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26 avril 2025
Politique
LES VÉRITÉS DE SALIF KEITA À IBK
La star internationale malienne demande à son "koro" (grand frère en bambara), Ibrahim Boubacar Keita, "de dire la vérité" au président français Emmanuel Macron ou de "quitter le pouvoir"
Dans une vidéo diffusée en live sur le réseau social Facebook et intitulée "Message Urgent: Il faut que je parle. Le Mali avant tout", le chanteur reproche au président malien de se soumettre au "petit Macron".
"Koro si tu as peur de dire la vérité à la France, si tu ne peux pas gérer ce pays, quitte le pouvoir, celui qui n'a pas peur le prendra, tu passes ton temps à te soumettre à ce petit Emmanuel Macron, c'est un gamin. Koro tu n'es pas au courant que c'est la France qui finance nos ennemis (djihadistes) contre nos enfants?", déclare l'artiste.
S'exprimant en langue Bambara, Salif Keita déplore la mort des militaires maliens dans le nord du pays.
Selon lui, ces derniers sont tués par des djihadistes financés et armés par la France.
"Les Maliens sont fatigués, les maliens sont pauvres à cause de cette guerre qui ne finit jamais".
Pour lui, son grand frère doit dire la vérité à la France, dit-il.
Il a tenu à préciser qu'il n'a rien contre le président Ibrahim Boubacar Keita et son régime mais qu'il est temps de lui dire la vérité.
En 2018, lors de la dernière présidentielle au Mali, l'artiste Salif Keita avait soutenu le candidat de l'opposition Soumaïla Cissé.
Le président malien et son gouvernement n'ont pas encore réagi à cette sortie.
par Mamoudou Ibra Kane
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SÉNÉGAL, PÉTROLE ET MÉDIAS
Il n'y a pas meilleur vecteur du fameux soft-power que la presse - Erreur de croire que le Sénégal se porterait mieux sans une presse locale forte et crédible
e-media |
Mamoudou Ibra Kane |
Publication 15/11/2019
Ce vendredi, Mamoudou Ibra Kane pointe son curseur vers les grands groupes pétroliers et le flux de médias internationaux qu’ils drainent avec eux. Et dans ce contexte de grande offensive, le Sénégal et ses médias sont dans l’obligation de se mouvoir pour trouver la bonne formule pour ne pas se faire happer.
Créer les conditions de faire exister des champions nationaux aux reins solides, à la mission clairement identifiée au secteur assaini, tels doivent être, aux yeux du journaliste, le crédo pour faire face dans le contexte d’un futur pays pétrolier...
LES HUIT CONSEILLERS DE BESS DU NIAKK RETABLIS PAR LA COUR SUPREME
Ils étaient huit conseillers municipaux à être exclus du Conseil municipal de Thilogne par une décision du 26 octobre 2018.
Ils étaient huit conseillers municipaux à être exclus du Conseil municipal de Thilogne par une décision du 26 octobre 2018. Une affaire qui avait fait grand bruit à l’époque. Le Quotidien a appris que tous ces élus sous la bannière de Bëss du ñiakk ont été rétablis par la Cour suprême qui a rendu son verdict hier. En effet, Yaya Diop et sept autres de ses camarades avaient attaqué la décision devant la haute juridiction.
Les avocats Mes Amadou Aly Kane et Yaré Fall avaient ainsi saisi la Chambre administrative de la Cour suprême. «La Cour a estimé que la délibération du Conseil municipal n’était pas conforme à la loi. Par conséquent, elle a prononcé son annulation», a confirmé Me Kane.
Le Conseil municipal de Thilogne, dirigé par Youssouph Dia dit Sidy Kawory, avait pris la décision d’exclure ces huit conseillers suite aux «nombreuses absences non justifiées» et qui avaient occasionné plusieurs renvois des sessions municipales. Le Conseil municipal de Thilogne avait dû compter sur 38 conseillers au lieu des 46 issus des Locales de 2014 pour ses délibérations. Des élus ont proposé de joindre aux deux points de l’ordre du jour (Vote et adoption du compte administratif 2017, Débat d’orientation budgétaire 2019) un amendement sur la situation des conseillers absentéistes. Le maire de Thilogne avait indiqué avoir servi des sommations aux huit élus concernés qui seraient restés de marbre. Il a ainsi fait appel au collège électoral.
Mamadou Elimane Kane, tête de liste départementale de Bëss du ñiakk de Serigne Mansour Sy Djamil, avait qualifié cette décision de «purement politique». D’après lui, leurs divergences avec le maire sont nées de leur demande à l’endroit de ce dernier de présenter les comptes administratifs de 2015 et 2016.
