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5 mai 2025
Santé
MBAYE DIOUF, ÉTUDIANT FRAPPE DE SURDITÉ
Agé de 28 ans, atteint de surdité à cause d’une méningite cérébrospinale contractée 3 mois seulement après avoir décroché le Bac en 2013, l’étudiant Mbaye Diouf voit son merveilleux destin s’éloigner
Agé de 28 ans, atteint de surdité à cause d’une méningite cérébrospinale contractée 3 mois seulement après avoir décroché le Bac en 2013, l’étudiant Mbaye Diouf voit son merveilleux destin s’éloigner. En attendant de retrouver le cours de sa vie, il doit subir une intervention d’implantation cochléaire en Pologne d’un montant de 20 millions de francs Cfa. Depuis, le jeune homme, un surdoué, qui se démerde comme un beau diable dans un combat qu’il croit, hélas, fatalement perdu d’avance, cherche des moyens pour s’exfiltrer de l’étreinte d’une maladie qui a brisé tous ses rêves. Heureusement que l’orphelin de père et de mère, qui mène une vie très difficile, garde toujours foi en Dieu. Ce qui ne l’empêche pas d’espérer «aide et compréhension de la part de mon très cher Président Macky Sall».
C’est un surdoué atteint d’une surdité. «Je n’ai jamais imaginé de ma vie qu’un jour le destin en décidera autrement au point que les gens s’adresseront à moi par le langage des signes.» Cette pathétique phrase de Mbaye Diouf décrit la situation de désespoir qui étreint le jeune d’1m 71. L’étudiant a été diagnostiqué d’une surdité à 20 ans à la suite d’une méningite cérébrospinale, contractée seulement 3 mois après avoir obtenu son Baccalauréat au lycée de Khombole. C’était en 2013. Huit ans après, chez lui à Ndièyène Sirakh, une commune du département de Thiès, le choc est total. Le front un peu plissé, le vaillant Mbaye Diouf, âgé aujourd’hui de 28 ans, qui présente un profil de jeune homme fatigué, confie : «Je suis resté dans le coma pendant une semaine à l’hôpital Aristide Le Dantec, après avoir contracté la méningite. Après mon hospitalisation, les médecins m’ont conseillé de continuer le traitement à l’hôpital parce que j’avais déjà perdu mon audition à cause de la maladie. J’ai ensuite passé tous les examens avant qu’on ne me mette en rapport avec un spécialiste à Fann.» Il s’agit du Professeur Abdourahmane Tall du service Orl dudit établissement hospitalier.
Et le diagnostic du spécialiste est sans appel. «M. Mbaye Diouf présente une surdité profonde bilatérale inappareillable. Il a besoin d’un implant du tronc cérébral, technique non encore réalisable au Sénégal. Monsieur Mbaye Diouf est donc un candidat à l’évacuation sanitaire dans un pays où il pourrait bénéficier de cette technologie», explique-t-il. Une nouvelle qui va anéantir tous les rêves de ce jeune issu d’une famille modeste. Seulement, Mbaye Diouf refuse de baisser les bras. Il entreprit alors des démarches avec l’aide de son père pour son évacuation. C’est ainsi qu’il a déposé une demande d’aide dans beaucoup de structures gouvernementales. Nous sommes en 2017. Quelques mois plus tard, son cher papa, le seul soutien auprès de qui il trouvait soulagement, est rappelé à Dieu.
Après le temps du deuil, le jeune homme dut se sentir tristement seul, résigné qu’il est à devoir assumer seul sa nouvelle responsabilité de sa prise en charge sanitaire pour son avenir. Et en 4 ans, il a eu le temps de se mesurer et d’apprécier, à sa juste valeur, le poids de telles responsabilités. «Je devais continuer de me battre. Je devais tenir bon parce qu’étant orphelin de père et de mère. C’est très difficile, mais je garde toujours foi en Dieu.» Il reprend les recherches. Il dit : «Avec les conseils de spécialistes, nous avons trouvé un hôpital en Pologne qui nous a envoyé le devis de l’intervention qui s’élève à 29 mille 500 €, soit environ 20 millions de francs Cfa. Ce montant doit couvrir la chirurgie, le logement, la restauration et les frais de transport pour les rendez-vous médicaux. Les spécialistes nous ont indiqué que les médecins polonais sont les meilleurs dans ce domaine.»
Ainsi en l’absence de prise en charge étatique au Sénégal, un grand élan de solidarité s’est constitué autour de sa cause. Ce qui lui a permis de collecter déjà un montant de 4,1 millions sur les 20 millions de francs Cfa. «Les 2,5 millions m’ont été remis par la Première dame et le reste a été collecté par ma famille, les camarades et les internautes sur les réseaux sociaux. L’argent est versé dans un compte bancaire que nous avons créé. Nous avons eu deux fois la réponse de la présidence de la République. Elle nous a promis l’examen du dossier.
