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5 mai 2025
Santé
SI LE SYSTEME LMD N’EST PAS APPLIQUÉ, LE SECTEUR DE LA SANTE NE SERA PAS STABLE
Dénonçant la non application du système LMD dans les écoles de formation en santé, Meissa Diouf et ses camarades réclament aussi le reclassement des techniciens supérieurs de santé
Les membres de la Convention des Professionnels de la Santé ne sont pas contents des autorités étatiques. Ils sont très remontés contre la non application du système Lmd. Et ils ont tenu à le manifester hier à travers un sit-in devant le ministère de la Santé. Dénonçant la non application du système Lmd dans les écoles de formation en santé, Meissa Diouf et ses camarades réclament aussi le reclassement des techniciens supérieurs de santé.
Le sit-in de la Convention des Professionnels de la Santé (Cps) a failli tourner au vinaigre. D’autant que les forces de l’ordre ont sommé les manifestants de quitter les lieux. Ce qui a soulevé l’ire de Meissa Diouf et de ses camarades. Il a fallu plus d’une heure de négociations pour que les syndicalistes puissent faire leur déclaration à côté du ministère de la Santé.
Evoquant leurs revendications, le coordonnateur de la Cps, Meissa Diouf, indique qu’ils réclament, depuis plusieurs mois, l’application du système Lmd dans les écoles de formation publiques comme privées. «Ce système a été harmonisé au niveau de l’espace Cedeao depuis 2007, mais nous avons remarqué que le Sénégal est le seul pays à ne pas l’appliquer. Et cela pose énormément de problèmes à nos apprenants qui ne sont plus mobiles mais aussi aux professionnels de la santé, parce que l’on ne peut pas comprendre que l’Etat du Sénégal ratifie cette convention et que le ministère de la Santé, pour des raisons pécuniaires, refuse catégoriquement l’application du système Lmd. C’est inacceptable», martèle-t-il.
De l’avis de Meissa Diouf, un projet de décret est dans le circuit pour modifier le décret de l’Endss. «Ce projet de décret ne va plus parler de licence ni de Master, on va assister à une reculade. On va désormais parler de diplômes d’Etat et de diplômes d’administrateurs de soins. Nous voulons avoir des personnes qui ont des Masters en sciences obstétricale et des étudiants qui ont leur licence en science infirmière et des professeurs agrégés en sciences obstétricales d’ici 5 ans», souligne le coordonnateur de la Cps qui accuse, à ce sujet, le ministère de la Santé d’exercer du racket sur les étudiants. «Ce racket doit cesser, car il est hors de question que chaque étudiant verse 20.000 FCFA et qu’il n’y ait aucune traçabilité de cet argent versé au niveau du ministère de la Santé. Il faut que le ministère de la Santé comprenne que nous ne reculerons pas», avertit-il.
A propos du reclassement des techniciens supérieurs, Meissa Diouf et ses camarades estiment qu’on n’a pas besoin de toucher au décret de l’Endss. «Le reclassement doit être consensuel. On ne peut pas prendre que deux vieux syndicalistes corrompus se réunissent pour modifier le décret classant les techniciens supérieurs sans consensus», pestent-ils. Pour eux, le système de santé ne peut pas être stable tant que le système Lmd n‘est pas appliqué et que les écoles ne basculent pas vers le système Lmd. «Il n’y aura pas de paix dans le système de santé tant que le système Lmd n’est pas appliqué. Nous ne négocions pas sur cela. Tous les pays de la sous-région ont appliqué le système Lmd. Et au Sénégal, on veut nous imposer le diplôme d’Etat qui n’est plus d’actualité. Nous l’avons dépassé depuis des années».
Rappelant que les techniciens supérieurs sont plus de 900 éparpillés un peu partout au Sénégal et présents dans tous les syndicats, il demande au président de la République de ne pas signer ce décret «fait à dessein pour capter les fonds des partenaires techniques et financiers pour former des gens pendant des années et des années».
Pour sa part, Cheikh Seck a annoncé que d’ici un mois, ils vont paralyser le système sanitaire. «Personne n’est en sécurité en ce moment. Des centaines de personnes sont versées dans le système de la santé et n’ont aucun diplôme. Ils trompent le président de la République», accuse-t-il.
