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26 avril 2025
Santé
LE MINISTRE DE LA SANTE FAIT ETAT DE 2000 A 2500 AGENTS NON COMPETENTS
Pour une meilleure prise en charge de la santé, Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé, avec toutes les parties prenantes, a validé hier, mardi 25 mars 2025, la Lettre de politique sectorielle développement 2025-2029 et du Compact santé 2
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a fait état de 2000 à 2500 agents de santé qui n'ont pas la capacité de travailler dans le système de santé. Une annonce faite hier, mardi 25 mars 2025, lors de la validation de la Lettre de politique sectorielle développement 2025-2029 et du Compact santé 2. Des outils qui vont permettre d’améliorer la performance du système de santé sénégalais.
Pour une meilleure prise en charge de la santé, Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, avec toutes les parties prenantes, a validé hier, mardi 25 mars 2025, la Lettre de politique sectorielle développement 2025-2029 et du Compact santé 2. «Quand on dit transformation systémique, on ne peut pas mettre à l'écart le système de santé parce qu'on sait qu'il y a des réformes à entreprendre pour qu'on améliore la performance de notre système de santé, la gouvernance, la redevabilité» a souligné Dr Sy. Et de renseigner : «tous ces aspects ont été bien intégrés et pris en compte dans la nouvelle Lettre de politique sectorielle 2025-2029 et qui est bien alignée à la Stratégie nationale de développement 2025-2029 où la santé a été identifiée comme une priorité absolue dans le cadre de l'axe 2 qui porte sur le développement d'un capital humain de qualité et équité sociale».
Revenant sur le financement de cette Lettre de politique sectorielle, le ministre compte sur l’implication de l'Etat, des Collectivités territoriales, du secteur privé, la société civile, pour aller vers la mobilisation des financements, des ressources nécessaires, pour mettre en œuvre l'ensemble des composantes qui ont été prévues dans le cadre de cette nouvelle Lettre de politique sectorielle
«Il y aura une nouvelle déclinaison sous forme de programmes et de projets prioritaires dont le relèvement du plateau technique médical, la souveraineté pharmaceutique, la lutte contre les maladies non transmissibles, la réduction de la mortalité maternelle, la digitalisation, l'assurance maladie, la protection sociale qui vont venir une fois que la Lettre de politique sectorielle est mise en œuvre» a-t-il avancé.
MANQUE D'EFFECTIFS
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait état de de 2000 à 2500 agents de santé qui n'ont pas la capacité de travailler dans le système de santé. «Je l'ai dit et je vais encore le répéter, on est venu, on a trouvé au niveau du système de santé un personnel pléthorique, une masse salariale que le système de santé ne peut pas soutenir dans le temps. Donc, ce qu'on a eu à faire, à ce jour, c'est un audit du personnel et de la masse salariale. Et on se rend compte qu'au moins plus de 2000 à 2500 agents n'ont pas la capacité à travailler dans le système de santé, ils sont payés par le système de santé», a-t-il avancé. Cependant, le ministre a fait savoir : «il va falloir qu'on règle ce problème et qu'on procède après, de manière intelligente, à un recrutement d'un personnel de santé de qualité, en fonction des besoins réels, pour faire fonctionner effectivement nos structures de santé pour qu'ils arrivent à donner des prestations de qualité à nos patients. Mais cela demande de procéder d'abord à une analyse»
En plus de cette analyse qui sera faite, Dr Ibrahima Sy a annoncé un recrutement de personnel, sans pour autant dire le nombre. «Le recrutement se fera aussi en fonction des besoins réels. Il faut qu'on règle le passif qui est là, des agents qui ne peuvent pas servir le ministère de la santé. Donc, il faut voir comment les redéployer ailleurs mais qu'on puisse avoir une autre assiette de personnes à recruter et qui vont réellement servir le système de santé et d'action sociale».
LES RELATIONS ENTRE LES EDULCORANTS ET LES RISQUES SUR LA SANTE SONT AMBIGUËS
Dans le doute, Dr Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue Diabétologue Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques, Médecine Interne Hôpital de Tivaouane, estime qu’il y a lieu de limiter la consommation des produits et boissons industriels
Réalisé par Denise ZAROUR MEDANG |
Publication 22/03/2025
Proposés comme alternatives saines au sucre, les édulcorants contenus dans des milliers de produits alimentaires représentent un marché de 7,2 milliards de dollars. Ils n’en sont pas moins au cœur d’une polémique incessante régulièrement entretenue par des lanceurs d’alerte. Bien que l'utilisation de ces édulcorants intenses soit considérée comme globalement sûre aux doses définies par les agences de sécurité des aliments, les soupçons de nocivité pour la santé ne cessent de s'accumuler. Utilisés dans le but louable de réduire la consommation de sucre notamment chez les sujets obèses et/ou diabétiques, les édulcorants pourraient avoir des effets paradoxaux. Dans le doute, Dr Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue Diabétologue Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques, Médecine Interne Hôpital de Tivaouane, estime qu’il y a lieu de limiter la consommation des produits et boissons industriels qui en contiennent ; en privilégiant les aliments et boissons naturels tels que les fruits et l'eau, surtout dans la population générale. Il soutient aussi : « il est vrai que les études décrivant des associations entre leur consommation et divers problèmes de santé ne manquent pas, même si les liens de causalité sont difficiles à établir ».
