Lors de sa tournée africaine dont Dakar fut la première étape (26 - 28 juin), le président américain Barack Obama a animé une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalais, Macky Sall, au palais de la république du Sénégal.Les officiels américains et sénégalais étaient aux premières loges sous le chapiteau dressé pour la circonstance.
Au menu de ce rendez-vous : la sécurité régionale, l’homosexualité au Sénégal et aux Etats-Unis, la sécurité alimentaire en Afrique.
Trouvez l’intégralité de cette conférence de presse qui a été tenue en présence de 400 à 500 journalistes.
Habré en prison spécial - Il n’y est pas pour des raisons médicales - Il jouit du privilège d’ancien chef d’Etat
Transféré hier au pavillon carcéral de l’hôpital Le Dantec
Ceux qui s’attendaient à un séjour carcéral de Hissène Habré à Rebeuss, le temps que s’achève la construction de sa cellule sise au Cap Manuel, doivent se raviser. Après son acheminement à la Maison d’arrêt de Rebeuss hier, le nouveau détenu a été transféré au pavillon spécial de l’hôpital Aristide le Dantec, eu égard à son statut d’ancien chef d’Etat, souligne notre source.
Hissène Habré est un détenu spécial. Son statut d’ancien chef d’Etat lui confère certainement des privilèges, si l’on suit les propos d’une source proche des Chambres extraordinaires africaines, qui ont la charge de vider l’affaire Habré.
Notre source, jointe par téléphone hier, annonce le transfert de l’ancien Président tchadien de la Maison d’arrêt de Rebeuss vers le pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. «Après son incarcération et son placement sous mandat de dépôt (hier), il (Hissène Habré) a été bien sûr transféré au pavillon spécial», informe notre interlocuteur.
Interpellé sur les motivations de cette mesure, notre informateur laisse entendre qu’«il est bel et bien au pavillon spécial pour des motifs bien déterminés». Et «comme c’est un ancien chef d’Etat, on ne peut pas le mettre comme ça à Rebeuss. Sa cellule (sise à la prison du Cap Manuel) n’est pas encore prête», précisera notre source.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que Hissène Habré séjourne au pavillon spécial. Dans le cadre d’une ancienne procédure déclenchée sous le magistère du Président Abdoulaye Wade, l’ancien chef de l’Etat tchadien a eu à être un pensionnaire du pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec.
MOSCOU - Edward Snowden, l'informaticien américain réfugié dans un aéroport de Moscou et recherché par Washington pour espionnage, a renoncé à rester en Russie mais a essuyé mardi un refus de la plupart des 21 pays auxquels il a demandé l'asile politique.
LA PAZ - La Bolivie a démenti mardi la présence de l'informaticien américain dans l'avion du président Evo Morales, venant de Moscou, qui a été forcé d'atterrir à Vienne après que le Portugal lui eut initialement refusé une escale technique et la France le survol de son territoire, a affirmé le ministre bolivien des Affaires étrangères David Choquehuanca.
VIENNE - Le président bolivien Evo Morales a atterri mardi soir à l'aéroport de Vienne, venant de Moscou, "mais pas Edward Snowden", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères.
LA PAZ - La France et le Portugal ont finalement donné leur feu vert pour que l'avion du président Morales puisse survoler leur territoire, après avoir suspendu initialement leur autorisation de survol, a déclaré mardi depuis l'Autriche le ministre bolivien de la Défense, Ruben Saavedra.
LE CAIRE - Le président égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi un départ anticipé, se déclarant prêt à "donner sa vie" pour préserver sa "légitimité" et appelant l'armée à retirer l'ultimatum, qui expire mercredi, pour qu'il se plie "aux revendications du peuple" qui défile en masse contre lui depuis dimanche. S'adressant à la télévision sur un ton combatif, le président islamiste a martelé qu'il "continuerait à assumer la responsabilité du pays", présentant sa "légitimité" comme "la seule garantie contre l'effusion de sang". Dans la nuit, 16 personnes ont péri dans une attaque contre un rassemblement d'islamistes pro-Morsi près de l'université du Caire, a annoncé le ministère de la Santé. Sept autres personnes ont été tuées lors d'affrontements ailleurs dans la capitale. M. Morsi a rencontré tout au long de la journée le ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui fait figure d'homme fort face au président. En cas d'échec de son ultimatum, l'armée a indiqué qu'elle établirait elle-même une "feuille de route" pour résoudre la crise, assurant qu'elle ne voulait pas préparer un "coup".