L’une des réponses a été signée par Mouhamadou Mokhtar Cissé, alors directeur de Cabinet du Président Macky Sall, l’autre par son successeur le ministre Dr Augustin Tine. Nous ne nous sommes pas découragés. Une troisième demande a été déposée. Mon frère a reçu un mail attestant que le courrier est bien arrivé. Le dossier est sous traitement. Mais jusqu’à présent, nous sommes dans l’attente.»
Aujourd’hui plus que jamais, l’étudiant Mbaye Diouf lance un appel pressant à toutes les bonnes volontés, en particulier à son cher président de la République qui est venu au chevet d’un de ses camarades, l’étudiant SOD. «Je ne parle même plus d’études, mais je veux juste retrouver l’ouïe, même si c’est pour une seule de mes oreilles», enchaîne Mbaye Diouf.
LES AUTORITÉS DÉMENTENT DES CAS DE DÉCÈS DUS AU VACCIN D'ASTRAZENECA
Trois décès de personnes ayant été vaccinées contre le Covid ont bien été notifiés au ministère de la Santé "il y a quelques semaines", mais "sans lien établi avec le vaccin", selon le coordinateur national de la campagne de vaccination, Ousseynou Badiane
Les autorités sanitaires sénégalaises ont démenti vendredi des informations de presse faisant état de trois décès dus au vaccin anti-Covid d'AstraZeneca, alors que la campagne de vaccination pâtit du scepticisme d'une bonne partie de la population.Trois décès de personnes ayant été vaccinées contre le Covid-19 ont bien été notifiés au ministère de la Santé "il y a quelques semaines", mais "sans lien établi avec le vaccin", a dit à l'AFP le coordinateur national de la campagne de vaccination, Ousseynou Badiane."Il n'y a pas encore de relation de cause à effet. Ce sont les experts qui le diront", a ajouté le Dr. Badiane, après qu'un quotidien local, L'Observateur, a affirmé vendredi que les vaccins avaient fait "trois morts" et causé "53 cas d'hospitalisation, dont neuf graves" au Sénégal. M. Badiane a ajouté qu'il ne "pense pas" que cette information, "déjà ancienne et déjà relayée dans la presse", nuira à la campagne de vaccination.
L'utilisation du vaccin d'AstraZeneca, l'un des deux disponibles au Sénégal avec celui du laboratoire chinois Sinopharm, est remise en question à travers le monde après l'apparition d'effets secondaires rares mais potentiellement graves."Depuis le début de la vaccination, il n'y a eu aucun décès à cause d'un vaccin, que ce soit Sinopharm ou AstraZeneca", a affirmé à la radio le porte-parole du ministère de la Santé et directeur national de la prévention, Mamadou Ndiaye.
Depuis la fin février, près de 380.000 personnes ont été vaccinées au Sénégal, pour une population d'environ 17 millions. Le pays d'Afrique de l'Ouest a déclaré près de 40.000 cas et 1.087 décès. Mais alors que la vaccination est gratuite, rapide et ouverte à tous, les Sénégalais ne se bousculent pas dans les centres où se sont rendus les journalistes de l'AFP. Aux doutes nourris depuis le début par nombre d'entre eux quant à la gravité de la maladie et au scepticisme répandu vis-à-vis de la vaccination s'est agglomérée la crainte des effets secondaires du vaccin d'AstraZeneca.
Les informations telles que rapportées par les médias locaux "peuvent nuire au processus de vaccination, car ceci amplifie les rumeurs", a dit à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Mamadou Ndiaye.
60% DES MALADIES INFECTIEUSES HUMAINES CONNUES SONT D’ORIGINE ANIMALE
Renforcer la capacité des acteurs des médias et des communicants sur l’approche One Health ou une Seule santé, tel est l’objectif visé par l’atelier de formation initié hier par le Haut Conseil National de la Sécurité Sanitaire Mondiale
Renforcer la capacité des acteurs des médias et des communicants sur l’approche One Health ou une Seule santé, tel est l’objectif visé par l’atelier de formation initié hier par le Haut Conseil National de la Sécurité Sanitaire Mondiale, en partenariat avec Breakthrough action. Lors de cette rencontre tenue au Service National de l’Education et de l’Information pour la santé (Sneips), les experts ont indiqué que 60% des maladies infectieuses humaines connues et 75% des maladies émergentes ou réémergentes sont d’origine animale.
