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28 avril 2025
Politique
Par Vieux SAVANE
PAULIN HOUNTONDJI, LEÇONS DE PHILOSOPHIE AFRICAINE
L’Africain serait-il un tout autre dont la spécificité serait logée dans une détermination qui lui refuserait toute distanciation critique, enfermé qu’il serait dans l’immuabilité de son éternité ? Ce sont quelques questionnements agités dans ce livre
L’Africain serait-il un « tout autre», une «figure de l’altérité radicale» dont la spécificité serait logée dans une détermination qui lui refuserait toute historicité, toute distanciation critique, enfermé qu’il serait dans l’immuabilité de son éternité ? Ce sont là quelques questionnements importants agités dans le livre de Bado Ndoye : « Paulin Hountondji. Leçons de Philosophie africaine. » Aussi, interroge-t-il le statut de la philosophie en Afrique .
Question de savoir si cette dernière se livre sous la forme de mythes, de légendes, voire de manières de faire et d’être, ou plutôt sous forme de réflexion autonome portée par un sujet ? Processus d’individuation ou processus collectif ? Aussi, l’auteur convoque-t-il Lévy Bruhl (La pensée primitive) et surtout le Révérend Père Placide Tempels dont la publication du livre, « la philosophie bantoue », en 1947, marque un tournant décisif dans l’histoire de la pensée en Afrique.
Pour la première fois, l’existence d’une philosophie africaine est attestée, ce qui vaut à l’ouvrage d’être salué par nombre d’intellectuels africains dont Alioune Diop de la maison « Présence africaine », qui en assuré l’ édition, Léopold Sédar Senghor, Cheikh Anta Diop. Tous y ont vu la réfutation magistrale des thèses racistes « qui, de Hume, Kant et Hegel jusqu’à Lévy-Bruhl, ont jeté les bases philosophiques de l’ethnologie coloniale ». Ce livre sera donc célébré comme une « réhabilitation de la dignité de l ‘homme noir ». Un bémol toutefois avec Aimé Césaire qui y décèle plutôt « une philosophie vaseuse et méphitique à souhait » à cause de l’usage qui pourrait en être fait. On assistera ainsi dans les années 70 à une critique philosophique systématique des thèses de Tempels sous la houlette de Paulin Hountondji, Marcien Towa et Fabien Eboussi Boula.
Pour Hountondji, peut en effet s’appeler « philosophie africaine un ensemble de textes : l’ensemble précisément des textes écrits par des Africains et qualifiés par leurs auteurs « eux-mêmes » de « philosophies ». Une manière d’invalider la perspective qui établit une équivalence entre « philosophie et vision du monde , manière de voir et de faire d’une communauté humaine ». En d’autres termes, une philosophie déjà faite et qui se déploie de manière impersonnelle suivant un dynamisme qui lui est propre. Bien éloignée d’une « pensée préconstituée », la philosophie selon Hountondji suppose au contraire « l’intention philosophique de son auteur », de ses auteurs.
Aussi, s’il existe incontestablement une littérature ethnophilosophique l’est-elle pour les personnes qui ont recueilli une manière de voir avec des poncifs tel que le refus de l’historicité. En tout état de cause, la posture de distanciation de Hountondji vis-à- vis d’une telle vision qualifiée par lui d’ethnophilosophie, le fait percevoir par ses détracteurs comme quelqu’un qui a de la « philosophie une conception eurocentrée », pour ne pas dire « éliste et scientiste ».
Tout ceci prenant place dans un débat intra-européen où l’Afrique n’est présent qu’à titre d’objet puisqu’elle serait constituée par des « sociétés froides » enfermées dans une circularité qui en obstrue toute perspective d’avenir. Au contraire des « sociétés chaudes », européennes, rythmées par le conflit , la quête et la conquête qui ouvrent les champs du possible. Une perspective qui à n’en pas douter réconforte la thèse de la supériorité de l’Europe et sa prétention au monopole de la raison logique et de la technologie . Hountondji interpelle alors sur le fait de savoir s’il est question de prendre à son compte des représentations élaborées par d’autres ?
Effectuant un rapprochement avec Husserl, l’auteur relève que pour tous deux, la philosophie est « structurellement histoire », « tension continue vers un idéal de vérité qui borne son horizon et lui prescrit son devenir ». Ne pouvant se réduire à une pensée globale, fossilisée et ossifiée qu’on exhume, la philosophie suppose « un sujet anonciateur » et par conséquent, « il ne saurait y avoir de « sujet collectif » susceptible de produire « spontanément une pensée implicite dont on ne prendrait conscience qu’après coup ».
C’est à la déconstruction de toutes ces thèses que s’attelle Bado Ndoye. Aussi le regard qu’il jette sur l’ homme se donne-t-il comme une invite à aborder l’humain comme un ensemble de caractéristiques globales articulées autour de sensibilités matérielles et spécifiques spécifiques. L’universel dont il est question ici appelle à un monde commun « ouvert sur la pluralité des perspectives ».
Pour Hontondji en effet , il est plutôt question d’ « inventer une autre forme de mondialisation qui ne se réduise pas à un Centre unique dictant ses volontés à de multiples périphéries, mais qui soit l’oeuvre commune d’une pluralité de centres négociant les uns avec les autres sur un même pied d’égalité, pour la construction d’un monde de partage, d’un monde plus juste et plus humain ».
Critiquer l’etnophilosophie n’est donc pas mettre au rebut « l’exigence de reconstruction des savoirs dits traditionnels comme procédant d’une seule et même intention ». Il ne s’agit aucunement de s’aligner derrière une universalité rythmée par l’occident mais « d’un universel à réinventer sur les ruines des philosophies eurocentrées qui ne voyaient l’Autre que sur les ruines du Barbare ».
Spécialiste de phénoménologie, d’épistémologie et d’histoire des sciences qu’il enseigne à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Bado Ndoye revisite à travers cet ouvrage remarquable toute la richesse et la profondeur de la pensée de Hountondji en ce sens qu’elle a anticipé nombre de débats d’aujourd’hui.
TEMPÊTE AU PALAIS
Qu’est -ce qui se passe donc avec les compagnons de première heure de Macky Sall, pour qu’à chaque grand rendez-vous avec les nominations, qu’ils soient laissés en rade ?
Qu’est -ce qui se passe donc avec les compagnons de première heure de Macky Sall, pour qu’à chaque grand rendez-vous avec les nominations, qu’ils soient laissés en rade ? La question se pose réellement, sur- tout avec la dernière nomination de Matar Bâ, ancien Ministre des Sports, qui atterrit à la présidence comme ministre chef de cabinet du président de la République. La décision aurait été actée depuis avant-hier mardi. Une nomination comme cheveu dans la soupe, car Matar Bâ avait été limogé du gouvernement, à la suite des élections législatives ; limogeage qui avait créé un grand tollé dont certains disent d’ailleurs qu’il avait été orchestré pour mettre le maximum de pression sur le président...
