Enfin le président du CNG sort de sa «clinique», laissant de côté blouse blanche et autres instruments médicaux, le temps de répondre à nos questions. Dans cette interview, Alioune Sarr jette un coup d’oeil sur l’arène. Cette arène qu’il dirige depuis plus de 20 ans. Rien n’a été laissé rade : l’affaire CNG / Rocky Balboa, l’année blanche concédée par le Roi des arènes, la retraite à 45 ans, les choses à améliorer au CNG, l’insécurité de l’arène Adrien Senghor. Bref, le président du CNG passe à la loupe les maux de notre sport national et tente de trouver des remèdes pour le guérir. Entretien
Président, pourquoi on vous voit très rarement dans les galas de lutte ?
Je ne sais pas ce qu’ils veulent. J’ai l’habitude de dire que le travail ne se fait pas au stade. J’ai des réunions habituelles du comité (CNG). Ensuite, il y a des réunions de bilan par rapport à ce qui se fait durant la semaine. J’ai une équipe qui est tout le temps au stade : le chargé de la communication, le chargé de l’organisation, le 1er vice président… . Voir le président ou ne pas le voir président, je pense que c’est vous journalistes que cela intéresse pour vos buzz. Que je sois présent ou pas, le travail se fait bien. Peut-être que sans être présent physiquement, je suis présent et je suis au courant de tout ce qui se fait.
Qu’est-ce que cela vous fait de voir un lutteur comme Rocky Balboa porter plainte contre une instance dirigeante comme le CNG ?
Très sincèrement, la plainte du lutteur dont vous parlez ne me fait rien du tout. Tout citoyen a des droits et devoirs. S’il se sent lésé dans ses droits, il a le droit de saisir la justice. Je n’ai pas d’autre commentaire à faire. Pour moi, ce n’est pas un sujet d’actualité. Je ne vous le cache pas. Ce sujet ne m’intéresse pas à ce niveau. Pour moi, c’est un dossier que j’ai clos depuis fort longtemps.
Avec le temps, n’avez-vous pas regretté de n’avoir pas sauvé le combat Rocky / B52 ?
J’ai exceptionnellement des regrets par rapport à ce que je fais. Parce que je n’agis jamais sans prendre un temps de réflexion, sans prendre assez de temps pour approfondir ma connaissance du dossier et faire face par rapport à mes convictions. Je n’ai rien à regretter par rapport à ce dossier et aux dossiers antérieurs.
Certains pensent que c’est à cause du CNG que le Roi des arènes a concédé une saison blanche …
On ne peut pas empêcher les gens de penser.
Quelle est votre part de responsabilité dans cette affaire ?
Je n’ai pas de commentaire à faire par rapport à cette question.
L’ancien ministre Abdoulaye Makhar Diop a approuvé la décision de Rocky Balboa de porter plainte car, dit-il, «cela permettra au CNG, aux lutteurs, sponsors et amateurs en cas de situation litigieuse d’aller à un contentieux propice». Que répondez- vous à cette sortie de l’ancien ministre ?
Depuis très longtemps, j’ai une philosophe. Dans ma vie, tout ce qui ne m’interpelle pas directement, c’est-à-dire qui s’adresse à moi en tant qu’individu ou en tant que personne morale, de quoi que ce soit, n’a pas de réaction de ma part. Je n’ai pas lu l’article. Je n’ai pas échangé avec Abdoulaye Makhtar Diop. Je n’ai pas lu ce que vous êtes en train de me dire. Donc, je ne peux pas me permettre de faire un commentaire par rapport à cela.
Abdoulaye Makhtar Diop avait aussi déclaré qu’il y a des choses à améliorer au CNG, par exemple le manque de grandes affiches, du fait des prétentions des lutteurs, du manque des sponsors…
Il a été plusieurs fois ministre. Il a son point de vue. Je le respecte. Peut-être que si j’étais en face de lui, j’aurais donné mes arguments.
Certains acteurs de la lutte comme Mbaye Guèye ne sont pas d’accord sur l’âge limite de la retraite à 45 ans. Pensezvous le revoir dans les saisons à venir ?
Si on devait revoir l’âge de la retraite, ce serait pour réduire encore mais pas pour augmenter. C’est-àdire aller en dessous des 45 ans. Si Mbaye Guèye le dit, c’est plus sentimental que basé sur une science. Je suis médecin et médecin du sport. Je sais ce que l’organisme peut supporter, surtout pour le sport de haut niveau et le sport individuel. Un athlète peut aller exceptionnellement au-delà de 35 ans. La lutte est encore plus complexe, surtout la lutte avec frappe où on reçoit des coups. S’y ajoute que nous ne maîtrisons pas tout ce que les gens consomment pour arriver à des performances. Je pense qu’il faut préserver l’intégrité morale et physique de nos lutteurs.
Certains pensent que les textes du CNG sont obsolètes. Pensezvous les revoir dans les années à venir ?
Ceux qui le disent, s’ils sont du milieu, c’est qu’ils n’ont pas compris leur mission. Chaque année, nous rencontrons toutes les composantes de la lutte. Si les textes du CNG sont obsolètes, les textes de l’ensemble du milieu de la lutte le sont. Cela veut dire que tous ceux qui sont là n’apportent rien au développement.
Vous avez dit tout à l’heure que chaque année vous rencontrez toutes les composantes de la lutte. Alors, allez-vous recevoir l’Association des lutteurs en activité ?
