, faute de célébration de messes, en passant par l'imam et le muezzin que la prière à domicile appauvrit aussi, aux mendiants qui n'ont plus de fidèles à solliciter à la sortie des lieux de culte, l'école privée qui ne voit plus de parents d'élèves venir s'acquitter des frais de scolarité... A des niveaux insoupçonnables !
Ce ramadan-là à la Sénégalaise a des chances nulles de prospérer cette année pour les mêmes raisons qui ont fait que le "ngalakh" de Pâques, qui ruine chaque année nos compatriotes chrétiens, pratique d'un bienveillant œcuménisme version pays de Senghor, est aux abonnés absents, ce week-end. Etat d'urgence, couvre-feu et riposte sanitaire obligent ! Ce ramadan-là, avec tout le folklore de belles dames superbement parées pour suivre les envolées lyriques d'un conférencier, ne sera pas au rendez-vous. 2020, une année zéro, écrivions-nous, il y a quelques semaines...
Les propos du Dr Aloyse Waly Diouf, Directeur de cabinet du ministre de la Santé, repris par la presse de cette semaine ("la guerre vient de commencer"), face au développement de cas dans les quartiers, doivent rappeler à tous que nous ne sommes pas encore au bout du tunnel. Et que long sera le combat. C'est peut-être le prix fort à payer pour ceux qui tiennent à passer, dans trois mois, une Tabaski comme les autres. Pour cela, il faudra renoncer, à force de rigueur, aux plaisirs et folklores habituels. C'est aussi une superbe occasion de faire place à un mois de ramadan d'un type inédit, fait cette fois-ci de sobriété et où les dépenses excessives et le tintamarre laisseraient la place au vrai esprit du carême qu'est un régime d'ascétisme et d'ambiance monacale.
VIDEO
L'ÉTAT N'ENVISAGE PAS UNE ANNÉE BLANCHE
L’année académique sera saine et sauve. C’est en substance, la position défendue par le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, ce dimanche, 12 avril 2020, à l’émission le Jury du Dimanche (JDD), sur Iradio (90.3) et iTv
e-media |
Babacar FALL & Abdoulaye SYLLA |
Publication 12/04/2020
L’année académique sera saine et sauve. C’est en substance, la position défendue par le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, ce dimanche, 12 avril 2020, à l’émission le Jury du Dimanche (JDD), sur Iradio (90.3) et iTv. Face à Mamoudou Ibra Kane, le ministre a rassuré les parents d’élèves et le monde scolaire sur la situation actuelle qui prévaut sur l’école sénégalaise.
Pour freiner la propagation du Coronavirus, le chef de l’Etat avait pris une batterie de mesures. Parmi celles-ci, le renvoi des élèves en vacances pour une durée de 45 jours. Mais, pour le ministre de l’Education nationale, cette situation est loin d’être inquiétante. « Personne ne maitrise l’issu de cette pandémie. Mais, l’espoir est permis. La situation telle qu’elle évolue, nous osons espérer que, le 4 mai prochain, les cours pourraient reprendre », a-t-il déclaré.
Selon Mamadou Talla, les années académiques précédentes ont connu des perturbations beaucoup plus importantes. Des grèves qui duraient, parfois, jusqu’à trois mois. Pourtant, a-t-il rappelé, ces perturbations, relativement plus longues, n’ont jamais causé d’année blanche ou absence d’examens.
Fort de constat, le ministre de l’Education nationale exclut toute idée d’année blanche ou d’année invalide. « Nous ne sommes pas dans une dynamique où on peut parler d’année blanche. Les examens vont se tenir. L’année scolaire en cours a démarré le 1 octobre 2019. Elle devrait se terminer le 31 juillet 2020. Et jusqu’au moment de fermer les écoles, les cours se déroulaient dans d’excellentes conditions », a-t-il indiqué. Le ministre de poursuivre : « Nous sommes en train de perdre, en moyenne, un mois de cours. Mais, nous tenons a rassuré les parents que le quantum horaire sera respecté si tout se passe comme prévu. Et, au lieu de tenir l’examen début juillet, nous pouvons les décaler d’un mois ».