Au 21e siècle, les crises sanitaires comme l’influenza aviaire hautement pathogène A/H5N1, le syndrome respiratoire aigu ou sévère (Sars), l’encéphalopathie spongiforme bovine ou maladie de la vache folle, les fièvres hémorragiques comme Ebola, la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre de Crimée Congo, la fièvre de Lassa etc. qui se sont succédé sur notre planète, ont fini par convaincre les autorités étatiques, les chercheurs et les organisations internationales de la nécessité de fédérer les forces, en vue d’apporter des solutions durables pour la prévention, la détection rapide, la réponse efficace et le rétablissement des situations d’urgences. Certains phénomènes comme les changements climatiques, les pollutions atmosphériques, les agressions des écosystèmes, la perte de la biodiversité, les inondations et les catastrophes naturelles sont de nature à exacerber ou à précipiter l’émergence de dangers sanitaires. Les facteurs de risques d’émergence de maladies pandémiques sont désormais difficiles à contrôler.
Promue par l’Oms, l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (Oie) et la Fao, l’approche One Health (Seule Santé) favorise une meilleure gestion des maladies zoonotiques ou émergentes, car 60% des maladies infectieuses humaines connues et 75% des maladies émergentes ou ré-émergentes sont d’origine animale. 80% des agents pouvant avoir une utilisation bioterroriste potentiel sont des agents pathogènes zoonotiques, selon le haut conseil national de la sécurité mondiale. Cette initiative promeut une approche intégrée et holistique de la santé humaine, animale et environnementale pour une lutte efficace contre les maladies émergentes à risque pandémique. Cette gestion sanitaire collective implique donc une prise en compte des points de vue médicaux, vétérinaires, environnementaux et socio-économiques dans la gestion ou la prévention des risques sanitaires.
C’est dans ce sens que la secrétaire permanente duHaut Conseil de Sécurité Sanitaire Mondial One Health, Dr Adjaratou Ndiaye, estime que depuis 2017, le Sénégal a mis en place un cadre structurel de haut niveau. «Il faut noter qu’un virus peut faire le tour du monde à travers l’écosystème, l’environnement des animaux, des humains entre autres. Nous n’avons plus besoin d’aller loin pour comprendre que c’est possible, la pandémie à coronavirus a fini par le démontrer et on comprend maintenant qu’un problème sanitaire peut toujours avoir une dimension mondiale», souligne-t-il. Poursuivant, elle indique que la stratégie de One Healt prend en commun la santé animale, celle de l’environnement et des humaine. La particularité du Sénégal est d’ajouter la sécurité civile et celle publique.
Au delà de cela, il y a aussi la radioprotection de la sécurité nutritionnelle et alimentaire. «Après ce que le monde a vécu avec Ebola, Nous avons compris que la sécurité mondiale doit englober la sécurité sociale mais aussi prendre en compte le volet économique. La Covid-19 nous a fait comprendre également que l’approche communautaire est à prendre en compte. Quelle que soit la stratégie qu’on peut avoir, sans engagement communautaire, cela ne sert à rien pratiquement. L’implication de tous est important», soutient-elle.
Cependant, elle estime qu’ils vont réussir cette approche One Health le jour où une infirmière dans l’une des zones les plus reculées du Sénégal pourra poser des questions à une patiente qu’il reçoit en consultation concernant la santé animale et la santé environnementale. Et «Vice-versa, que l’expert en santé animale puisse renseigner sur la santé humaine aux éleveurs, surtout sur les zoonoses, les maladies qui se transmettent entre les humains et les animaux. Voilà entre autres les défis».
CORONAVIRUS : 58 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 02 DÉCÈS
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 39 664 cas positifs dont 38 410 guéris, 1087 décès et 166 patients encore sous traitement.
Dakar, 16 avr (APS) – Cinquante-huit personnes (58) ont contracté la Covid-19 qui a également causé 02 décès au cours des dernières 24h, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 1575 tests réalisés au cours des dernières 24h, 58 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 3,68%’’, a indiqué, vendredi, le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 21 contacts suivis et 37 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (24) et dans d’autres endroits du pays (13).
Deux (02) décès ont été enregistrés, jeudi.
Le ministère a rapporté que 67 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 16 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 39 664 cas positifs dont 38 410 guéris, 1087 décès et 166 patients encore sous traitement.
A la date du 16 avril, 379 900 personnes ont été vaccinées, selon le ministère, assurant n’avoir relevé aucun cas de décès en rapport avec la vaccination.
