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3 mai 2025
Politique
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI, FODÉ MANGA ET BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
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LA TRUMP-ATTITUDE VUE DE DAKAR
EXCLUSIF SENEPLUS – Les casseroles d'Hillary Clinton - Le cochon qui sommeille en Donald Trump - Hillary présidente, Bill First Man ou First Gentleman ? – Décryptage d'Ousmane Sène, spécialiste de la civilisation américaine
FRÉDÉRIC ATAYODI, FODÉ MANGA ET BOUBACAR BADJI |
Publication 25/10/2016
Les migrants ? – Tous des envahisseurs… Les musulmans ? - Des terroristes en puissance… Telle est la lecture qu'à Donald Trump d'une partie des habitants de la Planète terre. Une analyse biaisée qui n'a pas manqué de porter préjudice au milliardaire.
Candidat à la présidentielle du 08 novembre, pratiquement tous les sondages le donnent perdant face à sa rivale Hillary Clinton, une professionnelle de l'arène politique, dont la maitrise des grands dossiers ne fait l'objet d'aucun doute et qui a engrangé beaucoup d'expérience à divers niveaux de responsabilités. Sans compter son discours qui séduit les minorités. Quand bien même la question de ses mails reste entière, l'embarrasse et entache sa campagne.
À contrario, Donald Trump qui s'est imposé à l'investiture républicaine par sa popularité, adulé par les Américains déçus de l'American way of life, que lui même incarne, se fige dans des déclarations choquantes les unes que les autres. Des insultes y compris, à l'endroit de sa rivale.
Homme à femmes, les accusations de harcèlement sexuel contre Donald Trump se sont enchainées, après le deuxième débat au cours duquel, il a cru stratégique d'attaquer sa rivale par les frasques de son mari, Bill Clinton.
Or déjà, l'inélégance de Trump à l'endroit de la gent féminine révélée par des journaux américains , quelques jours avant ce second round, lui a fait perdre le soutien des grosses calibres du camp républicain et une bonne partie de l'électorat, féminin en particulier. Pendant ce temps, la candidate démocrate accumule de grands soutiens.
Trump, anti-système, oui mais il faut certainement plus pour incarner la fonction présidentielle. Le professeur Ousmane Sène, enseignant au Département d'anglais (UCAD), spécialiste de la civilisation et de la littérature américaines décrypte pour SenePlus la campagne présidentielle Outre-Atlantique.
Quelles sont les chances de chacun des candidats à la White House, malgré les casseroles que chacun traine ? A priori, comme des millions de musulmans, notre invité dit ne pas se reconnaître dans le discours du candidat républicain sur les musulmans. La Trump-attitude est imprévisible !
Face aux députés de la douzième législature, après-demain jeudi 27 octobre, le Premier ministre devra apporter des réponses sur l’affaire Petro-Tim, la campagne agricole 2016-2017, les exonérations fiscales et douanières, et le respect des libertés, entre autres questions d’actualité.
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne fera face aux députés de la douzième législature, après-demain jeudi 27 octobre, dans le cadre des ‘’questions d’actualité’’ posées au gouvernement.
Ce face-à-face avec la représentation nationale intervient dans un contexte politique tendu dont le point de crispation est le débat sur les contrats pétroliers et gaziers signés entre l’Etat du Sénégal et Petro-Tim Ltd.
La bombe Pétro-Tim
Dans ce débat qui a fini de polluer l’atmosphère politique sénégalaise, le nom du frère du président de la République Aliou Sall revient très souvent, au même titre que celui de Frank Timis, patron de la société incriminée par l’opposition et une partie de la société civile qui suspectent une nébuleuse dans l’octroi des permis d’exploration du pétrole et du gaz.
Et depuis, les manœuvres d’intimidation et les accusations se multiplient. La plus récente est la sortie musclée de l’ancien Premier ministre. Abdoul Mbaye, dans une deuxième lettre adressée au Président Macky Sall, attire l’attention du chef de l’Etat sur des faits qui sont, selon lui, ‘’d’une gravité extrême’’, et qui exigent qu’il fasse diligenter des enquêtes urgentes, tant administratives que judiciaires, pour assurer la sauvegarde des intérêts de la nation et le respect de notre Constitution.
