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5 mai 2025
Santé
QUATRE NOUVEAU-NÉS MEURENT DANS UN INCENDIE
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, est attendu incessamment à l’hôpital Magatte Lô de Linguère (centre) où quatre nouveau-nés ont péri dans un incendie
Louga, 24 avr (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, est attendu incessamment à l’hôpital Magatte Lô de Linguère (centre) où quatre nouveau-nés ont péri dans un incendie survenu, samedi, au matin, à l’unité néonatale de cette structure sanitaire, a appris l’APS de source hospitalière.
Deux autres nouveau-nés ont été placés en réanimation après la circonscription de l’incendie dont l’origine reste à être déterminée, a-t-on appris par la même source.
TOUS LES DEPARTEMENTS TOUCHES
Après la réapparition de la fièvre jaune dans les régions de Tambacounda et Kédougou, il y a une résurgence de la poliomyélite dans celle de Diourbel. C’est une révélation du chef de la Brigade régionale d’hygiène de Diourbel.
La poliomyélite est réapparue dans les trois départements de la région de Diourbel et aussi à Dakar. L’annonce a été faite hier par le chef de la Brigade régionale de l’hygiène de Diourbel, le capitaine Falilou Sarr, qui a invité les parents à aller faire vacciner leurs enfants
Après la réapparition de la fièvre jaune dans les régions de Tambacounda et Kédougou, il y a une résurgence de la poliomyélite dans celle de Diourbel. C’est une révélation du chef de la Brigade régionale d’hygiène de Diourbel.
Le capitaine Falilou Sarr est préoccupé par le retour de cette maladie handicapante dans certaines zones. Il dit : «Depuis le février, nous avons eu un cas à Touba, dans le grand quartier de Sahm. Pendant presque 2 semaines, la région médicale, le district de Touba et le Service d’hygiène ont mené des investigations, tout en effectuant des prélèvements. Et il y a eu un cas réel positif au sein d’un ménage. Nous avons eu avant-hier (mercredi) à Bambey un cas positif de poliomyélite. Nous avons un cas positif dans la commune de Diourbel. Quand on retrouve déjà un cas de polio, c’est ce qu’on appelle l’alerte, c’est l’épidémie.» Il ajoute : «C’est déjà inquiétant et préoccupant, car tous les départements de la région de Diourbel ont enregistré des cas positifs de poliomyélite, mais également à Dakar. Donc c’est une préoccupation nationale.»
Face à cette situation sanitaire très préoccupante, les partenaires à la protection de l’enfance comme l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé (Oms) sont en train de travailler pour essayer de freiner la propagation. «Au niveau régional, avec le médecin-chef et les équipes cadres de districts, on est en train de faire la riposte par rapport aux moyens dont nous disposons. La poliomyélite existait avec le Programme élargi de vaccination (Pev) qui l’avait éradiquée. Nous sommes restés pendant 10 ans sans aucun cas et on a même procédé à la certification de l’éradication de la polio en 2020. Malheureusement, moins d’un an après des cas apparaissent. Depuis un an, avec le Covid-19, le Pev ne marche plus», détaille le capitaine Sarr.
Le chef de la Brigade régionale de l’hygiène de Diourbel explique la réapparition de la maladie par un relâchement dans le cadre de la vaccination. «Cette situation s’explique par le fait que nombre d’enfants n’ont pas été complétement vaccinés parce que certaines mères, au bout d’un an ou quelques mois, laissent la polio alors qu’ils doivent prendre plusieurs doses. Si la vaccination n’est pas complète, l’enfant n’est pas couvert», enchaîne M. Sarr.
D’après lui, le relâchement dû aux conditions particulières du Covid-19 justifie la baisse drastique du taux de couverture vaccinale dont la poliomyélite. «Alors qu’elle est là avec des conditions favorables de développement, nous avons entamé une campagne de vaccination contre la poliomyélite pour tous les enfants de 0 à 5 ans, car ils doivent être correctement vaccinés et régulièrement selon le calendrier vaccinal. Nous allons faire une campagne de masse. Peut-être l’Etat et ses partenaires sont en train de préparer les stratégies», souligne le capitaine Sarr
COVID-19 : 47 NOUVEAUX CAS ET AUCUN DÉCÈS
A ce jour, 40.022 cas ont été enregistrés dont 38.786 guéris, 1.097 décédés. Cent trente-huit patients encore sous traitement.
Dakar, 23 avr (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé vendredi que 47 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés au Sénégal au cours des dernières vingt-quatre heures lors desquelles 1.225 tests ont été effectués pour un taux de positivité de 3,84 %.
