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26 avril 2025
Société
LES POPULATIONS EN COLERE CONTRE L'USINE DE BARNA
Arborant des brassards rouges, des populations sont montées au créneau pour dénoncer l’installation de l’usine dans leur localité. Elles ont été rassurées par le ministre Alioune Ndoye avant que le Directeur de l’usine n’apporte des précisions.
En tournée nationale, Alioune Ndoye, ministre des Pêches et de l’économie maritime, a fait un détour hier au niveau de l’usine Barna Sénégal sise à Cayar. Arborant des brassards rouges, des populations sont montées au créneau pour dénoncer l’installation de l’usine dans leur localité. Elles ont été rassurées par le ministre Alioune Ndoye avant que le Directeur de l’usine n’apporte des précisions.
Certaines populations de Cayar, notamment de Keur Abdou Ndoye, restent toujours dans leur logique de protestation contre l’installation dans leur zone de l’usine Barna Sénégal qui s’active dans la fabrique de farine et d’huile de poisson. Elles l’ont montré hier en arborant des brassards rouges devant le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime qui en tournée nationale. «Barna dégage», «L’odeur nous tue», scandaient certains.
Selon les populations qui se sont exprimées devant le ministre Alioune Ndoye, l’usine n’arrange pas la localité, car lorsqu’elle fonctionne, personne n’ose sortir de sa maison à cause de l’odeur. Etla nuit, il est impossible de dormir. Se montrant rassurant, le ministre Alioune Ndoye a toutefois révélé que l’usine n’a toujours pas un agrément du ministère des Pêches.
Pour lui, il est important de se retrouver autour d’une table pour discuter de tout cela. Au même moment, d’autres populations venant des villages de Diamaguène, Ndiokhob, Keur Abdou Ndoye se sont regroupées devant l’usine, pour soutenir Barna Sénégal. Selon Babacar Diallo, directeur général de Barna Sénégal, la loi de la majorité prime dans le jeu démocratique.
Avant l’implantation de l’usine, indique-t-il, une audience publique a été organisée le 14 mars 2018 et le projet a été approuvé par la population de Cayar, soit plus de 25.000 âmes. «Pour lui, une petite minorité de jeunes, qui surfaient dès le départ dans le chantage, disant clairement qu’ils voulaient avoir les moyens de voyager en Espagne, s’est liguée avec des politiciens qui veulent la mairie pour mener ce combat. C’est pourquoi, c’est difficile de faire la distinction entre la politique et le social. Il est temps de faire les efforts nécessaires afin de faire la différence entre les gens qui sont dans le temps de la politique politicienne et ceux qui viennent dans le terroir pour poser des actes concrets de développement local, pour promouvoir la création de richesses», martèle Babacar Diallo. Il ajoute qu’avant la phase de construction, l’usine a bénéficié de toutes les autorisations nécessaires. Et dans le cadre des investissements pour accompagner la localité, elle a déjà construit 5 cabines d’hospitalisation au niveau du poste de santé et qui n’existaient pas auparavant. Il y a aussi les travaux de construction en cours, d’une mosquée au niveau de la gare routière. Il s’y ajoute une ligne de crédit de 100 millions de FCFA allouée aux femmes de la commune de Cayar, pour les accompagner dans leurs diverses activités économiques.
L’exploitation de l’usine a déjà offert 60 emplois directs avec contrat en bonne et due forme, pour des jeunes de la localité. 300 emplois indirects qui sont des mareyeurs. C’est un homme d’affaires espagnol, par le biais de son partenaire sénégalais, qui a engagé la mise en œuvre du projet Barna, avec un investissement de 7 milliards de Fcfa. Les pourfendeurs s’étaient retrouvés autour du collectif Taxawu Cayar, pour se dresser contre l’iniative. Leur lutte avait d’ailleurs engendré une mesure de suspension des travaux par le Ministère de la Pêche, mais ladite mesure avait ensuite été levée.
Alioune Ndoye Maire de Cayar, un des partisans de l’implantation de l’usine, a toujours soutenu qu’au-delà des opportunités économiques en terme de fiscalité pour la collectivité territoriale et d’emplois pour les populations, ce projet devrait aboutir, ne serait qu’à la mémoire du défunt député maire Ndiassé Kâ, qui le portait dans son cœur et qui avait même mis à sa disposition son propre terrain.
LE SCEPTICISME DU M2D
Le mouvement exprime son scepticisme suite au mémorandum du gouvernement annonçant la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes commis lors des manifestions de mars dernier.
Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), exprime son scepticisme suite au mémorandum du gouvernement annonçant la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes commis lors des manifestions de mars dernier.
Dans ce sens, le coordonnateur du mouvement en question, Dr Cheikh Tidiane Dièye, appelle à la vigilance. "Nous avions demandé la création d’une commission indépendante qui devait se charger d’enquêter sur les crimes commis lors des répressions sanglantes, a-t-il indiqué. Evidemment, le M2D reste vigilant sur les modalités de mise en place de cette commission mais également sur sa composition, et le plus important sur les termes de référence et la mission assignée à cette commission. Nous la voulons ouverte à l’opposition et à la société civile, mais également aux représentants des familles religieuses qui avaient joué un rôle dans le dénuement de la crise."
