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4 mai 2025
Société
AUX ORIGINES SÉNÉGALAISES DE YOUSSOUPHA, CIBLE DE L'EXTRÊME DROITE FRANÇAISE
Auteur de l’hymne de l’équipe de France de football pour l’Euro 2020, le rappeur est attaqué par l’extrême droite française qui lui reproche d’anciens textes contre Marine Le Pen et Eric Zemmour
Auteur de l’hymne de l’équipe de France de football pour l’Euro 2020 (11 juin au 11 juillet 2021), le rappeur Youssoupha est attaqué par l’extrême droite française qui lui reproche d’anciens textes contre Marine Le Pen et Eric Zemmour. Installé aujourd’hui en Côte d’Ivoire, l’artiste français s’est toujours réclamé et déclame sa culture sénégalaise héritée de sa grand-mère, une saint-louisienne qui l’a éduqué d’une main de poigne. Retour aux origines bercées par le fleuve Sénégal.
De sa grande maison d’Abidjan où il a désormais choisi de vivre, le rappeur français Youssoupha s’attendait peut-être à la tentative de levée de bois vert qui a accompagné la mise en ligne, mercredi, par la Fédération Française de Football du clip de « Écris mon nom en bleu », un titre qu’il a composé et interprété pour accompagner la France à l’Euro 2020. L’extrême droite française est vent debout contre lui pour avoir chanté en 2007 : « J’mélange mes fantasmes et mes peines. Comme dans c’rêve où ma semence de nègre fout en cloque cette chienne de Marine Le Pen« , entre autres
Né à Kinshasa à l’époque où ce pays d’Afrique centrale s’appelait encore le Zaïre et était considéré, pour ses immenses richesses minières, comme « un scandale géologique ». Mais rien ne paraît scandaleux ni dangereux dans l’apparat encore moins dans la mine joviale de Youssoupha.
La dégaine nonchalante, d’énormes lunettes de marque barrent son visage dont seul le sourire immaculé de blanc apparaît. La casquette est bien vissée sur la tête pour tenir en respect des dread-locks en pétards. Mais l’homme est beaucoup plus profond et complexe que ce tableau. Jeune quadra (41 ans), il se définit à la fois comme Français d’adoption, Congolais de naissance et Sénégalais de culture grâce à sa maman et mais surtout à sa grand-mère. Tout cela à la fois sans pour autant qu’il ait prééminence d’une culture sur l’autre, « enfin, ça dépend des jours ! » précise-t-il malicieusement.
Sénégalais par transmission
Mais de son enfance, il garde des souvenirs impérissables qui se résument à un nom Siby Ndiaye. « Ma grand-mère, la matriarche est une sénégalaise qui venait de la ville de Saint-Louis. En se mariant, elle est venue vivre à Kinshasa ». Une grand-mère très attachée à ses racines et à sa culture sénégalaise qui « nous a élevé autant ma maman que moi-même, par la suite, avec les références de cette culture. A tel point qu’on nous appelait les Ndingari (c’est le nom qui est donné aux populations ouest-africaines dans l’ex-Zaire, ndlr).
Une éducation qui a pour conséquences de percevoir le Sénégal à travers le prisme idéaliste de Siby Ndiaye pour ses origines. Mais comme dans tout fantasme, la réalité est parfois différente. « Quand je suis allé au Sénégal pour y tourné le clip « Ma destinée », qui est dans le deuxième album, j’y ai retrouvé une partie des références de ma grand-mère. C’est peut-être parce que j’étais à Dakar, mais la tradition, le respect et la pudeur érigés en valeurs cardinales était un fantasme dans l’esprit de ma grand-mère. J’ai découvert Dakar très extraverti, très exagéré. En gros tout ce que ma grand-mère n’aimait pas chez les congolais, le côté m’as-tu vu, le bling-bling et autres, je l’ai retrouvé à Dakar ».
Pour les besoins du tournage d’un documentaire, il a fait le voyage Paris-Dakar en voiture. « Ce fut l’occasion de découvrir Saint-Louis, j’étais marqué par l’architecture de la ville, les souvenirs de l’époque coloniale ce qui n’enlève pas une identité purement africaine à la ville ». A 13 ans, il quitte Kinshasa et le cocon familial pour rejoindre une tante en France afin d’avoir une meilleure scolarité.
Arrivée au rap sur un quiproquo
Après de brillantes études scolaires couronnées par la « meilleure note à l’oral de français de l’académie de Versailles. C’était plus qu’une fierté parce que certains de mes profs pensaient que je n’étais pas fait pour les études littéraires. Ils me dirigeaient plutôt vers des voies de garages. Je suis passionné d’écritures et de lettres depuis que je suis tout petit ».