Bref, voilà donc Matar Bâ ministre chef de cabinet du président. Mais il y a un problème. Un très gros d’ailleurs. Il s’agit de Pape Samba Diop qui est avec le président Macky depuis presque... 20 ans. Un fidèle d’entre les fidèles, apprécié pour sa loyauté, sa discrétion et son ouverture d’esprit. Pape Samba Diop, Chef de cabinet adjoint du président de la République, était pressenti au même poste. En tout cas, ses proches pensaient qu’après de longues années de bons et loyaux services au profit de Sa Majesté, au moins qu’un petit clin d’œil allait lui être donné. Que nenni !
Nos interlocuteurs estiment que c’est un mauvais signal envoyé à tous ceux qui estiment être restés loyaux et corrects avec le président. ‘’Pape Samba est comme l’ombre du président. Chaque fois qu’on voit le président, il est à côté. Il tem- père, calme et en dehors des heures de travail, il passe son temps à défendre le président dans des endroits où très peu de VIP osent se rendre...’’
Va-t-il continuer à rester à son poste ? En tout cas, certains de ses amis estiment qu’il ne devrait pas. Et que le manque de respect à son endroit doit le pousser à quitter le palais et poursuivre son chemin ail- leurs.
LE PLUS DUR COMMENCE POUR L'OPPOSITION
Pour que Macky Sall réussisse le coup d’éjecter Abdoulaye Wade, il a fallu une conjonction inédite de circonstances. Les conditions sont-elles réellement réunies pour que les opposants d’aujourd’hui réussissent le même coup ? Rien n’est moins sûr
En 2012, sur les tablettes de l’opposition, il y avait un document ‘’consensuel’’ supposé énumérer les mille et un problèmes du Sénégal, ainsi que les solutions envisagées. Les conclusions des Assises nationales exposées au Méridien Président le 24 mai 2009, à l'hôtel Méridien, sous la présidence d’Amadou Makhtar Mbow, avaient secoué le palais. Maitre Abdoulaye Wade, alors Président de la République, conscient de la puissance politique de la ‘’bombe’’ amorcée par l’opposition d’alors, avait mis tous ses services en alerte, en commençant par la fameuse Direction de la Surveillance du territoire (DST). Le texte était ‘’sexy’’ : réformes institutionnelles avec un Parlement musclé, un président de la République encadré dans ses pouvoirs, une justice pas aux ordres, etc. Les Assises nationales sont nées sur les flancs de Benno Siggil Senegaal qui n’a jamais su être à la hauteur des enjeux de 2012.
Finalement, la tension politique créée par Benno Siggil Senegaal, où l’on retrouvait à l’époque de fortes têtes comme celles d’Amath Dansokho, d’Abdoulaye Bathily, sans compter – les deux frères ennemis d’alors feu Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste (PS) et Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (AFP) allait profiter au candidat Macky Sall qui a su habilement manœuvrer sur les vieilles divergences de la gauche pour finalement faire jouer toute cette machine politique en sa faveur. Il l’a formidablement réussi. Sans doute avec l’aide de têtes bien faites totalement anonymes et dans l’ombre.
Dix ans après, à 16 mois de la Présidentielle, force est de constater que le paysage politique a fondamentalement changé. Des leaders politiques à forte densité charismatique sont morts, alors que d’autres, à l’image de Moustapha Niasse, ont pris leur retraite politique. Quant au Pr. Abdoulaye Bathily, acteur clef, il a été nommé Représentant spécial pour la Libye et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) pour succéder à M. Ján Kubiš de la Slovaquie. Loin du pays ! Le paysage politique sénégalais a bien changé.
Dans un de ses tweets, Alioune Tine relevait le déficit de leadership de la jeune génération de politiques pour s’interroger sur ses capacités réelles à proposer des schémas alternatifs ‘’crédibles et durables’’. La question est centrale de savoir si nos jeunes leaders, à l’image d’Ousmane Sonko, pour méritants soient-ils pour être en vie jusque-là, ont les ressources humaines nécessaires pour balayer le régime. Et aussi s’ils peuvent, si le pouvoir leur est donné, le gérer avec sagesse, parcimonie et vision.
Maitre Abdoulaye Wade, tout seul, comme le révèle si bien le Pr. Abdoulaye Bathily dans ses mémoires, n’aurait jamais pu conquérir le pouvoir en 2000, s’il n’avait pas à ses côtés une bonne bande de communistes stratèges et déterminés. Le Pr. Bathily, Amath Dansokho et Landing Savané, qui sont allés le convaincre à Versailles que le fruit était mûr. Et que même sans argent, il était possible de conquérir le pouvoir en initiant une stratégie intelligente de proximité (‘’Marche bleue’’)? bien avant Barack Obama.
Le sociologue Malick Ndiaye ne disait-il pas que la force de la rue seule ne suffit jamais pour prendre le pouvoir. Maitre Wade avait le pouvoir de la rue, mais cela n’a pas suffi pour lui permettre de déloger Abdou Diouf. ‘’Il faut autre chose’’, l’ancien ministre trotskyste Doudou Sarr dixit : ‘’De l’intelligence politique.’’
A un an et demi de la prochaine Présidentielle, le chemin à parcourir et les épreuves bien nombreuses pour l’opposition qui devra aussi faire avec des trahisons, défections et autres. Elle fera, dans les mois à venir, le deuil de ses certitudes à fleur de discours.
MANIFESTATION MEURTRIÈRE AU TCHAD
Une "trentaine" de personnes dont une "dizaine" de membres des forces de sécurité sont morts jeudi lors d'affrontements entre police et manifestants, réunis à l'appel de l'opposition contre le maintien au pouvoir du président Idriss Déby Itno
"Il y a eu une trentaine de morts dont une dizaine des éléments de forces de l'ordre et plusieurs blessés", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement Aziz Mahamat Saleh.
À N'Djamena, la capitale du pays, "les manifestants ont attaqués des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l'Assemblée nationale" a-t-il ajouté qualifiant cette manifestation, interdite mercredi par les autorités, d'"insurrection".
Un journaliste de l'AFP a vu les cadavres de cinq personnes, dont deux recouvertes du drapeau national et trois de draps blancs ensanglantés, allongées sur le sol de l'hôpital situé dans 7e arrondissement, épicentre des manifestations dans la capitale.