L’ancien chef du gouvernement relève dans les deux décrets pris par le président de la République et contresignés par lui-même des ‘’inexactitudes d’une extrême gravité’’. Il laisse ainsi supposer que ce sont bien des ‘’décrets corrompus’’ par de fausses informations qui ont été signés, et qui appellent donc enquêtes, recherches de responsabilités, sanctions exemplaires et réparation des préjudices subis par la nation sénégalaise, dans le cadre de l’attribution de ces deux blocs.
A en croire l’ancien PM, ‘’Petro-Tim Limited, créée le 19/01/2012 (soit 2 jours après la signature des contrats CRPP ayant eu lieu le 17/01/2012) dans les Iles Cayman sous le numéro 265741 avec un capital de 50 000 US$ (25 000 000 F CFA), est la société signataire des Contrats de recherche et de partage de production d’hydrocarbures (CRPP) conclus avec l’État du Sénégal et la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN)’’.
Selon lui, ‘’elle ne pouvait par conséquent respecter les critères fixés par la loi sénégalaise, laquelle exige des bénéficiaires de permis de recherche une expérience avérée dans la recherche et la prospection telle que le stipule l’article 8 de la Loi 98-05 du 8 janvier 1998 portant Code Pétrolier qui dit : ‘’Nul ne peut être titulaire d’un titre minier d’hydrocarbures ou d’un contrat de services : s’il ne justifie des capacités techniques et financières nécessaires pour mener à bien les opérations pétrolières.’’
Or, souligne-t-il, ‘’PetroAsia Resources Limited n’est pas un groupe de sociétés, mais une société au capital de 5 000 000 F CFA. Elle n’est pas contrôlée par des investisseurs, mais par un individu qui en est l’unique actionnaire et n’est pas doté d’une expérience avérée et réussie dans le secteur de l’Energie et notamment dans l’Exploration-Production des Hydrocarbures.’’
Ces ‘’inexactitudes’’ relevées par l’ancien Premier ministre viennent ainsi ajouter à la polémique qui exige aujourd’hui des tenants du pouvoir, des réponses pour éclairer la lanterne des Sénégalais. Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne va sûrement apporter des éclairages à toutes ces révélations.
Anarchie dans les exonérations fiscales et douanières
Le débat national reste également dominé par la question des exonérations fiscales et douanières faites au profit de certaines entreprises. Celles-ci font souvent l’objet d’une vaste fraude financière qui fait perdre à l’Etat du Sénégal une manne financière de près de 500 milliards de F CFA par an, d’après des acteurs du secteur.
Au Sénégal, malgré tout le dispositif judiciaire qui régit ces exonérations fiscales et douanières, les gens trouvent toujours les moyens de contourner le système, faisant perdre du coup beaucoup de recettes à l’Etat. D’où aujourd’hui l’urgence de sécuriser davantage le système et de rationaliser les entreprises qui bénéficient de ces exonérations fiscales et douanières et qui en abusent souvent.
Inquiétudes dans la campagne agricole
Outre ces sujets susmentionnés, la campagne agricole devrait occuper une bonne place du débat entre le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne et les parlementaires. Déjà avec les irrégularités notées dans la pluviométrie surtout vers la fin de l’hivernage, certaines voix autorisées demandent à l’Etat de prendre les dispositions nécessaires pour assister les paysans en vivres de soudure, parce qu’ils en auront bientôt besoin.
Il y a aussi la question du niveau des récoltes qui soulève des inquiétudes, si l’on sait que l’excellent taux de croissance de 6,5% de cette année a été porté par les rendements agricoles records de l’année dernière. Dans ce sens, le PM devrait également renseigner sur Sonacos S.A et son rôle dans la relance de la filière arachidière. Il s’y s’ajoute les problèmes notés dans la distribution et dans la qualité des semences et autres intrants agricoles alloués aux paysans.
Les libertés de manifester en question
Dans les débats entre l’actuel chef du gouvernement et les représentants du peuple, la question du respect des libertés risque de se poser, surtout avec la dernière marche réprimée de l’opposition. Celle-ci regroupée autour du Front pour la défense du Sénégal/Manko wattu Senegaal (Fds/Mws) déplore d’ailleurs, depuis l’avènement de Macky Sall au pouvoir, une restriction des libertés avec les marches de protestations pacifiques qui sont systématiquement refusées.
Malgré les éléments de réponse apportés tout récemment par le président de la République, au cours de sa tournée économique, l’opposition reste figée dans ses positions.
