Les experts commis par la Crei pour évaluer les biens présumés de Karim Wade et ses co-accusés, sont en colère. Ils courent derrière leurs émoluments et cela dure, pour la plupart, depuis trois ans.
« Les travaux effectués pour le compte de l’État ont été financés sur fonds propres, renseigne un des concernés. Alors que sur ces procédures, le travail des experts est indispensable dans la phase d’instruction et nécessite des investissements qui justifient le paiement d’une provision permettant de diligenter la procédure. (…) Depuis que le travail a été effectué, l’État traine les pieds pour payer. »
Las d’attendre, les experts de la Crei menacent de trainer l’Agent judiciaire de l’État devant les juridictions.
(Source : La Tribune)
L'engagement pris par la direction du Parti socialiste (Ps) de rester dans le camp présidentiel, à travers la Coalition "Benno Bokk Yaakaar (Bby)", a suscité une vague de contestations dans la structure dirigée par Ousmane Tanor Dieng. Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, est du nombre de ceux qui sont contre la décision de ses camarades socialistes.
"La vérité est que la direction du parti est aujourd'hui animée par des hommes qui n'ont plus envie de discuter ou de convoquer des réunions parce qu'étant minoritaires et n'étant intéressés que par une chose : Comment obtenir, du parti au pouvoir, des postes et avantages à travers cette fameuse escroquerie qui a pour nom Benno Bokk Yaakaar. C'est la raison pour laquelle, nous nous permettons d'attirer l'attention du président de la République et de lui dire que le Parti socialiste ne le soutiendra pas", a déclaré M. Dias, ce dimanche 23 octobre 2016. C'était à l'issue d'une rencontre initiée par la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds), aux Parcelles Assainies.
Le responsable socialiste légitime son propos par le fait que l'instance habilitée à soutenir, la candidature du chef de l'État en l'occurrence le Comité central, ne s'est pas réuni pour le faire. Ses camarades et lui disent "au président Macky Sall de considérer que le soutien du Ps (Ousmane Tanor Dieng et Cie : Ndlr) relève de la stratégie d'escroquerie" qu'ils ne sont pas disposés à cautionner. Ils invitent tous les militants, les responsables et les sympathisants du Ps à se mobiliser comme un seul homme pour signer la pétition de la Jds et à accepter de soutenir la plainte qui sera déposée, normalement le mardi prochain, au tribunal de Dakar pour "Faux et usage de faux" contre la direction du Ps. "Parce qu'il y a une fraude dans ce processus antidémocratique qui a été mis en branle. Et on espère que le droit sera dit", dit-il.
M. Dias déclare que la direction du Ps a falsifié les résultats. "Sur les 27.000 membres, répartis dans les 136 coordinations, presque 12.000 personnes n'ont même pas été consultées. Cela veut dire donc qu'on veut faire croire qu'avec plus de 40% de taux d'abstention, qu'il y a une majorité avec un score soviétique fabriqué de toutes pièces", laisse-t-il entendre.
"Nous avons décidé de saisir l'opportunité que nous offre la Jds, à travers cette pétition qui sera signée sur toute l'étendue du territoire national, pour faire comprendre à l'opinion nationale et internationale que ce qui se trame au Ps ne passera pas. Et nous avons décidé de saisir la justice de ce pays", note Barthélémy Dias.
POLEMIQUE AUTOUR DES CONTRATS PETROLIERS ET GAZIERS : Le Pr Ousmane KHOUMA « recadre » Abdoul MBAYE
L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, aurait beaucoup plus de responsabilité que le chef de l’Etat, Macky Sall, dans le document qu’il a lui même contresigné, notamment le décret sur le pétrole. C’est en tout cas la conviction du professeur de Droit à l’Ucad, Ousmane Khouma. Le maitre de conférences, qui s’exprimait sur les ondes de la Rfm, dans l’émission Grand Jury du dimanche 23 octobre dernier, pense que les déclarations du leader du parti Act, soutenant qu’il avait été abusé, sont «très légères».
EUX & NOUS PAR FADEL DIA- L’état du monde à l’aune des ses dirigeants
Pour contourner la loi sur la limitation des mandats présidentiels cet homme politique a eu une idée lumineuse :un coup il est chef de l’état ,un coup il est chef du gouvernement !Le problème c’est que, quelle que soit la situation, c’est toujours lui qui détient les pouvoirs. Quand il est Premier Ministre il fait tant d’ombre que le Président est invisible, quand il est Président on oublie même qu’il existe un Premier Ministre…Cela dure depuis déjà dix neuf ans. Pourtant les grands médias délaissent sa fortune colossale et son jeu de yoyo et préfèrent gloser sur « l’enrichissement illicite » et sur la longévité au pouvoir des chefs d’ état africains…
INAUGURATION DE LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DE BOKHOL : Macky invite la Sénélec à baisser le coût de l’électricité
Le président de la République, Macky Sall, a inauguré avant-hier, samedi 22 octobre, la centrale solaire de Bokhol (Dagana) qui va fournir de l’électricité à près de 160.000 personnes, a constaté l’APS. Cette centrale est érigée sur 35 hectares est constituée de 76.000 panneaux de 265 watts chacun. Avec sa mise en service c’est 20 mégawatts supplémentaires qui sont injectés dans le réseau de distribution de la Société nationale d’électricité (SENLEC).
BABACAR TOURE, PRESIDENT DU CNRA, À L’AG DE L’AMICALE DES CADRES DE LA RTS : « La Tnt est en bonne voie au Sénégal»
L’assemblée générale de l’Amicale des cadres la Radiodiffusion Télévision du Sénégal (RTS) s’est tenue le week-end à Saly-Portudal, sous la présidence du ministre secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, du directeur de la communication et de Babacar Touré, le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en présence du directeur général de la RTS, Racine Talla et du représentant du Groupe Excaf. Au menu de la rencontre, des discussions ouvertes ont permis de faire des éclairages sur la situation de la Télévision numérique terrestre (TNT) et les avancées du nouveau Code de la presse.
Trafic de devises à Paris…
Nos capteurs braqués du côté de la capitale française informent qu’une Sunugaalienne du nom de Marième Tall a été interpellée par la police française, jeudi dernier, pour transit illégal de devises dont le montant est estimé à 400 000 euros, soit près de 260 millions de F Cfa. La dame se trouve être un GP (Gros porteur dans le jargon des immigrés) autrement dit des femmes d’affaires sunugaaliennes qui s’activent dans le convoyage de bagages entre différentes localités d’émigration sunugaalienne (dont Paris) et Ndakaaru et vice versa. La dame a été alpaguée à l’aéroport de Roissy Charles De Gaule.