QU’EST-CE QU’UN EDULCORANT ?
Les édulcorants ou substituts de sucre (faux sucres) sont des additifs alimentaires utilisés pour conférer un goût sucré à des aliments et boissons tels que les boissons non alcoolisées, les desserts, les produits laitiers, les bonbons, les chewing-gums ou encore les produits hypocaloriques et les produits de contrôle du poids. Les édulcorants peuvent être produits de différentes manières, notamment par extraction de plantes (par exemple, les glycosides de stéviol ou la thaumatine) ou d'autres matières d'origine végétale (par exemple, la néohespéridine, dérivée des agrumes). Ils peuvent également être synthétisés (par exemple, la saccharine) ou obtenus en utilisant des micro-organismes dans le processus de production (par exemple, l'érythritol). Les édulcorants ont très souvent un pouvoir sucrant bien supérieur à celui du sucre. La présence d'un édulcorant doit être indiquée sur l'étiquette d'un aliment ou d'une boisson soit par son nom, soit par son numéro E.
ORIGINES DES EDULCORANTS ?
Les édulcorants ont souvent été découverts par hasard. En effet, la saveur sucrée de la saccharine fut découverte accidentellement en 1879 par un chimiste, Ira Remsen, qui s’en alla dîner sans s'être correctement lavé les mains après avoir travaillé sur des dérivés de la houille. À partir des années 60, les professionnels de la santé commencent à entrevoir l’intérêt des édulcorants qu’ils prescrivent alors à leurs patients diabétiques ou souhaitant perdre du poids. Un véritable engouement de la part des scientifiques voit alors le jour. Les chercheurs tentent depuis de développer de nouvelles molécules au goût sucré, sans arrière-goût, stables à la chaleur.
En France, c’est à la fin des années 80 que les édulcorants sont mis à portée de tous lorsque leur vente est autorisée en grande surface, et non plus uniquement dans les pharmacies. Enfin, en 1988, les industriels ont l’autorisation de les utiliser dans leurs produits afin de diminuer les teneurs en sucre sans pour autant impacter le goût sucré. Au niveau international, la responsabilité de l’évaluation de la sécurité de l’ensemble des additifs, dont les édulcorants, est confiée au Comité scientifique mixte d’experts des additifs alimentaires (Joint Expert Scientific Committee on Food Additives, JECFA).
QUELS SONT LES DIFFERENTS TYPES D’EDULCORANTS ?
Ils sont essentiellement classés en 2 groupes dont les édulcorants de masse et les édulcorants de synthèse. Les édulcorants de masse peuvent également être nommés édulcorants de charge, édulcorants nutritifs ou polyols. Dans ce groupe, nous trouvons entre autres l’isomalt, le sorbitol, le mannitol et le xylitol. Ce sont des sucres-alcools. Ils sont obtenus industriellement, mais ils sont aussi naturellement présents en petites quantités dans de nombreux fruits et légumes, comme les fruits rouges, l’épi de maïs ou la noix de coco. Ils sont généralement moins sucrés que le sucre : leur pouvoir sucrant va de 0,4 à 1 fois celui du sucre ou saccharose. Ils sont caloriques excepté l’érythritol. Ils ont l’avantage de ne pas avoir d’effet cariogène, raison pour laquelle ils sont essentiellement utilisés en confiserie dans les bonbons et les chewing-gums sans sucre.
Quant aux édulcorants de synthèse, Ils peuvent être appelés édulcorants intenses, artificiels ou non nutritifs. Dans cette catégorie, on trouve, entre autres, la saccharine, le cyclamate, l’aspartame et l’acesulfame K. Ils ont un pouvoir sucrant très élevé, qui est de 30 à 500 fois supérieur à celui du saccharose.
QUELS SONT LES RISQUES POUR LA SANTE ?