Ces cinq personnes ont été "tuées par balle", a précisé à l'AFP le médecin-chef de l'hôpital de l'Union Chagoua, Joseph Ampil. La Croix-Rouge du Tchad a indiqué avoir déployé "une dizaine d'équipes" dans les arrondissements sous tension de la capitale. "Nous prodiguons les premiers soins et nous acheminons des dizaines de blessés en véhicule jusqu'aux hôpitaux", a déclaré à l'AFP son président, Khalla Ahmat Senoussi.
La France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a "condamné" les "violences, avec notamment l'utilisation d'armes létales contre les manifestants", a souligné le Quai d'Orsay, affirmant que Paris ne joue "aucun rôle dans ces événements".
La précision du Quai d'Orsay sur son absence de rôle dans les événements de N'Djamena renvoie aussi au sentiment anti-français qui se développe dans la région, alimenté notamment par des intérêts russes.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine (UA), a "condamné fermement" la répression des manifestations, appelant "les parties au respect des vies humaines et des biens" et a "privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise", a-t-il réagi sur Twitter.
Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la "transition" qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre. Fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu à la tête de l'Etat jusqu'à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter.
Ce maintien, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé M. Déby il y a 18 mois.
Le 20 avril 2021, à l'annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l'armée avait proclamé son fils Mahamat Déby président de la République à la tête d'une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.
Des nuages de fumée noire étaient visibles et des tirs de gaz lacrymogène se faisaient régulièrement entendre dans la capitale jeudi matin, tandis que des barricades avaient été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus avaient été brûlés sur les principaux axes routiers, selon les journalistes de l'AFP à N'Djamena qui ont constaté une brève accalmie en début d'après-midi.
"Dialogue de façade"
"Je suis sorti manifester pour dénoncer ce dialogue de façade pour pérenniser un système et réclamer un changement du pouvoir. En 31 ans, on n'a pas vu de changement positif dans notre pays", a déclaré à l'AFP, Abass Mahamat, 35 ans.
Dans le centre de la capitale, les commerces du marché central ont baissé le rideau. "On nous a dit qu'il y a une manifestation dans la ville et je suis venu comme les autres collègues pour rester devant mon magasin pour éviter des pillages", a expliqué à l'AFP, Mahamat Mboudou, les yeux rivés sur son téléphone pour suivre les évènements au sud de la ville.
Dans le 6e arrondissement, fief de l'opposition où est également situé le domicile du Premier ministre Saleh Kebzabo, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d'arbre, des amas de briques, jonchent les rues, a constaté un journaliste de l'AFP. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.
Le siège du parti de M. Kebzabo, l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), a été pris pour cible par les manifestants et "en partie incendié", a indiqué à l'AFP le vice-président du parti, Célestin Topona.
Opposant historique à Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans, M. Kebzabo avait rallié il y a 18 mois le gouvernement nommé par la junte militaire dirigée par le fils de l'ancien chef de l'Etat. Il a été nommé à la tête du gouvernement le 12 octobre.
MAMADOU MOMOUR DIALLO AUX COMMANDES
Au titre des mesures individuelles, le Chef de l’Etat, Macky Sall, a nommé l’ancien directeur général des Domaines, Mamadou Mamour Diallo, directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas)
Au titre des mesures individuelles, le Chef de l’Etat, Macky Sall, a nommé l’ancien directeur général des Domaines, Mamadou Mamour Diallo, directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas), en remplacement de Monsieur Ababakar Maye, appelé à d’autres fonctions. Neuf autres nominations ont été également faites lors du Conseil des ministres de ce mercredi 18 octobre 2022.
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Makhtar LAKH, Commissaire aux enquêtes économiques principal, est nommé Secrétaire général du Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires ;
Monsieur Maël THIAM,Expert en Marketing et Stratégies, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES), en remplacement de Monsieur Mody SY ;
Monsieur Mamadou Mory DIAW, Spécialiste en Développement territorial et en Santé, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal), en remplacement de Monsieur Sylvain Alphonse BOYER, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sylvain Alphonse BOYER, Pharmacien, précédemment Président du Conseil de Surveillance de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal), est nommé Président du Conseil de Réglementation de l’Agence sénégalaise de Règlementation Pharmaceutique (ARP), poste vacant ;
Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines est nommé Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), en remplacement de Monsieur Ababakar MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Ousmane BARRO DIONE, Titulaire d’un master d’Etudes supérieures diplomatiques, précédemment Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, est nommé Directeur général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Koundoul ;
Monsieur Mamadou WADE, Conseiller en planification, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
Madame Coumba SOW, Juriste en service au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba SARR, Titulaire d’un Master 2 en Gestion et Finances publiques, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, est nommé Directeur de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Moctar DIAKHATE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Soulèye KANE, Inspecteur de Spécialité, est nommé Directeur de l’Apprentissage au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Ousmane Adama DIA appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Cheikh DIOUF, Spécialiste en Gestion de la mobilité, des transports et de la logistique est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
Monsieur Ibrahima Sorry SARR, Planificateur, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires ;
Monsieur Amadou DIALLO, précédemment Directeur du Renouveau du Service public au Ministère de Fonction publique et du Renouveau du Service public, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion ;
Monsieur Alioune Palla MBAYE, juriste, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Culture et du Patrimoine historique, poste vacant ;
Monsieur Ahmadou NDIAYE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’administration du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, en remplacement de Madame Khadija SY ;
Monsieur Abel Ngor MARONE, Titulaire d’un Doctorat ès lettres, est nommé Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano en remplacement de Monsieur El Hadji Ousmane BARRO Dione, appelé à d’autres fonctions ;
LE DG DE LA POSTE DEVRAIT ÊTRE AUDITIONNÉ PAR L’ASSEMBLée
Devant la presse à Thiès, Thierno Alassane Sall est longuement revenu sur la situation difficile que traversent certaines entreprises nationales comme la Poste
A Thiès hier, Thierno Alassane Sall s’est prononcé sur la situation de la Poste. Pour le président de la République des valeurs (Rv) et non moins député non inscrit, on est en face «d’un carnage financier et d’un crime économique». A l’en croire, le directeur général devrait être auditionné par l’Assemblée nationale.
Devant la presse à Thiès, Thierno Alassane Sall est longuement revenu sur la situation difficile que traversent certaines entreprises nationales comme la Poste. Pour ce cas s’espèce, le député non inscrit parle «d’un carnage financier et d’un crime économique. Par conséquent, le directeur général devrait être auditionné par l’Assemblée».