…Une Sunugaalienne tombe…
En partance pour la capitale sunugaalienne, la dame qui est arrivée avec ses bagages est tombée alors qu’elle passait les formalités de sécurité sous un portique à laser. En effet, le scanner a détecté qu’elle dissimulait beaucoup d’argent par devers elle, notamment autour de ses fesses et parties intimes. Cuisinée pendant quelques minutes par les limiers de la police de l’aéroport, elle a balancé le nom du propriétaire des 400 000 euros. Il s’agit, selon nos capteurs, d’un célèbre homme d’affaires sunugaalien du nom de Dramé dont le quartier général se trouve au 18eme arrondissement de Paris sur la rue Doudeville.
…Avec 400 000 euros
Le sieur Dramé un ressortissant de la ville de Tambacounda est un convoyeur très connu des Sunugaaliens de France. Il transfère des fonds via un réseau clandestin vers Ndakaaru et d’autres capitales de l’Uemoa sans déclarer parfois les montants exacts des transferts à la douane et au fisc français. Aussitôt que M. Tall est passée à table que les limiers partent interpeller le sieur Dramé. En ce moment nos deux compatriotes sont en détention provisoire dans un commissariat d’arrondissement de Paris. Ils sont poursuivis pour trafic international de devises non déclarés aux services fiscaux et seront présentés à un procureur ce lundi. Affaire à suivre…
Makhtar Cissé
De Bokheul où il inaugurait la centrale solaire, SMS est revenu sur les contours du départ de son ancien Dircab pour la Direction générale de Senelëndëm. Beaucoup de versions avaient été servies à ce moment-là. D’aucunes parlant de déchéance alors que ceux qui savaient évoquaient une «mission» commando pour relever le défi de l’électricité qui sous-tend la réussite du Pse. C’est d’ailleurs cette version qu’a confirmée SMS dans son discours, hier. «Mouhamadou Makhtar Cissé, Directeur général de la (Senelëndëm), il a été mon directeur de cabinet. Devant les défis, je lui ai demandé de laisser cette position apparemment enviable, mais peut-être moins stratégique que la Direction générale de (Senelëndëm)», dit-il. «Je dois dire que je suis très satisfait des résultats de la Senelec et par l’intelligence qu’il a pu mettre en oeuvre pour travailler avec le management très compétent de (Senelëndëm) et le personnel», ajoute SMS.
Félicitations
Le prési des Goorgoorlus n’a pas manqué de tresser des lauriers à un autre Walo-walo, son ministre Mankeur Ndiaye. «Je salue et remercie tous vos responsables ici réunis, dont votre voisin de Dagana, Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des (Sunugaaliens) de l’Extérieur, à qui je renouvelle mes félicitations et ma satisfaction pour son travail remarquable à la tête de notre diplomatie». Il a confondu dans ses félicitations le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables Thierno Alassane Sall, mais aussi le Dg de la Caisse des Dépôts et Consignations «pour la qualité du travail accompli. Le montage financier de ce projet correspond exactement à l’idée que je me fais du processus de développement ; à savoir que sur la voie du progrès, nous devons d’abord compter sur nous-mêmes, par la mobilisation de nos propres moyens». Il n’a pas manqué de faire un clin d’oeil à Oumar Sarr, un de ses irréductibles opposants. Il a tenu à remercier le N°2 du Pds pour sa présence en tant que maire de Dagana.
Soutien à SMS
«Dolil Macky», un mouvement de soutien à SMS qui a vu le jour depuis 6 mois et promu par le chef du centre des services fiscaux de Thiès et receveur des domaines, Babacar Pascal Dione compte se propager dans l’ensemble des régions du Sunugaal pour renforcer le camp du président. Mais, audelà de Thiadiaye où il milite, il ambitionne de contribuer de façon décisive et efficace à la victoire de SMS à Thies. «Je ne suis pas venu ex nihilo, me lancer dans la politique à Thiès. C’est une invite que j’ai reçue du président de la République pour pouvoir l’appuyer ici à Thiès. Et j’ai moi-même demandé au président de la République de me donner cette onction-là», explique-t-il.
Soutien à SMS (Bis)
«Nous avons donc créé ce mouvement, en tout cas ici à Thiès, pour participer à cette victoire décisive et nous croyons que les élections législatives de 2017 seront l’occasion pour le président de la République, enfin, de fêter sa victoire ici à Thiès», fait-il savoir. Il se veut rassurant à l’endroit des autres responsables politiques : «Il n’y aura pas de choc des ambitions. En tout cas, personnellement je n’ai pas d’ambition à afficher ici à Thiès. Tout le monde sait que je ne suis pas originaire de Thiès, mais j’ai quand même l’ambition de participer à la victoire du président (SMS) parce que, je suis de ceux qui croient que (SMS) a un véritablement potentiel pour développer le (Sunugaal)».
Victor Diagne et la Can
L'ancien international sunugaalien fait partie de ceux qui pensent que l'équipe nationale peut avoir de bons résultats à la Coupe d'Afrique des nations (Can) et des compétitions internationales à venir. Victor Diagne qui s'exprimait, ce samedi, au lancement de la 1ere édition du tournoi de la coupe du maire de Yoff a fait savoir que les poulains d’Aliou Cissé peuvent avoir un bon résultat à la Can2017. «On a toujours de bons joueurs en équipe nationale. On a de la qualité, ce qui reste, c'est peut-être la préparation et le niveau mental des joueurs», a déclaré Victor Diagne selon qui, cette qualification «nous permet d'avoir une bonne préparation aux éliminatoires de la coupe du monde». Se prononçant sur le développement du sport à Yoff, Abdou Nar Mbengue a souligné que le tournoi explique la volonté manifeste du ministre Abdoulaye Diouf Sarr de «participer au développement du sport à Yoff». «Il veut que d'ici 2014, nous aurons des internationaux sénégalais issu de Yoff», a ajouté M Mbengue.