Écoutez, cette question n’est plus d’actualité, pour plusieurs raisons. Je fais partie de ceux qui ont redynamisé cette structure (association des lutteurs en activité), de ceux qui leur ont donné leur titre de noblesse. Avant, les règles n’imposaient pas à un lutteur de passer par des écuries pour avoir une licence. Depuis quelques années, pour faire la lutte avec frappe, il faut appartenir à une structure. Et je pense qu’il faut renforcer les structures et non les individus qui sont dans ces structures. Nous avons dit que désormais nous allons recevoir les présidents d’écuries, au nom de leurs lutteurs. Voilà la raison principale. Il y a eu un incident et les gens ont en voulu faire un buzz. Et nous pensons que nos meilleurs interlocuteurs, ce sont les présidents d’écuries et des écoles de lutte.
Pourtant, vous avez reçu l’association des anciens…
C’est une association d’anciens lutteurs. Le jour où ces lutteurs en activité rejoindront l’association des anciens, ils seront reçus.
Est-ce que vous êtes prêt à recevoir l’association des lutteurs en activité pour clore le débat une bonne fois ?
Chaque personne est libre de faire pour X raisons. Nous aussi nous avons le droit d’agir pour X raisons.
L’ancien entraîneur de l’équipe nationale de lutte, Riche Niang, a déclaré que le protège-dents est réservé à la boxe et non à la lutte. Que lui répondez-vous ?
D’abord, préciser que Riche Niang a été entraîneur de l’équipe nationale de lutte olympique où on ne porte pas de protège-dents. Il a été un lutteur avec frappe au moment où on ne portait pas de protègedents. J’aimerais savoir au nom de quoi il avance cet argument. Si cette phrase vient de lui, je me demande pourquoi. Le port de protège- dent s’explique du fait que les lutteurs reçoivent des coups à mains nues qui sont des coups plus dangereux que ceux avec des gants. Et vous pouvez perdre vos dents. Nous l’avons fait pour protéger l’intégrité du lutteur. S’ils le disent, soit ils sont mal informés, soit ils sont ignorants.
Qu’en est-il du projet du ministre des Sports de budgétiser le Drapeau du chef de l’État ?
Nous sommes là depuis 25 ans et vous n’avez pas encore compris que le comité national n’est pas une fédération. Nous sommes un démembrement de l’État. Ce qui se passe à l’intérieur de notre fonctionnement ne mérite pas d’être avancé publiquement. Attendons de voir. Le Drapeau du chef de l’État, c’est pour le 15, 16 et 17 juillet. Nous allons y arriver. Et comme nous avons toujours l’habitude de le faire, nous allons faire le bilan. Maintenant, pour dire si oui ou non nous avons reçu de l’argent, allez poser la question au ministre des Sports (rires).
Des tests antidopage ont été réalisés il y a deux ans lors du tournoi de la CEDEAO. Les résultats sont-ils encore connus ?
Ça va, Dieu merci. Nos lutteurs n’ont pas été contrôlés positifs jusque-là. Les premiers tests ont été faits sur Yékini en Afrique du Sud en lutte olympique. Même si les tests n’ont pas été officiellement reçus, nos lutteurs n’ont pas été contrôlés positifs.
Et pour Lac Rose et Sa Thiès ?
C’est le même cas pour les autres formes de lutte, à savoir en frappe.
Pourquoi, le CNG a autorisé l’organisation de deux galas de lutte simple à Iba Mar Diop et à Demba Diop alors que ce n’est pas le cas pour la lutte avec frappe ?
Répondre à cette question sera difficile. C’est un fait qu’on n’a jamais posé en réunion. Je prends acte. Maintenant, est-ce que la règle de la lutte sans frappe l’interdit ? Nous avons l’habitude d’organiser à Gaal-Gui et à Adrien Senghor. Pour ce qui est de la lutte avec frappe, j’ai toujours dit que le jour où nous aurons plusieurs combats de lutte dans le même département, on dira que la lutte a fait un grand bond. Les amateurs auront le choix entre plusieurs manifestations. Pour le moment, il y a de gros investissements du côté de la lutte avec frappe et nous sommes sensibles à ce qu’ils font et nous les protégeons.
Le plafonnement des cachets, la catégorisation et le manque de sécurité à Adrien Senghor. Qu’est-ce que le CNG compte faire pour régler ces problèmes ?
Normal que nous ayons demandé le plafonnement des cachets car Adrien Senghor ne répond plus aux normes d’une arène de lutte. Nous avons attiré l’attention des autorités. Cela a été mal construit. Nous avons demandé à recevoir les responsables de l’arène Adrien Senghor, la mairie et l’architecte qui a construit le site. Nous voulons éviter un risque de débordement et peut-être un drame. Si la mise n’est pas trop élevée, certains ténors n’y participent pas et cela réduit le public. Et toutes ces mesures de façon indirecte peuvent réduire l’insécurité.
L’arbitrage au niveau de la lutte simple est souvent décrié, créant souvent des scènes de violence. Quelle solution pour éviter de tels incidents ?
