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25 avril 2025
Politique
L'APPEL DE TIVAOUANE POUR UNE JUSTICE SOCIALE
Le khalife des Tidianes a notamment, par la voix de Serigne Makhtar Kébé, insisté sur l’importance de la justice sociale, la décentralisation des infrastructures sanitaires à travers le pays
Le khalife général des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour a invité, samedi, les autorités du pays à se pencher sur certains fondements, gages d’une justice sociale dans le pays.
Le khalife des Tidianes a notamment, par la voix de Serigne Makhtar Kébé, insisté sur l’importance de la justice sociale, la décentralisation des infrastructures sanitaires à travers le pays.
Lisant le discours du Khalife général des Tidianes lors de la cérémonie officielle du Gamou célébrant la naissance du Prophète (PSL), Serigne Makhtar Kébé a aussi évoqué la nécessité de s’atteler au chômage des jeunes, non sans oublier le devoir de solidarité entre tous les Sénégalais.
Il a, au nom du khalife, demandé à l’Etat du Sénégal de veiller à la préservation des mœurs qui se dégradent gravement au Sénégal.
’’ Ce qui se passe dans certains endroits du pays est innommable. Des sachets d’alcool de 100 F qui privent les jeunes d’une lucidité indispensable à la construction d’une nation solidaire’’, a-t-il déploré.
Les insultes et la calomnie constatées sur les réseaux sociaux choquent profondément le Khalife général des Tidianes.
Il n’a pas manqué d’appeler à l’union des cœurs pour une solidarité nationale.
Cet appel s’adresse surtout aux hommes politiques, pouvoir et opposition réunis, estimant qu’ils devaient se parler pour la bonne marche du pays. ’’De leur entente dépend la stabilité du pays’’, a-t-il ajouté.
Dans son discours l’autorité religieuse de Tivaouane a réservé un plaidoyer aux paysans en souhaitant qu’ils soient appuyés davantage par les pouvoirs publics.
Il a pointé du doigt le fait, par exemple que les tracteurs distribués par l’Etat ne profitent qu’aux riches agriculteurs, au détriment des petits paysans.
A ces messages, s’ajoute un appel à la tolérance. Le Khalife n’est pas resté indifférent à la marche de l’Assemblée, fustigeant les bagarres qui y sont notées.
Outre l’appel à la solidarité qu’il a lancé aux Sénégalais de manière générale, il a invité les parents à se consacrer davantage à l’éducation de leurs enfants, appuyés en cela par l’Etat.
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, venu représenter le Chef de l’Etat, a noté que ces appels du khalife cadrent avec la vision du chef de l’Etat à qui on doit la création d’un ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale ’’cela en dit long sur sa sensibilité à cette question de justice sociale’’, a-t-il fait valoir. Avec APS
LE KHALIFE DE MÉDINA BAYE APPELLE LA CLASSE POLITIQUE À PRÉSERVER LA STABILIUTÉ DU PAYS
Le Khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass, a appelé la classe politique sénégalaise à œuvrer en toute responsabilité à la persévération de la stabilité du pays
Le Khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass, a appelé la classe politique sénégalaise à œuvrer en toute responsabilité à la persévération de la stabilité du pays.
‘’’Nous nous adressons à toutes la classe politique à adopter une attitude de paix et de responsabilité afin de préserver la paix et éviter de plonger le pays dans des dérives’’, a-t-il notamment déclaré le guide religieux.
Il s’exprimait dans la nuit de samedi à dimanche dans un discours introductif du Mawlid international de Médina Baye célébrant la naissance du Prophète de l’Islam, Mohammed (PSL), à Kaolack (centre).
Sous un imposant chapiteau installé à côté de la grande mosquée de Médina Baye, plusieurs fidèles musulmans venus d’Afrique, d’Europe, des Amériques, d’Asie et de toutes les régions du Sénégal étaient déjà installés sur le de célébration de la nuit du Mawlid international dans la cité religieuse de Médina Baye.
Vêtu d’un grand boubou blanc marqué par des rayures dorées, un turban blanc autour de la tête, le Khalife de la Faydatou Tidjaniya a, dans sa déclaration faite en langue wolof, lancé un message ‘’au pouvoir comme à l’opposition’’.
‘’Nous invitons les gens du pouvoir comme ceux de l’opposition à faire preuve de compassion à l’égard du peuple dans ces moments de crise et d’incertitude’’, a-t-il insisté, non sans inviter les acteurs politiques à incarner les valeurs ‘’de droiture, de compétence et de responsabilité’’.