Alors qu’il était en train de terminer son cursus universitaire avec diplômé en communication, il s’est lancé comme un défi de laisser une trace en sortant quelques chansons de rap. « Contre toute attente, ce projet a très bien marchait alors que ma recherche de travail marchait très mal ».
Aujourd’hui Youssoupha est une valeur sûre du rap français et il tire de sa formation littéraire et en communication un plus pour son art. C’est le cas avec l’utilisation reconnue des punshlines (les lignes percutantes, ndlr): une phrase choc composée de rimes et qui a pour but, une fois entendue, de rester dans la tête. C’est également le cas lors d’une plainte du journaliste et polémiste français Eric Zemmour pour « menace de mort » pour se poser désormais en défenseur contemporain de la négritude. « L’homme noir lève toi, regarde autour de toi et pense à prendre ta place dans ton cadre, ton univers » reprend t-il le refrain en bantu de Staff Benda Bilili dans le morceau éponyme de Noir D, son album sorti en 2012.
« On m’a stigmatisé et distingué à cause de ma couleur de peau, constate Youssoupha. Pour me réhabiliter je fais la démarche inverse. C’est ce que je veux montrer avec cet enfant noir qui porte des ailes noirs, un côté angélique pour la photo de la pochette de son album ». Un album qui n’avait, comme les suivants, pas besoin d’ailes pour s’envoler en tête du classement des meilleures ventes en France. Depuis 15 ans, il culmine sur le rap français et cette polémique orchestrée par l’extrême droite française semble ne l’avoir pas ébranlé. Il n’a pas, pour l’instant, pris la parole. Certainement dans sa tête, l’une des maximes de sa grand-mère Siby Ndiaye doit résonner : « il faut faire pleurer ton fils avant qu’il ne te fasse pleurer ».
AU SÉNÉGAL, LES HOMOSEXUELS SONT CONSIDÉRÉS COMME DES ANIMAUX
Une manifestation est organisée dimanche à Dakar pour demander à ce que l'homosexualité, déjà considérée comme un délit dans le pays, devienne un crime
C’est une manifestation d’un autre âge qui se tient dimanche 23 mai à Dakar. Un collectif soutenu par le rassemblement islamique du Sénégal entend demander que l’homosexualité soit criminalisée dans le pays. Défilés, signature de pétitions, pression sur les politiques... Les organisateurs souhaitent que les relations entre personnes de même sexe ne soit plus seulement un délit, mais deviennent un crime, avec une peine de prison qui passerait de cinq à dix ans. Au Sénégal, l’homosexualité est considérée comme un acte contre-nature et les personnes LGBT, victimes d’agressions, doivent se cacher.
"Ce sont des personnes à abattre"
Pour rencontrer Djamil Bangoura, président de l’association Prudence, qui défend les droits et la santé des personnes LGBT, il faut quitter Dakar pour une petite ville du pays. Au Sénégal, dit-il,"les homosexuels sont considérés comme des animaux qui n'ont pas le droit de vivre, qui n'ont pas le droit d'être dans la société sénégalaise. Ce sont des personnes à abattre."
Djamil sait de quoi il parle, sa vie est faite d’insultes. On le traite de "goorjigéen", un "homme femme" en wolof, mais il est surtout une cible. Le militant homosexuel a été victime de pas moins de sept agressions, dont la dernière lui a laissé une cicatrice sur le ventre : "Selon le médecin, j'ai eu de la chance mais, vous voyez, c'était profond." Djamil évite de prendre les transports en commun, de se rendre dans des lieux publics, "pour être à l'abri de certaines problématiques", résume-t-il avec pudeur.
DES ATTESTATIONS REMISES À SEIZE PORTEUSES DE PROJETS
Seize porteuses de projets du département de Nioro (centre) ont reçu vendredi des attestations de financement des mains de Ndéye Saly Diop Dieng, la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants
Nioro (Kaolack), 21 mai (APS) – Seize porteuses de projets du département de Nioro (centre) ont reçu vendredi des attestations de financement des mains de Ndéye Saly Diop Dieng, la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, a constaté l’APS.
Ces femmes de cette localité de la région de Kaolack ont notamment bénéficié de financements par le biais du programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (PADEES) en partenariat avec le Centre départemental d’assistance et de formation (CEDAF).
Elles ont été au prélabale formées dans la protection sociale et la formulation de business plan de projet, a expliqué à l’APS le responsable de l’antenne régional du PADEES, Ibou Thiam. Il a précisé que le montant des financements tourne autour de 60 millions de francs CFA.
‘’Dans le département de Nioro, le PADEES intervient dans le renforcement de l’accès aux infrastructures de base, dans le financement des activités génératrices de revenu pour les populations en situation de vulnérabilité et dans la consolidation des petites et moyennes entreprises avec l’accompagnement du dispositif communautaire’’, a-t-il rappelé/
Selon lui, le PADESS est aujourd’hui à quatre générations de financement dans le département de Nioro avec 313 projet, pour un montant cumulé de plus de 300 millions de francs CFA.