Le directeur de la prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, publiant le dernier bulletin quotidien de la pandémie de Covid-19, a fait état de 19 cas contacts suivis par les services de santé et de 28 cas issus de la transmission communautaire. Aucun cas importé n’a été enregistré aux portes d’entrée aériennes, terrestres et maritimes, selon M. Ndiaye.
La région de Dakar concentre 22 des 28 cas communautaires recensés.
Dans les structures de prise en charge de la maladie, 67 patients contrôlés négatifs ont été déclarés guéris, et 10 cas graves de Covid-19 sont pris en charge dans les services de réanimation.
Aucun décès n’a été déploré au cours des dernières vingt-quatre heures, selon M. Ndiaye.
A ce jour, 40.022 cas ont été enregistrés dont 38.786 guéris, 1.097 décédés. Cent trente-huit patients encore sous traitement.
Selon le directeur de la prévention, depuis le lancement de la campagne de vaccination, 395.635 personnes ont été vaccinées sur l’étendue du territoire national.
El Hadj Mamadou Ndiaye a encore exhorté les populations au respect strict des gestes barrières dont le port obligatoire de masque bien ajusté et couvrant la bouche et le nez, le lavage régulier des mains au savon ou avec du gel hydroalcoolique, et la distanciation physique dans les lieux accueillant du public.
Il a encouragé les personnes ciblées par la vaccination à se rendre dans les lieux de vaccination pour recevoir leurs doses.
REMOUS AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Ça sent le soufre entre le ministre et les personnels de santé, en particulier les médecins, relativement au refus de ces derniers de rejoindre les régions comme postes d’affectation. Des régions dépourvus de spécialistes, au grand dam des populations
Ça sent le soufre entre le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et les personnels de santé, en particulier les médecins, relativement à cette affaire liée au « refus » de certains de ces derniers de rejoindre les régions comme postes d’affectation. Des régions dépourvus de spécialistes, au grand dam des populations locales.
Les femmes de la région de Kolda souffrent à cause d’un manque de gynécologue à l’hôpital régional. Depuis quelques jours, cette question est soulevée, poussant même la députée Marième Soda Ndiaye à adresser une « question écrite au ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr dans laquelle un diagnostic détaillé de l’état chaotique de l’établissement est dressé par le mouvement des comités d’action politique ».
Face à ce tollé, Abdoulaye Diouf Sarr a fait savoir dans l’édition d’hier du journal Source A, que « le gynéco qui a contracté, avec le ministère est certain d’empocher entre 800 mille et 1 million de F Cfa ». Qui plus est, il a brandi des menaces contre les travailleurs qui préfèrent s’agglutiner en ville. « Désormais, les agents qui refusent de rejoindre les régions ne pourront plus exercer la médecine au Sénégal », a-t-il dit.
Cependant, les agents de santé n’ont pas perdu du temps pour déverser leur bile sur le ministre et lui rappeler l’article 4 du code de déontologie médicale qui dit : « En aucun cas, le médecin ne doit exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux. Le directeur de la santé publique est habilité à s’assurer des conditions dans lesquelles sont effectuées les soins et les actes médicaux ».
Et pour cause, selon eux, Abdoulaye Diouf Sarr gagnerait mieux à essayer de comprendre pourquoi les gens refusent de rejoindre leurs postes à l’intérieur du pays et trouver des solutions. Selon eux, les conditions de travail des personnels de santé restent très difficiles au Sénégal particulièrement en dehors de Dakar. Parfois, on trouve un seul spécialiste pour toute une région. Ceux qui travaillent sont souvent dans des structures sous-équipées et croulent sous le poids des patients, parfois même au péril de leurs vies.
Pis, ils font face à une pression temporelle accrue. Selon un médecin qui préfère rester sous l’ombre, « face à tous ces obstacles, le défi principal du ministre de la Santé et de l’Action Sociale devrait être aujourd’hui d’attirer les médecins vers l’intérieur du pays au lieu de brandir des menaces et leur éviter de jongler avec des plannings compliqués et des journées à rallonge qui laissent peu de temps pour la vie privée ».
Il tire la sonnette d’alarme face à une aggravation de la situation car le monde rural en proie à une pénurie de médecins.
En effet, les menaces d’Abdoulaye Diouf Sarr risquent de rendre brumeuses ses relations avec les personnels de santé. Ces derniers sont en train de préparer une pétition pour exiger son départ.