Les relations entre les édulcorants et les risques sur la santé sont ambiguës, disparates et souvent le résultat d’études contradictoires. Les études disponibles tant chez l’adulte que chez l’enfant sont très hétérogènes, souvent de durée brève et portent sur un faible nombre de sujets. Une analyse récente menée à partir de 50 études s’est donné pour ambition de rechercher les effets des sur la santé globale dans la population générale.
LES EDULCORANTS FONT-ILS GROSSIR ?
La substitution des sucres ajoutés par les édulcorants apparaît théoriquement intéressante dans l’obésité. La plupart des études ont montré un effet bénéfique de l’aspartame sur la perte de poids et son maintien lorsqu’il est utilisé dans le cadre d’une prise en charge standardisée de l’obésité. Il existe également un avantage pondéral chez les sujets obèses consommateurs de boissons édulcorées par rapport aux boissons sucrées de référence. Si la logique comptable de la restriction calorique semble validée au cours de l’obésité par la plupart des études, il n’en est pas de même dans la population générale. Les grandes études décrivent une association positive entre la consommation régulière d’édulcorants intenses et le risque d’obésité. Enfin, chez les enfants et les adolescents, la consommation d’EIS est considérée généralement comme un promoteur de l’obésité.
LES EDULCORANTS DONNENT-ILS LE CANCER ?
Depuis son apparition dans les aliments, il existe une controverse sur l’aspartame, accusé d’être lié à une augmentation du risque de cancer, à la suite d’une étude italienne de 2010 menée chez des souris. En 2013, l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu, après une réévaluation approfondie des données scientifiques chez l’animal et chez l’homme, que l’aspartame et ses produits de dégradation étaient sûrs pour la consommation humaine aux niveaux habituels d’exposition : la dose journalière acceptable est limitée à 40 mg par kilo de poids corporel, y compris pour les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes.
LES EDULCORANTS DONNENT-ILS LE DIABETE ?
Les édulcorants de synthèse semblent être un facteur favorisant l’apparition d’un diabète de type 2 dans la population générale. Les données issues de grandes études épidémiologiques sont en faveur d’une relation positive entre la consommation d’édulcorants de synthèse et l’incidence de diabète de type 2 notamment chez les femmes obèses.
COMMENT UTILISER LES EDULCORANTS ?
Pour les édulcorants de masse (polyols), il n’existe pas de recommandation de consommation mais une limite à ne pas dépasser pour éviter des signes d’inconfort digestif liés à leur fermentation (flatulences, diarrhées) ; ces valeurs se situent entre 20 et 50 g par jour. Pour les édulcorants de synthèse, la dose journalière admissible (DJA) est une garantie de sécurité qui représente la quantité moyenne d’un édulcorant pouvant être consommée sans risque, chaque jour et pendant toute la durée de vie d’une personne. Par exemple pour un adulte de 70 Kg il faut au moins 70 cachets d’aspartames par jour pour atteindre la dose journalière admissible pour dire que cette quantité est quasi inatteignable.
QUI DOIT CONSOMMER LES EDULCORANTS INTENSES ?
Selon l’organisation mondiale (OMS) l’utilisation des édulcorants intenses ne s’applique qu’aux personnes vivant avec un diabète. Au vu des études, les personnes ayant une obésité peuvent utiliser les édulcorants dans les limites des doses permises. La population générale devrait s’abstenir de consommer les édulcorants de synthèse au vu des risques potentiels. Les gens doivent envisager d’autres moyens de réduire leur consommation de sucres libres, par exemple en consommant des aliments contenant des sucres naturels, comme les fruits, ou des aliments et des boissons non sucrés.
PLUS DE 76% DES SENEGALAIS TOUCHES PAR LES INFECTIONS BUCCO-DENTAIRES
Dr Codou Badiane Mané est d’avis que la mauvaise alimentation, la consommation excessive de sucre libre et le tabac favorisent les infections bucco-dentaires.
La journée mondiale de la santé bucco-dentaire a été célébrée hier.Une occasion pour les acteurs de faire le point sur la situation de la santé buccodentaire au Sénégal et de sensibiliser les populations. A cette occasion, il a été révélé que plus de 76% des Sénégalais sont touchés par les infections bucco-dentaires.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée de la santé buccodentaire. Chef de la division santé bucco-dentaire, Dr Codou Badiane Mané révèle que les infections bucco-dentaires touchent plus de 76% de la population sénégalaise. «On peut parler de la carie dentaire qui est la maladie la plus connue et qui est la plus prévalente au sein de la population. Nous avons les maladies parodontales et les traumatismes de la bouche. Nous avons aussi le cancer de la bouche, les malformations congénitales et le Noma», déclare-t-elle.