LE CHEMIN BALISÉ POUR FAMARA IBRAHIMA SAGNA
La cadence est accélérée du côté de la commission politique du dialogue national pour préparer l’entrée en matière de Famara Ibrahima Sagna qui serait imminente.
La cadence est accélérée du côté de la commission politique du dialogue national pour préparer l’entrée en matière de Famara Ibrahima Sagna qui serait imminente. Un comité technique a été déjà mis sur pied pour synthétiser les griefs recensés par les différentes entités et concernant l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier.
L’entrée en jeu du Président du comité de pilotage du dialogue national est imminente. Pour ne pas perdre de temps, la commission politique s’active déjà pour que dès son installation officielle qu’il ne tarde pas à s’occuper des questions les plus urgentes : l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier. Les acteurs du dialogue ne comptent lui laisser aucun répit. Hier, lors de leur rencontre périodique, il a été mis sur pied un comité technique chargé de faire la compilation de tous les griefs recensés par les acteurs membres de la commission politique. Ces éléments vont ainsi servir de termes de référence au cabinet qui sera engagé de faire le travail d’évaluation du processus électoral et d’audit du fichier.
A en croire Déthié Faye, le coordonnateur du pôle des non-alignés, ce comité technique devra faire la synthèse avec à la clef un document clair pour servir de base à l’appel à manifestation d’intérêt ou appel à candidature pour le cabinet qui souhaiterait faire l’audit. Selon Monsieur Faye, il a été convenu que chaque pôle désigne trois représentants au sein de ce comité technique présidé par Mazide Ndiaye.
Le document produit par le comité sera ensuite transmis à Famara Ibrahima Sagna pour lui permettre, une fois installé, de saisir les autorités afin que le processus d’appel d’offres puisse être engagé le plus rapidement possible. Selon lui, ce document de référence apparait également comme un moyen de mettre la pression sur les autorités qui doivent prendre l’initiative.
Au-delà, il indique que ce comité technique ne va pas se limiter à élaborer un document et qu’il va suivre tout le processus concernant le choix et le suivi du cabinet qui sera désigné. Mieux, dit-il, ce comité pourra servir d’interface entre les experts et la commission politique.
Ainsi, précise-t-il, cela pourrait permettre d’être sûr que la commande faite est respectée à la lettre. « A travers ce comité, la commission politique apportera les rectifications nécessaires au travail du cabinet. Parce qu’il faut que nous soyons sûrs que nous parlons le même langage et que nous avons les mêmes objectifs. Nous ne pourrons pas donner une mission à quelqu’un sans lui préciser exactement le contenu de cette mission. Sinon, le cabinet pourrait faire sa commande en fonction de ses propres termes de référence qui peuvent être différents de ce que la classe politique veut exactement. Et elle est assez outillée pour faire la commande», a-t-il conclu.
LE DEPUTE BOUGHAZELLI ENTENDU PAR LA SECTION DE RECHERCHES
Les gendarmes ont reçu un «client» de taille hier. Le député Boughazelli a été entendu par la Section de recherches dans une affaire présumée de faux billets.
Les gendarmes ont reçu un «client» de taille hier. Le député Boughazelli a été entendu par la Section de recherches dans une affaire présumée de faux billets. Le responsable de l’Apr à Guédiawaye a été libéré plus tard sur convocation.
L’information a circulé en début de soirée. Le député Seydina Fall dit «Boughazelli» est entre les mains de la Section de recherches de la gendarmerie pour une affaire présumée de faux billets. Difficile cependant d’avoir plus de détails. Nous avons appris seulement que le chef de l’Etat, qui rentrait hier à Dakar, a été «très déçu et énervé» lorsqu’il a appris cette information. Le responsable apériste de Guédiawaye a été libéré sur convocation, c’est-à-dire qu’il devra repasser devant les enquêteurs aujourd’hui. Et tout semble indiquer que son immunité parlementaire y est pour quelque chose parce que la loi dispose qu’«aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée».
l faut dire que le député de Benno bokk yaakaar est très souvent au-devant de l’actualité. La dernière en date a été sa sortie tonitruante dans laquelle il déclarait que le Président Sall doit et va faire un 3ème mandat en 2024. Et ce, alors que ce dernier avait enjoint ses hommes de ne plus parler de cette question. D’ailleurs, certains responsables du parti au pouvoir comme Sory Kaba et Moustapha Diakhaté avaient été sanctionnés après leurs envolées sur cette question du reste sensible. Mais en marge du lancement des travaux du Bus transit rapid (Brt), Boughazelli a lâché cette phrase qui a été mal accueillie au plus haut sommet et qui sonnait comme une défiance. «Juridiquement, le président de la République a droit à trois mandats. Raison pour laquelle Macky Sall va briguer un troisième mandat parce que c’est une demande sociale.