Selon le président de la République des Valeurs (Rv), la 14ème législature est interpellée sur des dossiers extrêmement lourds comme celui de la Poste qui est quasiment en faillite. Cette situation, souligne-t-il, est imputable aux directeurs généraux de la boite. «Par conséquent, l’Assemblée Nationale devrait, comme avait voulu le faire pour l’Anoci un certain Macky Sall à l’époque président de l’Assemblée Nationale, interpeller le gouvernement», indique Thierno Alassane Sall. Dans des accusations à peine voilées, il indique qu’en 2012, le Président Macky Sall avait averti les directeurs généraux que ceux qui perdraient les élections dans leur localité, seraient débarqués. «Cela veut que leurs performances étaient plus liées aux résultats politiques qu’aux performances économiques et sociales. C’est ainsi que des directeurs généraux, comme celui de la Poste, ont été maintenus urbi et orbi, malgré une situation que tout le monde décriait. Alors que l’activité de la Poste était en train de chuter la masse salariale, elle, dépassait le chiffre d’affaire. Ce qui constitue un crime économique. La Poste était considérée comme une machine à faire gagner des élections pour le parti au pouvoir», affirme le leader de Rv
Dénonçant l’inertie des corps de contrôle qui n’ont pas jugé utile de bouger dans cette affaire, Thierno Alassane Sall plaide pour que l’Assemblée Nationale se saisisse de cette question et auditionne le directeur général, pour savoir ce qui s’est réellement passé et faire de cette situation un cas d’école. «L’Assemblée Nationale jouera ainsi le rôle qui lui revient», souligne-t-il avant de se dire prêt à prendre des initiatives dans ce sens. A l’en croire, c’est une gestion similaire qui a impacté d’autres entreprises comme Dakar Dem Dikk (DDD).
S’agissant toujours du cas de la Poste, l’ancien ministre de l’Energie s’est interrogé sur la nomination du nouveau directeur général, qui est un expert des domaines. Et c’est pour inviter les populations à se rappeler ce qui s’est passé à DDD dont le patrimoine foncier a été bradé, sous prétexte de renflouer les caisses. «Non seulement il n’y a jamais eu de renflouement, mais aussi le patrimoine foncier est perdu. La 14ème législature est attendue sur toutes ces questions importantes», souligne-t-il avant d’indiquer que la représentation nationale ne devrait pas se laisser divertir par des questions politiciennes comme la loi d’amnistie. «Il y a aujourd’hui une possibilité d’éclairer le peuple sénégalais sur des questions jusque-là taboues, notamment la gestion de l’Assemblée Nationale, le budget dont disposent le Président et les groupes parlementaires etc.», dit-il.
En ce qui concerne le pétrole et le gaz, il rappelle que dans le document budgétaire, il est indiqué ce que le Sénégal perçoit en termes de recettes (51,6 milliards de Fcfa en 2023 et 196,8 milliards en 2024). «La question qui se pose est de savoir si cela est conforme à nos espérances par rapport à ces ressources naturelles», lance-t-il. «Nous avons raté certaines séquences essentielles. D’abord, après une découverte, il doit y avoir une certification pour savoir si les opérateurs ont annoncé le maximum qu’on peut recouvrer. Il fallait également s’accorder sur les meilleurs investissements à faire pour pouvoir optimiser les ressources et minimiser les investissements. Ces étapes ont été ignorées, parce qu’on voulait que le pétrole et le gaz sortent en 2023, la veille de 2024 coïncidant avec l’élection présidentielle. Qui plus est, les contrats ont été mal négociés, notamment celui de Sangomar», dénonce Thierno Alassane Sall.
INTRONISE «ROI» EN PAYS SERERE, SONKO VEUT CONQUERIR LE DEPARTEMENT DE MBOUR EN 2024
Contre vents et marées, Ousmane Sonko poursuit son « Neemeku Tour ».
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 20/10/2022
La pêche est bonne pour Ousmane Sonko dans le département de Mbour. Déjà deux pontes de la commune de Malicounda ont rejoint le camp des « Patriotes » et font monter la pression sur le maire Maguette Sène et, par extension, tous les responsables de la mouvance présidentielle. Ousmane Sonko continue de séduire les populations de la Petite côte dans ce « Neemeku Tour » original. Rassuré par l’élan formidable de mobilisation constaté depuis le début de sa tournée, il a exprimé hier à l’étape de Sandiara son souhait de conquérir ce département qui se refuse à lui jusqu’à présent lors de la présidentielle de 2024. En « roi » adulé en pays sérère conquis par les liens du cousinage inter-ethnique, l’opposant a égratigné la politique de développement rural du président Macky Sall.
Contre vents et marées, Ousmane Sonko poursuit son « Neemeku Tour ». Hier, au quatrième jour d’un périple stratégique pour la massification de son parti, le maire de Ziguinchor était dans les communes de Sandiara et de Sessène, deux communes dans le giron de la mouvance présidentielle comme Popenguine, Ndayane et Sindia visitées la veille. À Sandiara, le chef des « Patriotes » a été accueilli par l’imam Sall qui a prié pour lui. Dans la capitale de cette contrée du Jëgëm, l’ancien député a acculé le maire Serigne Guèye Diop, défait lors des dernières élections législatives et n’avait dû son salut qu’aux autres villages. Le Pastefien en chef a exprimé vivement son souhait de voir le département de Mbour tomber entre ses mains au soir de la présidentielle de 2024.
Accompagnés d’une forte délégation dont le coordinateur départemental Mamadou Lamine Diaïté, les opposants ont rencontré les responsables politiques de leur parti, les autorités coutumières et religieuses. Après l’étape du chef-lieu de la commune de Sandiara, le président de Pastef a fait le tour des villages.
Vers 16h, Ousmane Sonko est arrivé dans la commune de Sessène voisine. Reçu par les chefs de village et imams ainsi que les prêtres, il s’est livré devant les populations attentives à son discours au même exercice d’ explication de son projet politique. A chaque étape, les populations sont sorties massivement suivre le cortège, certains, téléphones en main ne se sont guère empêchés de prendre des images pour immortaliser ces moments.
C’était la ruée à chaque étape chez les jeunes, les femmes, et même chez les personnes d’âge avancé qui ont tenu à manifester leur soutien au président du Pastef. Ce dernier, exploitant avec aise les bienfaits du cousinage à plaisanterie entre Diolas et Sérères, n’a pas cessé de dire qu’il est dans son terroir.
A Godaguène, une vieille dame bénit « son fils »
Les notables, ravis par cette démarche du président du Réel (Réseau des élus locaux), ont exprimé leur joie d’accueillir un « fils » sur la base des liens du cousinage inter-ethnique. « Vous êtes notre fils. J’ai entendu dire que votre mère est Sérère et chez nous, on accorde plus d’importance au neveu qu’au fils. Et de l’autre côté vous êtes un Diola, ce qui lie le Diola au Sérère est plus solide que ce qui lie deux Sérères. Vous êtes un des nôtres, que Dieu guide vos pas, vous protège et exauce nos prières. Soyez courageux, le chemin est long et épineux, parsemé d’embûches mais peut être surmonté » a lancé à Ousmane Sonko une vieille femme dans le village de Godaguéne.
