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6 mai 2025
Société
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LES CINQ OBSTACLES À LA MISE EN ACCUSATION DE MACKY SALL
L'initiative de Guy Marius Sagna serait-elle mort-née ? C'est ce que suggère le journaliste et expert judiciaire Daouda Mine, qui pointe du doigt plusieurs entorses au règlement intérieur de l'Assemblée nationale et à la Constitution
Le journaliste et chroniqueur judiciaire Daouda Mine a relevé plusieurs irrégularités dans la proposition de mise en accusation de l'ancien président Macky Sall, initiée par le député Guy Marius Sagna. Lors de son intervention dans l'émission "Ultimatum" de Seneweb, l'expert a décortiqué les failles juridiques et procédurales qui pourraient compromettre cette démarche.
Selon Mine, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale constitue le premier obstacle majeur. "L'article 91 stipule clairement que les résolutions sont présentées uniquement par l'une des commissions, et non par un député à titre individuel", explique-t-il. Cette disposition rendrait donc la proposition de Guy Marius Sagna irrecevable en l'état.
Le spécialiste des questions judiciaires a également souligné l'exigence d'une majorité qualifiée pour ce type de procédure. "Pour mettre en accusation un président de la République, il faut l'approbation des trois cinquièmes des députés composant l'assemblée, soit 99 députés sur les 165, et non une simple majorité comme certains le pensent", précise-t-il.
La qualification juridique des faits pose également problème. "Le concept de trahison invoqué n'est pas clairement défini dans la législation sénégalaise. Depuis l'indépendance, aucun président n'a été jugé pour trahison au Sénégal", observe Mine, qui s'interroge sur la capacité des magistrats à qualifier ces faits en l'absence de jurisprudence nationale.
Par ailleurs, le chroniqueur note l'absence de fondements probatoires solides : "Aucun rapport officiel, comme celui de l'Inspection Générale d'État, ne cite explicitement le président dans les accusations portées."
Enfin, Daouda Mine met en lumière une confusion institutionnelle dans la démarche : "Il existe un flou sur la répartition des rôles entre l'Assemblée nationale, qui propose la mise en accusation, et la commission d'instruction de la Haute Cour de Justice, qui est chargée d'instruire le dossier."
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MOUSTAPHA DIAKHATÉ FUSTIGE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DES PROCUREURS
Dans une sortie fracassante, l'ancien président du groupe parlementaire de la majorité accuse les hauts magistrats d'outrepasser leurs prérogatives et de se livrer à un "service après-vente" pour l'Assemblée nationale
Dans une sortie remarquée sur la chaîne Tele Sénégal, l'ancien parlementaire Moustapha Diakhaté critique sévèrement la récente conférence de presse tenue par plusieurs hauts magistrats, dont le procureur général près la Cour d'appel, le procureur de la République et le procureur financier.
L'ancien président du groupe parlementaire de la majorité n'a pas mâché ses mots, qualifiant cette intervention d'"honteuse" et "indigne". Selon lui, ces procureurs se seraient livrés à un exercice de manipulation qui soulève des questions sur leur indépendance et leurs motivations réelles.
"Ce n'est rien d'autre qu'un service après-vente pour l'Assemblée nationale", a-t-il déclaré, insinuant que les magistrats agiraient sous influence politique plutôt que dans le strict respect de leurs prérogatives constitutionnelles.
Moustapha Diakhaté remet également en question la légitimité même de la démarche, rappelant que selon lui, seul le procureur près la Cour suprême aurait compétence pour mettre en accusation des ministres devant l'Assemblée nationale.
Sur le fond, l'ancien député s'interroge sur la rigueur du travail présenté, évoquant un rapport de 178 pages assorti de 85 recommandations qu'il estime impossible à analyser sérieusement dans le délai imparti. "Ce n'est pas sérieux", a-t-il martelé.
Dans son intervention, Diakhaté a par ailleurs établi un parallèle avec des périodes troubles de l'histoire politique sénégalaise (1963, 1980, 1988), laissant entendre que cette conférence de presse s'inscrirait dans une tradition d'instrumentalisation de la justice à des fins politiques, notamment pour justifier des arrestations d'opposants.
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LE LOURD TRIBUT DES AMBITIONS MONDIALES DES LIONS
Face à l'Angleterre et l'Irlande en juin prochain, le Sénégal consent un effort financier exceptionnel de 250 millions FCFA. Un pari coûteux mais assumé par Augustin Senghor pour qui ces matchs de prestige sont la clé d'une préparation optimale
La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) ne lésine pas sur les moyens pour préparer les Lions de la Téranga aux prochaines échéances internationales. Me Augustin Senghor, président de la FSF, a récemment dévoilé le montant colossal nécessaire pour organiser les rencontres amicales contre l'Angleterre et l'Irlande en juin prochain : environ 250 millions de francs CFA, sans même compter les frais de transport aérien.