Avec la constitution de leur groupe parlementaire désormais conduit par Aïda Mbodj, c’est fort probable que les libéraux et leurs alliés mettent la question sur la table pour avoir des éléments de réponse du gouvernement. Quoi qu’il en soit, les débats sont partis pour être tendus entre le Premier ministre son gouvernement et les représentants du peuple.
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA DE SENEPLUS
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DEMAIN L'AFRIQUE
Pourquoi des investisseurs peinent à trouver des interlocuteurs ? Comment concrétiser l'avenir promis à l'Afrique, le continent de tous les potentiels ? Les réponses d'Adama Gaye
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 25/10/2016
Dans la deuxième partie de l'entretien avec SenePlus, le consultant minier Adama Gaye analyse la géopolitique africaine et mondiale, les opportunités qui s'offrent au continent pour son décollage effectif au cours de ce siècle.
De l'avis de l'analyste, les ressources minières, la démographie et la jeunesse de l'Afrique aidant, le continent n'a besoin que des leaders visionnaires pour transformer ses rêves en réalité. Tout comme internet, Adama Gaye estime que le terrorisme peut être une énorme chance pour l'Afrique d'amorcer son développement.
Autrefois journaliste en activité, Adama Guèye qui exerce aujourd'hui dans les métiers de la communication, a une lecture du métier de journalisme, qui traverse une crise un peu partout de monde, au point de tomber dans les mains des hommes d'affaires dont l'intention et la vision de ce métier sont toutes autres.
Saint-Louis, 25 oct (APS) – Le Mouvement pour le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche (Nanka, en langue poular) entend jouer un rôle de plaidoyer en faveur d’un rapprochement entre les populations locales et les gouvernants et autres partenaires au développement, a souligné mardi à Saint-Louis (nord), son coordinateur, l’auteur et compositeur sénégalais, Baba Maal.
‘’Quand nous avons sillonné une partie du Sénégal, nous avons vu qu’il y a des associations de jeunes et de femmes très bien organisées. Ce qui restait, c’était la connexion entre leurs associations et les gouvernants, l’administration et les bailleurs de fonds. NANKA tient à jouer ce rôle de plaidoyer et d’amener les gens à s’intéresser à ce qu’elles font’’, a-t-il notamment déclaré.
Le lead vocal du +Dane Lenol+ (voix du peuple) s’adressait à des journalistes lors de l’escale, à Saint-Louis, d’une caravane initiée par le mouvement NANKA. Les participants vont ainsi sillonner Richard-Toll et département de Podor. La tournée doit s’achever le 2 novembre par un forum.
‘’Cette tournée est une occasion d’aller à la rencontre des personnes de discuter avec eux de voir les potentialités de leurs localités dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche d’écouter leurs suggestions’’, a expliqué Baba Maal.
‘’Il s’agit de les organiser et de collaborer avec eux pour essayer de monter des coopératives des associations en adéquation avec leurs localités. L’objectif est d’avoir à travers le forum d’avoir un document solide à montrer aux partenaires’’, a-t-il fait valoir.
Selon lui, la tournée s’effectue dans un contexte de retrouvailles avec toutes les sections qui ont été créées en peu partout au Sénégal.
‘’Il y a eu des individualités qui ont adhéré à NANKA via Internet, des milliers de personnes au Sénégal et dans la diaspora. Plus 700 sections ont été créées au Sénégal depuis plus d’un un an’’, a-t-il rappelé.
‘’Notre premier partenaire reste l’Etat du Sénégal qui met en œuvre le PSE mais il y a d’autres partenaires internationaux qui sont prêts à accompagner les populations africaines dans le développement. C’est un acquis et tout cela ne pourra pas se faire sans une organisation parfaite’’, a-t-il insisté.
+Nanka+, mouvement pour le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, des nouvelles technologies sous-tendues par la culture, est une organisation non gouvernementale mise sur pied en 2014 par le lead vocal du Dande Lenol.
POUR ’’UN SOCLE DE VALEURS COMMUNES’’ AU SEIN DE L’ADMINISTRATION
Dakar, 25 oct (APS) - La ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Viviane Bampassy, a souligné, mardi, à Dakar, la nécessité de mettre en place au sein de l’administration "un socle de valeurs communes de référence" pour des rapports harmonieux en société.