«Benno ak Tanor»…
La nomination du Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) à la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a ravi les membres de la Coalition “Benno ak Tanor". Dans un communiqué rendu public, hier, Cheikh Sarr & Cie se félicitent de la nomination de leur président, Ousmane Tanor Dieng, à la tête de "cette prestigieuse institution". Ils adressent leurs remerciements au Président SMS de la confiance portée sur Ousmane Tanor Dieng et réaffirment leur "engagement" au sein de "Benno bokk yaakaar" dans le cadre du partenariat scellé avec le Président SMS entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012. La Coalition "Benno ak Tanor" se dit convaincue que le choix porté sur M. Dieng est "plus que pertinent et se comprend aisément".
…Parle d'un choix…
"Connaissant l’homme, son profil et son expérience dans la gestion des affaires de l'État", la Coalition susmentionnée indique ne point douter "des avancées significatives qu’il fera faire à cette institution, et par conséquent, assurer le renforcement de la décentralisation au (Sunugaal)". "En effet, par son parcours, Ousmane Tanor Dieng a les compétences et les capacités nécessaires pour servir son pays, notamment à la tête du Hcct. Cette responsabilité qu’on lui a confiée permettra sans doute de consolider la Coalition 'Benno bokk yakaar'", renchérissent les alliés du leader des socialistes. C’est pourquoi l'entité précitée renouvelle "toute sa confiance à Ousmane Tanor Dieng, président de la Coalition" et l’assure de "sa disponibilité" et de "son soutien agissant dans l’exercice de cette nouvelle mission à la tête du Hcct".
… «Plus que pertinent»
Pour les membres de la Coalition "Benno ak Tanor", par la nomination des 70 membres du Hcct, après l’élection au suffrage universel indirect des 80 autres membres, complétant ainsi le nombre total de hauts conseillers fixé à 150, le président de la République "matérialise la volonté du peuple (sunugaalien) exprimée à l’occasion du référendum du 20 mars 2016, de raffermissement de l’architecture institutionnelle du (Sunugaal) en favorisant une participation plus active des collectivités territoriales dans la définition et la mise en oeuvre des politiques publiques". "Ainsi cette institution qui renforce le niveau de collaboration entre l’Etat et les acteurs territoriaux dans la conduite et le suivi de l’évolution des politiques de décentralisation, d’aménagement et de développement du territoire constitue un outil important dans la gouvernance territoriale", soulignent-ils.
Modernisation…
Restons dans le Walo pour dire qu’il n’y a pas que la centrale solaire de Bokhol qui y était inaugurée samedi. Le même jour, le ministre des Forces armées, Augustin Tine, y a inauguré la brigade ultra moderne de gendarmerie de Dagana, en présence du Haut Commandant de la gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, Mamadou Guèye Faye, accompagné de son Etat-major, mais aussi du maire libéral de Dagana, Oumar Sarr et des autorités administratives et coutumières, renseigne le service Com des hommes en bleu. Il faut d’ailleurs noter que SMS y a fait un tour, après Bokhol, avant de rentrer sur Ndakaaru. Intervenant après celles de Mbour, Saly, Kaffrine, Bambèye, cette inauguration de la brigade de Dagana entre dans les «programmes ambitieux» entrepris par le Haut commandant pour la «modernisation des casernements».
…Gendarmerie
Surtout que renseigne, la gendarmerie, «la plupart (de ces casernements) ne sont plus adaptés aux nouveaux besoins engendrés par les multiples acquisitions des nouveaux matériels, ainsi que l’évolution exponentielle des effectifs». Et dans ce cadre d’ailleurs, elle annonce qu’«une très grande caserne dédiée à la sécurité sera érigée à Diamniadio sur une superficie de 55.097m2 déjà attribuée par la Direction générale du Pôle Urbain». Cette future caserne de gendarmerie permettra de «sécuriser les programmes immobiliers du pôle Urbain de Diamniadio, rassurer les entreprises et les futures résidents, en assurant l’offre de sécurité aux autres facteurs d’attractivité». L’ambition du Haut commandant est d’«améliorer les conditions de travail des gendarmes en hissant la qualité des infrastructures à la hauteur de l’évolution économique de notre pays qui est engagé dans une profonde mutation sous la direction de (SMS)».
Meurtre à Yeumbeul
Une banale altercation a coûté la vie au jeune Adama Ndiaye à Yeumbeul. Selon des informations glanées sur les lieux du crime, la victime qui revenait du terrain de football a pris une poignée de graines d’arachides de son meurtrier qui l’a sommé de les lui rendre. Comme ils se connaissent, il y a eu quelques échanges de propos et Adama Ndiaye a rendu ce qu’il avait pris. Mais son bourreau qui n’a pas supporté l’acte d’Adama Ndiaye lui a donné un coup de poignard mortel. La victime est ainsi évacuée à l’hôpital de Keur Massar. Son père, imam Mamadou Mactar Ndiaye est avisé que son fils ainé, Adama Ndiaye né en 1988 a été poignardé. Avant même que l’imam se rend à l’hôpital, on l’appelle pour l’informer du décès de son fils. Joint au téléphone, imam Ndiaye confirme le décès de son fils, mais ignore les circonstances de sa mort. Il a déposé une plainte à la police de Yeumbeul qui n’a pas tardé à mettre la main sur le meurtrier qui est en garde-à-vue. Imam Mamadou Mactar Ndiaye renseigne également qu’il a pris le corps de son fils qu’il a acheminé à l’hôpital Général de Grand Yoff pour l’autopsie.
Dionne face au péril gazier
Les députés auront un calendrier chargé la semaine prochaine. Les plénières vont démarrer après l’ouverture officielle de la session unique 2016-17. La conférence des présidents qui a établi le calendrier informe que les parlementaires sont convoqués jeudi prochain dans l’après-midi pour des questions d’actualité. Le Premier ministre et son gouvernement seront à l’Assemblée nationale pour apporter des réponses aux questions d’actualités des parlementaires. Le chef du gouvernement et son équipe sont attendus sur plusieurs sujets, notamment la polémique sur le pétrole et la refonte partielle du fichier électoral, les libertés de manifestations etc.
Code pénal passe en urgence
Restons toujours à l’Assemblée nationale pour dire que les députés ne vont pas chômer ces temps-ci. Selon le calendrier de travail du bureau de l’Assemblée nationale, les députés seront en plénière vendredi prochain pendant toute la journée. Dans la matinée, ils vont examiner le projet de loi portant modification du Code pénal. Les députés examineront en même temps le projet de loi portant modification du code de procédure pénale. C’est le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba qui viendra défendre les deux projets de loi qui sont très attendus. Parce qu’ils vont apporter beaucoup de changements dans les procédures judiciaires, mais aussi désengorger les prisons. Dans l’après-midi, c’est le ministre du Renouveau Urbain, de l’habitat et du Cadre de Vie, Diène Farba Sarr qui sera à l’Hémicycle pour défendre le projet de loi portant loi d’orientation sur l’habitat social.