Vous savez, au Sénégal, dès qu’il y a une anomalie, on en fait une généralité. Il faut savoir sur X combats, il y a eu combien de contestations ? Je constate qu’il y a de la violence dans la contestation. Les lutteurs ne connaissent pas les règles et ils s’en prennent aux arbitres. Il y a une table de réclamation. Donc, le lutteur n’a pas besoin d’insulter, ni de sortir des cornes, ni de frapper l’arbitre, ni de rester durant des heures dans l’enceinte empêchant la poursuite de la compétition. Son seul droit est d’aller sur la table de réclamation, de payer une certaine somme, de contester et une commission se réunit pour savoir où se situe la vérité en utilisant les médias. C’est aussi banal que ça. Les lutteurs qui ne respectent pas le règlement prennent des tuiles et ensuite ils disent que le CNG est trop dur. Le CNG sanctionne les lutteurs qui ne respectent pas l’ordre public. (À suivre)
«BALLA GAYE 2-BOY NIANG OU MOD LO-AMA VA RESSUSCITER L’ARENE»
Boy Niang est un lutteur très ambitieux. Le fils de De gaulle, qui réclame son combat contre balla gaye 2, clame à tout vent qu’il est temps que les ténors tendent la perche aux jeunes lutteurs qui tapent à leur porte. A l’en croire, son duel contre balla gaye 2 ou l'affiche Modou Lô-Ama baldé va redonner à l’arène son lustre d’antan. Quant à Sa Thiès, Boy Niang pense que c’est un poltron qui ne veut que la facilité
L’As : Qu’est ce qui a changé dans votre préparation durant ce mois de ramadan ?
Boy Niang : Avant tout, je tiens à souhaiter un bon mois de ramadan à tous les musulmans. Je pardonne et demande pardon à tout un chacun. Aussi, je présente mes condoléances à la famille de la lutte pour l’accident mortel qui s’était produit il y a quelques jours. C’est très difficile, il est temps de mettre fin à ce genre de pratiques sur nos routes. Pour répondre à la question, je dirai que rien n’a changé. On s’entraîne comme avant. On effectue une seule séance après la rupture du jeûne. On se retrouve à la plage pour travailler. Pour ce qui reste de la saison, je ne pense pas avoir un combat. Donc, la préparation estivale commence dès à présent. Je le fais en compagnie de mon écurie (Ziza, Zembla De gaulle et les autres). Notre staff technique nous a d’ailleurs concocté un planning bien défini. Et c’est la raison de la réunion qu’on a tenue aujourd’hui pour informer les lutteurs de notre volonté de travailler en groupe. D’habitude, les lutteurs sont en ordres dispersés durant le ramadan. Mais on a constaté que cela ne nous mène parfois à rien. Donc, nous allons travailler en groupe pour préparer le combat de Ziza et les autres. Il y a un corps médical qui va suivre les lutteurs aussi. Tout comme un diététicien pour mettre les athlètes dans des conditions de performance. On doit veiller à notre alimentation. C’est important.
Vous avez toujours oeuvré dans le social durant le ramadan. Est-ce que ce sera le cas cette année ?
Absolument. On va préparer un Ndogu pour le quartier. On distribue du café, et ce dans l’unique but de faire plaisir aux fans durant ce mois béni du ramadan. Les gens se tuent pour nous lors de nos combats et pour moi, c’est important de partager avec eux le peu qu’on gagne dans ce sport.
Est-ce que vous avez eu des offres de combat après la victoire sur Garga ?
Oui, j’en ai reçu beaucoup, mais c’est mon manager qui est le mieux placé pour en parler. Je sais qu’il est en contact avec des promoteurs pour des combats, mais comme on dit, on n’est pas pressé. Comme le dit l’adage, petit à petit, l’oiseau fait son nid. Je ne fais de fixation sur personne. Mais il y a des lutteurs qui sont dans ma ligne de mire et j’en ai défié quelques-uns.
Comme Balla Gaye 2 ?
Parfaitement, je l’ai défié car je veux l’affronter. Je ne badine surtout pas. C’est un champion reconnu qui a beaucoup fait pour la lutte et je veux le croiser, car je pense avoir fait mes preuves. J’ai suffisamment oeuvré pour le défier, c’est tout. Il doit nous accorder notre chance. Lorsqu’il était à notre place, ses ainés lui avaient tendu la perche. Donc il doit le faire. Il n’y a aucun lutteur que je ne puisse affronter dans l’arène. Je ne parle même pas de Garga, mais battre Baye Mandione qui est de la génération de Balla Gaye me donne l’opportunité de le défier. Personne ne peut plus refuser de m’affronter. Je le dis, personne.
Mais les avis de certains observateurs divergent sur ce sujet. Qu’en pensez-vous ?
C’est normal. Rien n’est impossible dans la vie. Ce que je dis est vrai et avant de dire que je suis meilleur que tel ou tel, il faut le battre avant tout. Les avis sont partagés et c’est normal. Encore une fois, chacun est libre de donner son point de vue, mais je sais de quoi je suis capable et s’il accepte le combat, les gens sauront si je peux le battre ou pas. Ce n’est pas parce qu’il croule sous le poids des défaites que je le défie. Non. Je sais qu’il sera comme un lion à son retour. Et c’est pourquoi, je le veux. Balla Gaye 2 est un lion et c’est ce qui rendra excitant mon combat avec lui. Les gens pensent que c’est à cause de la violence que les sponsors ont déserté la lutte, moi, je dis non. La raison est simple : le fait que quatre, cinq ou six lutteurs s’affrontent entre eux sans penser aux autres qui arrivent en est la cause principale. Des revanches à n’en plus finir. Finalement, cela devient ennuyant. Il n’y a plus de spectacle ni de suspense. Des duels très fades ponctués par des revanches, on en a marre, tout comme les sponsors qui sont obligés d’aller voir ailleurs. Le public a envie de découvrir des choses nouvelles. Pour cela, il faut un «grand contre petit» très salé. Et cela va décanter la situation morose qui prévaut dans l’arène. Il est temps que ceux qui se disent Vip donnent la chance aux jeunes qui tapent à leur porte. S’ils le font, c’est la lutte qui en sortira vainqueur et je suis sûr que les sponsors vont revenir. Les sponsors ne veulent que du spectacle. Donc, à nous de le leur offrir, mais pas des revanches à la pelle. On en a assez. Encore une fois.