Il a notamment souligné la nécessité d’éviter les discours et actes pouvant précipiter dans des dérives dans un contexte difficile marqué par des crises de toutes sortes.
par Jean-Baptiste Placca
À L'HEURE DES GRANDS QUESTIONNEMENTS
Le Burkina doit s'interroger sur cette vulnérabilité chronique, qui fait qu’un État peut être cueilli aussi facilement, en quelques heures, par un officier plus ou moins jeune, plus ou moins instruit, et presque toujours peu qualifié
À présent, le deuxième coup d’État de l’année est totalement consommé au Burkina. Il a suffi d’une petite semaine aux putschistes pour faire l’unanimité autour d’eux. Même la Cédéao, pourtant chahutée et vilipendée à Ouagadougou, a entériné, de fait, ce putsch. Ne doit-on pas en déduire qu’en Afrique, certains coups d’État sont acceptés, parfois même souhaités par les populations ?
L’on est gêné de voir les Bukinabè, huit mois après s’être réjouis d’un premier putsch, revenir, dans la même candeur, applaudir le suivant. Certes, il mérite son sort, le vaincu. Mais, peu de peuples raisonnables s’accommodent tant des coups d’État. Le Burkina est à un de ces carrefours où l’intelligence collective commande de s’interroger sur les racines profondes du mal qui vous rabaisse : cette vulnérabilité chronique, qui fait qu’un État peut être cueilli aussi facilement, en quelques heures, par un officier plus ou moins jeune, plus ou moins instruit, et presque toujours peu qualifié. Ils doivent aussi s’interroger sur ce qu’il faut de désespérance à un peuple pour se laisser ainsi séduire par chaque militaire qui se présente en sauveur.
D’aucuns soutiendront que ces foules hétéroclites qui applaudissent sont davantage constituées de frustrés et autres laissés-pour-compte, que de citoyens informés, au fait des réels enjeux. Qu’il soit mû par le suivisme d’un instinct grégaire ou par une conscience citoyenne éclairée, cet enthousiasme facile est source de circonspection. Car les slogans scandés dans les rues de Ouagadougou n’ont jamais sorti aucun peuple du gouffre, jamais assuré le développement à aucune nation. Le salut passe donc par leur aptitude à ne pas se tromper de questionnements.
Tout cela ne se règlera-t-il pas par le calendrier du retour à la légalité constitutionnelle? La Cédéao semble rassurée, après tout…
À force de n’aborder ces coups d’État que par le petit bout, épicier, de la lorgnette, la Cédéao devient inaudible. Car enfin, de quelle utilité peut donc être, pour un peuple, un ordre constitutionnel qui risquerait d’être rompu dans cinq ans, ou même dix, parce que les fondations auront été bâclées ? Chaque chef d’État devrait se souvenir qu’il a été, lui aussi, opposant. Avec le recul de trente ans de démocratie plus ou moins chaotique, tous savent, aujourd’hui, que ce ne sont pas les coups d’État le problème, mais les comportements au pouvoir qui les justifient, ou servent d’alibis aux putschistes. Un dirigeant qui respecte les engagements qui l’ont porté au pouvoir et les règles qui lui ont permis d’y accéder a moins à craindre que celui qui gouverne contre l’intérêt général et change les règles, par calculs personnels.
FRANCAFRIQUE ET RUSSOPHILIE, À LA CROISÉE DES CHEMINS
Malgré les nombreuses initiatives déployées, la francophobie continue de se développer au bénéfice d’une russophilie aux perspectives très incertaines. Décryptage !
La francophobie prend chaque jour davantage d’ampleur en Afrique francophone. Elle semble même inarrêtable, malgré les nombreuses initiatives du président français Emmanuel Macron. Du discours de Ouagadougou en 2017 devant les étudiants, au sommet de Montpellier en 2021, avec des organisations de la société civile africaine, en passant par celui de Pau en 2020 avec les chefs d’Etat, la France a essayé par plusieurs moyens de stopper ce désamour d’une partie des peuples d’Afrique qui lui préfèrent, de plus en plus, la Russie, devenue sa rivale militaire la plus sérieuse dans ses zones d’influence.
Comment en est-on arrivé là ? Jusqu’où pourrait aller ce sentiment anti-français ? Quelle alternative pour préserver les intérêts des pays africains francophones dans ce changement de paradigme ? Autant de questions qui préoccupent aussi bien l’ancienne puissance coloniale que certains dirigeants de la CEDEAO qui ne cessent de multiplier les rencontres.