POUR UNE RÉACTIVATION DU COMITÉ SÉNÉGALAIS DE LUTTE CONTRE LES FAUX MÉDICAMENTS
SOS consommateurs, considérant les "conséquences désastreuses" des faux médicaments, demande la réactivation du comité sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie
Dakar, 15 avr (APS) - SOS consommateurs, considérant les "conséquences désastreuses" des faux médicaments, demande la réactivation du comité sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie, en vue d’arriver à des résultats dans ce domaine par le biais d’actions qui doivent être à ses yeux permanentes et de portée sous-régionale.
"Nous demandons au ministre de la Santé et de l’Action sociale de réactiver le comité sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie dont la composition et la qualité des membres permettront d’obtenir d’excellents résultats si l’Etat y met les moyens et la volonté politique nécessaires à cette lutte qui ne peut qu’être permanente et sous-régionale", peut-on lire dans un communiqué.
Ce texte a été publié par cette association de défense des droits des consommateurs suite à "l’importante saisie de médicaments" opérée à la Patte d’Oie, un quartier de la proche banlieue dakaroise.
"Il s’agit d’un crime aux conséquences désastreuses pour notre économie et pour la santé des populations", souligne SOS consommateurs, avant d’adresser ses "vives félicitations" au commissaire de la sûreté urbaine de Dakar, à la Direction de la pharmacie et au Syndicat des pharmaciens du Sénégal.
Concernant cette dernière saisie, "SOS consommateurs demande une enquête approfondie, une information judiciaire qui seule permettra d’identifier et de sanctionner sévèrement les vrais coupables" et pas "seulement leurs complices".
L'AFRIQUE EST DANS UNE IMPASSE POUR SON APPROVISIONNEMENT EN VACCINS
De nombreux États africains dépendent des livraisons de vaccins AstraZeneca produits en Inde. Mais ce pays a annoncé fin mars qu'il allait retarder ses exportations pour lutter contre une nouvelle vague de contaminations
L'Afrique est "dans une impasse" pour son approvisionnement en vaccins contre le Covid-19, qui pourrait affecter les campagnes de vaccination dans certains pays, a déclaré jeudi le directeur pour l'Afrique des Centres de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). De nombreux pays africains dépendent des livraisons de vaccins AstraZeneca produits en Inde, notamment par le Serum Institute of India, et distribués dans le cadre du programme Covax qui vise à fournir un accès équitable en particulier aux pays les plus pauvres. Mais l'Inde a annoncé fin mars qu'elle allait retarder ses exportations pour lutter contre une nouvelle vague de contaminations."Nous sommes dans une impasse en tant que continent", a déclaré jeudi le Dr John Nkengasong lors d'une conférence de presse."L'accès aux vaccins a été limité pour nous en tant que continent et cela affecte la manière dont nous déployons notre programme de vaccination", a-t-il ajouté.
Lundi, les 55 États membres de l'Union africaine (UA), dont dépend l'Africa CDC, avaient acquis 34,6 millions de doses de vaccin et en avaient administré 13,9 millions, a détaillé M. Nkengasong. Plus de 12 millions de ces doses sont du vaccin AstraZeneca, a précisé jeudi dans un communiqué l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les contaminations sont en accélération dans 15 pays africains, tandis que 45 vaccinent déjà, a indiqué le Dr Richard Mihigo lors d'une conférence de presse virtuelle du bureau Afrique de l'OMS."Nous avons aujourd'hui un outil très puissant : le vaccin, cela nous permettra des sauver des vies (...) et de rouvrir nos économies", a affirmé le Dr Mihigo, coordonnateur du programme des maladies évitables par la vaccination pour l'OMS Afrique.Les autorités de santé africaines espèrent vacciner au moins 20% des plus d'un milliard d'habitants d'ici la fin de l'année. Le Dr Nkengasong a notamment évoqué le cas du Ghana qui a administré "70 à 80%" de son stock de doses, dont la plupart provenaient de Covax. "Même si le Ghana avait l'argent, il ne saurait pas où se procurer des vaccins", a-t-il souligné. AstraZeneca est un vaccin à deux injections, mais "nous ne pouvons pas prédire quand les deuxièmes doses arriveront", a-t-il poursuivi.
L'UA tente d'acquérir des vaccins de manière bilatérale, hors du programme Covax.Johnson & Johnson a annoncé en mars qu'il rendrait disponible pour l'Afrique jusqu'à 400 millions de doses de son vaccin à une injection, mais les premières livraisons ne devraient pas intervenir avant le troisième trimestre 2021.