Donc selon vous, votre duel contre Balla Gaye 2 peut changer la donne.
Oui, ce duel peut le faire, mais aussi des combats de grands contre petits en font aussi partie. Je ne sais pas si je me fais comprendre. Encore une fois, ils doivent s’ouvrir aux autres et arrêter de lutter entre eux. Cela tue cette discipline, à la limite. Qu’ils osent nous affronter. Nous sommes des jeunes qui drainent des foules énormes. Donc, qu’ils acceptent le duel. Un ancien lutteur dit souvent que pour être champion, il faut battre les champions. Terrasser Balla Gaye 2 va m’ouvrir d’autres portes. Donc, je l’ai défié.
Mais son jeune frère Sa Thiès ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, le vrai duel, c’est entre vous. Que lui répondez-vous ?
Il est sous contrat, il doit s’occuper de son combat avant de parler d’autre chose. Il parle pour amuser la galerie, mais des promoteurs ont toujours démarché notre duel, mais il a fui. Il s’est toujours arrangé pour ne pas prendre d’avance contre moi. Qu’il n’attende pas qu’on cible son grandfrère pour se manifester. Après ma victoire sur Baye Mandione, trois promoteurs avaient démarché notre combat, mais il a choisi d’affronter Siteu. Comme il pense que ce sera plus facile pour lui, il s’est rabattu sur ce dernier. Donc, qu’il la ferme. On n’évite personne. Je le dis et je le répète, avec la situation qui prévaut dans l’arène, il faut qu’ils nous affrontent. Et Balla Gaye 2-Boy Niang ou Ama Baldé-Modou Lô, mais ce sont des chocs qui vont ressusciter l’arène. En plus, Guédiawaye me réussit bien, j’en ai battu cinq lutteurs et trois du côté de l’école de lutte Balla Gaye. Et dans le passé, Balla Gaye 2 était la bête noire des lutteurs de Pikine. Donc, il est temps qu’on éclaircisse certaines choses. Qu’il me prenne, car il est temps qu’on se croise. C’est tout. Qu’il soit plus lourd, plus fort, je suis prêt. Car je connais mes qualités.
Est-ce que vous êtes prêt à prendre Sa Thiès ?
Les amateurs réclament mon combat contre Balla Gaye 2 et non son petit-frère. On avait l’occasion de s’affronter dans le passé, mais il a tout fait pour m’éviter et se rabattre sur Siteu. Les gens parlent beaucoup, mais on se connait. Je n’ai pas encore étalé tout mon talent. Il n’y a aucun lutteur que je ne puisse battre dans l’arène.
Pourquoi Tyson et Baboye ne font pas partie de l’initiative 100% Pikine ?
Je pense que ce n’est pas du tout normal. Tyson est un grand-frère et nous nous parlons souvent au téléphone. Il a été le premier à amener le titre de roi des arènes à Pikine. Tout comme Baboye, qui est un père pour moi qui a beaucoup fait pour le département. Donc, ils font partie intégrante de cette initiative. Le cas contraire, ce serait une grosse erreur de notre part. Bathie, Tonnerre et les autres en font partie. Nous sommes un et indivisibles. Et qu’Eumeu Sène et Baboye sachent qu’ils sont nos ainés et que tout doit être réglo. Pikine nous appartient. L’idée de cette initiative vient de mon staff. Car j’ai toujours apporté mon soutien à chaque lutteur du département dans ses combats.
Est-ce que vous aviez mis Tyson et Baboye au courant de cette initiative ?
Moi, je ne faisais pas partie des gens délégués pour informer les lutteurs concernés. Mais, lors de mon open-presse, j’avais appelé Tyson et Baboye personnellement pour qu’ils viennent, mais ils avaient des contraintes, c’est pourquoi ils ne sont pas venus. Mais ce n’est que partie remise, car ils font partie intégrante de cette initiative. Je le dis et je le répète.
Vous voulez toujours rencontrer Macky Sall…
Oui, je demande une audience à son Excellence le Président Macky Sall. Il a fait un geste lors de mon combat contre Garga et cela m’a beaucoup plu. Et j’ai demandé une audience dans l’unique but de le remercier et d’exposer notre souhait de toujours combattre la violence. Permettre aux Sénégalais de suivre mon combat contre Garga en achetant les droits de la retransmission représente beaucoup pour moi. Tout comme la Première Dame qui oeuvre beaucoup dans le social. Nous lui lançons un appel pour venir aider aussi les handicapés de Pikine. Je profite aussi de cette occasion pour remercier Sa Cadior qui est un grand homme. Et je prie pour qu’il se remette vite sur pied.
Rennes : Cheikh Mbengue sur le départ
Cheikh mbengue (27 ans) pourrait bien ne pas être rennais la saison prochaine. en fin de contrat avec le club breton, la latéral gauche des Lions ne souhaite pas prolonger son contrat. Selon L’Équipe, l’ancien toulousain qui souhaite quitter la Ligue 1 serait sur les tablettes de Sunderland notamment. Des clubs allemands et turcs seraient également à l’affût.
Metz : Opa Nguette s’engage pour 3 ans
Le FC metz a annoncé, samedi, la signature de l’attaquant Opa Nguette. Le jeune attaquant de 21 ans a passé avec succès sa visite médicale et s’est engagé pour 3 ans avec le promu. Il retrouvera ainsi son compatriote Mahamadou Habib Diallo.