"Verdict avant l’heure" ?
Le M2D déplore ce qui semble, à l’en croire, un verdict avant l’heure. Car a-t-il regretté : "c’est un long réquisitoire (ciblant) Ousmane Sonko et de dire qu’il serait le responsable de tous les faits. Evidemment cela pose un problème : on ne peut pas vouloir une commission indépendante et en amont décider alors qu’il est de l’APR, décidé qu’il y a un coupable qui serait déjà condamné. C’est ce que nous fustigeons dans la démarche du gouvernement qui n’est pas une démarche de nature à faire jaillir la vérité. Il faut que le gouvernement comprenne que si on veut faire jaillir la vérité, il faut une commission inclusive, ouverte et indépendante, qui serait vraiment en position de travailler avec toute l’objectivité nécessaire afin que la vérité puisse jaillir. Les Sénégalais, les familles des victimes ont besoin de savoir ce qui s’est passé".
Dakar, 9 avr (APS) - La presse s’est surtout préoccupée, pour son édition de vendredi, de la commission d’enquête indépendante annoncée par le gouvernement pour élucider les émeutes de mars et du décès survenu jeudi du magistrat Samba Sall, doyen des juges du tribunal régional de Dakar.
La future commission d’enquête est annoncée comme une instance "indépendante et impartiale" par le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, selon les journaux.
"Mais d’ores et déjà, Sidiki Kaba, qui a enfilé sa toge d’avocat, blanchit l’Etat et accable le leader de Pastef", l’opposant Ousmane Sonko, affirme WalfQuotidien.
Les émeutes à l’origine de la mort d’une dizaine de personnes et de nombreux dégâts matériels ont eu lieu à la suite de l’arrestation, début mars, du député de Pastef/Les patriotes.
L’opposant a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire à la suite d’accusations de viol et de menaces de mort portées sur lui par Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté et de massage.
L’avocat Amadou Diallo, d’Amnesty International, une organisation de défense des droits de l’homme, désapprouve la décision du gouvernement.
"Cette commission désapprouve la justice. C’est comme si le pouvoir exécutif veut s’accaparer des attributions qui légalement appartiennent au pouvoir judiciaire, le seul compétent pour rechercher, poursuivre et arrêter les délinquants et les criminels", a réagi M. Diallo, cité par Sud Quotidien.
"L’idée qui sous-tend la création de cette commission d’enquête est tellement partisane que cette commission est disqualifiée", a soutenu un autre avocat interrogé par le même journal, Assane Dioma Ndiaye.
"L’Etat revient à la charge", écrit EnQuête, soulignant que "Sidiki Kaba a fait un réquisitoire en règle contre Sonko et la société civile".
"Le M2D reste sceptique" sur la création annoncée de la commission d’enquête indépendante, ajoute le même journal, parlant de ce mouvement de la société civile qui dit défendre l’état de droit et la démocratie.
"Il est constant que, sous nos cieux, de telles commissions ne sont souvent créées que pour ensevelir la vérité et charger des cibles désignées", déclare le M2D ou Mouvement pour la défense de la démocratie.
"Tout ce qui est arrivé au Sénégal, le mois dernier, c’est la faute d’un perturbateur. Il a appelé à la résistance. Et cet acte, il doit le payer cher. Quant à l’Etat, il faut l’absoudre. Il n’est coupable de rien", commente Le Témoin Quotidien à la suite de l’annonce faite à la presse par le ministre des Forces armées.
Le Soleil, pour sa part, donne un bilan détaillé des émeutes, faisant état de 12 morts, de plus de 400 blessés dont 100 chez les forces de l’ordre, de 145 édifices publics saccagés et de 139 édifices privés vandalisés.
Le décès du doyen des juges du tribunal régional de Dakar, Samba Sall, est également commenté par la presse.
"C’est un verdict divin inattendu comme la plupart des disparitions brutales. Le doyen des juges, qui a animé la vie politico-médiatique et judiciaire durant ces six dernières années était chargé des dossiers les plus en vue au tribunal régional de grande instance de Dakar, où son cabinet était devenu le mur des lamentations de certains justiciables", écrit Le Quotidien.
"Coïncidence : il a rendu l’âme un mois, jour pour jour, après avoir inculpé et placé sous contrôle judiciaire Ousmane Sonko", souligne Vox Populi.
Le défunt magistrat était "décrit comme étant silencieux et discret", selon Le Témoin Quotidien, qui rappelle que Samba Sall a instruit des dossiers judiciaires concernant des personnages importants dont Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, le défunt musicien Thione Seck, la femme d’affaires Aïda Ndiongue, qui ont tous séjourné en prison pendant des mois ou des années.