DUBAI - Près de 70 islamistes proches des Frères musulmans ont été condamnés à la prison mardi aux Emirats arabes unis, dans le plus grand procès du genre de l'histoire du pays, qui a suscité des critiques de défenseurs des droits de l'Homme.
MTHATHA (Afrique du Sud) - Le conflit familial autour de l'emplacement des tombes de trois enfants de Nelson Mandela a connu une escalade mardi avec le dépôt d'une plainte de la famille contre l'aîné de ses petit-fils Mandla, tandis que l'ancien président sud-africain est entre la vie et la mort. Vendredi, 16 membres de la famille dont la fille aînée Makaziwe avaient déjà saisi la justice et assigné Mandla en référé pour que les tombes des trois enfants, déplacées par Mandla sans leur consentement, réintègrent le carré familial de Qunu où Mandela souhaite être inhumé.
BRASILIA - Le gouvernement brésilien a remis mardi au Parlement une demande de référendum de la présidente Dilma Rousseff proposant une ample réforme politique, en réponse à la grogne sociale historique qui a ébranlé le pays en juin.
MONTREAL - Un attentat à l'explosif visant le parlement de la province canadienne de Colombie-Britannique a été déjoué lundi, jour de la fête nationale, et deux personnes "inspirées par l'idéologie d'Al-Qaïda" ont été arrêtées, a annoncé mardi la police fédérale.
BAGDAD - Une série d'attaques a fait au moins 47 morts et plus de 165 blessés mardi en Irak, où une dizaine de voitures piégées ont ciblé en particulier des quartiers à majorité chiite à Bagdad et dans des villes du sud.
DAKAR - Deux jours après son arrestation, l'ancien président tchadien Hissène Habré a été inculpé mardi à Dakar de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et tortures par des juges d'un tribunal spécial qui ont aussi ordonné sa mise en détention provisoire.
BAMAKO - Le premier tour de la présidentielle au Mali aura bien lieu comme prévu le 28 juillet en dépit de doutes exprimés à Bamako sur la possibilité de tenir cette date, a affirmé mardi le ministre malien chargé de l'Intérieur.
JAKARTA - Vingt-deux personnes sont mortes et 210 autres ont été blessées dans le séisme de magnitude 6,1 survenu mardi dans la province indonésienne d'Aceh, selon un nouveau bilan publié mercredi par l'Agence indonésienne des catastrophes naturelles.
LISBONNE - Le gouvernement portugais traverse une grave crise politique après les démissions successives de deux ministres clés alors que sa politique d'austérité suscite des critiques de plus en plus vives sur fond de mécontentement social en forte hausse.
PARIS - Le président socialiste français François Hollande a tranché dans le vif en renvoyant mardi sa ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, qui contestait à voix haute une importante réduction des crédits de son ministère dans le projet de budget 2014.
STRASBOURG - Le Parlement européen a voté mardi la levée de l'immunité parlementaire de l'eurodéputée Marine Le Pen, répondant ainsi à une demande de la justice française qui souhaite poursuivre la présidente du Front national pour avoir assimilé les prières de rue des musulmans à une "occupation".
MOSCOU - Une fusée russe Proton-M portant trois satellites pour le système de navigation Glonass a explosé mardi juste après son lancement à partir du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan, a indiqué l'Agence spatiale russe (Roskosmos) dans un communiqué.
A New yorik, une ex responsable de Tiffany accusée du vol de 165 bijoux pour une total de 1.2 million de dollars
NEW YORK, 02 juil 2013 (AFP) - Une ancienne vice-présidente du célèbre bijoutier new-yorkais Tiffany a été arrêtée mardi à son domicile, accusée d'avoir volé en trois mois pour 1,2 million de dollars de bijoux qu'elle avait ensuite revendus, a annoncé le procureur de New York.
Ingrid Lederhaas-Okun était depuis janvier 2011 vice-présidente en charge du développement, et pouvait à ce titre sortir les bijoux de chez Tiffany, par exemple pour en discuter avec des fabricants.
