La campagne électorale a donc démarré non pas sur les chapeaux de roues mais assez timidement. L’impact de la Tabaski a vidé Dakar pour des destinations rurales et autres cités de l’intérieur. Mais ne vous y fiez pas ceci est le ronronnement qui précède l’effervescence qui a toujours ponctué nos joutes électorales.
Bien vrai que cette campagne est entamée sur des incertitudes insoupçonnées de la part de certaines composantes de la sphère politique. Pour la première fois peut-être on verra des suppléants élus sans attendre le décès ou l’incompatibilité des personnes suppléées.
L’on nous dit aussi que la mère des batailles de cette élection est la cohabitation que vise l’Opposition. Un objectif que lui conteste énergiquement la Majorité présidentielle. Rien que cela va augurer d’âpres confrontations entre ces deux camps. Sans compter d’autres sujets tout aussi cruciaux qui se dessinent déjà à l’aube de cette campagne. Il y a cette évasion ou disparition d’un prisonnier qui implique les gens de Pastef et sur laquelle on attend des explications très crédibles. Des faits inédits surgissent tous les matins du monde impliquant des coalitions ou membres de coalitions.
En espérant que ces faits n’entament en rien l’état d’esprit de ceux qui sont sur le terrain. Tout le monde appelle à une campagne apaisée malgré les inévitables embrouilles entre coalitions qui ne manqueront pas certainement de se produire. Ce que nous voulons ce sont des confrontations programmatiques où l’on débattra économie, sport ou culture entre autres sujets.
Les gens vont voter pour ceux qui les auront convaincus et malheureusement d’autres voteront avec les pieds comme le déplorait Le Témoin il y a quelques années déjà. Depuis très longtemps nous votons avec des résultats quelquefois époustouflants quelquefois désolants. On a qualifié notre démocratie de majeure ou de craquelée mais toujours est-il que nous Sénégalais sommes fiers de notre évolution. Il suffit de voyager pour s’en rendre compte. Nous sommes un grand pays d’Afrique. On se rend compte que quand des gens végètent dans l’opposition, ils sont dans le nihilisme. Et dès qu’ils accèdent au Pouvoir, ils sont les plus grands défenseurs de l’Etat.
Alors battons- nous pour nos idées sans oublier d’où nous venons pour que triomphe la démocratie.
Par Assane Guèye
LE BAC ET LA DÉBACLE
Le parrain du bac au Sénégal devrait être le premier bachelier noir Sénégalais, Abdoulaye Seck Marie Parsine. Mais notre pays ne canonise pas ses monuments historiques. On comprend un peu pourquoi nous ne sortons pas de l’ornière.
Le parrain du bac au Sénégal devrait être le premier bachelier noir Sénégalais, Abdoulaye Seck Marie Parsine. Mais notre pays ne canonise pas ses monuments historiques. On comprend un peu pourquoi nous ne sortons pas de l’ornière. Ce grand Saint-Louisien et contemporain de Blaise Diagne avait quasiment décroché la lune en ces temps-là en accomplissant ce miracle. L’amour et la passion des études ne se sont pas asséchés. C’est l’éducation nationale qui n’arrive plus à se réconcilier avec la rigueur, l’excellence, le mérite, la qualité.
Tout s’est mis à l’envers. Ça va dans tous les sens. La marchandisation de l’éducation est une triste réalité. Pour chacun des candidats, il faut tout de même souhaiter bonne chance et des sourires aux lèvres au bout des évaluations. Mais quand arrive le temps du bac, il apparaît comme une forme de sagesse de penser à toutes ces cohortes que le système a perdues et dont on ne retrouve plus la trace. Les taux d’échecs scolaires sont insupportables au Sénégal. Les déperditions phagocytent la société. Celle-ci commet une erreur fatale en méprisant ses enfants en situation de déscolarisation.
Rarement récupérés puis oubliés dans le long voyage de la vie, ils deviennent un fardeau pour tous après avoir été les visages du gâchis. Le malaise de la jeunesse provient en grande partie de cet aveuglement. Il y a le bac, le ressac et la débâcle. Tout est lié et tout s’enchevêtre. Agir pour la prochaine génération est une lucidité. Ne penser qu’à la prochaine élection est une sorte de folie. La plus grande politique consiste à investir sur les personnes.
Mais pas de chance. Le champ de ruines politique s’emmêle continuellement les pinceaux. Les campagnes électorales obsolètes et sans incarnation ne touchent plus les cœurs et ne parlent plus aux tripes. En juge de paix, les électeurs voteront sereinement le moment venu avec la tête. Une neuvième coalition est toutefois en présence. Elle est celle de la vie chère et de la détresse sociale. Elle vaudra son pesant d’or. Concours de banalités et manque d’imagination, disait-on. Les leaders charismatiques et les talents d’estrade de jadis sont à présent une denrée rarissime. Le pays s’est retrouvé avec 165 députés. Si on vous dit qu’ils n’étaient que 2 avant l’indépendance.
Le tandem Lamine Gueye- Blaise Diagne était iconique. C’étaient des monstres sacrés qui pouvaient transformer le plomb en or. Le pouvoir législatif n’était pas pléthorique. Il n’y avait pas de chambre d’enregistrement qui faisait passer les textes comme lettres à la poste. Les honorables députés avaient bonne presse. Ils étaient assez fous pour confondre l’intérêt général avec leur propre intérêt. Les mœurs ont changé.
Pourquoi alors se risquer à scier la branche sur laquelle on est confortablement assis ? S’asseoir ou danser sur un volcan. C’est jouer à se faire peur ? L’arrestation des éléments de la force dite spéciale n’a pas beaucoup rassuré les citoyens. Elle a ajouté de la psychose, de la paranoïa et beaucoup de zones d’ombre. L’évasion et le suicide présumé ébranlent le personnel pénitentiaire. Son dévouement n’est pas en cause. Il s’est senti dernièrement ostracisé avec les récentes augmentations de salaire. A-t-il baissé la garde ? Y a-t-il eu négligence ou connivence ? Le président de la République ne manquera certainement pas de couper des têtes.
par Makhtar Diouf
LE SÉNÉGAL CANDIDAT À LA DÉMOCRATIE
EXCLUSIF SENEPLUS - La démocratie sénégalaise est au centre de trois grandes problématiques : indépendance de la justice, liberté de manifester, limitation du mandat. Il est salutaire de faire opposition à Macky, installé depuis 2012 dans une autocratie
La démocratie s’articule autour de quelques canons : souveraineté du peuple, pluralisme politique, élections libres et transparentes, séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) avec indépendance de la justice, égalité devant la loi, garantie des libertés fondamentales (de conscience, d’opinion, de réunion, de manifestation), existence d’une opposition politique, indépendance de la presse, sanction de toute corruption. Le Sénégal est-il un modèle de démocratie ?
Une réputation problématique de démocratie
Il faut en finir avec ce sempiternel nombrilisme : « Le Sénégal est un modèle de démocratie », sans regarder ce qui se passe à l’extérieur, comme la taupe qui ne voit rien en dehors de son trou. Quand on lève la tête, c’est pour ne regarder que du côté de pays comme le Cameroun où le président Paul Biya a des ministres qui sont nés au moment où il était au pouvoir. Pour ce qui est de la durée au pouvoir, les quatre présidents sénégalais sont loin d’être des modèles. Chacun d’eux a eu sa cohorte de prisonniers politiques avec une magistrature soumise.
Ceux qui disent que le Sénégal est un modèle de démocratie ne connaissent pas l’Afrique. Voici des exemples d’une extrême banalité en Afrique de l’Ouest.
Leçons élémentaires de démocratie en Afrique de l’Ouest
Au Nigéria, lorsque le président Obasanjo, un autre forcené des voyages, veut s’offrir un avion Airbus, il faut l’autorisation du parlement qui le lui refuse, y compris les députés de son parti, estimant que le pays a d’autres priorités. Il a continué à voyager avec ‘’Nigeria Airways’’. Au Sénégal, un président n’a pas à passer par le parlement pour s’acheter un avion. De toute façon s’il avait fallu le feu vert du parlement, sa majorité l’aurait approuvé mécaniquement.
Auparavant, Obasanjo avait fait partie du groupe de généraux putschistes ayant renversé le général Gowon pour nommer à la présidence un des leurs, Murtalla Muhammad. Un an après, en 1976, Murtalla est assassiné et Obasanjo prend le relais malgré lui (‘’Not my will’’ comme il le dit, en mettant ces mots comme titre de ses Mémoires). Il fait son mandat de 4 ans, puis sans se présenter, organise en 1980 l’élection qui permet à un civil, Shehu Shagari d’accéder au pouvoir.
Au Ghana, lorsque le président John Atta-Mills constitue un groupe économique de réflexion (‘’think tank’’), il y met son frère jumeau Cadman, talentueux économiste. Mais cela suscite un tollé tel qu’il a dû renoncer.
Au Sénégal lorsqu’on accède au pouvoir, c’est toute la famille proche et lointaine qui débarque avec armes et bagages. Comme dans un royaume.
Côté corruption, un cas rare : le président capverdien Pedro Pires, après deux mandats de 2001 à 2011 quitte le pouvoir, n’ayant ni maison ni voiture, contraint d’aller vivre chez sa mère.
Au Sénégal depuis des décennies la démocratie est au centre de trois grands problèmes : indépendance de la justice, liberté de manifestation, limitation du mandat présidentiel.