‘’Le PADESS a initié dans la région de Kaolack des actions allant dans le sens de la mise en œuvre de la bourse économique destinée aux familles vulnérables et à la consolidation du dispositif institutionnel et communautaire d’accompagnement et de suivi évaluation des activités’’, a-t-il fait savoir.
Ndeye Saly Diop Dieng a, de son côté, insisté sur l’importance des centres départementaux d’assistance et de formation des femmes.
‘’Je félicite et j’encourage les femmes du département de Nioro pour leur engagement dans la transformation des produits locaux. Nous les appelons à avoir l’habitude de fréquenter leur CEDAF qui peut leur permettre de davantage participer à l’économie du pays’’, a souligné la ministre.
Elle a rappelé que le PADESS financé par le gouvernement Italien à hauteur de 18 milliards de francs CFA, a pour ambition de contribuer à l’autonomisation socio-économique des populations à travers la création d’opportunité d’emploi et de revenu, de renforcement de capacité et l’amélioration de l’accès des groupes vulnérables aux services sociaux de base.
En tournée depuis jeudi dans la région de Kaolack, le ministre de la femme a aussi procédé ce vendredi, à Nioro, à la remise à 20 acteurs de la région de Kaolack porteurs de dynamiques communautaire (APDC) des attestations de participation à la formation ingénierie sociale axée sur les techniques d’animation et communication, à la protection sociale et à l’élaboration de projets.
Ndeye Saly Diop sera ce samedi dans le département de Kaolack pour notamment procéder à la pose de la première pierre de l’école communautaire de Sibassor et du CEDAF de Kaolack.
Elle va également procéder à l’inauguration du centre incubateur aux métiers de transformation céréales locales en partenariat avec l’université du Sine-Saloum, avant de dialoguer avec les organisations de femmes du département de Kaolack.
UN BILAN ASSEZ POSITIF
La Gambienne, Fatou Bensouda, procureure sortante de la Cour pénale internationale, a estimé, samedi à Dakar, avoir fait un mandat ‘’assez positif’’ de neuf ans au sein de cette judiriction internationale.
Dakar, 22 mai (APS) – La Gambienne, Fatou Bensouda, procureure sortante de la Cour pénale internationale, a estimé, samedi à Dakar, avoir fait un mandat ‘’assez positif’’ de neuf ans au sein de cette judiriction internationale.
‘’Je suis à la fin de mon mandat, un procureur est élu pour un mandat de neuf ans, j’ai été élue en 2012 et, dans quelques jours, ce sera fini. Je pense que j’ai fait un bilan assez positif au regard de tout le travail accompli. Il y a eu vraiment des succès, des défis et des challenges’’, a dit la procureure.
Bensouda élevée, vendredi, au rang de Commandeur dans l’ordre nationale du lion par le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, a assuré avoir élevé le niveau de la CPI.
‘’Je pense que le niveau où j’ai trouvé la CPI est aujourd’hui beaucoup plus élevé et je remercie tout le monde, les Etats-parties, l’Afrique et surtout le Sénégal pour le soutien pendant mon mandat’’, a-t-elle souligné au cours d’une conférence de presse.
Il fallait beaucoup de dévouement et de motivation pour mener à bien un travail pas facile de procureure à la CPI, a fait remarquer la magistrate gambienne, en rappelant que la coopération est importante dans cette mission, en plus d’avoir la posture d’un diplomate pour mener à bien les enquêtes dans les différents pays.
‘’Dans les défis, le plus dur est relatif aux témoins parce que nous avons la responsabilité de sécuriser les témoins. On a vu dans l’exemple du Kenya que des témoins ont été retrouvés et détournés contre la Cour, ce qui a entrainé l’abandon de ce dossier en faveur du président Uhuru Kenyatta accusé de crimes contre l’humanité après l’élection présidentielle de 2007 qui avait fait 1300 morts’’, a -t-elle regretté.
‘’Tout est fait dans la négociation, car on n’a pas de pouvoir d’oppression. On négocie toujours avec le pays pour les mandats. Si on ouvre une enquête, on va voir avec qui travailler dans le pays concerné. (…) parfois on n’a point besoin d’assistance, on vient mener nos enquêtes normalement. Le travail est très difficile’’, a-t-elle reconnu.
La magistrate gambienne dit avoir été guidée par ‘’la transparence’’ durant tout son mandat qui prend fin le 14 juin prochain.
Au sujet du dossier relatif à la crise ivoirienne, la procureure sortante de la CPI a déclaré ne pas avoir de regret, après l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé son co-détenu à la CPI.