En trois mois, entre novembre 2012 et février 2013, la responsable de 46 ans a emporté 165 bijoux, d'une valeur estimée à 1,2 million de dollars, dont de nombreux bracelets d'or et de diamants, des boucles d'oreilles de platine et or, des bagues en or et diamants.
Elle les a ensuite revendus, en partie ou en totalité, à un autre bijoutier, également situé à New York, pour 1,3 million de dollars, en affirmant qu'ils lui appartenaient.
Ingrid Lederhaas-Okun avait été licenciée en février dernier, et ce n'est qu'après son départ que ses employeurs ont découvert que les bijoux étaient manquants.
L'ex vice-présidente a alors menti, affirmant que certaines pièces avaient été perdues, que d'autres se trouvaient encore dans son bureau, et que d'autres avaient été endommagées.
Mais elle a été confondue par de nombreux courriels contradictoires, et d'autres montrant qu'elle avait vendu les bijoux, selon une copie du rapport de police rendu public mardi. Elle risque jusqu'à 30 ans de prison.
Accueil d’Obama : sincères remerciements du président Sall au peuple sénégalais
Dakar, 2 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a exprimé mardi ‘’ses sincères remerciements’’ au peuple sénégalais qui, dans un élan de solidarité et d’unité, a réservé un accueil chaleureux au président américain Barack Obama, confondant dans ses remerciements les forces de sécurité et la presse nationale.
Le président Sall adresse ses sincères remerciements au peuple sénégalais, qui a voulu, dans un élan de solidarité et d’unité, réservé un accueil chaleureux au président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, lors de sa visite à Dakar, rapporte un communiqué de la Présidence transmis à l’APS.
Saluant l’esprit de compréhension et de dépassement qui a prévalu malgré les contraintes de sécurité inhérentes à toute visite de cette nature, M. Sall a confondu dans ses remerciements les forces de l’ordre, le personnel d’accueil et tous ceux qui ont pris part à la préparation de cette visite pour le rayonnement international qu’elle offre à notre pays.
Le président Sall, qui a estimé que cette visite confère à notre pays des opportunités économique, a ensuite adressé des remerciements à la presse nationale qui a fait preuve d’un grand professionnalisme dans la couverture de cette visite, selon le texte.
Arrivé à Dakar le 26 juin dernier, le président américain, avait eu dès le lendemain un tête-à-tête avec son homologue sénégalais.
Les deux hommes avaient donné dans la foulée une conférence de presse conjointe, avant que Barack Obama ne se rende au siège de la Cour suprême du Sénégal pour une séance de travail avec des chefs de cour suprême de 12 pays africains.
Dans l’après-midi de cette même journée, Barack Obama a effectué une visite privée à la Maison des esclaves de l'île de Gorée avec sa femme Michelle et leurs deux filles (Malia et Sasha), avant de tenir une séance de travail avec des membres de la société civile sénégalaise.
Après le Sénégal, le président américain s’est rendu en Afrique du Sud, puis en Tanzanie, qu'il quitte mercredi.
Liberté provisoire pour 21 Sénégalais poursuivis pour violences au Maroc
RABAT, 02 juil 2013 (AFP) - Les 21 migrants sénégalais arrêtés fin mai à la suite de heurts avec les forces de l'ordre marocaines dans l'enceinte de leur représentation à Rabat ont été remis mardi en liberté provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.
"Après que l'ambassade du Sénégal eut retiré sa plainte, nous avons demandé la liberté provisoire, qui nous a été accordée", a déclaré à l'AFP Me Naïma Guellaf, une des avocates des prévenus. "La prochaine audience a été fixée au 9 juillet", a-t-elle ajouté.
Les 21 Sénégalais, dont quatre femmes qui avaient déjà été libérées, sont poursuivis pour "attroupement armé, désobéissance et violences contre les forces de l'ordre".
Contactée par l'AFP, l'ambassade du Sénégal à Rabat, qui avait elle-même porté plainte, est restée injoignable.
Le 28 mai, les forces de l'ordre marocaines étaient intervenues dans l'enceinte de la représentation pour déloger une centaine de personnes, pour la plupart des migrants sénégalais, venues protester contre un "acharnement" des autorités marocaines à leur égard.
L'ambassadeur du Sénégal au Maroc, Amadou Sow, avait par la suite affirmé au quotidien sénégalais Le Soleil avoir fait appel aux forces de l'ordre en raison du caractère menaçant des manifestants, armés selon lui de barres de fer.
