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30 avril 2025
International
par François Soudan
L'ONU EST-ELLE RACISTE ?
Soixante-quinze ans après sa fondation, l’ONU est encore très largement la chasse gardée des Occidentaux et plus précisément de la sous-espèce des mâles blancs
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 27/12/2020
Poser cette question à propos d’une organisation dont les fondements reposent sur des valeurs d’égalité entre les peuples, les races et les genres, et dont la légitimité s’est forgée dans les combats pour la décolonisation et contre l’apartheid peut sembler déplacé. Après avoir pris connaissance de l’enquête que la revue Foreign Policy a consacré, mi-octobre, à la représentation de la diversité au sein de cette « Maison-monde », force est pourtant de constater qu’émettre pareille interrogation revient à y répondre : oui, l’ONU est encore très largement la chasse gardée des Occidentaux et plus précisément de la sous-espèce des mâles blancs.
Le fait que deux des neuf secrétaires généraux de l’Organisation, depuis sa fondation, en 1945 – l’Égyptien Boutros Boutros-Ghali et le Ghanéen Kofi Annan – aient été Africains, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Sur les quelque 40 000 salariés permanents de l’ONU, les ressortissants d’une demi-douzaine de pays occidentaux (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Espagne) occupent une place disproportionnée parmi les emplois les mieux rémunérés et les plus sécurisés, à New York et à Genève. À l’inverse, les originaires des pays du Sud et plus particulièrement les Africains sont affectés en priorité aux « jobs de terrains », dans les zones de conflit, comme la RD Congo, le Mali, la Centrafrique ou la Somalie.
Le tentaculaire Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), qui coordonne les activités des multiples agences de secours d’urgence de l’ONU, est à cet égard un cas quasi caricatural. Dirigée depuis treize ans par quatre secrétaires généraux adjoints successifs, tous de nationalité britannique, cette colonie de Sa Gracieuse Majesté réserve 70 % des emplois au sein de son siège new-yorkais à des Occidentaux, une proportion qui atteint 90 % dans certaines directions stratégiques (communication et politique). Les Africains, qui comptent pour 23 % des effectifs, sont invisibles dès que la hiérarchie s’élève.
« Héritage colonial »
Ce n’est pas un plafond de verre, mais le couvercle d’une cocotte-minute qu’une main invisible semble avoir posé sur l’expression de la diversité au sein de l’Ocha. « Qui paie commande » semble d’ailleurs être la règle à l’ONU, où le fameux P5 – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – se partage les principaux départements avec l’élégance d’un gentlemen’s agreement. Aux Américains les affaires politiques, aux Russes la sécurité et le contre-terrorisme, aux Chinois les affaires économiques et sociales – une aubaine pour leur projet des Nouvelles Routes de la soie – aux Britanniques, on l’a vu, l’humanitaire et aux Français les opérations de maintien de la paix, chasse gardée de Paris depuis plus de vingt ans.
Aux élus de Saint-Louis, changer les noms des rues et places d’une ville au passé si riche et complexe doit être le fruit d’une investigation historique, philosophique et politique. Relisons les écrits multiples, projecteurs véritables sur notre cité
Nommer est un acte de pouvoir. Parrainer, baptiser et débaptiser ne sont pas des actes anodins. Changer les noms des rues et places d’une ville au passé si riche et complexe doit être le fruit d’une longue investigation historique, philosophique et politique. En la matière une doctrine s’impose surtout lorsque l’espace public est en jeu et que la confusion menace de prendre le dessus sur un dialogue apaisé. De tels actes devraient avoir pour finalité d’affirmer une présence, d’énoncer un projet, une ambition au niveau national, et mieux au niveau continental. Tant de fils de Saint-louis, du Sénégal et d’Afrique, tant de personnalités universelles méritent de voir leur nom inscrit au Panthéon de notre ville.
Tous ensemble, élus, citoyens et amis de Ndar, relisons les écrits multiples, projecteurs véritables sur notre cité magique : Les travaux scientifiques de Boubacar Barry, Mamadou Diouf et David Robinson, les écrits de Moumar Gueye, Moussa Iba Diop Ameth, Fadel Dia et Abdou Hadir Aidara, les mémoires de Jacques Diouf, Madické Wade et Majmouth Diop.
Dans le contexte particulier que nous vivons, afin d’apaiser les esprits, de privilégier une démarche consensuelle, et de préserver l’harmonie au sein de notre cité, nous lançons cet appel aux élus de Saint-Louis.
Nous, Saint-louisiens et amis de Saint-Louis, invitons les élus de la commune de Saint-Louis à :
(1) suspendre le projet de changement des noms des rues et places à Saint-Louis ;
(2) faire appel aux historiens et experts, notamment les anciens directeurs du CRDS, dans le cadre d’une commission citoyenne, pour la publication d’un document objectif, comme concept/guide, sans esprit partisan ;
(3) impliquer les populations de manière démocratique en tenant compte leurs avis et propositions dans une démarche inclusive.
Saint-Louis est une ville plurielle, et doit le demeurer. Son identité et sa trajectoire appellent à en faire une cité modèle, par sa fierté pour son histoire assumée et sa capacité à inspirer des solutions face aux crises existentielles de notre époque.
Jusqu’au bout il aura exprimé sa foi en l’unité de l’Afrique que lui a légué son père Bocar Cissé. Sa disparition laisse un vide immense chez plus d’un au Mali, dans la diaspora malienne et parmi ses nombreux amis en Afrique et ailleurs
La mort de Soumayila Cissé ce vendredi 25 décembre a plongé le Mali et ses amis dans la consternation. Après avoir échappé à six mois de captivité au cours desquels le pire était souvent annoncé voilà que le destin nous l’arrache au moment ou un avenir prometteur se profilait pour lui à l’horizon.
Décret divin !
L‘épreuve subie aux mains de ses ravisseurs a tenu en haleine l’opinion et révélé le leader politique malien dans sa dimension publique. Les témoignages sont nombreux de ses compagnons et concitoyens de l’apport de l’homme politique au parcours de son pays dont il a incarné une partie importante de l’opinion. L’intensité et la longueur de mon propre cheminement avec Soumayila m’autorisent, voire me font un devoir de témoignage particulier.
Je me souviens de ce jour de mai 1969, au plus fort de la crise scolaire et universitaire partie de la grève des élèves de l’École Nationale des Cadres Ruraux de Bambey (Sénégal). Une résolution du Conseil des étudiants avait recommandé la veille au président de l’Union des Étudiants de Dakar (UED), Mamadou Yatasaye, et au président de l’Union Démocratique des Étudiants Sénégalais (UDES) moi-même, d’engager des concertations avec les Unions Nationales d’étudiants sur les perspectives de la grève à l’Université de Dakar.
La rencontre avec l’Association des Étudiants et Scolaires Maliens à Dakar (AESMD) s’est tenue dans la salle de Conférences du rez-de-chaussée du pavillon A de la cité universitaire. Après la réunion, Cheik Mouctary Diarra, alors figure emblématique du mouvement étudiant malien et africain de Dakar s’adresse à moi : “ Batch, je te présente un jeune frère Soumayila Cissé étudiant en Faculté des Sciences ...” Et d’ajouter sur un ton plus taquin : « il cherche à cultiver un champ à côté du mien ! » Façon de dire que Soumayila s’intéressait déjà à Astan la petite sœur de son épouse Diara Traoré (décédée en 2007). Le vieux Dosolo Traoré, le père des deux sœurs, était un notable éminent de la communauté malienne à Dakar.
Comme on se rappelle, la grève de l’année 68-69 s’est soldée par une « année blanche » qui avait contraint beaucoup d’étudiants non sénégalais à quitter l’Université de Dakar. Soumayila Cissé fut de ceux-là. Il poursuivit ses études de Sciences en France. A son retour commence pour lui une carrière professionnelle et politique riche en réalisations et péripéties jusqu’à ce triste vendredi 25 Décembre 2020. Ses relations familiales avec Cheik Mouctary, mon camarade, ami et "jumeau" m’ont donné l’occasion de suivre sans interruption l’ascension de notre jeune beau-frère.
J’ai ainsi côtoyé Soumayila dans toutes les étapes de son brillant parcours. D’abord à la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile dans l’équipe de notre regretté camarade Boubacar Sada Sy dont les initiatives avaient contribué à hisser le Mali au rang de premier producteur de coton de l’Afrique de l’Ouest. Soumayila s’est aussi signalé dans les rangs du Mouvement Démocratique qui a renversé le régime militaire du général Moussa Traoré le 26 Mars 1991.
Alors avec le régime du parti ADEMA sous la direction du président Alpha Oumar Konaré se sont succédé pour lui des responsabilités dans la gestion de l’état, à la présidence, au gouvernement, puis la crise et la formation du parti URD, la présidence de l’UEMOA, le leadership de l’opposition...
Il y a quelques semaines (en octobre 2020) lors de son passage à Dakar, après sa libération, nous évoquions avec nostalgie comme par prémonition funeste, maints souvenirs d’événements vécus ensemble à Dakar, Ouagadougou et bien sûr à Bamako.
Et mon interlocuteur de se laisser aller à des confidences sur le ton de résolutions positives pour l’avenir du Mali et de l’Afrique au-delà de la crise sécuritaire, politique et de la pandémie. Jusqu’au bout il aura exprimé sa foi en l’unité de l’Afrique que lui a légué son père Bocar Cissé, écrivain de l’histoire des pays du Sahel, cet « instituteur des sables » condisciples et ami, à l’école normale William Ponty, du Professeur Assane Seck du Sénégal, Mamoudou Samboly Ba, ancien président de l’Assemblée nationale de Mauritanie et Boubacar Keita, père du président IBK. Rétrospectivement ses propos ultimes résonnent encore à mes oreilles comme les accents d’un testament.
La disparition de Soumayila Cissé laissera un vide immense chez plus d’un au Mali, dans la diaspora malienne et parmi ses nombreux amis en Afrique et ailleurs.
Pour ma part, je perds un jeune frère affectueux et un compagnon témoin d’un long cheminement, une figure inspirante, sympathique, inoubliable.
Je présente mes condoléances à son épouse Astan, à leurs enfants que j’ai vu naître et grandir, à toute sa famille, ses amis, aux militants et sympathisants de l’URD, au camarade Younoussi Touré, ancien premier ministre du Mali, au président, au gouvernement et au peuple malien.
Soumi, repose en paix en cette terre du Mali que tu as servie avec amour et passion !
ARSENAL CORRIGE CHELSEA
Dans ce derby londonien, comptant pour la 15e levée de Premier League, les Gunners ont écrasé les Blues sur le score de 3-1.
Dans ce derby londonien, comptant pour la 15e levée de Premier League, les Gunners ont écrasé les Blues sur le score de 3-1. Un succès très important pour l'équipe de Mikel Arteta qui n'avait plus gagné en championnat depuis début novembre. Un choc XXL en plein Boxing Day. Pour le compte de la 15e journée de Premier League, Arsenal (15e, 14 points) et Chelsea (5e, 25 unités) s'affrontaient ce samedi sur la pelouse de l'Emirates Stadium, à Londres.
Dans le dur sur la scène nationale, les Gunners étaient à la recherche d'un succès depuis le 1er novembre en championnat. Mais en face, les Blues, qui visaient la deuxième place, restaient sur un large succès contre West Ham (3-0). Du côté des locaux, Mikel Arteta partait sur un 3-4-3 avec Lacazette en pointe et le retour de Xhaka au milieu, mais Aubameyang et Pépé sur le banc. Frank Lampard sortait lui un 4-3-3 et s'appuyait devant sur un trio Pulisic-Abraham-Werner.
Très actifs en début de match, avec une opportunité pour Martinelli après deux minutes de jeu, les Gunners faisaient plus que gêner les Blues, perturbés. Malgré tout, la première réelle occasion était pour les visiteurs, avec ce coup-franc de Mount sur le poteau (13e). En jambes aux avant-postes, Werner réalisait lui quelques percées mais les défenseurs adverses le prenaient bien. Les locaux, eux, essayaient de mettre la pression sur le but de Mendy et à force, ils finissaient par ouvrir le score. Après un contact entre James et Tierney, l'arbitre offrait un penalty à Arsenal, que Lacazette transformait (35e, 1-0).
Saka assomme les Blues
Boostés par cette ouverture du score, les Gunners insistaient dans le camp de Chelsea et les coups de pied arrêtés se multipliaient. Justement, sur un coup-franc très bien placé, le revenant Xhaka, qui avait manqué les précédents matches suite à une polémique, envoyait le ballon dans la lucarne de Mendy, encore battu (44e, 2-0). Cliniques (2 tirs cadrés, 2 buts), les hommes de Mikel Arteta étaient donc devant à la pause. En seconde période, les Blues cherchaient à revenir mais les solutions n'étaient pas si évidentes dans le camp adverse, alors que Frank Lampard avait procédé à deux changement à la pause. A l'inverse, les Gunners proposaient quelque chose et enfonçaient même le clou.
Côté droit, Bellerin trouvait Smith Rowe qui transmettait à Saka. Le joueur de 19 ans cherchait alors à centrer mais son centre-tir se transformait en frappe et le ballon finissait au fond des filets avec l'aide du poteau (56e, 3-0). Complètement sonnés, les visiteurs n'arrivaient pas à réagir et c'est même Martinelli qui se créait l'occasion suivante (65e). Derrière, Elneny trouvait la barre transversale (84e) et Abraham sauvait l'honneur sur un service de Hudson-Odoi (86e, 3-1). Les Blues poussaient pour revenir et après une occasion de Silva (89e), Jorginho butait sur Leno sur penalty (90e+1)... Avec cette victoire importante, Arsenal relevait la tête et passait quatorzième, tandis que Chelsea perdait une place (6e rang).
LA MINUSCA NE RECULERA PAS
La mission des Nations-Unies en Centrafrique est en alerte maximale. Les risques sont réels assurent le chef de la Minusca. Le Sénégalais Mankeur Ndiaye déclare que « la Minusca ne reculera pas. »
La mission des Nations-Unies en Centrafrique est en alerte maximale. Les risques sont réels assurent le chef de la Minusca. Le Sénégalais Mankeur Ndiaye déclare que « la Minusca ne reculera pas. »
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies faisait face à la presse dans son résidence à Bangui.
À quelques heures du scrutin, Mankeur ndiaye reconnaît que des risques planent sur les élections de ce dimanche en Centrafrique. Il estime qu’un report de l’élection pourrait replonger le pays dans une nouvelle transition comme il y a sept ans. Ce qui, selon ses termes, « peut avoir des conséquences incalculables ».
par Mamadou Aliou Diallo
FRANC GUINÉEN, PARCOURS D'UNE MONNAIE QUI CÉLÈBRE SOIXANTE ANS DE SOUVERAINETÉ
Le franc guinéen a été créé dans la douleur, à la faveur de l’exclusion du pays par la métropole coloniale française de la zone Franc CFA à la suite de son accession à l’indépendance le 2 octobre 1958
La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) a célébré le 23 décembre 2020, le soixantième anniversaire de la création du franc guinéen. Une monnaie dont l’histoire est indissociablement liée au combat anticolonialiste et anti-impérialiste du pays.
Le franc guinéen a en effet été créé dans la douleur, à la faveur de l’exclusion du pays par la métropole coloniale française de la zone Franc CFA à la suite de son accession à l’indépendance le 2 octobre 1958. Cette exclusion va réveiller le nationalisme fondateur des dirigeants guinéens de l’époque sous le lead de Sékou Touré qui, dans la foulée, vont parvenir, avec le soutien du bloc de l’est, à la création de la monnaie ayant théoriquement une parité fixe avec le F CFA le 1er mars 1960, ainsi que de la Banque Centrale Guinéenne (BRG puis BCRG).
Le parcours de la nouvelle monnaie a été dans un premier temps marqué par les conséquences de la situation politique de la Guinée, à travers des manœuvres déstabilisatrices orchestrées par la métropole dans le but de faire chuter la monnaie indépendante. Le nouveau régime socialiste avait alors recours à la planche à billets pour financer les entreprises publiques. Cette époque d’inexpérience et de luttes libératrices est aussi marquée par une gestion alambiquée et peu orthodoxe qui va favoriser la dépréciation du franc guinéen face aux monnaies étrangères. Le passage de la monnaie “fière” au Syli entre 1972 et 1986 n’y fera rien.
L'ETHIOPIE FIXE LA DATE DU 05 JUIN POUR SES ELECTIONS
Sensé se dérouler fin août, le scrutin avait été décalé à cause de la crise du coronavirus, suscitant de vives tensions entre le gouvernement et la région du Tigré.
La Commission électorale éthiopienne a annoncé que les élections législatives et régionales se tiendraient le 5 juin 2021. Sensé se dérouler fin août, le scrutin avait été décalé à cause de la crise du coronavirus, suscitant de vives tensions entre le gouvernement et la région du Tigré.
Elles avaient mis le feu aux poudres entre le gouvernement et la région rebelle du Tigré. Repoussées pour cause d'épidémie de coronavirus, les élections législatives et régionales en Éthiopie auront finalement lieu le 5 juin 2021, a annoncé, vendredi 25 décembre, la Commission électorale éthiopienne (NEBE).
Vendredi, NEBE a publié sur son compte Facebook un calendrier - accompagné d'aucun commentaire - des élections, qui fixe au 5 juin la date du scrutin.
Ce calendrier précise notamment que les électeurs pourront s'inscrire sur les listes électorales du 1er au 30 mars 2021.
Les élections en Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent avec quelque 110 millions d'habitants, sont largement perçues comme une étape cruciale dans la transition politique annoncée par le Premier ministre, prix Nobel de la paix 2019.
Arrivé au pouvoir en 2018, M. Abiy avait notamment promis des élections "libres", "justes" et "démocratiques" en 2020, le scrutin précédent de 2015 ayant été qualifié de "mascarade" par les partis d'opposition.
Le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), la coalition qui dirigeait alors le pays depuis près de trente ans, avait raflé en 2015 l'ensemble des 547 sièges de la chambre basse du Parlement.