‘’Je ne faisais que mon travail en tant que procureure dans l’affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Il n’y avait rien de personnel. Il s’agissait de mon travail, un sacerdoce à remplir. On a eu beaucoup de difficultés à présenter les preuves et quand on a terminé, les juges les ont jugés insuffisantes’’, fait valoir Mme Bensouda.
Elle estime n’avoir attaqué personne sur cette affaire. ‘’Je faisais mon travail, je suis procureur, si je juge que la loi n’a pas été bien dite, je saisis la chambre la plus élevée sur la base des aspects juridiques’’, a-t-elle dit soulignant qu’elle avait une ‘’responsabilité en tant que la procureure de laisser une jurisprudence".
Elle a ajouté que les choses ont été très ‘’complexes’’ sur cette affaire car trois juges sur deux n’étaient pas d’accord sur les preuves présentées. ‘’Je respecte leur décision, j’ai fait mon travail, je n’ai rien contre Gbagbo et je n’ai pas de regret’’, a-t-elle insisté.
La magistrate est également revenue sur les sanctions infligées contre sa personne par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.
‘’C’était très dur, on a confisqué mon visa. On avait beaucoup de soucis, mais cela n’a pas empêché de faire mon travail. Aujourd’hui, Dieu merci, la nouvelle administration estime que ces sanctions n’avaient pas de sens", a-t-elle fait observer.
‘’Certains propagent l’information selon laquelle la CPI n’instruit qu’en Afrique, je précise que d’autres pays comme la Colombie, la Palestine, le Venezuela, les Philippines, la Tunisie, l’Afghanistan, Georgi, Ukraine, sont concernés’’, s’est-elle défendue.
Elle a rappelé que la première responsabilité de la résolution des crimes contre l’humanité revenait aux Etats en premier lieu avant l’intervention de la CPI.
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INQUIÉTUDES AUTOUR DE L'ABANDON DES MASQUES AUX ÉTATS-UNIS
Au menu de Point USA de cette semaine : plus de masques pour les personnes vaccinées. Est-ce bien raisonnable ? La gauche américaine vent debout contre Netanyahou, quelle marge de manoeuvre pour Biden ? Retour sur l'attaque informatique de Colonial
Covid-19 : bas les masques, finie la distanciation du moins pour les vaccinés. Mais cette décision fort populaire n’est-elle pas prématurée ?
Le conflit Israel – Hamas : la gauche américaine et une partie de l’opinion veulent que Joe Biden fasse pression sur Netanyahou pour qu’il modère ses attaques contre Gaza.
Une bande de « hackers », apparemment russe, a interrompu le fonctionnement du gazoduc Colonial qui alimente les Etats de la côte-est. Les opérations ont pu reprendre après le versement d’une rançon qui aurait pu atteindre 5 millions de dollars. N’est-ce pas récompenser le crime ?
Point USA est une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, et Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain. La présentation est assurée par Claude Porsella et la réalisation par Serge Ndjemba.
NAISSANCE DU PACTE DE BIGNONA
Les événements de mars doivent mener à des décisions refondatrices autour de l'instauration d’une République fondée sur le droit, dotée d’institutions fortes et crédibles et qui place le citoyen au cœur de l’action publique - DÉCLARATION DU M2D
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Bignona pour la paix et l'unité nationale faite ce 22 mai 2021 par le Mouvement pour la défense de la démocratie.
"Entre Le 2 février et le 13 mars 2021, notre pays, le Sénégal, a vécu des heures parmi les plus sombres de son histoire. Il a été ébranlé, jusque dans ses profondeurs, par la violente répression exercée par l’État, à laquelle le peuple sénégalais a répondu par une résistance farouche et historique.
13 jeunes sénégalais sont tombés sous les balles d’autres compatriotes. Près de 600 ont été gravement blessés, mutilés ou éborgnés. Ces jeunes martyrs, partis à la fleur de l’âge, alors qu’ils manifestaient pour défendre leur rêve et l’idée qu’ils se faisaient de la démocratie et de la justice, nous observent aujourd’hui du haut du Paradis Céleste.
Nous voici donc rassemblés ici, à Bignona, sur cette terre de la Casamance, belle et verte région de notre grand et beau pays le Sénégal, pour célébrer ensemble leur souvenir.
• Prions avec les mères, pères, frères et sœurs éplorés, avec les veuves esseulées et les fils et filles devenus orphelins pour le repos de l’âme de nos jeunes frères tombés à Bignona, Dakar, Diaobé-Kabendou, Ndoffane et Médina Sabakh, ainsi que des nombreux blessés dans les autres villes du pays ;
• Exprimons notre soutien aux jeunes encore détenus en prison et demandons leur libération ;
• Affirmons notre solidarité agissante avec les familles et proches des victimes ;
Comme d’autres jeunes du Sénégal, ceux de Bignona sont sortis, le drapeau national à la main, pour la plupart d’entre eux, pour répondre à l’appel de leur patrie. Ils sont sortis pour faire face à l’arbitraire, dire non à la manipulation de la justice, à la banalisation des institutions et à la privatisation de la République. Ils sont sortis pour sauver leur démocratie. Voilà pourquoi leur sacrifice ne doit pas être vain. Et il ne sera pas vain.