"C'est cher, nous avons déposé la fiche d'opération auprès de l'autorité", a-t-il déclaré, précisant que ce budget couvre principalement les primes, l'hébergement, les déplacements sur place et les aspects médicaux.
Ces investissements considérables s'inscrivent dans une stratégie ambitieuse. Le président de la FSF a justifié le choix d'affronter des adversaires de premier plan, notamment l'Angleterre à Nottingham, malgré les réticences de certains observateurs : "Certains m'ont appelé en me disant 'Pourquoi tu as accepté de jouer l'Angleterre?' Je leur ai répondu que je veux jouer contre plus fort pour apprendre et progresser."
Ces matchs de préparation ont un double objectif : préparer les qualifications à la Coupe du monde 2026 qui débuteront en septembre contre le Soudan et la République Démocratique du Congo, mais également mettre les Lions dans les meilleures conditions pour la CAN de décembre 2025.
La Fédération espère également que les pays hôtes contribueront financièrement à l'organisation de ces rencontres, permettant au Sénégal de réduire quelque peu sa mise de fonds. "Nous sommes en train de discuter avec eux, on espère aussi qu'ils vont nous aider comme d'habitude dans ces pays", a ajouté Me Senghor.
L'ambition ultime des Lions de la Téranga reste claire : obtenir une troisième qualification consécutive pour le Mondial et, pourquoi pas, franchir un cap historique comme l'a fait le Maroc lors du dernier Mondial. "Je rêve franchement que le Sénégal soit le premier pays à amener une Coupe du monde de football en Afrique", a conclu Me Augustin Senghor, déterminé à ce que cet investissement financier substantiel se transforme en succès sportif historique.
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EN CHINE, DES ROBOTS COURENT UN SEMI-MARATHON HISTORIQUE
Ils ne battront pas de sitôt les records humains, mais les robots humanoïdes chinois ont franchi la ligne d'arrivée. Une démonstration spectaculaire où ces athlètes métalliques ont alterné foulées mécaniques et changements de batterie sur 21 kilomètres
(SenePlus) - En Chine, le premier semi-marathon au monde ouvert aux robots humanoïdes s'est déroulé samedi 19 avril 2025 à Pékin, selon les informations rapportées par Le Monde. Cet événement inédit a vu une vingtaine de robots, venus de tout le pays, parcourir les 21 kilomètres de course aux côtés des athlètes humains, ces derniers courant sur une piste séparée.
D'après l'article du Monde, le grand vainqueur de cette compétition d'un nouveau genre est Tiangong Ultra, un robot de 1,80 mètre pesant 52 kilos, qui a terminé la course en 2 heures 40 minutes et 42 secondes. Un temps honorable bien que largement supérieur à celui du vainqueur humain, qui a bouclé le parcours en 1 heure 2 minutes et 36 secondes.
Cette compétition, organisée dans l'« E-Town », une zone de développement technologique de Pékin, visait à tester les performances et la fiabilité des robots humanoïdes dans des conditions exigeantes. "Courir sur une piste, cela peut sembler un petit pas pour un humain. Mais pour un robot humanoïde, c'est véritablement un énorme bond", a déclaré Liang Liang, directeur adjoint du comité de gestion de l'E-Town, cité par l'AFP et relayé par Le Monde.
Selon les critères détaillés par le quotidien français, les robots participants devaient répondre à quelques exigences simples : avoir une apparence humanoïde, mesurer entre 50 centimètres et 2 mètres, et être capables de tenir debout et de marcher sur deux jambes. Interdiction d'utiliser des roues ou de courir à quatre pattes.
D'après les observations rapportées par Le Monde, certains robots couraient de manière autonome, d'autres étaient pilotés à distance par leur "entraîneur". Comme dans toute course d'endurance, des ravitaillements étaient prévus pour les machines : huit points répartis sur le parcours permettaient aux robots de changer de batterie. Le vainqueur, Tiangong Ultra, n'a eu besoin que de trois changements pour terminer l'épreuve.
"Nous avions collecté des données de coureurs professionnels et avions entraîné le robot à adapter sa foulée, sa cadence, son amplitude de pas et sa posture pour se rapprocher au maximum de celle d'un sportif", a expliqué Tang Jian, directeur de la technologie au Centre pékinois d'innovation sur les robots humanoïdes, selon les propos recueillis par l'AFP.