L'Afrique du Sud a acquis de sa propre initiative des vaccins Johnson & Johnson, mais elle a suspendu leur administration après que les autorités américaines ont préconisé une pause en raison de doutes autour de cas de caillots sanguins. Aucun cas de caillot sanguin lié à ce vaccin n'a toutefois été enregistré en Afrique du Sud, a assuré M. Nkengasong. Pour lui, l'AstraZeneca reste un élément central de la stratégie de vaccination en Afrique, malgré les craintes qui existent également sur un possible lien avec de rares cas de caillots sanguins."La plupart des situations indésirables signalées après la vaccination n'impliquent que des effets secondaires légers à modérés. Aucun cas de troubles de la coagulation sanguine n'a été signalé après la vaccination", a assuré le bureau Afrique de l'OMS.
LA RETENUE DES SÉNÉGALAIS FACE AU VACCIN FAIT L'AFFAIRE DES GENS PRESSÉS
"Les gens ne se pressent pas pour se faire vacciner. Une femme m'a dit qu'elle n'a pas confiance parce que c'est gratuit. Elle attend que ce soit vendu en pharmacie pour l'acheter", glisse une membre du personnel de santé
Alors que des candidats à la vaccination prennent leur mal en patience dans le monde, l'affaire peut être expédiée en quelques minutes gratuitement et sans rendez-vous au poste de santé de Mbao et semble-t-il ailleurs au Sénégal.
Pour autant, les Sénégalais ne se bousculent pas dans les centres où se sont rendus les journalistes de l'AFP.
Aux doutes nourris depuis le début par nombre d'entre eux quant à la gravité de la maladie, au scepticisme répandu vis-à-vis de la vaccination s'est agglomérée la crainte des effets secondaires du vaccin AstraZeneca, un des deux disponibles au Sénégal, révèlent des témoignages recueillis par l'AFP.
Au poste de Mbao, la salle de vaccination est vide et les infirmières devisent pour tromper leur désoeuvrement.
"Les gens ne se pressent pas pour se faire vacciner. Une femme m'a dit qu'elle n'a pas confiance parce que c'est gratuit. Elle attend que ce soit vendu en pharmacie pour l'acheter", glisse une membre du personnel de santé sous couvert d'anonymat parce qu'elle n'est pas autorisée à parler à la presse.
Des responsables de la vaccination dans la ville religieuse de Touba (Centre) disaient cette semaine dans la presse qu'après un bon démarrage le vaccin chinois Sinopharm et surtout l'AstraZeneca du laboratoire anglo-suédois peinaient à trouver preneurs. Ils mettaient en garde contre le risque de perdre une partie des 7.000 doses restantes d'AstraZeneca, sur les 8.000 livrées.
- Effet d'aubaine -
Le coordinateur national de la vaccination, le Dr Ousseynou Badiane, se veut mesuré quant à l'avancement de la campagne.
Le gouvernement avait prévu de vacciner en priorité les personnels de santé et les personnes âgées et atteintes de comorbidités, soit 3% de la population. "On a déjà administré plus de 70% des doses qu'on devait administrer", dit-il.
Mais rapidement le champ a été "élargi à 20% de la population" parce que "des gens prioritaires ne se présentaient pas", explique-t-il.
Les autorités avaient initialement instauré une prise de rendez-vous en ligne. Quand les services de vaccination appelaient les inscrits, certains "ont demandé si c'était AstraZeneca" et ont préféré attendre, rapporte le praticien.
Sans communication officielle, le mot a alors commencé à se répandre sur les réseaux sociaux qu'on pouvait se faire vacciner sans rendez-vous. Une aubaine pour certains.
"Je suis venue me faire vacciner pour me protéger. Mon époux, qui ne veut pas s'immuniser, a essayé de me dissuader", assure Rokhaya Samb, qui est passée outre et sort du centre de Ngor-Almadies à Dakar.
Ils sont une quinzaine ce jour-là à avoir fait de même, dont une bonne part d'expatriés, nombreux à vivre ou travailler dans le quartier. De quelques heures au début, l'attente est passée à quelques dizaines de minutes au maximum.
Le Sénégal a acheté 200.000 doses du Sinopharm, dont 10% cédées aux voisins gambien et bissau-guinéen, et reçu plus de 300.000 doses d'AstraZeneca dans le cadre du programme international Covax, destiné à assurer aux pays pauvres l'accès à la vaccination.
Plus de 362.000 personnes ont été vaccinées, pour une population d'environ 17 millions.
- Thèses complotistes -
"Il y a des réticences mais c'est difficile à mesurer", admet le Dr Badiane.
Le nombre de contaminations et de décès diminue au Sénégal depuis des semaines. En outre, la vie revient progressivement à une certaine normalité depuis que le pouvoir a levé le couvre-feu et les restrictions anti-Covid à la suite de graves troubles début mars.