Aly Ngouille Ndiaye
Ne quittons pas l’Assemblée nationale sans dire qu’il y aura un ballet de ministres cette semaine pour l’examen de projets de textes. Après le garde des Sceaux et le ministre du Renouveau Urbain, c’est leur collègue de l’industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye qui se présentera samedi devant les parlementaires pour défendre le projet de loi portant modification du code minier. Un texte, selon le gouvernement, qui va apporter plus de transparence dans les contrats miniers, mais également assurer une meilleure protection de l’environnement.
Coalition Bennoak Tanor
Les responsables de coalition Benno Ak Tanor ont fortement salué le choix porté sur leur président afin de diriger Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct). A les en croire, cette chambre va contribuer au raffermissement de l’architecture institutionnelle du Sénégal en favorisant une participation plus active des collectivités territoriales dans la définition et la mise en oeuvre des politiques publiques. L’institution, à leurs yeux, va renforce le niveau de collaboration entre l’Etat et les acteurs territoriaux dans la conduite et le suivi de l’évolution des politiques de décentralisation, d’aménagement et de développement du territoire constitue un outil important dans la gouvernance territoriale. Aussi, la coalition qui avait porté la candidature du secrétaire général du Parti socialiste indique que le choix de Ousmane Tanor Dieng va consolider la coalition Benno Bokk Yakaar.
Aboul Mbaye s’enfonce
L’ancien Premier ministre au front pour la transparence dans l’affaire Petrotim, est trop mal placé, selon le professeur de Droit Public à l’Université Cheikh Anta Diop, Ousmane Khouma pour porter ce combat. En accusant le pouvoir en place d’une gestion nébuleuse des contrats pétroliers et gaziers, il s’enfonce. D’après le juriste, en agissant ainsi, Abdoul Mbaye révèle son ignorance du sens et la portée de la contresignature d’un décret. L’universitaire rappelle que dans un régime comme le notre, «en contresignant un dossier, le Premier ministre est plus responsable que le chef de l’Etat. Lorsque le chef du gouvernement contresigne un décret et qu’il y ait des interpellations, c’est à lui d’aller s’expliquer à l’Assemblée nationale. Il est interdit au président de la République d’aller s’expliquer au Parlement». Donc, avant de contresigner un décret, dira-t-il, sur les ondes de la Rfm, le Premier ministre doit s’entourer de toutes les garanties pour ne pas engager sa responsabilité dans un éventuel problème. Donc, «contresigner un dossier, faut dire que l’on est entouré de tous les éléments nécessaires». Ousmane Khouma était l’invité de l’émission «Grand Jury», de la Rfm, ce dimanche 23 octobre.
Abdoul Mbaye et Cheikh Oumar Bachir Tall
L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, est en train de tisser sa toile. Depuis quelques jours, il sillonne les ruelles de de Ouakam. Le président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act) a rendu, samedi dernier, une visite de courtoisie à Thierno Cheikhou Oumar Bachir Tall, fils aîné du khalife général et guide spirituel «du Konu Cheikhou Oumar». Le marabout a reçu l’ancien Premier ministre chez lui à la cité El Hadji Oumar Tall à Ouakam dans une ambiance détendue. Abdoul Mbaye a magnifié les relations fraternelles entre sa famille et celle de Cheikhou Oumar Foutiyou, entre lui et Thierno Cheikhou Oumar Bachir Tall. Après les échanges de civilités, ils se sont retranchés pour un tête-à-tête qui a duré plus d’une demi-heure. Mais rien n’a filtré de leur entretien. Le chef religieux a prié pour lui et sa délégation.
Fournitures scolaires
60 élèves provenant du milieu défavorisé de Saint-Louis de la CI à la Terminale ont reçu des fournitures scolaires de l’association Jeunesse Responsable Engagée de Saint- Louis (Jeres) dirigée par Adama Kane Diallo. A cette occasion, le président fait un vaste plaidoyer avant d’inviter les autorités à interdire les photos de lutteurs ou joueurs sur les cahiers. «Ce n’est que du marketing alors que nous avons une jeunesse à éduquer et à qui nous devons inculquer nos valeurs. Il faut chercher à mettre des personnes qui ont marqué l’histoire de notre pays afin de pousser les élèves à faire de ces derniers des modèles de réussite pour une émergence du pays», a plaidé Adama Kane Diallo lors de la cérémonie. Pour M. Diallo, les populations ont besoin du soutien des associations car l’Etat ne peut pas tout faire.
Dr Cheikh Kanté et les cadres Thiessois
Le mouvement des cadres et jeunes Thiessois était porté sur les fonts baptismaux, sous la direction de l’opérateur économique Abdoulaye Dièye, qui fait beaucoup de social à Thiès. A la suite d’une rencontre tenue à la chambre de commerce de Thiès, en présence du coordonnateur Omar Guèye, mais aussi de Madiop Sine un acteur politique bien connu, il a abordé un autre virage en s’appelant désormais les Amis de Cheikh Kanté, pour réélire Macky Sall en 2017. C’est à la suite de la facilitation du député Seydina Fall dit Bougazelli que ces cadres et jeunes de Thiès ont décidé d’accompagner désormais Dr Cheikh Kanté, Directeur Général du Port Autonome de Dakar (PAD) qui, selon Madiop Sine constitue une référence dans l’arène politique. Omar Guèye a annoncé un travail de fourmi pour recruter dans les rangs de l’opposition et grossir la base affective du Président à Thiès
Autonomisation des femmes de chez Serigne Gaydel Lô
La Coordination nationale des mouvements de soutien dénommée « And Doleel Macky Sall » est en train de prendre ses marques à Thiès. En effet, son coordonnateur national Ousseynou Diouf s’est investi dans l’autonomisation des femmes de Bakhdad et c’est ainsi que la coordination est allée à la rencontre de l’Association Villageoise d’Epargne et de Crédit (Avec) dénommée «Sope Serigne Khadim Lô Gaydel». L’objectif, selon Ousseynou Diouf, c’est de les accompagner dans le processus d’autonomisation. Des promesses ont été faites dans ce sens et les femmes se sont engagées à soutenir la politique de développement du Président Sall, pour son triomphe. La coordination regroupe trois mouvements de soutien : «Thiès action et Développement» piloté par Ousseynou Diouf et Maty Ndiaye, le mouvement « Les amis de Mimi Doleel APR/Falaat Macky» coordonné par Malick Dieng, et la communauté Puular de Thiès dirigée par Serigne Omar Dème.