Un réseau d'ONG, dont l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante), avait toutefois dénoncé dans un communiqué l'attitude de la représentation sénégalaise, ajoutant que plusieurs manifestants avaient été blessés durant l'intervention.
Ces ONG avaient plus largement appelé Dakar à "ouvrir une enquête autour des allégations de violations des droits des ressortissants sénégalais au Maroc".
Dakar, 2 juil (APS) - L’ancien président tchadien Hissène Habré a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, mardi après-midi à Dakar, a appris l’APS.
Le président Habré, qui en exil au Sénégal depuis la chue de son régime en 1990, est poursuivi pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures. Il avait été placé en garde à vue dimanche dernier.
Lundi, le procureur général près les chambres africaines extraordinaires chargées de le juger, Mbacké Fall, a annoncé qu’il serait présenté au juge d’instruction mardi.
"Le délai de la garde à vue arrivera à expiration dès demain, mardi, et il (M. Habré) sera ensuite présenté au juge d’instruction, qui travaille en toute indépendance", avait-il déclaré d'une conférence de presse. M.
Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990), est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures. Selon des ONG, 40.000 personnes auraient été tuées durant sa présidence.
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial.
L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais. Des chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger M. Habré.
Elles ont été installées à la suite de la résolution 401, adoptée le 31 janvier 2012 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.
Par cette résolution, l'UA a demandé au gouvernement du Sénégal d’"examiner les modalités pratiques, ainsi que les implications juridiques et financières" du procès de M. Habré.
Le procureur Mbacké Fall requiert "crimes et châtiments"
Les quinze prochains mois ne seront pas de tout repos pour l’ancien Président tchadien, qui est placé en garde à vue depuis dimanche. Selon l’enquête préliminaire de la Chambre extraordinaire africaine, il lui est reproché des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et de tortures.
L’ancien Président tchadien a été arrêté avant-hier, pour la «bonne» marche de l’information judiciaire. «Nous avons passé une semaine en Belgique et autant à Ndjamena au Tchad. Sur la base des documents ou renseignements obtenus dans ces deux pays, nous avons établi un réquisitoire aux fins d’arrêter Hissène Habré contre qui pèsent des indices graves et concordants. Il ne s’agit pas d’enlèvement, c’est une arrestation qui a été menée avec tact pour la sécurité de la personne arrêtée», a indiqué le Procureur général près les Chambres extraordinaires africaines, Mbacké Fall. S’exprimant hier, lors d’une conférence de presse, le Procureur général a révélé que Hissène Habré détiendrait «certains armements et même certaines armes de guerre».
Mbacké Fall et son équipe disent avoir agi «avec tact» et en relation avec le contexte actuel. «Lors de l’arrestation de Habré, nous avons voulu éviter que ces anciens réseaux puissent être activés et nuire à la bonne marche de la procédure. Et surtout pour des raisons liées à la protection de l’ordre public, nous avons pensé qu’il devait être à proximité des juges.
L’autre raison est liée au fait qu’une frange de la population, notamment des affidés du prévenu ont récemment brandi des menaces selon lesquelles Habré ne sera jamais jugé», a-t-il dit en expliquant les méthodes fortes utilisées par la police, dimanche, lors de l’arrestation de l’ex-Président tchadien. «Et ces menaces semblent toujours actuelles. Compte tenu de tous ces risques, nous avons demandé à la Division des investigations criminelles (Dic) de procéder à l’arrestation de Hissène Habré. Quand on est en face d’un danger, on ne sait jamais l’attitude de la personne. Elle peut même attenter à sa vie, on ne sait jamais. Donc, il fallait vraiment agir avec tact et éviter à tout prix un attroupement», argumente-t-on.
Hissène Habré, dont le délai de garde à vue expire aujourd’hui, sera présenté à un juge d’instruction des Chambres extraordinaires africaines. «Nous, Parquet, travaillons sur la base de réquisitions, qui sont les demandes que le procureur fait auprès du juge d’instruction qui est libre de prendre une ordonnance contraire, s’il n’est pas d’accord avec le Parquet», a encore déclaré Mbacké Fall lors de la conférence de presse.