Le problème de l’indépendance de la justice
La gestion de la carrière des magistrats par le président ne peut pas garantir leur indépendance. Aussi, des magistrats uniquement préoccupés par leurs avantages, au lieu de dire le Droit disent la politique sous dictée présidentielle, faisant outrage à la magistrature. À l’occasion des élections législatives de 2022, la décision abracadabresque et illégale du Conseil constitutionnel sur les listes d’investiture ne vise qu’à empêcher le leader de Pastef d’être député. C’est la volonté de Macky Sall qui a été exaucée. Il en a été de même avec ses trois prédécesseurs. Quand verra-t-on au Sénégal un Conseil constitutionnel non présidentiel ?
Les injures, les menaces de mort jusqu’à appel au meurtre sont le lot quotidien de proches du pouvoir, mais la justice ne tire que sur ce qui frétille du côté de l’opposition. Pour ne rien dire d’une autre violence infligée aux Sénégalais, le détournement massif des deniers publics par les mêmes coquins, dans l’impunité totale. On peut écrire des livres sur les scandales financiers et fonciers de ce régime.
Au sein de la discipline juridique, aucun membre désintéressé ne peut agréer les jugements rendus depuis des années par certains magistrats, toujours du même côté. Comment les institutions peuvent-t-elles être respectées par les Sénégalais avec le comportement de certains de ceux qui les incarnent ? Tous les magistrats connaissent le Droit, mais certains ne sont pas libres, empêtrés dans leur obsession de promotion rapide et d’avantages matériels. À quoi sert une Constitution qui n’est pas respectée par les autorités ? C’est toujours l’opposition qui invoque la Constitution pour y puiser son droit de manifester.
La Constitution accorde l’indépendance à la magistrature, parlant d’une « justice indépendante et impartiale ». Mais certains de ses membres ne veulent pas la prendre. Ils ont fait leur choix : les avantages. Certains avantages ont toujours un coût : la servitude. Pourtant le pays a connu d’honorables magistrats, comme ce doyen des juges d’instruction Ahmadou Baal qui en 2003 s’est opposé au président Wade en lui refusant de remplir le dossier vide d’un innocent.
Droit de manifestation
La Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948, garantit à chaque individu le droit à la liberté de pensée, d’opinion et d’expression, de réunion et d’association pacifiques (articles 18, 19, 20).
La Constitution 2001 du Sénégal s’y réfère dans son préambule et sur les accords internationaux pour garantir la liberté de manifestation (articles 8 et 10) et va même plus loin pour dire que « toute atteinte aux libertés et toute entrave volontaire à l’exercice d’une liberté sont punies par la loi ».
La sentence est claire : il est interdit d’interdire les manifestations pacifiques, sauf lorsque le pays est en état d’urgence ou que la police manque d’effectifs pour encadrer la manifestation. Ce qui n’est pas le cas au Sénégal. À Dakar, la manifestation non interdite du 8 juin 2022 s’est déroulée dans le calme, sans incident. La manifestation interdite du 17 juin a été ponctuée par des troubles jusqu’à mort d’hommes. Conclusion logique : ce sont ceux qui interdisent les manifestations qui se mettent hors la loi et qui sèment les troubles dans le pays. Et ce sont ceux qui sont privés de leur droit constitutionnel qui sont accusés de vouloir brûler le pays. L’image classique du voleur qui crie au voleur.
Tous les textes de protection des droits humains reconnaissent le droit de manifester pacifiquement. La résistance à l’injustice n’a rien d’une insurrection. C’est un droit, reconnu par la Déclaration des droits de l’homme dans son préambule : « il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression » Deux mandats, trois mandats
Au Sénégal depuis 2011 on en est encore au problème de la limitation du mandat présidentiel, qui est réglé dans d’autres pays de la sous-région. Au Mali, Alpha Oumar Konaré (1992-2000). Au Bénin, Nicéphor Soglo (1991 – 1996), puis Yayi Thomas Boni (2006 - 2011). Au Cap Vert tous les présidents depuis 1991. Au Ghana, au Nigeria, en Mauritanie depuis la fin des régimes militaires.
Wade s’est illustré par un forcing constitutionnel en 2012 pour un troisième mandat. Macky Sall a refusé récemment la proposition de la CEDEAO de limiter à 2 (deux) les mandats présidentiels. L’article 27 de la Constitution stipule que le mandat présidentiel est renouvelable une seule fois. Mais il est ajouté (pourquoi ?) que cette disposition peut être révisée par une loi référendaire ou constitutionnelle. Ne va-t-il pas s’engouffrer dans cette brèche pour, s’il dispose de majorité à la prochaine Assemblée nationale, se faire voter une loi l’autorisant à se présenter une troisième fois ? Avec tous les risques pour la paix dans le pays.
La démocratie africaine en évaluation
Un coup d’œil sur le rapport 2021 de ‘’Economist Intelligence Unit’’ (groupe britannique créé en 1946) sur la démocratie dans le monde. Les pays sont classés en 4 catégories : parfaite démocratie, démocratie imparfaite, démocratie hybride, régime autoritaire. Le seul pays africain de parfaite démocratie est Maurice. Les pays de démocratie imparfaite sont dans l’ordre décroissant : Botswana, Cap Vert, Afrique du Sud, Namibie, Ghana, Lesotho. Le Sénégal fait partie du groupe démocratie hybride, au 12ème rang en Afrique sur 50 pays, et au 88ème rang mondial sur 164 pays.
Il convient de préciser que la démocratie ne se réduit pas à la liberté d’expression, à la profusion de médias privés (dont certains sont rattrapés par la corruption), à l’alternance élections régulières - élections frauduleuses. Le régime de démocratie hybride (traces de démocratie et de dictature) attribué au Sénégal revient à dire que le pays est une proto-démocratie, ayant encore bien des étapes à franchir.
La dictature commence toujours par la domestication de la justice et les arrestations arbitraires. Elle ne provient pas toujours des putschistes. Hitler n’est pas arrivé au pouvoir par coup d’État. Son parti politique Nazi a démocratiquement remporté l’élection législative. Ce qui lui a valu son poste de chancelier.
Le Prix de la Fondation Mo Ibrahim (de son fondateur le milliardaire soudanais Mo Ibrahim) est créé en 2007 pour récompenser tout chef d’État africain qui, élu à la régulière, s’illustre dans la bonne gouvernance en accomplissant son mandat dans les limites fixées par la Constitution, et qui quitte le pouvoir démocratiquement.
Ce Prix a été attribué à Joaquim Chissano (Mozambique, 2007), Festus Mogae (Botswana, 2008), Pedro Pires (Cap Vert, 2011), Hifikepunye Pohamba (Namibie, 2014), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia, 2017), Mahamadou Issoufou (Niger, 2020).
Macky avec son bilan démocratique a peu de chance de l’obtenir en quittant le pouvoir en 2024. Il se comporte comme Senghor qui choisissait ses adversaires politiques en éliminant Cheikh Anta Diop qu’il craignait. Pour gagner les élections Macky écarte certains de ses adversaires. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », disait Corneille (Le Cid). La victoire n’est belle que lorsque le combat est ardu. Comme lorsque lui Macky, avec nos voix, triomphait de Wade en 2012, dans une élection régulière.
Lorsque Macky est interpellé sur ses atteintes à la démocratie, sur sa mal-gouvernance, ses partisans passent à côté et évoquent ses réalisations. Des réalisations certes, mais dont beaucoup ne sont pas prioritaires. Il n’existe aucun régime dans le monde qui n’a pas des réalisations à son actif.
L’exemple américain des deux mandats
En 1796, le premier président des États-Unis, George Washington, terminant un second mandat, refuse de briguer un troisième mandat, alors qu’aucun texte ne le lui interdit, car la Constitution n’en parle pas. Quelle noblesse !
En 1951, le Congrès fait introduire un 22ème amendement à la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Cette pratique est toujours en vigueur. Un bel exemple de Coutume source de Droit. On peut même dire que la limitation du mandat présidentiel relève plus de l’Ethnique que du Droit.
Parrainage et parité, l’exemple français
Les deux P (Parrainage et Parité), empruntés à la France, adoptés de façon orthodoxe, sans mesure, ont failli précipiter le Sénégal dans le chaos.
En France, lors de la dernière présidentielle de mai 2022, à trois jours de la clôture des inscriptions, les deux candidats de l’extrême droite n’ont pas pu réunir le nombre de parrains exigé, donné par les 42 000 élus dont 30 000 maires. Il est alors estimé que leur élimination serait un coup rude à la démocratie. Des personnalités de la majorité présidentielle s’activent pour leur faire obtenir les parrainages, en précisant qu’il ne s’agit pas de soutien politique. Une banque de parrainage est même mise en place pour leur permettre de participer au premier tour où à eux deux recueillent 30% des suffrages. Aurait-il été démocratique de les éliminer pour manque de parrainages ? Les autres candidats qui avaient eu leurs parrainages n’ont pas protesté. C’est la culture démocratique qui a prévalu.
L’exigence de parité homme-femme sur les listes d’investiture aux législatives ne garantit pas qu’il y aura autant de femmes que d’hommes à l’Assemblée nationale. La meilleure façon d’assurer la parité en quantité et en qualité incombe au président qui a le pouvoir de nomination. C’est établir à parts égales entre hommes et femmes le nombre de grands ministères dits de souveraineté et le nombre de ministères bas de gamme (toujours réservés aux femmes).
Que l’on maintienne le principe du parrainage et de la parité ! Mais le fait que par inadvertance, par étourderie, de petites erreurs, des broutilles, aient été commises sur les listes de parrainage et de parité ne doit pas être cause d’élimination de candidatures, et créer des tensions inutiles. L’image du moustique accouchant d’une montagne. Une atteinte grave à la démocratie.