Plusieurs journaux se sont fait l’écho, pour évoquer la disparition du magistrat, du témoignage de l’activiste Guy Marius Sagna, à qui un mandat de dépôt a été décerné plusieurs fois par Samba Sall.
"Un grand professionnel, sensible, humain, une valeur unanimement reconnue, qui a honoré le corps de la magistrature", lit-on dans EnQuête, qui publie le témoignage de M. Sagna.
"Des avocats saluent la mémoire d’un magistrat consciencieux et courtois", écrit Le Soleil.
"Souhaitons au juge Samba Sall un repos éternel. Quand le Juge suprême décide, tout le monde accepte", commente L’As, se souvenant que le défunt était un habitué des "dossiers judiciaires hypermédiatisés".
"Le doyen des juges Samba Sall a vu passer dans son bureau du beau linge et des noms ronflants", se rappelle L’Observateur.
"Il se rêvait homme de tenue, il a fini magistrat après un passage au barreau", affirme WalfQuotidien. Au tribunal régional de Dakar, "presque tous les dossiers à sensation passaient par lui", ajoute-t-il.
WalfQuotidien rappelle que lorsqu’il était en poste au tribunal régional de Ziguinchor (sud), Samba Sall a émis un mandat d’arrêt contre le chef rebelle Salif Sadio, mais sa décision n’a jamais été exécutée.
MAÏMOUNA KHOUMA CISSOKHO POUR UNE SYNERGIE DES ACTIONS
En visite à Kédougou, la directrice générale de l’Agence nationale de la case des tout-petits et de la petite enfance, Maïmouna Khouma Cissokho a fait part de ses ambitions pour relever le taux brut de scolarisation.
En visite à Kédougou, la directrice générale de l’Agence nationale de la case des tout-petits et de la petite enfance, Maïmouna Khouma Cissokho a fait part de ses ambitions pour relever le taux brut de scolarisation.
«Nous avons également pour ambition de renforcer les moyens d’actions de la coordination régionale en terme de matériels, d’équipements, de logistiques et de moyens financiers, mais aussi accompagner les autorités territoriales, administratives et scolaires pour mettre en place une plateforme multisectorielle, déjà développée dans certaines régions».
En effet, elle a déploré le faible taux de scolarisation enregistré dans la région, en dessous de la moyenne nationale. «Après Matam, Saint-Louis et Louga, nous sommes aujourd’hui à Kédougou qui a un taux de scolarisation de 17,1%, assez faible par rapport à la moyenne nationale qui est de 17,3%», a-telle fait savoir. La directrice de la petite enfance de poursuivre, «en termes de structures aussi, la région de Kédougou est un peu en retard par rapport aux autres régions parce que sur 1711 structures de développement intégré de la petite enfance, nous avons 35 à Kédougou».
LES 0 À 2ANS ET CEUX EN ÂGE D’ÊTRE SCOLARISÉS, AU CŒUR DES PRIORITÉS
Consciente que la place d’un enfant n’est pas les sites d’orpaillage, la directrice de l’ANPECTP a renseigné que la prise en charge des enfants âgés de 0 à 2 ans fait partie de leurs priorités. «Nous ne pouvons le réussir qu’avec une approche communautaire, tout comme nous souhaitons aussi renforcer l’action des éducateurs qui sont dans les structures de développement intégré de la petite enfance», a-t-elle expliqué. Quant aux enfants qui sont dans les sites d’orpaillage traditionnels communément appelés «dioura», Mme Khouma dira : «nous allons essayer de voir comment les intégrer dans les centres. C’est un fléau qu’il faut combattre et nous en appelons à toutes les bonnes volontés de la région».
Dans la même lancée, Marie Wallo, gérante de la pouponnière de Kédougou a manifesté toute sa joie. «Cette visite nous encourage et nous montre que nous sommes dans la légalité et qu’il y a des gens qui nous prêtent oreille attentive surtout venant de l’Etat. Certes, la prise en charge des enfants n’est pas chose aisée mais c’est une chose qui me va droit au cœur, car un enfant est innocent. Nous lançons un appel aux autorités administratives à nous soutenir davantage, car ces enfants viennent de la région et il est important que le niveau local s’engage pour que les autres viennent ensuite nous appuyer», dixit Marie Wallo.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
L’AFRIQUE C0VID ENTRE MENACES, DÉFIS ET SOUVERAINETÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - La souveraineté médicale prend des formes qui alimentent la panique. Le continent de par son intégration au marché mondial, peut-il continuer à dépendre du patrimoine universel pour assurer sa souveraineté scientifique ?
L’Afrique participe elle aussi au concert des nations obnubilées par la pandémie de la Covid-19 ayant justifié des mesures et des réponses isolationnistes contre le multilatéralisme qui a fondé et animé pendant plusieurs décennies la géopolitique mondiale. L’achat de masques, de médicaments, de vaccins, d’équipements et de matériels hospitaliers font l’objet d’une âpre et stratégique bataille entre les grandes puissances jusqu'à favoriser des détournements et des marchandages de toutes sortes dans les aéroports. La souveraineté médicale prend donc des formes qui alimentent la panique. L’Afrique dans ce contexte et de par son intégration au marché mondial, peut-elle continuer à dépendre du patrimoine universel pour assurer sa souveraineté scientifique ?