Le Procureur général en a profité pour solder ses comptes avec la rumeur parue dans la presse faisant état d’une connexion entre la visite du Président américain Barack Obama et l’arrestation de Habré. «La mesure d’arrestation de Hissène Habré a été prise bien avant l’arrivée de Barack Obama. Nous travaillons en toute indépendance et en connaissance de cause. Il ne faut pas y voir un quelconque lien. Comme les Forces de l’ordre étaient indisponibles du fait de l’arrivée du Président américain, nous avons préféré surseoir à l’arrestation du prévenu. Ce que nous avons fait dimanche», explique Mbacké Fall.
Habré vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990). Sur la base du rapport préliminaire des Chambres extraordinaires africaines, il lui est reproché des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et de tortures.
PARIS - Furieux après les révélations d'écoutes et de surveillance de leurs institutions par les Etats-Unis, les Européens ont exigé lundi l'arrêt immédiat de tout espionnage, menaçant de bloquer toute future négociation. Le président français François Hollande a estimé, quant à lui, que l'"on ne peut avoir de négociations ou de transactions" avec les Etats-Unis qu'"une fois obtenues (les) garanties" sur une cessation de l'espionnage par ce pays de l'UE et de la France. La France ne peut "pas accepter ce type de comportement" qui doit cesser "immédiatement", a réagi François Hollande, premier chef d'Etat à s'exprimer aussi vivement sur les soupçons d'espionnage américain, en marge d'une visite en Bretagne (ouest).
DAAR ES SALAAM - Barack Obama, menacé d'un blocage des négociations commerciales entre l'UE et les USA, a promis à ses alliés européens "toutes les informations qu'ils réclament" sur les activités d'espionnage électronique de l'agence américaine NSA.
WASHINGTON - Le département d'Etat américain a affirmé lundi que l'ex-consultant américain Edward Snowden restait un citoyen américain et qu'à cet égard il aurait droit à un "procès équitable" s'il rentrait aux Etats-Unis.
MOSCOU - Edward Snowden, réfugié dans un aéroport de Moscou et recherché par Washington pour espionnage, a demandé lundi l'asile politique en Russie. Le président Vladimir Poutine a assuré que "Moscou ne livrait jamais personne" et qu'il pouvait rester s'il cessait ses activités contre les Etats-Unis.
LONDRES - Dans un communiqué diffusé lundi par le site Wikileaks, Snowden a accusé le président Barack Obama de "faire pression sur les dirigeants des pays auprès desquels il recherche une protection pour qu'ils lui refusent l'asile politique" et obtenir son extradition vers les Etats-Unis. Par lettre, il remercie chaleureusement l'Equateur pour son soutien. "Grâce au soutien continu de votre gouvernement, je reste libre de publier toute information qui serve l'intérêt public", écrit-il au président équatorien Rafael Correa.
LE CAIRE - L'armée égyptienne a donné lundi 48 heures à Mohamed Morsi pour satisfaire les "demandes du peuple", faute de quoi elle imposerait une feuille de route, après des manifestations de masse réclamant le départ du président islamiste, un ultimatum rejeté par le chef de l'Etat. Des dizaines de milliers de manifestants enthousiastes ont défilé dans les rues du Caire, d'Alexandrie et d'autres grandes villes du pays. Mais le chef de l'Etat a implicitement rejeté dans la nuit de lundi à mardi cet ultimatum lancé par les militaires, affirmant que "l'Egypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances". Les Frères musulmans, la formation d'où vient M. Morsi, se sont contentés de déclarer qu'ils "étudiaient" la déclaration militaire.
KABOUL - Un attentat à la voiture piégée perpétré mardi matin à Kaboul contre une société de transport étrangère travaillant avec l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, a fait au moins sept morts et plusieurs blessés, a indiqué un responsable de la police. "Quatre gardes népalais, un garde afghan et deux civil afghans", ont été tués dans l'attaque, a déclaré à l'AFP le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi.
PRESCOTT (Etats-Unis) - Dix-neuf pompiers d'élite sont morts dimanche en combattant les flammes d'un gigantesque incendie près de la ville de Yarnell en Arizona (sud-ouest), la plus lourde perte subie par les soldats du feu depuis les attentats du 11-Septembre. Quelque 400 pompiers sont sur le terrain pour tenter de reprendre le contrôle sur ce sinistre attisé par des vents violents qui a déjà englouti plus de 3.200 hectares de terrain. Des centaines de résidents de la zone étaient en cours d'évacuation, et une aide fédérale était attendue lundi. Environ 250 habitations de Yarnell risquent d'être détruites, soit environ la moitié de la petite ville, selon les autorités.