L’harmonie "indispensable à toute vie en commun requiert l’adoption et la mise en œuvre, par les différents membres de tout corps social, a fortiori au sein de l’administration, d’un socle de valeurs communes de référence", a-t-elle dit.
M. Bampassy intervenait à l’ouverture officielle d’un atelier de partage de l’avant-projet de loi portant code de déontologie générale des agents publics, en présence de représentants des organisations syndicales et des amicales des agents de l’Etat.
Ce code a été élaboré par un comité de pilotage mis en place par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne. Il s’articule autour de 40 articles et vise à renouveler le contrat de confiance entre les citoyens, les agents publics et l’administration.
De l’avis de la ministre de la Fonction publique, ce code vise aussi à "réaffirmer les valeurs d’honnêteté, de justice, de respect et de solidarité sur lesquels se fonde la gestion des ressources humaines du service public".
La déontologie "est consubstantielle à toute vie en société, en particulier dans le monde globalisé d’aujourd’hui, caractérisé au sein des communautés par les luttes d’intérêt auxquelles est opposée l’exigence de respect des obligations par les autres", a-t-elle fait valoir.
Elle a repris les propos tenus par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors du forum sur l’administration tenu en avril à Dakar, selon lesquels "la probité, la loyauté, l’humilité, le respect et la courtoisie sont des valeurs sénégalaises qui, transposées dans le champ professionnel, concourent à la déontologie".
S’adressant aux organisations syndicales et amicales des agents de l’Etat, elle les a invitées à l’amélioration du projet de code qui leur est soumis et à prendre "une part active à la construction d’un élément juridique pour des rapports harmonieux entre les concernés".
Viviane Bampassy a insisté sur la dimension participative du processus d’élaboration de ce code, promettant de consulter ’’dans les prochains jours’’ les représentants d’associations d’usagers de l’administration et d’organisations de la société civile, ainsi que les responsables de la gestion des ressources humaines.
"Une fois ce code adopté, il sera complété par des codes de déontologie spéciaux applicables aux différents corps du service public", a-t-elle indiqué, annonçant "d’autres mesures fortes" pour la modernisation de l’administration.
Il a cité l’élaboration d’un nouveau droit de la fonction publique, l’adoption d’une "charte qualité" par les départements ministériels, la valorisation des compétences et l’amélioration de la productivité des agents de l’Etat.
L’INAUGURATION DE L’AUTOROUTE DIAMNIADIO-SINDIA EN EXERGUE
Dakar, 25 oct (APS) - Les quotidiens parvenus mardi à l’APS Traitent principalement de l’inauguration du tronçon de l’autoroute reliant Diamniadio à Sindia, un sujet qui laisse peu de place à la session de l’Assemblée nationale réservée aux questions d’actualité.
Le tronçon de l’autoroute reliant Diamniadio à Sindia, via l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), long de 30 Km, "a été ouvert, hier (lundi), à la circulation par le président de la République", Macky Sall, rapporte le quotidien Le Soleil.
Le journal, citant le chef de l’Etat, évoque un "jalon important de notre marche résolue vers le Sénégal émergent", en soulignant que 221 Km d’autoroutes sont prévus d’ici 2019.
Le président de la République, au cours de cette cérémonie d’inauguration, "a décliné son ambition en termes d’infrastructures autoroutières : Macky Sall veut réaliser un réseau autoroutier de 221 km d’ici 2019", confirme le journal Le Quotidien.
"En 4 ans, j’ai fait plus que mes prédécesseurs en 52 ans, déclare-t-il dans des propos rapportés par Le Témoin quotidien, selon lequel le président Sall a de même "cassé" le prix du péage.
"Le tarif initial de l’autoroute à péage entre Diamniadio et AIBD était de 1600 francs auxquels il fallait ajouter 800 francs pour le tronçon AIBD Sindia soit un total de 2400 francs", indique le même journal. "Désormais, ajoute-t-il, il suffit juste de débourser la somme de 1600 francs pour effectuer ce même trajet".
"Les usagers de l’autoroute à péage devront débourser 1600 FCFA pour le trajet Diamniadio-Sindia (…) Ce prix était initialement fixé à 2400. Mais, après négociations, le concessionnaire a accepté de réduire 800 FCFA sur le prix de départ", note Enquête.
