Accroché par Sud quotidien à la fin d’une conférence qu’il animait jeudi 4 juin, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, M. Tariq Ramadan, professeur d’Islam contemporain à la prestigieuse université d’Oxford, en Angleterre, s’est exprimé sur la situation actuelle dans son pays d’origine, l’Egypte (il est petit-fils de Hassan El Banna, le fondateur de la confrérie des Frères musulmans). Pour lui, la chute du président Morsi marque, par le truchement de l’armée qui a toujours tenu le pouvoir réel, le retour de l’Egypte sous la tutelle américaine. Le célèbre islamologue n’a pas manqué dans cet entretien de s’en prendre à la France qui «a un problème avec l’Islam.»
Avec cet effondrement du pouvoir Morsi, des millions de personnes ont pavoisé, mais est-ce pour autant le bout du tunnel pour l’Egypte ?
Non, on en est loin. Maintenant on va espérer qu’on ne sombre pas dans la violence. De l’autre côté il faut se rendre compte que l’Armée a repris la réalité du pouvoir. On est loin d’un processus démocratique réel. C’est une reprise en main. La réalité aujourd’hui, c’est qu’avec cette sortie du jeu politique des ‘’Frères musulmans’’, on assiste au recentrage du pays sous la tutelle américaine et du Fonds monétaire international sur le plan économique. Il faut aussi noter que les alliés comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Etats-Unis et Israël parlent de coup d’Etat mais soutiennent le nouveau pouvoir.
M. Ramadan, vous êtes de nationalité suisse, et au plan professionnel vous êtes professeur à l’université d’Oxford en Angleterre, mais c’est en France que les polémiques vous concernant enflent le plus. Pourquoi ?
Parce que mon discours en direction des Français de confession musulmane les appelle à être autonomes, à s’engager dans la politique ainsi qu’au plan social. C’est une réponse affirmée dans la mesure où la France a un problème avec la religion, elle a un problème avec l’Islam, elle a un problème avec l’ancienne colonisation, donc ce discours-là est gênant.
C’est ce qui vaut toute cette inimitié notamment avec M. Manuel Valls, ministre français de l’Intérieur qui a boycotté, en mai dernier, une rencontre de l’Union européenne juste parce que vous y étiez invité ?
C’est un fondamentaliste, il n’a pas voulu débattre. A ce débat sur l’état de l’Union, les responsables européens se sont d’ailleurs un peu moqués de lui.
Que pensez-vous de l’intervention française pour chasser les assaillants du nord du Mali?
Je l’ai déjà dit et répété, l’intervention française au Mali n’est pas dictée par des fins politiques de liberté. Elle est géostratégique et économique.
GB : le collectionneur d'art Charles Saatchi annonce son divorce de Nigella Lawson
LONDRES, 07 juil 2013 (AFP) - Le collectionneur d'art britannique Charles Saatchi a annoncé dimanche qu'il divorçait de Nigella Lawson, star médiatique de la cuisine, quelques semaines après la publication de photos le montrant en train de tenir sa femme à la gorge, à la terrasse d'un restaurant.
"J'ai le regret d'annoncer que Nigella Lawson et moi sommes en train de divorcer", a dit Charles Saatchi, 70 ans, dans une déclaration faite au tabloïd The Mail on Sunday.
Le propriétaire de la Saatchi gallery, cofondateur de l'agence de publicité Saatchi et Saatchi, avait admis en juin auprès de la police s'être livré à un acte d'agression sur sa femme à la suite de la parution des clichés dans un autre journal populaire à grand tirage, The Sunday People. Il avait en effet accepté de recevoir de la police un avertissement pour "agression".
"Je sens que je déçois Nigella depuis environ un an; je suis quant à moi déçu qu'on lui ait conseillé de ne pas s'exprimer publiquement pour expliquer que je déteste toutes les formes de violence contre les femmes et que je ne l'ai jamais agressée physiquement d'aucune manière", a encore dit le multimillionnaire.
Charles Saatchi, qui était marié depuis 2003 avec Nigella Lawson, 53 ans, a reconnu avoir mis les mains autour du cou de sa femme pendant une "dispute", mais assuré que ce geste n'était "pas violent". "Nous sommes des gens instinctivement tactiles", s'est-il expliqué.
Fille de l'ancien ministre des Finances Nigel Lawson, Nigella Lawson, brune pulpeuse et multimillionnaire elle aussi, est très connue au Royaume-Uni pour ses émissions de cuisine et ses livres de recettes. Elle a eu deux enfants d'un précédent mariage, Saatchi ayant quant à lui eu une fille d'une autre union.
Les Windsor créent l'actualité heureuse autour d'un "royal bébé"
LONDRES, 07 juil 2013 (AFP) - Un an après le triomphal jubilé de diamant d'Elizabeth II, la famille des Windsor attend un autre heureux événement à la mi-juillet: la naissance du "royal bébé" de Kate et William, qui suscite un intérêt planétaire. Garçon ou fille?
Officiellement, les parents qui se sont mariés devant plus d'un milliard de téléspectateurs en 2011, ont choisi d'ignorer le sexe de leur premier enfant. Il y a peu, la question aurait été cruciale. Aujourd'hui elle est anodine.