Troyes : Babacar Guèye rejoint Hanovre
L’attaquant sénégalais Babacar Gueye (21 ans), arrivé au club français de Troyes en septembre 2014 en provenance de l’AS Dakar Sacré-Coeur, devrait s’engager avec l’équipe allemande d’Hanovre 96 lors du prochain mercato estival. en fin de contrat avec l’eStAC, il a refusé de prolonger avec son club et quittera donc le récent relégué en Ligue 2 pour rejoindre son compatriote Salif Sané à Hanovre, comme l’a annoncé le club allemand via son Twitter officiel.
Reug Reug fait toujours débat
Le phénoménal Prince de la lutte simple continue de faire débat dans le milieu de la lutte. Samedi dernier dans l’émission de lutte Penccu Lamb, Ngagne Diagne et Garmy ont consacré une large fenêtre aux gains de la saison du lutteur Reug Reug. Un dosser que Sunu Lamb a épluché dans les détails dans sa livraison du week-end.
Rai Bâ, un fin connaisseur de la lutte simple
Un des coordinateurs de la structure Luc Nicolaï & Co est un vrai amateur de lutte simple. Invité de la RFM pour parler du phénomène Reug Reug, Rai Bâ s’est souvenu des galas de lutte simple auxquels il assistait durant les années 70 à travers les villages les plus éloignés
CNG / Balboa : le verdict ce matin
Après plusieurs renvois, le verdict du duel CNG / Balboa sera connu ce lundi matin. Le lutteur basé en Suisse avait intenté une action en justice contre le CNG pour protester contre la décision de ce dernier d’interdire son combat contre Bombardier. Le lutteur estime qu’il n’y a aucun motif valable pouvant justifier la décision de l’instance dirigeante de la lutte sénégalaise
Baboye va-t-il renouer le nguimb ?
Avant le duel que Baboye a remporté cette saison à Kaolack, devant Baye Mandione, le promoteur Aziz Ndiaye avait promis d’organiser un autre combat au vainqueur. Mais depuis lors, le Mbarodi de Hal Pulaar peine à trouver un adversaire. Va-t-il encore lutter d’ici la fin de la saison ?
Bazooka se fait oublier
Cela fait maintenant très longtemps que Bazooka n’est pas descendu dans l’arène pour disputer un combat, depuis sa défaite devant Gouye Gui le 2 octobre 2011. Depuis, le Mbourois semble faire la navette entre le Sénégal et les États-Unis. Est-ce à dire que Bazooka est perdu pour la lutte ? L’avenir nous en dira un peu plus.
Dembélé a perdu sa maman, hier
Notre confrère Abdoulaye Dembélé a perdu, hier à Ziguinchor, sa maman. Feue Kany Mané, qui était malade depuis quelques jours, a finalement rendu l’âme en présence de Dembélé qui avait effectué le voyage samedi matin pour être à son chevet. La société AFRICOME S.A., les rédactions Sunu Lamb et Stades présentent leurs sincères condoléances à Dembélé et prient pour le repos de l’âme de la défunte. Que la terre de Ziguinchor lui soit légère !
Boy Kaïré opte pour la com avec ses fils
L’ancien président de l’Association des lutteurs en activité compte deux enfants dans l’arène. Diéne et Mbagnick Kaïré veulent suivre les pas de leur père. Boy Kaïré aide autant qu’il p eut ses fils à réuss ir dans ce sport. Il privilégie, dit-il, la communication et la solidarité pour pouvoir faire passer son message auprès de ses enfants.
Nokia cherche un autre combat
Le pensionnaire de l’école de lutte Bada Dione est récemment sorti vainqueur de son combat contre Aïdara de Lébougui, dimanche dernier lors du grand combat entre Kéweul de Baol et Laye Béye de Bosco Sow. Après cette victoire, Nokia souhaite avoir un autre combat avant la fin de la saison. Le lutteur promet de revenir sur ses adversaires potentiels.
Grand-Yoff Mbollo en roue libre
Cette écurie est en train de réaliser une bonne performance cette saison. En effet, les lutteurs de cette formation ont régulièrement des combats au stadium Iba Mar Diop. En plus, les résultats suivent très souvent. S’ils continuent sur cette lancée, ils sont sûrs d’être sur le podium des meilleures écuries de la saison à l’heure des bilans.
Dakar, 11 juin (APS) – Joseph Koto, l’entraîneur de l’équipe des moins 20 ans victorieuse de la Tunisie 2-0, qui s’est félicité du succès synonyme de qualification au prochain tour, a loué la qualité du championnat national qui lui a permis de faire des raccourcis.
‘’Le championnat junior a démarré tardivement, nous avons fait des raccourcis en allant chercher de jeunes joueurs évoluant en ligue 1 et en ligue 2’’, a expliqué le technicien relevant que les joueurs en plus de la qualité, ont pu trouver leurs marques et du rythme.
‘’Et cette qualification vient à son heure et elle est très bonne pour notre football après la qualification des Lions à la CAN 2017’’, a expliqué le technicien en conférence de presse.
Cependant, il s’empresse d’ajouter qu’en effet, beaucoup de choses restent à faire et le travail doit continuer, appelant à l’organisation des matchs amicaux pour aider les jeunes footballeurs à accumuler et à avoir plus de complicité dans le jeu.
‘’Nous manquons de liant dans le jeu’’, a-t-il dit soulignant que le groupe n’est pas du tout fermé et des bons joueurs auront toujours leurs places dans cette équipe.
Le Sénégal qui avait remporté la manche aller par 2-1 en Tunisie, a confirmé sa suprématie ce samedi en gagnant 2-0 grâce à deux réalisations d’Aliou Badji aux 69-ème et 90-ème minute.
Du côté tunisien, l’entraîneur adjoint, Socrates Barcati, a reconnu la supériorité de l’adversaire indiquant que le Sénégal avait fait un grand pas en gagnant la manche aller (2-1).