Enseignant et analyste en Géopolitique, le Directeur d’interGlobe Conseils constate cette rupture entre la France et ses anciennes colonies et relève ce qu’il considère comme un développement de ‘’la russophilie, au sacrifice d’un engagement afro-centré.’’ A la question de savoir si ce phénomène peut être réversible, l’enseignant de Géopolitique de l’Afrique à l’Université de Reims Champagne Ardenne, Régis Hounkpé, explique : ‘’Il faut noter que le mouvement est très puissamment irrigué par des contestations légitimes du monopole de l'influence française en Afrique francophone, d'une part, et d'autre part, par la nécessité de diversifier les partenariats extérieurs... Mais…, je dis trois fois mais... Quels sont les attendus, la vision, les perspectives de cet élargissement diplomatique ? Quel est le bénéfice stratégique pour l'Afrique ? Sommes-nous encore au menu ? En bout de table ? Ou à la table d'honneur ? Ce sont les véritables questions qu’il faudra se poser.’’
Mais est-il encore possible de ressouder les morceaux ? Comment les protagonistes peuvent-ils y parvenir ? Dans un rapport intitulé ‘’Sahel : le militarisme franco-africain en échec’’, Félix Atchadé préconise, entre autres mesures pour sortir de cette crise : ‘’un désengagement militaire sans ambiguïté’’ de la France au Sahel, ‘’un dépassement de l’Etat postcolonial et une rupture avec ses prétendues réformes initiées par les institutions financières sous le vocable de la Bonne Gouvernance… ‘’Pour renverser cette tendance, renchérit-il, il faut que les élites françaises qui s'occupent des questions africaines décolonisent leur imaginaire. La relation doit être démilitarisée et en adéquation avec les aspirations des peuples africains. Il y a un trop grand hiatus entre le discours, les prétentions françaises et la réalité de la relation. On ne peut pas dire qu'on promeut la démocratie, quand on est le soutien indéfectible des dictatures togolaise ou ivoirienne.’’
La Russie montre le bout du nez
S’il y a une puissance qui profite véritablement de cette situation, c’est bien la Russie qui a réussi à s’imposer comme principal recours ou thérapie pour guérir le mal français. Il y a, selon Régis Hounkpé, à la fois une sorte de pragmatisme et une part d’inconnu total sur la question. Le changement de tutelle, soutient-il, n'est pas structurellement intégré dans la démarche de ceux qui crient leur ras-le-bol de la France.
‘’Certains argumentent se servir de la Russie comme d'un instrument de défiance vis-à-vis de la France et cette exploitation passe par tous les moyens ; qu'ils soient tapageurs ou réfléchis. Et pour la plus grande partie que je trouve encore plus exaltée, on les voit parfois lancer des SOS à la Russie comme le Messie d'une Afrique aux abois. La question du souverainisme et du panafricanisme est clairement "sabordée" sur l'autel des compromissions risquées avec pertes et fracas’’, souligne l’analyste en Géopolitique. Qui met en garde contre le Groupe Wagner adoubé dans certains pays du Continent. ‘’Les dernières révélations sur le Groupe Wagner ne font que présager d’un futur encore plus sombre. Le pire est à venir…’’
A ceux qui estiment qu’en voulant chasser les français pour se livrer à la Russie, certains pays ne font que transférer le problème, Félix Atchadé déclare : ‘’Personne ne s'est livré pieds et poings liés à la Russie. Le Mali, par exemple, dit qu'il veut coopérer avec tout le monde, mais, on lui répond non. C'est avec nous uniquement ou nous partons. Les Maliens, dans ce cas, ont le droit de faire ce qui leur semble bien.’’
Parlant des griefs contre Wagner, il rétorque : ‘’Cette histoire de Wagner est une manière pour la France de ne pas voir la réalité en face. Le fond du problème est que le monde a changé, l'Afrique a changé et la France veut faire comme si le temps s'est arrêté aux années 1960.’’
BURKINA FASO
La CEDEAO sursoit au sommet de Dakar
Après le sommet tenu, il y a quelques jours à New-York, les chefs d’Etats qui devaient se retrouver à Dakar, le 14 octobre, ont finalement décidé de sursoir à la rencontre, pour se donner rendez-vous à Abuja dans deux mois, à l’occasion de la session ordinaire. Pour la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, c’est surtout, parce que la rencontre de Dakar devait permettre de se pencher sur la situation du Burkina, notamment pour déterminer un agenda de transition. ‘’A partir du moment où le Capitaine Traoré a confié aux médiateurs de la CEDEAO et a même fait une déclaration pour dire qu’il accepte le calendrier initialement prévu, les chefs d’Etats ont estimé qu’il n’était plus opportun de tenir ce sommet extraordinaire.’’
Pendant ce temps, une autre réunion d’importance est annoncée à Abidjan entre Ouattara, Emballo et Faure Gnasingbé, alors même que le Président ivoirien est revenu fraichement de la France, ce mercredi. Elle devrait porter, entre autres sujets, sur la question des militaires ivoiriens arrêtés au Mali. Dans la même veine, il y a la session ordinaire de la CEDEAO qui va se tenir dans deux mois à Abuja comme initialement prévue. ‘’Ce sera l’occasion d’apprécier les progrès faits non seulement par le Burkina, mais aussi par la Guinée et le Mali’’, a-t-elle déclaré.