Le nouveau-né se glissera -- pour y rester -- à la 3e place dans l'ordre de succession au trône avec pour destin de devenir un jour le 43e monarque depuis Guillaume le Conquérant sacré en 1066. Mais jadis, les filles ne devenaient reine qu'en l'absence de frère, en vertu de la loi ancestrale de primogéniture masculine.
Son abolition, qui reste toutefois à ratifier, signifie que l'altesse royale née en l'an de grâce 2013 est assurée de succéder à son grand-père Charles (le prince de Galles âgé de 64 ans) et à son père William (Baron Carrickfergus, comte de Strathearn et duc de Cambridge, 31 ans).
Au-delà des considérations d'ordre généalogique, les médias du monde entier, people ou pas, manifestent un vif intérêt pour le nouveau conte de fée soigneusement encadré par le palais de Buckingham. L'accouchement est prévu "mi-juillet" au très select St Mary Hospital de Londres.
Là même où la princesse Diana a mis au monde William et son jeune frère Harry. Toutefois, des dizaines de photographes et cameramen ont entrepris de faire le siège de l'établissement dès le 1er juillet. une touche de modernité Selon les chroniqueurs royaux dûment informés, au terme de la délivrance -- a priori naturelle et en présence du père --, l'équipe médicale rédigera confidentiellement l'acte de naissance.
Glissé dans une enveloppe cachetée, le document sera acheminé sous escorte policière au palais de Buckingham, afin de réserver la primeur de la nouvelle à la reine et arrière grand-mère, âgée de 87 ans. La tradition veut que la notice soit ensuite présentée à la grille de la demeure royale, avec précision du sexe du nourrisson.
Le prénom est généralement dévoilé ultérieurement, dans un délai allant de plusieurs jours à un mois. Il y aura "une certaine théâtralité", relève, amusé, l'historien Hugo Vickers. Mais la naissance sera aussi annoncée sur Twitter et Facebook, une première dans l'histoire du royaume millénaire.
Le cérémonial inclut 103 coups de canon et une première séance de photo/vidéo officielle, qui sera suivie de millions d'autres clichés. En cours de maternité, Kate a honoré 19 engagements publics, qui ont contribué à l'envolée de sa popularité, proche de celle de Diana, qui aurait été sa belle-mère si elle n'avait disparu en 1997.
L'unique commentaire dissonant a été mal reçu, quand l'auteure à succès Hilary Mantel s'est permise d'évoquer "une poupée sans personnalité" ayant pour seule justification d'assurer la descendance de la famille régnante. "bébé le plus célèbre au monde" Il est déjà baptisé "bébé le plus célèbre au monde" à la une des journaux.
Mais le prince William aspire à un maximum d'intimité et entend le protéger d'une presse coupable à ses yeux d'avoir traqué Diana et pris l'an dernier des photos de Kate seins nus au soleil de Provence. Par avance, le Palais a cru bon appeler "tous les représentants des médias à faire preuve du degré approprié de sensibilité".
La mise en garde n'a nullement endigué un déferlement de spéculations sur le degré de modernité qui sera instillée dans l'éducation du nouveau-né; le nombre de ses nannies; le rôle des grands-parents.
Côté maternel, les Middleton qui ont fait fortune à la tête d'une entreprise d'articles de fête sont censés incarner une certaine normalité roturière, prisée par William. Côté paternel, Charles et Camilla offrent un modèle plus formel voire empesé. George, James, Charlotte, Alexandra ont les faveurs des bookmakers, mais les fabricants de souvenirs royaux attendent des certitudes pour se lancer dans la production de masse de bibelots personnalisés.
Sans attendre, Julia Gillard, l'ex-Premier ministre australien a commencé à tricoter un kangourou qui rejoindra l'avalanche de cadeaux. La naissance promet d'engendrer un "feel good factor".
Un sentiment de bien-être précieux en période d'austérité, avec ou sans retombées touristiques immédiates. Il sert la monarchie, fortement décriée dans les années 80, et au zénith de sa popularité en 2012 à l'occasion du 60e anniversaire du règne d'Elizabeth.
Début de campagne présidentielle au Mali: un scrutin pour sortir de la crise
BAMAKO, 07 juil 2013 (AFP) - La campagne du premier tour de la présidentielle du 28 juillet débute dimanche au Mali, pays qui a connu, en un an et demi, un coup d'Etat, l'occupation des deux-tiers de son territoire par des jihadistes et une intervention armée étrangère.
La tenue de cette élection - six mois après le début d'une intervention armée de la France pour chasser les jihadistes qui occupaient le Nord et menaçaient d'avancer vers le Sud - est censée mettre fin à la plus grave crise de l'histoire récente du pays.
Mais des candidats et analystes doutent et demandent un report de cette élection cruciale, en craignant un scrutin "bâclé" aux résultats "contestés". Il doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu par le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012.