A l’en croire, le Noma est une maladie de l'enfant qui était jadis très mal connue, mais qui commence à être sue par la population à travers la communication des acteurs. « C'est une maladie qui touche les enfants très vulnérables. Donc dans des zones pauvres du pays, elle entraîne un lourd handicap. Le Noma est aussi une maladie mortelle qui peut tuer jusqu'à 70% de la cible, mais qui laisse des séquelles chez les survivants. C'est une pathologie qui est classée maintenant dans le groupe des maladies tropicales négligées», souligne Dr Codou Badiane Mané.
CES FACTEURS QUI CONTRIBUENT A UNE DEGRADATION DE LA SANTE BUCCO-DENTAIRE
Dr Codou Badiane Mané est d’avis que la mauvaise alimentation, la consommation excessive de sucre libre et le tabac favorisent les infections bucco-dentaires. «Que ce soit du tabac fumé, de chicha, électronique, le tabac sucé, mâché. Mais aussi l'alcool et la mauvaise hygiène bucco-dentaire. Donc, l'insuffisance de l'hygiène bucco-dentaire est aussi un facteur de risque», prévient-elle. Pour ce qui est des défis, Dr Codou Badiane Mané cite «le renforcement des ressources humaines, des infrastructures et des équipements. Il faudrait qu'on puisse disposer de centres de services dentaires bien équipés avec des professionnels à la tête qui puissent produire des soins de qualité aux personnes qui en ont besoin», dit-elle. Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Serigne Mbaye, soutient que malgré les avancées, le pays accuse un retard par rapport aux principaux indicateurs relatifs à l’accessibilité aux services essentiels de soins bucco-dentaires (insuffisance des effectifs, des infrastructures et des équipements) et à la disponibilité des données épidémiologiques. «Les progrès en matière de prévention des maladies sont également lents, notamment en ce qui concerne l'utilisation du fluor, la réduction de la consommation de sucre et le recours précoce aux soins», explique-t-il.
Selon lui, le stress est devenu un compagnon quotidien pour beaucoup d'entre nous, impactant non seulement notre bien-être mental, mais également notre santé. «Si le simple fait de sourire peut remonter le moral, une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut aggraver la dépression qui, à son tour, peut impacter négativement la santé buccodentaire et donc le bien être», relève M. Guèye. Il est reconnu qu’une bouche en mauvaise santé, soutient-il, peut nuire à toutes les fonctions du quotidien, miner la confiance sociale et provoquer ou exacerber le stress social. «Ainsi le lien entre la santé mentale etla santé bucco-dentaire est puissant», dit-il. Selon le Directeur de la lutte contre la maladie (Dlm), Dr Mohamadou Moustapha Diop, des accords ont été signés pour une régulation du secteur de la pratique de la médecine bucco-dentaire. «Des plaidoyers ont été faits en fonction de la mobilisation de ressources domestiques pour revenir à cette politique-là», dit-il. A l’en croire, les défis sont: le financement, la gestion des données, mais surtout la problématisation de l'exercice illégal de la santé bucco-dentaire.
UN GAP DE 35 CHIRUGIENS-DENTISTES À COMBLER
La responsable de la Division de la santé bucco-dentaire au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Codou Badiane, a fait état, jeudi, d’un gap d’au moins 35 chirurgiens-dentistes à combler pour un bon maillage du territoire national.
La responsable de la Division de la santé bucco-dentaire au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Codou Badiane, a fait état, jeudi, d’un gap d’au moins 35 chirurgiens-dentistes à combler pour un bon maillage du territoire national.
”Nous avons un gap de 35 chirurgiens-dentistes au minimum pour assurer un bon maillage au niveau du territoire national. A cela s’ajoutent 76 fauteuils dentaires, 17 appareils radio panoramiques et 47 autoclaves’’, a détaillé le docteur Codou Badiane.
Elle s’exprimait, ce jour, lors de la célébration de la Journée internationale de la santé bucco-dentaire placée sous le thème : ”Une bouche heureuse est un esprit heureux’’.
Présentant l’état des lieux, les défis et les perspectives de la santé bucco-dentaire au Sénégal, la praticienne a précisé qu’’’il existe trois centres de santé de référence, qui n’ont pas de service dentaire. Il n’y a que 16 laboratoires de prothèse dentaire’’.
S’agissant des ressources humaines aptes à gérer la santé bucco-dentaire, ‘’le pays en dispose 562, dont 329 dans le privé et 233 dans le public. 383 parmi ces spécialistes se trouvent à Dakar’’, selon Codou Badiane.
La cheffe de la Division de la santé bucco-dentaire a dénombré 79 techniciens en chirurgie dentaire, dont 26 techniciens de prothèse dentaire, et que 34 officient dans le privé.