Selon des confidences faites à Jeune Afrique, devraient être invités à ce sommet ‘’de nombreux présidents, y compris extérieurs à la sous-région, ainsi que le dirigeant de la Banque mondiale, David Malpass.’’
L'ATTAQUE DE GASINDÉ AU BURKINA, CATALYSEUR DU COUP D'ÉTAT
"Je n'ai jamais vu une attaque de cette envergure", raconte un militaire. Il décrit les mitrailleuses lourdes montées sur des pick-ups, les dizaines de motos. "Ça a duré plusieurs heures, on a essayé de sortir les civils mais on était débordés", dit-il
Sa voix forte et assurée devient fluette à l'heure de raconter ce qu'il s'est passé sur la route nationale 22 au niveau de Gaskindé, dans le nord du Burkina Faso en guerre, le 26 septembre, lors de l'attaque d'un convoi de dizaines de camions chargés de vivres.
Aziz, dont le prénom a été modifié pour sa sécurité, était au volant de son camion chargé de riz et de sorgho à l'arrière d'un convoi de 207 véhicules, sécurisé par des soldats, quand les tirs ont crépité.
L'attaque, revendiquée par Al-Qaïda, a officiellement fait 37 victimes, dont 27 militaires. 70 conducteurs de camions restent disparus, selon leur syndicat.
Enième attaque dans une région du Sahel meurtrie depuis dix ans par la violence jihadiste, Gaskindé est un nouveau symbole de l'impuissance des Etats à contrôler leurs campagnes reculées et sécuriser leurs populations.
Cinq jours plus tard, un putsch militaire, le cinquième en deux ans dans la région, balayait le pouvoir en place à Ouagadougou. Les témoignages recueillis par l'AFP racontent l'incurie de l'armée et le quotidien des civils pris entre les feux de la guerre.
Les camions étaient partis de Ouagadougou à destination de Djibo, l'une des principales villes du nord du Burkina, soumise depuis dix-huit mois à un blocus jihadiste.
Pour imposer leur présence et leur loi, les jihadistes ont maintes fois éprouvé la stratégie du blocus pour soumettre les populations rurales. Au Mali voisin, de nombreux villages ont dû courber l'échine.
"Débandade"
A Djibo, où vivent environ 300.000 personnes dont une majorité de déplacés, cela fait deux ans que la pression s'accentue. La population a plus que triplé avec les arrivées de déplacés. Les militaires burkinabè, parfois assistés par les forces spéciales françaises, ont épisodiquement tenté de rompre le blocus.
Pour éviter la famine qui guette en ville où presque plus aucune denrée n'entre ou ne sort, l'armée a entrepris de sécuriser de longs convois de ravitaillement. A celui de la fin septembre s'étaient greffés, raconte Aziz, des dizaines de commerçants et d'autres civils.
Une première mine a été découverte et évitée sur la route, raconte un militaire gradé présent dans le convoi. Quelques tirs de harcèlement ont ponctué le début du trajet. Mais tout a basculé en quelques secondes au niveau de Gaskindé, à 15h00 (locales et GMT).
"Je n'ai jamais vu une attaque de cette envergure", raconte le militaire. Il décrit les mitrailleuses lourdes montées sur des pick-ups, les dizaines de motos. "Ca a duré plusieurs heures, on a essayé de sortir les civils mais on était débordés, sans soutien aérien", dit-il. "Ils avaient une puissance de feu largement supérieure".
"C'était le sauve qui peut, la débandade", raconte de son côté Rabo Brahima, président de l'Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB). Une frappe de drone a "évité que plus de gens meurent", affirme le militaire, mais sur laquelle rien n'a officiellement filtré.
En fin de convoi, Aziz, apeuré, fait demi-tour et rallie la première ville. Un autre chauffeur, en tête de convoi, n'a pas eu cette chance. Il raconte à l'AFP avoir passé plus de quatre heures dans les broussailles, vu des hommes tomber sous les balles, et marché 27km jusqu'à une localité où il est arrivé vers 18h.
Son camion a été brûlé par les assaillants comme plus de cent autres. Les vidéos prises par des chauffeurs et d'autres civils rescapés, montrent une longue colonne de feu sur la nationale 22. Seuls 70 des 207 camions ont pu être sauvés, selon M. Rabo.
"Abattoir"
L'affaire fait vite grand bruit à Ouagadougou. Un premier bilan fait état de 11 morts et 50 disparus. Il évolue rapidement. La presse s'interroge et le débat gronde: est-ce une défaillance militaire? Pourquoi un hélicoptère de soutien a fait demi-tour au début de l'attaque?