COVID-19 : LA COURBE REPART À LA HAUSSE !
De 2,6% avant-hier et 3% hier, le taux de positivité connait une nouvelle hausse, passant à 4,30%, au Sénégal. Le pays enregistre, également, trois décès supplémentaires
De 2,6% avant-hier et 3% hier, le taux de positivité connait une nouvelle hausse, passant à 4,30%, au Sénégal. Le pays enregistre, également, trois décès supplémentaires.
Sur 1511 tests réalisés, le bulletin épidémiologique de ce mercredi, 14 avril 2021, rapporte 65 nouvelles contaminations, contre 30 hier, dont 21 cas contacts suivis et 44 issus de la transmission communautaire. Ces cas de source inconnue sont ainsi répartis : 32 à Dakar et 12 dans les autres régions.
Par contre, 49 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 17 cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
A ce jour, 39 560 cas positifs ont été enregistrés, au Sénégal dont 38 290 guéris, 1 084 décès, et donc 185 patients sont sous traitement, contre 172 hier.
Le ministère de la Santé informe, par ailleurs, que 370 037 personnes ont été vaccinées sur l’ensemble du territoire national.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, RENÉ LAKE
LE LONG SILENCE DU TEMPS
EXCLUSIF SENEPLUS – Les années Covid-19 ont bouleversé nos vies - Capturons pour l’Histoire la création intellectuelle du moment - Disons nos états d’âme, nos espoirs… Un projet de réflexion et d’action individuelle et collective
SenePlus lance un nouveau projet d’écriture et de création. Votre site d’information, d’analyse et de réflexion sollicite des productions écrites de leaders d’opinion du Sénégal, mais aussi d’ailleurs. Il invite le grand public également à participer à cette aventure, lui qui s’exprime à foison sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le projet consiste à capturer les réflexions transformatrices et les créations de ce moment historique pour tous.
#SilenceDuTemps - La survenance de l’épidémie du coronavirus et les mesures prises pour la contenir au Sénégal ont créé une situation inédite : couvre-feu, réductions du temps de travail, mesures de sauvegarde, lavage systématique des mains, distanciation physique et sociale, port de masque, fermeture des mosquées et des églises, confinement partiel pendant plusieurs semaines… Le cours de la vie personnelle, professionnelle et sociale de chacun d’entre nous en est encore profondément bouleversé, d’une manière tout à fait singulière et inattendue.
Le Sénégal sous état d’urgence, le temps semble ralenti, le monde à l’arrêt. Des peurs, des craintes, mais aussi des rêves et des espoirs germent dans les esprits et apparaissent dans quelques œuvres éparses. Titille visiblement les consciences, le désir de partage des effets transformateurs et les actions salvatrices de la crise multiforme dans laquelle les humains se retrouvent comme piégés.
Consciences et subconsciences d’un moment historique porteur de transformations profondes font glisser les éditeurs que nous sommes vers de multiples questions : comment capturer ce moment ? Comment dire et rappeler ce temps ? Comment mobiliser pour transformer en mieux les réalités, la réalité ? Temps de réflexion, de critique et d’autocritique ainsi que de créativité unique sans doute. Par l’écriture, l’analyse journalistique et politique ? La réflexion philosophique, sociologique et historique ? Par l’art, la fiction, le dessin, l’image filmée, le montage vidéographique ?
Ce silence du temps fige "le moment philosophique". Un moment identique dans tous les recoins du globe, mais un ressenti et une solution micro-individuels. Dans ce silence du confinement, de l’éloignement social, de la distance à l’autre pour d’abord le protéger et ensuite se prémunir d’un invisible potentiel danger, comment capitaliser la créativité transformatrice de l’un et de tous ?
Le silence, cette odeur qui transporte, qui transplante, qui propulse. Cette senteur qui fait rêver et fait emmagasiner l’énergie de l’action. Le temps, cette abstraction qui devient l’horloge de la vie. Cette pierre qui porte les pas du mouvement de l’individu et du groupe qui s’élance vers la lumière tout en regardant la lune derrière qui se couche, mais éclaire les sentiers qui s’illuminent au petit matin d’une nouvelle épopée pleine de vie et pleine d’espoirs.