L’avènement du covid-19 survenu en Chine s’est étendu en Europe avant de faire des USA l’épicentre de la pandémie. La gravité de la crise sanitaire a placé plus de 4 milliards de personnes en confinement et généré un vaste chantier humanitaire : 131.837 millions de cas confirmés positifs, 75.4 millions de personnes guéries, 2.862 millions de décès enregistrés dans 223 pays et 604 032 millions de doses administrées en avril 2021(i). Dans ce panorama, l’Afrique se singularise avec une population infectée à hauteur de 3.132 millions de cas, et 113 873 décès pour une population de 1,3 milliard d’habitants (chiffres fournis par l’OMS en date du 5 avril 2021). Certes il faudrait sans doute relativiser ces chiffres concernant l’Afrique du fait de sa faible capacité de collecte et d’analyse des données, de la disponibilité des tests, des difficultés d’accès aux services de santé et de la faiblesse des plateaux techniques, mais il serait plus crédible et pertinent de développer au niveau de l’Union africaine des stratégies de renforcement des capacités dans la collecte des données y compris sanitaires. Les prévisions des grandes organisations internationales (CEA, UN…) avaient prédit une catastrophe humanitaire avec environ 300 000 morts en Afrique (i). Cependant, l’évolution actuelle démontre que l’Afrique qui a enregistré son premier cas en Égypte le 14 février 2020 a pu résister dans une certaine mesure du fait de la jeunesse de sa population et d’un environnement climatique favorable.
L’Afrique a toujours été un théâtre de prédilection pour toutes les crises sanitaires dans l’histoire humaine mondiale et aujourd’hui s’avère pourtant le continent le moins impacté par la pandémie (54 pays touchés représentant une population de 1,3 milliard d’habitants soit 15% de la population mondiale). Le continent a enregistré 4% des infectés de la pandémie et 2,6% de taux de létalité, supérieurs au taux mondial qui est de 2%. Réduire le nombre de décès liés au Covid, c’est le seul défi qui doit être relevé en Afrique et avec un plan continental de préparation aux urgences sanitaires, humanitaires et climatiques en s’appuyant sur une démarche géostratégique et géopolitique.
Diplomatie de la pandémie
A la différence des précédentes pandémies, nous avons assisté à un repli nationaliste de tous les pays avec la fermeture des aéroports, l’embargo des médicaments, des équipements et matériels hospitaliers, le recours au confinement et à l’état d’urgence avec couvre-feu, fracturant la solidarité internationale au profit d’une autarcie salvatrice.
Des l’apparition de la pandémie de la Covid-19 en Chine, s’est imposée une surchauffe diplomatique entre ce pays et l’administration Trump qui accusait l’empire céleste d’être responsable de l’origine et de la propagation du virus dans le monde et suspectait gravement l’OMS d’être complice de la situation pour avoir couvert par complaisance voire intérêt cette puissance. Cette (sur)tension diplomatique donnait la mesure des enjeux socio-économiques et géostratégiques qui s’affrontent désormais du fait d’une mondialisation quasi irréversible. Jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avons connu une compétition aussi féroce et effrénée pour trouver le vaccin contre la Covid-19 et gagner en efficacité.
La course aux vaccins fait rage et les experts les plus dévoués ont déployé des moyens colossaux pour faire face à la pandémie. Les États- Unis consacrent un budget de 7000 milliards de dollars au centre de gestion des maladies. Les défis du Covid-19 pour réussir la reprise économique mondiale sont tels que la découverte du vaccin contre le Covid-19 s’est faite en un temps record comparé à tous les vaccins que le monde a pu initier et développer.
En début mars 2021, 413 millions de doses de vaccins ont été produites dans le monde : la Chine occupe la première place avec une production de 142 millions de doses (34%), les USA avec plus de 100 millions (25%) suivie de l’Europe (Belgique et Pays-Bas) pour 81 millions (20%) et de l’Inde pour 42 millions (i).
L’administration Trump a fait de la course au vaccin un enjeu politique majeur dans une période électorale exacerbée avec des données épidémiologiques affolantes par rapport au reste du monde. La Chine découvre son vaccin Sinopharm, les Russes Spoutnik V, Les Anglais et les Suédois (Oxford Uni) AstraZeneca, les États-Unis Moderna, Novavax, Janssen le Johnson & Johnson, les États-Unis et l’Allemagne Pfizer –BioNTech et la Corée du Sud Bharat. Tandis que se met en place COVAX à l’initiative de l’OMS pour une distribution internationale équitable de vaccins envers notamment les pays les plus démunis. La plupart des laboratoires occidentaux se sont appuyés sur des prestataires indiens, chinois ou russes pour leur approvisionnement. C’est en quelque sorte le sauve-qui-peut général vaccinal au détriment du multilatéralisme.