A Ndiefer, le leader du PASTEF a égratigné le président Macky Sall et son régime qu’il accuse d’avoir oublié le monde rural. « Dans les grandes villes, Macky Sall ne peut pas gagner malgré les efforts qu’il fait, paradoxalement dans le monde rural où les populations sont oubliées il gagne. Pourtant, quand on veut développer un pays, on doit commencer par investir dans la campagne parce que, quand cette zone se développe, le pari sera gagné. Donc, je vous demande de participer au changement pour que le Sénégal connaisse le développement » a exhorté Ousmane Sonko.
Dans le cadre du cousinage, il s’est permis de lancer une pique aux Sérères en leur disant que, depuis qu’il a débuté la tournée, il n’a pas encore reçu un bol de couscous, ce qui a déclenché une hilarité générale au sein de l’assistance.
Après quatre jours de tournée dans le département de Mbour, les bases de Pastef se sont élargies hier encore avec le ralliement de deux cadors dans la zone de Malicounda nord. Il s’agit de Maguette Ndoye Ndiaye, responsable du mouvement M2M, et du responsable du mouvement AGIR de Malicounda, Mamadou Dia.
Tombée dans l’escarcelle de la coalition Yewwi Askan Wi avec comme moteur le Pastef aux dernières législatives, la commune de Mbour n’est pas inscrite dans le planning de cette tournée du leader, mais les militants ont dit à haute voix qu’ils souhaitent que leur leader y fasse un crochet. Un souhait d’autant plus motivé que, depuis hier, le maire Cheikh Issa Sall a soutenu qu’il entamera lui aussi des visites de proximité auprès des dignitaires religieux et coutumiers de la commune, histoire, dit-il, de faire le suivi des engagements pris dans le cadre de son programme « Yessal Mbour ». C’est dire que cette étape de Mbour qui se dessine pourrait être celle de tous les dangers après l’incident malheureux de Joal dimanche dernier au premier jour du « Nemeeku Tour », vu la détermination du maire de Mbour à « régler des comptes » avec son ancien camarade de promotion à l’ENA et « ami ».
LE «NEMEKOU TOUR» AUSCULTÉ PAR DES SPECIALISTES
Echappée solitaire ou stratégie politique géniale ? Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, après avoir restructuré son parti, sillonne le pays dans le cadre de son « Nemekou tour » sans ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW)
Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, après avoir restructuré son parti, sillonne le pays dans le cadre de son « Nemekou tour » sans ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). Certains pensent que cette échappée solitaire pourrait fragiliser l’unité de la coalition Yewwi Askan Wi. D’autres, au contraire, soutiennent que cela n’entrave en rien les acquis consolidés de la coalition. Au contraire, disent-elles, elle pourra faciliter un rapprochement de ces leaders avec les potentiels votants à la présidentielle de 2024.
La politique étant une épreuve pénible puisque, en plus d’énormes moyens financiers et d’efforts physiques inhumains, elle exige des stratégies et des stratagèmes. Ceux qui s’y adonnent doivent avoir plusieurs cordes à leur arc pour espérer conquérir les suffrages des électeurs. Ousmane Sonko, en choisissant de faire son « Nemekou tour », est sans doute conscient de la nécessité de descendre sur le terrain à la rencontre des populations. Lesquelles sont de potentiels électeurs. Le but de ces rencontres serait de mieux comprendre les enjeux et les attentes des administrés. Ce afin de pouvoir concocter une offre politique à même d’emporter leur adhésion et, donc, de se traduire en bulletins dans les urnes.
Malgré l’engagement politique et la détermination d’Ousmane Sonko, ses adversaires politiques refusent de lui laisser le terrain. Même s’ils ne l’attaquent pas directement avec des jets de pierre et autres, certaines attitudes des forces de sécurité semblent taillées sur mesure pour le gêner aux entournures dans ses déplacements. L’exemple de l’étape de Joal avec des jets de lacrymogènes de gendarmes sur le cortège du leader de Pastef en attesterait.
Il n’empêche, cette tentative d’intimidation — ainsi a été considéré cet incident — a été mal appréciée par les populations au niveau national. Ce vent de sympathie provoqué par un acte pas très intelligent a semblé conforter Ousmane Sonko dans sa quête d’aura et d’électeurs. Même s’il déclare qu’il n’a demandé à personne de se joindre à lui sur le terrain politique, les images montrent qu’il draine parfois des foules et décroche par ricochet des leaders de divers camps.
Seul, sans Khalifa Sall, Barthélémy Diaz, Déthié Fall et Cie, Ousmane Sonko se comporte comme une sorte d’éclaireur pour l’opposition. Sa descente politique pourrait, dans le cadre de la coalition, être un catalyseur pour motiver les populations à faire le choix du changement. A l’arrivée, seul le résultat des urnes compte. Rien d’autre ne tient. Ousmane Sonko en est conscient. Et laboure donc inlassablement son champ électoral, sourd aux cris d’orfraie de ses adversaires du pouvoir.
SEYBANI SOUGOU, POLITOLOGUE : « Le Nemekou Tour ne doit pas être confondu avec une campagne électorale »
Seybani Sougou, politologue, considère que ce serait une erreur d’avoir une lecture axée sur les bains de foule pour juger de la réussite ou de l’échec du « Nemekou Tour ». D’après lui, cette activité, étant une stratégie politique qui vise à aller à la rencontre des populations, à tâter leur pouls et à évaluer la situation, ne doit pas être confondue avec une campagne électorale.
Il indique qu’on doit permettre à Sonko d’ajuster son programme sur certains points au contact des réalités du terrain. Et il est logique que Khalifa Sall et Déthié Fall n’aient pas accompagné Sonko dans sa tournée. Pour cause, eux aussi sont à la tête de mouvements et de partis et sont de potentiels candidats (sauf s’ils déclarent le contraire). On voit mal de potentiels candidats se mettre au service d’un autre candidat !
Ainsi, selon M. Sougou, on peut tout de même noter que lorsque les gendarmes ont utilisé des gaz lacrymogènes sur le cortège de Sonko à Joal, la conférence des leaders de Yewwi a publié un communiqué pour lui témoigner un soutien total, tout en dénonçant les agissements illégaux des forces de l’ordre. « La solidarité entre membres de la coalition Yewwi, à ce stade, n’est pas remise en cause », constate-t-il.