Pour Cui Wenhao, ingénieur de l'entreprise chinoise Noetix Robotics, cette compétition représente "une formidable impulsion pour tout le secteur de la robotique" et un véritable test grandeur nature pour les batteries, les moteurs et les algorithmes des machines, comme le rapporte Le Monde.
Selon l'analyse du quotidien français, cet événement permet également à la Chine d'affirmer ses avancées dans le domaine de la robotique, longtemps dominé par les États-Unis avec des entreprises comme Boston Dynamics.
D'après les observations des journalistes présents sur place, si les robots participants ont parfois connu quelques défaillances – l'un d'eux est tombé avant de se relever seul, un autre a percuté une barrière après avoir dévié de sa trajectoire – l'événement marque néanmoins une étape dans l'intégration potentielle des robots humanoïdes dans la société.
Le Monde conclut que le "grand remplacement" des athlètes humains par des machines n'est toutefois pas pour demain, tant les performances des robots restent éloignées de celles des sportifs humains.
LE BILAN MITIGÉ DE LA PREMIÈRE ANNÉE DIOMAYE
Selon le dernier rapport de Senbaromètre, si certaines avancées sont saluées notamment sur les prix et l'énergie, les préoccupations économiques persistent avec une inquiétude marquée concernant la dette qui préoccupe plus des deux tiers des citoyens
Le dernier rapport trimestriel de Senbaromètre livre une photographie nuancée de l’opinion publique sénégalaise, un an après l’élection du président Bassirou Diomaye Faye. Si l’année écoulée a été marquée par des attentes élevées, les données recueillies révèlent un mélange de préoccupations économiques, d’espoirs en matière de réformes et de points de vigilance sur certains enjeux de gouvernance.
La question de la dette publique occupe une place centrale dans les inquiétudes exprimées. Selon l’enquête, 68,6 % des citoyens interrogés se disent préoccupés par son niveau, dont près d’un tiers (31,2 %) de manière particulièrement appuyée. Cette perception traduit une sensibilité croissante des Sénégalais aux enjeux macroéconomiques et à la soutenabilité des finances publiques.
Sur le plan des conditions de vie, une majorité relative des sondés (47,6 %) estime que la situation économique est “correcte”, même si 27,2 % la jugent encore “morose”. La stabilité des revenus est un enjeu majeur : plus de la moitié des personnes interrogées déclarent n’avoir constaté aucun changement dans leurs ressources au cours des trois derniers mois. Ce constat renforce l’appel à une dynamique de relance économique plus inclusive.
Cependant, certains signaux positifs émergent. Près de 44,4 % des sondés rapportent une baisse de leurs factures d’électricité, ce qui pourrait refléter des effets perçus des ajustements opérés dans le secteur énergétique. Par ailleurs, 56,6 % des répondants notent une diminution des prix des denrées alimentaires, un soulagement important dans le contexte du pouvoir d’achat. De manière globale, 41,1 % estiment que leurs conditions de vie se sont améliorées récemment.
Sur le plan institutionnel, les avis sur la première année de gouvernance du président Diomaye Faye sont partagés : 50 % des participants à l’enquête lui accordent une évaluation “passable”, tandis que 23,3 % se disent satisfaits, dont 11,5 % très favorablement. Ce regard diversifié illustre l’intérêt constant des citoyens pour le suivi des engagements et des réformes.
Concernant la loi d’amnistie, les résultats montrent une compréhension partielle : 38,9 % des sondés déclarent en saisir les grandes lignes, alors qu’un quart en perçoit les contours de façon plus floue. Les opinions à son sujet varient : 36,2 % souhaitent son abrogation, 32,2 % préconisent des ajustements, et 28,7 % soutiennent le texte tel qu’adopté.
En matière de sécurité, 41,5 % des personnes interrogées relèvent une amélioration du climat général, bien que certaines disparités régionales persistent. Les mesures économiques récentes, notamment les licenciements dans certains secteurs, sont perçues comme inévitables par 44,5 % des sondés, au regard de la conjoncture actuelle.
Ce rapport de Senbaromètre permet de mieux cerner les attentes, les perceptions et les espoirs des citoyens dans une période de transition politique et économique. Il témoigne d’une opinion publique active et vigilante, attachée aux progrès sociaux et à une gouvernance transparente, dans un esprit constructif et républicain.
LES CHRETIENS DANS LA JOIE DE LA RESURRECTION
Après quarante jours de jeûne, de pénitence, de prière et de solidarité, la communauté catholique célèbre la Pâques ce dimanche. Fête la plus importante du calendrier chrétien car célébrant la résurrection du Christ, élément central de la foi chrétienne
Après quarante jours de jeûne, de pénitence, de prière et de solidarité, la communauté catholique célèbre la Pâques ce dimanche. Fête la plus importante du calendrier chrétien car célébrant la résurrection du Christ, élément central de la foi chrétienne. Cependant, avant de vivre cette joie du Ressuscité, les Chrétiens traversent un temps de silence allant du vendredi soir au samedi avec la mort du Christ et sa mise au tombeau. Pour mieux vivre ce temps de grâces, l’Union des Clergés du Sénégal à travers son document de presse revient sur les moments forts des célébrations.