Le consultant en sécurité Mahamoudou Savadogo et une source militaire affirment que certains militaires avaient exprimé leur désaccord au départ de ce convoi.
L'attaque, selon lui, a été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase" au Burkina, où le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba renversé, avait promis lors de son coup d'Etat en janvier de reprendre l'ascendant sur les jihadistes.
Envoyer "un tel convoi" sur "l'axe de la mort" qu'est la route ralliant Djibo, était comme "envoyer les hommes à l'abattoir", selon le consultant. Le capitaine Ibrahim Traoré a en partie justifié son putsch par la "dégradation sécuritaire continue".
Djibo a été ravitaillé depuis par l'armée en hélicoptère: 70 tonnes de nourriture y ont été acheminées pour pallier l'urgence. Le dernier convoi arrivé à Djibo date de début septembre. Sur le chemin du retour, un car de civils avait explosé sur une mine artisanale, tuant 35 civils.
Vendredi, une cérémonie de décoration à titre posthume et d'inhumation des militaires tombés à Gaskindé a été annoncée à Ouagadougou. "Et nous les civils, aura-t-on une aide et une reconnaissance de l'Etat?" s'interroge un chauffeur.
VIDEO
AU MALI ET AU BURKINA, C'EST LA RUSSIE QUI AGIT
François Hollande, ancien président français et auteur du livre “Bouleversements” (Ed. Stock), était l'invité de France 24 et RFI. Frédéric Rivière et Roselyne Febvre reviennent sur le Mali, le Burkina Faso et la guerre en Ukraine ainsi que la Russie
François Hollande, ancien président de la République et auteur du livre “Bouleversements” (Ed. Stock), était l'invité de mardi politique. Frédéric Rivière et Roselyne Febvre reviennent sur le Mali, le Burkina Faso et la guerre en Ukraine ainsi que la Russie.
LE TEMPS DES MANOEUVRES À YAW
Avec l’annonce d’une amnistie pour Khalifa, c’est une nouvelle ère qui s'ouvre pour la jeune et fragile coalition de l'opposition. Si le projet se matérialise, les positions vont devoir se déterminer selon les affinités avec les deux principaux leaders
Certains pensaient que pour 2024, le duel de l’opposition pourrait opposer Ousmane Sonko à Barthélemy Dias. Avec le recouvrement, par Khalifa Ababacar Sall, de ses droits civiques et politiques, les menaces qui planent sur la tête de l’actuel maire de Dakar (Barthélemy Dias) la donne est partie pour changer de manière drastique. Si l’on en croit le dissident de Yewwi Askan Wi, le président de la CDR/Fonk Sa Kaddu, Déthié Faye, il ne fait l’objet d’aucun doute que ‘’la réhabilitation de Khalifa va impacter lourdement sur l’avenir de Yewwi Askan Wi’’.
Dans ce compagnonnage, indique l’ancien membre de la Conférence des leaders de Yaw, il y a une sorte de jeu de dupes. ‘’D’abord, on a mis Khalifa comme président de la Conférence des leaders, parce que certains pensaient qu’il n’aurait pas la possibilité de candidater. Ils pensaient qu’en lui montrant une certaine considération et un certain égard, ils pourraient bénéficier de son soutien pour les échéances futures. Maintenant que le président semble aller dans le sens de la recommandation de la Mission d’évaluation du processus électoral et du dialogue politique en lui faisant recouvrer son droit de vote, cela va fausser complètement leurs calculs’’, analyse le leader démissionnaire de Yewwi Askan Wi.
Si la volonté du président de la République, exprimée lors du dernier Conseil des ministres, est matérialisée, Khalifa Sall va en tout cas participer, s’il le souhaite, à la prochaine Présidentielle. Et il est peu probable que l’ancien maire de Dakar se désiste pour aller soutenir un autre candidat, si l’on sait que cette échéance pourrait être sa dernière chance, lui qui aura 68 ans en 2024.
Déjà, dans une interview sur RFI et France 24, il affirmait avec force qu’il compte se présenter en 2024, nonobstant l’inéligibilité qui pesait sur sa tête. Déthié Faye persiste : ‘’Malgré ces déclarations et manifestations d’intérêt, chacun faisait ses calculs. Mais à partir du moment où il est clair que rien ne s’oppose à la candidature de Khalifa, il est certain que chacun va essayer de cultiver son jardin et se donner les chances d’être le président.’’