Seybani Sougou a évoqué les résultats des élections législatives du 31 juillet dernier qui ont eu pour conséquence, à ses yeux, une recomposition totale de la scène politique. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, rappelle-t-il, la mouvance présidentielle ne dispose pas d’une majorité confortable pour pouvoir mener ses réformes. « Cette configuration nouvelle a créé un contexte favorable à la coalition Yewwi Askan Wi dont les résultats spectaculaires, en termes de sièges, à l’Assemblée nationale portent l’empreinte personnelle de Sonko. Puisque sa participation active dans la campagne a été déterminante. A 15 mois de la présidentielle, l’approche d’Ousmane Sonko, consistant à réorganiser et restructurer son parti pour se mettre en ordre de marche est pertinente. Car, une élection présidentielle n’est pas une élection comme les autres. Elle nécessite une stratégie politique, une machine électorale parfaitement huilée, et une organisation capable de porter et de vulgariser son projet », explique Seybani Sougou.
L’analyste politique ne pense pas que le fait qu’Ousmane Sonko ait décidé de faire un « « Nemekou Tour » sous le label de son parti Pastef soit un handicap. Etant donné qu’il a déclaré publiquement qu’il sera candidat à la présidentielle de 2024, il est cohérent qu’il occupe et anime le terrain politique. D’après Sougou, cette stratégie peut même s’avérer payante. « A ce jour, aucun autre membre de la coalition Yewwi, y compris Khalifa Sall, n’a fait état publiquement de sa volonté d’être candidat. Même si, une ou deux autres candidatures émergeaient au sein de la coalition Yewwi, ça ne devrait pas générer des tensions. D’autant qu’on a l’habitude de dire que l’élection présidentielle, c’est avant tout la rencontre entre un homme et un peuple », rappelle Seybani Sougou.
N’empêche, il reste d’avis que la logique d’élections législatives n’est pas celle d’une élection présidentielle. Ce qui importe, retient-il, c’est que les membres de la coalition Yewwi Askan Wi puissent s’accorder sur les termes de l’alternance souhaitée par une majorité de Sénégalais. Du moins selon notre interlocuteur.
AMADOU TIDIANE WONE, ANALYSTE POLITIQUE : « Le Pastef, dans sa restructuration adopte une démarche d’ouverture et d’écoute à saluer »
Amadou Tidiane Wone, en observateur attentif de la scène politique nationale, évoque la restructuration politique du parti Pastef. Il dit avoir constaté que ce jeune parti innove en se dotant de structures de conseil, parfois confiées à des personnalités non encartées. Il s’agit, d’après l’ancien ministre de la Culture du résident Wade, d’une démarche d’ouverture et d’écoute qui mérite d’être saluée. La publication des décisions prises par la direction du Pastef révèle également que plusieurs générations d’hommes et de femmes d’expérience, en provenance de divers horizons, se retrouvent autour du projet Pastef. Cette convergence d’expertises et d’expériences laisse croire à une maturité consacrée. Et, certainement, à des formes nouvelles d’expression du projet de Pastef. Pour élargir la base sociale, c’est une démarche salutaire et porteuse de sens, pense l’ancien ambassadeur du Sénégal au Canada.
Amadou Tidiane Wone refuse cependant la thèse d’un éloignement entre Ousmane Sonko et la coalition Yewwi Askan Wi. Bien au contraire ! Selon lui, il ne faut pas oublier que Yewwi est une coalition électorale qui a bien fonctionné. Mais chaque organisation membre garde la latitude d’organiser ses structures et de les animer. En fonction des enjeux à venir, les modalités d’une organisation nouvelle verront certainement jour. « Ne cherchons pas à voir le mal partout ! », prévient-il.
Amadou Tidiane Wone rappelle que le Sénégal n’est pas encore en période de campagne électorale pour la présidentielle. Dans son entendement et sa compréhension, le « Nemeku Tour » est une innovation basée sur des visites de proximité et des causeries intimistes entre le leader du Pastef et le Sénégal des profondeurs. Il s’agit pou Ousmane Sonko de tâter le pouls du Sénégal profond. Il s’agit aussi de fouetter l’ardeur militante de la base de son parti, de poser un regard sur les réalités vécues dans les coins et recoins du Sénégal.
Aussi, l’analyste croit que les forces de l’ordre gagneraient à garder leur sérénité et surtout à ne pas créer de problèmes là où, manifestement, il n’y en a pas. En revanche, la politique a ses échéances et les postures qui s’y rattachent. « Vous croyez que Barthélémy Diaz, maire élu de Dakar, a le temps de quitter la capitale pour faire du ‘Nemeku Tour’ ? Laissons le travailler ! Mise à part la période de la campagne électorale, chacun des leaders que vous avez cités a des activités professionnelles et politiques », préciset-il. Des activités qui peuvent ne pas s’inscrire dans la dynamique de la gestion interne du parti Pastef… « Rien de plus à mon humble avis ! », estime Amadou Tidiane Wone.
Ailleurs, il relève qu’à la sortie d’une campagne électorale plutôt victorieuse, Yewwi, Wallu et toute autre organisation ou personnalité politique intéressée, maintiendront la cadence au lieu de se lancer dans des batailles fratricides qui les éloigneraient du message sorti des urnes. « Unis vous êtes forts, divisés vous êtes faibles ! Telle est la voie indiquée par le Peuple », conclut l’ancien ministre de la Culture.
Alioune Tine, fondateur Afrikajom Center, regrette les intimidations des forces de l’ordre
Alioune Tine, fondateur Afrikajom Center, a livré son sentiment sur la présence des forces de l’ordre dans le « Nemekou Tour » du leader du Pastef. Selon lui, un chef de parti politique qui va sur le terrain à la rencontre des populations pour faire la promotion de son projet, ce n’est pas le problème du préfet ni celui de la gendarmerie ou de la police à part s’il y a nécessité de l’encadrer pour éviter un désordre public. Ces forces de l’ordre peuvent l’accompagner. Mais, il n’y a pas de sens de faire des pressions pour l’intimider.
Le fondateur d’Afrikajom Center a indiqué de manière claire que la liberté de circuler fait partie des prérogatives des partis politiques. Et Alioune Tine rappelle que le Président, lui-même, va dans quelque temps faire sa tournée, alors que le préfet, la police et la gendarmerie sont dans l’administration. Ces derniers, insiste-t-il, doivent se comporter de manière à ce que personne n’imagine qu’ils appartiennent à un parti. L’Etat, relève-t-il, doit faire protéger tous les citoyens.