Devoir d’intellectuel : justice, raison et vérité
Le substantif ‘’intellectuel’’ est apparu en France à la fin du 19ème siècle, attribué à des écrivains comme Émile Zola qui ont mené avec succès le combat pour la libération et la réhabilitation d’Alfred Dreyfus capitaine dans l’armée française, injustement condamné, parce que juif, sous l’accusation de transmission de secrets militaires à l’Allemagne. Ce type d’intellectuel ne défend pas des personnes, mais des valeurs qui ont pour noms justice, raison, vérité. Des valeurs universelles, qui ne sont d’aucun pays, qui sont de tous les temps.
Se taire devant certains évènements revient à se faire complice de l’injustice, bafouant la raison et la vérité. Jean-Paul Sartre le rappelait : « Toute parole a des retentissements. Tout silence aussi ».
Cet intellectuel est crédible auprès de l’opinion qui sait qu’il n’écrit pas sur commande, n’est pas rémunéré, n’a en vue que l’intérêt général en s’appuyant sur des valeurs d’éthique, ne convoite pas de poste ministériel. Il n’a aucun contact avec le groupe Yewi victime de l’injustice perpétrée par le Conseil constitutionnel. Zola a été emprisonné en défendant Dreyfus qu’il ne connaissait pas.
Cet intellectuel sera accusé de ne pas se mettre au-dessus de la mêlée, de prendre parti. Il ne peut que prendre parti. En défendant les valeurs de justice, de raison et de vérité, il rencontre les victimes de la déraison, de l’injustice, du mensonge. Il se met ainsi comme disait Albert Camus, non pas du côté de ceux qui font l’histoire, mais du côté de ceux qui la subissent.
Tout pouvoir politique a aussi ses défenseurs. Hitler comptait parmi ses sympathisants de grands penseurs comme le juriste Carl Schmidt théoricien de « l’État total », le philosophe Martin Heidegger. Toutefois, ils avançaient des idées et non des invectives, même si ancrées dans un nationalisme exacerbé.
Sus à la diabolisation
Dans le Sénégal actuel, les défenseurs du pouvoir, non désintéressés, ne s’activent que dans des invectives, des attaques de personnes, dans une sorte de concours de quête de visibilité devant la caméra de surveillance du chef. L’adversaire politique est perçu comme un ennemi, diabolisé, accusé de vouloir détruire le pays. Comme « la vermine juive » était présentée par les nazis en « ennemi intérieur » qui mettait en danger la suprématie de la race aryenne.
Ici, la vermine à abattre a un nom : Ousmane Sonko. Il est l’objet d’une diabolisation démentielle, tous azimuts : violeur, voleur (affaire des 94 milliards), salafiste, séparatiste, violent, et la coupe est loin d’être pleine. Il y a encore de la place pour : trafiquant de drogues, blanchisseur d’argent, proxénète, anthropophage, deumm … On cherche à créer une union sacrée nationale contre sa personne, sans craindre le ridicule. Les gaffeurs ! La campagne électorale commence et ils remettent en selle la ‘’violée’’ du salon de massage, sans se rendre compte qu’ils accréditent la thèse du complot politique. Alors que Sonko n’est pas en course pour la députation, il est toujours leur cible. Est violent et ethniciste ce maire qui débaptise le nom colonial de sa commune Ziguinchor pour ‘’Rue de la Paix » ?
Wade opposant était vitupéré par le PS. Pour quel résultat à l’arrivée ? L’entreprise de diabolisation est telle que ceux qui s’y adonnent perdent complètement les pédales. La tête de liste de Benno aux législatives commence par dire, ce qui est vrai, que (1) « La Casamance est un lieu de brassages où se côtoient Diolas, Peuls, Wolofs, Mandingues, Mandiagues, Mancagnes, Bainouks etc. ». Pour ensuite énoncer : (2) « Sonko tient des propos ethnicistes ». La conclusion logique est : (3) Les Casamançais dans leur ensemble toutes ethnies confondues constituent une seule ethnie. Cette absurdité procède de la contrevérité selon laquelle Sonko a tenu des propos ethnicistes. C’est comme si en syllogisme on disait : (1) Tous les humains sont mortels, (2) Ngoor est un humain, (3) Ngoor est immortel.
Les discours à relents ethniques sont plutôt de l’autre bord. Qui a dit que quelqu’un du patronyme Dias ne peut pas être maire de Dakar ? Qui a proposé de mobiliser son groupe ethnique en une sorte de jihad pour le troisième mandat de son leader ? Qui a dit que le Fouta est son titre foncier, alors qu’il n’est pas natif de cette région avec laquelle il n’est lié que par l’ethnicité de la majorité de la population ?
Lancement d’alerte
L’opposition dans son ensemble devrait faire preuve de plus de prudence et de vigilance, en apprenant de certains évènements du passé européen. L’histoire nous fait découvrir ou redécouvrir des vérités oubliées, nous disait Cheikh Anta Diop. En février 1933, le Reichstag, le parlement allemand, est incendié de l’intérieur par les nazis non encore pleinement au pouvoir, pour faire accuser le Parti communiste leur adversaire le plus sérieux aux élections. À Paris lors de la révolte estudiantine de Mai 1968, des gaillards en jeans cassant des vitrines de magasins et des voitures, ont été photographiés, filmés et identifiés comme policiers.
L’opposition a aussi intérêt dans la période actuelle à faire preuve de plus de tempérance. « Il faut savoir arrêter une grève », disait un jour Maurice Thorez, dirigeant du Parti communiste français. Dans la circulation routière, lorsqu’on dispose de la priorité, on doit parfois laisser passer l’autre non prioritaire pour éviter l’accident. Le lancement d’alerte s’inscrit dans la promotion de la démocratie en traquant les dangers qui se dressent sur son chemin.
L’auteur de ces lignes n’a jamais été d’aucun parti politique. Il n’a jamais eu de contact ni avec Sonko, ni avec Macky. Il a été de ceux qui ont défendu ce dernier par l’entremise des mêmes valeurs (justice, raison, vérité), lorsque persécuté par Wade, pour avoir voulu faire prévaloir le principe démocratique d’égalité de tous devant la loi, y compris le fils Wade. Mais une fois au pouvoir il s’est installé dans une autocratie qui ne s’accommode pas de l’éthique et dangereuse pour le pays. Il est salutaire, comme en sacerdoce, de lui faire opposition, en lui opposant ces mêmes valeurs qui sont le substratum qui porte tous les canons de la démocratie.
par Mohamed Ka
AKHENATON FAIT PERDRE OUSMANE SONKO
L’excès de zèle ou le manque de discernement du malfrat de Paris va entrainer la chute du maire de Ziguinchor. Les Sénégalais ne peuvent pas accepter que les guides religieux, soubassement de la paix et la concorde du pays, soient insultés
Akhenaton, de son vrai nom Ousseynou Seck, est une personne comique. Le regard vide, il fait penser à Sigmund Freud et les théories qu’il a développées sur la démence. Peut- on être une personne normale et agir de la sorte ?
« Controlling the narratives », ce concept bien conçu et développé par les anglosaxons trouve toute sa latitude chez Akhenaton, seulement, il dessert Ousmane Sonko dans son usage de ce concept car ne le maitrisant pas. Tout ce qui est excessif, devient insignifiant, disait l’autre.
L’excès de zèle ou le manque de discernement du malfrat de Paris va entrainer la chute de Ousmane Sonko. Akhenaton a effrontément et publiquement insulté les chefs religieux du Sénégal, de Touba, Tivaouane, Kaolack (les Niasses) et les Layenes. Le Sénégal est un pays assez particulier de par la composition sociologique. Toutes les familles religieuses constituent une même famille. Aucun Sénégalais ne pourra pardonner à Akhenaton les insanités qu’ils déversent sur les Khalife Généreux. Et récemment, le Khalife général de Touba. Ceci est précèdent dangereux pour le Sénégal, et Ousmane Sonko devrait immédiatement arrêter ce pharaon déguisé et mal inspiré qui parle à son nom. Les Sénégalais ne peuvent pas accepter que les guides religieux qui sont le soubassement de la paix et la concorde du pays soient insultés et calomniés tous les jours via les réseaux sociaux. C’est inacceptable et c’est manquer de respect à tous les Sénégalais.
Ousmane Sonko doit se ressaisir. Il a droit à des ambitions politiques légitimes. Cependant, il doit s’inscrire dans une dynamique de paix et éviter tout amalgame à caractère ethnique ou régionaliste.
On ne le dira jamais assez, la Casamance est la deuxième région après Dakar à bénéficier d’investissements de grande envergure et financements colossaux. Aminata Touré rappelait récemment que sept ponts ont été construits en Casamance par le président Macky Sall. Le président Sall a largement financé les structures féminines, l’agriculture, le transport urbain, maritime et aérien en Casamance. Il y a la liaison maritime Dakar- Ziguinchor avec deux bateaux modernes et confortables. Le deuxième aéroport de la Casamance est presque terminé. Le président Sall l’a construit au Cap-Skirring pour davantage booster le potentiel touristique de la région et permettre aux jeunes de trouver un emploi.
Jeune professeur d’anglais, j’écrivais dans une note de fin d’année que « l’avenir appartient à ceux qui sauront maîtrise l’anglais et l’informatique ». Si l’importance de la maitrise de la langue de Charles Dickens est avérée, il reste que l’usage de l’internet, outil incontournable de la communication des temps modernes, doit se faire positivement. Et pour un bon usage de l’internet et autres médias, il faudra encore éduquer les masses par la sensibilisation via les débats à la télé, la radio, le téléphone portable etc… Et au besoin contrôler l’accès à l’outil informatique pour le bénéfice de la nation.