‘’Ce soir, nous avons trouvé les failles mais nous avons manqué de réussite dans le geste final’’, a analysé le technicien tunisien souhaitant bonne chance à l’équipe sénégalaise pour la suite des éliminatoires.
L’ancien chef du gouvernement du Sénégal et actuelle envoyée spéciale du président de la République est une grande sportive bien connue pour son amour pour le football qu’elle a eu à pratiquer durant sa jeunesse. Mais «Mimi», comme la surnomment ses proches, est une passionnée de notre sport national qui est la lutte. À Latmingué samedi dernier pour prendre part au gala de Faata Productions sur invitation de Dr Macoumba Diouf, Madame le ministre a déclaré qu’elle préfère la lutte sans frappe.
Madame le ministre, qu’est-ce qui explique votre présence à Latmingué ?
Je suis à Latmingué aujourd’hui (samedi dernier) sur invitation de monsieur le maire, Docteur Macoumba Diouf. Je suis venue également à Latmingué pour assister à la célébration de la culture Sérères dont la lutte fait partie. Vous savez ici, ce qui attire le public, ce sont les chansons, la danse, l’accoutrement des lutteurs, le mystique. Et tout cela célèbre la culture sérère. Nous n’avons que notre culture, que ce soit la culture sérère, woolof, diola… Cette culture, nous devons bien l’entretenir pour que les générations futures puissent trouver elles aussi un legs très solide. Avant d’arriver à Latmingué, j’étais à Kaone qui est l’ancienne capitale du Saloum, où l’on célébrait le Gamou Kaone plus communément appelé O Odé. Et ça aussi, c’est de la culture Sérère. Il faut qu’on ressuscite notre passé pour que nos enfants et nos petitfils puissent connaitre leur origine. Qui ne connaît pas ses origines se perd facilement. La lutte, au-delà de son aspect sportif, est aussi notre culture. Je salue le champion Yakhya Diop ici présent. Je salue sa présence car ceux qui sont à l’intérieur du pays ne le voient qu’à travers le petit écran. Donc, s’il se déplace vers ses nombreux admirateurs, c’est vraiment formidable. N’oublie pas aussi que je suis petitefille de Mboutou Sow qui est le père de ma mère. Ma mère est originaire de Kaone.
Quel combat vous a le plus marquée ?
Ils sont nombreux les combats qui m’ont marquée. Mais vous savez, avec le temps, on oublie certaines choses. Je suis de la génération de ceux qui suivaient Mbaye Guèye, le premier Tigre de Fass, que nous aimions pour son courage, sa technique, son accoutrement, sa chorégraphie, le lait qu’il se versait avant d’entrer dans l’enceinte. Quand Mbaye Guèye luttait, c’était un grand évènement. À l’époque, il n’y avait pas de direct à la télévision comme c’est le cas maintenant. Nous nous contentions du poste récepteur pour écouter l’ORTS avec les belles voix de feu Moustapha Ndiaye, feu El Hadj Abdoulaye Naar Samb, El Hadj Mansour Mbaye… Les images, nous les recevions le soir à la télé ou bien le matin avec les photos du journal officiel le Soleil. D’ailleurs, Mbaye Guèye / Double Less, ça fait 40 ans ou plus. Mais les gens s’en souviennent encore. C’était un excellent combat qui à l’époque avait fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Laquelle des formes de lutte aimez-vous le plus ?
La lutte simple, pour moi c’est la vraie lutte. C’est dans cette forme de lutte où vraiment on sent que les amateurs sont contents. D’ailleurs, avec la raréfaction des combats avec frappe, les lutteurs ont pris d’assaut la lutte simple. Et tant mieux pour cette forme de lutte. D’ailleurs, aujourd’hui (samedi dernier) j’ai vu de grands champions que je voyais dans la lutte avec frappe. Et je suis très surprise de les voir à Latmingué. La lutte avec frappe est très populaire au Sénégal. Mais pour moi, elle ressemble un peu à la boxe. Souvent on prépare un combat pendant plusieurs mois. Et le jour- J, après le coup de sifflet de l’arbitre, un des adversaires donne un coup de poing à l’autre qui tombe. Le combat est fini. Ça, à la limite, c’est insipide. En plus de cela, la lutte avec frappe offre souvent des spectacles violents avec le sang qui coule alors que moi j’ai horreur du sang.
S’il y a un lutteur qui gagne bien sa vie en lutte traditionnelle sans frappe, c’est bien Reug Reug. Celui que beaucoup d’observateurs considèrent comme le meilleur de toute l’histoire de la lutte simple a gagné, entre novembre 2015 et mai 2016, 20.460.000 FCFA, soit en moyenne presque 3 millions par mois.
Entre le samedi 7 novembre 2015 à Iba Mar Diop, lors du gala qu’organisait Zale Lô à l’occasion de son jubilé, et le dimanche 5 juin à Adrien Senghor lors de la journée de Ndingler Productions, Reug Reug a participé à 16 galas de lutte traditionnelle sans frappe. Il a remporté les 13 et perdu trois fois seulement en finale. Dans l’ensemble, le King de la lutte sans frappe a gagné 19.460.000 FCFA et 10 boeufs. Et comme les boeufs sont estimés à 100.000 FCFA l’unité, les 10 valent un million de francs.