LES PRÉVENUS ENVOYÉS EN PRISON
Les personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’entrée de médicaments non autorisés vont passer leur première nuit à la prison du Cap manuel aujourd’hui
Les personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’entrée de médicaments non autorisés dans le pays ont été envoyées en prison. Elles vont passer leur première nuit à la prison du Cap manuel aujourd’hui.
Le juge d'instruction du 8e cabinet, Mamadou Seck, leur a signifié les charges retenues contre eux, en se fondant sur le réquisitoire du parquet. «Il leur a dit que, pour le moment, il va les placer sous mandat de dépôt à la prison du Cap manuel, en attendant qu’il les entende dans le fond», a indiqué Me Abou Alassane Diallo, membre du pool d’avocats.
«Nous précisions qu’il n’y a pas le chef de faux médicaments dans le réquisitoire du procureur. Il s’agit de blanchiment de capitaux, mise en danger de la vie d’autrui, exercice illégale d'une profession réglementée, association de malfaiteurs, et trafic illicite de médicaments», indique la robe noire
LA DEPUTEE MARIAME SODA NDIAYE DEMANDE DES COMPTES AUPRÈS DE DIOUF SARR
La benjamine de l’Assemblée nationale a adressé au ministre de la Santé et de l’Action Sociale, une question relative aux mesures ou dispositions prises pour l’affectation d’un gynécologue à l’hôpital régional de Kolda
L’absence d’un gynécologue à l’hôpital régional de Kolda préoccupe la députée Mariame Soda Ndiaye. La benjamine de l’Assemblée nationale a adressé au ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr une question relative aux mesures ou dispositions prises pour l’affectation d’un gynécologue dans cette structure sanitaire.
«Conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, j’ai saisi le président Moustapha Niasse et adressé une question écrite au ministre de la Santé et de l’Action Sociale relative aux mesures et/ou dispositions prises pour l’affectation d’un(e) gynécologue à l’hôpital régional de Kolda », affirme la députée Mariama Soda Ndiaye sur son compte Facebook.
Dans la question écrite adressée à Abdoulaye Diouf Sarr, elle lui rappelle que lors de son passage à l’Assemblée nationale durant la session budgétaire, les députés se sont fait l’écho de la vive préoccupation des populations de l’intérieur du pays qui s’offusquaient du manque de gynécologues, dermatologues, psychologues et ophtalmologues au niveau de certains hôpitaux régionaux. Malheureusement, s’offusque-t-elle, cette situation est toujours d’actualité. Elle oblige les autorités sanitaires à procéder aux évacuations sanitaires vers d’autres établissements publics de santé disposant de telles spécialités. «L’absence de gynécologue à l’hôpital régional de Kolda, depuis le 24 décembre 2020, en est une parfaite illustration», peste la parlementaire.
Compte tenu des désagréments signalés et des répercussions sur le climat social qu’une telle situation pourrait engendrer dans la région, elle trouve important que le ministre Abdoulaye Diouf Sarr les édifie sur les diligences envisagées pour l’affectation effective d’un gynécologue au niveau de l’hôpital régional de Kolda. «Le cas échéant, quand estimez-vous que le médecin affecté pourrait effectivement y prendre service ?», demande Marième Soda Ndiaye.
«LES CADRES DE KOLDA DEMANDENT AU CHEF DE L’ETAT DE PRENDRE A BRASLE-CORPS CE PROBLEME»
Cette situation préoccupe le bureau exécutif des cadres du Fouladou. Jugeant inacceptable l’absence d’un gynécologue dans leur structure sanitaire, les cadres de Kolda demandent au Président Macky Sall de prendre à bras-le-corps ce problème. « Nous exigeons l’affectation d’un gynécologue à l’hôpital régional de Kolda dans les plus brefs délais. Les femmes de Kolda souffrent et méritent un meilleur traitement sanitaire», soutiennent les cadres du Fouladou, dans un communiqué rendu public. Par conséquent, le collectif prévoit dans son plan d’action d’organiser, dans les jours à venir, une marche pacifique dans les rues de Kolda pour réclamer la venue d’un gynécologue le plus rapidement possible. A noter que depuis 6 mois l’hôpital régional de Kolda souffre d’un manque de médecin traitant en gynécologie.