Le Samedi Saint, l'Église demeure auprès du tombeau de son Seigneur, méditant la Passion et la mort du Christ, ainsi que sa descente aux enfers, et elle attend sa résurrection dans le silence, la prière et le jeûne. Ce jour-là, l’Église ne célèbre aucun sacrement, à l'exception de la pénitence et de l'onction des malades. En effet, ce n’est pas un jour de célébration, mais un jour de veillée intérieure. Le silence du Samedi Saint est une pause dans l’histoire du salut, où tout semble suspendu. Le tombeau devient le lieu où le Christ rejoint tous les morts, inaugurant une nouvelle forme de vie.
DEROULEMENT DU SAMEDI SAINT
Le Samedi Saint est une journée de prière silencieuse dans les paroisses, mais elle prend une tournure très particulière dans le cadre de la Veillée Pascale du soir. Ce jour-là, l’Église invite les fidèles à se préparer spirituellement à la grande célébration de la résurrection. Par la prière, les lectures bibliques et les méditations, l’Église fait mémoire de l’histoire du salut et de l’espérance, en attendant le retour du Christ vainqueur de la mort. Ce temps permet à chacun de se préparer à vivre pleinement la Veillée Pascale.
SIGNIFICATION SPIRITUELLE
Le Samedi Saint nous appelle à l’attente active. Nous sommes invités à garder l’espérance, même dans le silence et l’obscurité apparente ; plonger dans le mystère de la mort du Christ, sachant que ce n’est pas la fin, mais le début d’un renouveau et contempler le Christ dans le tombeau, et ainsi méditer sur nos propres épreuves et espérer leur résurrection.
LA VIGILE PASCALE : LA FETE DE LA RESURRECTION, L’ABOUTISSEMENT DE TOUTE FOI
La Veillée Pascale, célébrée dans la nuit du Samedi au Dimanche de Pâques, est le point culminant de toute l’Année Liturgique. Elle marque le passage de la mort à la vie, le triomphe de la lumière sur les ténèbres, et la résurrection de Jésus-Christ.
DEROULEMENT DE LA VEILLEE PASCALE
La Vigile pascale est à la fois le cœur et la source de toute l’année liturgique. Elle est la mère de toutes les veillées, de toutes les célébrations. Elle est célébrée assez tard le samedi, aux environs de 22h ou 22h30, pour la plupart des paroisses, pour que sa réalité de « veille » soit manifeste. La liturgie solennelle de la veillée pascale est remarquable par la richesse des symboles. La célébration se déroule en quatre étapes : - Le rite de la lumière ; - Le rite de la parole, qui rappelle au peuple des Croyants son histoire sainte de la création à la résurrection du Christ ; - Le rite baptismal, qui renouvelle l’action génératrice du baptême ; - Le rite eucharistique (la messe) qui récapitule les trois rites précédents.
LE RITE DE LA LUMIERE
Le grand feu va servir à allumer un grand cierge orné d’une grande croix rouge, avec les inscriptions Alpha et Omega et le millésime de l’année. Le prêtre qui officie déclare : « Au Christ appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles ». Cinq grains d’encens sont ensuite plantés sur la croix, ils symbolisent les cinq plaies désormais glorieuses du Christ. Le cierge pascal peut alors être allumé à partir du feu qui brûle dans la nuit, puis il entre dans l’église, porté par un diacre ou le célébrant principal en l’absence de ce dernier et suivi des fidèles. A trois reprises, le diacre élève le cierge et chante : « Voici la lumière du Christ ». Les fidèles qui tiennent un petit cierge qu’ils ont allumé au cierge pascal répondent : « Nous rendons grâce à Dieu ». En se communiquant, la lumière fragile à cause du vent prend force. C’est l’image de la foi qui grandit en se communiquant. On garde la foi en la donnant aux autres. Le cierge pascal est ensuite posé sur un grand chandelier, il représente au milieu de l’église le Christ ressuscité. Le chant de l’Exulté est lancé. C’est le chant de la louange, la libération, la victoire retentit et déchire le silence de la nuit.