"On peut dire que c’est une inauguration aux forceps, parce que l’entreprise exploitatrice voulait coûte que coûte rentabiliser son investissement, autrement dit battre monnaie’’, écrit le billettiste de La Tribune.
"Les 16 km de bitume vont coûter aux automobilistes 1600 CFA, qui viendront s’ajouter aux 1400 CFA à payer entre Diamniadio et Patte d’Oie. C’est dire donc que les automobilistes vont se saigner pour emprunter cette autoroute", poursuit-il.
Le péage, de toutes les manières, "n’est pas une option. C’est une nécessité", si l’on en croit le président Sall (L’Observateur), d’autant que Diamniadio-AIBD-Sindia est une "connexion entre Dakar et le reste du pays" (Libération).
"Macky Sall pousse les Sénégalais à payer la note", en appelant les usagers "à davantage emprunter l’autoroute à péage", estime Sud Quotidien. "Cela aboutira à alléger le poids de la dette étatique envers l’entreprise responsable de l’exploitation", explique le journal.
Outre ce sujet, un certain nombre de journaux reviennent sur la plénière prévue jeudi à l’Assemblée nationale et qui sera réservée
aux questions d’actualité, à l’image du quotidien Enquête pointant à sa une les "enjeux du grand oral" auquel sera soumis à cette occasion le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
"Face aux députés de la douzième législature, le Premier ministre devra apporter des réponses sur l’affaire Pétro-Tim, la campagne agricole 2016-2017, les exonérations fiscales et douanières, et le respect des libertés, entre autres questions d’actualité", relève le journal.
"Le PM à l’épreuve du pétrole", souligne pour sa part La tribune, dans un style on ne peut plus direct, affirmant que l’opposition "affûte ses armes" pour ce rendez-vous avec le chef du gouvernement sénégalais.
"Le houleux débat autour du pétrole connaîtra un prolongement à l’Assemblée nationale où le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et son gouvernement, sont attendus sur des questions d’actualité’’, prédit La Tribune.
"Nul doute que le feu du pétrole sera attisé par l’opposition au sein de laquelle des députés comme Mamadou Lamine Diallo vont saisir l’occasion pour relancer leurs questions", indique ce journal.
L’As prolonge les sujets politiques en annonçant que le président de la République "siffle la fin de la récréation" au sujet des querelles de leadership enregistrées à Thiès au sein de son parti, l’Alliance pour la République (APR).
"Macky Sall confirme Thierno Alassane Sall, patron de la commune, et Dr Augustin Tine, coordonnateur du département, et les a sommés de s’entendre et de travailler en collégialité pour la victoire de l’APR en 2017 et en 2019", rapporte L’As.
Le Populaire, pendant ce temps, rapporte que des membres de la majorité "tirent sur Macky (Sall)", en référence à une sortie de la coalition "Les Républicains Domi Rewmi", qui "se disent +très surpris par la manière dont la liste des 70 hauts conseillers (des collectivités territoriales) nommés par décret a été répartie".
DES SYNDICALISTES EN PHASE MAIS RAPPELLENT LEURS DOLÉANCES
Dakar, 25 oct (APS) - Des organisations syndicales ont salué l’élaboration d’un Code de déontologie générale des agents publics mais invitent l’Etat à prendre d’avantage en compte les doléances des travailleurs de la Fonction publique et élargir ce code aux autres travailleurs.
Le ministère de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public a organisé ce mardi un atelier de partage de l’avant-projet de loi portant Code de déontologie générale des agents publics avec les organisations syndicales et amicales des agents de l’Etat.
Ce code a été élaboré par un comité de pilotage mis en place par le Premier ministre. Le projet s’articule autour de 40 articles et vise à renouveler le contrat de confiance entre les citoyens, les agents publics et l’administration.
Le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Justice (SYTJUST), Elhadji Ayé Boun Malick Diop a soutenu que ce code est ‘’une avancée significative’’ et qu’il est bon que l’agent du service public puisse savoir l’attitude à adopter par rapport aux usagers.
‘’L’initiative est à féliciter mais, il faut rappeler à l’Etat de veiller à la satisfaction des doléances des travailleurs de la fonction publique et de la justice’’, a-t-il dit, promettant de contribuer à l’enrichissement du code soumis à leur attention.
De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome de la santé, Saliou Daff, s’est félicité de ce code et promet de partager les 40 articles de ce projet de loi aux travailleurs.