L’Apr et la grande coalition Bby, qui n’auront pas de candidat en 2024, vont soutenir le Président Sall dans ce nouveau défi. Macky Sall sera notre candidat et on va battre l’opposition à plate couture. Que l’on soit clair ! Juridiquement, il a le droit de demander un troisième mandat et il le fera», avait-il dit dans une vidéo et en wolof. Sans doute, s’il n’a pas été sanctionné, c’est grâce à son statut d’élu, contrairement à ceux qui occupaient des postes nominatifs.
Par Mamadou Ndione
QUELLE PLACE POUR LE PATRIOTISME ECONOMIQUE ?
Face à la réalité de la mondialisation, comment allier ouverture et protection ? Cette question n’est pas strictement sénégalaise. Elle est posée à l’entièreté du monde
Je partage le texte ci-dessus que j’ai eu le plaisir de traiter en présence d’éminents compatriotes dans le cadre du panel organisé par le magazine ContinentPremier.com le 13 novembre à l’atrium de la BU de l’UCAD
Face à la réalité de la mondialisation, comment allier ouverture et protection ? Cette question n’est pas strictement sénégalaise. Elle est posée à l’entièreté du monde.
Patriotisme économique avez-vous dit ? Est-ce ce nouveau slogan guerrier ou est-ce d’abord une attitude intelligente et responsable qui interpelle le consommateur, l’entreprise et l’État dans leurs postures et choix de tous les jours ?
En vérité, nous devons reconnaître la complexité du chantier patriotique économique dans un monde «mondialisé» appelée village planétaire.
D’emblée, nous refuserons d’être dans le discours tranché, manichéen et clivant dressant une ligne Maginot entre bons et mauvais patriotes.
Vous nous permettrez chers compatriotes de partager ici notre optimisme parce que nous croyons plus aux vertus dynamisant de l’optimisme qu’aux vices dynamitant ou neutralisant du pessimisme. Je crois comme l’éminent philosophe Alain que le pessimisme est d’humeur alors que l’optimisme est de volonté.
L’optimisme fait bouger et la quête de patriotisme économique a besoin de mouvements. nous sommes optimistes parce que des progrès sont avec le Plan Sénégal émergent en cours de correction progressive du modèle d’extraversion de notre économie.
Nous sommes optimistes parce que nous mangeons de nos jours nos pommes de terres après les records de production, et nous n’hésitons pas à bloquer les importations pour protéger nos producteurs de pommes de terre, d’oignons et de carottes qui aussi battent des records.
Nous sommes optimistes parce que notre production céréalière a été plus que doublée et celle du riz triplée pour nous permettre de manger beaucoup plus de « ceebu waalo » grâce à la politique de régulation intelligente des importations.
Nous sommes optimistes parce que des efforts énormes sont faits en équipements post récoltes pour les femmes même s’il reste encore du travail à faire collectivement sur les questions logistiques globales de stockage, de conservation et de transformation à valeur ajoutée.
Nous sommes optimistes parce que le défi agricole n’est plus essentiellement à la résorption des déficits mais bien dans la mise en place d’agropoles pour la transformation industrielle massive à valeur ajoutée comme prévues dans le Plan sénégal Émergent (Pse).
Nous sommes optimistes parce que le « dallu ngaay » est prisé au Sénégal, en Afrique et dans le monde même si le jeune consommateur dakarois n’en a pas encore fait sa chaussure de tous les jours, même si aussi il reste encore au cordonnier de ngaay de faire plus vite le pas vers plus de productivité. nous sommes optimistes parce que l’aiguille du Sénégal est toujours au top avec des tailleurs et couturiers talentueux à qui il manque sans doute la prouesse de faire comme en Malaisie un costume en deux heures et non plus en deux semaines. nous sommes optimistes parce que nous voyons que de jeunes compatriotes s’essaient déjà à la conception robotique, aux drones et aux voitures « made in Sénégal » au moment où l’état agit avec vigueur sur le recentrage de la formation vers plus de technique et de professionnel.
Nous sommes optimistes pour avoir vu de nos yeux lors de notre tournée dans les quatorze régions du Sénégal l’immensité des efforts d’investissements productifs faits par l’état mais aussi pour avoir pris le pouls de l’ampleur des potentialités de nos terroirs qui demandent plus d’organisation en clusters pour éviter le mimétisme concurrentiel fratricide dans les productions entre nos régions. nous sommes optimistes parce qu’à Laboya à Tambacounda au milieu des champs modernes du vieux Mamadou Oumar Sall, nous avons mieux compris au vu des investissements en place pourquoi notre pays produit chaque année entre 30 000 et 40 000 tonnes de bananes vendues d’abord dans les marchés régionaux, et nous avons eu un pincement au cœur de voir que Dakar par snobisme ou non maîtrise de la chaine logistique continue de dévorer des bananes importées. nous sommes optimistes parce que les femmes des villages de Diakhaba et Bembou, à Kédougou sont heureuses de transformer le fonio avec la machine financée par le Fonds national de recherche agricole et agroalimentaire (Fnraa).