Au total alors, Djiné Thiaroye se retrouve avec 20.460.000 FCFA sur une période de sept mois. En moyenne donc, Reug Reug gagne 2.922.000 FCFA par mois. Un chiffre qu’on peut sans risque arrondir à 3 millions de nos francs. Qui dit mieux ? Pour sûr, plusieurs des lutteurs qui évoluent dans l’arène avec frappe n’ont pu amasser une telle fortune. D’ailleurs, le Nouveau Prince de la lutte simple a disputé un combat en frappe, contre Balla Gaye Jr de l’école de lutte Balla Gaye, qu’il a battu sans forcer. Un cachet qui n’a pas été pris en compte dans ce calcul.
Parcours de Reug Reug : 16 galas disputés
Samedi 7 novembre 2015 à Iba Mar Diop : jubilé Zale Lô Perd en finale devant Mamady Ndiaye (300.000)
Dimanche 8 novembre à Iba Mar : Diaks Bat François Emile Gomis en finale (1.200.000)
Samedi 14 novembre à Adrien Senghor : Cheikh Omar Productions Bat en finale Modou Ndiaye Tine (600.000)
Dimanche 15 novembre à Iba Mar : Diaks Perd en finale devant Thiaka Faye (750.000)
Samedi 26 décembre à Mbour : Luc Nicolaï Bat en finale El Hadj Ousmane Thior (2.500.000)
Dimanche 31 janvier 2016 à Iba Mar Diop : Diaks Bat en finale Thiaka Faye (1.500.000)
Samedi 27 février à Gandiaye : Babacar Diagne Bat en finale Dibocor Diouf (800.000)
Dimanche 28 février 2016 à Ndiaye Ndiaye Fatick : Pape Dia Bat en finale Modou Pouye (10 boeufs et 40.000)
Dimanche 6 mars à Demba Diop : Alpha Samb Bat en finale Yékini 2 (2,4 millions)
Samedi 2 avril à Iba Mar : Ndef Leng Bat en finale Franc (1,5 million)
Lundi 4 avril à Demba Diop : Diaks-Fallou Ndiaye Perd en finale devant Franc (1.350.000)
Dimanche 17 avril à Demba Diop : Yékini Bat en finale Boy Faye (2.400.000)
Dimanche 15 mai à Gandiaye : Diamé Diouf Bat en finale Abdou Diop (1.100.000)
Samedi 21 mai à Fatick : Yékini Bat en finale Moussa Diop (1.300.000)
Samedi 4 juin à Lat Mingué : Yékini Bat en finale Moussa Diop (1.300.000)
Dimanche 5 juin à Adrien Senghor : Ndingler Bat en finale Zambala (420.000)
Gris Bordeaux sera très attendu le 31 juillet prochain face à Modou Lô. Une victoire devant le Roc des Parcelles Assainies va sonner comme un déclic pour l’écurie Fass qui a vu les lieutenants du 3ème Tigre tomber.
Après la défaite de ses lieutenants que sont Papa Sow, Lac Rose et Bruce Lee, c’est au tour de Gris Bordeaux d’aller au front, le 31 juillet prochain face à Modou Lô. Depuis la défunte saison, l’écurie Fass traverse des zones de turbulence et s’enfonce dans les difficultés. Le 19 avril 2015, Bruce Lee est battu par Baye Mandione.
Ensuite, le Puncheur de Walo, véritable bête noire des lutteurs fassois, signe une autre victoire avec un succès devant Papa Sow, le Puma de Fass, un soir du 12 avril 2015. Le 31 mai 2015, Sa Thiès accroche à son tableau de chasse Lac Rose. Le 31 juillet prochain Gris Bordeaux va vers un de ses combats les plus difficiles. C’est un combat aux relents de clarification. Le Fassois avait déjà rencontré Modou Lô qui l’avait battu aux points, le 15 juillet 2012. Quatre ans plus tard, ils se rencontrent de nouveau avec des bagages différents, sur les plans physique, technique et mental. Après un revers face à Modou Lô, Gris Bordeaux concède une saison blanche avant de revenir sur le devant de la scène avec une victoire devant Tyson le 3 mai 2015. Mais son revers aux points concédé devant le Roc des Parcelles Assainies reste une pilule très difficile à avaler. Pour prendre sa revanche, Gris Bordeaux avait repoussé des offres pour Balla Gaye 2, Lac 2 voire Tapha Tine. Pour le 3ème Tigre de Fass, l’objectif est de battre Modou Lô avant de se tourner vers le Roi des arènes pour titiller la couronne. Mais auparavant, le lutteur fassois doit terminer sa mission face à Modou Lô pour remettre l’écurie Fass sur les rails de la victoire.
Sa Thiès prépare son combat contre Siteu dans son coin, préférant se taire pour attendre le 30 juillet et poser des actes. Le fils de Double Less se dit convaincu être plus fort que le Phénomène de Lansar qu’il veut saisir et le battre.
Est-il difficile de respecter ses entraînements pendant le mois de Ramadan ?
Oui, c’est un peu dur. Parce que tu fais du sport alors que tu n’as rien dans le ventre. Ce n’est vraiment pas facile. Mais moi, je ne fais que deux séances d’entraînement au quotidien. En effet, à partir de 17h, je me rends à la plage pour faire du footing et autres. Je rentre à la maison presque à l’heure de la coupure du jeûne. La nuit, je suis à l’Olympique Club pour la musculation.
Y a-t-il toujours des doutes sur la tenue de votre combat contre Siteu, prévu le 30 juillet ?
Je rassure mes supporters. Qu’ils sachent que le combat aura lieu le 30 juillet prochain. En tout cas, que les gens sachent qu’au-delà du 30 juillet, ce n’est pas moi qui affronterai Siteu. Que cela soit déjà clair dans les têtes.
L’on apprend que vous n’avez encaissé que des miettes comme acompte. Qu’en est-il ?