Zéro abri provisoire à Tassette
La commune de Tassette a réussi un bilan de zéro abri provisoire dans son secteur éducatif. C’est le maire Mamadou Thiaw, par ailleurs secrétaire exécutif du Programme National de Développement Local (Pndl) qui l’a annoncé, en marge de la distribution de fournitures scolaires à tous les établissements scolaires de la collectivité locale. Au-delà de ce bilan, 9 nouvelles salles de classe seront construites cette année et dans le même temps, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de Mbousnakh sera clôturé, ainsi que l’école élémentaire de Séssène Diack. Selon lui, cette dynamique entre dans le cadre global de la politique du Président Macky Sall et au-delà du budget du ministère de l’Education, le Pndl a consenti une enveloppe conséquente pour que le même bilan de zéro provisoire soir réalisé dans les 557 communes du Sénégal. En ce qui concerne les fournitures octroyées aux écoles, le montant de l’enveloppe consacrée est passé de 2 millions en 2014 à 4 millions en 2016
Financement de 4 projets à hauteur de 90 millions d’euros
Le Gouvernement s’engage à renforcer la résilience des populations rurales des régions de Kolda et Tambacounda. A cet effet, le Sénégal va recevoir un financement de 20 millions d’euros de l’Union Européenne pour le projet d’appui à l’amélioration de la compétitivité des filières agricoles et de la sécurité alimentaire dans les tiers-sud du Sénégal (Beydaaré). Le second projet financé toujours l’union Européenne vise à contribuer au renforcement de l’Etat de Droit à travers l’amélioration de l’administration de la justice, la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le respect des droits de l’homme. C’est une enveloppe de 10 millions d’euros qui est prévue. Le ministre des Finances, Amadou Ba et Neven Mimica, membre de la Commission européenne en charge de la Coopération Internationale vont procéder à la signature de ces deux conventions de financement demain. Le ministre de l’Economie va signer le même jour deux protocoles de partenariat relatifs à deux projets du fonds fiduciaire d’urgence, financé par l’Union européenne. Il s’agit du projet «Développer l’emploi au Sénégal : renforcement de la compétitivité des entreprises et de l’employabilité dans les zones de départ» pour un montant de 40 millions d’euros. Le second consiste à un Appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal, par la mise en place de fermes agricoles villageoises et individuelles dans les régions à haute potentialité migratoire pour un montant de 20 millions d’euros.
Khelcom, 23 oct (APS) - Le Président Directeur général de Amar Holding, Cheikh Amar, a appelé, samedi à Khelcom, les paysans et les jeunes à s’engager dans l’agriculture moderne pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
’’Le temps est venu pour transformer nos paysans en agriculteurs modernes en remplaçant les houes sines, dabas et autres matériels attelés aux ânes et chevaux par une motorisation à grande échelle’’, a notamment dit M.Amar, lors de son entretien avec la presse.
Saluant les ’’efforts’’ du président de la République dans le secteur de l’agriculture, M.Amar a invité les jeunes à s’investir pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
’’La culture de l’arachide nous a été imposée par le colonisateur français. Le président Macky Sall a réalisé plus de 1000 forages à travers le pays. Il a développé le machinisme agricole qui doit permettre l’exploitation de 10 à 20 hectares’’, a expliqué Cheikh Amar .
A ce propos, il a indiqué qu’une moissonneuse-batteuse est subventionnée par le gouvernement à hauteur de 60% et souvent des facilitations sont accordées pour les jeunes dans le crédit.
Par Babacar Justin Ndiaye
DU BURKINA FASO AU BURKINA FOUTOIR MIJOTÉ PAR BLAISE
Les attaques meurtrières contre les positions de l'armée dans la partie semi-désertique du pays et les infiltrations déstabilisatrices le long de la frontière ivoirienne collent la fièvre obsidionale, c'est-à-dire une psychose d'assiégés, aux tenants du …
L'après-Blaise ancre, chaque jour, le Burkina Faso dans une bourrasque intermittente et infernale. L'agenda du chaos est surchargé. Hier, une prise d'otages tragique dans un luxueux hôtel de la capitale diffusait la peur. Aujourd'hui, les attaques meurtrières contre les positions de l'armée dans la partie semi-désertique du pays et les infiltrations déstabilisatrices le long de la frontière ivoirienne collent la fièvre obsidionale, c'est-à-dire une psychose d'assiégés, aux tenants du pouvoir à Ouagadougou. Bref, le tournis est à son paroxysme, chez les plus hautes autorités de l'État burkinabé, avec l'arrestation mouvementée et sanglante de suspects hors du commun (des malabars militairement formés) par des gendarmes en faction sur un pont.
Largement suffisant pour que le ministre d'État, ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, monte au créneau, sonne l'alerte maximale et dénonce une tentative de déstabilisation des institutions suivant trois plans (A, B et C) dont la mise en œuvre serait, aux yeux des spécialistes, totalement cauchemardesque, tant au niveau du Burkina qu'à l'échelle sous-régionale. En effet, l'assaut projeté contre le Palais présidentiel de Kosyam par une poignée d'hommes principalement venus de l'extérieur, l'éclatement concomitant d'une mutinerie dans quelques garnisons de la capitale et des provinces et, enfin, la dévastation programmée de la Prison militaire n'aboutiraient pas à une prise viable et durable du Pouvoir, mais à un gigantesque chaos qui transformerait le Burkina Faso en Burkina Foutoir. Pire, une telle perspective – à ne pas écarter définitivement – offrirait le Burkina (sur un plateau d'argent) aux djihadistes solidement sanctuarisés au Nord-Mali mais en perpétuelle balade dans le Sahel. Un scénario sombre qui ne dissuade ni les acteurs extrémistes ni les commanditaires revanchards des tentatives répétées de déstabilisation du régime du Président Christian Roch-Marc Kaboré.
