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25 avril 2025
Media
PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BOUBACAR BORIS DIOP
CE VIEIL HOMME, NOTRE ENFANT…
Wade a desservi Karim, renforcé la cote de popularité de Macky tout en donnant de lui-même une image négative. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre la libération de son fils
Boubacar Boris Diop, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 24/03/2015
Des analystes pourtant peu suspects de passion partisane continuent à regretter que la Crei n’ait été apparemment réactivée que pour juger Karim Wade. Même si on peut leur reprocher de tenir pour quantité négligeable ses co-inculpés ou d’oublier trop vite les nombreux dossiers déjà instruits, leur trouble mérite la plus grande attention. Il nous rappelle qu’au Senegal l’autorité publique n’a jamais vraiment su quelle attitude adopter à l’égard des auteurs de crimes économiques. C’est peu de dire que ces derniers, du fait de leur forte capacité de redistribution, sont plus souvent admirés que stigmatisés.
Il se raconte du reste, sous forme de blague populaire, qu’à des détenus ordinaires se plaignant des faveurs accordées à ces prisonniers de luxe, un régisseur aurait répliqué, excédé : «Ecoutez, ce n’est pas pareil, vous, vous êtes des voleurs alors qu’eux ont détourné !» Cette complaisance à l’égard de ceux qui dilapident nos maigres ressources s’explique-t-elle par le fait que le même personnel politique se partage le pouvoir depuis l’Indépendance ? L’hypothèse peut être avancée sans risque.
Le plus fascinant, c’est que Me Abdoulaye Wade, alias le «pape du Sopi», a été élu, après une exceptionnelle mobilisation populaire, pour briser ce cercle vicieux de la gabegie et de l’impunité. Quel Sénégalais peut s’en souvenir aujourd’hui sans un formidable éclat de rire ? Sous son règne, le système est devenu complètement fou ! Dès ses premières heures au Palais, il déclare à Idrissa Seck, qui l’enregistre en secret– drôle de gens, n’est-ce pas ?- : «Nos problèmes d’argent sont désormais derrière nous», avant d’ajouter cette phrase hallucinante : «Même les gangsters savent s’en tenir a un strict code d’honneur quand vient l’heure de se partager le butin.»
Il n’est dès lors pas étonnant qu’au cours de ses deux mandats à la tête du pays, on ait eu l’impression d’un gigantesque foutoir financier. Bien des cadres ayant travaillé avec Me Wade, en particulier ceux qui venaient de la Gauche, n’étaient pas des corrompus, loin s’en faut. Mais ceux qui l’étaient ne se sont pas du tout gênés. Les affaires en tous genres– terrains, trafic de devises voire de drogue– ont sans cesse défrayé la chronique et des milliers de gens qui tiraient le diable par la queue, ont amassé en peu de temps une colossale fortune.
Dans un petit pays à l’élite aussi «compacte», tout finit par se savoir, même, et peut-être surtout, ce que les medias choisissent, pour diverses raisons, de taire. Et– ne soyons donc pas si oublieux– Karim Meissa Wade, à la tête de moult ministères stratégiques, était au centre de tout. La justice lui demande depuis juillet 2014 de justifier l’accroissement phénoménal de sa fortune à l’époque où son père était chef de l’Etat. Il n’en a pas été capable et cela lui a valu une peine ferme de six ans et une amende de 138 milliards de francs Cfa.
On peut certes entendre les critiques des ONG des Droits de l’homme qui voient dans la Crei une juridiction d’exception violant les normes du droit international mais on a aussi eu le sentiment que pour ses avocats leur client, lâché par certains de ses prête-noms et complices, confondu sur des points importants, était devenu indéfendable. On les a donc davantage entendus en conférence de presse qu’à la barre du tribunal qu’ils ont du reste finalement boycotté. Il est d’ailleurs difficile de savoir à quoi ont bien pu servir les avocats étrangers supposés plaider en faveur de Karim Wade.
Malgré le gros cafouillage sur le compte de Singapour– un point, il faut le souligner, non pris en compte par le juge Henri-Grégoire Diop–, personne n’a été surpris par le verdict du 23 mars. Il n’y a pas lieu de se réjouir qu’une personne encore dans la force de l’âge soit obligée de rester quatre années en prison mais des dizaines de milliers d’autres Sénégalais purgent la même peine sans que cela n’émeuve personne.