Pour avoir sillonné une bonne partie de l’Afrique et collaboré avec une des premières économies du monde, je peux dire que les sénégalais sont l’un des peuples les plus pacifiques, courtois et respectueux. Il faut impérativement conserver ces acquis. Pour ce faire, il faut cerner Akhenaton et tous les autres sbires des réseaux sociaux qui insultent les guides religieux et d’honnêtes citoyens au nom d’Ousmane Sonko.
Par Prof Mounirou SY
LA DANGEROSITE DES PLAINTES A LA CPI CONTRE MACKY SALL ET L’ETAT DU SENEGAL
A force de se dévoiler, on peut subodorer que Ousmane Sonko est un vrai cas clinique qui valse entre la mégalomanie, la paranoïa et la démagogie
"L’Etat du Sénégal et les Sénégalais discriminent les Casamançais : les Diolas, Mandingues, Soninkés et Manjaques, et qu’ils ne sont pas traités comme le reste de la population, que les Sénégalais ont des préjugés les empêchant d’accéder à des postes importants".
Ces propos sont de Ousmane Sonko et extraits de sa plainte déposée devant la Cour pénale internationale le 04 février 2022. Tant que cela restait politique et se déroulait à l’intérieur du pays, je m’étais résolu à ne pas gloser sur les galimatias de ce cadet de l’UGB. Mais, il vient franchement, honnêtement et sérieusement de franchir le Rubicon et une réponse proportionnelle à l’affront doit lui être apportée par tout sénégalais pour qu’il ait raison garder. Et c’est par convenance personnelle et responsabilité individuelle en tant sénégalais à part entière que je me vois contraint de le faire.
A force de se dévoiler, on peut subodorer que Ousmane Sonko est un vrai cas clinique qui valse entre la mégalomanie, la paranoïa et la démagogie. Comment peut-on, juste parce qu'on veut être le prochain locataire du Palais de la République, nourrir autant de haine envers l’actuel occupant en soutenant devant le prétoire international de si grossières et ubuesques déclarations ?
Des contre-vérités tellement ridicules révélées par une plainte contre son propre État et contre ses propres compatriotes qui, pour Sonko, n’ont commis que la faute de ne pas être nés ou de ne pas vivre en Casamance. Comme il se réclame être le seul homme de vérité et de vertu dans l'espace politique sénégalais, ce que sa vie personnelle dément à longueur de journée, pourquoi s’est-il gardé de communiquer sur cette nouvelle plainte de sept pages, en date du 04 février 2022, devant la Cour Pénale Internationale ?
Lorsqu’on est trop volubile et ultra loquace, on est atteint par une certaine diarrhée verbale qui dissimule mal une constipation intellectuelle certaine. Accuser expressis verbis "l’Etat du Sénégal et les Sénégalais (je répète, les Sénégalais – vous et moi) de discriminer les Casamançais" montre que chez Sonko, les casamançais sont tous des non sénégalais et que les autres qu’ils appellent "sénégalais" n’aiment pas les casamançais. Je n’invente rien, cette distinction est de Ousmane Sonko et se trouve dans sa plainte. Il faut être vraiment bourru pour penser ainsi.
Déjà, tout petit, au stade Watel de Louga, avec mes voisins Mankagne (la famille du basketteur Raoul Toupane), on supportait avec ferveur le Casa Sport de Jules François et de Alain Bocande, de Bougazeli et d’Ousmane Ndiaye Compliqué. Toi Sonko, tu étais où ?
Lorsque Allez-Casa poussait l’Equipe nationale en 1982, 1986, 2002 et 2021-22 avec tous les vaillants Sénégalais d’origine casamançaise arborant fièrement le maillot du Sénégal, de Demba Diop au Stade Abdoulaye Wadeen passant pas celui Léopold Sédar Senghor et de Lat Dior de Thiès, tu étais où Sonko ? Abonné absent ! Quand le Sénégal tout entier chantait, en chœur et avec le cœur, les belles chansons de UCAS de Sédhiou, de Guelewar et Ifang Bondi de la Sénégambie et des Frères Toure Kunda, tu étais où ?
Ce passé culturel se vit toujours au présent simple dans chaque sénégalais et l’indicatif national t’exige, toi Sonko, à corriger ta copie et à soigner tes pulsions et spasmes pathologiques qui constituent l’essentiel de ton fonds politique. Mais là où mon courroux a atteint son paroxysme, c’est lorsque, dans sa plainte, Ousmane Sonko soutient, avec effarement qui serait ailleurs de l’amusement, que le "Président Macky Sall méprise singulièrement les populations « diolas »". Il a même osé prétendre que le chef de l’Etat du Sénégal considère ce peuple comme, dit-il "des paresseux, qui passent leur temps à boire de la bière à base de riz".
Mon Dieu, qu’a-t-on fait pour mériter un tel spécimen dans la sphère politique ? On l’a laissé faire et il en fait trop. Le président Macky Sall ne l’ayant jamais dit (qu’il sorte les preuves le cas échéant), c’est comme ça alors qu’il (lui Sonko) voit les casamançais. Qu’il sache qu’il n’existe pas de peuple casamançais, ni foutanké, ni sérère, ni wolof. Le seul que le droit et la Constitution reconnaissent est le peuple sénégalais. Pour enfoncer le clou dans un mensonge éhonté, Sonko considère notamment que « le système est organisé de sorte que les populations de Casamance n’ont pas accès aux plus hautes fonctions de l’Etat du Sénégal et que ces mêmes populations n’ont pas un accès aux ressources et infrastructures publiques au même titre que les autres populations du pays ».
De quel pays parle-t-il ? Pas celui d’Emile Badiane et d’Assane Seck, tous casamançais et ministres sous Léopold Sédar Senghor ! Pas celui de Robert et de Famara Ibrahima, tous Sagna, casamançais et ministres sous Abdou Diouf ! Pas celui d’Abdoulaye Baldé, de Faustin Diatta et d’Innocence Ntap qui était, elle, ministre d’Etat sous Abdoulaye Wade et pas moins la belle-fille des Ndiaye et des lébous de Bargny !
Pas celui d’Angélique Manga, d’Aminata Assome Diatta et de Benoit SAMBOU tous ministres et casamançais sous Macky Sall ! Il ne parle pas du Sénégal qui est le mien. Moi le natif du Ndiambour dont la mère, saint-louisienne d'origine, est née à Bignona chez les Diolas et d'un père tivaouanois originaire de Ndioum au Fouta, du Bundu et du Djolof. Au nom de ce métissage qui est le dénominateur commun de tout sénégalais, je rejette et dénonce vigoureusement les accusations contenues dans cette plainte sournoise. Cela montre une certaine folie de son auteur qui se croit déjà comme le 5e Président du Sénégal aussi bien dans ses discours discourtois que dans sa posture comportementale hautaine. Il devrait se sentir ridicule lorsque le procureur de la CPI, Karim Khan, a constaté que ses allégations n'étaient accompagnées d’aucune preuve matérielle, même pas un enregistrement d’une déclaration sonore ou audiovisuelle du président Macky Sall allant dans ce sens.
Le procureur, connaissant bien le Sénégal comme tous les gens sérieux et honnêtes qui y vivent ou qui l'ont visité, sait pertinemment qu’il n’existe aucune population sénégalaise traitée comme des Rohinjyas ou des Ouighours. D’ailleurs, l'avis de différents experts de l’ONU qu’il a sollicité sur le sujet le corrobore. De façon unanime, ces derniers lui ont indiqué que les accusations sont fallacieuses et totalement erronées. Curieusement, cette question a même provoqué une empoignade entre des agents de nationalité sénégalaise.
En effet, certains experts sénégalais étaient très remontés d’entendre rapporter de pareilles ignominies sur leur propre pays alors qu’un autre compatriote, proche de Ousmane Sonko et travaillant au département humanitaire de l’Onu à Genève, défendait le contraire. Et là, les Affaires étrangères doivent prendre les choses en main envers tout fonctionnaire international qui porterait gravement et mensongèrement atteinte à l’image de notre pays. La déontologie le recommande. Que faire sinon de l'obligation de subordination qui incombe à tout fonctionnaire ? Mais, chez les Ousmane Sonko, la discipline et la hiérarchie administratives n’existent pas. Sinon, ce serait su. Je force le trait et accuse Ousmane Sonko de faux-courageux pour avoir caché aux Sénégalais et au monde cette plainte contre chacun des Sénégalais qui, selon lui, œuvre chaque jour pour discriminer les populations de Casamance en faisant croire au monde entier, à la tribune onusienne que les sénégalais n'aiment pas les originaires et habitants de la Casamance, qu'ils les méprisent et les sous-estiment. Je trouve cela gravissime et à condamner.
En vertu de ce qui précède, Ousmane Sonko révèle le caractère perfide de sa personne et que tous les Casamançais que nous sommes, au nom du peuple sénégalais un et indivisaible, doivent se lever et lui exiger de présenter solennellement et publiquement des excuses à la nation qu'il essaye de déconstruire et de fragiliser. Il y va de l’avenir de Yewwioù il est membre, de Wallu qui est son allié, de AAR, de BBY et de tout un chacun pour la stabilité politique du pays. Certainement, ses affidés et inconditionnels panurgiens vont utiliser leur arme favorite pour répondre par l’injure et la calomnie dans les réseaux sociaux. Mais, ils se tromperaient de combat. Celui-ci est n’est par Morta mais vital. Il y va de l’âme de notre Sénégal : la Nation qui repose sur le consensualisme et le vouloir-vivre-ensemble. Et pour elle, pas touche. Nous répondrons toujours présent.