LA STRATÉGIE D’APPRENDRE À LA MAISON
Pour permettre aux élèves, surtout ceux en classe d’examen, de maintenir le cap, le ministre de l’Education nationale est en train de développer une stratégie dénommée : ’’apprendre à la maison’’. Le but est d’assurer la continuité pédagogique.
Pour le ministre, cette stratégie va permettre aux élèves de suivre les cours chez eux grâce aux nouvelles technologies. « Là où, il n’y a pas l’internet, le ministre de la Culture et de la Communication nous a attribué, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, la plateforme ’’Canal Education’’. Une télévision réservée uniquement à l’éducation », informe Talla.
À l’en croire, cette stratégie de cours à distance va même se poursuivre à la fin de la pandémie. « Il est inadmissible, dans ce 21e siècle, que les parents, les enfants ou les enseignants croient que l’enseignement et l’éducation ne peuvent se faire qu’entre quatre murs. C’est fini ça ! On aura l’école traditionnelle. Mais, on aura également l’enseignement à distance pour les élèves qui veulent être formés », renseigne Mamadou Talla.
LE DÉTAIL DES CONTRIBUTIONS À LA "FORCE COVID-19"
458 donateurs ont contribué à hauteur de 29 627 100 104 FCfa au fonds destiné à la lutte contre la pandémie du coronavirus
458 donateurs ont contribué à hauteur de 29 627 100 104 FCfa au fonds «Force Covid-19» destiné à la lutte contre la pandémie du coronavirus. Une mobilisation qui fait suite à l’appel lancé, il y a seulement dix-huit jours, par le Président de la République pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Des centaines de donateurs ont amassé près de trente (30) milliards de francs Cfa.
A travers le lien ci-dessous, Le Soleil vous livre en exclusivité les détails qui fondent un élan de solidarité peu commun.
Le chef de l’Etat a procédé ce samedi, au Port de Dakar, au lancement de l’opération de convoyage des vivres destinés aux ménages vulnérables dans le cadre de la riposte à la maladie à Coronavirus
Le chef de l’Etat a procédé ce samedi, au Port de Dakar, au lancement de l’opération de convoyage des vivres destinés aux ménages vulnérables dans le cadre de la riposte à la maladie à Coronavirus.
’’J’ai réceptionné ce jour le premier lot de vivres dans le cadre de l’aide d’urgence alimentaire. C’est aussi l’occasion de saluer le comportement responsable des sénégalais face à la pandémie. Le respect des mesures conforte les efforts du Gvmt dans la lutte contre la #covid19’’, a twitté Macky Sall, apparu sur des images, avec un masque de protection, aux côtés du ministre d du Développement communautaire et de l’Equité sociale, Mansour Faye.
Le chef de l’Etat a initié un programme d’aide alimentaire d’urgence doté d’une enveloppe de 69 milliards de francs CFA qui est tiré du fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Coronavirus (FORCE COVID 19) pour l’achat de 146 000 tonnes de denrées alimentaires au bénéfice d’un million de ménages éligibles.
Les forces de défense et de sécurité vont accompagner le processus, en collaboration avec l’administration territoriale, les élus locaux , la société civile.
Le président de la République a déploré le non-respect des consignes sanitaires, ajoutant que si ‘’la maladie arrive à un certain niveau, on va vers le confinement général’’.
’’Si nous continuons à ne pas respecter les consignes sanitaires, la pandémie va demeurer et se propager. Si ça continue, on sera obligé de faire ce qu’on ne voulait pas faire, qui est d’ arrêter complétement la circulation. Si la maladie arrive à un certain niveau, on va vers le confinement général’’, a-t-il dit.