Le droit-de-l’hommiste rajoute que dans son tweet, il a rappelé à Ousmane Sonko que « maintenant ce serait bien que toi, PROS, que tu dises que tu es prêt à rencontrer le président Macky Sall pour discuter afin d’apaiser le champ politique et avoir des relations saines de nature à civiliser et dédramatiser la compétition politique et la démocratie.» Voilà ce qu’on appelle un vœu pieux au vu du contexte actuel !
PAR Abdoulaye Elimane Kane
EXCEPTION AFRICAINE, LEÇONS D’HUMILITÉ ET CULTURE COSMOPOLITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Par rapport au Covid, le trait distinctif ne soustrait pas l’Afrique de l’essentialité par laquelle elle a été inventée par l’Occident. Une essentialité génératrice de stéréotypes et source possible de stigmatisation
#SilenceDuTemps - Les maladies, les pandémies en particulier, ont souvent poussé les sociétés humaines à leur trouver une explication extra scientifique, la figure du bouc-émissaire remplissant souvent cet office.
La stigmatisation par un usage malveillant du nom de la maladie et par détournement délibéré de son appellation pour suggérer ou désigner plus ou moins explicitement l’existence d’un coupable : voilà le mécanisme de la stigmatisation.
Le recours à des métaphores de la maladie, à des substituts et à des analogies insidieuses permet de fabriquer des stéréotypes qui deviennent des cibles toutes désignées.
Dans l’histoire des pandémies, le cas de la peste noire, avec son lot de pogromes antisémites, constitue l’un des exemples les plus emblématiques. La lèpre, la peste, la tuberculose, la syphilis, le choléra, la grippe, le sida, Ebola ont connu ce type d’imputation de la maladie à la perversion plus ou moins congénitale d’une race, d’une religion, d’un groupe.
Le Nègre, l’Arabe, les gens du voyage, l’immigré, selon les époques et la nature des crises, ont souvent subi de tels outrages.
Sur ce plan, la pandémie du nouveau Coronavirus n’a pas échappé à ce qui vient d’être dit de ses devancières.
Les conditions d’apparition du Covid-19 ont fait de la Chine la cible idéale pour trois raisons : l’histoire des épidémies montre que la plupart d’entre elles viennent d’Asie, et notamment de la Chine ; la Chine est accusée de négligence par dissimulation et déclaration tardive de la découverte du nouveau virus ; et enfin, l’hypothèse d’une création de ce virus dans les laboratoires de Wuhan permet de corroborer l’idée d’une lutte idéologique et hégémonique entre la Chine et le monde occidental, les USA en particulier.
L’expression forgée par Donald Trump – « le virus chinois » – a une double fonction de stigmatisation : montrer que ce pays est le chef de file de l’axe du Mal et assurer l’électorat conservateur, et les Américains en général, de la supériorité de leur culture et de leur démocratie.
L’expression « virus chinois » a connu différentes variantes : « grippe asiatique » ou « virus de Wuhan », par exemple. Des ressortissants des pays d’Asie vivant aux USA ou en provenance des pays d’Asie ont fait l’objet de traitements dégradants. Et d’une manière générale, la Chine est demeurée en Occident la cible des critiques les plus virulentes, assimilant sa gestion de la pandémie à son mode de gouvernance idéologique, la dissimulation et l’absence de démocratie.
Je voudrais à présent montrer comment le concept d’« exception africaine » présente sous un jour particulier l’inanité de ces motifs et mécanismes de stigmatisation et la conséquence qu’il me semble nécessaire d’en tirer : l’humilité qui doit constituer notre credo à tous et la signification du cosmopolitisme révélé par la pandémie grâce aux « exceptions » identifiées.
Avec l’apparition du nouveau Coronavirus, l’Afrique a fait l’expérience d’une double stigmatisation avant de passer pour un « cas d’école » digne d’intérêt.
D’abord par des formes et sources internes d’autostigmatisation. La peur, l’ignorance et la honte poussent individus et familles à cacher et à taire les cas d’infection des leurs par la Covid-19. Globalement, dans leur vie sociale, les Africains cultivent une sorte d’éthique de la retenue, de la pudeur et de la dissimulation pour tout ce qui touche à la maladie d’un de leurs proches ou à une affection dont ils souffrent.
Ensuite, il y a ce fait qu’il arrive aux Africains de pratiquer aussi des formes de stigmatisation d’une communauté envers une autre au sein du même pays ou entre pays voisins. Un exemple qui fit beaucoup de bruit au point de dégénérer en incident diplomatique est le suivant : le seul cas d’Ebola enregistré au Sénégal introduit par un jeune voyageur guinéen et qui entraîna, en dépit des longues traditions de vivre-ensemble et des efforts des autorités sanitaires, la stigmatisation de la communauté guinéenne vivant au Sénégal par une partie de la population.
Autre preuve que l’Afrique n’est pas exempte de telles pratiques, les exemples de stigmatisation à rebours opérée par les Africains à l’endroit des Occidentaux : à propos du sida et du Covid-19, de la part notamment des milieux culturels musulmans, liant à des pratiques supposées étrangères aux Africains, l’homosexualité pour le premier et un mode de vie social et culturel marqué par l’individualisme et l’incroyance pour le deuxième.
À cette forme interne de stigmatisation est venue se greffer une autre, extérieure, portant indistinctement sur tous les Africains noirs et découlant de préjugés et de stéréotypes séculaires : pays des maladies endémiques les plus dévastatrices de ces dernières décennies, Sida et Ebola notamment, absence d’infrastructures, de personnel de santé, propension à une vie de relations propices à la propagation du virus, une sorte d’évidence en découlait : les craintes, annonces et hypothèses d’hécatombe causées par le nouveau Coronavirus.
Le constat d’une non-conformité de la réalité avec de telles prévisions a entraîné un changement relatif de regard sur l’Afrique et sur la pandémie.
C’est cette nouvelle donne que je voudrais interpréter en rapport avec le thème du cosmopolitisme et des leçons qu’il convient d’en tirer.
« L’exception africaine » peut s’expliquer de différentes manières. Qu’elle soit d’ordre biologique ou d’ordre culturel, une première hypothèse consiste à soutenir que ce trait distinctif ne soustrait pas l’Afrique de l’essentialité par laquelle elle a été inventée par l’Occident conquérant et civilisateur, essentialité génératrice de stéréotypes et source possible de stigmatisation plus ou moins implicite : cette différence qui la distingue de tous les autres continents serait encore la preuve qu’elle est d’une humanité particulière, qu’elle a quelque chose qui l’empêche d’être semblable au reste de l’humanité.