RAMADAN ET ALIMENTATION AU SENEGAL, LE «GRAS» EST A BANNIR
Le mois de Ramadan au Sénégal est une période durant laquelle les habitudes alimentaires changent. Si certains préfèrent garnir leurs tables de délicieux mets, d’autres privilégient les plats équilibrés
Les perturbations ou bouleversements inhérents au Ramadan, ce quatrième des cinq piliers de l’Islam marqué par le jeûne de 29 ou 30 jours consécutifs observé de l’aube au coucher du soleil, ce n’est pas que dans le travail et autres secteurs d’activités socioéconomiques. Un changement des habitudes alimentaires est aussi observé dans beaucoup de familles sénégalaises, en cette période de mois béni. Le fait de ne manger qu’à partir du soir est la cause de ce changement. Un régime équilibré est recommandé et la consommation d’aliments riches en glucide est à éviter, pour être en bonne santé.
Le mois de Ramadan au Sénégal est une période durant laquelle les habitudes alimentaires changent. Si certains préfèrent garnir leurs tables de délicieux mets, d’autres privilégient les plats équilibrés. Le Ramadan étant une période où l’on ne mange qu’à partir du soir, l’observation du jeûne de l’aube au coucher du soleil oblige, la consommation de certains aliments n’est pas recommandée. «Les habitudes alimentaires changent en période de Ramadan. On ne peut pas se permettre de manger trop gras en cette période ou des plats à base de pâte d’arachide. Il faut les éviter, surtout qu’en cette période, les gens préfèrent diner tard. Je vis avec des personnes âgées ; donc, je préfère préparer des plats sains au «ndogou» qui me permettront de bien manger à l’heure du diner. Il arrive que je prépare une petite sauce avec des épices naturels ou des œufs (repas froid). Pour le diner, je prépare des fois du riz au poisson, du vermicelle sénégalais ou du couscous. Il faut aussi boire beaucoup d’eau ou prendre des jus naturels», explique Gnagna Ndaw Fall, une étudiante, nouvellement mariée. Cette attention que cette jeune femme porte à l’alimentation en ce mois béni est partagée par Aïcha Baldé.
Cette commerçante pense que la mauvaise alimentation est due au fait de jeûner toute une journée qui pousse certains à se «gaver» à la rupture. «Le fait de rester plusieurs heures sans mettre quelques sous la dent est souvent ce qui poussent certains à vouloir manger beaucoup à la rupture du jeûne. Ce qui peut être dangereux pour notre organisme. Au «ndogou», je démarre toujours avec une tasse de café, avant de manger. Ensuite, je prends du thé, ça me permet de mieux digérer ce que j’ai consommé. Des plats comme le «mafé» (plat fait à base de pâte d’arachide) sont à éviter. Ils sont gras, donc mauvais pour ma santé».
Chez les sportifs, un programme alimentaire bien défini est primordial pour éviter de prendre ou de perdre du poids durant le Ramadan. «En tant que coach, je respecte mon alimentation. Je ne mange pratiquement pas de pâtes. Si je dois en manger, je le fais une fois dans la semaine parce qu’elles contiennent quand même des éléments dont notre corps a besoin. Tous les plats que je cuisine, depuis le début du Ramadan, contiennent de la salade. En plus, j’évite de frire les aliments. Je préfère les cuire au four ou avec de l’eau. La friture favorise le gras», conseille Yacine Diouf, coach sportif. Le plus difficile en ce mois de Ramadan est de respecter les trois repas quotidiens. Pour Ibrahima Niang, un agent des Sapeurs-pompiers, consommer beaucoup de nourritures au «ndogou» est la cause du non-respect de la prise des trois repas recommandés. «Je ne mange pas beaucoup à la rupture du jeûne. Je préfère prendre quelque chose qui me permet de digérer. J’aime faire du sport entre le «ndogou» et le diner. Ça me permet de contrôler mon taux de sucre et ça me donne aussi de l’appétit au diner. Ceux qui consomment beaucoup de choses à la rupture du jeûne sont souvent ceux qui perdent le plus de poids à la fin du Ramadan. Au moment du diner, ils ne ressentent pas trop de faim ; donc, ils préféreront sauter ce repas qui est essentiel.».
CIRE MADY FALL, DIETETICIEN-NUTRITIONNISTE : «Le repas de l’aube est indispensable durant le mois de Ramadan»
Pour Ciré Mady Fall, diététicien nutritionniste, il faut respecter la prise des trois repas quotidiens durant le mois de Ramadan. «Il est important de respecter les trois repas quotidiens que sont le «kheud» (repas de l’aube), le «ndogou» (celui de la rupture du jeûne) et le diner qui doit être pris deux à trois heures après le «ndogou».
Il est très important aussi de ne pas oublier le repas de l’aube (kheud) qui doit être bien structuré afin d’éviter l’hypoglycémie qui est très fréquent en période de Ramadan. Le «kheud» est indispensable parce que c’est là que l’organisme va puiser toute l’énergie nécessaire pour tenir toute la journée. Si ce repas est sauté, ça peut entrainer des cas d’hypoglycémie et, parfois même, des malaises. Au moment de la prise de ce repas, il ne faut pas oublier de prendre de l’eau, un jus de fruit naturel ou une tisane pour éviter la déshydratation. Un féculent pour les apports en énergie est aussi nécessaire. C’est ce qui va nous permettre d’être en forme dans la journée et de vaquer à nos activités quotidiennes. Ça peut-être du pain, des biscottes, les bouillis de céréale... On peut aussi prendre des pâtisseries comme des croissants, des cakes, entre autres. On peut aussi avoir un complément énergétique (beurre, chocolat, confiture, miel), au besoin», explique M. Fall.
Selon le diététicien-nutritionniste, les fruits et légumes sont indispensables à l’organisme, surtout en cette période de jeûne du mois béni. «On a tendance à oublier ces éléments qui sont essentiels à notre alimentation car ce sont les fruits et légumes qui nous procurent des vitamines, des sels minéraux. Ils renforcent notre système immunitaire en fibres alimentaires et nous évitent la constipation qui est très fréquent durant le Ramadan. Une source de protéines également est nécessaire pour le maintien de la masse musculaire. Ça peut-être de la viande, du poisson, de la volaille, des œufs…»
Par contre, il conseille d’éviter de consommer des aliments qui sont frits et trop riches en glucides. «Durant le mois de Ramadan, il faut éviter de manger trop gras, trop sucré et trop salé. Il faut aussi éviter de surcharger le tube digestif au «ndogou». L’objectif du «ndogou» doit être de satisfaire la faim et la soif, en mangeant équilibré. On peut commencer avec trois dattes pour revigorer l’organisme. Ensuite, prendre une boisson chaude (lait, tisane), accompagnée de pâtisserie. Manger sainement à la rupture du jeûne permettra, deux ou trois heures plus tard, de pouvoir prendre un repas équilibré au diner (plat protidique)».
LE SÉNÉGAL RECOURT À LA PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE
Dakar, 21 avr (APS) – Il arrive que la procréation médicalement assistée (PMA) soit le dernier recours contre l’infertilité, après le traitement médical ou chirurgical, a rappelé le chef du service de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye (ouest), Philippe Moreira, après le lancement des travaux d’un centre consacré à cette spécialité de la médecine.
La PMA ou l’ensemble des techniques médicales permettant à des couples confrontés à l’infertilité d’avoir des enfants, est ‘’malheureusement une technique de pointe qui exige un coût financier onéreux’’, a-t-il souligné.
La procréation médicalement assistée ‘’pose un problème d’accessibilité des soins pour tous les couples confrontés à un problème d’infertilité’’, a expliqué le médecin en marge de la pose de la première pierre de l’unité de PMA de l’hôpital Dalal Jamm.
Il n’existe pas encore au Sénégal un service public consacré à cette technique médicale de procréation, a précisé Philippe Moreira.
L’infertilité est un ‘’drame social’’, elle est considérée comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé, a-t-il dit. C’est une maladie qui concerne 15 % de la population sénégalaise ‘’en termes de prévalence’’ et ‘’dépasse largement certaines maladies qui sont l’objet de programmes spéciaux’’ de l’Etat, a souligné M. Moreira.
Le service de PMA de l’hôpital Dalal Jamm ‘’est un projet qui vient à son heure puisqu’il n’y a pas un centre qui offre un service public de procréation dans toute la sous-région’’, a-t-il dit, rappelant que l’infertilité concerne ‘’ceux qui n’arrivent pas à avoir un enfant au bout d’un an de mariage cohabitant régulièrement, sans recourir à la contraception’’.
‘’L’infertilité n’est pas très bien prise en charge, même si elle entraîne une souffrance silencieuse’’, a constaté Philippe Moreira.
‘’Pour le moment’’, au Sénégal, la PMA s’exerce dans un ‘’cadre strictement privé’’, ajoute le médecin.
Il rappelle que le service public a l’obligation de traiter cette forme de reproduction humaine. ‘’Dans l’accomplissement de notre mission de service public, nous devons rendre accessible la médecine dans son ensemble, avec des soucis d’équité’’, a dit le gynécologue.
‘’C’est une énorme responsabilité d’abriter ce premier centre’’, a souligné M. Moreira, affirmant que ‘’l’expertise et les ressources humaines’’ nécessaires à la pratique de la PMA sont disponibles à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.
L’UCAD ‘’s’est très tôt orientée vers cette filière, avec la formation d’étudiants qui se sont perfectionnés et spécialisés’’, a assuré le chef du service gynécologie obstétrique de l’hôpital Dalal Jamm.
‘’L’équipe médicale est là, mais nous allons poursuivre la formation parce que la demande sera croissante’’, a-t-il promis, relevant que la prise en charge de l’infertilité est ‘’multidisciplinaire’’. Elle est assurée par des gynécologues, des biologistes, des psychologues et des psychiatres, selon Philippe Moreira.
La loi sur la santé de la reproduction, votée en 2005, intègre la procréation médicalement assistée, a-t-il rappelé.
Le chef de l’Etat a décidé d’octroyer à l’hôpital Dalal Jamm une subvention de 1,5 milliard de francs CFA en vue de la construction du centre chargé d’accueillir l’unité de procréation médicalement assistée et l’unité de greffe osseuse. La durée de la construction du centre est de douze mois.
LES AGENTS DES CTE EXIGENT LE PAIEMENT DE CINQ MOIS DE PRIMES DE MOTIVATION
Les agents du Centre de traitement des épidémies de l’hôpital Principal de Dakar ont organisé un sit-in hier devant le grand portail dudit établissement pour exiger le paiement de primes de motivation.
Les agents du Centre de traitement des épidémies de l’hôpital Principal de Dakar ont organisé un sit-in hier devant le grand portail dudit établissement pour exiger le paiement de primes de motivation. Un mouvement d’humeur qui s’explique par le fait que le ministère de la Santé et la Direction de l’hôpital se renvoient la balle quant au paiement de ces primes. C’est pourquoi ils interpellent le chef de l’Etat et n’écartent pas de taper fort en laissant mourir les patients en réanimation ou, carrément, marcher vers le Palais situé à quelques mètres seulement de leur lieu de travail.
La litanie quotidienne du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a fait cas hier de 17 patients admis en réanimation et 15 nouveaux cas déclarés positifs à l’épidémie de Covid-19. Lesquels patients Covid sont accueillis dans des centres de traitement implantés dans des hôpitaux ciblés comme l’hôpital Principal de Dakar. Ce, depuis le début de la pandémie de Covid en mars 2020.
Pour la première vague, l’Etat semble avoir réussi le pari de la gestion. Contrairement à la deuxième vague presque « insupportable », malgré la rassurante tendance baissière constatée ces derniers jours avec moins de cas positifs et des cas graves en baisse. Ce même si des décès restent encore à déplorer. En tous cas, même si la gestion globale de la crise sanitaire par le gouvernement est appréciable, pour ce qui est de la « motivation » des agents des CTE en première ligne dans le combat contre la pandémie, on ne peut pas en dire autant. Ce qui a emmené les éléments des trois CTE de la région de Dakar à élever la voix pour se faire entendre par l’autorité suprême, le président de la République, à travers un sit-in tenu hier devant le grand portail de l’hôpital Principal. Ce, après avoir épuisé toutes les démarches avec la direction de l’hôpital et le ministère de la Santé. Ces agents du Cte de l’hôpital d’instruction militaire de Dakar ont défié la rigueur militaire en « boudant » leurs services, pendant un bon moment, pour aller se regrouper devant la porte de l’hôpital Principal de Dakar. Ce pour montrer leur mécontentement quitte à faire courir des risques aux patients admis en réanimation et qui risquent de voir leur situation empirer. « S’il y a des conséquences sur la vie des patients en réanimation, ce n’est pas à cause de la Covid du fait de la lâcheté des dirigeants », a martelé le collectif des travailleurs des centres de traitement qui s’indignent du manque de considération des autorités sanitaires à leur égard.
En fait, les protestataires déplorent surtout leur manque de motivation à cause du non-paiement des primes censées fouetter leur ardeur face à la pandémie. « Vous n’avez jamais vu un malade atteint de Covid et pourtant vous vous glorifiez des résultats obtenus », a écrit le collectif dans un post en s’adressant aux autorités. Ils réclament entre quatre et cinq mois de primes de motivation. « Cela fait plus de quatre mois, depuis la deuxième vague, qu’on n’a pas eu à percevoir nos motivations par rapport aux éléments qui sont dans les centres de traitement ».
Les agents de « Principal », comme à la guerre, ont occupé les « premiers rangs », pour ne pas dire qu’ils ont montré la voie à leurs camarades des hôpitaux régionaux avec leur sit-in d’hier. Mais la situation concerne tous les hôpitaux de Dakar. « Je ne sais pas ce qu’il en est au niveau des autres hôpitaux régionaux mais ici, à Dakar, et particulièrement dans notre hôpital, aucun centre de traitement n’a reçu sa motivation », a dit le secrétaire général de la section de l’hôpital Principal du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), El Hadj Mansour Ndao. Des primes de motivation qui, selon Ibrahima Diawoula, constituent les salaires pour certains agents qui n’ont que cette source de revenu. C’est pourquoi, les agents qui manifestaient demandent à rentrer dans leurs fonds. A les en croire, « le ministère avait ordonné à l’hôpital Principal de procéder au paiement. Mais l’hôpital dit qu’il n’a été nullement mentionné dans la lettre qu’elle a reçue qu’elle devait payer les agents des services CTE », a fait savoir le secrétaire général de la section hôpital Principal du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), El Hadj Mansour Ndao.
Aussi bien le ministère que la direction de l’hôpital ayant dégagé leurs responsabilités par rapport au paiement de cette prime, les agents « grévistes » ont tenu à interpeller le président Sall sur leur situation. « Tous les centres de traitement sont sous la responsabilité du ministère de la Santé. Certes, ils sont implantés dans les établissements publics de santé mais leur gestion incombe au ministère. Le paiement de la motivation aussi. On a eu à faire des démarches au niveau interne et au niveau du ministère. A la direction de l’hôpital, on nous dit que c’est du ressort du ministère. Les subventions qu’ils ont reçues, c’est pour le fonctionnement des CTE. Ils disent fonctionnement et s’en limitent à ça. Et que donc le paiement des motivations n’en fait pas partie. On est allé voir le ministère qui nous dit avoir déjà fait la subvention pour les hôpitaux. Ce qui est motivation est du ressort des établissements publics de santé.
Pour dire qu’ils ont tous dégagé leurs responsabilités. Le ministère refuse de payer et les hôpitaux disent que c’est le ministère qui doit payer. On en a marre. Nous sommes des pères de famille qui sont restés depuis le début de la deuxième vague à travailler dans des conditions extrêmement difficiles sans motivation aucune, et dont une bonne partie a été infectée et a contaminé leurs familles », a expliqué El Hadj Mansour Ndao, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas) section hôpital Principal de Dakar, dont les camarades n’écartent pas de marcher vers le Palais et de paralyser le système pour se faire entendre. « Nous allons informer le président de la République sur la situation en faisant une marche jusqu’aux grilles du Palais. Nous ne sommes pas là pour négocier avec des gens qui ont reçu 1000 milliards pour les Cte. On est prêts à taper fort. Soit on fera une marche vers le Palais ou on va croiser les bras. Et dans ce cas, il y aura plus de morts chez les cas graves. C’est nous qui gérons ces cas graves dont vous entendez parler. Et nous sommes prêts à les laisser périr », a asséné Aliou Ndao, un agent du CTE de « Principal » lors du sit-in d’hier. Ce n’est pas tout. Ces prestataires de Principal vont « contaminer » — dans le sens de les pousser à entrer dans la lutte ! — leurs collègues des autres régions afin de recevoir leurs « soins motivants ». « On va essayer de coordonner avec tous les autres CTE de Dakar, et même des autres régions qui n’ont pas encore perçu leurs primes », a dit le syndicaliste El Hadj Ndao.
LE DIRECTEUR DES ETABLISSEMENTS DE SANTE, DR OUSMANE DIA : «On ne peut pas parler de non-paiement»
Alors que le directeur de l’hôpital Principal, le général Mame Thierno Dieng, n’a pas voulu se prononcer sur la question, le directeur des Etablissements de santé dit pourtant avoir eu ce dernier au téléphone, et qui lui aurait confirmé la presque effectivité du paiement des primes de ces agents des Cte logés à l’hôpital Principal de Dakar. Dr Ousmane Dia déclare que le Centre de traitement de Principal était fermé pendant deux mois et que le ministère de la Santé avait fait le nécessaire. D’où ce refus de la thèse du non-paiement des primes de motivation.
« J’ai eu le général Mame Thierno Dieng. Pour Principal, il faut rappeler qu’il y a eu un moment où le Cte était fermé pendant deux mois. Durant cette fermeture, le ministre avait demandé qu’on paye d’une manière rétroactive les motivations dues aux agents qui travaillent dans les CTE. Principal a eu deux mois de fermeture, et le ministère a viré les ressources essentielles pour le paiement du dernier mois, à savoir le mois de décembre 2020. Aujourd’hui, Principal a payé pour les mois de janvier et de février. Il reste peut-être le mois de mars qui sera payé quand les ressources seront disponibles au niveau du Trésor. Pour Principal, aucun problème ne pourrait exister du fait d’un non-paiement de la prime de motivation. Le ministère a donné l’essentiel des ressources. Le général Mame Thierno Dieng m’a appelé récemment pour me dire que le paiement était effectif en attendant un virement pour le mois restant », a expliqué le directeur des Etablissements de santé sur les ondes de la Rfm.
LA PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE ET LA GREFFE DE LA MOELLE OSSEUSE BIENTOT POSSIBLES AU SENEGAL
Ce sont les personnes souffrant de cancer, notamment les leucémies, et celles qui sont atteintes d’infertilité qui vont pousser un ouf de soulagement
L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye a abrité hier la pose de la première pierre du Centre de procréation médicalement assistée (Pma) et de celui de la greffe de la moelle. Ces deux structures permettront de réduire les évacuations sanitaires qui coûtent excessivement cher à l’Etat et aux patients. D’un coût global de 1,5 milliard FCFA, les travaux vont durer 12 mois.
Ce sont les personnes souffrant de cancer, notamment les leucémies, et celles qui sont atteintes d’infertilité qui vont pousser un ouf de soulagement. En effet, l’Etat va mettre en place deux centres, l’un dédié à la greffe de la moelle osseuse et l’autre à la Procréation Médicalement Assistée (Pma). C’est dire que le soulagement sera réel pour les malades. Surtout que la prise en charge des cancers est limitée à la chimiothérapie conventionnelle associée et à la radiothérapie. Bon nombre de ces cancers du sang bénéficient d’un traitement palliatif du fait de l’absence de la greffe de moelle au Sénégal. C’est le cas spécifique des leucémies aiguës dont le taux de mortalité est de 95% en l’absence de la greffe de moelle osseuse. D’où les évacuations sanitaires à l’étranger.
Pour ce qui est de l’infertilité du couple, elle a été reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) comme une maladie et un problème de santé publique, souvent relégué au second plan au profit d’autres. Contrairement à une idée reçue, l’infertilité est un problème extrêmement présent dans les pays en voie de développement. Entre 15% et 30% des couples seraient touchés, contre 5% à 10% en Europe.
Par ailleurs, l’enquête portant sur l’accessibilité de la Pma a montré que 78,9% des femmes connaissant des problèmes de fécondité étaient disposées à utiliser cette méthode, mais seules 24,9% des femmes étaient en mesure de mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation de la Pma au vu des coûts pratiqués dans le secteur privé où se pratique exclusivement cette technique. Selon le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr qui présidait la pose de la première pierre, «ces centres, uniques en Afrique de l’Ouest, viennent s’ajouter aux importants investissements réalisés ces dix dernières années et qui ont permis d’améliorer considérablement les indicateurs de santé au Sénégal. Pour soigner les maladies du sang, la greffe de la moelle osseuse est l’un des traitements efficaces les plus prisés.
Près de 80% des greffes de moelle osseuse sont réalisées pour traiter certaines formes de cancer comme les leucémies, les lymphomes ou les myélomes. En l’absence de greffe de moelle osseuse, beaucoup de patients atteints de cancer comme les leucémies aigues meurent car n’ayant pas les moyens d’une prise en charge à l’étranger», affirme le maire de Yoff. S’agissant des nombreux couples qui sont dans l’impossibilité d’avoir une descendance, indique Abdoulaye Diouf Sarr, ils vivent en silence un véritable drame social.
«Les plus nantis d’entre eux se font prendre en charge à l’étranger à des coûts extrêmement élevés. Ce qui n’est pas le cas des couples ayant des moyens modestes. La mise en place de cette unité de PMA dans le système public permettra aux couples sénégalais légalement mariés et atteints d’infertilité d’accéder aux techniques d’assistance médicale à la procréation», explique-t-il tout en annonçant que son département met tout en œuvre pour que les services offerts par l’hôpital Dalal Jamm correspondent à ceux d’un Etablissement public de santé de niveau 4. Il n’a pas manqué d’exhorter les entreprises chargées des travaux à respecter les délais de réalisation et la qualité des ouvrages qui seront livrés.