Le président élu Amadou Toumani Touré avait alors été renversé juste avant une présidentielle à laquelle il ne se représentait pas, après dix années à la tête de l'Etat. Le capitaine Amadou Haya Sanogo avait pris le pouvoir pour deux semaines avant de devoir le rendre à des civils sous la pression internationale.
Mais le putsch avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de rebelles touareg et d'islamistes armés liés à Al-Qaïda qui y ont commis pendant neuf mois d'innombrables exactions. Elles ont pris fin grâce à l'intervention de l'armée française à partir du 11 janvier, aux côtés d'une armée malienne humiliée par sa débâcle de 2012 et d'autres armées africaines.
Ces troupes africaines ont été intégrées depuis le 1er juillet à une mission de stabilisation de l'ONU au Mali, la Minusma, actuellement composée de 6.300 hommes. Et la présidentielle sera le premier grand défi de la Minusma qui devra en assurer la sécurité avec, si besoin, le soutien des quelque 3.200 soldats français toujours présents au Mali.
Des éléments jihadistes dits "résiduels" restent actifs et pourraient saisir l'occasion pour commettre un coup d'éclat sous forme d'attentats-suicides, en particulier dans le Nord. Vingt-huit candidats, dont une seule femme, se présentent à ce premier tour.
Parmi eux figurent les anciens Premier ministres Ibrahim Boubacar Keita, Cheick Modibo Diarra, Modibo Sidibé et Soumana Sacko, ainsi que Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Uémoa).
L'état d'urgence, qui était en vigueur depuis le 12 janvier, a été levé samedi pour permettre aux candidats de mener campagne et de tenir des réunions publiques. Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, cacique de la vie politique malienne, devait tenir son premier meeting dimanche après-midi dans un stade de Bamako.
"Autisme du gouvernement" Un autre candidat, Tiébilé Dramé, ancien ministre et artisan d'un accord entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touareg signé le 18 juin à Ouagadougou, a vivement critiqué la tenue du scrutin si tôt sous la pression de la France.
"Les conditions ne sont pas du tout réunies pour l'organisation du scrutin. Il y a de l'autisme de la part des pouvoirs publics. Le gouvernement n'est pas prêt, le ministre de l'Administration territoriale n'est pas prêt, contrairement à ce qu'il dit, la Céni (Commission électorale nationale indépendante) n'est pas prête", a affirmé M. Dramé à l'AFP.
Une analyse partagée par International Crisis Group (ICG), qui, dans un récent rapport, a préconisé un report "de courte durée" n'excédant pas trois mois qui "serait bénéfique à long terme". "S'obstiner à tenir le calendrier actuel revient à prendre le risque d'un processus électoral chaotique et contesté débouchant sur l'élection d'un président dépourvu de la légitimité nécessaire au rétablissement du pays", selon ICG.
ICG met en avant le peu de temps restant pour distribuer de nouvelles cartes à près de sept millions d'électeurs, le redéploiement inachevé de l'administration centrale dans le Nord, l'absence de retour chez eux de 500.000 réfugiés et déplacés ayant fui le conflit et dont la plupart risquent de ne pas pouvoir voter.
Un obstacle de taille à la tenue de la présidentielle sur l'ensemble du territoire a cependant été levé vendredi avec l'entrée de l'armée malienne à Kidal (nord-est) parallèlement au cantonnement des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui occupaient la ville depuis février.
Ce premier tour du 28 juillet, qui pourrait être suivi d'un second le 11 août si aucun candidat n'obtient la majorité absolue, sera surveillé par de nombreux observateurs internationaux, dont 90 de l'Union européenne (UE) qui ont déjà commencé à se déployer.
CHEF DE MISSION D’OBSERVATION EN GUINÉE-ÉQUATORIAL, ELLE RENTRE DE MALABO
MAME MADIOR BOYE, ANCIEN PREMIER MINISTRE DU SENEGAL
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 07/07/2013
Brillante magistrate de carrière, ancien Premier ministre du Sénégal et ambassadrice au sein de l’Union africaine (UA), Madame Mame Madior Boye vient de conduire une forte délégation d’observateurs de l’organisation continentale pour les élections générales de Guinée-Équatoriale. De retour de Malabo, l’ancienne représentante spéciale du président de la commission de l’Union africaine dans les pays en situation de conflits armés, s’est confiée en exclusivité à l'hébdomadaire Le Témoin.
Le Témoin : Votre nomination à la tête des observateurs de l’Union africaine déployés en Guinée-Equatoriale est une fierté politique et diplomatique pour le Sénégal. Comment avez-vous accueilli cette décision de l’UA ?
Mame Madior Boye : Si cette nomination est une fierté pour le Sénégal, modestement je m’en réjouis ! Vous savez, lorsque Mme la Présidente de la Commission de l’Union africaine m’a sollicitée pour conduire cette importante mission, je l’ai perçu avant tout comme une marque de confiance envers ma modeste personne et aussi un honneur pour mon pays en raison des enjeux que revêtait l’évènement pour l’Union africaine et l’Afrique en général. J’ai accueilli cette décision à la fois avec humilité, gravité et responsabilité.