L’avertissement vaut pour tous nos futurs chefs d’Etat. Ce qui arrive à Karim Wade doit leur faire comprendre qu’il est inadmissible et dangereux de détourner les suffrages populaires au profit de sa famille.
L’ex-président Wade, naguère tout-puissant, n’a rien pu faire pour sauver son fils. Il n’a même pas pu trouver un hôtel pour y organiser ce que le politologue Mbaye Thiam a appelé sur Sud FM «la dévolution paternelle du parti». Cela en dit long sur la brutalité de la chute de Wade. Il s’était pourtant montré si agressif à maintes reprises que le pays a eu de sérieuses craintes pour la sécurité des biens et des personnes le jour du verdict. A l’arrivée il y a eu plus de peur que de mal.
Me Wade, conscient de son faible pouvoir de nuisance ces temps-ci, s’y était sûrement attendu et c’est sans doute pour cela qu’il a fait de son fils le candidat du PDS à la présidentielle de 2017. Le projet, c’est de lui faire porter les habits de lumière du prisonnier politique, si populaire que le régime n’aura d’autre choix que de ne pas le maintenir en détention. Est-ce bien sérieux ? En vérité, cela s’appelle raisonner la tête à l’envers.
Tout d’abord, Karim Wade, qui n’a jamais remporté le moindre scrutin, est un binational. On le voit mal renoncer à son passeport français pour briguer les suffrages des électeurs sénégalais. Et au fait, dans quelle langue leur demanderait-il de voter pour lui ? C’est un point central que tout le monde semble avoir oublié. Sauf, probablement, l’intéressé lui-même et son père. Me Wade, qui a affronté tous les présidents, de Senghor à Macky Sall, sait bien ce qu’élection veut dire dans notre pays. Il serait étonnant qu’il entretienne au fond de lui-même la moindre illusion quant aux chances de son fils pour l’élection de 2017.
Il sait bien, pour le dire familièrement, que les carottes sont cuites.
Wade aura en effet tout essayé mais les appels du pied à l’armée n’ont pas eu plus d’écho que sa menace insolite de prendre le maquis. Et pour faire monter la tension, il ne s’est interdit aucune grossièreté à propos de la famille Sall. Ce faisant, il a desservi Karim Wade, renforcé la cote de popularité de Macky Sall tout en donnant de lui-même une image encore plus négative qu’à l’ordinaire. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre une cause, la dernière d’un vieux combattant, qui lui tient tant à cœur : la libération de son fils.
Une fin de parcours aussi douloureuse– il est des moments où le vieil homme suscite en effet une vague compassion– rappelle, toutes proportions gardées, celle d’Alboury Ndiaye. La tradition rapporte qu’au soir de sa vie, affamé et au bord de l’épuisement, le Bourba Djoloff fut obligé de voler une écuelle de lait dans l’arrière-cour d’une maison de Dosso, dans l’actuel Niger. Surpris par la propriétaire, il n’eut d’autre choix que de nier avec véhémence. En vain : un enfant l’avait vu en secret, qui témoigna contre lui. Il aurait alors déclaré à son griot : « J’ai été tout-puissant au Djoloff et voilà à quoi je suis réduit. Tout est perdu et je sais que ma fin est proche.»
Alboury Ndiaye, immortalisé entre autres par le dramaturge Cheik Aliou Ndao, a été peut-être le moins ambigu, le moins controversé de nos héros nationaux mais un cruel destin avait pris avantage sur le guerrier errant, panafricaniste avant la lettre. Du célèbre politicien libéral aussi, on peut dire, mais hélas pour de moins glorieuses raisons, que tout est perdu aujourd’hui, même l’honneur.
Il ne lui reste plus qu’à solliciter la clémence de celui dont il a dit tout récemment que jamais il ne serait au-dessus de Karim Wade. Peut-être s’exprimait-il ainsi en surestimant ses capacités à infléchir le cours de la justice. En homme qui a toujours cru au seul rapport de force, il est bien conscient d’être à la merci du régime de Sall. La surenchère verbale va rester de mise pendant quelque temps pour sauver les apparences mais il est très probable qu’il va bientôt jouer, en coulisses, la seule carte qui lui reste raisonnablement : solliciter la grâce présidentielle. Et si Macky Sall venait à céder aux pressions, l’on n’entendra probablement plus parler ni de l’homme Karim Wade ni encore moins du candidat sans peur et sans reproche. On peut supposer qu’il sera aussi oublié des Sénégalais que l’est à l’heure actuelle sa sœur. Le président pourrait être tenté de se montrer magnanime après avoir su se montrer ferme.