LE RITE DE LA PAROLE
Il est composé d’une série de sept lectures. Il y a comme une structure articulée autour de 4+3. Quatre textes qui évoquent 4 nuits, les nuits de la vie des hommes : la nuit de la Création, celle du sacrifice d’Abraham (ligature d’Isaac), nuit de la traversée de la Mer Rouge et nuit de la Pâque. Après les nuits, 3 textes baptismaux : le banquet - la liberté - l’adoption filiale, avec Isaïe 55, Baruch et Ezéchiel 36. « Cependant, là où des circonstances pastorales demanderaient de diminuer ce nombre de lectures, on en maintiendra au moins trois de l'Ancien Testament, tirées de la Loi et des Prophètes ; et jamais on n'omettra la lecture du chapitre 14 de l'Exode avec son cantique ». A chaque texte biblique, l’assemblée répond par un psaume ou un cantique. On répond ainsi à la Parole de Dieu par la Parole de Dieu. On dit à Dieu qui s’implique dans l’histoire humaine, les mots de Dieu. Avec l’oraison que prononce le président de la célébration, tout prend sens en Christ. Cette étape s’achève par la lecture du récit évangélique de la résurrection.
LE RITE BAPTISMAL
C’est au cours de ce rite que sont baptisés les catéchumènes. En l’absence de catéchumènes, le rite est simplifié. Il se déroule autour d’un grand récipient rempli d’eau, bénite par le prêtre. Il se tourne ensuite vers les fidèles, et à l’aide d’un goupillon ou d’une petite branche, il les asperge abondamment. « Les rites d’aspersion (...) visent à éliminer des objets que l’on veut bénir toute contagion du mal et à les rendre aptes à toute œuvre bonne. »
LE RITE EUCHARISTIQUE
Les cloches qui sont restées silencieuses depuis le jeudi saint, pendant le chant du Gloria, sonnent à toutes volées la gloire du Christ ressuscité. La messe, qui est mémorial de la passion et de la résurrection du Christ, est célébrée avec une grande solennité par des chants et de l’encens. Les fidèles sortent de la messe et se congratulent avec ces mots : « Joyeuses Pâques » ou « Le Christ est ressuscité » La Veillée Pascale est avant tout un acte de célébration de la vie. Elle exprime l’espérance chrétienne que la mort n’a pas le dernier mot. Jésus est victorieux, et sa victoire sur la mort est notre victoire. En cette année jubilaire, la résurrection du Christ devient un appel vivant à l’espérance: - Espérer dans l’avenir de l’Église et du monde, - Espérer dans le salut de notre pays, le Sénégal, en surmontant les épreuves, - Espérer dans la transformation intérieure, en recevant le Christ comme Lumière dans nos vies.
DIMANCHE DE PAQUES
.« Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia ! » Le dimanche de Pâques est le sommet de la foi chrétienne. Il célèbre la Résurrection de Jésus, victoire de la vie sur la mort, du pardon sur le péché, de l’espérance sur la peur. Après l’intensité du Triduum pascal, ce jour marque l’accomplissement du mystère pascal.
DEROULEMENT LITURGIQUE
Les messes de Pâques sont célébrées avec grande solennité. L’Alléluia, tu pendant tout le Carême, résonne à nouveau dans les églises. La liturgie utilise des vêtements blancs, les fleurs réapparaissent, les chants sont triomphants. L’eau bénite utilisée durant la nuit pascale est souvent proposée aux fidèles pour une aspersion ou pour emporter chez eux. Dans certaines paroisses, un renouvellement des promesses baptismales est proposé.
SIGNIFICATION SPIRITUELLE
Ce jour est un appel à vivre en ressuscités : aimer, pardonner, relever, espérer. Il ouvre les cinquante jours du temps pascal jusqu’à la Pentecôte. L’Église proclame que la mort n’a pas le dernier mot, et invite les chrétiens à être témoins de cette espérance dans leurs familles, leurs lieux de travail et dans la société. Au Sénégal, la fête de Pâques prend également une dimension familiale et communautaire. Après la messe, les familles chrétiennes se rendent visitent, partagent un repas fraternel, avec les voisins musulmans. Dans un esprit de dialogue interreligieux, les messages de paix et d’unité sont souvent échangés entre croyants.
Denise ZAROUR MEDANG avec Ucs.sn
PLUS DE 6 MILLIARDS 744 MILLIONS DE F CFA AUX MAINS DE LA DOUANE
Les unités douanières multiplient les opérations de lutte contre le faux monnayage et le trafic illicite. Selon les services de la Douane, les dernières opérations en date ont donné des résultats probants
Les unités douanières multiplient les opérations de lutte contre le faux monnayage et le trafic illicite. Selon les services de la Douane, les dernières opérations en date ont donné des résultats probants. C’est ainsi que la Brigade mobile des Douanes de Pikine, Subdivision de Dakar-extérieur, Direction régionale Ouest, a opéré une saisie de billets noirs d’une contrevaleur de trois (3) milliards de FCFA.