J’ai évidemment accepté avec plaisir de diriger cette Mission d’observation électorale car comme je l’ai toujours dit, pour moi, servir est un credo, tant que Dieu m’en donne les capacités physiques, mentales et intellectuelles. C’est en effet ce que j’ai toujours fait, très tôt, très jeune, et bénévolement.
Je l’ai fait au plan national pendant plusieurs années en descendant sur le terrain, avec d’autres, en allant dans les établissements scolaires, les quartiers, à Dakar et ses banlieues, à l’intérieur du pays, à la rencontre des populations, de toutes les couches socio professionnelles ou dans le cadre de journées portes ouvertes ou autres formes d’action. Mon engagement pour toutes ces causes ne date pas des années 2000.
Nous avons aussi mené ce combat au niveau continental, tout en continuant nos activités sur le plan international. Vous l’aurez constaté, mon engagement panafricain, non plus, ne date pas d’aujourd’hui. Donc servir l’Afrique, c’est à la fois un plaisir, un honneur et un devoir.
Vous venez de rentrer de Malabo, comment les élections se sont-elles déroulées la bas ?
Elles se sont déroulées dans de bonnes conditions ! D’abord, nos observateurs qui ont été déployés dans les 7 provinces du pays, sur toute l’étendue du territoire, dans les îles comme dans la partie continentale, ont tous observé le calme et la sérénité qui ont caractérisé le déroulement des élections.
À noter également que les premières heures de la matinée, le jour du scrutin, il a beaucoup plu et pratiquement tous les bureaux de vote, du moins à Malabo, ont été ouverts sous une pluie battante, mais vers la mi-journée, les électeurs sont sortis en grand nombre pour accomplir leur devoir civique.
Nos équipes qui étaient sur le terrain ont par ailleurs relevé certaines insuffisances et anomalies comme : l’aménagement de certains bureaux à l’extérieur, même si l’emplacement des isoloirs garantissait le secret du vote, le vote par procuration dans certains bureaux de vote, le fait de regrouper les trois scrutins (législatif, sénatorial et municipal) sur un seul bulletin de vote, car même si cela a facilité le vote et le dépouillement, la séparation des scrutins aurait permis à l’électeur d’exercer son choix pour chaque scrutin ; l’absence de corbeilles dans l’isoloir pour mettre les bulletins non utilisés qui étaient jetés à même le sol, la seule présentation, pour voter, de la carte d’électeur sans aucun contrôle d’identité, même si, par ailleurs, cette carte est perforée après le vote (pour éviter une deuxième utilisation) et que l’électeur doit tremper son doigt dans l’encre indélébile, l’absence de représentants des partis d’opposition et des observateurs nationaux dans beaucoup de bureaux de vote visités….
Mais vous avez quand même formulé certaines recommandations pour améliorer le système électoral…
Évidemment ! Tout ceci nous a amenés à formuler un certain nombre de recommandations pour améliorer le système, à savoir : établir un fichier électoral fiable et des cartes d’électeurs sécurisées, créer une autorité de régulation des médias dans le but d’assurer un accès équitable des partis politiques aux médias publics, concevoir un bulletin unique pour chaque scrutin afin de permettre aux électeurs de faire des choix séparés et rendre possible la représentation des partis minoritaires, institutionnaliser un cadre de concertation et de dialogue entre acteurs politiques sur les questions essentielles du pays, promouvoir l’existence d’une société civile responsable et républicaine, réglementer les modalités de financement des partis politiques et instaurer des mécanismes de contrôle a posteriori…
Nous avons mené nos travaux conformément aux principes directeurs de l’Union africaine en matière d’observation et de suivi des élections, ce, en toute indépendance, impartialité et objectivité. Ce qui pour nous était très important.
Après avoir été reçue en audience dès mon arrivée par les autorités étatiques en tête desquelles le Président de la République, j’ai reçu à mon tour en audience des ambassadeurs et des délégations d’autres missions d’observation comme celle de la CEEAC conduite par le chef de l’Unité, le docteur Athomo-Ndong et celle des ACP dirigée par l’Ambassadeur de la République dominicaine à Bruxelles, Alexandre Gonzales Pons. La Mission a eu par ailleurs des échanges avec des ambassadeurs africains accrédités en Guinée-Équatoriale, les représentants des organisations internationales et toutes les autres parties prenantes au processus électoral.
L’opposition équato-guinéenne est-elle une opposition contestataire, républicaine voire docile ?
Vous savez, il existe en Guinée-Équatoriale 13 partis politiques : le PDGE (Parti Démocratique de Guinée-Équatoriale), parti du Président, auquel sont venus s’allier d’autres partis d’opposition formant ainsi une coalition de 11 partis, au pouvoir, deux partis d’opposition : le CPDS (Convergence Pour la Démocratie Sociale) et l’APGE (Action Populaire de la Guinée-Équatoriale), dont les représentants, avec qui nous avons longuement échangé, ont déploré le fait de ne pas pouvoir manifester ni avoir suffisamment de temps d’antenne dans les medias. Il y a donc en fait trois groupes : la coalition au pouvoir avec 11 partis, le CPDS et l’APGE.