Une autre hypothèse, celle par laquelle je voudrais conclure cette contribution, serait fondée sur un argument plus constructif à la lumière des leçons que cette crise sanitaire nous commande de tirer pour construire une humanité adulte et à la hauteur de ses responsabilités. Nous n’aurions alors plus affaire à une manière de stigmatisation, mais à une acceptation de bonne foi de l’existence d’« un cas d’école ». En effet, ce phénomène constitue un intérêt pour la science, pour les Africains eux-mêmes et pour toutes les sociétés humaines. Il y a eu une sorte d’effet boomerang : ceux qui ont subi une hécatombe ne sont pas ceux que l’on croyait. Il importe dès lors d’étudier ce cas de figure pour en tirer des enseignements utiles à toute l’humanité.
Les Africains ne devraient pas « bouder le plaisir » de leur exception, mais ils auraient tort de pavoiser, car différents facteurs devraient les inciter à la prudence et « au triomphe modeste ». Les statistiques montrent que 9 Sénégalais sur 10 ont été en contact avec le virus. Dans l’hypothèse où les chiffres concernant le nombre réel d’infectés et de morts seraient bien plus importants, l’on devrait en inférer que sans remettre en cause « l’exception africaine », une telle situation signifierait que la vulnérabilité des Africains est également une réalité et que de tels chiffres devraient donner aux Africains des motifs de réflexion sur leur situation sanitaire pour prévenir de possibles survenues de maladies et de pandémies semblables au nouveau Coronavirus.
Si le bon sens n’y suffit pas, l’expérience décrite à travers ces formes de stigmatisations et « le cas d’école » ici concerné devrait définitivement amener les scientifiques et les non-scientifiques à changer d’attitude quant à la signification que l’on attribue à la maladie. Cesser de considérer la maladie et la pandémie comme des scandales, c’est-à-dire des défis à la nature, à la raison et à la morale. Accepter qu’elles soient simplement inhérentes à la vie, car vivre c’est affronter des risques et les maladies comptent parmi ces risques.
« La santé, c’est le luxe de tomber malade et de s’en relever » (G. Canguilhem).
Ce « cas d’école », sur un plan général, devrait conduire toutes les sociétés humaines à se rappeler que si elles n’ont pas la même responsabilité quant aux causes de propagation des maladies, elles n’en demeurent pas moins, toutes ensemble, héritières de leurs enseignements et de leurs conséquences. Que c’est à cette condition qu’elles peuvent construire une civilisation du XXIe siècle plus humaine. Une civilisation capable de coopérer pour agir efficacement contre les pandémies et contre les obstacles au développement humain intégral.
Une leçon d’humilité, d’humanisme, nous vient de quelques philosophes, grands théoriciens du cosmopolitisme.
À ce propos, Emmanuel Kant – réputé être l’un des pères du système des Nations unies – considère, dans un célèbre opuscule, que pour réaliser la paix perpétuelle, deux facteurs sont essentiels, complémentaires et nécessaires. Le premier est l’usage de la raison, l’unique sinon le meilleur moyen de résister aux forces dissolvantes de la nature, causes de la violence de tous contre tous. Le deuxième est un argument qui milite pour une bonne coexistence du local et du global. Il consiste à dire que le recours à la raison pour bâtir les conditions d’une paix perpétuelle ne peut se réaliser pleinement que dans l’espèce et non dans l’individu ou un groupe sectaire replié sur lui-même.
L’enseignement de cette crise liée au nouveau Coronavirus est que pour être solidaires et efficaces, il nous faut distinguer deux ordres de réalités.
Il y a ce qui NE DÉPEND PAS DE NOUS : il existe un monde végétal et animal au sein duquel l’humain est un vivant au même titre que les virus et les bactéries. Il faut faire avec ce monde, le connaître par la recherche scientifique, respecter ses logiques d’existence et s’en protéger en cas de nécessité.
Et il y a CE QUI DÉPEND DE NOUS : repenser nos rapports avec ce monde et nos rapports entre nous, humains. Repenser l’usage de nos moyens matériels, culturels et sociaux en vue d’optimiser les possibilités de coopération entre toutes les nations pour prévenir les maladies et, en cas de crise, les gérer de manière efficace et efficiente.
Abdoulaye Elimane Kane est professeur des Universités à la retraite. Membre fondateur du Syndicat Autonome du Supérieur (SAES), il a milité successivement au Rassemblement Démocratique National dirigé alors par le ProfesseurCheikh Anta Diop, au Parti pour la Libération du Peuple et au Parti Socialiste. Il a occupé diverses fonctions académiques et administratives : chef du département de philosophie, inspecteur général de philosophie, ministre de la communication et ministre de la culture.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 19 OCTOBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 19 octobre 2022.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Makhtar LAKH, Commissaire aux enquêtes économiques principal, est nommé Secrétaire général du Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires ;
• Monsieur Maël THIAM, Expert en Marketing et Stratégies, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES), en remplacement de Monsieur Mody SY ;
• Monsieur Mamadou Mory DIAW, Spécialiste en Développement territorial et en Santé, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal), en remplacement de Monsieur Sylvain Alphonse BOYER, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Sylvain Alphonse BOYER, Pharmacien, précédemment Président du Conseil de Surveillance de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal), est nommé Président du Conseil de Réglementation de l’Agence sénégalaise de Règlementation Pharmaceutique (ARP), poste vacant ;
• Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines est nommé Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), en remplacement de Monsieur Ababakar MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur El Hadji Ousmane BARRO DIONE, Titulaire d’un master d’Etudes supérieures diplomatiques, précédemment Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, est nommé Directeur général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Koundoul ;
• Monsieur Mamadou WADE, Conseiller en planification, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
• Madame Coumba SOW, Juriste en service au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
• Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba SARR, Titulaire d’un Master 2 en Gestion et Finances publiques, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, est nommé Directeur de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Moctar DIAKHATE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Soulèye KANE, Inspecteur de Spécialité, est nommé Directeur de l’Apprentissage au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Ousmane Adama DIA appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Cheikh DIOUF, Spécialiste en Gestion de la mobilité, des transports et de la logistique est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
• Monsieur Ibrahima Sorry SARR, Planificateur, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires ;
• Monsieur Amadou DIALLO, précédemment Directeur du Renouveau du Service public au Ministère de Fonction publique et du Renouveau du Service public, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion ;
• Monsieur Alioune Palla MBAYE, juriste, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Culture et du Patrimoine historique, poste vacant ;
• Monsieur Ahmadou NDIAYE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’administration du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, en remplacement de Madame Khadija SY ;
• Monsieur Abel Ngor MARONE, Titulaire d’un Doctorat ès lettres, est nommé Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano en remplacement de Monsieur El Hadji Ousmane BARRO Dione, appelé à d’autres fonctions ;