Nous nous disons et si tous les sénégalais se mettaient à manger plus de fonio pour mieux accompagner le décollage de 30% de la superficie nationale composée des régions de Tambacounda et Kédougou. le fonio est renouvelable et le minerai ne l’est pas.
Savez-vous que le fonio via d’autres filières du commerce équitable, arrive déjà dans les magasins spécialisés européens où il est prisé pour sa teneur sans gluten en acides aminés et minéraux ? À quand à côté du «ceep» le fonio collectif de midi ?
Nous sommes optimistes parce que l’état a fait beaucoup plus de routes et pistes du développement vers les terroirs.
Nous sommes optimistes parce que des efforts immenses sont en cours de Dagga à Baïla en passant par Saraya et Ourossogui pour plus de transformations de produits locaux. nous pensons que le secteur privé doit tisser un peu plus les chainons manquant entre industrie et artisanat de production agricole pour nous faire faire des bonds spectaculaires en termes de gains de productivité.
Nous sommes optimistes parce que nous avons une industrie. nous avons aussi une politique industrielle. en dépit des difficultés, nous sommes optimistes parce que le potentiel industriel de notre pays est là.
Nous sommes optimistes quand nous voyons en vrai le Parc industriel international de Diamniadio dans sa première phase avec déjà des fabriques de tuyaux PVc, d’équipements sportifs exportés aux etats unis d’Amérique, de panneaux solaires, de vélos et tricycles électriques, d’emballages plastiques, de cartes biométriques et j’en passe.
À terme, ce sont 23 000 emplois qui sont attendus dans le parc industriel de Diamniadio sans compter le Parc industriel de Sandiara en cours et bientôt la Zone Économique spéciale de Diass qui sera la véritable révolution grandeur nature. le challenge sera que notre secteur privé plonge en masse dans l’esprit et la réalité des parcs industriels. nous sommes optimistes parce qu’il y a un doublement des capacités installées même s’il faut continuer de renforcer le dispositif de réduction de la facture énergétique des industries comme c’est le cas actuellement avec la politique mise en place par l’État.
Nous sommes optimistes parce que nous comptons sur un sursaut patriotique du consommateur. Faut-il être optimiste face à nos habitudes de consommation ? en vérité, le défi commercial en dépit des déficits d’offre locale de certains produits manufacturés, est d’abord culturel et interpelle le citoyen. le subjectivisme de certains consommateurs face aux produits locaux nécessite un remède culturel d’abord. dans un autre registre, les difficultés du secteur privé national pour mobiliser assez de ressources constituent un des handicaps à une politique de préférence nationale pour plus d’accès à certaines commandes notamment publiques.
Avouons-le nos entreprises doivent s’adapter et l’État aussi doit continuer à les aider. nos entreprises souvent familiales ont elles le réflexe d’aller dans des schémas de sociétés anonymes plus costauds pour mieux s’imposer ?
Il est clair que les efforts ne doivent pas seulement venir de l’État central mais aussi du secteur privé qui doit créer de grands ensembles. Il est à saluer les initiatives en cours dans ce domaine notamment au niveau des organisations patronales qui, de plus en plus créent des synergies à caractère économique. Il nous faut comprendre que le patriotisme économique est une affaire de tous et ne doit pas être vu sous l’angle d’un chauvinisme incantatoire ou revendicative, mais dans une démarche intelligente de discrimination délicate. nos entreprises doivent être protégées parce que créatrices et distributrices de revenus, mais cette protection pour ne dire ce protectionnisme doit tenir compte des aspirations du consommateur bénéficiaire final.
Nos consommateurs aussi doivent être protégés, mais dans l’intérêt global des chaînes de valeurs économiques et sociales créatrices d’emplois.
Nos chaînes de valeurs également doivent être protégées, sans surcharger indûment en terme de coût le panier du consommateur. comme on le voit, l’exercice du patriotisme économique peut ressembler à une gageure tant est complexe son équation à plusieurs inconnus qui n’en demeure heureusement pas la quadrature du cercle. nous croyons et affirmons que notre pays est avec le Pse sur la bonne voie. Face aux exigences du patriotisme, il faut faire sa part comme le colibri dans la foret face à l’incendie. chacun doit faire sa part. en vérité, être patriote économique c’est d’abord consommer local. le faisons-nous assez ? en avons-nous fait assez un réflexe pour anticiper sur la zone de libre échange continentale africaine qui fera fondre les règles de protection inter-état dans un marché plus vaste avec un milliard deux cent millions consommateurs ?