Qu’adviendrait-il des Bibo Bourgi et autres Mamadou Pouye, condamnées en même temps que Karim ? La question n’est pas simple car une libération générale ferait désordre dans l’opinion.
Quoi qu’il arrive, gardons-nous de jeter trop vite la pierre à Me Abdoulaye Wade. Ce quasi centenaire au regard perdu, si tragiquement solitaire, c’est nous-mêmes qui l’avons librement enfanté dans l’allégresse générale il y a une quinzaine d’années. Au-delà du sort personnel de son fils, c’est de cela que nous devrons nous souvenir demain et après-demain.
L’actualité sénégalaise de ce vendredi 25 avril 2025 est particulièrement riche, entre relance économique, justice, politique, sport et faits divers. Tour d’horizon des sujets majeurs qui font la une des quotidiens sénégalais.
(SenePlus)L’actualité sénégalaise de ce vendredi 25 avril 2025 est particulièrement riche, entre relance économique, justice, politique, sport et faits divers. Tour d’horizon des sujets majeurs qui font la une des quotidiens sénégalais.
GOUVERNANCE ET POLITIQUE : UNE VOLONTE AFFICHEE D’INCLUSIVITE ET DE STABILITE
Le journal Le Soleil met en avant les efforts du président de la République pour bâtir une société plus équitable à travers une gouvernance participative. En une : « Le chef de l’État promeut l’inclusivité », à l’occasion d’une conférence axée sur l’emploi et l’équité. Le quotidien souligne un discours fort du chef de l’État plaidant pour une meilleure intégration des jeunes et des femmes dans les politiques publiques.
Dans Sud Quotidien, le gouvernement tente de désamorcer les critiques croissantes sur le chômage des jeunes : « L’État mitonne sa riposte ». Une réponse attendue dans un contexte social tendu.
De son côté, Point Actu revient sur le devenir de l’Alliance pour la République (APR) avec une question incisive : « L’APR tient-elle sa revanche ? », après des remous internes et des pertes de popularité. Le journal analyse les stratégies en cours pour reconquérir le terrain politique face à une opposition de plus en plus affirmée.
Lii Quotidien, lui, met en lumière un discours engagé : « Le parti est engagé à s’imposer comme une force d’alternative vive », reflétant la volonté de renouvellement politique chez les challengers du pouvoir.
Enfin, EnQuête mise sur la continuité institutionnelle, titrant : « Le Conseil maintient le cap », mettant en exergue la stabilité du gouvernement malgré les critiques.
JUSTICE ET SECURITE : DES REVELATIONS, DES ARRESTATIONS ET DES AVANCEES
Le journal Libération révèle un nouveau rebondissement dans des affaires judiciaires majeures : « La Dic livre la 5e vague au procureur ». Il s’agirait d’un important lot de dossiers transmis par la Division des investigations criminelles, incluant un coffre-fort contenant 100 millions de FCFA.
Les Échos s’intéresse à une affaire retentissante avec pour titre : « Le sort de Doro entre les mains de la justice française », mettant en exergue l’internationalisation d’un contentieux judiciaire sénégalais.
Yoor-Yoor, quant à lui, met en avant un tournant majeur pour les droits des victimes : « Les victimes ou leurs familles peuvent désormais traduire en justice les présumés coupables ». Une avancée légale qui pourrait changer la donne en matière de lutte contre l’impunité.
Côté faits divers, L’Éveil rapporte un drame : « La citerne écrase des élèves, l’horreur ! ». Un accident tragique qui relance le débat sur la sécurité routière, notamment autour des établissements scolaires.
Rewmi Quotidien annonce une arrestation pour le moins surprenante : « Un mercenaire sénégalais combattant pour la Russie arrêté ». Le quotidien revient sur le profil de l’individu interpellé dans le cadre du conflit russo-ukrainien, soulevant de nombreuses interrogations sur l’implication de citoyens sénégalais dans des zones de guerre.
ÉCONOMIE : DES PERSPECTIVES, MAIS DES DEFIS A RELEVER
Grand Panel affiche un regard à la fois optimiste et réaliste sur la situation économique : « Une croissance prometteuse, mais un défi de confiance à relever ». La relance est bien amorcée, mais les incertitudes liées à la stabilité institutionnelle et à l’attractivité des investissements persistent.