Le sang qu’ils ont versé sera l’encre avec lequel nous écrirons les pages du futur que nous voulons. Il sera le ciment avec lequel nous reconstruirons ensemble, brique après brique, les fondations d’une nation forte et unie, une république refondée sur l’égalité et la justice ainsi qu’un État de droit résolument au service du peuple.
De cette crise, nous tirons des enseignements qui doivent mener à des décisions fortes, consensuelles et refondatrices autour de deux impératifs :
1- L’instauration d’une république moderne, fondée sur le droit, dotée d’institutions fortes et crédibles et qui place le citoyen au cœur de l’action publique ;
2- La préservation et la sauvegarde quasi quotidienne de nos acquis démocratiques et sociaux qui sont encore précaires et vulnérables.
Ces décisions sont d’autant plus importantes que de nouvelles menaces et des défis multiformes nous obligent à nous entendre urgemment sur des valeurs, comportements et postures consensuels et collectivement assumés à diffuser dans la société et en particulier dans l’espace politique.
En effet, il est apparu dans l’espace public des discours et actes jadis marginaux, mais devenus de plus en plus audibles et ostensibles, qui manipulent et instrumentalisent les questions religieuses, ethniques, communautaristes et régionalistes à des fins politiques.
De tels discours ne sauraient prospérer dans un pays comme le Sénégal qui tire son identité de diverses sources. Cette identité métisse est faite de la culture traditionnelle des bainounks, toucouleurs, peuls, mandingues, soninkés, sérères, diolas, wolofs, mancagnes, manjacques, bassaris, pepels, ainsi que des valeurs religieuses, musulmanes, chrétiennes et animistes.
Notre démographie et nos cultures nous donnent de belles leçons d’ouverture et de pluralisme. Nous devons nous en inspirer pour bâtir notre démocratie sur le respect, la reconnaissance et l’acceptation de l’autre.
La qualité de notre vivre-ensemble est un legs que nous devons préserver jalousement, et renforcer jour après jour en nous inspirant des enseignements de tous nos guides religieux et des valeurs d’hospitalité, de solidarité, d’honneur et de dignité qui irriguent notre société.
Nous lançons aujourd’hui, depuis Bignona, un appel à toute la classe politique, ainsi qu’à tous leaders d’opinion, aux mouvements citoyens et à la société civile, pour sceller un pacte, le
PACTE DE BIGNONA, par lequel nous nous engageons à :
1. agir individuellement et collectivement pour l’unité nationale, la paix et la concorde dans l’espace politique ;
2. bannir de nos discours, nos comportements et nos actions tout ce qui peut susciter, entretenir ou encourager la haine et la division sur des bases religieuses, ethniques ou communautaristes;
3. nous écarter publiquement de toute personne ou groupe de personnes, qu’il soit du pouvoir, de l’opposition ou des mouvements citoyens ou de la société civile, qui par l’acte ou la parole, susciterait ou encouragerait la violence et la haine dans l’espace politique;
4. promouvoir et encourager une pratique politique positive, fondée sur le respect de l’autre et la valorisation des débats d’idées ;
5. préserver la démocratie, la justice et l’Etat de droit,
6. nous offrir en exemple à la jeunesse et contribuer à son réarmement moral afin qu’elle prenne conscience de l’étendue de ses possibilités et qu’elle s’insère, en tant qu’acteur de premier plan, dans les espaces politiques et les circuits économiques productifs ;
7. œuvrer ensemble pour le retour d’une paix définitive et durable en Casamance
Bien entendu, cet appel n’aura de portée que s’il est entendu, compris, accepté et appliqué par tous les protagonistes de la vie politique et publique."
RDC, LE VOLCAN DE NYIRAGONGO ENTRE EN ÉRUPTION
Des dizaines d’habitants de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, avaient commencé à fuir, à la suite d’une soudaine activité du volcan surplombant la ville
Le volcan Nyiragongo, surplombant Goma dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), est entré en éruption samedi 22 mai, poussant de nombreux habitants paniqués à fuir vers le Rwanda voisin.
Depuis le début de soirée, de fortes émanations de lumière rougeoyante sortant du cratère étaient visibles et une odeur de soufre perceptible dans Goma, située sur le flanc Sud du volcan, sur les rives du lac Kivu, selon un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP). Aucune coulée de lave n’était visible depuis la ville, ni tremblement de terre ressenti. Cela n’a pas empêché des mouvements de panique dans Goma même.