Je pense que le plus important, c’est le respect des engagements contractuels. Je ne suis pas obnubilé par l’argent. J’attends juste que le combat se tienne à date indiquée. Avant l’ouverture de la saison, on a épilogué sur la date du combat. À l’ouverture, c’est le même discours. On est en fin de saison, c’est toujours la même tempête.
Est-ce la première fois que pareille situation vous arrive ?
Oui, j’en suis à ma première expérience. Mais je suis persuadé que ça ne m’arrivera plus. Il faut noter que si on en est arrivé là, c’est à cause de mon père. Parce que Siteu n’était même pas dans mes plans.
Qu’est-ce que votre père a fait pour vous convaincre d’accepter d’en découdre avec Siteu ?
Il m’avait parlé du combat une ou deux fois. Mais à chaque fois, je lui disais que je ne suis pas disposé à croiser Siteu. Pour des raisons claires. En effet, je lui disais que je ne suis pas prêt à affronter un lutteur qui n’a pas encore fait ce que j’ai fait comme parcours. Mon père m’a dit qu’il tenait à ce que j’accepte parce qu’il a des rapports sincères et fraternels avec le promoteur (Luc Nicolaï). J’ai accédé à sa demande grâce à ce discours. Et puis, rien de tout ce qui est en train de se passer comme ça ne me surprend. J’étais très tôt convaincu que le combat ne se tiendra pas en début de saison. J’étais sûr qu’il allait se tenir au mois de juillet. Après l’affrontement inch’Allah, je m’en expliquerai.
Votre adversaire est reparti aux États-Unis pour fourbir ses armes. Quelle analyse en faites-vous ?
Il y a un fait. S’il ne se rend pas aux États-Unis, il perd sa forme. Il est alors obligé de repartir. Au Sénégal, il ne peut pas conserver sa forme physique. Mais quoi qu’il fasse, il n’aura jamais la moitié de ma force physique. Je l’attends ici au Sénégal.
Donc il est reparti pour maintenir sa force ou l’augmenter ?
Même s’il augmente, il ne pourra pas égaler ma force. J’en suis convaincu. Il est impossible qu’il obtienne la moitié de ma force.
Ne pensez-vous pas qu’il peut faire la différence en boxe en ce sens qu’il est en train de s’y améliorer aux États-Unis ?
Est-ce qu’il a la taille ou le gabarit de Jordan ? Pourtant, aucun coup de ce dernier ne m’a pas touché.
Mais votre adversaire ne peut-il vous créer des problèmes comme il l’a réussi face à Zarco ?
Zarco avait réussi à me mettre dans une position très critique. Mais je m’en étais bien sorti. Est-ce que si c’était Siteu il allait se tirer d’affaire ? Lac Rose que je viens de battre est plus dangereux que Siteu. Le Fassois est plus bagarreur, plus courageux et plus technique que lui. Boy Sèye que j’ai également battu lui a fait mordre la poussière. Je suis plus fort que Siteu. Il le saura inch’Allah le jour-J.
Quelle analyse faites-vous du fait qu’il ne cesse de vous inviter à solder les comptes sans attendre le jour-J ?
Le jour du combat, je n’attendrai pas qu’il me le dise. C’est moi qui lui demanderai de venir vite pour qu’on solde les comptes.
Sur quoi accentuez-vous vos entraînements ?
La boxe, la musculation et les contacts. Bref, je m’entraîne pour diap daan gnibi. C’est comme ça que je prépare tous mes combats. Je n’ai rien changé par rapport à mes habitudes.
Allez-vous voyager pour préparer votre combat ?
J’ai décidé de me préparer ici au Sénégal. En tout cas pour le moment, je suis là. Je l’attends ici. Vous savez, j’avais même pris l’option de ne pas parler du combat ou de mon adversaire dans la presse. J’avais préféré attendre le jour-J pour poser des actes. J’ai accédé à votre demande. Parce que Sunu Lamb est notre journal.
Boy Niang 2 ne cesse de défier votre frère Balla Gaye 2. Qu’en pensez-vous ?
Boy Niang en a le plein droit. Mais il est en train de se fatiguer pour rien. Car il n’aura pas Balla Gaye 2.
Pourquoi ?
J’ai entendu Max Mbargane dire que c’est un combat logique. Qu’il sache que tout ce qui est logique saute à l’oeil. Que Boy Niang 2 aille régler ses comptes avec Zoss qui l’a battu. C’est mieux pour lui que de défier Balla Gaye 2. Allez demander aux promoteurs s’ils sont prêts à organiser le combat Balla Gaye 2 / Boy Niang 2 ? Que Max Mbargane lui-même demande aux promoteurs s’ils sont intéressés par cette affiche. Un combat doit, pour être logique, s’imposer de lui-même. On ne force pas les combats.
Êtes-vous prêt à prendre Boy Niang 2 après votre combat contre Siteu ?
Que je croise Boy Niang ou pas, ça ne me fera ni chaud ni froid. Nous n’avons pas un même plan de carrière. Les amateurs font les combats. Qu’il ne se presse pas dans la vie. Ses adversaires s’imposeront à lui. On n’a pas réalisé le même parcours. Ce qu’il a de plus que moi, c’est le nombre de défaites.
Quel message avez-vous à adresser à vos fans et supporters ?
Je prie Dieu de battre Siteu. J’en profite pour demander à mes supporters d’éviter toute bagarre qui peut faire foirer le combat. Ils peuvent faire du bruit sur les gradins, moi je me chargerai du job dans l’enceinte. Qu’ils se tranquillisent ! Je suis prêt.