Chers amis «gingembreurs», puisque le gingembre vient historiquement des indes, nous empruntons chez l’écrivain indien Rabindranàth Tagore : «Je ne veux pas prier d’être protégé des dangers, mais de pouvoir les affronter.» parlait en plumes le célèbre Tagore. il avait raison. Nous devons certes protéger nos économies, mais nous ne devons pas le faire dans une perspective de devoir toujours les protéger dans un monde où nous n’avons pas toutes les cartes en main. le dire et le reconnaitre n’est ni un renoncement encore moins une abdication mais bien une posture réaliste pour affiner sans tambours ni trompettes notre stratégie d’attaque plus que de défense. nous devons ensemble préparer nos entreprises à se passer de la protection par une robustesse à toute épreuve via de grands ensembles. Autrement, notre modèle d’entreprise familiale passera à la broyeuse du temps. nous devons chacun revoir notre rapport au patriotisme économique et éviter le simplisme du débat populiste et moralisant sur les bons et mauvais patriotes. en éternel optimiste, nous croyons que ce combat nous concerne tous et nous devons le faire épaule contre épaule, mes plus que frères en consommant d’abord local et en résolvant ensemble les équations logistiques et financières qui sont des adjuvants indispensables pour mettre en pole position les acteurs de l’équipe nationale économique du Sénégal.
Le Sénégal entre ouverture et protection : quelle place pour le patriotisme économique avez-vous demandé ? me réponse est sans équivoque. le patriotisme économique est inscrit au fronton des priorités et actions du Pse parce qu’en plus des projets structurants nous apportons de plus en plus de la résilience à l’ensemble des territoires. Colle
ctivement, dans le respect, la patience vertueuse et le pragmatisme, nous arriverons comme nous sommes en train de le faire à allier ouverture et patriotisme dans nos choix économiques. ne perdons pas de vue, la patrie c’est l’afrique en perspective. Je vous remercie de votre attention.
«LE PASTEF EST LA SEULE FORCE POLITIQUE QUI S’OPPOSE À MACKY»
Coordonnateur de Pastef pour le département de Dakar, Abass Fall s’est penché sur les sujets majeurs de l’actualité nationale à travers un entretien accordé au Témoin
Coordonnateur de Pastef pour le département de Dakar, Abass Fall s’est penché sur les sujets majeurs de l’actualité nationale à travers un entretien accordé au Témoin. Le report des locales, le dossier des 94 milliards ainsi que l’affaire Pétro-Tim, ont été évoqués dans cette interview. Il répond également à une question sur l’omniprésence de son leader, Ousmane Sonko dans un parti pourtant pourfendeur du fonctionnement des formations politiques traditionnelles.
Le Témoin : Quelle est réellement la position du parti Pastef sur le report annoncé des élections locales au plus tard le 28 mars 2022 ?
Abass Fall - notre position a toujours été le respect du calendrier républicain et nous sommes contre toute forme de report d’élections. Tout le monde a vu que le ministre de l’intérieur nous a sorti des litanies à propos du report. au cours des séances de la commission politique du dialogue national, tous les partis de l’opposition avaient exigé l’audit du fichier électoral et l’évaluation du scrutin présidentiel. ce sont ces arguments que le pouvoir a pris comme faux prétexte pour évoquer la nécessité de reporter les élections municipales et départementales. dans tous les cas, cette décision de report n’a jamais été approuvée par nos représentants au sein de cette instance du dialogue.
Justement, est ce que finalement vous ne vous sentez pas piégé en participant à ce dialogue convoqué par le régime en place ?
Non ! C’est les autres partis politiques ayant rejoint le dialogue national qui peuvent se sentir piégés car nous, du Pastef, nous avons été clairs et catégoriques. nous sommes allés pour évoquer seulement des questions relatives au fichier électoral ainsi que le diagnostic de la présidentielle passée car tout le monde sait que cette échéance n’a pas été tenue de manière consensuelle. or, nous voulons qu’il y ait un consensus autour des questions électorales pour des rasons de principes démocratiques. C’est tout ce qui nous intéresse mais pas de nous asseoir autour d’une table de négociations avec le pouvoir actuel. Aujourd’hui, vous l’avez bien constaté, dans l’opposition, le parti Pastef est le seul qui tient le flambeau de la lutte face au régime de Macky Sall depuis l’élection présidentielle
Dans l’affaire foncière dite des 94 milliards, les plaintes se sont succédé sur la table du juge. Entre accusations de détournement de derniers publics par-ci et contre-accusations de diffamation et injures publiques par-là, le dossier a finalement pris des relents politiques suite à la publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire. Dans ce contexte, espérez-vous voir Ousmane Sonko sortir indemne d’un tel bras de fer politico-judiciaire ?