L'urgence est davantage à gagner son pain, a fortiori parmi des Sénégalais dont les trois quarts ont moins de 35 ans et sont moins exposés aux formes graves du coronavirus.
Autant de raisons, avec la défiance envers AstraZeneca, qui tiennent les Sénégalais à distance d'une aiguille.
Le Dr Babacar Niang, chef de Suma Assistance, un service hospitalier national privé, raconte recevoir des appels de patients l'interrogeant sur la nécessité de se vacciner.
Certains sont "sceptiques" vis-à-vis d'AstraZeneca, dit-il. Mais d'autres sont sensibles à "l'histoire des nano-cellules qu'on va nous mettre (pour) nous surveiller, (ou à) l'histoire de la procréation selon laquelle l'Europe, l'Amérique veulent diminuer notre fécondité".
D'autres encore se demandent si la vaccination ne relève pas seulement d'un "corona-business" profitable aux autorités et entreprises pharmaceutiques, évoque-t-il.
Les stocks s'amenuisent malgré tout. Le Sénégal attend prochainement de nouvelles livraisons, dit le coordinateur national, le Dr Badiane. Mais il n'écarte pas le risque d'une rupture qui ralentirait encore la campagne.
CORONAVIRUS : UN DÉCÈS ET 46 CONTAMINATIONS SUPPLÉMENTAIRES ANNONCÉ
Les nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.315 individus, ce qui représente un taux de positivité de 3, 5 %, en deçà de celui de mercredi (4, 3 %), a-t-on appris
Dakar, 15 avr (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a recensé 46 nouvelles contaminations de Covid-19 et un décès lié à la maladie au cours des dernières 24 heures.
Les nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.315 individus, ce qui représente un taux de positivité de 3, 5 %, en deçà de celui de mercredi (4, 3 %), a-t-on appris du bulletin épidémiologique du ministère de la Santé.
Ces infections supplémentaires sont réparties entre 15 cas contacts suivis jusque-là par les services sanitaires et 31 autres issus de la transmission communautaire. Des cas de contaminations de source inconnue localisés à Dakar et dans d’autres localités du pays, a-t-on appris par la même source.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a également annoncé la guérison de 53 nouveaux patients et déploré le décès d’un autre, portant ainsi à 1.085 le nombre de décès enregistré depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le 2 mars 2020.
En tout, 39.606 personnes ont contracté le virus plus d’un an après son apparition dans le pays. 38.343 patients ont depuis recouvré la santé, tandis que 17 autres sont encore dans un état grave.
Au total, 177 patients sont encore sous traitement dans les structures de santé dédiées à la maladie ou suivis à domicile, d’après les données du ministère de la Santé.
Par ailleurs, 376.974 ont au moins reçu une dose de vaccin depuis le lancement en fin février de la campagne nationale de vaccination contre le nouveau coronavirus.
SERVICE DE SOUTIEN PSYCHOSOCIAL, LE DERNIER REMPART !
Pour faire face aux effets sociaux et psychologiques occasionnés par la Covid19 en milieu scolaire, une approche de proximité s’impose.
Les institutions scolaires de la région de Sédhiou continuent toujours de fonctionner à l’instar des autres du pays et ce, malgré la propagation de la maladie à coronavirus. L’école, en réalité, semble avoir capitalisé les expériences de la première vague. Pour autant, la résilience des acteurs mérite d’être renforcée afin d’éviter que les effets probables d’une pandémie en milieu scolaire ne compromettent les performances scolaires attendues et souhaitées. Les acteurs de l’orientation scolaire et professionnelle, sur l’étendue du territoire, se sont mobilisés pour orienter, former et sensibiliser la communauté scolaire grâce à l’appui du Programme d’Appui au Développement de l’Education Riposte et Résilience (PADES-RR). A terme, le dispositif déployé depuis le mois de janvier 2021 permettra de mieux garantir un climat émotionnel stable dans les établissements scolaires.