Davantage que les objectifs des comploteurs, ce sont les suspects sous les verrous et les suspicions hors des frontières qui renseignent sur les évènements. A cet égard, la proximité entre la date des entretiens Blaise Compaoré-Henri Konan Bédié (le 10 octobre) et celle de l'annonce de l'arrestation des infiltrés (le 21octobre) taraudent l'esprit des responsables burkinabés qui y décèlent la première activité publique de l'ex-maitre du Faso, jusque-là inerte et effacé dans son exil abidjanais. Un tête-à-tête Bédié-Compaoré dont le prologue a été délibérément surmédiatisé et l'épilogue enveloppé d'un silence lourd d'interrogations. Pourquoi une telle mise en scène qui mixe une dose de médiatisation et un volet de mystère ? Seule Mami Watta pourrait répondre à cette question. Par conséquent, bonjour les conjectures les plus noires !
Certes, Bédié ne préside pas présentement aux destinées de la Côte d'Ivoire ; toutefois sa communion politique et son entente stratégique avec le Président Ouattara au sein du Rassemblement des Houphouêtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP fondé en février 2005), suggèrent que les deux leaders s'activent comme deux larrons en foire. Leur complicité autour de la nouvelle Constitution en est, d'ailleurs, une réelle illustration. Il s'y ajoute que lors d'un sommet africain, Alassane Ouattara a fait au Président de la Transition, Michel Kafando, la confidence que voici : "Je dois beaucoup à Blaise". Y compris un renvoi d'ascenseur. Une dette partiellement remboursée, puisque que l'ancien réfugié et nouveau citoyen ivoirien s'appelle désormais Blaise Kouamé Compaoré. C'est ce qu'on lit sur son passeport. Last but no least, la bonne mine et la fraicheur physique (le toujours beau Blaise) n'annoncent ni un repos ni une résignation ; encore moins une extinction des ambitions. A ce propos, Blaise Compaoré (il n'était pas encore Blaise Kouamé) disait, dans les années 90, à un ambassadeur d'Algérie, dans la solitude de son bureau : "Excellence, nous les Présidents africains sommes tous programmés pour être ensuite déprogrammés". Glaçante vérité ! Question : lui le programmé-déprogrammé se sent-il maintenant reprogrammé ?
Le syndrome congolais – perte et reconquête du pouvoir par Denis-Sassou Nguesso via la guerre civile – étant difficilement transposable au Burkina, il va sans dire que le régime, en place à Ouagadougou, redoute un 18 Brumaire burkinabé orchestré par le CDP et le RSP, c'est-à-dire l'ex-Parti politique et l'ancienne Garde prétorienne de Blaise Kouamé Compaoré. L'angoisse du triumvirat dirigeant (le chef de l'État, Marc Kaboré, le Président de l'Assemblée nationale, Salif Diallo, et le Ministre d'État, Simon Compaoré) est palpable et, surtout justifiée, au vu des leviers disponibles pour la subversion politico-militaire. Le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) est dissous et dispersé dans les régions militaires. Cependant, des éléments déserteurs éparpillés entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Togo restent toujours en contact secret avec les inconditionnels de Blaise camouflés dans l'armée. Tous se considèrent comme les gardiens de l'âme et les sentinelles de la légende du Régiment. C'est donc, sans aucune surprise, que l'Adjudant-chef Gaston Coulibaly figure parmi les infiltrés arrêtés par la Gendarmerie. Au sein du mort-vivant RSP, les sous-officiers vouent aux officiers supérieurs (Gilbert Diendéré, Boureïma Kéré et autre Aziz Korogho) un respect qui frise la vénération.
De son côté, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) tient la dragée haute face au régime. Son Président intérimaire Achille Tapsoba est clair : "Jamais nous ne renierons Blaise". Déclaration faite à l'issue du Bureau politique du 26 septembre 2016. Sans commentaires. Absent de la présidentielle de 2015, le CDP est implanté dans tout le pays et sponsorisé par des argentiers vivant en exil. Parmi ceux-là figure, en bonne place, Mme Alizéta Ouédraogo, richissime femme d'affaires et belle mère de Blaise Kouamé Compaoré. D'aucuns disent que c'est elle qui, depuis l'Etranger, torpille la politique économique du Président Kaboré, en téléguidant le Patronat burkinabé vers le désinvestissement. D'où l'atonie ambiante au plan social.
Le regain d'activités des ennemis de la démocratie burkinabé n'est pas stratégiquement fortuit. Bien au contraire. La pression subversive s'amplifie au moment où les failles, les faiblesses et les vulnérabilités s'amoncellent à Ouagadougou. D'abord, la santé de deux des trois personnages du triumvirat, fondateurs du MPP et tombeurs de Blaise, est chancelante. Le ministre d'État en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, est malade. Cet ancien maire de la capitale travaille avec difficulté et marche péniblement. Il est miné par la maladie. Moins affecté que Simon, le patron des députés, Salif Diallo, n'a pas visiblement une meilleure santé. Ce juriste formé dans les facultés de Dakar est un animal politique intellectuellement alerte mais physiquement diminué. Ensuite, les conspirateurs tablent sur la vulnérabilité que représentent les divergences de vues et, surtout, la dégradation inexorable des relations entre le Président de la république et le Président de l'Assemblée nationale. En un mot, les nostalgiques et les revanchards de tout acabit, trouvent que le mur d'en face se lézarde et, du coup, leur offre des opportunités de destruction ou de franchissement sans précédent.
Evidemment, les menaces intérieures et extérieures sont bien prises très au sérieux, à Ouagadougou. Mais l'appareil policier est en interminable restructuration. Le renseignement, jadis coordonné par le Général Diendéré, reste le talon d'Achille du régime qui cafouille encore dans ce domaine. Une prudente réorganisation est en cours avec la nomination du Colonel François Ouédraogo à la tête des services secrets rattachés à la Présidence du Faso. Face à l'avalanche de menaces aux frontières et au regard du nombre croissant de secousses intérieures, le Burkina a, un moment, envisagé de s'attacher les compétences de Honoré Gbanda, l'excellent patron des services de renseignement du Président Mobutu. Un homme surdoué qui est consulté par plusieurs chefs d'État d'Afrique centrale et de l'Ouest. Le choix n'a pas prospéré, puisque Honoré Gbanda est très lié au régime des Eyadema (père et fils) qui accueille à Lomé, l'épouse du Général Diendéré, Madame Fatou Diendéré née Diallo, ex-commissaire de la Police burkinabé. Prudence et vigilance tous azimuts !