Nous, à Pastef, comme l’a dit notre leader Ousmane Sonko, nous estimons que ce dossiers peut être vidé en l’espace d’une heure de temps, une fois en procès. car il n’y a pas plus clair que les preuves qui incriminent Mamour Diallo dans ce détournement de deniers publics. Cependant les députés de Benno Bokk Yakkar, en voulant blanchir le coupable, ont procédé par théâtralisation en prenant la voie politique afin d’enterrer les faits. Toute la comédie autour de ce rapport parlementaire vise aussi à faire déboucher le scandale sur un imbroglio politico-judiciaire. c’est pourquoi, actuellement, des voix s’agitent pour annoncer un non-lieu total dans cette affaire alors que le juge en charge du dossier n’a même pas encore dit son dernier mot. Par ailleurs nous, nous avons espoir en la justice dans la mesure où il y a toujours dans ce pays des magistrats qui sont prêts à dire le droit.
Les auditions dans l’affaire du scandale petro-gazier ont démarré au du doyen des juges d’instruction. On se souvient que le président de votre parti, Ousmane Sonko avait refusé de déférer à l’appel à témoins lancé par le procureur. Est-ce qu’aujourd’hui avec la convocation de l’ancien DG de Petrosen ainsi que celle d’un responsable de BBC, chaine révélatrice du scandale, vous n’êtes pas surpris de voir que le dossier avance ?
Bien que dès le début le Pastef a manifesté son désaccord sur la procédure judiciaire adoptée par le procureur concernant ce scandale petro-gazier, cela n’empêche pas nous suivons de près ce dossier. et quelle que soit la tournure des événements, nous voulons que la lumière soit faite sur les conditions d’exploitation de nos ressources naturelles. D’ailleurs, la plateforme « Aar linu bokk » à laquelle nous appartenons compte se réunir à nouveau pour donner son opinion sur les derniers développements de ce scandale petro-gazier. mais ce qu’il faut surtout noter, c’est qu’il y a un brin d’espoir en vue de l’éclatement de la vérité autour de cette affaire corruption. Car, si le juge a décidé de se pencher sur ce dossier, c’est par ce que, tout simplement, il sait qu’il a de la matière à traiter.
Au vu de la posture d’omniprésence de votre leader Ousmane Sonko au devant de la scène, on en conclut qu’il est incontournable dans le fonctionnement de votre parti. Comme qui dirait, il serait une constante à l’image des leaders des autres partis politiques dits traditionnels. N’est-ce pas là un paradoxe structurel quant on sait que le Pastef dit s’inscrire aux antipodes des codes classiques ?
En fait, en termes de communication, Sonko est le porte-étendard de la jeunesse de tout le pays. cela dit, sur le plan de l’organisation, notre parti est composé d’éminents cadres qui tous jouent des rôles déterminants dans le combat que nous menons ainsi que dans nos instances de décisions. Toutefois il faut comprendre que Pastef est un parti très jeune, c’est ce qui explique quelquefois le fait de voir Ousmane Sonko comme l’unique leader des « Patriotes » que nous sommes. l’autre réalité est aussi le fait que les sénégalais aiment beaucoup écouter Sonko. il représente en quelque sorte une demande nationale car cela fait longtemps que le pays n’a pas eu un homme politique de son acabit. et bientôt aussi on verra la percée de plusieurs personnalités issues des rangs du Pastef.
Depuis la campagne pour la présidentielle, les « Patriotes » sont invisibles sur le terrain politique en termes de mobilisation d’envergure. Est-ce que vous n’êtes pas à bout de souffle après avoir épuisé des cartouches qui n’ont finalement pas pu atteindre le fauteuil présidentiel ?
Nous venons d’une présidentielle âpre et coûteuse. et malgré nos maigres ressources financières, nous en sommes sortis la tête haute. Apres cette première expérience, il était nécessaire pour nous de nous reposer pour revenir en force. mais je peux vous annoncer que nous préparons une grande tournée suivie de meetings politiques dans tout le département de Dakar où nous comptons mobiliser plus de quinze mille personnes. Nous sommes des patriotes convaincus et le don de soi pour la patrie reste notre credo. C’est pourquoi, vous ne verrez jamais les militants de Pastef baisser les bras. Sur le terrain politique, nous sommes la seule force politique qui s’oppose concrètement à Macky Sall.