Pour faire face aux effets sociaux et psychologiques occasionnés par la Covid19 en milieu scolaire, une approche de proximité s’impose. C’est du moins la conviction des acteurs de l’orientation scolaire et professionnelle de la région de Sédhiou. «Les besoins d’écoute et de prise en charge sont tels qu’il demeure nécessaire de mettre en place des dispositifs itinérants de relation d’aide à la résilience. Ainsi, dans l’académie de Sédhiou, cinquante établissements ont bénéficié de la présence des psychologues conseillers de janvier 2021 à avril 2021 pour leur permettre de remotiver les élèves/apprenants en leur permettant d’exposer individuellement leurs craintes et doutes, d’identifier les problèmes psychologiques et psychopédagogiques et de parvenir à leur résolution», explique Ousmane Cissé le directeur du centre académique de l’orientation scolaire et professionnelle de Sédhiou. Et de poursuivre sur les attentes «c’est aussi les aider à mieux s’outiller, s’organiser et se gérer (méthodes d’apprentissage, organisation, gestion du temps, du stress des évaluations/examens…) surtout dans ce contexte de pandémie». «Et enfin de leur donner des informations sur les opportunités en termes d’études, de formations professionnelles et de possibilités de carrière», dit-il. A travers les entretiens individuels et collectifs, l’administration de tests de motivation et de vulnérabilité, les psychologues conseillers ont posé les jalons d’un processus efficace de renforcement de la résilience d’une grande partie des acteurs de la communauté scolaire.
FORMATION DES RELAIS EN COMPETENCES PSYCHOSOCIALES DE BASE, UNE NECESSITE
Face à l’impossibilité d’être dans toutes les structures scolaires faute de moyens humains et logistiques adéquats et suffisants, il a été retenu de s’appuyer sur des relais. Ainsi, de façon représentative 75 acteurs du milieu scolaire ont participé au niveau des trois inspections de l’éducation et de la formation (IEF) de l’académie de Sédhiou du 17 au 24 mars 2021 à des séances de renforcement de capacité. L’objectif principal est de former les cibles aux compétences psychosociales et psychopédagogiques de base dans le contexte de riposte contre la Covid-19. «Ces séances interactives de renforcement de capacité ont permis de préparer les enseignants et le personnel éducatif à répondre aux besoins psychosociaux et psychopédagogiques des élèves et apprenants et à gérer leur propre santé et bien-être, de mettre à jour ou de rétablir des mécanismes de référencement efficaces, du signalement et de référencement en milieu. Et enfin de rétablir les procédures à suivre en cas de suspicion d’infection. Les participants à ces activités ont eu droit à trois grandes masses sous forme de modules. La première masse a porté sur la problématique de la gestion de stress et le groupe de parole comme stratégie collective de gestion des vulnérabilités.
La deuxième masse a permis de partager deux documents stratégiques conçus par le Centre National de l’Orientation Scolaire et Professionnelle (CNOSP) et validés par le ministère de l’éducation nationale. Il s’agit, selon les acteurs de Sédhiou «d’un côté du vocabulaire du coronavirus expliqué aux apprenants» et de l’autre du «livret sur la stigmatisation». Quant à la troisième et dernière masse, elle a porté sur le protocole sanitaire avec un focus sur des questions relatives à l’hygiène respiratoire, aux masques et sur des généralités liées au vaccin.
UNE SYNERGIE DES ACTEURS POUR MIEUX IMPACTER
De même, la synergie des efforts conjoints entre le coordonnateur de l’inspection médicale des écoles (IME), Youssouph Mané et les psychologues conseillers du CAOSP ont permis, dans une dynamique participative, aux les élèves, aux enseignants, aux chefs d’établissement, aux CODEC et aux parents d’élèves d’avoir des ressources appropriées pour assurer la relance et la riposte dans ce contexte de la Covid-19. «Dans les échanges, un focus a été également mis, relativement à la volonté des participants, sur les phénomènes de grossesses précoces et de « Jinnee Maimouna» ou «crise hystérique» en milieu scolaire. Il a été ainsi retenu de plaider pour une mise en place d’un dispositif multi-acteurs à l’échelle académique pour une meilleure compréhension de ces phénomènes qui sont, sans conteste, de réelles sources de décrochage scolaire». Pour leur part, les élèves des différents établissements scolaires ont souscrit à cette démarche de sensibilisation «pour mieux organiser la riposte à la prévalence de la maladie à coronavirus. Nous sommes les responsables de ce pays demain et si nos études sont perturbées, c’est l’avenir de tout un pays qui est compromis», a déclaré le jeune Souleymane élève au lycée Ibou Diallo de Sédhiou. Quant à Coumbamang Danso, président de l’union régionale des associations de parents d’élève, il dit se réjouir de cette initiative qu’il souhaite pérenne.
LA COMMUNAUTE AU CŒUR DU DISPOSITIF DE PREVENTION !