Certains leaders n’auront pas attendu ce moment pour aller prendre leur destin en main. Parmi eux, Cheikh Bamba Dièye, Moustapha Sy Djamil, Moustapha Guirassy, pour ne citer que ces derniers. Pour Déthié Faye qui a été l’un des tout premiers à claquer la porte, la liste est bien plus longue. ‘’Regardez tous les chefs de parti qui étaient là au lancement et ce qu’il en reste aujourd’hui. Même Malick Gakou, depuis quand vous ne le voyez pas dans les sorties de la Conférence des leaders ? En fait, tout le monde sait comment fonctionne cette coalition. Ceux qui ont des ambitions et qui veulent se positionner pour 2024 ont pris leurs responsabilités depuis très longtemps. Parce que personne ne veut être envoyé à l’échafaud’’, insiste notre interlocuteur, non sans préciser que la cassure est très profonde.
À Yewwi Askan Wi, les leaders qui restent sont ceux qui acceptent de se ranger sans condition derrière les responsables incontestés que sont Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko et, dans une moindre mesure, le Parti de l’unité et du rassemblement du guide religieux Serigne Moustapha Sy. Tous les autres ne sont que des variables, à qui on fait jouer des rôles selon les circonstances. D’ailleurs, lors des points de presse des leaders, la plupart du temps, ce sont les trois derniers à prendre la parole. Khalifa, bien que présenté comme le président de la Conférence des leaders, passe souvent avant Ousmane Sonko qui est le dernier à prendre la parole.
Avec ‘’l’amnistie’’, c’est le temps des manœuvres. En direction de la Présidentielle de 2024, chacun va devoir se déterminer selon sa proximité de l’un ou de l’autre leader. D’ailleurs, il faut rappeler que pour Ousmane Sonko, on n’a pas perdu du temps dans la course à la Présidentielle de 2024. À peine sorti des Législatives, alors même que certains n’avaient pas fini de cogiter sur les résultats, il a lancé en grande pompe sa candidature. Depuis, il ne cesse de clamer : ‘’Personne ne peut m’empêcher d’être candidat.’’
L’équation Barthélemy Dias
Certains pourraient trouver impertinente ou inopportune une telle question, pensant que logiquement, le maire de Dakar devrait se ranger derrière son leader Khalifa Ababacar Sall. Mais les confidences de certains proches de Yewwi laissent croire que le choix est loin d’être évident.
En effet, depuis l’emprisonnement de Khalifa Ababacar Sall, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Alors que le patron de Taxawu Senegal semble avoir perdu de son poids électoral, Ousmane Sonko et Barth n’ont eu de cesse de voir leur cote de popularité grimper. À tel enseigne que certains sont tentés de se demander qui de Khalifa ou de Barth a le contrôle de Dakar ?
Au-delà de la perte de légitimité de Khalifa, entre les deux, il y a eu le malaise des élections locales, quand le patron hésitait à se déterminer dans son choix pour le candidat, entre son poulain et Soham El Wardini. À l’époque, soufflait-on, Ousmane Sonko, en fin politicien, s’est très tôt positionné en faveur de celui qui va devenir le maire de Dakar. Beaucoup, parmi ses proches, pensaient alors que le choix de Barth pour la prochaine Présidentielle leur était déjà acquis. Et l’épisode du dépôt de la liste départementale de Dakar aux Législatives aurait pu en être un accélérateur.
Dans une allusion à peine voilée, Barth avait cité nommément un proche de Khalifa, en l’occurrence Saliou Sarr, comme complice d’un complot visant à l’empêcher d’être député de Dakar, en plus d’être le maire de la capitale. Pendant ce temps, ses proches ne mettaient pas de gants pour accuser directement Khalifa Ababacar Sall comme l’instigateur. Ironie de l’histoire, c’est Ousmane Sonko qui s’était vu obligé de laver à grande eau Khalifa (alors hors course), non sans rejeter toute la faute sur l’actuel maire de Dakar (présenté comme possible alternative de Taxawu Senegal).
Passé ce malaise qui a failli imploser la coalition Yaw, Khalifa et Sonko semblent de plus en plus se convaincre de la force de Barthélemy Dias qui n’est plus ce nain politique condamné à s’adosser à un quelconque appareil. Comme s’ils s’étaient passé le mot, lors de la dernière Conférence des leaders, aussi bien Khalifa que Sonko ont senti le besoin de faire une ‘’motion de soutien’’ pour la coqueluche de Dakar, dans son différend avec le Groupe futurs médias. Le premier s’est même vu obligé de rappeler ses 20 ans de compagnonnage avec son successeur à la ville de Dakar.
Si c’était un jeu auquel dépend le futur engagement de Barth, inutile de dire que le maire de Ziguinchor a remporté la manche.
«LE MILITAIRE NE PEUT GOUVERNER LE POLITIQUE»
La ministre des Affaires Étrangères Aïssata Tall Sall a estimé, parlant des putschs répétitifs en Afrique, que la solution doit être d'abord politique
Rehaussant la rencontre de sa présence, la ministre des Affaires Étrangères Aïssata Tall Sall a estimé, parlant des putschs répétitifs en Afrique, que la solution doit être d'abord politique.