L’opération s’est déroulée dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril 2025, vers 2h du matin à Ouest foire. Trois prévenus, tous de nationalité sénégalaise, dont une femme, ont été interpellés au cours de l’opération ». Une semaine auparavant, informe-t-on, la même unité avait réalisé une première saisie de billets noirs d’une contrevaleur 723 millions francs CFA.
Dans la même foulée, des billets noirs d’une contrevaleur de plus de trois milliards CFA interceptés à Kaolack La saisie a eu lieu dans une auberge située dans la localité de Kahone à la sortie Est de Kaolack. Les agents de la Brigade mobile des Douanes du Pont Serigne Bassirou Mbacke (ex Pont Noirot), Subdivision de Kaolack, Direction régionale du Centre, ont appréhendé, dans ladite auberge, un homme d’une trentaine d’années se présentant comme un étudiant dans une université du pays. Le prévenu était en possession de 21 000 coupures de billets de banque verts et noirs d’une contrevaleur totale de 3 019 550 000 de francs CFA.
Poursuivant ses investigations, renseigne-t-on, ladite unité a procédé, à la Cité Aliou SOW, à Dakar, à une autre saisie de billets noirs d’une contrevaleur de deux millions de CFA. Trois individus de nationalité sénégalaise ont été arrêtés lors de cette nouvelle saisie. Toutes ces saisies font suite, informent les services de la Douane, à l’exploitation de renseignements et au déploiement d’un dispositif de veille et de filature efficace et adapté à la lutte contre ce fléau qui prend de l’ampleur.
La Douane renseigne également qu’un lot de faux médicaments a été saisi à Keur Momar Sarr. La saisie est réalisée par la Brigade mobile des Douanes de Richard-Toll, Subdivision de Saint-Louis, Direction régionale des Douanes du Nord. Il s’agit de 45 cartons de médicaments vétérinaires et de 10 cartons de médicaments pharmaceutiques d’une contrevaleur estimée à 46 millions de francs CFA. Cette saisie est le résultat de la filature d’un véhicule suspect suivie d’une course poursuite entre Ross-Béthio (SaintLouis) et Keur Momar Sarr (Louga).
Par ces actions, l’Administration des Douanes réaffirme sa détermination à lutter contre la criminalité économique et financière notamment le faux monnayage.
LE RÉCIT DES ARTISANS DU CHANGEMENT
Dans un livre-témoignage, les membres du collectif Dooleel PIT-Sénégal racontent comment ils ont participé à ce mouvement citoyen qui a finalement renversé le régime de Macky Sall, accusé de dérives autoritaires
(SenePlus) - Un nouvel ouvrage intitulé « Genèse d'une révolution démocratique (2021-2024) : trois ans de luttes et d'espoirs » vient d'être publié par le collectif Dooleel PIT-Sénégal. Ce recueil retrace l'engagement d'un groupe de militants du Parti de l'indépendance et du travail (PIT-Sénégal) face à la crise politique, sociale et économique qui a secoué le pays de 2012 à 2024.
Selon la présentation de l'ouvrage, le Sénégal traversait alors "une période sombre marquée par une crise d'une rare intensité" et était "plongé dans une mal-gouvernance crasse et des dérives autoritaires intolérables", comme le confirmeraient les audits et procédures judiciaires initiés par le nouveau régime.
C'est dans ce contexte qu'un groupe de militants du PIT-Sénégal, dont Abdou Karim Ndiaye, Bamba Ndiaye, Félix Atchadé et plusieurs autres, a décidé de créer la plateforme Dooleel PIT-Sénégal en décembre 2020, avec l'ambition de "refonder" leur parti politique.
L'ouvrage couvre la période allant de la publication du mémorandum fondateur jusqu'au 1er avril 2025, une semaine après l'élection présidentielle remportée par la coalition "Diomaye Président". Il est structuré en cinq parties chronologiques, documentant notamment la position du collectif face à la "cabale judiciaire" contre Ousmane Sonko, les élections de 2022, et la montée des tensions politiques jusqu'à la victoire de Bassirou Diomaye Faye.
Les auteurs soulignent que malgré les défaites électorales de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) en 2022, le gouvernement de Macky Sall avait poursuivi une "ligne de conduite agressive" contre l'opposition, notamment le parti Pastef. Face à cette situation, le collectif Dooleel préconisait "le dialogue à travers une concertation nationale délibérative".
L'ouvrage se termine sur les défis qui attendent les nouvelles autorités et appelle à "parachever l'indépendance nationale, rompre avec la mal-gouvernance endémique" et réformer les institutions pour "mettre fin à l'hyper-présidentialisme".