Par Seybani SOUGOU
ISMAËLA MADIOR FALL, UN BOUFFON AU SERVICE DE LA FALSIFICATION DU DROIT
Ismaëla Madior Fall, qui a succombé aux sirènes du pouvoir et répondu à l’appel du festin, a décidé de troquer ses habits de Constitutionnaliste pour enfiler ceux d’un bouffon au service de la falsification du droit.
« Jurisprudence Mamadou Tandja contre le Niger du 08 novembre 2010 : la Cour de justice de la CEDEAO n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification » La plupart des coups d’état constitutionnels récents en Afrique de l’Ouest ont été accomplis grâce à la complicité de constitutionnalistes véreux et corrompus au service exclusif des régimes en place. L’Etat de droit implique le respect de la primauté du droit, l’égalité devant la loi, la sécurité juridique, et le refus de l’arbitraire.
Dans une contribution intitulée « Parrainage électoral et liste de candidats aux élections législatives » , Ismaëla Madior Fall, qui a succombé aux sirènes du pouvoir et répondu à l’appel du festin, a décidé de troquer ses habits de Constitutionnaliste pour enfiler ceux d’un bouffon au service de la falsification du droit. La rationalité voudrait que l’on s’interroge sur les motivations d’un homme qui a rejoint la « mare aux canards », capable des pires génuflexions au point de perdre son âme, de mettre en péril son parcours universitaire, sa crédibilité, et de vendre sa dignité au plus offrant. D’emblée, il convient de remettre les choses à l’endroit : de fait, il n’y a aucune équivalence possible entre Ibrahima Fall et Ismaëla Madior Fall. Aussi bien sur le plan académique, déontologique, éthique, qu’au niveau du parcours professionnel et des distinctions, Ibrahima Fall, Ancien Ministre des Affaires Etrangères, Docteur en Droit Public Emérite, Fonctionnaire International reconnu et respecté par tous ses pairs, surclasse Madior FALL. Pour avoir contribué de manière notable à l’élaboration de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le Doyen Ibrahima Fall maitrise parfaitement toutes les subtilités liées aux incidences de la diffusion du droit communautaire en Afrique de l’Ouest. Ce point préliminaire étant clarifié, analysons maintenant le texte soporifique d’Ismaëla Madior Fall, qui interpelle les universitaires, juristes et les professionnels du Droit par ses insuffisances marquées et dont une démonstration juridique bancale, fausse, tronquée, tend à justifier, l’injustifiable.
I - Article 15-alinéa 4 du traité révisé de la CEDEAO : les arrêts de la Cour de justice ont force obligatoire
Pour tenter de réfuter l’argumentaire imparable d’Ibrahima Fall relatif à l’illégalité internationale du système électoral sénégalais, une illégalité confortée par l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO en date du 28 juin 2021 qui ordonnait de lever tous les obstacles à une libre participation des élections, par la suppression du système de parrainage ; Ismaëla Madior Fall, par une pirouette juridique, dont il est désormais coutumier, évoque l’article 24 du Protocole de 2005 sur la Cour de justice qui dispose que « les États membres désigneront l’autorité nationale compétente pour recevoir et exécuter la décision de la Cour ». Il conclut sur ce point en faisant référence à l’arrêt « Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16, du 11 octobre 2016 », et prétend que la Cour estime que c’est contraire à sa vocation de « s’ingérer dans le processus d’exécutions de ses arrêts ». Pour avoir lu intégralement les termes de l’arrêt précité, il y a lieu de préciser que l’analyse d’Ismaëla Madior est biaisée et totalement mensongère.
En effet, dans le point 18 de l’arrêt dont Madior n’a repris qu’un extrait, la Cour de Justice commence, dans son analyse, par rappeler la force obligatoire de ses décisions, pour finir par exposer clairement dans le point 20, les conséquences de « tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre ». Afin que nul n’en ignore, nous retranscrivons, in extenso, l’analyse de la Cour au niveau des points 18, 19 et 20 de l’arrêt « Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16, du 11 octobre 2016 »
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 18)
« Il importe de rappeler qu’en ce qui concerne l’exécution de ses décisions, la Cour est toujours guidée par certaines dispositions légales qui gouvernent sa jurisprudence. Il s’agit notamment de : 1- L’article 15 alinéa 4 du Traité révisé de la CEDEAO qui prévoit que « les arrêts de la Cour de justice ont force obligatoire à l’égard des Etats membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales ». 2- L’article 24 du Protocole additionnel du 19 janvier 2005 relatif à la Cour de justice de la CEDEAO prévoit entre autres que « … l’exécution forcée … est régie par les règles de procédure civile en vigueur dans ledit Etat ; que les Etats membres désigneront l’autorité nationale compétente pour recevoir ou exécuter la décision de la Cour et notifieront cette décision à la Cour ».
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 19)
« En vertu de ses dispositions légales, il apparait clairement que l’exécution des arrêts rendus par la Cour de justice est de la compétence exclusive des Etats membres de la Communauté. D’où l’absence d’une formule exécutoire sur lesdites décisions, (voir dans ce sens, l’arrêt Mamadou Tandja contre le Niger en date du 08 novembre 2010, &20 autres) ».
Commentaire du point 19 : dans l’arrêt Tandja contre le Niger, la Cour de justice de la CEDEAO a rappelé conformément aux articles 22 du traité révisé et 24 du protocole additionnel à la Cour, que les Etats membres ont l’obligation d’exécuter toutes les décisions de la Cour ; qu’à ce titre, ils doivent prendre toutes les dispositions pour se conformer à ses décisions ; qu’ainsi la Cour n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification. Faut-il à nouveau traduire en français, les termes de l’arrêt Tandja du 08 novembre 2010, pour réveiller la mémoire défaillante d’Ismaëla Madior Fall ?
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 20)
« Tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre dans le cadre d’une violation des droits de l’homme, constitue un manquement à une obligation découlant du Traité et d’autres normes régissant la CEDEAO et l’expose à des sanctions judiciaires et politiques telles que prévues par les articles 5 à 21 de l’acte additionnel A/SA en date du 13 février 2012 portant régime des sanctions à l’encontre des Etats membres de ladite Communauté ». La lecture complète et l’analyse approfondie des points 18, 19 et 20 permettent de constater à quel point Ismaëla Madior Fall est foncièrement malhonnête, puisqu’il a soigneusement et volontairement éludé la portée exécutoire des décisions de la Cour (point 18) et les sanctions encourues en cas de non-exécution d’une décision de la Cour (point 20) pour manipuler l’opinion et faire dire à la Cour de Justice de la CEDEAO ce qu’elle n’a jamais dit. La Cour de justice de la CEDEAO est formelle : « Tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre, constitue un manquement à une obligation découlant du Traité et l’expose à des sanctions judiciaires et politiques telles que prévues par les articles 5 à 21 de l’acte additionnel A/SA en date du 13 février 2012 ». C’est clair, net et précis. Cette analyse ne peut faire l’objet d’aucune falsification. Aux termes de l’article 15- 4 du traité révisé de la CEDEAO, l’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO n’est pas une faculté pour les états, mais une obligation. Les arrêts de la Cour de Justice ont force obligatoire à l’égard des Etats Membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales et ne sont susceptibles d’aucun appel. Par ailleurs, l’article 62 du règlement intérieur des procédures de la Cour de justice de la Communauté dispose que « l’arrêt de la Cour a force obligatoire à compter de son prononcé ». L’autorité de la chose jugée, le principe de primauté et de l’effet direct font que l’exécution de l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO du 28 avril 2021 sur le parrainage, ne peut faire l’objet d’aucune entrave au niveau national. L’effet direct ou le principe de l’applicabilité directe est défini comme « l’aptitude d’une règle de droit à conférer par elle-même aux particuliers, des droits dont ils puissent se prévaloir devant les autorités juridictionnelles de l’Etat où cette règle est en vigueur ». C’est le droit pour tout justiciable de demander à un juge national de lui appliquer le droit communautaire, avec l’obligation pour ce dernier « de faire usage de ce droit quelle que soit la législation du pays dont il relève ». Pour la Cour de justice, la désignation par les états membres de l’autorité nationale compétente pour recevoir et exécuter ses décisions est une formalité administrative qui n’a aucune conséquence sur l’effet direct de ses décisions qui sont exécutoires, dès la notification.
II – Article 96 de la Constitution sénégalaise : la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine
Lorsque Ismaëla Madior Fall agite la souveraineté nationale pour faire obstacle à l’exécution d’une décision de justice communautaire, il méconnait le dernier alinéa de l’article 96 de la Constitution qui dispose que « la République du Sénégal peut conclure avec tout état africain des accords d’association ou de communauté comprenant un abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine ». Le Préambule du traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 proclame que l’intégration peut requérir « la mise en commun partielle et progressive de souveraineté nationale au profit de la Communauté ». Pour rappel, la 46 éme session ordinaire de la Communauté, qui s’est tenue à Abuja (Nigeria), le 15 décembre 2014 avait recommandé aux Etats membres de l’espace communautaire l’instauration de la carte d’identité biométrique CEDEAO. Tout le monde se souvient que le régime de Macky Sall s’est empressé de mettre en avant cette simple recommandation, pour neutraliser le vote de centaines de milliers d’électeurs sénégalais lors des élections législatives du 30 juillet 2017. En 2016, la CEDEAO n’a pas contraint militairement l’Etat du Sénégal à respecter sa recommandation de mise en circulation de titres biométriques CEDEAO. On ne peut pas d’une part, se prévaloir d’une recommandation de la CEDEAO pour confectionner des « titres biométriques », et d’autre part, invoquer une souveraineté nationale pour ne pas appliquer une décision rendue par la Cour de Justice de la CEDEAO revêtue de l’autorité de la chose jugée. On voit bien jusqu’où, la mauvaise foi flagrante de Madior FALL peut aller. Avec l’article 96 de la Constitution, la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine. L’effacement de la souveraineté nationale au profit de l’idéal de l’unité africaine est conforté par une jurisprudence inédite du Conseil Constitutionnel qui a consacré la primauté du droit harmonisé des affaires (OHADA) sur le droit interne (cf la décision du Conseil Constitutionnel n°3-C-93 du 16 décembre 1993). Le traité OHADA connu sous le nom de traité de Port Louis du 17 octobre 1993 relatif à l’harmonisation du droit des affaires a institué une Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA), une juridiction supranationale dont les décisions ont l’autorité de la chose jugée et la force exécutoire sur le territoire des Etats membres. Saisi d’une requête du Président Abdou Diouf, en date du 29 novembre 1993 pour statuer sur la conformité à la Constitution, des articles 14 à 16 du Traité de Port Louis, le Conseil Constitutionnel a souligné qu’un « engagement international » par lequel le Sénégal consentirait à abandonner sa souveraineté pour la réalisation de l’unité africaine serait parfaitement conforme à la Constitution. C’est inédit et le Conseil Constitutionnel l’a écrit : « Un abandon total de souveraineté au profit de l’unité africaine est conforme à la Constitution ». Qui dit mieux ?