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RACHED GHANNOUCHI, DE L'OPPOSANT EXILE AU PERCHOIR DE L'ASSEMBLEE TUNISIENNE
Rached Ghannouchi, chef du parti d'inspiration islamiste Ennahda, a été élu, mercredi, président de l'Assemblée des représentants du peuple, parlement monocaméral tunisien. Retour sur le parcours d’un fin politicien "prêt à tous les compromis".
Rached Ghannouchi, chef du parti d'inspiration islamiste Ennahda, a été élu, mercredi, président de l'Assemblée des représentants du peuple, parlement monocaméral tunisien. Retour sur le parcours d’un fin politicien "prêt à tous les compromis".
Quarante ans après la formation de son parti, Rached Ghannouchi prend, pour la première fois, des fonctions dans les hautes sphères de l’État tunisien. L’ancien opposant, leader du parti islamiste Ennahda, a été élu, mercredi 13 novembre, président du parlement tunisien, désigné également comme l'Assemblée des représentants du peuple.
À 78 ans, cette grande figure de l’opposition islamique sous Ben Ali reste difficile à cerner. Auteur de prêches enflammés dans les années 1970, il prône aujourd’hui la séparation du politique et du religieux et se pose en défenseur d’un islam tolérant. Le "cheikh" aux multiples facettes a opéré une mue politique - sincère pour les uns, opportuniste pour les autres.
L’opposant historique
Rached Ghannouchi est né en 1941 dans une famille pieuse de paysans dans la ville-oasis d’El-Hamma, à 30 km à l’ouest de Gabès. À l’époque, le héros de la famille n’est pas Bourguiba, qualifié d’"ennemi de la culture arabo-musulmane", mais Nasser, le président d’Égypte. C’est naturellement au Caire, le "centre du monde", comme il le confiera plus tard en interview, que Ghannouchi part faire ses études. En vertu d'un arrangement entre les deux pays à propos des étudiants étrangers, il est expulsé en 1964. Le jeune homme poursuit ses études de théologie et de philosophie à Damas et à Paris.
Converti aux thèses des Frères musulmans lors de son séjour égyptien, il rentre en Tunisie en 1969. Il y enseigne la philosophie pendant dix ans, puis fonde, en 1981, le Mouvement de la tendance islamique (MTI). C'est le début d’un long bras de fer avec les autorités tunisiennes. Alors que ses prêches dans les mosquées sont de plus en plus écoutés, Ghannouchi est arrêté une première fois en 1981, purge trois ans de prison, et est à nouveau arrêté en 1987.
Zine el-Abidine Ben Ali le fait sortir un an plus tard, après avoir écarté Bourguiba du pouvoir pour "sénilité", inventant au passage le "coup d’État médical". Le nouveau chef de l'État multiplie alors les gages envers l'islam officiel. Pour les législatives de 1989, les islamistes sont autorisés à se présenter sur des listes "indépendantes" et c’est à cette occasion que Ghannouchi rebaptise son parti Ennahda "La renaissance". Mais le 2 avril 1989, Ben Ali est élu avec 99,27 % des voix. Ghannouchi crie à la fraude et quitte clandestinement la Tunisie, via l’Algérie.
Le penseur de l’islam politique en exil
C’est à Londres que Ghannouchi et sa famille trouvent refuge. Pendant ce temps, en Tunisie, Ben Ali lance une opération d’éradication des islamistes. En août 1992, lors d’un procès pour complot, une trentaine de dirigeants d’Ennahda sont condamnés à la perpétuité, dont Ghannouchi. Plus de 10 000 opposants au pouvoir sont arrêtés.
Durant ces 20 années d’exil, le "cheikh" garde la présidence d’Ennahda, parti alors clandestin et interdit en Tunisie. Il s’impose alors comme un penseur de l’islam politique contemporain, et publie "Les libertés publiques dans l’État musulman". "Il était perçu comme un penseur réformiste et a fait partie des premiers à condamner Ben Laden", explique Vincent Geisser, chercheur au CNRS et spécialiste du monde musulman, contacté par France 24.
"Depuis Londres, il recevait des délégations d’acteurs internationaux qui venaient le consulter comme référence de l’islam contemporain et des acteurs politiques internes qui venaient mener des tractations en sous-main", poursuit le chercheur qui l’a rencontré à plusieurs occasions à cette époque.
Pouvoir et compromis
Il doit attendre le départ de Ben Ali et la révolution tunisienne pour regagner son pays. Le 30 janvier 2011, il est accueilli triomphalement par des milliers de partisans. Mais ce n’est pas encore son heure : il refuse toute responsabilité politique, préférant donner priorité à la refonte de son parti.