PAR IBRAHIMA SÈNE
JUSQU'OÙ PEUVENT MENER LA DÉMAGOGIE ET LA POLITIQUE POLITICIENNE ?
Avec la nomination d'Abdoul Mbaye dans les fonctions de PM, Macky se donnait les moyens constitutionnels, et nombre de Sénégalais comme moi y ont cru, de n'accorder des contrats aux partenaires étrangers que sur des bases sures et valables qui préservent…
Pourtant, je fus partie de ceux qui avaient applaudi à ce choix du Président de la République d'un haut cadre sénégalais de la société civile, issu du milieu bancaire et financier, pour exercer la fonction prestigieuse de Premier Ministre du premier gouvernement de la seconde alternance au Sénégal.
Ses compétences présumées dans les affaires bancaires et dans la finance mondiale qui est gangrenée par l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent sale vers les paradis fiscaux avec leurs comptes off- shore, lui donnaient un préjugé favorable aux yeux de nombreux hommes politiques comme moi, qui n'avaient reculé devant aucun sacrifice pour l'avènement de cette alternance afin de mettre en œuvre les ruptures qu'elle porte comme les nuées portent l'orage.
Un pareil homme, présumé de compétences et de moralité, représentait à mes yeux un gage éloquent de la volonté du Président Macky Sall, de mener une politique économique et financière de rupture, pour mieux défendre notre intérêt national, souvent bradé sous le régime de son prédécesseur Abdoulaye Wade, dans des contrats avec des partenaires étrangers.
Avec la nomination d'Abdoul Mbaye dans les fonctions de Premier Ministre, le Président Macky Sall se donnait les moyens constitutionnels, et nombre de Sénégalais comme moi y ont cru, de n'accorder des contrats aux partenaires étrangers que sur des bases sures et valables qui préservent l'intérêt national.
En effet, aucun Décret que signe le Président Macky Sall ne peut être constitutionnellement et légalement valable, sans qu'il ne soit validé par son Premier Ministre Abdoul Mbaye en y apposant sa signature auprès de celle du Président de la République.
Donc, pourquoi le Premier Ministre Abdoul Mbaye, a-t- il validé les contrats pétroliers sans avoir procéder avec ses services dédiés, les informations qu'il demande au Président Macky Sall maintenant, après son limogeage de la Primature et son entrée dans l'opposition politique ?
Lui, en tant que Premier Ministre chargé constitutionnellement de valider par sa signature tout projet de Décret que le Président de la République lui soumet, savait- il l'implication du frère du Président de la République dans le pétrole ? S'il ne le savait pas, pourquoi n'a-t- il pas procédé aux vérifications d'usage avant de contresigner le Décret portant sur le contrat pétrolier qu'il soulève maintenant ?
Même si le Président Macky Sall le savait, qui l'a empêché, lui, Premier Ministre, avec tout ce qu'il est présumé avoir de compétences en matière de Banque et de Finance du monde, de faire ses propres vérifications sur le contrat pétrolier, et de s'y opposer en cas de doute, en refusant de valider ce projet de Décret par sa signature ?
En validant le contrat avec sa contre-signature du projet de Décret qui lui a envoyé le Président de la République, n'a t- il pas fait confiance à l'expertise de Pétrosen, comme le Président de la République et son Ministre de l'époque Chargé de l'Energie l'auraient aussi fait ?
Si Abdoul Mbaye, pour cela, les soupçonne maintenant de "concussion", n'est –il pas alors coupable de "complicité" en validant ce qu'il avait le pouvoir de ne pas valider ?
L'exercice de commentaire de texte qu'il a fait aujourd‘hui du projet de Décret qui lui a été soumis pour validation, pourquoi ne l'avait –il pas fait à l'époque pour s'y opposer ?
De deux choses, l'une : ou bien il savait et cela ne le dérangeait pas pour valider le contrat par sa contre-signature du projet de Décret que lui a soumis le Président de la République, ou bien, il ne savait par incompétence dans l'exercice de ses fonctions de Premier Ministre en ne s'adonnant pas aux vérifications d'usage, surtout qu'il s'agit d'un contrat pétrolier qui engage l'avenir économique de notre pays, et qu'il devrait savoir, de par sa profession, que ce genre de contrat est souvent objet d'irrégularités.
Comment donc peut- il aujourd'hui vouloir se prévaloir de sa propre turpitude pour interpeler le Président de la République sur ce dossier ?
Qu'est ce qui s'est produit alors, pour que ce contrat soit devenu subitement, aujourd'hui, si suspect, jusqu'à tenter de créer les conditions psychologiques dans l'opinion pour le remettre en cause ?
Est-ce par ce qu'il a fait, une fois dans l'opposition, les vérifications qu'il aurait dû faire comme Premier Ministre pour protéger les intérêts du Sénégal ? Dans ce cas, de quel patriotisme peut alors se prévaloir ?
Ou alors, ce contrat pétrolier, qu'il a validé et qui donne aujourd'hui aux américains, britanniques et australiens, le pétrole et le gaz du Sénégal, donc le devenir économique de notre pays, dérange- t-il la France, qui , comme lui, en exigeant la liquidation de la SAR avec l'appui de la Banque mondiale, veut réduire le Sénégal en HUB d'import-export de produits pétroliers, et non un pays producteur, fort de ses réserves et de son outil industriel ?
En tout état de cause, il est nécessaire de se demander à qui profite le "crime de résiliation" du contrat pétrolier validé par Abdoul Mbaye, depuis que le Premier Ministre Français, Manuel Walls, en visite à Dakar, ait exprimé publiquement l'intérêt de la France dans le pétrole et le gaz du Sénégal, alors qu'elle y est déjà exclue par le contrat pétrolier déjà validé par Abdoul Mbaye, qu'il met aujourd'hui en cause , une fois qu'il s'est engagé dans l'opposition.
Voilà dans quelles contradictions inextricables tombent des cadres qui rentrent en politique sans le minimum d'apprentissage nécessaire de la vie et l'action politique qui ont ses propres règles et leur éthique, qui veulent, "qu'en politique, on ne peut pas faire feu de tout bois".