Ismaëla Madior Fall a beau cumuler les titres pompeux « d’Agrégé de droit », de Professeur titulaire de droit public et de science politique de classe exceptionnelle, et que sais-je encore ; sa trajectoire oblique doit conduire les sénégalais à faire preuve d’une extrême prudence et à émettre des doutes et de sérieuses réserves quant à ses affirmations trop souvent bancales, partielles, dénuées de toute crédibilité et d’une assise scientifique, à l’opposé de la rigueur qu’exige la science juridique. L’homme aux mille visages travestit le Droit de la pire des manières : la falsification. En 2016, Ismaëla Madior Fall, a été l’auteur d’une formule célèbre qui a fortement choqué les étudiants en Sciences Juridiques et ébranlé le monde du Droit, déclarant avec audace « qu’un avis du Conseil Constitutionnel équivaut à une décision », obligeant le Professeur Serigne Diop à lui rappeler ses cours de droit (distinction entre avis et décision). Depuis son adhésion au parti présidentiel (APR), Ismaela Madior Fall a perdu l’autonomie intellectuelle, la liberté et l’esprit critique qui sont la marque de tout universitaire. Celui qui a réitéré publiquement, à trois (3) reprises que l’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution empêchait formellement et définitivement Macky Sall de présenter une 3 éme candidature aux élections présidentielles de 2024 se calfeutre désormais comme un lâche et n’ose plus se prononcer sur le sujet, par peur de représailles, usant de faux fuyants pour se débiner. Lorsqu’un universitaire est taraudé par la crainte et n’est plus en capacité d’exprimer librement ses opinions, c’est la faillite de la pensée. Pour avoir avalisé les pires réformes « déconsolidantes », et les ignobles forfaitures de Macky Sall, Ismaëla Madior Fall a participé comme jamais à la déconstruction de l’état de droit au Sénégal et ne mérite plus de porter le « titre d’universitaire ». Ce sont des gens comme Ismaëla Madior qui participent à créer le chaos juridique en Afrique. En 2022, un constitutionnaliste digne de ce nom doit cerner les enjeux liés à la diffusion et l’application du droit communautaire, dans un contexte d’intégration régionale qui élève la protection des droits et libertés à un palier supranational. Il ne fait l’ombre d’un doute : le bouffon au service de la falsification du droit est une honte pour le monde universitaire.
Par Peter POORTVLIET
QUE BOIRE OU MANGER QUAND LA CANICULE EST LA ?
Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge
Partout dans le monde, l’été est synonyme de chaleur, d’activités aquatiques, de boissons froides et, bien sûr, de glaces. Si la plupart d’entre nous s’accordent à dire que la crème glacée et les boissons froides sont des plaisirs estivaux rafraîchissants, contribuent-elles réellement à nous rafraîchir ? Pour le savoir, il faut en savoir un peu plus sur la façon dont le corps contrôle sa température dans différentes conditions. Son maintien à une température optimale se fait par un processus appelé thermorégulation, qui implique un équilibre délicat entre production et perte de chaleur.
Notre espèce est dite à sang chaud, endotherme, ce qui est une façon scientifique de dire que nous pouvons contrôler notre température corporelle indépendamment de l’environnement. Nous pouvons le faire parce que notre corps produit constamment de la chaleur en tant que sous-produit des processus chimiques et biologiques internes (métabolisme).
COMMENT TOUT CELA FONCTIONNE-T-IL ?
Ce métabolisme est nécessaire au bon fonctionnement de notre corps. Il comprend les processus digestifs impliqués dans la décomposition des nutriments contenus dans les aliments, l’absorption et le transport de ces nutriments vers les cellules, et leur conversion en blocs de construction ou en énergie nécessaire à l’activité physique. Toutes les réactions chimiques qui y contribuent peuvent générer de la chaleur. Elle est bénéfique lorsqu’il fait froid, mais lorsque les températures extérieures augmentent, nous devons éviter la surchauffe…
S’il peut sembler logique que l’introduction d’un aliment froid dans l’estomac, comme une glace, contribue à réduire la température, son effet rafraîchissant initial est en fait rapidement remplacé par la chaleur générée par les processus digestifs nécessaires à la décomposition de ses nutriments. La digestion d’aliments riches en calories entraîne alors une augmentation de la température corporelle. Les glaces ne sont donc pas la meilleure option pour se rafraîchir. Mais qu’en est-il des boissons froides ? Le transfert de chaleur entre une boisson froide et le système digestif peut effectivement directement influencer la température…
Toutefois, cela n’est que momentané et dépend de la quantité et de la teneur calorique du liquide ingéré. Une petite quantité de liquide perdra assez rapidement son effet rafraîchissant en étant réchauffée par les organes environnants. Et de grandes quantités de liquides froids entraîneront un ralentissement de la circulation sanguine, rendant le transport de la chaleur moins efficace. Comme vous pouvez l’imaginer, les boissons très caloriques, telles que les sodas, auront un effet similaire à celui de la glace et relanceront notre métabolisme peu après leur ingestion.
POURTANT ON A BIEN L’IMPRESSION DE SE RAFRAICHIR
Cet effet refroidissant des liquides froids s’expliquent plus probablement par la réhydratation qu'ils permettent. Si la chaleur s’accumule en lui, le corps tentera de perdre l’excès de chaleur en le transportant loin des organes vitaux vers la surface de la peau où il est transféré directement à notre environnement par convection et rayonnement. Pour que cela se produise, la température ambiante doit être inférieure à notre propre température, sinon c’est le contraire qui se produit et la chaleur est transférée dans notre corps. Tout comme la chaleur rayonnée par le soleil lors d’une chaude journée d’été. La transpiration est notre moyen le plus efficace de perdre de la chaleur. Elle se produit lorsqu’une augmentation de la température centrale du corps est détectée par le cerveau, qui réagit en stimulant les glandes sudoripares réparties sur toute notre peau pour produire de la sueur. Une fois à la surface de la peau, cette eau tout juste transpirée s’évapore, ce qui entraîne un refroidissement local (également appelé refroidissement par évaporation). Le sang qui circule près de la surface de la peau se refroidit dans le processus et contribue à réduire la température centrale. En moyenne, un adulte peut perdre jusqu’à un demi-litre ou un litre de sueur par jour, mais dans les environnements chauds cette quantité peut atteindre presque un litre et demi par heure. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir le corps hydraté par temps chaud.
QUE BOIRE ALORS ?
Nous disposons d'autres boissons pour tenter de nous rafraîchir.
● Qu’en est-il des boissons alcoolisées ? De nombreuses personnes se jettent sur une bière fraîche par une chaude journée d’été pour tenter de se rafraîchir… Mauvaise idée car l’alcool est un diurétique. Ce qui signifie qu’il va favoriser les mécanismes d'évacuation de notre eau via l'urine et ainsi réduire votre capacité à perdre de la chaleur par la transpiration.
● Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge, ce qui permet au corps de se rafraîchir sans avoir à ingérer une grande quantité de liquide chaud. Nos vaisseaux sanguins se dilatent et contribuent à évacuer le surplus de chaleur. Attention à ne pas se déshydrater suite à une sudation trop importante.
● Certains ingrédients des aliments épicés ont le même effet ; ils déclenchent également une réaction de transpiration qui permet au corps de se rafraîchir. C’est pourquoi ces types d’aliments sont populaires dans les climats chauds. Ainsi, si les friandises froides peuvent être satisfaisantes et certainement rafraîchissantes, une meilleure façon de se rafraîchir durablement est de pimenter un peu les choses, de transpirer et, surtout, de se réhydrater.
par Mary Teuw Niane
LE TEMPS DES LAUDATEURS
Les Sénégalais, silencieux, vaquent à leurs occupations. Beaucoup vous disent sereins : ñu ngi xaar. Le comportement des laudateurs ne fera qu’exacerber ce sentiment fatal à tous les régimes au Sénégal : jeppi
Comme en 2010-2011, les laudateurs avaient parlé très fort pour convaincre le président de la République d’alors, maître Abdoulaye Wade, à se représenter pour un troisième mandat. Le président Wade avait des résultats importants mais les Sénégalais ne voulaient pas d’un troisième mandat.
De plus ils soupçonnaient un stratagème pour la transmission du pouvoir à son fils. Les laudateurs avaient promis au président de la République d’alors son élection au premier tour. Ils avaient oublié qu’ils n’étaient pas les Sénégalais, ils n’étaient pas l’âme du Sénégal. En fait, ils ne travaillaient que pour eux-mêmes, pour leur survie.