Les élections avaient été fixées au 29 août 2020 mais la Commission électorale a annoncé fin mars leur report sine die en raison de la pandémie.
Dans la foulée, le Parlement fédéral a voté l'extension du mandat des députés - dont celui de M. Abiy -, qui devait expirer en octobre.
Cette décision a été rejetée par les leaders tigréens du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), qui dominaient l'EPRDF et qui ont été progressivement mis sur la touche depuis l'arrivée au pouvoir de M. Abiy.
Le TPLF a organisé en septembre ses propres élections régionales, considérées comme "illégales" par Addis Abeba, qui a lancé en novembre une opération militaire dans cette région qui défiait son autorité depuis des mois.
Aucun bilan précis du conflit au Tigré n'est disponible, mais les combats ont poussé plus de 50.000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin et en ont déplacé plus de 63.000 à l'intérieur de la région, selon l'ONU.
VIDEO
LE DESTIN S’ACHARNE SUR CE GRAND PAYS
Pour Cheikh Tidiane Gadio, le décès de Soumaila Cisse est une « terrible nouvelle, une terrible secousse pour le grand peuple du Mali.
Les hommages de la classe politique sénégalaise s’enchaînent après le décès de l’opposant malien Soumaïla Cissé, décédé ce vendredi à Paris, des suites du coronavirus.
Pour l’ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal, Dr Cheikh Tidiane Gadio, c’est une « terrible nouvelle. (Un) terrible coup de tonnerre. (Une) terrible secousse pour le grand peuple du Mali. Le destin visiblement s’acharne sur ce grand pays. La résilience ce n’est pas la capacité de résister aux blessures de l’histoire, mais la capacité de les cicatriser, de rebondir et de triompher » a-t-il dit dans un message d’hommage parvenu à Emedia.
Envoyé spécial de la Francophonie au Mali dans le cadre de la crise politique qui a suivi le coup d’État militaire et la libération de Soumaïla Cissé après une longue période d’otage, Cheikh Tidiane Gadio avait rencontré il y a quelques semaines le défunt chef de l’opposition malienne. Il n’a pas manqué d’exprimer sa tristesse à l’annonce de la nouvelle.
« Que Dieu bénisse son âme et que Soumaila repose en paix dans le Paradis éternel de notre Seigneur et que le Mali rebondisse enfin et triomphe de toutes les adversités ! Je suis triste et plein de chagrin ! Je suis aussi plein de détermination pour les combats et les victoires du futur. Au Mali et en Afrique ! Repose en paix le Grand frère et l’Ami Soumaila ! Amine ! », a déclaré Gadio.
MACKY SALL REND HOMMAGE À SOUMAILA CISSE
Le président de la République Macky Sall a rendu hommage, sur son compte Twitter, à Soumaila Cissé ‘’figure historique de la vie politique malienne’’, soulignant avoir appris son décès ‘’avec peine’’.
Dakar, 25 déc (APS) – Le président de la République Macky Sall a rendu hommage, sur son compte Twitter, à Soumaila Cissé ‘’figure historique de la vie politique malienne’’, soulignant avoir appris son décès ‘’avec peine’’.
‘’J’ai appris avec peine le décès de Soumaïla Cissé, Ancien président de la commission de l’UEMOA et figure historique de la vie politique malienne. Au nom du Sénégal, je présente mes condoléances émues à sa famille, au Président Bah N’daw et au peuple malien frère’’, a notamment posté le chef de l’Etat.
Soumaila Cissé est décédé à l’âge de 71 ans, à Paris, où il avait été évacué pour des soins.
Homme politique malien, ministre entre 1993 et 2002, il a plusieurs fois été candidat à la présidence de la République de son pays. Soumaila Cissé a aussi été président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 2004 à 2011.
Lors de la campagne pour les élections législatives au Mali, Soumaïla Cissé avait été enlevé le 25 mars dernier dans la région de Tombouctou (nord-ouest). Il avait été libéré en octobre, après avoir été retenu en otage pendant six mois par des djihadistes.
UNE ANNÉE MOUVEMENTÉE AUX ÉTATS-UNIS
Du procès en destitution de Trump au couronnement de Biden à la présidentielle, rétrospective de l'année 2020 outre-atlantique marquée par le mouvement Black Lives Matter, avec l'analyste politique, René Lake et le journaliste Timothée Donangmaye
Du procès en destitution de Trump au couronnement de Biden à la présidentielle, rétrospective de l'année 2020 outre-atlantique marquée par le mouvement Black Lives Matter, avec l'analyste politique, René Lake et le journaliste Timothée Donangmaye, dans l'émission Washington Forum.