Face à un recensement important des cas de traumatismes bucco-dentaire causés par les accidents de la circulation dans des régions où il y a beaucoup de motos ”Jakarta”, le docteur Codou Badiane a plaidé un renforcement de la qualité de l’offre de soins dentaires.
TRISOMIE 21, LE HADICAP N'EMPECHE PAS DE VIVRE MAIS LES PREJUGES OUI
Le Centre Aminata Mbaye, une structure d’encadrement pour enfants déficients intellectuels, a organisé, ce jeudi, une journée sur le thème : ‘’Le handicap n’empêche pas de vivre, mais les préjugés oui’’ en prélude à la célébration de la Journée mondiale..
Le Centre Aminata Mbaye, une structure d’encadrement pour enfants déficients intellectuels, a organisé, ce jeudi, une journée sur le thème : ‘’Le handicap n’empêche pas de vivre, mais les préjugés oui’’ en prélude à la célébration de la Journée mondiale de la Trisomie 21 prévue, vendredi.
”Au-delà d’être handicapés, ils ont quand même le droit de vivre et ils ont droit à tout ce dont ont droit les autres personnes. C’est la raison pour laquelle nous avons dit que le handicap n’empêche pas de vivre, les préjugés, oui”, a déclaré Marie Madeleine Amy Dione, directrice générale du centre Aminata Mbaye.
”Aujourd’hui, si vous voyez le cadre dans lequel ils évoluent, cela prouve nettement qu’on ne les a pas mis de côté. On fait de notre maximum pour leur offrir un cadre adéquat, un cadre approprié pour qu’ils se sentent à l’aise et qu’ils soient épanouis’’, a t-elle ajouté.
Selon elle, ces enfants atteints de Trisomie 21 sont capables de faire beaucoup de choses dans les différentes activités ainsi que dans les ateliers.
”Ce jour est dédié à la Trisomie 21, une couche de la population qui est très souvent laissée pour compte. Et donc, le centre Aminata Mbaye accueillant des autistes, des trisomiques, des IMC, c’est-à-dire les infirmités motrices cérébrales, nous avons jugé opportun de célébrer cette journée pour leur rendre un vibrant hommage, pour leur dire que nous ne les oublions pas, qu’ils font partie de la société’’, a-t-elle expliqué.
Marie Madeleine Amy Dione a fait état de difficultés dans la prise en charge de ces enfants.
‘’Alors les difficultés sont multiples parce que comme vous le savez, prendre en charge cette couche de la population qui est très souvent laissée pour compte n’est pas une chose facile. C’est une répétition perpétuelle. Ce ne sont pas les enfants qui doivent s’adapter à nous, c’est à nous éducateurs de nous adapter à leur handicap pour leur donner ce dont ils ont besoin que ce soit dans la vie sociale comme dans la vie professionnelle’’, a dit la directrice du centre Aminata Mbaye.
NEUF LOTS DE MÉDICAMENTS RETIRÉS DU MARCHÉ
L’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) du Sénégal a détecté un taux de non-conformité de 4,8 % parmi les médicaments les plus consommés en 2024.
L’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) du Sénégal a détecté un taux de non-conformité de 4,8 % parmi les médicaments les plus consommés en 2024. En réponse, neuf lots ont été rappelés et des mesures de contrôle renforcées pour éviter la circulation de produits de qualité inférieure ou falsifiés.
L’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a annoncé le rappel de neuf lots de médicaments après avoir identifié un taux de non-conformité de 4,8 % sur 416 échantillons analysés dans le cadre de son plan de contrôle 2024. « Nous avons constaté que 95,2 % des échantillons étaient conformes aux normes, mais les 4,8 % restants posent un risque pour la santé publique. C’est pourquoi nous avons procédé au retrait immédiat des lots concernés et levé la suspension sur certains médicaments, comme l’amlodipine », a déclaré le professeur Mamadou Baldé, directeur du contrôle qualité à l’ARP.
Les médicaments testés comprennent des traitements largement utilisés tels que le paracétamol, l’amoxicilline, l’artésunate, la bupivacaïne, l’iohexol et plusieurs antibiotiques. Les antibiotiques ont d’ailleurs été les plus contrôlés (141 échantillons), suivis des antihypertenseurs (87), des antitussifs (59), des antidiabétiques (52), des solutés (34) et des antalgiques (28). Le docteur Cheikh Sadibou Camara, de la direction de la surveillance de l’ARP, a expliqué que les médicaments destinés aux maladies chroniques comme l’hypertension et le diabète faisaient l’objet d’une vigilance accrue en raison du risque élevé de falsification.