Aujourd’hui encore, à vingt mois des élections présidentielles de février 2024, les laudateurs ressurgissent avec de nouveaux renforts. Ils appellent pudiquement à une troisième candidature du président de la République, à un deuxième mandat de cinq ans. Ils ont un nouveau lexique qui abolit le troisième mandat de leur vocabulaire.
Ils ont oublié toutes les explications données par les juristes rédacteurs de la nouvelle Constitution sur l’interprétation des dispositions de la Constitution sur le renouvellement du mandat du président de la République, les promesses faites durant les campagnes électorales du référendum à maintenant. Ils prêchent urbi et orbi pour une troisième candidature. Ils appellent à une violation de la parole donnée qui est le ciment de notre confiance mutuelle, qui est plus forte que les contrats signés des Européens.
Les Sénégalais, silencieux, vaquent à leurs occupations. Beaucoup vous disent sereins : ñu ngi xaar. Le comportement des laudateurs ne fera qu’exacerber ce sentiment fatal à tous les régimes au Sénégal : jeppi. Car si la population intériorise ce sentiment, su nu la jeppèe, loo mën def du ñu ko gis, tout ce que le régime réalisera ne sera pas visible à ses yeux donc n’aura aucun impact sur le vote des citoyens.
Laudateurs, arrêtez ! Vous rendez un mauvais service à l’autorité que vous faites semblant de servir. Faudrait-il rappeler l’élégance chevaleresque de rendre le pouvoir au peuple qui vous a investi et l’insigne noblesse du respect de la parole donnée ? Les généalogistes, les bammbaado, ont le droit de dire aux rois les vérités que ne peuvent leur exprimer leurs propres aristocraties.
Alors vivement que la parole des laudateurs s’évanouisse et que fortement s’élèvent les voix des généalogistes chantres de l’éthique de la parole donnée.
Par Yoro DIA
RÉALITÉS SOCIO-HISTORIQUES ET MANIPULATIONS
La nouvelle stratégie électoraliste de Sonko sur la stigmatisation des Diolas pourrait peut-être l'aider dans la bataille de Ziguinchor mais risque de le couper du Sénégal. Dans notre pays, le refus du séparatisme est le seul consensus national
Nous sommes le seul pays musulman à plus de 90% à avoir eu un Président catholique pendant 20 ans. Nous sommes aussi le seul pays à avoir une rébellion dirigée par un prêtre issu de la minorité catholique pendant plus de deux décennies, sans aucune stigmatisation contre son ethnie ou sa religion. Nous sommes le pays où Barthélemy Dias a remplacé Soham Wardini à la tête de la ville de Dakar. Nous sommes le pays au monde où l’alternance à la tête de la capitale se fait entre deux personnes issues de minorités sans que non seulement cela fasse l’objet de débat mais que cela passe inaperçu parce que tout à fait normal, parce que nous avons transcendé la question identitaire et ses pièges. Nous sommes le Sénégal, une chance et un phare pour le continent.
Dans un tel pays, la manipulation identitaire fondée sur l’ethnicisme est un anachronisme. Nous sommes le pays où Senghor le catholique a gouverné pendant 20 ans avec le soutien absolu des confréries musulmanes. Nous sommes le pays où le cardinal Thiandoum a témoigné publiquement et par écrit son estime et son soutien à Mamadou Dia lors du procès que lui a intenté Léopold Senghor, après avoir exigé sa libération pendant toute sa détention. Nous sommes aussi le pays qui n’a pas dérivé malgré les douze ans de confrérisme d’Etat de Wade. Les entrepreneurs politico-identitaires perdent leur temps parce que la tolérance et l’harmonie identitaire ont des racines socio-culturelles qui transcendent la politique et la volonté de l’Etat.
Le génie politique de Senghor a surtout consisté à s’y appuyer pour en faire un levier de sa gouvernance. Même le Mfdc à ses origines, avait tenu compte de cette réalité sociale en projetant géographiquement sa rébellion. Au-delà de la sociologie et de l’histoire, la géographie a aussi beaucoup contribué à l’intégration nationale. «Le bas-relief plat a été un obstacle à la constitution d’enclaves ethniques, contrairement au Nigeria où il y a un iboland, un haoussaland et un yoroubaland» comme le souligne Makhtar Diouf dans son livre Sénégal, les Ethnies et la Nation que tout homme politique sérieux se doit de lire. Cette géographie dont parle Makhtar Diouf et qui fera du «Sénégal, un pays de passages et de rencontres, de métissages et d’échanges» selon Senghor et qui sera le fondement du «Senegal, ben bopela, ken manu ko khar niar». La stratégie politique du repli identitaire peut être une bonne stratégie au Nigeria ou au Liban, où la vie politique se fonde sur le constat des différences identitaires figées mais pas au Sénégal où elle se fonde sur la quête permanente de l’Unité et du rassemblement. La nouvelle stratégie de Sonko sur la stigmatisation des diolas, qui est purement politicienne et électoraliste, pourrait peut-être aider dans la bataille de Ziguinchor mais risque de le couper du Sénégal, car dans notre pays, le refus du séparatisme est le seul consensus national.
Les hommes politiques sénégalais ne sont d’accord sur rien sauf sur le refus instinctif et absolu du séparatisme qui est la ligne rouge. Les populations aussi. Le Mfdc a perdu la guerre pour n’avoir, entre autres, jamais réussi à faire tomber l’Etat dans le piège de la stigmatisation, ce qui fera que les populations de la Casamance n’hésiteront pas à manifester contre le démantèlement ou pour le retour des cantonnements militaires, cherchant ainsi la protection de l’Armée contre leurs «libérateurs». A l’extérieur, le Mfdc n’a jamais réussi à gagner la bataille de l’opinion parce que la guerre a été menée et surtout gagnée dans le cadre de l’Etat de Droit, ce qui explique aussi la durée du conflit, parce que l’Etat a veillé à ce que tout ne soit pas permis. Donc aucune stigmatisation, ni dans l’armée, ni dans l’Administration, ni dans le sport, et encore moins chez les populations. Et l’émergence politique de Ousmane Sonko, qui fait 15% à la Présidentielle et qui devient chef de l’opposition, est l’incarnation et la preuve de la fausseté du discours sur la stigmatisation. Ziguinchor est la seule région du Sénégal à avoir deux aéroports (Dakar n’en a jamais eu), un port, 3 bateaux, et à être desservie par 2 compagnies aériennes de façon quotidienne. Avec un tel potentiel, on attend des hommes politiques qu’ils nous proposent des schémas pour faire émerger la Casamance, notre avenir après que Saint-Louis a été notre passé, et Dakar notre présent.
PS : J’ai lu avec intérêt le texte du ministre Abdou Latif Coulibaly, mon Professeur et confrère sur «le Droit pris en otage par les avocats». Je pense qu’il faut se féliciter de cette judiciarisation des conflits politiques et électoraux parce que c’est un critère de l’évolution de la démocratie et du renforcement de l’Etat de Droit quand les rapports de Droit se substituent aux rapports de force.
Par Cheikh TIDIANE GADIO
CONTRE LES DÉRIVES DU COMMUNAUTARISME
Face à la levée de boucliers, il n’a trouvé comme parade que la récidive en répétant sa phrase caractéristique du discours des « identités meurtrières » : « Macky Sall n’aime pas la Casamance ». Est-ce à dessein ou par mauvais calcul politique ?
L’alerte est sérieuse et gravissime. Elle étonne venant d’un acteur politique qui avait réuni autour de son nom et de son projet de société une frange significative d’électeurs lors de la dernière présidentielle de 2019. Cet acteur, qui a beaucoup de partisans dans le peuple des réseaux sociaux, chez certaines franges importantes de notre jeunesse et chez certains de nos cadres (adeptes du changement à tout prix), a fait récemment une sortie tragique et décevante, d’abord pour son propre camp et ensuite pour le peuple sénégalais tout entier.
Face à une levée massive de boucliers, venue de partout (majorité, opposition société civile, personnalités indépendantes), il n’a trouvé comme parade que la récidive plutôt défensive en répétant sa terrible phrase caractéristique du discours des « identités meurtrières » : « Macky Sall n’aime pas la Casamance et les Casamançais ! » Est-ce à dessein ou par mauvais calcul politique que cet acteur politique a décidé de tomber le masque et de révéler une face jusque-là pas très connue de sa personnalité politique? Le plus grand mérite du Président poète Léopold Sédar Senghor, dit-on souvent, est de nous avoir fait dépasser le statut de « terre de tolérance ethnique et religieuse », pour nous octroyer le statut si privilégié et si enviable en Afrique de « terre d’harmonie ethnique et religieuse ». Ce statut trouve ses fondements dans les liens millénaires, structurels, indestructibles et inaliénables qui ont soudé les régions, les espaces linguistiques et les royaumes et terroirs d’antan de notre beau pays.
RAFFERMIR LA COHÉSION SOCIALE
Les Présidents Diouf, Wade et Macky Sall, viscéralement attachés à de tels acquis, ont tous incontestablement veillé à cette belle harmonie de notre société et à ce statut privilégié de notre pays en Afrique. Senghor, Sérère bon teint, revendiquait haut et fort ses liens avec les « Bocoum » Haal Pulaar de par sa mère « Bakhoum ». Son alter-ego, l’illustre Mamadou Dia, est un pur métis, de père Pulaar et de mère Sérère. Le Président Abdou Diouf est lui resté une belle énigme sénégalaise. De nom patronymique typiquement sérère, de parents Haal Pulaar et Wolof, il est resté simplement un « Sénégalais par excellence » à l’ethnie presque indéfinissable.