Les États-Unis avec la nouvelle administration Biden battent les records dans la vaccination contre la Covid-19 en ayant déjà administré plus de 100 millions de doses. Il faut relever dans ce formidable repli sur soi et l’égoïsme ambiant que la plupart des pays développés ont imposé des mesures d’interdiction temporaire d’exporter des médicaments (certains contenant de l’hydroxychloroquine et des spécialités d’anesthésie-réanimation) et les masques faciaux par l’Union européenne en vigueur depuis le 23 mars 2020.
L’Afrique a besoin de 1,3 milliard de doses de vaccins ! À ce jour seuls 38 pays ont reçu 25 millions de doses et seulement 30 pays ont commencé à vacciner selon l’OMS au 18 mars 2021. L’Union africaine a développé un plan d’intervention Covid-19 de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) avec un impact limité. Cette situation avec les connexions intercommunautaires expose davantage les populations africaines à d’autres vagues « contaminantes » sans directives claires de l’Union africaine.
Relance de la guerre économique
La situation économique mondiale est caractérisée par un chômage élevé avec 16 millions d’Américains vivant grâce aux allocations chômage en décembre 2020, une chute de la production automobile mondiale de 16% et de 70 % de la vente des voitures dans le monde à fin 2020 (- 43% en Chine ; - 23% en Europe), une baisse de 13,5% de la production industrielle en Chine, de 17,3% dans l’Union européenne ([i]). L’Afrique a subi une baisse des recettes d’exportation de 100 milliards de dollars en 2020 selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, de 79 milliards de dollars de production agricole et une chute de 23% des transferts d’argent vers l’Afrique selon une note de la Banque Mondiale sur les migrations et le développement.
La géopolitique mondiale connaît des tensions sans précédent autour des G8, G20 et le Forum de Davos qui régentent la mondialisation et la globalisation sauvage, et organisent d’une certaine façon des guerres économiques sous une autre forme que celles que nous avions connues avec la guerre froide. La mondialisation avec les grandes firmes multinationales Google Amazon, Facebook, Ali Baba, Microsoft (GAFAM) et des grands laboratoires pharmaceutiques s’est manifestée avec une politique de délocalisation des grandes industries en Chine et en Inde.
Dès l’annonce de la pandémie, certains chefs d’État africains ont lancé un appel pour l’annulation de la dette avec l’appui de la société civile du fait de l’impact négatif du Covid-19 sur les économies déjà fragiles. Le G20 propose une suspension des services de la dette de juin à décembre 2020 et non son annulation. Seuls 23 pays ont accepté (13 pays ont refusé dont le Nigeria) la suspension évaluée à 12.1 milliards de dollars.
L’Afrique est en train de payer le prix de la remise en cause des systèmes de protection sociale universelle, de la gouvernance, de la déréglementation du marché du travail, de la délocalisation des industries, de la privatisation des services publics, d’une libéralisation des politiques publiques et de l’impact des transactions financières sur les politiques économiques.
Et l’Afrique ?
Cependant, jamais dans l’histoire de l’humanité les pendules n’ont été autant dans une phase de remise à l’heure pour entamer la gestion de la pandémie et le post Covid-19 comme à la fois une menace et une opportunité pour l’Afrique, opportunité géopolitique, opportunité économique, opportunité sociale et opportunité culturelle. Menaces sur la cohésion sociale, menace sur le puissant secteur, menace sur la fragilité des institutions étatiques.
L’Afrique ayant jusqu’ici résisté au choc du Covid-19 mieux que les autres continents affectés par une perte des repères à tous les niveaux y compris de civilisation, ceci constitue pour elle un enjeu important pour la relance de l’économie mondiale sur de nouvelles bases avec l’Afrique comme épicentre d’un nouveau monde. Aujourd’hui, le continent se doit de réfléchir sur les leçons apprises de la gestion de la Covid-19 à travers l’Union africaine et les Commissions économiques régionales pour mieux préparer les prochaines crises sanitaires et environnementales et mieux se positionner sur le plan géopolitique et géostratégique notamment en remettant en cause certains des accords de Breton Woods ([ii]). La jeunesse de la population en Afrique, le changement de l’environnement digital des informations, la société civile, la dévalorisation du discours politique, le puissant secteur économique informel et l’irruption de nouveaux acteurs virtuels de la transformation sociopolitique et économique sont autant de leviers qui comptent dans cette mondialisation asymétrique post covid-19 en marche.
apouye@seneplus.com
[i] Communiqué Association des constructeurs européens d’automobiles 2020 .
[ii] Accords de Bretton Woods(New Hampshire 1er au 22 Juillet 1944 ratifiés par 44 pays pour rétablir un ordre monétaire international par la création du FMI pour reconstruire le monde après la guerre avec la Banque Internationale pour la reconstruction et le développement. Ainsi le dollar est devenu la principale devise de référence du marche monétaire international depuis la ratification des accords .
DÉCÈS DU DOYEN DES JUGES SAMBA SALL
Selon plusieurs sources, le magistrat, qui dirigeait le Premier cabinet d’instruction est décédé ce jeudi, 8 avril 2021, à l’hôpital Principal de Dakar, des suites d’une longue maladie
Le Doyen des Juges, Samba Sall, n’est plus. Selon plusieurs sources interrogées par Emedia, le magistrat, qui dirigeait le Premier cabinet d’instruction est décédé ce jeudi, 8 avril 2021, à l’hôpital Principal de Dakar, des suites d’une longue maladie.
Son tout dernier dossier, qu’il avait à peine commencé à instruire, aura été celui qui oppose la masseuse, Adji Sarr, à l’homme politique Ousmane Sonko. Le juge Sall avait hérité de ce dossier suite au désistement du juge d’instruction du 8e cabinet, Mamadou Seck qui avait pourtant commencé à entendre certaines personnes impliquées dans l’affaire et même placé sous contrôle judiciaire la propriétaire du salon de massage "Sweet Beauté".
En prenant en main ce dossier présenté comme une patate chaude, Samba Sall avait d’emblée posé un premier acte en invitant Ousmane Sonko à comparaitre, alors qu’il était en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de la Gendarmerie, à Colobane. Face au refus de ce dernier, via ses avocats qui exigeait au préalable la levée des charges de troubles à l’ordre public, le magistrat avait, dans la foulée, décerné un mandat d’amener contre l’opposant qu’il finira par placer sous contrôle judiciaire, le 8 mars dernier, soit un mois, jour pour jour.
Avec la nouvelle du décès du Doyen des Juges d’instruction, qui faisait office de patron des juges d’instruction, cette affaire qui a grandement secoué l’espace socio-politique du Sénégal, entre février et mars, connaitra bientôt un nouveau rebondissement. Reste à voir si le dossier sera confié à un juge d’un autre cabinet d’instruction, ou s’il faudra attendre la nomination d’un nouveau Doyen des juges qui hériterait directement de la patate chaude...
10 507 DÉTENUS DANS 37 PRISONS : LES RAISONS DE LA BAISSE DE LA POPULATION CARCÉRALE
Selon la Direction de l’administration pénitentiaire, cette baisse importante de la population carcérale se justifie par les grâces présidentielles des trois dernières années.
L’administration pénitentiaire livre les chiffres de la population carcérale. Selon elle, à la date du 6 avril 2021, il y a 10 507 détenus dans les 37 prisons du Sénégal. « Cet effectif moyen carcéral correspond à celui de 2017. Ainsi, l’augmentation prévisionnelle annuelle de 1000 détenus par an reste sans incidence sur les effectifs globaux de cette année », a informé l’administration pénitentiaire, dans un communiqué de presse parvenu à Emedia.sn.
Selon la Direction de l’administration pénitentiaire, cette baisse importante de la population carcérale se justifie par les grâces présidentielles des trois dernières années. Entre 2019 et 2021, 7694 détenus ont été graciés. En sus, courant 2020, 554 détenus ont bénéficié d’une liberté provisoire, là où 210 détenus ont, sur la même année, bénéficié d’une liberté conditionnelle. Il y a aussi, comme facteur explicatif, la réduction de la moitié du nombre de mandats de dépôt pendant la période de Covid-19.
Il faut également retenir que Rebeus, avec 1924 détenus, demeure la prison la plus peuplée au Sénégal. Elle est suivie du Camp pénal de Liberté 6 et de la Maison d’arrêt pour femme de liberté 6 qui, respectivement compte 1000 et 73 détenus. Actuellement, 76 mineurs sont en détention à la maison d’arrêt et de correction pour mineurs de Hann. La prison de Sébikotane récemment construite, comptabilise, pour l’instant, 334 détenus. La maison d’arrêt et de correction la moins peuplée est celle d’Oussouye avec ses 44 détenus.
LA LIBERTÉ D’EXPRESSION FORTEMENT MENACÉE DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX
Le constat est de plus en plus partagé par les Sénégalais il est de plus en plus difficile de partager une opinion sans subir un lynchage en règle. Thierno Bocoum tire sur la sonnette d’al
Le constat est de plus en plus partagé par les Sénégalais : une certaine forme de tyrannie dicte sa loi sur les réseaux sociaux où il est de plus en plus difficile de partager une opinion sans subir un lynchage en règle. Thierno Bocoum tire sur la sonnette d’alarme. Pour le président du mouvement politique "AGIR" (opposition), on en serait même arrivé à un niveau où « s’aplatir, surfer sur la vague, se résigner n’est plus du domaine du choix mais de celui de la contrainte ». Voici sa réflexion sur la question.
LE RÈGNE DE LA PEUR
« Quand dans notre pays, de plus en plus, des commentateurs sont obligés de s’aplatir pour ne pas subir insultes et menaces, des journalistes n’osent plus faire correctement leur travail, des lanceurs d’alertes sont confinés à des sujets et à des arguments sous peine d’être traités de corrompus, des leaders d’opinion titubent sur les plateaux par peur de révéler leurs propres convictions. Et quand, surtout, ceux-là abdiquent parce que laissés à eux-mêmes sans protection et craignant même pour leur propre vie, il y a de quoi alerter. »
DES MILLIERS DE VICTIMES
« Insulter, calomnier, menacer n’est plus du domaine de la liberté d’expression mais bien du domaine délictueux. S’aplatir, surfer sur la vague, se résigner n’est plus du domaine du choix mais de celui de la contrainte.
Les victimes des réseaux sociaux se comptent par milliers dans notre pays et elles ne sont pas moins touchées que celles de la vie réelle confrontées à leur voisinage et à leur environnement social.
Liberté ne signifie pas libertinage.
Ceux qui n’ont pas une capacité de résilience leur permettant de multiplier par zéro les attaques virtuelles et de rester scotchés à leurs rôles respectifs doivent être protégés. »
LES OBLIGATIONS DE L’ÉTAT
« La dignité humaine est sacrée. Son respect et sa protection sont une obligation légale.
L’article 7 de la Constitution sénégalaise dispose : « La personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. »
Nous ne sommes pas forcément toujours d’accord avec les opinions des uns et des autres mais nous devons nous battre pour qu’ils puissent avoir leur propre opinion ainsi que ceux qui leur répondent, dans le respect strict de la liberté d’expression et de la dignité humaine. »
L’ÉTAT LIVRE SA PART DE VÉRITÉ SUR L'AFFAIRE SONKO
Le Gouvernement fait renaître des cendres de l’affaire Adji Sarr, Ousmane Sonko que les Sénégalais avaient commencé à ranger aux oubliettes
Le Gouvernement du Sénégal fait renaître des cendres de l’affaire Adji Sarr, Ousmane Sonko que les Sénégalais avaient commencé à ranger aux oubliettes. Et ce n’est pas de manière fortuite que le Gouvernement l’a fait. C’est, selon Me Sidiki Kaba, ministre des Forces armées, pour rétablir la vérité des faits après que l’opposition et la société civile prennent l’Etat pour responsable des violences qui ont eu lieu suite à l’interpellation de Ousmane Sonko.
« C’est important de livrer la part de vérité de l’Etat parce qu’il nous faut éclairer l’opinion sur ces évènements parce que nous avons entendu plusieurs narrations et récits laissent entendre que l’Etat endosse l’entière responsabilité des morts, des pillages, des blessés », a d’emblée déclaré le ministre des Forces armées pour camper le débat.
Poursuivant, il a situé le contexte dans lequel ces évènements se sont produits. Ils se sont déroulés, selon lui, dans un contexte de Covid-19 qui a eu des effets réticents sur l’ensemble des systèmes économiques du monde. Le Sénégal n’est pas un pays isolé et il avait quatre défis à relever. Lesquels étaient le défi sanitaire, le défi alimentaire, le défi économique et le défi sécuritaire. Et cela avait conduit le Gouvernement a adopté l’état d’urgence et des restrictions de certaines libertés pendant un certain temps.
Mais, constate-t-il pour le regretter, cela a été perturbé par un fait. Il s’agit de la plainte de la masseuse Adji Sarr accusant Ousmane Sonko de faits de viols répétitifs et de menaces de mort. « L’appel à la résistance du mis en cause, qui a refusé de déférer à la convocation, a eu un écho et, il y a eu des manifestations dans la rue. Lesquelles ont occasionné plusieurs dégâts », a expliqué le ministre des Forces Armées, rassurant que cette affaire sera tirée au clair.
« La justice en toute indépendance et impartialité rendra son verdict »
À l’en croire, la Justice est en train de suivre son cours. « Cette affaire a pu cacher la véritable affaire. La véritable, c’est cette plainte qui oppose deux sénégalais qui sont d’égale dignité et la justice en toute indépendance et impartialité rendra son verdict selon les éléments de preuves mis à sa disposition. Donc, laissons la justice continuer son travail et nous aurons la vérité le jour où elle rendra sa décision. On a voulu faire porter l’entière responsabilité des faits à l’Etat or, cette plainte et ce refus de déférer devant la Justice sont les éléments déclencheurs de ces évènements. Maintenant, il y avait un terreau qui a été lié à la situation de mal vivre d’une certaine population à cause de la pandémie », a soutenu Me Sidiki Kaba.
Dans le même sillage, le ministre a battu en brèche ce qu’il considère comme de grandes accusations qui ont été portées contre l’Etat du Sénégal. Il trouve que c’est excessif de dire que le Gouvernement du Sénégal est illégitime et que le président Macky Sall a un mandat illégitime. Cet argumentaire, à son avis, ne devrait pas être fait d’autant qu’il n’est pas fondé. Etayant ses propos, il revient sur les différentes élections qui, rappelle-t-il, ont été remportées haut la main par Macky Sall et ses alliés. Et, ajoute-t-il, toutes ces élections se sont déroulées de façon « honnête, sincère et transparente ».
« Les forces de l’ordre ont fait preuve de tenue, de retenue et de sang-froid »
S’agissant du bilan qui a été fait à la suite de ces évènements, c’est-à-dire les 13 morts et les 590 blessés, le ministre indique qu’il a été fait précipitamment. C’est un bilan partiel qui, de l’avis du ministre, n’a pas recueilli l’avis de l’Etat. Selon lui, ce rapport veut jeter l’anathème sur les forces de l’ordre en les indexant comme étant les responsables de ces actes de violences. Ce que rejette le ministre des Forces Armées.
À son avis, on ne peut pas soutenir que ce sont les forces de l’ordre qui sont à l’origine de ces violences. « Ces dernières ont même reculé et parfois, on a même entendu qu’elles ont fui. Si on n’était pas dans un Etat démocratique, cela ne serait pas possible. Cela ne se produirait pas dans un État de dictature. Les forces de l’ordre ont fait preuve de tenue, de retenue et de sang-froid. Si elles avaient agi autrement, nous aurions eu un bain de sang. Elles ont, par moment, reçu des pierres, elles ont été piétinées mais elles sont restées calmes », a fait savoir le ministre des Forces Armées.
« Le Sénégal n’est pas l’enfer des droits de l’homme »
De même il a nié les actes de tortures qui seraient infligés à certains citoyens lors de ces derniers évènements violents. D’après M. Kaba, des actes de tortures n’ont jamais existé. Car, poursuit-il, au Sénégal, on a institué la présence de l’avocat dès l’interpellation. Il s’ ajoute que la personne placée en garde à vue peut requérir un médecin pouvant constater s’il a des blessures ou pas. De même, Sidiki Kaba a déchiré le rapport d’Amnesty International qui fait état de la restriction des libertés de marche au Sénégal. Il a révélé que plus de 2000 demandes de marche ont été autorisées. « Il n’y qu’à peine quelques demandes qui ont été rejetées et, elles sont moins de 4% », a martelé Sidiki Kaba, ajoutant que sur cette question, l’Etat du Sénégal n’a pas de leçons à recevoir d’ailleurs « Le Sénégal n’est pas l’enfer des droits de l’homme ».
PEDRO SÁNCHEZ À DAKAR, UNE RENCONTRE AVEC MACKY SALL PRÉVUE
La rencontre entre les deux dirigeants se tiendra au palais de la République, selon le BIG qui ne mentionne pas l’heure de l’entretien entre le président de la République et son hôte
Dakar, 8 avr (APS) - Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, sera reçu par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans le cadre de la visite officielle qu’il effectue jeudi au Sénégal, a-t-on appris du Bureau d’information gouvernementale (BIG). La rencontre entre les deux dirigeants se tiendra au palais de la République, selon le BIG qui ne mentionne pas l’heure de l’entretien entre le président de la République et son hôte.
‘’Plusieurs sujets seront abordés au titre de la coopération bilatérale au cours de cette visite qui survient dans un contexte de relance économique, avec la mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré’’, précise le BIG. Selon la même source, le Cadre d’association pays, un organisme de coopération entre le Sénégal et l’Espagne, prévoit sur la période 2019-2023 ‘’près de 84 milliards de francs CFA, contre 33 milliards de 2014 à 2017’’. ‘’Pour la période 2019-2023, l’Espagne a prévu d’augmenter significativement sa contribution au Sénégal en atteignant 128 millions d’euros’’, soit près de 84 milliards de francs CFA.
Le BIG précise que cela ‘’représente une augmentation de 125 % par rapport à la période antérieure’’, sans compter qu’il est prévu que la partie espagnole maintienne sa contribution ‘’en dons autour de 60 millions d’euros’’. ‘’Cette augmentation conséquente de l’appui au développement reflète bien le dynamisme et la diversité de la coopération entre les deux pays.
Elle s’explique également par l’intérêt de l’Espagne d’apporter son soutien au Sénégal dans la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent’’, ajoute le Bureau d’information gouvernementale. ‘’A ce titre, entre 2019 et 2023, la contribution espagnole se chiffre à 128 millions d’euros, soit 83 milliards 985 millions 797 mille 990 francs CFA, soit une hausse de 125 % par rapport au volume des financements entre 2014 et 2017’’, indique le BIG dans son communiqué.
Il signale que les ‘’domaines prioritaires’’ du Cadre d’association pays entre le Sénégal et l’Espagne portent sur l’appui au développement productif agricole, au processus de décentralisation et au renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables, à travers la sécurité alimentaire, la santé, l’eau potable et l’assainissement. En plus, entre 2019 et 2023, cet appui se traduit également ‘’dans des lignes de travail comme la gestion des déchets solides et les énergies renouvelables’’.