Dans une adresse enregistrée à la population et diffusée sur les radios locales et les réseaux sociaux, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a « confirmé l’éruption du volcan Nyiragongo depuis ce 22 mai vers 19 heures » locales. « Les investigations sont en cours et la population doit suivre les orientations de la protection civile », a déclaré le général Constant Ndima, appelant au « calme ».
« Nous allons donner de plus amples explications à la population pour la canaliser vers les directions où elle sera en sécurité », a ajouté le gouverneur, chargé de la gestion de la province depuis l’instauration de l’état de siège dans la région le 6 mai pour lutter contre les groupes armés.
Mouvements de panique
L’électricité a été coupée dans une grande partie de la ville et des centaines d’habitants, souvent en famille, se dirigeaient à pied, à moto ou en voiture vers la frontière rwandaise toute proche. « Les gens partent ou se préparent à partir », a déclaré un habitant, tandis que ne cessait de grossir le flot des gens en fuite, matelas sur la tête, colis et enfants dans les bras, voitures klaxonnant.
À DAKAR, TROUVER SON PAIN SOUS LES SABOTS D'UN CHEVAL
Ils sont de plus en plus nombreux à monter à la capitale avec leur cheval pour trouver du travail et toucher chichement de l'argent, trop souvent gagné en contrepartie du mépris des citadins
Le jour se lève sur la banlieue de Dakar, et Mame Mor Anta Ly lave son cheval à l'abri d'un pont routier bruyant, en attendant d'être embauché pour la journée avec sa bête.
Mame Mor Anta Ly fait partie de ces Sénégalais des villages de plus en plus nombreux à monter à la capitale avec leur cheval pour trouver du travail et toucher chichement quelque argent, trop souvent gagné en contrepartie du mépris des citadins.
"Il y a des fois où je passe toute la journée à attendre", dit Mame Mor Anta Ly, 40 ans.
La tête dans des mangeoires improvisées dans des bidons et des baignoires rouillés, des dizaines de chevaux appartenant à d'autres propriétaires, tous des hommes d'âge mûr, attendent au même endroit d'être employés à quelque fastidieuse besogne journalière, comme le transport de sac de ciment chargés sur des carrioles sommaires, ne consistant guère qu'en un essieu, deux roues, un brancard et un plateau de bois sur lequel le conducteur prend souvent place à cru.
Ces véhicules sont omniprésents à Dakar, dans les quartiers en chantier, mais aussi sur des routes fréquentées, offrant un singulier spectacle dans une métropole de 3,5 millions d'habitants qui court après la modernité dans son expansion galopante.
Ils transportent les gens et les biens pour pas cher, les matériaux de construction, les citernes d'eau et, de plus en plus, les déchets dans les quartiers que ne desservent pas les camions-bennes.
Ils représentent un appoint salutaire pour des villageois qui ne touchent pas grand-chose en dehors de la saison des récoltes, viennent travailler une partie de l'année à Dakar et repartent le moment venu, dit Alphonse Sene, chef de division au ministère de l'Elevage. D'autres vivent à l'année dans la capitale, dit-il.
Il estime à 7.000 le nombre de ces conducteurs de charrette à Dakar. Le chiffre augmente, ajoute-t-il.
Des jeunes aussi
"C’est en croissance parce qu'au niveau des zones rurales forcément il y a un problème d'emploi", dit-il.
Le Sénégal affiche une population, inhabituellement forte pour la région, d'environ un million de chevaux et ânes, dit Emmanuel Boure Sarr, représentant d'un organisation de défense du bien-être animal, Brooke.
"Avec l’urbanisation la mode du transport hippomobile s’est accentuée parce que beaucoup de jeunes ont quitté les régions pour venir à Dakar". Les jeunes sont eux aussi nombreux à conduire une charrette, dit-il, dans un pays dont plus de la moitié de la population a moins de 20 ans et souffre sévèrement du chômage.
Environ 40% de la population vivent avec moins d'1,90 dollar (1,7 euro) par jour, selon la Banque mondiale.
Comparativement, un charretier peut gagner l'équivalent d'entre 7 et 10 euros par jour, disent plusieurs d'entre eux. Mais la vie reste dure.
"C'est très difficile", dit Mame Mor Anta Ly, qui dit en avoir pour 3,7 euros par jour "rien que pour nourrir le cheval".
Et s'il n'y avait que les frais à payer et les deux bouts à joindre... Dans une ville où le trafic grossit de jour en jour, avec son lot d'accidents et d'embouteillages, il faut subir l'hostilité des autres usagers qui s’accommodent mal du pas lent des chevaux.