Le Président Abdoulaye Wade a fièrement affiché son socle Wolof et ses origines peules et mandingues. Le Président Macky Sall, de famille Haal Pulaar, mais authentique fils de Fatick, est pétri de culture sérère, maniant parfaitement la langue des Buur Sine, la langue de Kocc, de même que celle de ses ancêtres Fulbé. L’opposant, communautariste affiché et désormais assumé, est parfaitement conscient de cette beauté majestueuse du peuple sénégalais, peuple de symbiose (un vrai melting pot) qui absorbe avec fierté les apports fécondants de tous bords, en étant fondamentalement pluriethnique et profondément métissé.
Comment alors ce Monsieur, qu’on savait du reste très peu enclin au langage courtois, mesuré et déférent, si caractéristique de la finesse et de la retenue de l’ADN de nos compatriotes de tout bord et de toute origine, a-t-il pu se lancer dans cette dérive langagière rarement égalée chez les hommes politiques sénégalais ? Nous sommes certain que beaucoup de ses partisans, eux-mêmes éminents patriotes sénégalais, sont restés bouchebée devant la terrible diatribe contenue dans sa sortie outrancière et ouvertement communautariste. Ce sont là les raisons que expliquent que nos compatriotes toutes tendances confondues sont unanimement choqués, déçus et outrés par ses accusations très graves et absolument non fondées contre le Président Macky Sall.
CONSOLIDER L’UNITÉ NATIONALE
Sans surprise, les accusations de cet acteur politique hors du commun en disent plus sur lui et son état psychique que sur le Président Macky Sall. Il puise désormais dans sa capacité à fabriquer sa propre réalité qui devient sa « réalité alternative », nouveau courant politicophilosophique incarné de façon grotesque par un certain Trump qui chaque jour citait des « faits et des réalités » qui n’étaient connus que de lui et qui n’existaient que dans son imaginaire si fertile ! Quand Macky Sall est salué par les populations casamançaises pour ses réalisations infrastructurelles massives et sans précédent dans l’histoire de la Casamance et de la région de Ziguinchor en particulier, cet opposant fabrique une perception qui lui est personnelle et qui est contraire à celle de l’écrasante majorité des populations du Sud de notre pays. Macky Sall, en vérité, ne « rivalise » qu’avec un certain …
Sadio Mané, parmi les Sénégalais qui ont le plus honoré récemment la Casamance en portant son nom très haut ou en la comblant de discrimination positive en matière de réalisation d’infrastructures (routes, bateaux, ponts, aéroports, divers projets d’aménagements agricoles et projets d’équité territoriale, etc.)! Bien sûr si beaucoup a été fait, il reste encore à approfondir et à élargir les acquis comme pour la région naturelle de Tambacounda (qui fait presque le tiers du Sénégal) ou la région du Fleuve dont l’immense potentiel est encore à valoriser pleinement. Plus étonnant encore est le fait qu’un acteur politique qui fait souvent référence au « Panafricanisme », donc en principe résolument opposé à la balkanisation de l’Afrique, puisse sans retenue surfer sur le discours du communautarisme et des « identités meurtrières » promu par tous les séparatistes africains. Ces discours sont limpides et identiques : « ma région est délaissée et méprisée! », « mon ethnie est stigmatisée et combattue !», « ma langue est ostracisée et marginalisée !»
Cet acteur politique est-il conscient que les doléances et récriminations de toutes les régions périphériques des états africains sont presque identiques. Elles portent toutes sur la lenteur de leur développement infrastructurel et leur faible prise en compte par les politiques publiques dans la délivrance des services de base (sécurité alimentaire et agriculture, éducation et santé, énergie et industrialisation, environnement et protection de la nature…), contrairement à la capitale qui, dans certains pays, concentre l’essentiel des réalisations étatiques et parfois plus de 80% des richesses nationales, y compris celles produites dans les régions les plus éloignées du centre. Si adossé à une telle frustration, au demeurant légitime, certains leaders politiques choisissent d’activer « leurs réalités alternatives » et d’attiser la haine ethniciste ou régionaliste, le résultat serait à terme l’hyper-balkanisation de l’ Afrique.
En plus des nombreux états déjà existants que l’illustre savant panafricaniste Cheikh Anta Diop accusait déjà d’être « non viables », l’Afrique serait bientôt composée de 70 à 80 états difficilement viables. Ce qui équivaut à une condamnation à mort de tout « grand destin pour l’Afrique » qui passe évidemment par les États-Unis d’Afrique ! Le meilleur acte de contrition et de rédemption pour cet opposant serait de demander pardon au peuple sénégalais, à la Casamance et à la classe politique dans toutes ses composantes. Ce faisant, il donnerait un signal fort à ses partisans pour qu’ils renoncent à la nouvelle culture politique que lui-même a introduite au Sénégal, faite essentiellement de « containers d’injures », de menaces et de terrorisme du Net. Tous les leaders politiques qui ne partagent pas sa vision en ont fait l’amère expérience. Ses partisans s’intéressent peu à vos idées ou à votre vision. Ils pensent les freiner ou les détruire par des insultes et menaces contre votre personne.
REPENSER LA POLITIQUE AU SÉNÉGAL
Ceci nous amène à plaider la nécessité de « Repenser la politique au Sénégal ». Le style de monsieur Sonko et de ses partisans a cassé tous les codes de la bienséance politique, de la tenue et de la retenue dans la confrontation politique et citoyenne. Le regretté Amath Dansokho nous a pourtant laissé un legs politique et éthique inestimable: « adversaires oui, ennemis jamais ! ». En effet, comment peut-on conquérir le cœur et l’esprit de nos compatriotes en jetant dans la bataille politique une armée d’insulteurs, de véritables miliciens qui, pour l’instant n’utilisent pas des machettes, mais des claviers d’ordinateurs contre toute pensée divergente. Leur leader les a surement inspirés et encouragés par ses terribles déclarations récentes : « Nous pouvons mobiliser 200.000 jeunes et aller au Palais déloger Macky Sall ! », « Si vous cassez leurs maisons vous trouverez les milliards volés ! »
Ces excès, symptomatiques d’un naufrage indéniable de pans entiers de la classe politique contemporaine, ont beaucoup à voir avec les « responsabilités désertées » que dénonçait fort justement Feu le grand philosophe et politologue Hamidou Dia. Ces dérives ont aussi à voir avec le silence assourdissant des Intellectuels (avec un I majuscule), à côté des grandes renonciations à l’engagement politique ou citoyen d’hommes et de femmes pétris de valeurs et dont regorge en abondance la patrie de Cheikh Anta, Senghor, Mamadou Dia, Majmout Diop, Alioune Diop, David Diop, valdiodio, Doudou Thiam, Émile Badiane, Obeye Diop, Ousmane Socé, Abdoulaye Ly, Mactar Mbow, Assane Seck, Cheikh Hamidou Kane, Birago Diop, Aline Sitoe Diatta, Adja Rose Basse, Mariama Ba, Annette Mbaye, Omar Blondin, Sembène Ousmane, Douta Seck, Doudou Ndiaye Rose, Bocar Diongue, Ibou Diouf, Ousmane Sow, Djibril Mambéty, Laba Socé, Abdoulaye Wade, Amadou Aly Dieng, Iba Der, Sémou Pathé, Amath Dansokho, Babacar Sané, Mbamba Guissé, Babacar Sine, Babacar Touré, Hamédine Racine, Moussa Seck et bien d’autres illustres fondateurs du prestige politique et intellectuel de notre belle nation (encore en construction)…
On n’oublie pas bien sûr la longue liste de nos illustres guides religieux, intellectuels hors pairs, Princes incontestés de l’Islam ouest-africain et mondial. Dans les années 80 et 90, nous avions participé à beaucoup de confrontations politico-intellectuelles de très haut niveau. Dans mes échanges de textes, parfois vigoureux, avec mes ainés : le respecté Doyen Amadou Aly Dieng, l’éminent Professeur Iba Der Thiam ou avec le grand Technocrate Ousmane Tanor Dieng (tous les trois devenus par la suite des amis, des aînés et même des protecteurs), il n’a jamais été question d’attaques ou d’insultes contre leur personne mais d’une opposition à certaines de leurs idées jugées problématiques par nous..
En conclusion, nous invitons cet acteur politique à garder à l’esprit que son pays, le Sénégal, est un pays envié, convoité et surtout scruté par les Mouvements Jihado-Terroristes. Ces derniers tapent à la porte de tous les pays de la façade maritime de notre région. Seul un sursaut de cohésion sociale, d’attachement sans faille à l’unité nationale et la volonté de repenser la politique et de refonder le débat intellectuel de qualité, peuvent constituer un rempart inexpugnable contre les menaces du terrorisme et les manœuvres insidieuses des multinationales du pétrole, du gaz, des ressources minières et contre tous les autres spécialistes de la déstabilisation de nos états. Autrement, cet acteur politique, accepté comme « leur leader » par des ténors respectés de l’opposition, risque de subir la sentence solennelle de l’académicien Maurice Druon : « Les tragédies de l’Histoire révèlent les grands hommes, mais ce sont les médiocres qui les provoquent ! » A lui de choisir « le camp des médiocres » prêts à la tragédie des machettes et des guerres civiles pour assouvir leur appétit brûlant du pouvoir ou bien « le camp des grands hommes » bâtisseurs du vivre ensemble, de la cohésion sociale et nationale, dans la perspective d’une Afrique unie. Prions qu’ils optent sans hésitation pour le bon camp !
Dr. Cheikh Tidiane Gadio est président du Mpcl- luy jot jotna, membre de la coalition BBY