TUNIS - Le premier débat parlementaire sur le projet attendu depuis des mois de Constitution tunisienne a été marqué par des échanges d'invectives et une longue suspension lundi en raison de tensions entre les islamistes au pouvoir et des opposants. Les débats reprendront mardi.
DAAR ES SALAAM - Barack Obama est arrivé lundi en Tanzanie, ultime étape de sa première grande tournée africaine, où il a souligné les "énormes" opportunités économiques qu'offre le continent africain. M. Obama visitera notamment la centrale électrique d'Ubungo, près de la capitale économique, au lendemain de son annonce d'un plan de 7 milliards de dollars sur cinq ans destiné à "doubler l'accès à l'électricité en Afrique sub-saharienne".
MOSCOU - Les principaux pays exportateurs de gaz ont affirmé lundi à Moscou leur attachement à des prix fixés par des contrats à long terme et liés aux cours du pétrole, pour assurer des prix "justes" sur un marché en plein bouleversement.
BRUXELLES - Malgré des signes d'éclaircie sur la situation économique de la zone euro, le chômage évolue toujours à un niveau record, d'après des chiffres publiés pour mai. Le chômage touche 12,1% de la population active dans la zone euro en mai.
STRASBOURG (France) - Le Parlement européen doit se prononcer mardi sur une levée de l'immunité de Marine Le Pen, ce qui ouvrirait la voie à une procédure judiciaire contre la présidente du Front national après des propos assimilant les "prières de rue" des musulmans à une "occupation", propos que l'intéressée a maintenus lundi.
BAMAKO - La nouvelle mission de paix de l'ONU au Mali, la Minusma, a officiellement été mise en place lundi et aura la difficile mission d'assurer la sécurité et la stabilité de ce pays en crise où doit avoir lieu une élection présidentielle à risques dans tout juste quatre semaines. Cette force, qui comptait 6.300 soldats, sera composée d'ici fin décembre de 12.600 hommes (militaires et policiers).
N'DJAMENA, (AFP) - Le président tchadien Idriss Déby a salué lundi à la radio nationale l'arrestation de l'ex-dictateur tchadien Hissène Habré, accusé de crimes contre l'humanité, et placé en garde à vue depuis dimanche au Sénégal où il s'est réfugié depuis plus de 22 ans"Le calvaire est terminé.
Hissène Habré vient d'être arrêté et écroué par la justice sénégalaise mandatée par l'Union Africaine. Aujourd'hui, deux décennies après, Habré vient d'être rattrapé par l'Histoire", a déclaré M. Déby, rendant un hommage appuyé au président sénégalais Macky Sall.
"Macky Sall vient de marquer l'histoire de l'Afrique, une Afrique de demain, une Afrique débarrassée de tous les maux, une Afrique débarrassée de toutes les dictatures ou toute forme d'oppression", a poursuivi le président tchadien.
"Je voudrais aussi demander à la justice tchadienne de poursuivre tous ceux qui ont participé avec Habré à cette action macabre. Personne ne restera impuni. Je souhaite que tous les pays africains ou européens qui abritent ces criminels coopèrent avec la justice tchadienne", a t-il ajouté.
Agé de 70 ans, l'ex-dirigeant tchadien, poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et tortures, a passé la nuit dans les locaux de la division des investigations criminelles (Dic, police judiciaire), dans le centre-ville de Dakar, après son arrestation dimanche, a affirmé lundi une source sécuritaire à l'AFP.
Le tribunal spécial créé pour juger Hissène Habré, formé de juges sénégalais et africains, a été mis en place en décembre à la suite d'un accord entre le Sénégal et l'Union africain (UA).
Fin 1990, Habré avait quitté précipitamment N'Djamena, fuyant l'attaque éclair des rebelles menés par l'un de ses généraux depuis le Soudan, l'actuel président Idriss Déby.
Habré trouve alors refuge à Dakar pour 22 ans d'exil paisible.
Une "commission d'enquête sur les crimes et détournements" commis pendant les années Habré, créée après sa chute, a estimé à plus de 40.000 le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de sa présidence de huit ans.