Le silence du temps, c’est le réveil de l’esprit empli d’espoir qui s’élance dans l’action transformatrice. "Capturer pour transformer ", c’est l’objectif de #SilenceDuTemps, ce projet de réflexion, d’écriture, de production, de diffusion, de systématisation et de sensibilisation.
- Capturer la réflexion intellectuelle de transformation et la création artistique au temps de l’épidémie du Coronavirus -
Ce moment d’écriture et de création artistique de SenePlus a pour objectif de répondre en partie à des questions qui peuvent avoir un impact majeur sur l’Afrique en général et sur le Sénégal en particulier. Dans une Afrique un tantinet désertée par la pensée autour d’un développement endogène ou d’une réflexion sur de vrais projets de sortie de la misère, les vents semblent tourner et offrir des opportunités de voir les cent fleurs de l’espoir fleurir à nouveau, comme à l’époque des indépendances. Le projet consiste à solliciter des productions écrites de leaders d’opinion du Sénégal, mais aussi d’ailleurs. Le grand public est aussi invité à participer à cette aventure, lui qui s’exprime à foison sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le projet consiste à capturer les réflexions transformatrices et les créations de ce moment historique pour tous.
Il s’agit à la fois de documenter le moment pour l’histoire, de solliciter l’imagination pour d’éventuelles créations nouvelles et revisiter les conditions de notre développement à la lumière de la situation historique inédite provoquée par la survenance de la pandémie. Projet à la fois de réflexion, d’écriture, de production, de diffusion, de systématisation et de sensibilisation, il s’agit de tenter de renouveler la réflexion sur un véritable développement endogène.
Dans une tribune publiée le 28 avril 2020 sur SenePlus, l’essayiste Fatoumata Sissi Ngom définit bien le cadre dans lequel ce projet #SilenceDuTemps va se déployer : « La pandémie de Covid-19 fera basculer le monde dans un autre régime. En plus de la tragédie humaine qu’il est en train de générer à mesure qu’il se propage, le Coronavirus tend au monde un gigantesque miroir. Il nous pousse à nous examiner. Nous-mêmes, nos économies, nos aspirations, nos modes de vie, notre façon de prodiguer les soins. Cet examen de nous-mêmes est déjà extrêmement douloureux et nécessite une grande quantité de courage pour l’affronter, mais il constitue, aussi, une opportunité pour se relever plus forts. Pour le continent africain, il devient vital de saisir cette opportunité pour s’embarquer sur une nouvelle trajectoire de développement durable véritablement endogène et souverain. Dès lors, définir la bonne algèbre de priorités et d’approches relève aujourd’hui d’une absolue nécessité. Mais avant de commencer l’écriture de nos nouveaux romans nationaux et d’unir nos forces aux niveaux sous régional et continental, factoriser nos réelles aspirations en matière de développement constituent une première étape cruciale qu’on ne doit pas manquer ».
En quelque sorte, ce projet a déjà été lancé par la diffusion le 3 juin 2020 sur SenePlus d’une bien riche conversation sur "Le silence du temps " à laquelle ont participé le philosophe et chercheur Souleymane Bachir Diagne, l’ancienne ministre française Rama Yade, l’expert en prospective Alioune Sall Paloma, l’écrivain de renom Mohamed Mbougar Sarr, l’historienne et ancienne ministre de la Culture Penda Mbow, le journaliste et sociologue Elgas, l’experte en développement Marie-Angelique Savané, le politologue Ousmane Blondin Diop, l’ancien patron d’Amnesty International Pierre Sané, l’historien et universitaire panafricaniste Babacar Buuba Diop, l’écrivaine et analyste politique Fatoumata Sissi Ngom et l’artiste et musicien Didier Awadi.
Le projet sollicite des articles d’analyse et de réflexion aussi bien que des essais, des poèmes, de courtes fictions et de dessins et esquisses. Chaque auteur publiera sur SenePlus une contribution en deux parties. Chaque partie d’une longueur comprise entre 1.000 et 3.000 mots environ. Certains auteurs préféreront peut-être publier deux articles séparés. Dans un cas comme dans l’autre, la première partie devra tourner autour d’un développement sur "Nos états d’âme Covid", et la seconde sur "Nos espoirs collectifs post-Covid". Deux poèmes et 6 planches et dessins ou d’esquisses seront proposés selon le même développement.
Sous le même modèle que "#Enjeux2019-2024, Sénégal, réflexions sur les défis d’une émergence" publié il y a moins d’un an aux éditions L’Harmattan, nous ferons une sélection et une compilation de ces contributions dans un ouvrage collectif dont tous les droits d’auteur iront au bénéfice d’une association sénégalaise s’occupant des enfants de la rue. Cette publication sera dédiée à la mémoire de quatre frères, amis et partenaires de la famille SenePlus, Babacar Touré, Mohamed Sall Sao, Jean-Meissa Diop et Charles Owens Ndiaye.
Dans le même temps, nous publierons un deuxième ouvrage, mais cette fois individuel, toujours dans le cadre du projet #SilenceDuTemps" qui sera une compilation des chroniques réactualisées "Notes de terrain", de l’éditorialiste de SenePlus Paap Seen.
À vos ordis, vos tablettes, vos plumes, vos crayons, vos micros, vos caméras. À vite.
La décrue de la courbe épidémiologique se poursuit. Même si le taux de positivité a connu une légère hausse (de 2,6 % hier, 3% aujourd’hui). Toutefois, le nombre de nouvelles contaminations reste en dessous de 50. Ce mardi 13 avril 2021, 30 nouveaux cas ont été enregistrés sur 999 prélèvements effectués. Parmi ceux-ci, 13 sont des contacts suivis, il n’y a pas de cas importé, et les 17 sont issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont répartis entre Dakar (12), Kolda (2), Matam (1), Saint-Louis (1), Vélingara (1).
26 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris au moment où 14 cas graves sont pris en charge et 2 décès.
A ce jour, 39 495 cas positifs ont été enregistrés au Sénégal dont 38 241 guéris, 1081 décès. Actuellement, 172 patients sont sous traitement.
Par ailleurs, le ministère de la Santé informe que 362 271 personnes ont été vaccinées sur l’ensemble du territoire national.
LA FIN DES VILLAGES DE RECLASSEMENT SOCIAL
Macky Sall a annoncé la suppression du statut spécial des villages de reclassement social. Ces villages – au nombre de neuf dans le pays – ont été créés sous la colonisation pour écarter les lépreux de la société et sont régis par une loi datant de 1976
Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé la suppression du statut spécial des villages de reclassement social. Ces villages – au nombre de neuf dans le pays – ont été créés sous la colonisation pour écarter les lépreux de la société et sont régis par une loi datant de 1976. Mais les habitants souhaitent voir disparaître ce statut discriminatoire, alors qu’ils sont obligés de vivre en marge de la société. Pourtant, la lèpre n’est plus un problème de santé publique depuis 1995. Reportage dans l’un de ces villages.
Au milieu de ses enfants et petits-enfants en bonne santé, Cheikh Fall, ancien lépreux de 81 ans, raconte comment il a été chassé par sa famille. Les doigts amputés, il est arrivé en 1962 dans ce village de reclassement social. « On a beaucoup soufferts, il y avait une stigmatisation même par nos proches parents. Parce qu'avant, il n'y avait pas de médicament pour soigner la lèpre. Maintenant, beaucoup de Sénégalais savent que la lèpre se guérit. C'est pourquoi il y a moins de stigmatisation. »
Pendant 10 jours, une équipe du programme national pour l’élimination de la lèpre est passée dans chaque maison de ce village de 3 000 habitants. Aucun cas de la maladie infectieuse n’a été détecté. Après avoir pris le poids de chaque membre de la famille, la dermatologue Dr Fatou Diop les ausculte un à un puis leur donne un traitement préventif. « La détection de la lèpre passe par l'examen de la peau à la recherche d'une tache dont la couleur est moins foncée que la peau. On fera ensuite des tests cutanés s'il y a une tache », explique-t-elle.
Dakar, 12 avr (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, lundi, 34 nouvelles contaminations au Covid-19 et un décès lié à cette maladie.
’’Sur 1287 tests réalisés au cours des dernières 24h, 34 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 2,64%’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 11 contacts suivis et 23 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar et dans d’autres endroits du pays.
Un (01) décès a été enregistré, dimanche.
Le ministère a rapporté que 41patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 17cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 39 465 cas positifs dont 39 125 guéris, 1079 décédés, et 170 donc sous traitement
Le ministère a signalé qu’à la date du 12 avril, 351 372 personnes ont été vaccinées.
IMBOUA-NIAVA DE L’OMS DEDOUANE ASTRAZENECA
Invitée de de l’émission l’objection de la Radio Sud Fm dimanche 11 avril 2021, le Représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Lucile Marie Imboua-Niava, a été formelle sur le vaccin AstraZeneca
Invitée de de l’émission l’objection de la Radio Sud Fm hier, dimanche 11 avril 2021, le Représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Lucile Marie Imboua-Niava, a été formelle sur le vaccin AstraZeneca qui a suscité la polémique, quant à son efficacité et ses dommages collatéraux. Non sans assurer que l’Oms joue en faveur de l’équité.
Selon docteur Lucile Imboua, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé(OMS) qui était l’invitée de Sud Fm hier, dimanche, le vaccin est l’une des solutions pour lutter contre la Covid-19.
Concernant les inquiétudes sur l’AstraZeneca, elle affirmera qu’« on a des manifestations qui ont été observées, mais pour le moment, on n’a pas les preuves que c’est lié au vaccin.
Le travail continue même si d’autres pays l’ont suspendu en attendant ». Une mesure de précaution d’après ses dires en attendant que plus de recherches soient effectuées « pour pouvoir vérifier l’imputabilité du vaccin AstraZeneca».
Toujours concernant les risques en cas de vaccination d’AstraZeneca, Dr Lucile Imboua donne comme conseil de continuer à l’utiliser. « Les études qui ont été faites autour des manifestations jusqu’à présent ne lient pas ces manifestations au vaccin AstraZeneca. Donc on n’a aucune preuve, ces vaccins sont nocifs au point qu’on doit les arrêter », a-t-elle dit.
Avant d’ajouter: « Le vaccin peut nous éviter de tomber malade, peut aussi nous aider à éviter la mort ». De ce fait, «on doit continuer de sensibiliser la population sur l’innocuité du vaccin et les bénéfices qu’on en tire », soutient-elle.
Pour sensibiliser les populations, il y a selon elle des stratégies qui sont des fondamentaux qu’il faut appliquer. « Il y a des mécanismes en place pour s’assurer que ça soit fonctionnel. Il faut poursuivre la sensibilisation, car il est pour tous, et tout le monde doit pouvoir suivre les conseils qu’on donne sur les mesures barrières, si cette baisse est avérée, qu’elle soit durable ».
Quid de la problématique de l’équité ? « Aujourd’hui, avec l’avènement des vaccins et toutes les difficultés que nous voyons pour certains pays au sud de disposer des vaccins, le problème d’inégalité persiste et il faut vraiment travailler à les réduire pour asseoir l’équité. Car, l’équité en santé, c’est aussi le droit à la santé », a déclaré le Dr Imboua qui poursuit en disant que «l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) joue sa partition en faveur de l’équité, elle ne peut pas imposer mais elle peut faire un plaidoyer pour que cette équité en santé en général puisse être une réalité et pour les vaccins encore plus parce que c’est le problème que nous vivons ».