Le Quotidien alerte sur une situation préoccupante dans le secteur médical : « Le Sénégal sous oxygène pour 3 mois ». Le journal rapporte des pénuries critiques d’oxygène médical, un sujet hautement sensible pour le système de santé.
SPORT : LES LIONCEAUX ET ANTOINE MENDY A L'HONNEUR
La passion du football s’invite en Une de plusieurs quotidiens. Record, Sud Quotidien et Point Actu Sport consacrent leurs manchettes à Antoine Mendy, jeune espoir sénégalais évoluant en France, qui doit affronter un adversaire redoutable : « Antoine Mendy défie l’ogre ! ». Des clubs dénoncent d’ailleurs déjà sa forme exceptionnelle.
Dans le même élan, Record et Sud Quotidien suivent de près l’aventure des Lionceaux du Sénégal qui affrontent l’Ouganda à 14h pour une place en finale du tournoi U20 : « Les Lionceaux face à l’Ouganda pour une place en finale ».
Point Actu Sport célèbre les performances locales avec « Le Jaraaf confortablement installé en tête du championnat, AS Pikine enchaîne… », soulignant la bonne dynamique des clubs sénégalais.
Ballon d’Afrique, enfin, s'intéresse aux futures réformes de la FIFA : « Ces nouveaux changements à venir de la FIFA », évoquant un potentiel bouleversement des règles du jeu mondial.
SOCIETE & ÉDUCATION : ENTRE ESPOIRS ET INQUIETUDES
Populaire annonce la désignation de Dr Cheikh Guèye comme facilitateur général à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) : « Dr Cheikh Guèye désigné facilitateur général », pour apaiser les tensions dans le milieu universitaire.
Rewmi Quotidien revient sur un projet éducatif prometteur : « L’école de la citoyenneté relancée », une initiative visant à renforcer les valeurs civiques auprès des jeunes.
Moustapha Ndiaye, Ryan Hachem et Moustapha Dieng cautionnent plus de 2,6 milliards
Sans tambour ni trompette le parquet poursuit ses investigations dans l’affaire des fonds Force-Covid-19. Les mis en cause ont cassé leurs tirelires pour échapper à la prison. Hier, le magnat du riz Moustapha Ndiaye, son poulain Moustapha Dieng et Ryan Hachem ont été déférés devant le juge d’instruction. Après une après-midi à la cave, Ryan Hachem a cautionné 1,825 milliard de FCFA. Quant à l’homme d’affaires, Moustapha Ndiaye, il a versé une caution de 750 millions de FCFA. Moustapha Dieng, lui, a été sauvé par Moustapha Ndiaye qui lui a cautionné 125 millions. Le trio a bénéficié d’un contrôle judiciaire. Hier dejà L’As se posait des questions le cas Moustapha Ndiaye. Dire qu’avec cette décision des sages, il y a de quoi être fier de nos juges.
Réplique salée de la jeunesse de Pastef à TAS
La jeunesse patriotique du Sénégal (Jps) n’a pas tardé à réagir suite à la sortie du député Thierno Alassane Sall. De l'avis du directeur de l'Aser, Jean Michel Sène, le tandem DiomayeSonko n’a aucune leçon à recevoir du président de laRépublique des valeurs qu’il considère comme une figure importante dans le régime de Macky Sall. Il se dit déçu de la gestion de TAS. A l’en croire, TAS a été une calamité dans la gestion des finances publiques Abondant dans le même sens, Ngagne Demba Touré accuse l’ancien ministre d’avoir fait perdre au Sénégal plusieurs milliards pendant ses deux ans à la tête du ministère de l’Energie. Il avait approuvé lorsque Cosmos vendait ses parts à BP. Mais il a refusé d’approuver pour Frank Timis. A cause de cela, dit-il, jusqu'en 2045, le Sénégal va perdre 1 455 milliards empochés par Cosmos et zéro franc pour Petrosen pour 645 milliards dépensés. Avec cette levée de bouclier des pastefians, Tas est en train de se positionner comme l’opposant le plus redoutable de Diomaye-Sonko.