A noter enfin que le gouvernement accorde, conformément à la loi, une subvention de 400 millions FCFA à chaque parti politique qui se présente aux élections pour la campagne électorale, mais il y a polémique sur l’utilisation de la subvention par les bénéficiaires.
Pouvez-vous nous donner une petite idée du rapport que vous allez déposer au niveau de l’Union africaine ?
Je viens de vous donner les grandes lignes de la Déclaration Préliminaire que j’ai présentée au cours de la conférence de presse que j’ai animée le 28 Mai 2013 à l’hôtel Sofitel de Malabo. Le Rapport final soumis à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, qui le transmettra ultérieurement aux autorités équato-guinéennes à toutes fins utiles, contiendra tout ceci, mais sera beaucoup plus détaillé, avec une analyse plus approfondie des constats, observations et recommandations de la Mission. Le rapport sera mis en ligne si ce n’est déjà fait. Seulement permettez-moi de conclure qu’au vu des constats et observations de nos observateurs et en dépit des quelques faiblesses relevées, la mission est d’avis que les Equato-guinéens ont eu l’opportunité, dans le calme et la sérénité, d’exprimer leur choix à travers les urnes.
Inauguration du nouveau palais présidentiel à Bissau financé par la Chine
BISSAU, 06 juil 2013 (AFP) - Le président de transition de Guinée-Bissau, Manuel Serifo Nhamadjo, a inauguré samedi un nouveau palais présidentiel à Bissau, financé par la Chine à hauteur de huit millions de dollars, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'ancien palais, datant de l'époque coloniale portugaise, avait été en grande partie détruit pendant la guerre civile de 1998 et 1999 qui avait abouti à la chute du président Joao Bernardo Vieira Nino.
"La Chine vient encore une fois de laisser une marque inoubliable par la rénovation et l'extension de l'ancien palais devenu tout neuf", s'est réjoui le président Nhamadjo lors de la cérémonie d'inauguration du palais, en présence de l'ambassadeur de Chine à Bissau, Li BaoJun.
Les travaux de reconstruction et de rénovation du palais, dans le respect de son architecture coloniale initiale, ont duré 18 mois. Les relations entre Pékin et Bissau sont anciennes, puisqu'elle remontent à l'époque de la lutte de libération ayant abouti à l'indépendance de la Guinée-Bissau du Portugal en 1974.
Depuis, plusieurs grands travaux ont été financés par la Chine à Bissau, en particulier l'Assemblée nationale, le siège du gouvernement, le palais de justice, un hôpital de 200 lits et un stade de 20.000 places.
"La Chine est le seul partenaire qui n'exige pas de contreparties quand elle finance des travaux dans notre pays. C'est un partenaire incontournable", a affirmé lors de la cérémonie d'inauguration le Premier ministre bissau-guinéen, Rui Duarte Barros.
Cependant, notent les observateurs, la Chine est très intéressée par les énormes ressources de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest - halieutiques, forestières, minières - ainsi que par ses réserves de pétrole non encore exploitées.
JOHANNESBURG, 07 juil 2013 (AFP) - Toujours dans un état critique, l'ancien président sud-africain Nelson Mandela est soigné depuis un mois pour une infection pulmonaire dans un hôpital privé de Pretoria, et les autorités invoquent le secret médical pour en dire le moins possible.
Hospitalisé en urgence et dans un état grave aux premières heures du 8 juin, Nelson Mandela, 94 ans, avait été souffrant les jours précédents. Il respirait alors sans assistance. Depuis, la chaîne américaine CBS a affirmé à deux reprises qu'il avait dû être "ressuscité" à son arrivée à l'hôpital, une information jamais confirmée de source officielle.
On sait en revanche que l'ambulance qui le conduisait vers Pretoria était tombée en panne sur l'autoroute, l'obligeant à attendre une quarantaine de minutes dans le froid de la nuit d'hiver. Alors que des envoyés spéciaux commençaient à arriver du monde entier, croyant à une fin proche, le pays s'est assez vite résigné.
Et l'ancien archevêque anglican Desmond Tutu, autre prix Nobel de la paix, a publiquement prié pour son bien-être, et non pour sa guérison. Le président Jacob Zuma a commencé à se montrer rassurant le 12 juin, expliquant que le plus illustre patient du pays commençait enfin à répondre aux traitements.
Dans les jours suivants, il a fait état de "progrès". L'Afrique du Sud s'est alors surprise à espérer que son premier président noir pourrait rentrer chez lui, comme après ses quatre précédentes hospitalisations depuis décembre. Et nombre d'envoyés spéciaux sont repartis dans leurs pays.
Puis, le soir du 23 juin, la présidence a annoncé que la santé de Nelson Mandela s'était subitement dégradée, que son état était désormais "critique" et sa fille Makaziwe a admis que "tout (pouvait) arriver d'un instant à l'autre".
Les envoyés spéciaux sont revenus, d'autant que le président Zuma avait annoncé le 26 juin au soir qu'il annulait un voyage au Mozambique. Il venait de rendre visite à un Nelson Mandela désormais sous assistance respiratoire.