"Personne ne nous respecte. Les gens croient que nous sommes en bas de l'échelle", dit Malick Seck qui a arrêté sa carriole devant un magasin de matériaux de construction.
Insultés, maltraités
Des collègues à lui racontent que les policiers peuvent les sommer de quitter la chaussée sans raison valable ou que des résidents disposent des obstacles pour empêcher les charrettes de stationner près de chez eux pour la nuit.
"On nous insulte et on nous maltraite toute la journée", dit l'un d'eux, Assane Ndiaye.
Le Sénégal a adopté en 2016 des textes imposant aux charretiers d'avoir un permis et un éclairage, et restreignant leur espace de circulation. Ces réglementations sont allègrement ignorées, comme pas mal d'autres sur la route. Les faire appliquer incombe en plus à trois ministères distincts.
Alphonse Sene, au ministère de l'Elevage, indique que ses services se penchent actuellement sur le trafic des charrettes à Dakar, en vue d'une éventuelle révision des textes. Possible aussi que les autorités municipales finissent par les interdire pour de bon, dit-il.
La plupart des conducteurs de charrettes ne connaissent pas les règlements. Et ils n'ont pas vraiment le choix.
Diodio Niamen, 51 ans, membre de la communauté sérère qui fournit beaucoup d'hommes à la profession, dit qu'il aimerait bien rester toute l'année au village et vivre de la terre à environ 140 km de Dakar.
"Quand je viens à Dakar, c'est que je n'ai plus de sous", dit-il, "il n'y a pas d'alternative".
INCERTITUDES AUTOUR DU CHEF DE BOKO HARAM
En plus de dix ans de conflit dans le nord-est du Nigeria, Abubakar Shekau a été donné pour mort au moins cinq fois, avant de réapparaître
Mercredi, un groupe jihadiste rival lié au groupe Etat islamique a mené une opération contre lui dans le bastion de Boko Haram, la forêt de Sambisa.
Selon des sources proches des services de renseignement, Abubakar Shekau s'est grièvement blessé en tentant de se tuer pour éviter d'être capturé.
Depuis jeudi, la rumeur de sa mort a déferlé sur les réseaux sociaux.Plusieurs médias et spécialistes de la région ont annoncé sa mort, mais il n'est pour l'heure pas possible de vérifier cette information de sources indépendantes.
- Pourquoi Shekau a-t-il été attaqué ?
Depuis 2016, deux groupes jihadistes rivaux se partagent de larges pans du nord-est du Nigeria et des localités dans les Etats voisins.
D'un côté, le groupe Boko Haram, dont l'insurrection a débuté en 2009, contrôle la forêt de Sambisa et une partie de l'Extrême-Nord du Cameroun.Il a également des cellules dans la région du lac Tchad, du côté du Niger.
De l'autre, le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) s'est établi dans la forêt de Alagarno et sur les pourtours du lac Tchad (Nigeria, Tchad et Niger).
Les deux organisations, qui formaient un seul groupe avant une scission en 2016, mènent en priorité des attaques contre les armées de la région, mais des combats sporadiques ont lieu entre eux.
Selon des sources proches des services de renseignement, de premiers affrontements entre l'Iswap et Boko Haram ont commencé en avril, au lac Tchad.
Des éléments de Boko Haram ont tendu une embuscade à des combattants d'Iswap.Des armes ont été saisies, et plusieurs membres d'Iswap tués.
En représailles, le 9 mai, l'Iswap a lancé une attaque contre un camp de Boko Haram situé sur le lac Tchad (côté Niger). Les groupes ont subi d'importantes pertes, et l'Iswap a décidé de poursuivre l'affrontement en allant attaquer Boko Haram jusque dans son bastion.
- Que s'est-il passé ?
Lundi, un convoi d'une cinquantaine de véhicules de l'Iswap venus du lac Tchad ont fondu sur la forêt de Sambisa, selon les mêmes sources.
Ils se sont dirigés vers le camp de Sabilul Huda, où Abubakar Shekau s'était réfugié avant le ramadan.Le groupe avait été récemment affaibli par des frappes de l'armée nigériane.
Les combattants ont neutralisé sa garde et encerclé sa maison.Pour éviter d'être capturé, le chef jihadiste a tenté de se suicider.
Là, les versions divergent: selon l'une des sources proches des renseignements, Shekau s'est tiré une balle dans la poitrine se blessant grièvement.
Plusieurs de ses combattants l'ont retrouvé inconscient et ont réussi à s'enfuir en l'emmenant avec eux."Il y a peu de chance qu'il ait survécu", avance cette source.
Une autre de ces sources affirme, elle, que le leader aurait activé des explosifs dans la maison."Quoi qu'il en soit, Shekau peut difficilement être vivant", assure-t-elle.
- Blessé ou mort ?