Le Haut-commandement sévit
Trois gendarmes sont dans le viseur du Haut-commandement de la Gendarmerie nationale qui leur reproche un comportement aux antipodes des règles d'éthique et de déontologie professionnelle. En fait, leHaut-commandement a pris connaissance d'une vidéo devenue virale sur un incident opposant des gendarmes en police de la circulation à des automobilistes étrangers dans le département de Saint-Louis. Il a identifié les trois gendarmes impliqués dans cet incident et ouvert une enquête de commandement pour situer les responsabilités. Déjà, indique le communiqué, le comportement et les paroles des mis en cause sont d'ores et déjà répréhensibles. Ils sont aux antipodes des règles d'éthique et de déontologie professionnelle qui guident l'action de la Gendarmerie et les principes d'exécution du service, rapporte la même source. Selon le Haut commandement, la mission des unités de police de la circulation routière est la prévention des désordres, la régulation de la circulation, la sensibilisation des usagers, la surveillance active du réseau routier et, seulement en dernier ressort, la répression des infractions. Toute dérogation à ces principes d'action, notamment lorsqu'elle porte atteinte aux droits humains, est une déviance qui ternit l'image de la Gendarmerie nationale et appelle, par conséquent, des sanctions sévères et exemplaires si les faits sont avérés, prévient-il. Pourtant dans cette vidéo, c’est plutôt un étranger qui filmait les gendarmes à leur insu. Pire, le gus qui parlait anglais a accusé les gendarmes. Sur les réseaux sociaux beaucoup ont apporté leur soutien aux pandores. Prudence mon général, le gus n’est pas exempt de reproche…
L’aéroport de Cap Skirring obtient sa certification
Le secteur de l’aviation civile au Sénégal connaît un nouvel essor avec l’obtention d’une deuxième certification. Hier, lors de la cérémonie de remise de la certification de l’aéroport de Cap Skirring, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Ndiaga Bass, a affirmé que grâce à ce document, le Sénégal reste le seul pays d’Afrique de l’Ouest à disposer de deux aéroports certifiés. Cette nouvelle distinction marque une étape importante dans le développement du secteur aéronautique sénégalais. La certification atteste que l’aéroport respecte les normes internationales tant en matière d’infrastructures que de sécurité. Le Sénégal obtient ainsi sa deuxième certification après celle de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à Diass. Le directeur général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dièye, a reconnu les difficultés rencontrées par sa direction, mais s’est montré confiant. Il promet la poursuite de cette dynamique et de nouvelles infrastructures vont être déployées. M. Dièye a souligné que cette certification n’est qu’un début. Pour renforcer davantage le secteur aéronautique, plusieurs projets sont à l’étude, parmi lesquels la reconstruction du bloc administratif, de la tour de contrôle, l’installation de grandes enseignes comme Carrefour ou Auchan, la construction d’hôtels etla création d’une zone d’attractivité. Pour la prochaine étape, le Sénégal veut la certification des aéroports de Ziguinchor et de Saint-Louis.
Un étranger interpellé avec 151 cornets de «Kush»
Les limiers de Yeumbeul ont mis la main sur un individu de nationalité étrangère pour offre et cession de la drogue dénommée «Kush». Ils avaient reçu une information faisant état de l’existence, au quartier Yeumbeul «Tally Bou Khonkh» d'une maison occupée par des individus de nationalités étrangères qui s'adonneraient au trafic de drogue. La fouille par palpation effectuée sur le mis en cause, a permis de retrouver dans sa poche, un sachet en plastique contenant 57 cornets de «Krush». Un autre sachet contenant 94 cornets de ladite drogue a été découvert dans la chambre. Il a été déféré au parquet du tribunal de Pikine Guédiawaye.
Un trafiquant interpellé avec 119 kg de chanvre
Restons avec les limiers qui traquent sans relâche les trafiquants de drogue. Les éléments de la Brigade régionale des stupéfiants (BRS) de Kaolack de l’OCRTIS ont interpellé un individu au village de Nioro Keur Alassane, dans la zone de Karang, en possession de 119 kg de chanvre indien.
Mimi Touré exulte
L’Envoyée spéciale du chef de l’Etat, Aminata Touré, a commenté la décision du Conseil constitutionnel relative à la loi interprétative. Comme dit le proverbe chinois, écrit-elle, peu importe que le chat soit gris ou noir, l’essentiel, c’est qu’il sache attraper les souris. Selon l’ancien Premier ministre, le Conseil constitutionnel indique clairement que les auteurs et commanditaires des tueries, tortures et autres actes dégradants portant atteinte à la dignité humaine ne peuvent faire l’objet d’aucune amnistie. C’est tout ce que les victimes et les militants de la lutte contre l’immunité voulaient entendre, se félicite Mimi Touré. Maintenant soutient-elle, que sans délai, justice soit rendue aux victimes.