Ennahda est légalisé en mars et remporte les premières élections libres en octobre 2011. Depuis, Ghannouchi a imposé son parti au gré de diverses alliances contre-nature et de transformation idéologique. En 2014, après sa défaite aux législatives, il fait alliance avec le parti séculier Nidaa Tounes. Deux ans plus tard, il annonce qu’Ennahda "sort de l’islam politique" pour "entrer dans la démocratie musulmane". Enfin, en 2019, il accède à la présidence de l'Assemblée après un accord avec le parti libéral Qalb Tounes.
"Ghannouchi a toujours été prêt à tous les compromis – pour ne pas dire compromissions – pour intégrer son parti au système politique tunisien et arriver au pouvoir. Même sous la dictature, il était prêt à intégrer le système autoritaire", analyse Vincent Geisser. "La séparation de l’islam et du politique est un compromis de plus, un changement de label pour rassurer ses interlocuteurs internes et les bailleurs internationaux, non une refonte total de l’idéologie".
Ces louvoiements font de nombreux sceptiques, au sein du parti, comme parmi ses opposants. Plus clivant que jamais, et alors que d’aucuns espèraient voir la présidence de Parlement revenir à un jeune cadre d'Ennahda, voire à une femme, Rached Ghannouchi garde les rênes, cédant "à un caprice de vieux monsieur", selon Vincent Geisser. Celui qui l’a toujours animé : le pouvoir.
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IMMERSION DANS LA PRISON DE GUERNADA, OU SONT DETENUS DES JIHADISTES
Au moment où la Libye replonge dans la guerre civile, des anciens combattants jihadistes sont incarcérés dans la prison militaire de Guernada, située à 250 kilomètres au nord-est de Benghazi.
Au moment où la Libye replonge dans la guerre civile, des anciens combattants jihadistes sont incarcérés dans la prison militaire de Guernada, située à 250 kilomètres au nord-est de Benghazi. Reportage exclusif.
À 250 kilomètres au nord-est de Benghazi, en Libye, plusieurs centaines d’anciens combattants du groupe État islamique, arrêtés entre 2014 et 2019, sont incarcérés dans la prison militaire de Guernada. Tous plus dangereux les uns que les autres, selon les autorités libyennes qui ont, pour la première fois, ouvert les portes de la prison à une télévision étrangère.
Dirigé par le général Jalal Abdel Hakim, ce centre de détention est composé de 60 cellules. Son but : éviter la propagation des idées radicales répandues par le groupe terroriste.
La plupart des prisonniers ont été arrêtés par les forces du maréchal Khalifa Haftar pendant sa récente conquête de l'est du pays, en avril. Depuis des années, beaucoup d’entre eux attendent un jugement qui n’arrive pas.
AU MOINS UN MORT DANS UNE NOUVELLE MANIFESTATION DE MASSE DE L'OPPOSITION
Un jeune homme été tué par balles après la dispersion d'une nouvelle manifestation des opposants à Alpha Condé. La veille, un rapport d'Amnesty international dénonçait une multiplication des violations des droits humains en Guinée.
Un jeune homme été tué par balles après la dispersion d'une nouvelle manifestation des opposants à Alpha Condé. La veille, un rapport d'Amnesty international dénonçait une multiplication des violations des droits humains en Guinée.
Une vague rouge – couleur de l'opposition – a une nouvelle fois envahit les rues de Conakry jeudi 14 novembre. Un jeune Guinéen a été tué par balles après la dispersion du rassemblement des opposants au président Alpha Condé par les policiers et les gendarmes.
Alpha Souleymane Diallo, 19 ans, est au moins le 18e civil à trouver la mort depuis le début, le 14 octobre, d'une mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.
Le jeune homme a été pris dans des affrontements après son retour de la manifestation et, quand il s'est mis à fuir, a fait face à des policiers qui lui ont tiré deux balles dans la poitrine, selon le témoignage de ses camarades rapporté par son frère aîné, Boubacar.
Selon des correspondants de l'AFP, des heurts ont éclaté quand les manifestants ont tenté de dévier de l'itinéraire fixé par les autorités. Les forces de sécurité déployées en nombre les ont repoussés à l'aide de gaz lacrymogène, provoquant la débandade du cortège.
Les Guinéens ont également manifesté à Dalaba, Boké, Fria, Mamou, Koundara, Lélouma, Gaoual, Sangarédi, Tougué et Kindia.
Arrestations à Kindia
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif de partis d'opposition, de syndicats et de membres de la société civile, à l'initiative de ce mouvement, affirme de son côté que trois personnes ont été tuées. "Le FNDC déplore la répression dans le sang de cette manifestation qui, contrairement au 7 novembre, a enregistré de nombreux blessés par balles, y compris des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions", indique leur communiqué publié à la suite de la manifestation.