’’Le code de déontologie ne doit pas seulement cibler les agents de la Fonction publique, il faut l’élargir aux institutions et aux politiciens car l’effondrement des grandes civilisations est consécutive à l’effondrement des valeurs morales’’, a dit le Secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS), Abdoulaye Ndoye.
M. Ndoye appelle le gouvernement à ’’honorer ses engagements pour restaurer la confiance et motiver les enseignants, ce qui est un élément essentiel’’.
PAR OUMOU WANE
L'AUTO-FLAGELLATION : UN MAL SÉNÉGALAIS !
Comme un cheveu dans la soupe, la seconde lettre d'Abdoul Mbaye est tombée dans les rédactions ! Ce fut comme l'avant-première de la saison 2 du mélodrame politico-pétrolier Petro-Tim…
Pendant que Dakar devisait dans les salons sur le fiasco de la marche de l'opposition, l'animal politique Macky Sall s'en est allé de la ville. Saharienne savane et chapeau panama de rigueur, il a arpenté les campagnes poussiéreuses pour se rendre à la rencontre de son peuple. Ici, il admire des hectares de bananeraies, là il arrache des plantes d'arachides pour voir si elles sont arrivées à maturité, là-bas il montre sa fine connaissance du domaine agricole en citant les noms de diverses espèces de maïs…
Dans la foulée, il nous fait la parade des châteaux d'eaux et pistes rurales, distribue des machines agricoles et complimente à tour de bras les acteurs du PUDC… Cerise sur le gâteau, il réfléchit à voix haute sur une discrimination positive en faveur des femmes agricultrices. Puis, comme s'il enjambait une mare d'eau, il fit un saut au Cap Vert ou il a été chaleureusement félicité par son homologue cap verdien avant de rentrer au pays par le nord pour aller inaugurer la première centrale solaire d'Afrique de l'Ouest à Bokhol. Omar Sarr, maire de Dagana, protocole obligeant et facilitant, dut s'occuper de son accueil triomphal ! Qui dit mieux ? Dans un discours de félicitations et de remerciements à tous les acteurs qui ont rendu "tout ceci possible", il pose le pompon final en demandant une baisse du prix de l'électricité à partir de janvier prochain !
D'ailleurs, lorsque l'arme du HCCT, ce gros gourdin drapé de velours a été dégainé, il était déjà loin et a laissé les socialistes, le soin de savourer sa fidélité et de lui rendre la politesse ! L'affaire Dias a bien failli gâcher la fête mais dans ces galipettes dont seuls les politiciens maitrisent les figures, Mme Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam ont fait de leur mieux pour appeler à l'union des socialistes ! Seront-ils entendus ? Si le jeune Dias est plutôt du genre sanguin, Khalifa Sall en fin politicien analysera tout ceci et en se rasant le matin, ne manquera sûrement pas de réfléchir à la meilleure riposte à apporter à cette nouvelle donne ! Guerre ou paix, ils verront bien !
Et patatras ! Comme un cheveu dans la soupe, la seconde lettre d'Abdoul Mbaye est tombée dans les rédactions ! Ce fut comme l'avant-première de la saison 2 du mélodrame politico-pétrolier Petro-Tim… L'ex-Pm, en révélant que les décrets qu'il avait contresignés pourraient être corrompus par de fausses informations, nous fit bondir de notre chaise ! S'il pose la question c'est qu'il détient certainement la réponse et que sa campagne de teasing continue !
Ressouffler sur ces braises qui n'en finissent plus d'attiser les polémiques en s'adressant directement au Chef de l'État et en avouant qu'il aurait pu être trompé nous plonge dans l'effroi ! Un premier ministre signe t'il des décrets non analysés par ses services, ne serait-ce que pour un double check ? S'il a été trompé, le Président et même le ministre en charge auraient pu l'être aussi ! Et qui les aurait trompés ?
Soyons sérieux une minute ! Ici l'ex-premier ministre pourrait être accusé de négligence, d'incompétence ou pire, de complicité dans le dépouillement des ressources naturelles de notre pays si c'est avéré qu'on l'a été ! En se jetant dans le feu de cette manière, Abdoul Mbaye a décidé de se saborder politiquement mais après tout sa carrière politique n'a apparemment plus aucune importance à ce stade puisque les déboires judiciaires risquent de compromettre son éligibilité. Son objectif désormais c'est la pêche au gros, quitte à servir d'hameçon !