Si plusieurs sources doutent fortement que Shekau ait pu survivre à ses blessures, il n'est pour l'instant pas possible d'affirmer qu'il est mort.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'armée nigériane n'a pas confirmé cette information."Nous sommes en train d'enquêter", a-t-il précisé.
Pour l'heure, ni l'Iswap ni Boko Haram n'ont communiqué.
- Et après ? -
La perte de Shekau serait un coup dur pour Boko Haram dont il a été la figure centrale pendant onze ans.
L'Iswap est déjà devenu le groupe le plus puissant dans la région, montrant sa capacité à mener des attaques multiples et complexes.
La prise du fief de Shekau permettrait à l'Iswap de consolider son emprise sur le territoire et de contrôler toutes les routes menant à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno.
En outre, de nombreux éléments de Boko Haram pourraient être tentés de rejoindre l'Iswap.
"Ils sont sûrement déjà en cours de discussion.Il y a encore des inconnues, mais ce qui est clair, c'est que c'est une grande victoire pour l'Iswap", note Vincent Foucher, chercheur au Centre français de la recherche scientifique (CNRS).
"Beaucoup se réjouissent de la mort de Shekau, mais si l'Iswap devient la seule force jihadiste dans la région, ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle".
LES CONDITIONS D’ADMISSION DES FEMMES AU DAAKA
Après avoir été privés de ce grand rendez-vous religieux l’année dernière à cause du Covid-19, des milliers de pèlerins sont sur place pour assister à la 80ème édition du Daaka, les femmes y assistant seront invisibles au lieu de retraite
Après avoir été privés de ce grand rendez-vous religieux l’année dernière à cause du Covid-19, des milliers de pèlerins sont sur place pour assister à la 80ème édition du Daaka. Si les femmes assistent à cette manifestation, elles sont invisibles au lieu de retraite.
Aujourd’hui, le khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, après la prière de 17h, va autoriser l’ouverture officielle des dévotions au Daaka, dans un site se trouvant à 10 km de la ville sainte. Les pèlerins et techniciens des différents services déconcentrés de l’Etat sont à pied d’œuvre pour réunir les meilleures conditions d’accueil, en termes de logement, d’accès à l’eau, à l’électricité, de fluidité de la circulation etc. Des milliers d’hommes seront visibles à partir de ce samedi dans les abris servant d’habitats, sous les tentes, les lieux de prière en commun, tout comme dans les lieux de commerce. Aucune femme en apparence ! Mais la réalité est tout autre. Quelques rares femmes ont l’autorisation d’accéder à ce lieu si austère et si éloigné des habitations.
Selon Amadou Tidiane Talla, député Apr de la 12ème Législature, «les femmes sont bel et bien admises au Daaka». Il donne les conditions : «Il faut qu’un homme se porte garant de la responsabilité de ladite femme. Il formule une demande écrite en ce sens, en s’engageant à ce que la femme vienne au Daaka nuitamment, sans être vue par le public et qu’elle en sorte nuitamment dans les mêmes conditions. Elle ne doit pas sortir de son lieu d’hébergement au vu de tous. Un véhicule doit garer à hauteur de son habitat pour l’amener, au besoin. Si elle doit faire la cuisine, les provisions doivent la trouver sur place. Elle fait toutes ses dévotions et besoins à l’intérieur. Quelques rares femmes qui remplissent ces conditions sont admises dans le site, mais de manière discrète. Les hommes ne doivent les voir sous aucun prétexte.» La raison ?
Amadou Tidiane Talla explique : «Le premier khalife fondateur du village et initiateur du Daaka avait la conviction qu’une présence massive et trop extravagante des femmes dans des rassemblements du genre pourrait laisser une porte ouverte à tous les abus et écarts de comportements contraires aux enseignements de l’islam et à ses intentions de dévotion.» Et pourtant, à l’occasion du Daaka, la cité religieuse reçoit beaucoup d’hôtes de la gent féminine qui restent dans le village pour faire les mêmes dévotions qui se font à 10 km de là (invocations, prières, lecture du Coran.)
D’ailleurs, il y eut une année, face à la forte présence d’étrangères dans la ville sainte, le khalife a autorisé de les regrouper dans un lieu qui avait servi de base-vie à l’Ageroute lorsqu’elle construisait la route de la Cedeao qui traverse la cité et va à Boundou Fourdou en Guinée. Mais l’expérience a vite été abandonnée pour des raisons qui n’ont pas été livrées à l’opinion. Il faut rappeler que l’ouverture officielle du Daaka sera présidée par le gouverneur de Kolda, à la tête d’une forte délégation d’autorités techniques et administratives des 3 départements de la région (Kolda, Médina Yoro Foula et Vélingara). Aussitôt après, les officiels vont se retirer pour laisser la place aux pèlerins qui vont rester sur place pendant les 10 prochains jours.