«Malgré les efforts consentis à tous les niveaux, il n’en demeure pas moins que le virus, très vicieux, s’adapte et se propage sous de nouvelles variantes. Le respect des gestes barrières, ne doit pas, pour autant souffrir de quelque relâchement que ce soit», a notamment souligner le directeur du Centre académique de l’orientation scolaire et professionnelle de Sédhiou (CAOSP). Ousmane Cissé a, en outre, relevé que «la garantie pour protéger l’institution scolaire de cette redoutable pandémie reste et demeure la communication et la sensibilisation». Ainsi, sur le terrain, le CAOSP Sédhiou a facilité l’organisation de cinq émissions au niveau des radios communautaire de Gabou Fm de Sédhiou, Kambeng Fm de Médina Wandifa, Kabaada Fm de Ndiamacouta, Yirwaa Fm de Tanaff et Pukumel FM de Goudomp.
Les animateurs de ces différentes radios se sont appuyés sur les personnes ressources locales pour véhiculer en langues locales (Mandingues, Peuls et Ballante surtout) des messages permettant de conscientiser la communauté de l’urgence d’un respect strict des gestes barrières. Ces tribunes ont également permis de sensibiliser les auditeurs et auditrices sur l’importance de la vaccination».
A signaler enfin que ces activités réalisées dans le cadre de ce plan d’actions sont financées par le PADES-RR et accompagné par l’Inspecteur d’Académie de Sédhiou, par ailleurs, Président du Comité Académique de Veille et d’Accompagnement Psychosocial (CAVAP). Grâce à un plan de suivi adapté, ces acquis connaîtront des résultats probants, rassure-t-on. En attendant, un appel est lancé pour l’implication d’autres projets et programmes afin de perpétuer et de généraliser ces activités au niveau de l’ensemble des structures scolaires.
L’HOPITAL DE FANN ALERTE
Les accidents domestiques surviennent fréquemment dans les maisons chez les enfants à bas âge.
Selon le docteur Papa Soulèye Sow, interne des hôpitaux, les accidents domestiques chez l’enfant de 1 à 4 ans ont connu une augmentation nette durant la période de covid19 à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann. Une situation qui peut être liée au confinement. Et le centre anti poison de renseigner que dans plus de 60 % des cas, les situations sont gérées par les centres antipoison (CAP) et les enfants ne nécessitent pas de consultation médicale.
Les accidents domestiques surviennent fréquemment dans les maisons chez les enfants à bas âge. Au niveau des hôpitaux, il ne se passe pas une semaine sans qu’un enfant soit admis aux urgences pour une prise en charge. Selon les professionnels de santé à Albert Royer et du centre antipoison, la majorité des accidents peut être évitée. Il faut juste une surveillance des enfants et mettre l’accent sur la communication. D’où l’importance de cette communication qui sonne comme une alerte afin d’amoindrir les risques d’accidents domestiques chez les tout petits. Ainsi dans une étude de la période du 1er octobre 2020 au 31 juillet 2020, 73 cas d’accidents domestiques ont été enregistrés dont 70 hospitalisés au sein de l’hôpital d’enfants de Fann.
Selon le docteur Papa Souleye Sow de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, la prévalence a connu une hausse pendant la période de coronavirus passant de 16 à 54. «La prédominance des produits caustiques est liée à leur fréquence d’utilisation pour les tâches ménagères et le manque de surveillance est le principal favorisant», a-t-il renseigné.
Pour l’hôpital Fann, les produits caustiques avec 32 malades reçus aux urgences représentent 45,71%, 13 sont victimes de pétrole ou dérivés 18,57%, 12 de médicaments 17,14%, 7 de pesticides ou raticides 10,00% et 6 non identifiés 8,50%. Parmi les produits caustiques, l’eau de javel dans toutes ses formes, grains dilués ou dans sa forme liquide a été consommée par la majorité des patients internés, selon le docteur Papa Soulèye Sow.
Et le professeur Mamadou Fall du centre antipoison de Fann de renchérir que même si la majorité des intoxications accidentelles sont bénignes et le plus souvent asymptomatiques, il est important de se rapprocher des structures de santé afin d’éviter des complications. «Dans plus de 60 % des cas, les situations sont gérées par les centres antipoison (CAP) et les enfants ne nécessitent pas de consultation médicale», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «des enfants peuvent développer des symptômes d’installation rapide comme le coma, agitation, tachycardie, trouble du rythme, dépression respiratoire, hypo ou hyperthermie. Une situation qui urge une prise en charge dans les structures sanitaires ou centre spécialisé de prise en charge». Il est déconseillé d’administrer à la victime du lait ou de la faire vomir de force.
Selon les professionnels de la santé, la conduite à tenir est de se rapprocher des structures de soins pour un lavage gastrique. Pour rappel, 45 000 enfants meurent chaque année des suites d'intoxications accidentelles. Selon le professeur Fall du centre antipoison, ils représentent la seconde cause d’accidents de la vie courante chez l’enfant après les traumatismes.