C'est ce jour-là qu'un avocat des Mandela a écrit dans un document judiciaire que l'aïeul était dans un "état végétatif permanent" et que la famille avait envisagé, sur les conseils des médecins, de débrancher les appareils le maintenant artificiellement en vie. "Ils attendent d'enterrer leur père et grand-père", concluait l'avocat.
Le pays se préparait alors à une annonce imminente de la mort de son héros national. Mais Jacob Zuma a fait état d'une amélioration dans l'après-midi du 27 juin. Cette rémission n'a pas été suffisante pour que le président américain Barack Obama, de passage à Pretoria, puisse rendre visite à son "héros" le 29 juin.
Mais sa visite en Afrique du Sud a pris la forme d'un long hommage à Mandela, sa "source d'inspiration", de Soweto au bagne de Robben Island. "très peu souffert" L'état de santé de Nelson Mandela est depuis toujours "critique mais stable", selon une expression officielle qui n'a pas changé.
La présidence refuse d'en dire plus, invoquant "la confidentialité patient-médecin". "Même s'(il) n'a pas toujours été bien, il n'a que très peu souffert", a assuré jeudi l'épouse de l'ancien président, Graça Machel.
Denis Goldberg, un proche ami, a noté vendredi que les médecins excluaient de débrancher les appareils le maintenant en vie tant que ses organes fonctionnaient. La grille de l'hôpital de Pretoria a été transformée en vaste mémorial, des passants apportant petits mots, affiches, photos, fleurs, ballons, etc.
Une armada de journalistes a transformé la rue en campement. Puis, le décès attendu ne venant pas, la plupart des reporters sont à nouveau repartis. L'attention s'est entre-temps portée sur les déchirements de la famille Mandela.
Quinze de ses membres ont saisi la justice pour faire réenterrer les dépouilles de trois enfants de Mandela à Qunu (sud), son village d'enfance où il avait souhaité lui-même être inhumé. Ils s'opposaient au petit-fils Mandla, qui avait fait transférer les sépultures dans son propre village en 2011.
Les problèmes pulmonaires à répétition de Mandela sont probablement liés aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime d' apartheid.
Il doit fêter ses 95 ans le 18 juillet, journée baptisée "Mandela day" par l'ONU qui appelle les citoyens du monde à faire ce jour une bonne action en son honneur.
Voici le Monde en bref du dimanche 7 juillet 2013 :
LE CAIRE - Mohamed ElBaradei, ténor de l'opposition à Mohamed Morsi, a été pressenti dans la nuit de samedi à dimanche pour diriger un gouvernement de transition en Egypte où le camp islamiste poursuivait sa démonstration de force face à l'armée qui a évincé le chef d'Etat islamiste Mohamed Morsi. Dans un climat de vives tensions alourdi par une flambée de violences qui a fait 37 morts en 24 heures, le mouvement Tamarrod (rébellion en arabe), proche de M. ElBaradei et à l'origine des manifestations monstres contre M. Morsi, a appelé à une nouvelle mobilisation massive dimanche. M. ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), est le "choix le plus logique" pour former un gouvernement de transition avant des élections générales à une date non précisée, a indiqué un conseiller du président intérimaire Adly Mansour. Toutefois, sa nomination n'a pas encore été actée, a-t-il ajouté.
SAN FRANCISCO - Un Boeing 777 de la compagnie sud-coréenne Asiana Airlines en provenance de Séoul a raté son atterrissage et pris feu à l'aéroport de San Francisco samedi, faisant au moins deux morts et 181 blessés parmi les 307 passagers, en majorité asiatiques, une personne étant encore recherchée par les services de secours. Les télévisions américaines ont montré des images impressionnantes de l'avion, entouré de débris, la queue qui aurait heurté la piste, selon le ministère sud-coréen des Transports, séparée du reste de la carlingue, et toute la partie avant du toit manquante. L'appareil semble avoir touché les barrières qui séparent l'aéroport des plans d'eau voisins, sur la baie de San Francisco. Les raisons exactes de l'accident restent cependant inconnues. L'agent du FBI David Johnson a affirmé à la presse "que pour l'instant, il n'y a aucune indication d'un quelconque acte de terrorisme. L'aéroport de San Francisco a été fermé jusqu'à nouvel ordre
MONTREAL - Au moins une personne est morte et une autre a été blessée tandis que 80 autres étaient portées disparues dimanche après l'explosion d'un convoi de wagons-citernes qui a ravagé une partie du centre de la petite ville québécoise de Lac-Mégantic, a indiqué à l'AFP un pompier revenant du coeur du brasier.
LONDRES - Un avion transportant l'islamiste radical Abou Qatada a décollé dimanche matin de la base de Northolt à l'ouest de Londres pour la Jordanie mettant un terme à des années de bataille par plusieurs gouvernements pour son extradition.
MOSCOU - Trois pays latino-américains sont désormais prêts à accorder l'asile politique à Edward Snowden, la Bolivie s'étant jointe samedi au Venezuela et au Nicaragua pour dire qu'elle était disposée à accueillir l'ex-consultant du renseignement américain, bloqué depuis 14 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
SEOUL - Les deux Corées sont tombées d'accord dimanche à l'issue de plus de 12 heures de délicates discussions sur le principe de la réouverture du site industriel commun de Kaesong, fermé en avril sur fond de vives tensions entre Séoul et Pyongyang.