Dans la même perspective, en demandant qu'il soit retiré à Timis les 30% de Petro-Tim, ce serait effectivement une manière vicieuse de tout faire exploser puisque ce Frank Timis n'a pas l'air d'un enfant de chœur et le déposséder pourrait le faire enrager à un point qui pourrait casser la toise ! D'ailleurs, ne l'a t'il pas déjà cassé en venant poursuivre des hommes politiques sénégalais dans leur propre pays, alors que ces derniers ne posaient que des questions légitimes ?
Mais enfin, tout ceci est vraiment navrant. Au point où l'on en est, tous les mercenaires du monde vont débouler chez nous car un pays aussi riche de son sol qui expose ses richesses comme lors de fêtes foraines ou de soirées à Sorano où l'on épingle des billets de banques sur les boubous des chanteurs, commence vraiment à devenir absurde. Là effectivement, on pourrait vraiment parler de malédiction de l'or noir puisque nous aurions réussi, plusieurs années avant de goûter au fruit de la première goutte de pétrole, à brûler notre pays à jamais. C'est l'exception sénégalaise, de vrais champions du monde en auto-flagellation !
A la barre de l'audience correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar où il a été traduit pour le procès de l'affaire relative à la mort de Ndiaga Diouf, Barthélémy Dias avait soutenu avoir adressé des correspondances à chacun de ses collègues députés dont le président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Contredit par son camarade socialiste, Cheikh Seck, mais soutenu dans ses propos par des collègues à l'image de Mme Hélène Marie Ndione Tine, Seynabou Wade et Thierno Bocoum, il a publié les copies des correspondances susnommées. Des documents qui datent du 22 mai 2014.
Dans ces courriers dont Seneweb détient copie, le député-maire de Mermoz-Sacré-Cœur sollicitait la levée de son immunité parlementaire pour que justice soit faite. Un texte que nous reproduisons in extenso.
"A l'issue de l'enquête et de l'instruction consécutive à l'attaque à mains armées dont le maire d'arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur et le maire que je suis avions été les cibles, le 22 décembre 2011, l'autorité judiciaire compétente vient de décider de m'attraire en justice. J'ai toujours affirmé publiquement, qu'en telle circonstance, je ne me déroberais pas et ne tenterais pas de faire obstacle en me prévalant de mon immunité parlementaire. Voilà pourquoi, par la présente, je vous demande de bien vouloir lever d'office mon immunité parlementaire, le plus rapidement possible, sans débat, avant même une quelconque saisine, afin que l'on ne perde pas le temps, ne serait-ce que parce que les faits évoqués sont antérieurs à mon élection à l'Assemblée nationale. J'apprécierai toute promptitude de votre part sur ce point".
FRÉDÉRIC ATAYODI, FODÉ MANGA ET BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
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NIASSE, TANOR, DJIBO KÂ ET SENGHOR
Qui porte le mieux l'héritage de Léopold ? Comment Tanor a résisté à la phagocytose de Wade ? Pourquoi tant de suspicion sur la transparence des élections en Afrique ? Pourquoi la politique occupe tant nos médias ? Réponse du Pr. Ousmane Sène
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 25/10/2016
Le Pr. Ousmane Sène, directeur du Centre ouest-africaine de recherche (CROA), communément appelé WARC, -West African Research Center- , est l'invité de SenePlus.
Dans cet entretien, le chercheur nous dévoile la face cachée de Senghor. Face la moins connue et laquelle traduit, pourtant, le niveau d'encrage du poète président dans sa culture Sérère et africaine et qui mériterait d'être connue par tous.
Par ailleurs, le chercheur analyse le jeu politique dans les pays africains, au Sénégal en particulier. Un jeu politique que les acteurs ont manifestement transformé en "Je" politique, selon que les situations les arrangent ou non.
Jetant une pierre dans le jardin des médias, les chaines de TV, en l'occurrence. l'universitaire critique les acteurs de saturer les téléspectateurs de débats politiques au détriment d'autres sujets plus intéressants et de surtout tout centrer sur Dakar.
Où est l'autre Sénégal dans nos médias ? - Celui de la campagne agricole - celui des pêcheurs de Saint-Louis - celui de la Casamance naturelle - celui des activités touristiques…