LA FAMILLE DE MARTIN LUTHER KING INDIGNÉE PAR MARINE LE PEN
Dans la tourmente après sa condamnation pour détournement de fonds publics, Marine Le Pen a cru bon de se comparer à Martin Luther King. Une analogie qui a fait bondir la famille du pasteur américain, dénonçant "une distorsion inappropriée de l'histoire"
(SenePlus) - La famille de Martin Luther King a vivement réagi aux déclarations de Marine Le Pen qui avait comparé son combat judiciaire à la lutte pour les droits civiques menée par le célèbre militant américain.
Selon le quotidien Libération, le fils et l'épouse du militant afroaméricain ont exprimé leur mécontentement après que la cheffe de file des députés du Rassemblement National a invoqué l'héritage du pasteur lors d'une intervention en visioconférence au congrès de la Ligue, parti d'extrême droite italien, le 6 avril dernier.
"Cela constitue une distorsion inappropriée de l'histoire et porte atteinte aux sacrifices consentis par ceux qui se sont opposés à la haine et se sont battus pour la justice", ont déclaré les proches de Martin Luther King dans un entretien accordé à BFMTV, comme le rapporte Libération.
L'analogie faite par Marine Le Pen survient dans un contexte particulier. La cheffe politique du RN venait d'être condamnée pour détournement de plus de 4 millions d'euros au Parlement européen lorsqu'elle a déclaré : "Notre combat sera un combat pacifique, un combat démocratique. Nous prendrons exemple sur Martin Luther King qui a défendu les droits civiques. Ce sont les droits civiques des Français aujourd'hui qui sont mis en cause."
Ces propos ont été tenus deux jours seulement après le 57e anniversaire de l'assassinat de Martin Luther King par un ségrégationniste blanc, souligne le journal.
Libération met également en lumière ce qui apparaît comme une contradiction idéologique : "En appeler à la plus grande figure de la lutte contre la ségrégation raciale quand son propre parti prône depuis des décennies la discrimination d'État via la 'préférence' puis la 'priorité nationale'."
La famille King a tenu à rappeler que les efforts du pasteur "ont ouvert la voie à la création de sa vision d'une 'communauté bien-aimée', une société fondée sur l'unité plutôt que sur la division", une vision qui semble aux antipodes de celle défendue par le Rassemblement National selon les critiques.
LE SÉNÉGAL EN MARGE DES FINANCEMENTS DU FMI
Pendant que le Sénégal traine, les voisins accélèrent. Entre mars et avril, les missions du Fonds monétaire international (FMI) ont fait le tour de plusieurs pays africains pour faire le point sur la mise en œuvre de divers programmes
Alors que le Sénégal peine à trouver un nouveau décaissement du FMI, après la suspension de son programme pour "misreporting", ses voisins de l'UEMOA, eux, continuent de dérouler ou de signer de nouveaux programmes.
Pendant que le Sénégal traine, les voisins accélèrent. Entre mars et avril, les missions du Fonds monétaire international (FMI) ont fait le tour de plusieurs pays africains pour faire le point sur la mise en œuvre de divers programmes. Plusieurs communiqués ont été publiés par l'institution de Bretton Woods pour rendre compte de la teneur des différentes missions. L'une des dernières en date, pour ce qui concerne les pays de l'UEMOA, c'est celle effectuée en Côte d'Ivoire pour passer en revue “l'état d'avancement du programme économique et financier des autorités appuyé par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et la Facilité élargie de crédit (FEC) ainsi que du programme de réformes climatiques appuyé par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD)”.
À l'issue de la mission, l'institution de Bretton Woods informe : “Les services du FMI et les autorités ivoiriennes sont parvenus à un accord portant sur la quatrième revue du programme de réformes économiques de la Côte d'Ivoire appuyé par les accords MEDC et FEC, et sur la troisième revue de leur programme de réformes pour la résilience climatique appuyé par l'accord au titre de la FRD.” Les autorités ivoiriennes, poursuit le communiqué, “continuent de faire de grands progrès vers la réalisation de leurs objectifs fondamentaux, dans le cadre du MEDC et de la FEC, réduire les déséquilibres macroéconomiques, contribuer à reconstituer les réserves régionales et approfondir la transformation économique en vue d'atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et de renforcer encore plus la résilience climatique grâce à des réformes d'adaptation et d'atténuation.”