Avant de poursuivre en faisant savoir que : « En fait, je pense que la création de l’initiative Covax milite pour cette équité, puisqu’on connait suffisamment des problèmes d’inégalité pour avoir été proactif, pour mettre en place avec les autres partenaires cette initiative qui permettait d’avoir un vaccin pour tous, surtout pour tous les pays les moins nantis »
LA CHINE ÉMET DES DOUTES SUR L'EFFICACITÉ DE SES PROPRES VACCINS
Pour la première fois, un scientifique chinois haut placé a reconnu publiquement samedi que les vaccins chinois avaient une efficacité relativement faible comparée à ceux fabriqués selon le procédé de l’ARN messager, comme celui de Pfizer-BioNTech
C’est un aveu de faiblesse rare de la part d’un haut responsable chinois. Le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, a reconnu, samedi 10 avril, que l’efficacité des vaccins chinois était faible. Ils « n’ont pas des taux de protection très élevés », a-t-il déclaré lors d’une conférence dans la ville de Chengdu, dans le sud-ouest du pays. Raison pour laquelle le gouvernement chinois envisagerait de les mélanger pour les renforcer.
C’est la première fois qu’un scientifique chinois haut placé reconnaît publiquement que les vaccins chinois, qui utilisent un virus pour déclencher le système immunitaire, ont une efficacité relativement faible comparée aux vaccins fabriqués selon le procédé expérimental de l’ARN messager. Les propos de Gao Fu viennent saper les efforts du gouvernement chinois, qui ne cesse de vanter les mérites des vaccins nationaux et qui distribue des centaines de millions de doses à l’étranger, tout en semant le doute sur les alternatives occidentales, en particulier le vaccin Pfizer-BioNTech de type ARN.
« La question de savoir si nous devrions utiliser différents vaccins issus de différentes lignes techniques pour le processus de vaccination est désormais officiellement à l’étude », a ajouté M. Gao. Un autre responsable du Centre de contrôle et de prévention des maladies, Wang Huaqing, a déclaré que des développeurs chinois travaillaient sur des vaccins à base d’ARN messager. « Les vaccins à ARN développés dans notre pays sont également entrés dans la phase d’essai clinique », a-t-il expliqué, sans donner de calendrier pour une éventuelle utilisation.
Des combinaisons à l’étude
Les experts affirment que le mélange de vaccins, ou l’immunisation séquentielle, pourrait renforcer leur efficacité. En Grande-Bretagne, des chercheurs étudient ainsi une éventuelle combinaison du vaccin Pfizer-BioNTech et du vaccin traditionnel d’AstraZeneca.
La représentante-résidante de l'OMS au Sénégal est l'invité de Baye Omar Guèye sur Sud FM.
LA FIN DES VILLAGES DE RECLASSEMENT SOCIAL
Macky Sall a annoncé la suppression du statut spécial des villages de reclassement social. Ces villages – au nombre de neuf dans le pays – ont été créés sous la colonisation pour écarter les lépreux de la société et sont régis par une loi datant de 1976
Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé la suppression du statut spécial des villages de reclassement social. Ces villages – au nombre de neuf dans le pays – ont été créés sous la colonisation pour écarter les lépreux de la société et sont régis par une loi datant de 1976. Mais les habitants souhaitent voir disparaître ce statut discriminatoire, alors qu’ils sont obligés de vivre en marge de la société. Pourtant, la lèpre n’est plus un problème de santé publique depuis 1995. Reportage dans l’un de ces villages.
Au milieu de ses enfants et petits-enfants en bonne santé, Cheikh Fall, ancien lépreux de 81 ans, raconte comment il a été chassé par sa famille. Les doigts amputés, il est arrivé en 1962 dans ce village de reclassement social. « On a beaucoup soufferts, il y avait une stigmatisation même par nos proches parents. Parce qu'avant, il n'y avait pas de médicament pour soigner la lèpre. Maintenant, beaucoup de Sénégalais savent que la lèpre se guérit. C'est pourquoi il y a moins de stigmatisation. »
Pendant 10 jours, une équipe du programme national pour l’élimination de la lèpre est passée dans chaque maison de ce village de 3 000 habitants. Aucun cas de la maladie infectieuse n’a été détecté. Après avoir pris le poids de chaque membre de la famille, la dermatologue Dr Fatou Diop les ausculte un à un puis leur donne un traitement préventif. « La détection de la lèpre passe par l'examen de la peau à la recherche d'une tache dont la couleur est moins foncée que la peau. On fera ensuite des tests cutanés s'il y a une tache », explique-t-elle.