Le directeur général de l’ARP, le docteur Alioune Ibnou Abatalib Diouf, a tenu à rassurer le public tout en soulignant l’enjeu de la lutte contre les médicaments de qualité inférieure : « Si 95 % des médicaments testés sont conformes, les 5 % restants sont préoccupants car ils peuvent être falsifiés ou mal dosés. Nous devons identifier leur provenance et empêcher leur entrée sur le marché. »
Il a également évoqué les différentes voies d’introduction des médicaments non conformes au Sénégal, notamment l’aéroport, le port, les frontières terrestres et le transport informel via les « gros-porteurs » (GP). L’ARP travaille en étroite collaboration avec sa direction de l’inspection pour renforcer le contrôle et protéger la population contre ces produits dangereux.
LE SÉNÉGAL S'IMPOSE COMME HUB RÉGIONAL EN MATIERE PHARMACEUTIQUE
L'accord entre l'ARP et la SOSEAP, signé lundi, élimine enfin les obstacles bureaucratiques qui entravaient l'obtention des Autorisations de Mise sur le Marché dans l'espace UEMOA
L’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) et la société sénégalaise des agences de promotion médico-pharmaceutique (Soseap) ont signé une convention pour l’enregistrement automatique des produits pharmaceutiques dans les autres pays de l’union économique et monétaire ouest africain (UEMOA).
Les pharmaciens sénégalais ont du mal à disposer des autorisations de mise sur le marché (Amm) dans l’espace Uemoa. C’est dans ce sens que l’agence de réglementation pharmaceutique (Arp) et la société sénégalaise des agences de promotion médico-pharmaceutique (Soseap) ont signé une convention hier.
Selon le président de la Soseap, Mohamadou Bara Mbaye, les échanges ont porté sur la convention signée avec le Niger qui permet aux laboratoires et aux agences sénégalaises de pouvoir bénéficier d'un avantage comparatif au Niger, c'est-a-̀dire qu'ils pourront avoir directement des autorisations de mise sur le marché (AMM) au Niger. «Cela permettra à l'agence de pouvoir recouvrir plus de fonds dans son budget mais aussi aux agences de pouvoir créer de nouveaux emplois, parce qu'avec le nouveauNM3, certainement tous les laboratoires vont venir au Sénégal à cause de l'avantage comparatif suite aux conventions qui seront signées avec les autres pays», dit-il.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’association de la société sénégalaise des agences de promotion, Souleymane Mbengue estime que l'association est responsable de l'approvisionnement de 80% des médicaments au Sénégal. «Nous en sommes les acteurs principaux. Donc, s'il y a quelque chose qui se passe au niveau de la filière pharmaceutique, nous avons notre mot à dire, parce que nous sommes les principaux concernés. Les médicaments que nous prenons sont en principe gérés par l'association, non seulement dans le prive,́mais également dans le public», soutient-il.
Plus de 1 000 dossiers d’autorisation sur le marché étaient dans les tiroirs de l’ARP
Selon lui, quand on parle d'importation de médicaments, on parle d'abord d'autorisation de mise sur le marché qu'on appelle les AMM. «Il y avait un stock de plus de 1 000 dossiers qui dormaient dans les tiroirs. Nous avons remarqué qu'avec le nouveau Directeur général, le stock a été totalement vidé. Donc, toutes les demandes d'autorisation qui traînaient depuis 2016 ont été signées. Maintenant, les demandes répondent aux critères de l’espace communautaire, Uemoa. Le Sénégal a atteint le niveau de maturité 3, ce qui est une performance, vu d'où̀ nous venons», soutient-il. Ce qui veut dire que si les produits sont enregistrés au Sénégal, selon lui, automatiquement ils peuvent être enregistrés dans les autres pays de l'espace communautaire. «C'est un avantage comparatif non seulement pour nous, mais surtout pour l'association. Nous embauchons des Sénégalais et donc, nous avons besoin d'expansion. Cette expansion, grâce à ces conventions, peut aller vers le Niger et d'autres pays très prochainement», dit-il.
Al Hassane datt prend la défense du DG de l'ARP
Le secrétaire général du syndicat des délégués médicaux, Al Hassane Datt, est revenu sur la polémique qui enfle sur la nomination du directeur de l’Arp, Dr Alioune Abatalib Diouf. Selon lui, ces attaques sont non seulement injustes mais elles portent également atteinte àl'ensemble des parties prenantes particulièrement à l'industrie médico pharmaceutique. «Le tarissement des sources d'approvisionnement en médicaments du marché illicite a fait l'objet de conventions entre l'ARP, la gendarmerie nationale et la police nationale. C'estla raison pour laquelle une entreprise de destruction s'est déclarée contre l'ARP et son dirigeant. Il a su insuffler une dynamique positive et inclusive des parties prenantes», déclare M. Datt. «Nous ne pouvons tolérer que des personnes mal intentionnées, soutient-il, tentent de nuire à notre autorité de réglementation en discréditant son dirigeant». Il appelle toutes les parties prenantes à faire preuve de discernement et à ne pas céder à la manipulation et aux calomnies.
GUY MARIUS SAGNA CONTESTE LA NOMINATION DU DIRECTEUR DE L’ARP
Le député a adressé une question écrite au ministère de la Santé pour dénoncer la nomination de Dr Diouf. Il met en avant des sanctions disciplinaires passées contre ce dernier pour trafic présumé de médicaments.
Le député Guy Marius Sagna a saisi le ministère de la Santé par une question écrite pour dénoncer la nomination de Dr Alioune Ibnou Abitalib Diouf à la tête de l’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP). Selon lui, ce dernier a fait l’objet d’une sanction disciplinaire pour trafic présumé de médicaments.
Dans son courrier, le parlementaire rappelle que Dr Diouf avait été épinglé par l’Ordre des pharmaciens du Sénégal pour des pratiques jugées irrégulières dans la gestion de quatre pharmacies situées à Touba et Mbacké, dont la pharmacie El Hadj Mouhamadou Lamine Bara Fallilou Mbacké, qui lui appartient.
L’inspection menée à l’époque aurait révélé plusieurs manquements, notamment l’absence de renouvellement de son inscription annuelle à l’Ordre des pharmaciens et des irrégularités dans la traçabilité de commandes de médicaments comme le Cardiurine, l’Irex sirop et le Verzol comprimés. Ces anomalies avaient conduit à sa comparution devant le Conseil de discipline, qui l’avait sanctionné.
Guy Marius Sagna estime que le président de la République n’avait pas toutes les informations au moment de sa nomination et demande l’annulation du décret. Il pointe également des décisions de gestion problématiques prises par Dr Diouf depuis son entrée en fonction à la tête de l’ARP.
UNE ZONE QUI SORT DU ROUGE DANS TAMBACOUNDA
Le centre de santé de Maka Colibantang s’est distingué dans la lutte contre le paludisme malgré que la région médicale de Tambacounda reste dans la zone rouge dans cette lutte vectorielle.
Le centre de santé de Maka Colibantang s’est distingué dans la lutte contre le paludisme malgré que la région médicale de Tambacounda reste dans la zone rouge dans cette lutte vectorielle. En visite dans ce lieu, hier, jeudi 13 mars, les acteurs ont dévoilé les stratégies déroulées qui reposent sur une démarche inclusive avec la population locale.
La lutte anti vectorielle est axée dans la proximité des acteurs de la santé avec la communauté, dans la commune de Maka Colibantang située dans la région médicale de Tambacounda. Concernant la lutte contre le paludisme, cette zone a fait d’énormes progrès, en sortant de la zone rouge, contrairement au niveau régional qui affiche des indicateurs négatifs.
En visite à Maka Colibantang dans le cadre du projet « Santé et lumière » de l’association des journalistes en santé population et Développement (Ajspd) en partenariat avec Bill et Melinda Gates, les stratégies développées ont été partagées dans ce district qui polarise 13 postes de santé, un centre de santé, 14 cases de santé, dont 13 qui sont fonctionnelles, 95 sites Pecadom dont 30 sites communautaires. Selon Malamine Thiam, superviseur des soins de santé primaire du district même si c’est très difficile d’analyser et donner la situation actuelle de cette zone pour cause de rétentions d’information sanitaire des agents de la santé, il est certain que les progrès sont réels dans cette localité qui concentre une population totale en 2025 de 106 372. « On peut faire un bref recul par rapport à l'année 2018 jusqu'à 2021 pour essayer de voir les stratégies qui ont beaucoup contribué à la baisse de l'incidence palustre dans notre district. En 2018, nous étions à une incidence qui était de 279 pour mille. Et en 2019, nous en étions arrivés à 184 pour mille. Et pour, 2021, 2022, 64 pour mille. Cela veut dire tout simplement que des efforts vraiment colossaux ont été faits pour arriver à ces résultats ». Revenant sur les efforts consentis par le district, M. Thiam a souligné la Pecadom, qui est la prise en charge des cas à domicile gérée par des acteurs communautaires qui sont formés en ce sens et qui pratiquent dans le village où ils sont désignés. Il s’y ajoute les Pecadaaras et les Pecaécoles. « Ces stratégies consistent tout simplement à faire le relais chaque semaine dans chaque ménage, des daraas et écoles pour aller dépister les enfants qui sont fébriles. Et une fois l'enfant dépisté, à lui le dispensateur, de voir maintenant si ce dernier à le paludisme. Si c’est le cas, il le traite directement. Si le cas est négatif, l’enfant est référé directement au niveau du poste de santé pour une meilleure prise en charge. Cependant, si l’enfant désisté positif présente aussi un signe de gravité, le cas est référé directement à la structure rattachée » a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « il y a également ce qu'on appelle, la Chimio Prévention du Paludisme Saisonnier (Cpes), que l'on fait chaque année pratiquement et qui cible les enfants âgés de 3 mois à 120 mois. C'est une stratégie qui a fait ses preuves, parce qu'on l'a démarré au mois de juillet jusqu'au mois de septembre. Et durant cette période, on a vu vraiment une baisse drastique des cas de paludisme. Cette activité a été couplée l'année dernière avec le dépistage actif du paludisme pour les mamans qui disent que leur enfant est malade ainsi que la pulvérisation intra domicile. Il s’y ajoute dans les stratégies avancées la digitalisation des données, pour nous permettre un peu de nous décaler de la version papier ». Dans la prise en charge des femmes enceinte, le traitement Préventif Intermittent Communautaire (Tpi) a été initié par le personnel soignant et déroulé par des agents communautaires, qui sont formés. Le tout cumulé, avec la distribution des moustiquaire (milda)
CONTRAINTES ET DIFFICULTES DANS LA PRISE EN CHARGE
Si le district de Maka Colibantang a enregistré de bons résultats, non sans beaucoup difficultés. Selon Malamine Thiam, avec les solutions qui ont été préconisées, il y a un cas de revue, avant le démarrage de chaque campagne. « On avait demandé à chaque infirmier-chef de poste (Icp), de constituer un comité de gestion pour ces cas de revue. Et une fois qu'ils ont signalé, c'est ce comité, composé généralement de l'ICP, du chef de village de la zone qui vont aller discuter avec le parent qui a refusé d'administrer les médicaments à son enfant Et cela a toujours porté ses fruits. Mais, il arrive que certains cas soient vraiment durs et ces cas de résistance ont existé » a-t-il évoqué. Et d’ajouter : « 90% des cas ont été solutionnés. En plus, la zone bénéficie de l’influence positive religieuse » Par rapport au financement, il a lancé un cri de cœur au Programme national de lutte contre le paludisme pour un appui après le retrait de l’Usaid. « Je pense que le premier partenaire, c'est le PNLP qui doit faire des efforts avec le retrait des partenaires sinon, les acquis seront perdus ».
RAMADAN ET INSUFFISANCE RÉNALE, PRÉCAUTIONS POUR UN JEÛNE SÉCURISÉ
Le Dr Amadou Samba Sow, chef du service de néphrologie à l’établissement public de santé de Ndamatou, rappelle que tout dépend du stade de la maladie et des pathologies associées et recommande une consultation médicale préalable.
Pour garantir un jeûne sécurisé pendant le mois de Ramadan, les personnes atteintes d’insuffisance rénale doivent faire preuve d’une discipline particulière. C’est ce qu’a souligné le Dr Amadou Samba Sow, chef du service de néphrologie à l’établissement public de santé de Ndamatou, lors d’un entretien avec le quotidien national Le Soleil.
« Ramadan et néphrologie, c’est tout à fait compatible », a affirmé dès le départ le Dr Amadou Samba Sow, chef du service de néphrologie de l’établissement public de santé de Ndamatou. Toutefois, M. Sow a énoncé certaines conditions.
Tout d’abord, il précise que, pour les patients atteints de maladies rénales chroniques, la situation varie en fonction des stades de la maladie. Il évoque notamment les personnes diabétiques, expliquant que leur capacité à observer le Ramadan dépend des autres pathologies qui peuvent être présentes. Par conséquent, il recommande à ses patients de consulter leurs médecins traitants afin d’évaluer, en fonction de leur profil, s’ils peuvent observer le Ramadan ou non.
« En effet, explique-t-il, une personne atteinte de diabète qui reçoit des injections d’insuline et souffre en plus d’une insuffisance rénale ne peut pas jeûner. En revanche, une personne ayant de l’hypertension ou un diabète traité par médicaments, dont l’insuffisance rénale n’est pas trop avancée, peut jeûner en suivant certaines pratiques spécifiques. » Il leur conseille donc de bien respecter les horaires des repas et de veiller à s’hydrater suffisamment.