Selon le communiqué, l'approbation finale des revues MEDC/FFEC et FRD par le Conseil d'administration du FMI entraînera deux décaissements pour un total d'environ 740 millions de dollars. À noter que “l'accord MEDC/FEC pour un montant de 2,6 milliards de DTS (environ 3,5 milliards de dollars) et l'accord au titre de la FRD pour un montant de 975,6 millions de DTS (environ 1,3 milliard de dollars) ont été approuvés par le Conseil d'administration du FMI, respectivement le 24 mai 2023 et le 15 mars 2024”, et continue d'être exécuté sans discontinuité, au moment où le Sénégal a vu ses accords suspendus.
La même dynamique est aussi notée au Bénin, avec la conclusion d'un accord sur la sixième revue du programme appuyé par le MEDC et la FEC, et sur la troisième revue de l'accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). “Les autorités béninoises et les services du FMI sont parvenus à un accord sur la sixième revue du programme appuyé par le MEDC et la FEC, et sur la troisième revue de l'accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD)”, lit-on dans le communiqué de fin de mission qui se réjouit également de la “transformation économique du Bénin” qui se poursuit, “avec l'essor des exportations de biens à valeur ajoutée et le dynamisme des technologies de l'information”.
Chef de la délégation de Cotonou, Frédéric Lambert a fait savoir que “les résultats du programme ont été solides” et que “tous les objectifs quantitatifs pour fin décembre 2024 ont été atteints”. Dans le même sillage, il s'est réjoui “d'une consolidation budgétaire”, avec un déficit qui converge vers la norme UEMOA, c'est-à-dire 3 %. “Cette consolidation budgétaire a été soutenue par un solide recouvrement des recettes fiscales et une exécution budgétaire prudente”, mais aussi par une croissance économique estimée à 7,5 % en 2024, dépassant même les projections initiales.
En ce qui concerne le Togo, un accord a été déjà approuvé en mars 2024, au titre de la FEC. Selon le communiqué, grâce à cet accord, les autorités togolaises ont été en mesure d'atténuer l'impact des chocs sur l'économie et la population togolaises. Cela s’est cependant accompagné d’une augmentation des déficits budgétaires et de la dette.
Cette visite s'inscrivait dans le cadre de la deuxième revue de l'accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) que le Conseil d’administration du FMI a approuvé en mars 2024, précisait la mission.
Le Mali décroche 129 millions de dollars
Les missions chez les pays sous contrôle des juntes militaires se sont également déroulées dans de bonnes conditions et des accords ou projets d'accords ont également été trouvés sans grandes difficultés.
D'ailleurs, pour le Mali, le Conseil d'administration du FMI a approuvé, hier, un décaissement de 129 millions de dollars au titre du guichet choc exogène de la Facilité de crédit rapide (FCR). “Ce qui ouvre ainsi la voie à un décaissement immédiat de 129 millions de dollars (93,3 millions de DTS)”, informe l'institution dans un communiqué, qui ajoute : “Le financement d'urgence du FMI aidera à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements engendrés par les inondations, tandis que le programme de référence de 11 mois vise à renforcer la stabilité macroéconomique, à renforcer la résilience, à protéger les personnes vulnérables et à améliorer la gouvernance, en servant de point d'ancrage pour les priorités macroéconomiques du gouvernement.”
Il y a quelques jours, dans le cadre des missions dépêchées dans les pays, le FMI informait avoir trouvé un accord sur la troisième revue de la Facilité élargie de crédit avec le Burkina Faso. “Le FMI et les autorités burkinabé ont conclu un accord pour la troisième revue du programme économique du Burkina Faso soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Une fois la revue approuvée par le Conseil d'administration du FMI, le Burkina Faso recevra un décaissement d’environ 32 millions de dollars américains (24,1 millions de DTS) de financement”, indiquait le communiqué.
“Nous n'avons pas de leçons à recevoir du FMI”
Recalé depuis l'année dernière par le Fonds monétaire international qui exige la mise en œuvre de mesures correctrices, le Sénégal travaille, pour sa part, à trouver des mécanismes alternatifs, basés surtout sur la mobilisation des ressources domestiques. Par rapport à la stratégie d'endettement, le pays semble de plus en plus se tourner vers le marché intérieur et sous-régional. Face aux députés le 14 avril dernier, le Premier ministre disait : “Nous donnons trop d'importance au FMI qui est un partenaire comme tous les autres. Nous ne quémandons rien du tout ; nous empruntons juste et nous sommes tenus de tout rembourser. Il faut donc d'abord compter sur nous-mêmes, mais cela passera par le fait de situer les responsabilités. D'ailleurs, je dois dire que le FMI même a sa part de responsabilité, parce que nous l'avions alerté en 2018, par rapport au dépassement sur les ressources extérieures. Nous n'avons donc pas de leçons à recevoir de personne.”
Cela dit, les ministres chargés de l'Économie et des Finances sont attendus à Washington, dans le cadre des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale.