Le Sénégal dispose depuis le vendredi 22 mai 2020 d’une société nationale dénommée les Chemins de Fer du Sénégal (CFS). La loi qui a été votée à cette date par l’Assemblée Nationale dissout aussi l’Agence nationale des Chemins de Fer (ANCF) et le personnel et l’actif de Dakar Bamako ferroviaire (DBF) seront versés dans les CFS, qui seront chargés en conséquence de la liquidation de DBF.
La mutation du secteur des transports ferroviaires au Sénégal a connu le vendredi 22 Mai 2020 une importante phase de son évolution. Le projet de loi portant création d’une société nationale dénommée les Chemins de fer du Sénégal, en abrégé (Cfs), a été voté, sans débat, à l’unanimité par l’ensemble des députés présents lors de la séance plénière.
C’était sous la Présidence de M. Moustapha Niasse, en présence du Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El Hadji Omar Youm, et du secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire, M. Mayacine Camara souligne une notre du ministère des Infrastructures. Le rapport de l’inter commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains et celui de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat, des infrastructures et des transports de l’assemblée nationale, tenue le lundi 18 Mai, explique les détails de ce projet de loi. La création des Cfs entre dans le cadre de la politique de revitalisation des chemins de fer au Sénégal, la lutte contre l’insécurité routière et la dégradation prématurée des routes du Sénégal.
La société aura pour mission d’assurer la gestion du patrimoine ferroviaire de l’Etat du Sénégal, excepté celui du Train express régional (Ter) par la réalisation de toutes les opérations se rattachent directement ou indirectement à son objet selon le document parvenu à la rédaction. Pour éviter des doublons, précise la même source, les Cfs vont se subroger à l’agence nationale des Chemins de fer (aNCf) dans ses droits et obligations découlant des activités qu’il exerce pour le compte de l’Etat. Tous les agents et biens de l’aNCf seront versés aux Cfs. Ce n’est pas tout, les actifs de l’ex régie des Chemins de fer du Sénégal (Rcfs) et de la Société Nationale des Chemins de fer du Sénégal (SNCS) seront aussi dévolues aux Cfs. Le personnel et l’actif de Dakar Bamako ferroviaire (DBf) seront versés dans les CfS qui seront chargés en conséquence de la liquidation de DBf.
Par ailleurs, avec plus de flexibilité dans sa gestion financière, Cfs sera chargé de la recherche de financements pour la reconstruction et la modernisation du patrimoine ferroviaire national. Mais aussi du suivi et du contrôle des conditions d’exploitation des chemins de fer du Sénégal par les sociétés minières et autres. Le Petit train de banlieue (Ptb) quant à lui chargé du transport de passagers sera redéployé à l’intérieur du pays.
Par Amadou BA
DE L’ANOMIE RÉPUBLICAINE
Quelle est donc l’opportunité du décret brandi par Yakham Mbaye qui, aux yeux de l’opinion, n’a pas plus de dignité que le premier décret «faux» du même numéro comportant les émoluments du président honoraire ?
Le chef de l’Etat a accordé le titre de présidente honoraire du Conseil économique social et environnemental (Cese) à Aminata Tall qui a dirigé l’institution depuis sa création en 2013 jusqu’à son remplacement par Mme Aminata Touré. Avec Famara Ibrahima Sagna, ils sont désormais deux à porter le titre et à disposer de ce statut particulier.
Est-il besoin de rappeler que Famara Ibrahima Sagna est président honoraire du Cese depuis l’arrivée de Me Wade au pouvoir et à ce titre, il bénéficie déjà de tous les avantages tant pécuniaires qu’honorifiques qui vont avec le statut. On sait depuis le philosophe français Montesquieu que la République a ses convenances, ses logiques souvent guidées par la politique et donc forcément ses mystères difficiles à dénouer et inaccessibles à la compréhension du citoyen lambda.
Des sources dignes de foi recoupées à plusieurs strates confirment que Famara Ibrahima Sagna jouit bel et bien de son statut de président honoraire du Conseil économique, social et environnemental (Cese) que lui avait conféré Me Abdoulaye Wade et bénéficie en conséquence, de tous les avantages liés à ce statut.
II en sera désormais ainsi pour Aminata Tall qui dispose, en plus de ses pensions diverses, d’un traitement gargantuesque, après avoir été pendant plus de 40 ans au sommet de l’Etat, d’abord comme député, ensuite comme ministre, maire, ministre d’Etat et présidente du Cese. Telle est la volonté du président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées.
S’il est vrai qu’en vertu du pouvoir que lui confère la Constitution, il peut nommer à tous les pouvoirs civils et militaires, il se pose tout de même un sérieux débat de fond et de forme sur l’opportunité d’une telle mesure dans un contexte où les Sénégalais ont décidé de consentir des efforts énormes dans la lutte contre le covid-19. Elles sont en effet nombreuses les catégories socioprofessionnelles à endurer la souffrance au quotidien du fait des restrictions de leur liberté. Le secteur informel est dans son ensemble paralysé, les gorgolou résignés, mais républicains dans leur attitude qui consiste à accepter toutes les mesures édictées, quitte à se nourrir d’eau et de pain.
Sur la forme, il se trouve que le décret 2020-964 visé dans l’acte de nomination de Aminata Tall est une erreur administrative et donne l’impression d’une anomie républicaine. Et pour cause, le Journal Officiel (JO) ne fait toujours pas mention de ce décret. Même celui qui a été exhibé par le directeur du quotidien «Le Soleil» et responsable Apr, Yakham Mbaye dans son entretien avec Dakaractu quoique quasiment identique à celui démenti auparavant par Mohamed Dionne et Seydou Guèye dans le communiqué de la présidence, n’est pas dans le JO. Seul l’alinéa relatif aux avantages du président honoraire les différencie.
Dans le fond, pourquoi viser un décret non encore officiel (2020-964) alors que le règlement intérieur du Cese approuvé par le décret 2013-732 prévoit la nomination d’un ancien président au titre de président honoraire. Quelle est donc l’opportunité du décret brandi par Yakham Mbaye qui, aux yeux de l’opinion, n’a pas plus de dignité que le premier décret «faux» du même numéro comportant les émoluments du président honoraire ? Autant dire que nous sommes en face d’un imbroglio qui ajoute à la confusion. Aujourd’hui, beaucoup de Sénégalais sont convaincus qu’avec sa nomination, Aminata Tall aura droit à 4,5 millions Fcfa de salaire net, un garde-du-corps, un véhicule, du carburant, etc. Au nom de quoi doit-elle bénéficier d’un tel traitement auquel aura sans doute droit l’actuel président du comité d’initiative du Dialogue national, lui aussi président honoraire du Conseil économique et social ? Qu’ont-ils de mieux que les anciens présidents de l’Assemblée : Mamadou Seck, Pape Diop, Youssou Diagne.
Autre incongruité, d’après des sources sûres, le bureau du Cese n’a jamais été saisi pour valider en plénière la désignation de Aminata Tall comme présidente honoraire tel que prévu par le règlement intérieur. Visiblement, cette mesure a été faite à l’insu du Cese et conforte beaucoup de son caractère inique et scélérat de portée personnelle dont le dessein est d’assouvir les désidérata d’un individu : Aminata Tall. Les mystères de la Républiques sont certes insondables, mais Macky Sall devrait mesurer la portée d’une telle mesure qui déchaine des passions et désole même ses plus grands thuriféraires.
RÉVÉLATIONS DOCUMENTÉES
Yakham Mbaye exhibe l’authentique décret 2020-964, accable Abdoul Mbaye et menace Bassirou Diomaye Faye de Pastef
Alors que les Sénégalais s’interrogeaient sur le mutisme des tenants d’un pouvoir accablé par l’affaire du (vrai/faux) décret 2020-964 portant indemnité et avantages du Président honoraire du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le voilà qui fait irruption avec fracas. C’est Yakham Codou Ndendé Mbaye, le Directeur général du Soleil, qui ne manque jamais de monter au créneau lorsque ça chauffe dans le camp du pouvoir. Une fois n’est pas coutume, avec de solides arguments documentés, il défend rageusement son mentor : le Président Macky Sall. Non sans accabler l’un des pires détracteurs de ce dernier, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Enfin, toujours documents à l’appui, il attribue la paternité de cette affaire au Président Wade avant de menacer les faussaires de représailles imminentes. Révélations…
Monsieur le Directeur général, votre camp, le pouvoir, est manifestement dans une très mauvaise posture avec cette affaire qui fait le buzz : le (vrai/faux) décret portant indemnité et avantages du Président honoraire du Conseil économique, social et environnemental.
Tout d’abord, avant de répondre à votre première question, je tiens à préciser à l’endroit de ceux qui prendront la peine de lire mes propos qu’ils ne participent nullement et sciemment à attenter à ce climat de pardon mutuel que consacre la célébration de la Korité. Ceux qui s’en sont pris à la gouvernance du Président Macky Sall, de manière infamante, au moyen de faux, ne se sont pas souciés que nous étions en plein mois de Ramadan. Il convient de leur porter la réplique, ici et maintenant, durant cet entretien, en nous adossant à l’éthique de la vérité.
Maintenant, en ce qui concerne le jugement que vous avez émis, je dirais d’abord qu’il vous engage. Ensuite, je vais m’autoriser une question : qu’est-ce qui justifie ce que vous dites ? Croyez-vous que lorsque les réseaux sociaux, particulièrement Facebook, s’enflamment, le pouvoir est immédiatement ébranlé ?
Internet et les réseaux sociaux sont une masse critique d’opinions dont le Président de la République tient compte, car il ne sous-estime aucune expression émanant principalement des Sénégalais et, en second lieu, des étrangers attentifs à sa gouvernance. Cependant, le Président Macky Sall ne gouverne pas les yeux rivés sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. La gestion de l’État, c’est beaucoup plus sérieux que cela !
Après la gaffe de la Cellule de Communication de la Présidence de la République et les nouvelles preuves accablantes relatives à cette affaire, vous n’allez pas continuer à soutenir que le décret 2020-964 est un faux ?
Quelles preuves accablantes ? Je le dis avec force : ce que vous appelez le décret 2020-964 qui circule sur Internet et les réseaux sociaux, et très largement relayé par les médias, est l’œuvre d’un ou de faussaires.
À l’heure où je vous parle, le Président Macky Sall n’a pris aucun décret portant indemnité et avantages d’un Président honoraire du Cese. Et je défie quiconque de prouver le contraire. Ce sont des mensonges !
Alors, comment se fait-il que le dernier Journal Officiel de la République du Sénégal fasse état du décret 2020-976 portant nomination de Aminata Tall comme Présidente honoraire du Cese, lequel décret vise le fameux 2020-964 ?
Entre «c’est faux» et «cela n’existe pas», il y a les océans Atlantique et Pacifique. Le contenu du décret 2020-964 qui est partagé en ce moment sur les réseaux sociaux est un faux. La Cellule de Communication de la Présidence de la République l’a dit d'ailleurs clairement. Mais, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas un décret 2020-964 authentique.
Pour vous donner la preuve matérielle qu’il y a un décret 2020-964 authentique, en voici une copie (Ndlr : il nous présente le document). Lisez-le et dites-moi qu’est-ce que ce décret a en commun avec le vulgaire document qui circule sur les réseaux sociaux et Internet. Vous voyez qu’il ne liste aucunement une indemnité ou des avantages octroyés à un Président honoraire du Cese.
Il n’y a que deux nouveautés par rapport à ce qui se faisait. D’une part, la délivrance d’une carte aux couleurs nationales mentionnant le titre et, d’autre part, le décret établit en son article 2, alinéa 2, une nouvelle possibilité d’accès à l'honorariat. En dehors de la possibilité offerte par le Règlement intérieur du Cese, l’honorariat peut désormais être conféré aux anciens Présidents de cette institution sur leur demande adressée directement au Président de la République. Cet article 2 indique : « L’honorariat peut être conféré par décret, sur proposition du Bureau du Conseil économique, social et environnemental entérinée par l’Assemblée plénière dudit Conseil. Il peut être aussi être conféré par décret, sur leur demande, aux anciens Présidents ».
Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir publié le décret authentique au Journal Officiel comme l’exige la loi ?
Il faut relativiser. Tous les décrets signés par le Président de la République sont publiés au Journal Officiel. Seulement, la loi ne fixe pas de délai de publication.
Pourquoi ceux qui sont en droit d’éclairer la lanterne des Sénégalais, comme vous tentez de le faire, se sont emmurés dans un silence assourdissant qui amplifie la suspicion ?
Qu’est-ce que cela veut dire «ceux qui sont en droit» ? La défense des politiques, du bilan et de la personne du Président Macky Sall incombe à tous ceux qui sont avec lui. Surtout, si on se réfère à l’éthique, ceux qui ont bénéficié ou continuent de bénéficier de son pouvoir de nomination.
Et dès lors que je suis dans la deuxième catégorie, je figure parmi « ceux qui sont en droit », pour ne pas dire dans l’obligation de défendre, par tous les moyens nécessaires et légaux, le Président Macky Sall. C’est ce que commande la loyauté.
Ceci dit, il est faux de soutenir que nous nous sommes emmurés dans un silence assourdissant : la Présidence de la République a communiqué sur le sujet. Maintenant, est-il indiqué que la première institution du pays se remette à communiquer sur cette affaire parce que simplement la clameur populaire, instiguée par des faussaires et des bavards, a investi les réseaux sociaux pour soutenir qu’elle n’a pas dit la vérité ? Pierre Corneille nous enseigne que « le pire des États, c’est l’État populaire ».
Pour finir sur ce sujet, permettez que je dénonce avec la dernière énergie les attaques injustes et injustifiées que subissent trois proches collaborateurs dévoués et loyaux au Président de la République : le ministre d’État Secrétaire général de la Présidence de la République, Mahammed Boun Abdallah Dionne, le ministre Secrétaire général du Gouvernement, Maxime Jean Simon Ndiaye, et le ministre chargé de la Cellule de Communication de la Présidence de la République, Seydou Guèye, présentement endeuillé par la perte de son frère de même père et même mère.
Honnêtement, sans langue de bois, croyez-vous indiqué et opportun de nommer un Président honoraire pour une institution déjà décriée, parce que budgétivore, au moment où les Sénégalais sont confrontés à l’une des plus graves crises sanitaires de l’histoire du pays et qui enfonce des milliers de famille dans la précarité ?
L’autre contre-vérité dans cette histoire revient à vouloir coller au Président de la République la paternité de l’honorariat. C’est totalement faux !
Donc, Macky Sall n’a pas créé l’honorariat au sein du Cese ?
Mais non ! Revisitons un peu l’Histoire pour nous en convaincre. En 2000, une fois élu, le Président Abdoulaye Wade a supprimé le Conseil économique et social alors présidé par Famara Ibrahima Sagna. Quatre années après, l’institution est exhumée sous le nom de Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales communément appelée Craes. Elle est installée le 20 août 2004 et présidée par feu Mbaye Jacques Diop.
C’est l’année suivante, à la demande de Me Wade, que le Bureau, la Conférence des Présidents et l’Assemblée plénière du Craes ont modifié le Règlement intérieur de l’institution, aux fins d’y insérer la possibilité de proposer au Président de la République de nommer comme Président honoraire un ancien Président de l’institution. L’honorariat était né.
Deux années plus tard, en 2007, le Président Abdoulaye Wade supprime le Craes qui redevient le Conseil économique et social à la tête duquel il place feu Ousmane Masseck Ndiaye. Et c’est ce moment qu’il a choisi pour nommer par décret Famara Ibrahima Sagna comme Président honoraire de l’institution.
Trois années plus tard, en mars 2010, il en fera de même avec feu Me Mbaye Jacques Diop, fait lui aussi Président honoraire.
Voilà le vécu de l’honorariat qui est antérieur à l’accession à la magistrature suprême du Président Macky Sall.
Donc, cette affaire date de l’ancien régime ?
Je ne crois pas qu’il sied de parler d’ancien ou de nouveau régime. Le Sénégal est une République dotée d’un État solidement ancré. Cette République et cet État s’inscrivent dans une continuité. Le Sénégal d’aujourd’hui du Président Macky Sall est aussi celui des Présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Ces figures emblématiques ont contribué, et de manière déterminante, à faire de ce pays ce qu’il est aujourd’hui. Ce legs qui n’est pas peu reluisant, Macky Sall œuvre à le parfaire. Et seules les personnes de mauvaise foi soutiennent qu’il s’y prend mal.
Et après le Président Wade, quel sort a été réservé à cet honorariat ?
Aucune institution de la République du Sénégal n’a connu autant de mue que l’actuel Conseil économique, social et environnemental.
Le Président Abdoulaye Wade l’a supprimée à son arrivée au pouvoir, ensuite il l’a exhumée en 2004 en l’appelant Craes. Ce dernier, à son tour, va être supprimé pour redevenir Ces. Et ce n’est pas fini !
À la survenue de la deuxième alternance, le Cese se substitue au Ces. Il est créé par la loi 2012-16 du 28 septembre 2012 portant révision de la Constitution, et la loi organique 2012-28 du 28 décembre 2012 fixe son organisation et son fonctionnement.
Dans cette optique, le 23 mai 2013, le Cese adopte son Règlement intérieur. Cela fait sept ans, jour pour jour, à la date d’hier. Après son adoption, le Règlement intérieur est soumis au Président de la République pour approbation. Ce que Macky Sall a fait le 28 mai 2013 avec le décret 2013-732.
Deux choses peuvent retenir l’attention en lisant ce Règlement intérieur annexé au décret précité. D’une part, son préambule indique que « les présentes dispositions, délibérées et arrêtées conformément aux dispositions de la Loi organique 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental, et approuvées par décret, ont force obligatoire au titre du Règlement intérieur du Conseil économique, social et environnemental ». D’autre part, en son avant-dernier article, le 51, il est énoncé ce qui suit : « Sur proposition du Bureau, entérinée par l’Assemblée plénière, l’honorariat peut être accordé, par décret, à un(e) ancien(e) Président(e) de Conseil ».
Au regard de tout ce qui précède, vous conviendrez avec moi que c’est une infamie de soutenir que Macky Sall serait un Président peu soucieux du sort de ses compatriotes pour se permettre, en ces moments singuliers de crise économique et sociale, de créer l’honorariat au Cese afin de caser un membre de sa pseudo clientèle politique ! Et il y a plus grave au registre de toutes ses contre-vérités.
Quoi exactement ?
Sans doute, vous avez pris connaissance des propos insultants tenus, vendredi dernier, sur sa page Facebook, par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à l’endroit du Président Macky Sall. Il a pointé « le mensonge de la Présidence de la République au sujet du décret 2020-964 » avant de s’exclamer : « Mais, qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? Qu’a-t-on fait pour mériter de tels dirigeants ? »
Eh bien, à mon tour, je suis fondé de me poser la question suivante : qu’avons-nous fait au Bon Dieu pour mériter ce Pinocchio ?
Éclairez notre lanterne. Qu’est-ce que Abdoul Mbaye a dit qui soit assimilable à des contre-vérités ?
Qui était Premier ministre du Sénégal le 28 mai 2013 ? Qui a contresigné le décret 2013-732 le 28 mai 2013 ? Abdoul Mbaye pardi ! Je vous soumets la copie dudit décret (Ndlr : le document transmis à dakaractu conforte ses dires). C’était 96 jours avant qu’il ne soit éjecté de la Primature. Depuis, il a été victime d’un traumatisme incurable qui fait qu’il est pris d’un réflexe maladif de baver son venin sur le Président de la République. Mais, c’est peine perdue, car Macky Sall sera toujours hors de portée du débris politique qu’est Abdoul Mbaye.
Et comme il ne respecte pas l’intelligence des Sénégalais, ne soyez pas surpris qu’il vienne, dans les prochaines heures, nous dire : « Je n’ai pas souvenance avoir contresigné ce décret ».
Vous n’avez certainement pas oublié que le 19 juin 2012, il avait contresigné le décret octroyant à la société Petrotim des permis de recherche pétroliers sur les blocs de Cayar et Saint-Louis offshore. Une fois démis de ses fonctions, il avait soutenu ne l’avoir jamais fait. Accablé par les preuves matérielles, il se souvint subitement avoir su qu’il y avait anguille sous roche, car en 2015, deux ans après son départ de la Primature, un journaliste avait attiré son attention sur le fait. Franchement, de qui se moque Abdoul Mbaye ? Voilà les genres de personnages qui s’opposent au Président Macky Sall. Leur Adn est faite de mauvaise foi.
Pour finir, revenons à vos accusations qui ciblent un ou des faussaires auteurs du faut décret 2020-964…
(Il nous coupe). Qu’ils soient de l’intérieur de notre camp, parce que obnubilés par des positionnements jusqu’à s’adonner à la félonie sur la base de faux, ou de cette opposition prête à tous les forfaits pour discréditer le Président Macky Sall, ils seront démasqués par l’enquête qui est en cours sur cette œuvre de faussaire.
Le Président Macky Sall est clément et magnanime, mais il ne tolère pas ce genre d’atteinte à l’autorité de l’État qui le révulse. Et cette fois-ci, à mon avis, on a atteint le summum. Nombre de Sénégalais ont entendu Bassirou Diomaye, porte-parole du parti de Ousmane Sonko, se prévaloir de sa posture de cadre de la Direction générale des Impôts et des Domaines pour soutenir que le faux décret 2020-964 est authentique. Qu’il leur a été communiqué et qu’ils l’ont partagé en interne via Outlook et Intranet. Où sommes-nous ?
Qu’est-ce qui peut justifier que des fonctionnaires usent et abusent de leur position pour diffuser, au moyen du mensonge, de fausses nouvelles parce que simplement, sous l’emprise de l’insolence, l’injure à la bouche, aveuglés par leurs ambitions juvéniles, ils refusent de se plier à la volonté de la majorité des Sénégalais qui ont choisi, par le suffrage universel, le Chef de leur État ?
Me Wade est entré dans le gouvernement de Abdou Diouf, en est sorti et n’a jamais usé de sa connaissance des affaires de l’Etat pour combattre son adversaire. Feu Djibo Kâ, ensuite Moustapha Niasse ont eu cette posture républicaine lorsqu’ils ont rompu avec le même Abdou Diouf. Feu Ousmane Tanor Dieng en a fait de même face à Me Wade, douze ans durant. De 2008 à 2012, a-t-on entendu Macky Sall se prévaloir de ses positions antérieures auprès de Me Wade et exhiber des secrets d’Etat pour combattre ce dernier ?
Je pense que pour l’intérêt général, il est temps que ce nouveau type d’opposant qui joue avec l’Etat soit mis hors d’état de nuire.
Vous risquez de vous attirer les foudres de Pastef avec ces propos qui ressemblent à des menaces.
C’est le cadet de mes soucis. Je ne suis pas l’État, encore moins son Chef. Je ne revendique que le grade de simple défenseur d’un leader auquel je crois. J’aurais été à la place de Macky Sall, je mettrais tout en œuvre pour mettre hors d’état de nuire tous ces faussaires et saboteurs. L’enjeu n’est pas politique ou politicien. Il ne s’agit pas de la pérennité du pouvoir de la majorité présidentielle. Il est question de faire barrage à des gens qui sont prêts à tout pour accéder au pouvoir, et ce, jusqu’à mettre l’État en péril.
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FRANC CFA, UNE SORTIE POLÉMIQUE
La polémique continue autour du passage du Franc CFA à l'Eco. En France, le projet de loi a été présenté la semaine dernière en Conseil des ministres. Un agenda qui fait débat
La polémique continue autour du passage du Franc CFA à l'Eco. En France, le projet de loi a été présenté la semaine dernière en Conseil des ministres. Un agenda qui fait débat.
LA RÉÉLECTION ATTENDUE DU PRÉSIDENT DE LA BAD FRAGILISÉE PAR WASHINGTON
"si les Etats-Unis désavouent Adesina, la crédibilité et la réputation de la BAD auprès des investisseurs internationaux sont remises en cause. On ne peut pas gagner un bras de fer contre les Etats-Unis", estime un économiste ivoirien
Coup de tonnerre dans "l'affaire Adesina": les Etats-Unis ont demandé une enquête indépendante au sujet d'accusations de prévarication contre le président de la Banque africaine de développement (BAD), une initiative qui remet en cause sa réélection en août pour un nouveau mandat.
Dans une lettre cinglante à l'institution panafricaine de développement, obtenue par l'AFP lundi, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin fait part de ses "sérieuses réserves" au sujet de la décision de la BAD de blanchir son président nigérian, Akinwumi Adesina, des graves accusations portées contre lui par des "lanceurs d'alerte" : "comportement contraire à l'éthique, enrichissement personnel et favoritisme", entre autres.
Alors que le comité d'éthique de la BAD avait très rapidement disculpé M. Adesina - en fonction depuis 2015 -, Steven Mnuchin demande "une enquête approfondie sur ces allégations par un enquêteur extérieur indépendant", dans son courrier daté du 22 mai, adressé à la présidente du bureau du conseil des gouverneurs de la BAD, la ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé.
"Considérant l'étendue, la gravité et la précision des allégations contre le seul candidat au leadership de la Banque pour les cinq prochaines années, nous pensons qu'une enquête plus approfondie est nécessaire pour que le président de la BAD bénéficie du soutien et de la confiance complets des actionnaires", insiste le secrétaire américain au Trésor.
La BAD n'a pas réagi dans l'immédiat.
"Avec cette lettre, les Etats-Unis actent leur volonté de faire partir Adesina", seul candidat pour un nouveau mandat de cinq ans, analyse un économiste ivoirien.
Ancien ministre de l'Agriculture du Nigeria, Adesina, spécialiste du développement, avait pourtant reçu le soutien de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest pour sa réélection à la tête de la BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde.
La BAD compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 non africains, d'Europe, d'Amérique et d'Asie), le premier étant le Nigeria. Elle est la seule institution africaine cotée triple A par les agences de notation financière.
Mais "si les Etats-Unis désavouent Adesina, la crédibilité et la réputation de la BAD auprès des investisseurs internationaux sont remises en cause. On ne peut pas gagner un bras de fer contre les Etats-Unis", estime cet économiste.
- "trop de pouvoir" -
L'affaire aux allures de feuilleton a commencé en janvier, mais n'a été dévoilée publiquement qu'en avril.
Un groupe de "lanceurs d'alerte" anonymes se présentant comme des "employés préoccupés de la BAD" dressent alors un véritable réquisitoire contre leur président dans un document d'une quinzaine de pages détaillant de multiples accusations contre M. Adesina, premier Nigérian à diriger l'institution.
Ils lui reprochent son favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians, et d'avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou encore de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ sans les sanctionner.
M. Adesina réfute en bloc ces accusations. Un mois plus tard, la BAD lui donne raison. Affirmant "avoir procédé à un examen point par point de toutes les allégations contenues dans la plainte" des lanceurs d'alerte, le Comité d'éthique de la Banque conclut qu'elle "ne reposent sur aucun fait objectif et solide".
Les lanceurs d'alerte réclament alors une enquête indépendante. Jusqu'à ce que Washington leur emboîte le pas.
Personnage charismatique, doué d'un excellent sens de la communication, Akinwumi Adesina, 60 ans, a fait connaître la BAD sur les marchés internationaux, permettant d'attirer des capitaux pour le développement de l'Afrique.
La BAD a ainsi réalisé en octobre 2019 une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars, considérée comme un succès personnel pour son président.
En avril, réagissant promptement à l'épidémie de coronavirus, la BAD a annoncé la création d'un fonds de 10 milliards de dollars pour aider les pays africains.
"Mais dans sa façon de gérer la Banque, Adesina s'est fait aussi beaucoup d'ennemis", relève l'économiste ivoirien.
"Le président a trop de pouvoir. Il nomme qui il veut. Trop de cadres sont partis depuis cinq ans", confie un cadre de la BAD sous couvert d'anonymat, en ajoutant: "Il faut une réforme profonde pour diminuer son pouvoir".
MOUSSA FAKI MAHAMAT MILITE POUR UNE ’’VÉRITABLE RENAISSANCE AFRICAINE’’
Le président de la Commission de l’Union africaine estime qu‘’une entreprise intellectuelle, morale et politique’’ est indispensable pour ’’une véritable renaissance’’ du continent 57 ans après la création de l’OUA devenue Union africaine en 2002.
Dakar, 25 mai (APS) – Le président de la Commission de l’Union africaine estime qu‘’une entreprise intellectuelle, morale et politique’’ est indispensable pour ’’une véritable renaissance’’ du continent 57 ans après la création de l’OUA devenue Union africaine en 2002.
Le 25 mai est consacrée Journée internationale de l’Afrique, pour commémorer le congrès fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue l’Union africaine (UA).
Le congrès au cours duquel a été fondée l’OUA a eu lieu en 1963 à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous le parrainage de Haïlé Sélassié, alors empereur de ce pays. L’OUA regroupait à l’époque 32 Etats africains indépendants.
‘’Il n’y a pas plus honorable célébration de la journée de l’Afrique que d’engager cette entreprise intellectuelle, morale et politique, indispensable pour une véritable renaissance de notre cher Continent’’, a dit le président de la Commission de l’Union africaine.
Pour Moussa Faki Mahamat, ‘’cette date, considérée comme la journée mondiale de l’Afrique, est, comme toutes les fêtes d’envergure, un moment de joie, de fierté mais aussi de recueillement et de méditation’’.
57 ans après l’acte fondateur, l’Afrique s’est affranchie de la présence coloniale et de l’apartheid, amorçant son unité politique et de grands progrès économiques, sociaux et culturels. ’’De tels progrès ne sauraient occulter les insuffisances et les retards parfois patents’’, note le Tchadien dans sa déclaration.
’’De nombreuses questions nous assaillent toujours, non sans angoisse. L’Afrique est-elle devenue ce continent de liberté, de paix, de prospérité et de réussite dont les pères fondateurs avaient rêvé ? Les Africains sont-ils plus unis, plus solidaires et plus épanouis ? L’Afrique a-t-elle conquis la place à la mesure de son immense potentiel et de ses ambitions légitimes, sur la scène internationale ?’’, s’interroge t-il.
Selon lui, ‘’le bilan d’un demi-siècle d’indépendance et de liberté du Continent laisse dubitatif’’.
Il relève qu’en dépit d’un potentiel économique considérable, d’un capital humain riche, jeune et dynamique, ‘’la majorité des Etats africains peinent à assurer le bien-être de leurs populations’’.
‘’Des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé et la sécurité dépendent en grande partie de l’aide extérieure’’, note t-il, ajoutant que ‘’le communautarisme et le tribalisme se sont davantage cristallisés à la faveur d’un multipartisme et des principes démocratiques parfois dévoyés’’.
Le président de la Commission peint un tableau marqué par ‘’des crises ouvertes, générées par le terrorisme et des conflits interethniques ou interconfessionnels aux crises post- électorales, l’Afrique offre toujours, ici ou là, des scènes de violences, de fragilités et d’incertitudes du lendemain’’.
Il s’est dit ‘’profondément meurtri par le spectacle qu’offre en ce moment l’un des membres fondateurs de l’OUA et principal initiateur et artisan de l’Union africaine, la Libye’’.
En dépit de ‘’ce décor mitigé’’, des lueurs d’espoir transparaissent tout de mêmes, selon Moussa Faki Mahamat, estimant que ‘’la volonté de vaincre la fatalité est grande et les moyens de briser le cercle de la dépendance et de la pauvreté sont significatifs’’.
Selon lui, ‘’des évolutions positives, des dynamiques nouvelles, des volontés farouches, des réussites spectaculaires ne cessent de s’affirmer et de baliser les chemins du futur’’. Il a notamment salué la construction des organisations régionales se construisent, l’avènement de la Zone de libre-échange continentale(ZLECA).
Parlant de la pandémie du Coronavirus, le président de la Commission note que l’Afrique, ‘’à la grande surprise de ceux qui l’on toujours peu considérée, s’est mobilisée aux premières heures du déclenchement de la pandémie’’.
Il invite cependant à ‘’redoubler d’efforts, de détermination et de persévérance dans l’application stricte des piliers de cette stratégie’’. Il estime qu’il ‘’nous faut aller au-delà de la conjoncture, en nous préparant aux conditions du monde post pandémie’’.
Moussa Faki Mahamat souligne que ‘’dans un monde où le multilatéralisme est soumis à rude épreuve, l’Afrique doit cesser d’attendre son salut des autres’’.
’’L’Afrique ne peut plus se complaire dans ce rôle d’éternel réservoir pour les uns, de dépotoir pour les autres’’, dit-il.
L’Afrique ‘’est instamment interpelée pour tracer sa propre voie’’, selon le président de la Commission, ajoutant que ‘’sa dépendance et son insécurité alimentaires sont inadmissibles et intolérables ; de même qu’il en est de l’état de ses infrastructures routières, portuaires, sanitaires et éducatives’’.
Il a souligné l’importance de décider en toute lucidité et courageusement, d’une approche innovante, plus introvertie qu’extravertie. ’’Vivons de ce que nous avons, par ce que nous avons ; vivons aux dimensions de ce que nous avons !’’, a-t-il indiqué.
Le diplomate tchadien estime qu’en s’engageant dans cette voie, les dirigeants du continent ‘’seront plus proches’’ de leurs citoyens, les Etats nationaux ‘’plus forts’’.
‘’Ce mouvement d’introversion et d’appui sur nos propres forces, je le vois comme un catalyseur d’une nouvelle renaissance de nos Etats nationaux. C’est dans l’épreuve que les Nations et les Etats se construisent vraiment’’, soutient le Tchadien.
Selon lui, ‘’la grande question que nous rappelle cette pandémie de Covid 19, avec une voix assommante, est cette impérieuse nécessité de rompre cette dépendance de l’extérieur par le double impératif de vivre de nos propres ressources et de nous orienter hardiment vers la voix de notre propre industrialisation’’.
Il rappelle que ‘’des ensembles moins nantis’’ que l’Afrique ‘’l’ont réussi dans des temps record’’.
Dans sa déclaration, le président de la Commission ‘’invite avec empressement les femmes, la jeunesse, les intellectuels, les académiciens, les universitaires les hommes politiques, les hommes d’affaires et les vaillants militants de la société civile à engager une réflexion féconde et active sur cette question centrale pour notre survie matérielle, notre indépendance, notre liberté et notre dignité’’.
‘’La seule façon de contenir Covid 19 et ses conséquences désastreuses, d’assurer notre suffisance alimentaire, de créer des millions d’emplois, de sauver les centaines de millions de nos citoyens aujourd’hui gravement exposés aux pandémies et aux aléas de toutes sortes, est celle d’un vrai sursaut solidaire pour une réelle résilience africaine forte et durable’’, écrit-il.
LES ETATS-UNIS DEMANDENT UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE À LA BAD CONCERNANT L'AFFAIRE ADESINA
L'administration Trump a formulé des « réserves » sur le processus ayant conduit le comité d’éthique de la Banque africaine de développement à blanchir son patron, Akinwumi Adesina
Les États-Unis ont formulé des « réserves » sur le processus ayant conduit le comité d’éthique de la Banque africaine de développement à blanchir son patron, Akinwumi Adesina.
Les États-Unis ont officiellement réagi aux conclusions du rapport d’enquête du comité d’éthique de la Banque africaine de développement (BAD) chargé d’enquêter sur les accusations portées par un groupe de salariés à l’encontre de son président, Akinwumi Adesina.
Dans une lettre adressée le 22 mai à Kaba Nialé, la ministre ivoirienne du Plan et du développement et la présidente du bureau des gouverneurs de la BAD, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, fait état des « réserves » de l’administration de Donald Trump quant au processus qui a amené le comité d’éthique à blanchir Adesina. « Nous demandons instamment l’ouverture d’une enquête approfondie sur ces allégations en faisant appel aux services d’un enquêteur extérieur indépendant », écrit-il dans ce courrier consulté par Jeune Afrique.
FELWINE SARR ET GILLES YABI PENSENT L'APPRÈS COVID-19 EN AFRIQUE
« L’économie néolibérale sauvage ne nous convient pas. Nous sommes ceux qui profitent le moins de la globalisation alors que nous disposons de la matière première. Donc, comment rester dans un système dans lequel nous sommes toujours perdants ? »
Après l’analyse, dans le troisième épisode, consacrée aux faiblesses stratégiques de l’Afrique dans la compétition mondiale, notre série consacrée à l’analyse géopolitique de la place de l’Afrique dans le monde post-Covid donne, aujourd’hui, la parole à des intellectuels africains comme Felwine Sarr et Gilles Yabi pour repenser l’avenir.
Certains spécialistes avaient prédit le pire au continent. Paradoxalement, la crise de la Covid-19 pourrait bien être une chance pour l’Afrique de se libérer d’un schéma dans lequel elle est toujours perdante. C’est, du moins, l’avis de Felwine Sarr.
Premier constat : « L’économie néolibérale sauvage ne nous convient pas. C’est un jeu dans lequel nous perdons ; nous sommes ceux qui profitent le moins de la globalisation alors que nous disposons de la matière première. Donc, comment rester dans un système dans lequel nous sommes toujours perdants ? » Deuxième constat : Ce libéralisme écervelé « impacte, de manière négative, la planète et crée une crise écologique dont nous subissons tous les effets (l’Afrique émet à peine 4 % des gaz à effet de serre, mais subit le plus les effets du changement climatique et la perte de la biodiversité et a moins de moyens pour y faire face) ». Troisième constat : avec cette crise, tout le monde est en train de se replier sur soi, de relocaliser. Autant de raisons qui font dire à M. Sarr que cette crise constitue « une formidable opportunité » pour produire ce dont nous avons besoin, créer de la valeur ajoutée sur place, des industries neutres en carbone et écologiquement responsables. Bref, bâtir des économies centrées sur la satisfaction de nos besoins (ce qu’il appelle économicité).
S’émanciper des schémas du passé
« D’ailleurs, l’un des arguments de la faible mortalité sur le continent, c’est notre jeunesse qui était un danger pour les autres et qui se trouve être notre atout durant cette crise. Donc, nous avons tous les outils en main, à condition que nous expérimentions la souveraineté sur nos ressources, que nous les exploitions à notre profit, que nous nous émancipions d’un certain nombre de schémas qui ne nous conviennent pas et que nous mettions en place des schémas qui répondent à nos besoins. Si on avait besoin d’une démonstration flagrante de la nécessité d’entreprendre cette réforme profonde, elle est là », conclut l’auteur d’« Afrotopia ».
De là à dire que rien ne sera plus comme avant ? Rien n’est moins sûr ! Ce qui est sûr, insiste Felwine Sarr, c’est qu’une brèche s’est ouverte dans le temps. Sans faire de pronostic sur l’après-Covid-19, il croit qu’on vit un moment historique. « Ce que j’ai noté d’assez significatif, c’est le désir d’un monde nouveau. Cela change la donne, même si ce monde qui vient dépend grandement des rapports de force au sein de chaque société », avance-t-il. Autrement dit, il faudra se mettre au travail, injecter assez de forces sociales et de créativité pour contrer les forces d’inertie et induire un changement réel. Au Sénégal, une vingtaine d’économistes, dont fait partie Felwine Sarr, travaillent sur un modèle de restructuration économique après la crise. « Le monde qui vient, nous ne devons plus le rêver, l’espérer, mais être dans une écologie de l’action », soutient ce dernier. Pour Gilles Yabi aussi, il faut profiter, d’une certaine manière, de la crise pour faire des réorientations qui auraient été difficiles en temps normal, promouvoir la production et la consommation locales, renforcer l’intégration régionale et mutualiser les ressources dans le domaine de la recherche scientifique et particulièrement de l’innovation.
Mais apparemment, le travail n’est pas qu’économique et politique. Il y a aussi une géopolitique du sens à déployer. « Si vous avez des individus ou des sociétés dont les infrastructures psychiques ont été attaquées, minées, sur qui on a projeté la condescendance, le mépris pendant des siècles, il y a un travail de reconstruction des infrastructures psychiques et de la confiance en soi absolument important à faire », ajoute Felwine Sarr, convaincu que quand l’Afrique qui comptera quatre milliards d’habitants en 2100 (40 % de la population mondiale) reprendra confiance en elle-même, le monde changera !
par Babacar Diop Buuba
MULTIPLE PHOTOS
HORREUR ET FÉCONDITÉ (3)
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut reprendre les vertus premières des universités faites de souplesse et d’échanges, en revisitant des expériences comme celle du fameux groupe de l’Imaginaire qui a été actif à l’UCAD dans les années 80-90 (français et italien)
SenePlus publie en exclusivité, la troisième partie du texte "Horreur et fécondité" du PAALAE initialement écrit en wolof par Babacar Buuba Diop, traduit en français par Mme Sy, Khady Fall Coulibaly et en italien par da Melita Cristaldi. Les cartes illustratives sont d'Ousmane Ndongo.
IV / Pré-évaluation
La crise du coronavirus a remis sur scène la primauté de la santé et de l’éducation en matière de politique de développement véritable.
Il est du reste révélateur que des pays comme la Chine et Cuba se soient mieux comportés que beaucoup de pays et aient pu prêter main forte à ceux qui le souhaitent.
Il est intéressant de noter un repositionnement du service national d’hygiène du Sénégal ; en effet 7 milliards de francs CFA sont prévus pour permettre à ce service de redorer le blason de la prévention (cf dossier Sud Quotidien, 30 Mars 2020, p. 5 à 8). Reste à savoir comment articuler les politiques d’environnement, d’hygiène, d’éducation pour plus d’efficacité.
L’éducation et la souveraineté, l’organisation sécuritaire doivent être la corde, la dialectique sociale. Notre collègue Mouhamadou Lamine Bâ de l’UGB a bien montré les défis de l’éducation formelle à l’épreuve du coronavirus et les opportunités que lui sont ouvertes pour la continuité et le renforcement des apprentissages à tous les niveaux du système éducatif. (Le quotidien 31 Mars 2020, p.10).
Nous nous permettons d’élargir la perspective en direction de l’éducation informelle (parentale et médiatique), non formelle (associative). Nous devons mettre en profil les sages conseils du professeur A. M. Mbow ancien Directeur de l’UNESCO.
In A. M. MBow, Le sourcier du futur, sous la direction de Jeanne Lopis Sylla et Charles Becker, Paris Harmattan, 2016, pp. 328 -329
A. Elimane Kane pose bien les articulations à opérer :
« Le principe d'une société humaine douée de faculté de délibérer librement pour opérer les choix devant déterminer son présent et son futur, n'a peut-être pas toujours existé. Mais il s'est manifesté dans l'histoire des hommes avec des fortunes diverses selon les époques et les civilisations. L'accroissement des connaissances et des pouvoirs de l'homme dans tous les domaines, y compris grâce à la machine, est-i1 de nature à garantir la préservation de cette faculté de délibérer et de choisir librement sa destinée ? Nul n'ignore que même dans les sociétés démocratiques les plus avancées, la manipulation de 1'opinion, pourtant réputée régulatrice et déterminante, est monnaie courante ; au point que des sociologues se sont demandé si le pouvoir qu'on lui prête n'est pas surfait. Dès lors, on est en droit de s'interroger sur la capacité de manipulation des technosciences servant les desseins du transhumanisme et contrôlées par les tenants de celui-ci : ne rendent-ils pas encore plus illusoires l'existence et l'exercice de cette faculté de délibérer librement en ayant en vue l’identité et 1es valeurs de l'humain ?
L'on notera toutefois que c'est probablement quand ce pouvoir de manipulation s'appuiera en même temps sur un mythe érigé en doctrine universelle que la manipulation aura une signification et peut-être l’effet réel d'une civilisation post humaine. Pour- conserver sa faculté de délibération et de choix, l'humanité devra se montrer capable d'inventer un mythe à son avantage, y compris en gardant et en s'appuyant sur 1es performances de 1a technique.
Un motif d'espoir toutefois pour l'humanisme et pour la philosophie du sujet : les vertus de l'ignorance et l'incertitude. Elles ont un trait commun paradoxal ; l'inachèvement. Un manque porteur de progrès. L'une des caractéristiques de l'univers et de l‘homme.
L'inachèvement est une perspective offrant des motifs d'espérer qu'entre les raisons de vivre et les moyens de vivre, l'homme, individuellement et collectivement, pourra toujours accorder la primauté aux premières, … (A. E. Kane : « Eloge des identités, de l’universel et du particulier, Harmattan, 2019, p.161)
Rayons de lumière et rythmes saccadés
On peut penser que les premiers moments de combats contre le virus ont été relativement bien gérés, depuis la présidence de la République jusqu’au niveau des mouvements associatifs en passant par les relais des leaders politiques, des guides religieux, coutumiers. Les cas importés comme les cas issus de contacts établis ou les cas considérés comme communautaires ont été suivis et traités et/ou vaincus.
Le président de la République a pris au départ des initiatives intelligentes et a essayé de jouer son rôle de rassembleur. Il faut souhaiter qu’il tire l’essentiel des leçons de l’épreuve et veiller à la mise en œuvre des recommandations non seulement des Assises Nationales Politiques, Sociales et Economiques (2008-2009), de celles des Assises, de la Santé, de l’Education, de la Recherche et de la Formation (2013-2014), sans oublier ce qui pourrait sortir des dialogues en cours. Ce qu’il aurait fallu faire et ce qu’il faut faire après ce genre d’exercice, c’est s’entendre sur des mécanismes et un calendrier de suivi-évaluation, impliquant l’ensemble des parties prenantes. Les rapports doivent être traduits et diffusés de manière multilingue, multimédia, multiscript. C’est ainsi qu’on peut juger de la sincérité et du sérieux des acteurs, le financement principal devrait venir de l’Etat, car l’argent du contribuable doit servir à la consolidation de la démocratie, au développement et à la paix durables. Ainsi, le chef de l’Etat sortirait par la grande porte en terminant son deuxième et dernier mandat.
Il faut féliciter particulièrement l’équipe médicale, scientifique, technique et logistique avec une mention spéciale au Pr Moussa Seydi qui a fait preuve de rigueur scientifique, de communication pertinente et de courage pragmatique, contre les sceptiques mystificateurs dans la lutte des lignes sur les voies et moyens d’en sortir ; lui et le Pr Didier Raoult, avec leurs collègues et équipes, ont montré qu’il fallait servir aussi les plus démunis.
Dans le contexte actuel, les acteurs politiques ont joué et continueront de jouer leur partition ; on a observé les partisans du soutien sans réserve aux initiatives du chef de l’Etat, les tenants du soutien tactique, de la participation au sursaut national face à la pandémie, tout en maintenant leur démarcation stratégique. Chacun, chacune a ses raisons, l’essentiel est de survivre pour mieux vivre dans le présent et le futur. Les revirements spectaculaires suite aux pressions socio-économiques, religieuses peuvent dérouter les plus avertis.
Après la fête de l’Ascension chrétienne et avant la Korité (Aïd El Fitr) de cette année, le pays en est à 2909 cas enregistrés, 1564 cas sous traitement, 1311 guéris et 33 décès (vendredi 22mai 2020).
Le professeur Moussa Seydi de la FMPOS de l’UCAD et chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, est resté constant dans sa démarche et a répété que les patients guérissent plus rapidement avec l’hydroxychloroquine. Le Pr Abdoulaye Bousso du Centre des Opérations d’Urgences et Sanitaires (COUS) a continué d’avertir sur le danger de la propagation communautaire. Le docteur Alpha Sall de l’Institut Pasteur de Dakar a rassuré qu’il n’était pas encore nécessaire de procéder à un dépistage massif et son collègue, Mamadou Diarra Bèye du SAMU, de rassurer aussi que les structures de réanimation répondent aux normes internationales. Qu’à cela ne tienne, des collègues universitaires ou des étudiants de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar et/ou de Thiès ont montré leur sens de créativité ; des économistes donnent des suggestions sur la gestion du fonds Force Covid-19 (Sud 3-4-5 Avril 2020). Des historiens, archivistes documentalistes informent sur la gestion des cas sanitaires antérieurs dans l’histoire de notre pays (cf Sud du 30 Mars 2020 avec les éclairages des professeurs Ameth Ndiaye de l’EBAD et Mor Ndao chef du département d’histoire de la FLSH de l’UCAD), un panel élargi sous forme de webinair a été organisé sous la modération du Recteur de l’UCAD Ibrahima Thioub avec la participation d’Adama A. Pam responsable de la division documentation et des Archives et Bibliothèques l’UNESCO de Paris. Les animateurs de l’Institut de la Droits Humains et de la Paix (IDHP) de l’UCAD ont commencé sur la gestion des droits en période de coronavirus ; les linguistes s’interrogent sur les mots et les maux. Les économistes se préparent à évaluer les coûts du combat contre le coronavirus et se penchent sur les conditions et les moyens de la relance économique.
Ombres et percussions
Dans ce contexte les réflexions des philosophes sur l’identité (l’universel, le particulier), sur la mort (A.E. Kane, Mamoussé Diop, Djibril Samb, etc.) sont pertinentes.
Des écrivains comme Boubacar Boris Diop, des artistes peintres comme Ousmane Faty Ndongo, mon vieux compère de route dans ANAFA et la PAALAE, Goslam l’artiste, comme nos musiciens Cheikh Sow depuis Bordeaux, Go Ba depuis la Suède, Lamine Tounkara dit Saro à Dakar, ont déjà montré comment l’évènement les a inspirés.
C’est par les universitaires que je termine ; en les encourageant à persévérer dans la voie qu’ils ont choisie, en tenant compte de la complexité des phénomènes médicaux, à la charnière des questions biologiques, géographiques, éthiques, juridiques, politiques et économiques. Les avis et propositions du Professeur Moussa Thior, sur l’immunité collective, jugés iconoclastes, doivent être examinés, comme du reste ceux des partisans de l’utilisation de l’arthemisia, présentée au monde grâce à une coopération africaine féconde (Congo-Madagascar). En plus des opportunités qu’offrent les écoles doctorales, il faut reprendre les vertus premières des universités faites de souplesse et d’échanges, en revisitant des expériences comme celle du fameux groupe de l’Imaginaire qui a été actif à l’UCAD dans les années 80-90. Ainsi, experts des sciences humaines, naturelles, physiques, chimiques, juridiques, économiques, techniques, se retrouveront plus souvent pour mieux réfléchir et agir.
Ainsi, biologie et culture, physiognomonie et stigmatisation seront mieux analysées et corrigées pour l’enrichissement et le progrès des sciences et des spiritualités.
On peut se risquer dans une hypothèse : en Afrique, le taux de prévalence, de pénétration du Covid-19 semble être inversement proportionnel à l’âge et à l’intensité de l’intégration dans la mondialisation historique, géographique, économique et politique. Il serait utile d’étudier les cas du Lesotho, du Soudan du Sud, de la RCA, des Comores, du Malawi et de la Zambie.
Tout cela rend pertinent l’appel d’Alioune Sall, Directeur Exécutif de l’Institut des Futurs Africains, pour que deux (2) des quatre (4) cornes de l’Afrique, à savoir le Sénégal et l’Afrique du Sud, accélèrent leurs cadences en matière de recherches médicales, avec bien entendu les experts des deux (2) autres cornes (Egypte et Ethiopie) et avec ceux des Communautés Economiques et Scientifiques Régionales, existantes ou à créer, pour jouer leur rôle d’avant-garde, d’entrainement vers la souveraineté scientifique, médicale, éducative, politique, économique, sécuritaire, culturelle et idéologique de l’Afrique (lire la Pandémie a donné naissance à un précariat mondial (in Soleil du 31 Mars 2020).
D’où la nécessité de s’inspirer des thèses du professeur Samir Amin, sur la déconnexion programmée et solidaire pour une meilleure reconnexion des continents. Nous rêvons d’une Afrique débarrassée de bases militaires étrangères, d’une Afrique qui assure sa propre sécurité, comme l’ont préconisé ou souhaité C. Anta Dioip ; Nkwame Krumah, Gamal Abdel Nasser, Moumar Al Khadaffi, etc.
Elle doit s’enrichir des aspects positifs de ses cultures variées, diverses et fécondes
Elle doit être toujours ouverte aux grands courants de pensée, aux religions universelles et/ou localisées, aux mouvements altermondialistes, tout en développant ses stratégies et tactiques spécifiques.
Elle va se distinguer au sein d’une ONU revigorée où elle aura un droit de véto, son drapeau supranational, son hymne supranational, sa langue d’unification, le swahili sera enseigné dans toutes les universités comme le seront toutes les grandes langues sous régionales, voire transrégionales.
Elle aura enfin sa monnaie unique, l’Ifrikiya (chaud, le feu maîtrisé, dompté) qui coexiste avec les monnaies sous régionales, Agisymba ou Agambie (hippopotame, ancêtre du Ghana, du Mali anciens) avec le Dirham au Nord-Ouest et Nord-Est, le Zanj pour la Corne de l’Afrique, la région des Grands Lacs, à côté du Kongoma pour toute l’Afrique Centrale et le Ranshozu en Afrique Australe.
Les intellectuels organiques, universitaires ou actifs dans les mouvements sociaux, pourraient approfondir la réflexion sur, au moins onze (11) axes :
Identités, missions des établissements d’Enseignement Supérieur
Les franchises universitaires et libertés académiques, les questions d’éthique et de déontologie
Les ressources pour l’Enseignement Supérieur : pour l’éducation et la recherche, ressources humaines (recrutement, capacitation, performances, évaluation, carrière, retraite, éméritat), ressources scientifiques, techniques, institutionnelles, financières
Le calendrier scolaire et universitaire pour la formation diplômante et non diplômante, animation scientifique et culturelle, plus que d’actualité après les ravages du covid 19). Quels réaménagements à court, moyen et long terme ?
La production et l’animation culturelles et scientifiques.
Le ranking des universités ici (Afrique) et ailleurs (reste du monde) : critères et dispositifs internes et externes
Histoire de l’engagement militant dans les secteurs de l’Education et de la Recherche (étudiants, enseignants, chercheurs, PATS
La recherche fondamentale et appliquée dans le public, le privé et le communautaire. Au sortir du Covid-19 il y a urgence d’approfondir et d’articuler (ex lutte contre le corona et le paludisme par exemple, la pharmacopée moderne et traditionnelle.
La 3e mission des universités (universités ouvertes, extensions, services à la communauté).
La gouvernance des établissements scolaires et universitaires, problème d’efficience, d’efficacité,
Gestion des crises et conflits, médiations internes et externes.
A suivre...
VERSION ITALIENNE
2020, Un’epidemia forte, irrispettosa e amplificatrice di accuse e controaccuse all'interno e all'esterno dei paesi e tra le razze
IN CHE MODO GLI AFRICANI DEVONO FAR FRONTE AL COVID ?
Ah, questa pandemia che viene da lontano, che è fuggita dall’Oriente, da Wuhan, in Cina, per invadere l’Africa passando dall’Atlantico e attraccare a Dakar, a Ouakam, Ngor, Yoff, per trovarci!
Prima di invaderci, è rimasta in giro passando per l’Europe, l’America! Adesso ci sommerge, fa vacillare il mondo e tremare il pianeta.
La novità
Eppure chi conosce la storia dell’uomo sa che non è la prima volta che una sventura si abbatte su una località, una regione, un paese o un qualsiasi posto nel mondo. Ciò che è nuovo è la rapidità, l’immediatezza, la velocità e la propagazione del virus a causa del viavai nel mondo e tra i paesi e grazie alle tecnologie dell’informazione e della comunicazione.
La psicosi è in aumento, i morti non ne parlano, siano essi uomini o donne. La pandemia non lascia indenne nessuno, né bambini, né adulti e tanto meno la terza età ; terrorizza, non si sa come comportarsi con la Cina, insegue i bianchi d’Europa e d’America, gli arabi piangono e urlano, finalmente ha raggiunto i neri, qui in Africa; qui in Sénégal, dove gli abitanti pensavano di essere invulnerabili, immuni contro ogni male, di essere gli eletti di Dio.
Cosa fa tremare
Ciò che sorprende il mondo, gli esperti, i medici, i guaritori, i presidenti, è che il COVID è insondabile. Nessuno sa dove sia nato. Sono stati i ricercatori incoscienti a farlo scappare o si tratta di un complotto o di una lotta politica o economica? Lo sapremo un giorno, forse.
Non si deve svegliare il leone che dorme. L’ha svegliato un pipistrello o un altro animale venduto al mercato? É una pulce, un pidocchio o un’erbaccia ? Il virus vive nell’erba o sulla foglia?
Un giorno le ricerche chiariranno. Ciò che è sicuro è che il virus entra nel corpo dell’uomo, che è contagioso, che provoca febbre e tosse secca, una respirazione difficile, in più diarrea e naso che cola.
Si deve combattere la malattia e buttarla fuori dal mondo.
Tutti i paesi si affannano, ma invano.
Quelli che hanno adottato misure preventive e di protezione, come la Cina, hanno cacciato la pandemia dal loro territorio, gli altri che hanno tardato a prendere precauzioni come l’Italia, la Spagna, la Francia e l’America sono tutti interdetti, il colpo è molto duro per quelli che sono nati là, ma anche per gli stranieri che vi risiedono per lavoro.
Soluzioni e modi
Alcuni paesi, come la Cina, hanno fatto ricorso all’expertise, all’intelligenza e alla ricerca. Di conseguenza hanno messo in quarantena i malati, deciso un confinamento e cominciato a cercare un rimedio. In molti altri paesi hanno pensato ai rimedi delle nonne e alla religione arrivando a dire che gli errori degli uomini hanno risvegliato la collera divina e pregano per un ritorno ai precetti insegnati dai profeti.
E’ tempo di apprendere, di riapprendere e di impegnarsi alla luce degli insegnamenti di Serigne Moussa Ka contenuti nel suo poema «Xarnu bi» (xx secolo). Non ha omesso nulla, che sia l’economia, la cultura, la religione, gli usi e i costumi, la tradizione, le confraternite, la salvezza o la beatitudine. D’altronde, si deve ricordare o fare sapere che i nostri avi di Kemit e dell’Egitto sono stati i primi a dissertare sulla vita e la morte, la gioia e la pena.
Qui in Senegal
Nel nostro paese, il presidente Macky Sall, ha chiamato i leader dell’opposizione e le organizzazioni della società civile, i sindacati, i deputati, i giovani affinchè arricchiscano il pensiero per combattere la pandemia. Ciascuno ha dato ciò che ha potuto: conoscenza, empatia, forza, sapere, potere, soluzioni, soldi.
I ricercatori e i medici hanno fatto del loro meglio affinchè questo virus possa essere sconfitto e non raggiunga proporzioni preoccupanti.
Dopo un mese di presenza del virus in Senegal, è stato constatato che 195 persone sono state raggiunte, 40% sono casi importati, 56% casi da contatto, 4% da trasmissione in comunità; tuttavia, il luogo e l’origine della contaminazione restano sconosciuti.
E’ per questo che è tempo di prendere delle misure, perchè se non si sa da dove viene il contagio, si deve intensificare la prevenzione, con una ricerca medica approfondita. D’altronde è questo ciò che raccomanda il professore Seydi che coordina la lotta contro il COVID.
Coloro che lo collaborano nel campo della ricerca e della logistica, i dottori Abdoulaye Bousso, Alpha Sall e Moussa Diarra Beye, hanno rassicurato la popolazione e dato consigli utili. Questo è vero, però ci sono dei senegalesi che sono morti di COVID, come Pape Mababa Diouf, uomo di grande valore, molti uomini sportivi di fama nazionale e internazionale, grandi allenatori e dirigenti sportivi che facevano parte del club olimpico di Marsiglia in Francia.
Domani andrà meglio, resistenza e ricostruzione
In ultima analisi la negligenza è fatale, la salute, l’educazione, la conoscenza e l’expertise sono delle priorità che devono essere prese in seria considerazione.
Dobbiamo ritornare agli insegnamenti degli antichi saggi, riunirci più spesso e registrare gli atti dei nostri incontri. Così si potranno affrontare gli imprevisti prontamente. La dimenticanza continua, la stupidità e il dispiacere vanno di pari passo.
I ricercatori hanno davanti una grande sfida, devono scambiarsi opinioni e discutere con le autorità in tutti i campi.
Amici miei, quest’anno avrà molti colpi di scena! La pandemia sembra un vampiro, uno gnomo a cavallo di un diavolo, che salta sulla sua unica zampa e non offre alcuna possibilità ai nottambuli testardi.
Ecco il mostro! Ha spaventato la gente, come alcuni bianchi che affermano che è urgente trovare un nuovo rimedio, un vaccino e provarlo prima sui neri. In effetti, il nuovo mostro fa risvegliare il vecchio pregiudizio coloniale ancora presente in Europa.
I senegalesi, come tutto il resto del mondo, sono preoccupati! Se non si è accorti si tratteranno i vicini come streghe e i loro parenti come cannibali.
Come affrontare questa preoccupazione?
Mantenendo la calma, essendo più perspicaci, aumentando la ricerca, la coesione, la prevenzione e le cure mediche.
Finiamo con questa osservazione: quei pochi paesi africani che non si sono ancora impattati con il COVID, come Lesotho, Comore, Malawi, Sudan e San Tomé, sono relativamente lontani dalla globalizzazione. Questo per dire che tutti i paesi africani devono correre, imporsi di cambiare direzione e allearsi per battezzare un’Africa unita nella fratellanza. Che si sia determinati, che si abbia abnegazione, che ci si metta al servizio del popolo, che ci si unisca per lottare insieme e vincere !
Testo scritto in wolof da Babacar diop Bouba, presidente della PAALAE (Associazione Panafricana di Alfabetizzazione e di Educazione degli Adulti), ex presidente dell’ANAFA (Associazione Nazionale per la Formazione degli Adulti)
Tradotto in francese da Mme Sy, Khady Fall Coulibaly
Tradotto in italiano da Melita Cristaldi
Immagini di Ousmane Ndongo, Direttore Esecutivo dell’An@fa
par Abdourahmane Sarr
LEADERSHIP SÉNÉGALAIS, CAFOUILLAGE AU SOMMET
Les mécanismes permanents que sont le Fongip et le Fonsis n’ont pas donné les résultats escomptés car ce sur quoi il faut davantage travailler c’est l’inclusion financière des sénégalais dans une monnaie compétitive
L’appel du président Macky Sall pour une annulation de la dette publique du Sénégal et le réaménagement de la dette privée était une erreur pour un pays comme le Sénégal qui a une dette soutenable. Cet appel a soulevé et continue de soulever l’étonnement de tous ceux qui suivent ces questions sérieusement. L’erreur est humaine, mais ce n’est pas parce que le président a fait une erreur dans une tribune qui appelait à la solidarité, réaffirmée dans des interviews avec la presse étrangère écrite et télévisuelle, qu’il faut que ses laudateurs continuent d’enfoncer le clou en essayant de l’en sortir avec des arguments économiques qui ne tiennent pas la route. Il faut plutôt tourner la page.
Le meilleur argument de rattrapage nous est venu du ministre des Finances et du Budget dans sa tribune de Jeune Afrique. Après avoir expliqué toutes les raisons pour lesquelles le Sénégal était un bon débiteur, il a argumenté qu’une annulation de notre dette publique permettrait au Sénégal de reconstituer cette même dette jugée soutenable pour les besoins d’une relance contracyclique de transition. L’argument était clair, nous nous y sommes opposé pour une seule raison : La reconstitution de la dette en devises, puisqu’à son niveau actuel, ce qu’il faut faire est la réduire du fait de la vulnérabilité extérieure qu’elle représente au vu de la nécessité de flexibiliser notre monnaie. Le Sénégal a signé un programme avec le FMI qu’il a crié sous tous les toits être le sien sans y croire et qui appelle à réduire notre endettement en devises à moyen terme « Sénégal-FMI : Décryptage Paradigme à Revoir ». Si la communauté internationale veut contribuer à notre relance par le budget, qu’elle nous fasse des dons car à défaut nous ferons appel à notre résilience et c’est possible.
En effet, la nécessité d’une riposte contracyclique n’est pas remise en cause, nous l’avons défendue dans notre tribune intitulée « Organiser la Résilience Systémique au Covid-19 » et l’avons réaffirmée à la suite de la publication du plan de l’Etat dans notre tribune « Macky Sall : Réalisons Notre Destin Libres ». Cette réponse contracyclique est possible sans demander l’aumône à nos bailleurs si nous responsabilisons notre banque centrale et lui donnons une autonomie d’objectif sur le taux de change de l’Eco à mettre en œuvre en 2020 en ne ratifiant pas la garantie française qui nous est proposée. Nous l’avons argumentée dans la tribune intitulée «Financement UEMOA : Proposition Post-Covid ».
Dans tous les cas de figure, ceux qui nous dirigent doivent clarifier leurs positions politiques pour plus de cohérence dans leurs choix économiques. Qu’est-ce qu’ils sont quant au fond et qu’est ce qui les guide ? Ils veulent être libres ou dépendants ? Nous avons argumenté dans plusieurs tribunes d’avant la présidentielle de 2019 que le président Macky Sall était à la croisée des chemins. Soit il ne sait pas ce qu’il est véritablement ou il n’arrive pas à faire la synthèse des tendances idéologiques et doctrinales contradictoires qui l’entourent « Macky Sall: Socialiste, Libéral ou Souverainiste». Nous nous y perdons à chaque fois qu’il s’adresse à la nation, l’avant dernière en date nous appelait effectivement à réaliser notre destin, libre et la dernière devant l’impuissance de l’Etat face au Covid appelait aussi les Sénégalais à prendre leurs responsabilités redécouvrant son libéralisme. Le jour suivant, il participe à une visioconférence, le tout dans un argumentaire de dépendance et de main tendue. Les messages que nous recevons du palais dépendent peut-être de celui qui dans l’entourage était à la plume du jour.
C’est tout à fait vrai car nous nous sommes demandé cette dernière semaine à quel Boun Abdallah Dionne se fier. Sous sa propre plume, il nous a dit en défense de la cause perdue « qu’une annulation de dette ou de la reconversion de celle-ci en une rente perpétuelle, l’essentiel pour l’emprunteur est qu’il n’ait plus rien à payer afin de reconquérir sa capacité d’endettement", ceci parce que des impôts nouveaux ou un endettement nouveau sans annulation préalable s’avèreront insoutenables. Il avait à l’esprit le véhicule en discussion dans certains cercles qui permettrait, à l’image du mécanisme européen de stabilité, de racheter la dette africaine pour la restructurer en une dette à très long terme à taux nul. Ceci pour permettre aux bénéficiaires de créer des espaces nouveaux d’endettement car dit-il « l’Afrique a besoin d’emprunter massivement pour financer l’investissement productif et son industrialisation ».
Nous avons argumenté que ce mécanisme ne devrait pas être applicable au Sénégal pour les raisons que le ministre des Finances a évoqué dans sa propre tribune. En effet, le Sénégal ayant une dette soutenable, aucun créancier privé ne vendrait la dette sénégalaise pour réinvestir dans cette même dette puisque le Sénégal est solvable, à moins que certains parmi nos autorités veuillent nous convaincre du contraire. Ce mécanisme serait utile pour certains pays africains à la porte du défaut de paiement mais pas le Sénégal qui ne devrait même pas se porter volontaire pour un moratoire puisqu’un moratoire veut également dire ne plus pouvoir emprunter aux mêmes créanciers. Les créanciers nouveaux pourraient cependant être ceux adeptes d’un capitalisme d’Etat qui se rapprochent davantage des convictions socialistes et socialisantes véritables du président Macky Sall. Nous l’avons argumenté dans notre tribune intitulée « Macky Sall a choisi : Socialisme et Capital Etranger » à la veille de la présidentielle de 2019. Il cherche ainsi peut être à ne plus dépendre des marchés plus regardants.
Cependant, dans le magazine inaugural Tam Tam de l’Emergence sous le leadership du ministre en Charge du PSE, il est attribué les propos suivant à Boun Adballah Dionne qui cette fois mentionne le sujet tabou, la monnaie (la quatrième voie, après celles de l’impôt, de la dette, et de son annulation). Il nous dit : « Notre aptitude de riposte face à des chocs étant prioritairement budgétaire, fortement contrainte par des règles très restrictives en matière d’endettement et de déficit, doivent changer. Le politique devant dorénavant déterminer l’économique et non l’inverse. Il en sera de même au plan de l’autre versant du budget. Notre politique monétaire et financière devra être plus audacieuse et plus accommodante, même si elle est mise en œuvre par une banque centrale commune et indépendante, pour s’articuler davantage aux politiques budgétaires expansionnistes entreprises par les pays ouest-africains pour faire face à la crise.. Certes, nos stratégies d’émergence continueront à tirer profit de l’aide publique au développement et du marché financier international, bien qu’émettre aujourd’hui des eurobonds sur le marché international va devenir ne plus en plus un exercice à haut risque pour nos trésors publics. Il est ainsi attendu une endogénéisation accrue de nos politiques de financement à travers un recours plus systématique aux ressources du système bancaire et financier domestique. Il est aussi attendu davantage d’espace pour le secteur de l’industrie, donc notre secteur privé national dans nos stratégies d’émergence. C’est à ce double prix que le PSE d’après va porter de manière durable le champion ouest-africain de la reprise post-Covid que le président de la République ambitionne ».
Nous lui disons que cette dernière position n’est possible qu’avec un ECO flexible et pour ce faire il ne faut pas ratifier l’accord de garantie proposée par la France. A défaut, nous répéterons l’histoire. Les politiques proposées dans les deux positions ne produiront pas de résultats car nous les avons toutes expérimentées. Senghor a emprunté, Diouf a essayé de payer, on lui a pardonné une partie et une autre partie à Wade. Wade a emprunté, Macky a encore plus emprunté sans les résultats annoncés que sont la transformation structurelle, une croissance durable, et la révolution agricole. La gestion 2012-2019 a fini avec des arriérés payés par le FMI grâce au Covid-19, un endettement extérieur excessif, et une croissance en décélération avant Covid-19, et qui n’espérait se relever que grâce au pétrole et au gaz dont l’exploitation est reportée grâce aussi au Covid-19 qui révélera la vérité. Comme nous l’avons argumenté dans nos tribunes intitulées « Annulation de Dettes Non, Souveraineté Monétaire Oui » et «Afrique : Acteur Marginal Réveil Forcé », il faut rester fidèle à vos convictions libérales proclamées ou nous clarifier votre changement de cap car les critères de convergence après la riposte contracyclique devront demeurer pour laisser de la place au leadership du secteur privé.
Le ministre de l’Economie quant à lui nous dit « qu’il est évident que s’il y a une leçon à retenir de cette crise, c’est qu’il faut d’abord compter sur soi-même. Il faut qu’on accélère la correction de certaines tendances de notre économie, notamment notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur en produisant davantage et en consommant nos produits et construire des bases solides pour exporter…En plus de ses investissements propres, l’Etat nouera des partenariats avec le privé et mettra en place des mécanismes pour un meilleur accès des entreprises au financement ». Nous lui disons que les mécanismes mis en place pour riposter contre les effets sur le financement de l’économie sont, comme ce qui s’est fait aux Etats-Unis et ailleurs, des mécanismes quasi-budgétaires et temporaires pour apporter la garantie conjoncturelle de l’Etat.
Les mécanismes permanents que sont le FONGIP et le FONSIS n’ont pas donné les résultats escomptés car ce sur quoi il faut davantage travailler c’est l’inclusion financière des sénégalais dans une monnaie compétitive qui nous donnera l’exutoire du taux de change au cas où les interventions de l’état accommodées par la banque centrale devaient échouer. Il faudra également des mesures qui ne sont pas d’ordre financier mais d’amélioration de la liberté économique car il est tout simplement difficile pour nos PMEs du secteur informel de réussir. L’aide attendue n’est pas pour les lobbys affairistes dépendant de l’Etat pour des marchés. Nous l’avons argumenté dans notre tribune intitulée « SENEXIT : Libéralisme Patriotique ou Socialisme? ». Il nous faut changer de paradigme et créer notre propre libéralisme car il n’y a pas d’autre voie vers le progrès. Tous les pays qui ont réussi ont adapté ce libéralisme à leur contexte, y compris la Chine et nous ne sommes pas obligés de perdre le temps qu’elle a perdu.
Nous appelons nos autorités et les sénégalais à s’approprier le slogan « Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp » et de construire un Sénégal de Liberté, de Démocratie, et de Responsabilité. Ce Sénégal n’est pas compatible avec le discours actuel de notre leadership qui est en réalité multiple selon l’interlocuteur. Il faut une unicité de commandement. Nous avons toutes les cartes en main, alors construisons notre avenir en comptant principalement sur nous-mêmes pour nous départir d’une mentalité d’assisté que notre situation d’aujourd’hui ne justifie pas. Pour ce faire, il nous faut arrêter de soutenir nos leaders même dans l’erreur et de leur attribuer des qualités de visionnaires ou de leadership qu’ils n’ont pas nécessairement. Ils ne sont pas des Dieux.
Les propos exprimés dans cette tribune référencée ne sont pas nuancés comme le voudraient certains de mes amis. Ils sont des convictions fortes réfutables d’un « homme ouvert » et patriote. Il serait bien que le président Macky Sall nous définisse lui-même son Libéralisme Social et nous explique comment le réaliser économiquement pour le Sénégal.