«Parce que dans un régime démocratique constitué, c'est le politique qui gouverne et qui conduit le militaire», trouve la patronne de la diplomatie sénégalaise. Avant d'ajouter : «le militaire ne peut pas gouverner le politique, donc dans tout ce qui se passe avant même d'envisager la solution militaire, envisageons la solution politique».
Restant sur les coups d'État qui sont légion dans l'espace CEDEAO, il pense que l'organisation sous régionale a peut-être manqué de fermeté lors du premier putsch perpétré au Mali. «Parce que dans tous les coups d'Etat, la CEDEAO a exigé immédiatement le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Mais c'est à l'issue du premier putsch au Mali qu'on a commencé à composer une transition mixte militaro-civile, beaucoup plus militaire que civile avec le général Bah Ndaw», fulmine la diplomate sénégalaise non sans faire savoir que les putschistes soulignent souvent que c'est pour régler le problème de l'insécurité qu'ils font ces coups d'Etat. «Mais est-ce qu'il y a eu un seul coup d'Etat qui a empêché le terrorisme ? Nous sommes au regret de constater que c'est encore non, malheureusement», fait-elle savoir avec un brin de mélancolie.
Sur la dernière prise de pouvoir des militaires au Burkina Faso, elle révèle qu'un dénouement heureux est envisageable puisque le capitaine Ibrahima Traoré a entériné l'agenda de la CEDEAO pour une transition apaisée.
Revenant sur le Forum, l'avocat a affirmé que c'est une bonne occasion pour des politiques qui sont des décideurs, de la hiérarchie militaire et des gens de la société civile, de réfléchir sur ces questions sécuritaires et de trouver des solutions.
LES JEUNES LOUPS, LE POLITICIEN MADRE ET LA PRESIDENCE A VIE
Attendue depuis longtemps et annoncée même par le principal concerné, la succession de Moustapha Niass à la tête de l’Alliance des forces de progrès tarde toujours à se matérialiser
Attendue depuis longtemps et annoncée même par le principal concerné, la succession de Moustapha Niass à la tête de l’Alliance des forces de progrès (Afp) tarde toujours à se matérialiser. Le récent limogeage du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, lors du dernier remaniement ministériel après une présence de près de dix ans dans les gouvernements du Président Macky Sall (février 2013 à septembre 2022), brouille davantage les cartes de la succession de Moustapha Niass qui, pourtant, avait avec une grande solennité fixé la date du congrès du parti à la fin du mois de juillet 2022 ou dans le premier semestre de 2022, après les élections locales.
Alors que d’aucuns misent sur le triumvirat constitué de l’ancien patron de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), le Dr Malick Diop, de Mbaye Dione, le maire de Ngoudiane, et du Dr Alioune Sarr, voilà que Pape Sagna Mbaye, l’ancien maire de Pikine qui a hérité du quota de l’Afp dans le gouvernement mis en place par Amadou Ba, entend jouer les… quatrième larron. Mais réduire les prétendants à la succession de Moustapha Niass à ce quatuor de responsables progressistes au moment où le parti recule de plus en plus sur le plan national serait une grossière erreur que nous nous garderons de franchir. Les jeux sont, en effet, loin d’être faits et d’autres prétendants légitimes restent à l'affût. Car, en réalité, « Le Témoin » en est convaincu, Moustapha Niasse ne lâchera pas les rênes de ce parti de son vivant ! Ceux qui rêvent de lui succéder se gourent donc…
Mbaye Dione, un jeune loup aux dents longues
Au mois de juin 2021, le président Moustapha Niasse annonce sa prochaine retraite politique et balise le chemin pour les jeunes responsables du parti. « Je crois que les jeunes sont désormais prêts à reprendre le flambeau », s’enthousiasme alors l’enfant de Keur Madiabel après 22 ans de bons et loyaux services à la tête de l’Afp ouvrant ainsi sa succession. Une déclaration qui réjouit les jeunes loups aux dents longues de son parti qui, à l’instar de Mbaye Dione, attendaient leur heure.
Responsable des jeunes progressistes depuis l’appel historique du 16 juin 1999 marquant la création du parti issu des flancs du Ps, Mbaye Dione, qui est devenu le coordonnateur régional de l’Afp dans la région de Thiès après le départ de Hélène Tine, est, en effet, un sérieux prétendant pour succéder à son mentor avec lequel il s’était brouillé en 2019 sur des choix stratégiques du parti pour la conquête du pouvoir. Depuis, par l’entremise du président de la République, Macky Sall, le leader de l’Afp et actuel patron de la banque Bimao ont fumé le calumet de la paix. Mbaye Dione, qui a toujours gagné largement dans son fief de Ngoundiane, est fortement soutenu par ses partisans et de nombreuses franges de l’Afp pour revendiquer l’héritage de Moustapha Niass. Le jeune banquier attend sagement son heure dans son coin pour impulser une nouvelle dynamique à la formation progressiste et se positionner pour les échéances futures.