Dans le cadre de la lutte contre le Coid-19, le Sénégal est sous état d’urgence, assorti d’un couvre-feu de 20h à 6h ; depuis le 23 mars.
Le président de la République a demandé, samedi, aux Sénégalais de respecter strictement les mesures de prévention individuelle et collective édictées par les autorités sanitaires.
Le chef de l’Etat a également insisté sur les cas de contaminations communautaires qui inquiètent les acteurs de la lutte contre le Covid-19.
’’Nous devons tout faire pour éviter les cas communautaires’’, a dit le président de la République, relevant que les cas de contaminations communautaires sont dus entre autre aux déplacements inutiles.
’’Tant que les cas communautaires sont toujours présents, la bataille sera difficile. Nous ne pourrons pas travailler correctement ou vaquer à nos occupations’’, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, il n’est pas question de tolérer ce qui se passe actuellement sur les plages, où des rassemblements de jeunes sont notés.
Macky Sall a félicité le personnel de santé et invité les populations à ’’ne pas dormir sur nos lauriers’’.
’’Nous avons des malades qui guérissent, mais il y a toujours des cas. La transmission communautaire est toujours présente’’, a relevé le président Sall, estimant que le Sénégal peut sortir de la pandémie.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce samedi 13 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 173 tests effectués.
Il s’agit de 12 cas contacts suivis et d’un cas issu de la transmission communautaire, a précisé Abdoulaye Diouf Sarr lors du point quotidien de l’épidémie.
Selon le ministre, 15 patients ont été déclarés guéris. L’état de santé des patients hospitalisés est stable, a-t-il assuré.
A ce jour, 278 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 152 guéris. Deux patients sont décédés et un autre a été évacué en France à la demande de sa famille. Les 123 patients restants sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministre de la Santé a réitéré aux populations son appel constant au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus.
MACKY SALL N’ÉCARTE PAS LE CONFINEMENT GÉNÉRAL
’’Si nous continuons à ne pas respecter les consignes, la pandémie va demeurer. Si ça continue, on sera obligé de faire ce qu’on ne voulait pas faire, arrêter complétement la circulation. Nous devons tout faire pour éviter les cas communautaires"
Le chef de l’Etat n’écarte pas le confinement général si la maladie du Covid-19 ’’arrive à un certain niveau’’ de propagation au sein de la population, déplorant le non respect des consignes sanitaires édictées par les autorités.
’’Si nous continuons à ne pas respecter les consignes sanitaires, la pandémie va demeurer et se propager. Si ça continue, on sera obligé de faire ce qu’on ne voulait pas faire, arrêter complétement la circulation. Si la maladie arrive à un certain niveau, on va vers le confinement général’’, a-t-il dit.
Le président sénégalais Macky Sall s’exprimait samedi au Port autonome de Dakar, lors du lancement de l’opération de convoyage des vivres dans les régions, dans le cadre de l’assistance aux ménages vulnérables.
Le président de la République a demandé aux Sénégalais de respecter strictement des mesures de prévention individuelle et collective édictées par les autorités sanitaires.
Le chef de l’Etat a également insisté sur les cas de contaminations communautaires qui inquiètent les acteurs de la lutte contre le Covid-19.
’’Nous devons faire pour éviter les cas communautaires’’, dit le président de la République, relevant que les cas de contaminations communautaires sont dus entre autre aux déplacements inutiles.
’’Tant que les cas communautaires sont toujours présents, la bataille sera difficile. Nous ne pourrons pas travailler correctement ou vaquer à nos occupations’’, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, il n’est pas question de tolèrer ce qui se passe actuellement sur les plages, où des rassemblements de jeunes sont notés.
Macky Sall a félicité le personnel de santé et invité les populations à ’’ne pas dormir sur nos lauriers’’.
’’Nous avons des malades qui guérissent, mais il y a toujours des cas. La transmission communautaire est toujours présente’’, a relevé le président Sall, estimant que le Sénégal peut sortir de la pandémie.
Le chef de l’Etat a initié un programme d’aide alimentaire d’urgence doté d’une enveloppe de 69 milliards de francs CFA qui est tiré du fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Coronavirus (FORCE COVID 19) pour l’achat de 146 000 tonnes de denrées alimentaires au bénéfice d’un million de ménages éligibles.
Les forces de défense et de sécurité vont accompagner le processus, en collaboration avec l’administration territoriale, les élus locaux , la société civile.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce samedi 13 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 173 tests effectués.
Il s’agit de 12 cas contacts suivis et d’un cas issu de la transmission communautaire, a précisé Abdoulaye Diouf Sarr lors du point quotidien de l’épidémie.
Selon le ministre, 15 patients ont été déclarés guéris. L’état de santé des patients hospitalisés est stable, a-t-il assuré.
A ce jour, 278 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 152 guéris. Deux patients sont décédés et un autre a été évacué en France à la demande de sa famille. Les 123 patients restants sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministre de la Santé a réitéré aux populations son appel constant au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus.
VIDEO
LES RECETTES PRÉSIDENTIELLES CONTRE LE COVID-19 FONT LE BUZZ
Les présidents ougandais et guinéen, Yoweri Museveni et Alpha Condé enflamment la toile. L’un pour s’être spontanément converti en coach sportif et l’autre pour sa recette pas moins insolite, tous deux dans la veine des solutions anti-coronavirus
Les présidents ougandais et guinéen, Yoweri Museveni et Alpha Condé font le buzz sur la toile. L’un pour s’être spontanément converti en coach sportif et l’autre pour sa recette pas moins insolite, tous deux dans la veine des solutions anti-coronavirus.
« J’ai dissuadé hier des personnes qui faisaient du jogging en groupe, s’exposant ainsi à des risques dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Il n’est pas nécessaire d’aller dehors pour faire des exercices physiques. Voici une belle démonstration de la façon dont vous pouvez le sport entre vos quatre (4) murs et rester pour autant sain et sauf ».
Il s’en suivit une parfaite illustration faite d’un échauffement digne d’une émission de télé-gymnastie dont la tendance est en vogue dans des programmes de plusieurs stations de télévision de la place. L’auteur et l’acteur de cette mise en scène est contre toute attente, le chef de l’Etat ougandais Yoweri Museveni qui dans une vidéo d’un peu plus d’une minute trente seconde (1’30s) a revêtit ses habits de coach sportif, dans son vaste bureau tapissé de velours.
L’objectif étant de convaincre ses compatriotes à rester chez eux car dehors, le coronavirus continue de faire des victimes. Il s’est également s’agit pour Museveni, 76 ans, à la tête de l’Ouganda depuis 1986, soit 34 ans de pouvoir, de montrer aux yeux de son peuple sa grande forme malgré les effets de l’âge et des épreuves de la gouvernance.
Si en Ouganda, le sport à domicile est recommandé pour ne pas contracter le Covid-19, en Guinée, le président Alpha Condé, lors d’une virée inopinée ce jeudi 9 avril 2020 dans les rues de la capitale Conakry a rappelé à ses concitoyens les ravages de cette pandémie à travers le monde et en Italie principalement. « Vous avez vu ce qui est en train de se passer dans le monde. Avez-vous vu ce qui se passe en Italie ? », a-t-il lancé, avant d’inviter les Guinéens à appliquer les gestes barrières. A la surprise générale, le Chef de l’Etat va dévoiler sa “recette miracle” contre le Coronavirus. « (…) Ceux qui peuvent acheter du mentholatum peuvent le faire et se mettre dans les narines. Ensuite boire souvent de l’eau chaude », a-t-il prescrit.
Alpha Condé en se montrant dans les rues de Conakry venait ainsi de couper court aux rumeurs les plus folles sur son état de santé.