C'est pourquoi, il est impossible de "s‘improviser homme politique". On le devient à travers un apprentissage approprié, au sein d'un parti politique, dans la lutte politique qui ne veut rien dire d'autres "que la lutte pour la conquête du pouvoir d'État et pour le conserver".
C'est par manque de cet apprentissage, que des cadres professionnellement compétents qui rentrent en politique se "brûlent les ailes" en voulant faire "feu de tout bois".
Ils n'ont pas la "langue de bois", mais ont une forte propension à la démagogie et à la politique politicienne qui finit par les discréditer et les "détruire politiquement", en ne leur laissant que "rancœur et amertume" à ressasser à longueur de journées.
Cette deuxième Lettre d'Abdoul Mbaye en est la preuve par 10.
Ibrahima Sène
PIT/SÉNÉGAL/CDS/BBY
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DES INSTITUTIONS TAPE-À-L'ŒIL
Ousmane Sonko leader du parti Pastef, sur la mise en place du HCCT
La mise en place du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) est une chose que n'agrée pas le leader du parti Pastef. Ousmane Sonko qui n'a pas épargné les autorités étatiques à l'origine de cette institution répugne les revenus qui seront octroyés à Ousmane Tanor Dieng et à ceux que celui-ci va diriger. L'ex-inspecteur des impôts et domaines, qui a été l'invité, ce dimanche 23 octobre 2016, de l'émission Sortie sur Walf Tv, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer le partage de gâteaux au sein de Benno bokk yaakaar.
"Les hommes politiques doivent comprendre qu'ils font du tort au peuple Sénégalais. Ils doivent cesser leur magouille. L'État a créé certaines institutions qui ne disent pas leurs noms. Ceux qui y travaillent, je peux dire même qu'ils y gagnent de l'argent illicite. Surtout dans un pays comme le Sénégal, des institutions tape-à-l'œil comme Hcct, qu'est-ce qu'elles peuvent être leur utilité", s'est-il demandé.
Dans ses explications, il s'est pris à l'Assemblée nationale, pour dire que l'hémicycle ne joue pas pleinement son rôle. "On n'y entretient aucun débat sérieux pour le Sénégal. Il y a les questions du pétrole et celles du carburant de mauvaise qualité que je citerais à titre d'exemple mais elles n'ont même pas été débattues par les députés. Ils ne s'intéressent qu'à s'enrichir. Chacun cherche comment devenir président de commission, la quantité de carburant qui lui sera dotée etc.", s'indigne le leader de Pastef.
"Des institutions tape-à-l'œil comme Hcct…"
Ce dernier a ensuite pris pour cible l'institution dirigée par Mme Aminata Tall, dont il déplore la mise en place. "Le Conseil économique social et environnemental (Cese), personne ne voit son utilité. Si on demandait aux Sénégalais le rôle du Cese, personne ne le dirait. On n'en a pas fini et voilà qu'on nous amène le Hcct. Offrir des milliards de nos francs à des politiciens, leur doter de véhicules et de ressources qui leur permettent de se pavaner alors qu'ils ne sont d'aucune utilité pour le pays", a confié M. Sonko.
Ce dernier pense que l'essentiel a été laissé en rade au profit d'institutions budgétivores et inutiles pour les Sénégalais. A preuve, dit-il, au moment où le président Macky Sall met en place ce Hcct "au même moment les enseignants qui jouent des rôles essentiels dans la formation des jeunes, leur réclamaient des moyens sans succès. Ils doivent être mis dans les meilleures conditions de travail, mais au lieu de cela ils ont fait l'objet de menace de radiation. Aujourd'hui, les hôpitaux sont en grève. Sur l'ensemble du territoire sénégalais, il n'existe qu'une seule Irm (Imagerie par résonance magnétique). C'est une honte pour le Sénégal. On a équipé des hôpitaux puis on les a fermés, faute de personnel. Nos autorités ont laissé tout cela de côté au profit des politiciens qui continuent de profiter de nos biens publics".
Mais, c'est extraordinaire ce qui se passe ici au Sénégal, martèle l'inspecteur révoqué. Pour lui, "les Sénégalais doivent prendre leurs responsabilités et agir avec responsabilité. Ils n'ont qu'à se débarrasser de cette classe politique. Ces gens-là ne s'activent pas pour l'intérêt du pays, ils ne sont là que pour leur propre intérêt. Je dis toujours qu'ils y a des gens qui sont nommés à certains types de postes, qui font le bamboula alors que ce qu'ils perçoivent comme revenu est purement illicite. Ceux-là ne vivent que de biens publics", a déclaré l'inspecteur Ousmane Sonko.
Saly (Mbour), 23 oct (APS) - Le Sénégal va accueillir du 8 au 9 novembre une grande réunion publique internationale pour présenter, pour la première fois, les nouvelles procédures des marchés publics, a annoncé Saer Niang, directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).
Il s’exprimait samedi, à Saly Portudal, en marge d’un atelier d’information du collectif des journalistes économistes du Sénégal (COJES), sur les marchés publics.
M. Niang a rappelé que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a engagé une grande réflexion concernant les marchés publics, afin de revoir les principes qui les gouvernent, le mode d’adressage, le système d’évaluation des marchés publics.
‘’Le Sénégal n’est pas membre de l’OCDE, cette réflexion engagée s’est tenue pendant un an et demi, notre pays a été l’un des deux seuls pays africains, invité comme personne ressource à participer aux travaux’’, a fait savoir Saer Niang.
Il a assuré le présidium mis en place en présence de trois partenaires notamment la banque mondiale, la France et le Sénégal.
C’est à l’issue des travaux de cette grande réunion publique que seront présentées les nouvelles procédures. D’après lui, cela témoigne de la ‘’grande’’ considération accordée au Sénégal pour sa politique relative aux marchés publics.
’’C’est un moment de réflexion et de débat qui sera engagé car au-delà professionnels, des universitaires seront de la partie pour débattre sur le mode d’adressage des marchés publics’’, a indiqué le directeur général de l’ARMP.
Beaucoup de bailleurs de fonds sont en train de revoir leurs procédures des marchés publics, a t- il indiqué avant de faire noter que le Sénégal est considéré comme un pays où il y a une forte avancée.
’’Quand on parle des meilleurs standards, dit- il, le Sénégal est cité. Dans les revues de l’OCDE, des partenaires techniques et financiers, on cite notre pays comme un exemple essentiel qui a réussi la grande réforme engagée dans l’espace UEMOA’’ a fait savoir Saer Niang.