Alioune Sarr, tel Icare…
Présent dans les différents gouvernements du président Macky Sall pour le compte de l’Alliance des forces de progrès (Afp) depuis 2013, le maire de Notto Diobass, est comme Icare, ce personnage de la mythologie grecque qui, avec des ailes faites de cire et de plumes, s’était brûlé les ailes pour avoir volé trop près du soleil. Sa tentative présumée de liquidation de Mbaye Dione dans la région de Thiès l’a davantage desservi sans compter son inaccessibilité signalée même dans le groupe WhatsApp des responsables progressistes. Selon certains cadres de l’Afp interpellés par nos soins, l’ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens croyait déjà avoir fait la moitié du chemin pour succéder à Moustapha Niass et avait laissé sur le quai beaucoup de ses camarades sans se retourner, foulant aux pieds certaines recommandations de son leader.
Dr Malick Diop, l’homme du surplace
Fils d’un ancien diplomate, l’ancien maire de Fann Point E- Amitié a incarné pendant longtemps le renouveau de la formation progressiste. D’aucuns voyaient en ce pharmacien un successeur naturel de Moustapha Niass. Il est jeune, éloquent et a été maire d’une commune stratégique dans la capitale. Mais paradoxalement, il fait du surplace après avoir perdu sa mairie et ne doit son poste de député qu’à une bonne investiture sur la liste nationale au titre du quota de l’Afp. Conséquence de sa nomination comme vice-président de l’Assemblée nationale, son fromage à la tête de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) lui a été retiré. Un surplace qui n’augure pas de lendemains qui chantent pour lui.
Pape Sagna Mbaye, le quatrième larron
Nommé ministre de la Pêche dans le nouveau gouvernement formé par Amadou Ba, l’ancien maire de Pikine, Pape Samba Mbaye est mis en selle par Moustapha Niass pour brouiller davantage les cartes de sa succession à la tête du parti. Loin de faire l’unanimité autour de sa personne, selon certains progressistes, du fait de son inaccessibilité notoire et de son égoïsme patent, Pape Samba Mbaye, mis au devant de la scène pour contribuer à la reconquête de Dakar, serait un outsider pour la succession de Moustapha Niass.
Pr Mawloud Diakhaté, la surprise du chef ?
Dans le cadre de la succession ouverte de Moustapha Niass à la tête de l’Afp, il est assurément le moins cité mais est sans doute le choix le plus unanime, selon beaucoup de progressistes. Président de la Commission Développement des pôles territoires du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et directeur de l’Ecole du parti de Moustapha Niass, le Pr Mouhamadou Mawloud Diakhaté, universitaire réputé est adoubé par les autres responsables et militants progressistes pour son sens de l’ouverture et son militantisme engagé. Cerise sur le gâteau, il bénéficie de la confiance de Moustapha Niass. Il ne serait guère surprenant de le voir au sortir d’un congrès démocratique succéder à son mentor. Il a toutes les caractéristiques d’un bon leader. En somme, c’est vers des lendemains difficiles que se dirige l’Alliance des forces de progrès dont l’influence dans l’échiquier politique s’effrite d’année en année.
Dans cette XIVe législature, elle ne compte que deux députés contre 12 pour la précédente. Mais plus que tous ces prétendants, le successeur de Moustapha Niass n’est autre que… Moustapha Niass lui-même étant donné que le secrétaire général fondateur de l’Afp, malgré ses innombrables promesses, ne cédera jamais de son vivant son parti à un quelconque successeur. Habile manœuvrier, politicien madré et roué, il joue les jeunes prétendants les uns contre les autres, faisant croire à chacun qu’il sera son héritier désigné tout en ne croyant pas le moins du monde à ce qu’il dit. A notre avis, Niasse dirigera l’Afp jusqu’à la fin de sa vie…que l’on souhaite très longue encore !
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LES COUPS D'ÉTAT MILITAIRES SONT DES CUL-DE-SAC
Le philosophe et historien camerounais Achille Mbembe parle de la fondation de l'innovation pour la démocratie lancée ce jeudi 6 octobre 2022 en Afrique du Sud. L'initiative faisait partie des recommandations du dernier sommet Afrique-France à Montpellier
Près d’un an après le sommet Afrique-France de Montpellier, les travaux continuent en Afrique, avec des cycles de forums prévus dans différents pays. Un premier dialogue est organisé en Afrique du Sud à partir du 7 octobre, autour du thème de la démocratie.
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