JOHANNESBURG - L'état de santé du héros de la lutte anti-apartheid, qui doit avoir 95 ans le 18 juillet, reste inchangé, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la présidence Mac Maharaj alors que l'ancien président sud-africain Nelson Mandela a entamé samedi sa cinquième semaine de séjour à l'hôpital.
ISTANBUL - Ahmad Assi Jarba a été élu samedi président de la Coalition de l'opposition syrienne, le principal mouvement réunissant les adversaires du président syrien Bachar al-Assad, a annoncé à Istanbul son porte-parole, Khaled Saleh.
BEYROUTH - Les troupes loyales au président Bachar al-Assad ont pris plusieurs immeubles en bordure des quartiers rebelles à Homs, au huitième jour d'une offensive dans cette ville centrale de Syrie, ont indiqué samedi des militants.
ISTANBUL - La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau samedi soir pour disperser plusieurs milliers de personnes qui se rendaient sur la place Taksim d'Istanbul, le bastion de la fronde contre le gouvernement, ont constaté des journalistes de l'AFP.
ROME - Le chef de la mafia italienne Roberto Pannunzi, considéré comme le plus grand trafiquant de cocaïne du monde, est arrivé sous escorte policière samedi à Rome après son arrestation la veille à Bogota, puis son expulsion par le gouvernement colombien, ont annoncé des médias italiens.
KANO - Quarante-deux personnes, des élèves pour la plupart, ont été tuées la nuit de vendredi à samedi dans l'attaque d'un lycée du nord-est du Nigeria par des hommes armés présentés comme des islamistes de Boko Haram, en conflit frontal avec les forces de sécurité nigérianes.
LONDRES - La Française Marion Bartoli a remporté le tournoi de Wimbledon en surclassant l'Allemande Sabine Lisicki en deux sets, 6-1, 6-4, samedi en finale.
Malgré les inégalités, rares sont les Noirs à critiquer Mandela
JOHANNESBURG, 06 juil 2013 (AFP) - Nelson Mandela a-t-il bradé la cause des Noirs lors des négociations avec le régime d'apartheid? La question, qui va à l'encontre de son image d'icône de la réconciliation, vaut une volée de bois vert aux rares Sud-Africains qui osent la formuler.
Le héros de la lutte anti-apartheid a passé vingt-sept ans (1963-1990) dans les geôles du régime raciste, puis a négocié une transition pacifique qui n'allait pas de soi et, une fois à la présidence, à partir de 1994, n'a cessé de tendre la main à la minorité blanche.
Champion de la liberté, de la paix et du pardon, il jouit tout naturellement d'une admiration sans borne de la part de ses concitoyens. Mais quelques rares voix auraient aimé qu'il fasse encore plus.
Notant que les inégalités entre Noirs et Blancs restent criantes, avec des écarts de revenus moyens de un à six, certains lui reprochent d'avoir négligé le volet économique lors des négociations à la fin de l'apartheid.
Les nationalistes africains, des mouvements extrêmement minoritaires, sont les plus critiques. "Il nous a vendus", a déclaré récemment le leader du mouvement de la jeunesse du Congrès panafricain d'Azanie (PAYCO), Amukelani Ngobeni.
Et d'ajouter: "Mandela et ses amis étaient impatients d'occuper l'espace politique mondial aux dépens du combat pour une émancipation politique, sociale et économique totale."
Son homologue du Congrès panafricain (PAC), Sello Tladi, a été plus loin: "c'est à cause de Nelson Mandela et de ses amis que (...) les colons juifs et blancs exploitent nos richesses et notre force de travail."
Mais, alors que le père de la Nation sud-africaine se trouve entre la vie et la mort, ces propos ne passent plus, même en interne. Le PAC s'est ainsi "distancié" de son jeune dirigeant qualifié de "grincheux". "Mandela nous a laissé tomber" Il y a quelques années, l'ancienne femme de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela, s'était déjà retrouvée dans cette situation.
Selon un article publié dans la presse britannique en 2010, elle avait déclaré: "Mandela nous a laissé tomber. Il a accepté un mauvais accord pour les Noirs. Economiquement, nous sommes toujours sur la touche." Face au tollé général, "la pasionaria des townships" avait ensuite assuré ne jamais avoir "donné d'interview" à l'auteur de l'article, Nadira Naipaul, épouse du prix Nobel de littérature V.S. Naipaul.
Selon la presse locale, elle avait bien reçu le couple Naipaul mais pensait que leur entretien avait un caractère privé. Car il est quasiment impossible de critiquer publiquement le héros national.
Même dans le township d'Alexandra, le plus vieux de Johannesburg, où la population vit dans des abris de fortune à quelques kilomètres du quartier des affaires de Sandton et de ses boutiques de luxe.
"Les Noirs n'ont pas encore la liberté économique, les Blancs sont toujours avantagés, c'est évident si vous comparez Alex et Sandton", souligne Khetha, un technicien de 22 ans qui vit dans le township. "Du coup, il y a de petits groupes qui disent que Mandela nous a vendus. Mais ils sont très minoritaires."
Outre la décence, qui empêche de critiquer un mourant, les Sud-Africains passent à Mandela ses petites faiblesses parce qu'il leur a beaucoup donné, explique de son côté Mark Dons, un autre résident d'Alexandra, âgé de 46 ans.
"Même s'il y a des choses qu'il a mal faites, on n'en parle pas parce qu'on l'idéalise tous", analyse-t-il. "Mandela a certainement fait des erreurs, mais parce qu'il est l'homme qu'il est, les gens n'y prêtent pas attention".
Quant à Joseph Mulaudzi, un chômeur de 46 ans, il justifie l'action du Nobel de la Paix. "Il a dû faire des compromis pendant la phase de réconciliation. Il a été critiqué, mais ces compromis étaient nécessaires", rappelle-t-il.
Mandela lui-même avait expliqué avoir renoncé à nationaliser une partie de l'économie pour éviter une fuite des capitaux et un effondrement de l'économie.
Au début des années 1990, "il y avait beaucoup de tensions. Sans lui, on aurait eu une guerre civile, ajoute M. Mulaudzi. Si on peut profiter de notre liberté, c'est parce qu'il a fait des compromis".
LE CAIRE - Les islamistes ont appelé tôt samedi à de nouvelles manifestations "pacifiques" en soutien au président Mohamed Morsi renversé par l'armée, au lendemain d'une journée de violences en Egypte au cours de laquelle 25 personnes ont péri, dont 19 en marge de manifestations. Des dizaines de milliers de partisans et d'opposants des Frères musulmans se sont mobilisés vendredi en Egypte, deux jours après le coup militaire contre le président Mohamed Morsi. Au Caire, des affrontements ont éclaté dans la soirée aux abords de la place Tahrir entre pro-Morsi et anti-Morsi, faisant deux morts. L'armée égyptienne a envoyé des blindés pour séparer les protestataires. Dans la deuxième ville du pays, Alexandrie (nord), des affrontements similaires ont fait 12 morts et 460 blessés. Le président par intérim égyptien Adly Mansour a décidé vendredi de dissoudre la chambre haute du Parlement (Choura), dominée par les islamistes et qui assumait la totalité du pouvoir législatif, et de nommer un nouveau chef des services de renseignement.
CARACAS - Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, et le président du Nicaragua, Daniel Ortega, ont tous deux affirmé vendredi qu'ils étaient disposés à accorder l'asile à l'ex-consultant de l'Agence de la sécurité américaine Edward Snowden, au moment où celui-ci, bloqué depuis 13 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, voyait sa situation s'enliser, le forçant à solliciter six nouveaux pays.
LISBONNE - Les deux partis de la coalition de droite au pouvoir au Portugal sont parvenus vendredi à un accord et se réuniront samedi pour assurer la survie du gouvernement, déstabilisé depuis le début de la semaine par une crise politique majeure qui inquiétait ses créanciers internationaux.
WASHINGTON - L'économie des Etats-Unis a créé davantage d'emplois que prévu en juin rapprochant l'échéance, aux yeux des analystes, du début d'un ralentissement de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale américaine dès cette année. Même si le chômage a stagné en juin à 7,6%, selon les chiffres publiés par le département du Travail vendredi, les créations nettes d'emplois se sont établies à 195.000, dépassant largement les attentes des analystes. Leur prévision médiane tablait sur 166.000 nouvelles embauches.
JOHANNESBURG - Les médecins de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela ont exclu de débrancher les appareils qui le maintiennent en vie tant qu'il n'y a pas de "réelle défaillance des organes" vitaux.
KIROV (Russie) - Le Parquet russe a requis vendredi six ans de camp contre Alexeï Navalny, l'opposant numéro un au président russe Vladimir Poutine, jugé pour détournement de fonds dans une affaire qu'il estime fabriquée de toutes pièces.
PARIS - L'ex-président français Nicolas Sarkozy est revenu vendredi sur le devant de la scène politique, au lendemain de l'invalidation de ses comptes de campagne 2012, se posant à la fois en victime et en possible recours à droite en dépit des "affaires" l'impliquant.
BAMAKO - L'armée malienne est entrée vendredi pour la première fois depuis plus d'un an dans Kidal, ville du nord du Mali auparavant occupée par des jihadistes puis des rebelles touareg, devant ainsi permettre que le premier tour de la présidentielle du 28 juillet s'y tienne comme dans le reste du pays.
CITE DU VATICAN - Le pape François a décidé vendredi de proclamer "saints" deux de ses prédécesseurs, Jean XXIII et Jean Paul II, et publié la toute première encyclique écrite à quatre mains par deux pontifes en reprenant et complétant une première version écrite par Joseph Ratzinger.
PARIS - Avec Qwant, le moteur de recherche lancé jeudi soir dans la jungle internet, ses fondateurs français veulent proposer une alternative au géant Google en affichant sur un seul écran plusieurs domaines de réponses pour la même requête, dont les réseaux sociaux et le shopping.