Diomaye veut dialoguer
Restons avec Diomaye qui a reíteŕ é au Gouvernement, aux Centrales syndicales, au Patronat et à toutes les forces vives de la Nation son attachement constant au dialogue et à la concertation comme méthode de gouvernance. Dans ce contexte de renforcement conséquent du dialogue social tripartite (Etat, Patronat, Syndicats), il a demandé́ au ministre en charge du Travail de faire le point sur le processus de conclusion du Pacte national de stabilité́ sociale, l’état de prise en charge des cahiers de doléances des centrales syndicales en perspective de la fête du travail, le 1er mai 2025, et les enseignements et recommandations du rapport 2024 sur les statistiques du marché́ du Travail.
L’armée démantèle des sites clandestins
Les soldats de la zone militaire n°4 poursuivent les patrouilles dans la lutte contre l'orpaillage clandestin et le grand banditisme. Ils déroulent depuis mercredi passé une opération de sécurisation. A cet effet, les militaires ont démantelé quatre sites d'orpaillage clandestins dans le secteur de la Falémé. Ils ont saisi six groupes électrogènes, 13 motopompes, 5 motos, 7 machines broyeuses et divers autres matériels. Un individu a été interpellé. En marge des patrouilles, les soldats ont distribué des fournitures scolaires aux écoliers.
Thiénaba célèbre son 2e Khalife
La cité religieuse de Thiénaba s'apprête à célébrer le deuxième khalife du fondateur Amary Ndack Sy. Il s'agit du Gamou dédié à Serigne Ibrahima Seck. Dans le cadre des préparatifs, la famille mise sur les pouvoirs publics pour la prise en charge des questions relatives à l'accès à l'eau potable, à la santé, à la problématique de la sécurité, pour que l'événement se déroule dans les meilleures conditions. Serigne Ibrahima Seck est le deuxième Khalife du patriarche Amary Ndack Seck, juste après Momar Talla Seck. Son magistère dura de 1946 à 1973, c'est dire qu'il était en fonction dans la période post deuxième guerre mondiale et postindépendance. Un des piliers de l'Islam du Sénégal de l'époque, il a su rassembler toutes les familles religieuses autour de la construction du pays, politiquement en difficulté à cette période. D'ailleurs, il avait assumé et affiché son alliance avec Mamadou Dia. Doté d'un leadership bien ancré, il a joué un grand rôle dans les concertations qui ont abouti au code de la famille, en défendant l'intégration des valeurs de l'Islam. Il se raconte également qu'il a été déterminant dans l'implantation de l'étoile dans le drapeau national, pour symboliser l'Islam.
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REVUE DE PRESSE NATIONALE – 24 AVRIL 2025 : ENTRE DECISIONS CONTROVERSEES ET SECOUSSES POLITIQUES
La presse nationale, dans une diversité de tons et d’angles d’analyse, revient largement sur cette séquence à haute teneur politique. En parallèle, l’économie, le sport et la justice viennent enrichir une actualité déjà dense.
(SenePlus) L’actualité sénégalaise de ce 24 avril 2025 est dominée par une effervescence politique et institutionnelle alimentée par les répercussions de la dernière décision du Conseil constitutionnel. La presse nationale, dans une diversité de tons et d’angles d’analyse, revient largement sur cette séquence à haute teneur politique. En parallèle, l’économie, le sport et la justice viennent enrichir une actualité déjà dense.
UNE DECISION CONSTITUTIONNELLE QUI FAIT DES VAGUES
C’est sans doute le thème central de ce jour : la récente décision du Conseil constitutionnel continue de susciter de vives réactions.
Le Soleil, quotidien d’État, opte pour une approche équilibrée en titrant : « Une décision diversement appréciée », mettant en lumière la pluralité des interprétations et les réactions contrastées, tant du côté de l'opposition que du pouvoir.
Du côté du journal Les Échos, le ton est plus alarmiste. Sous le titre « Les sages retoquent Pastef et Amadou Bâ », le journal évoque une mise à l’écart institutionnelle de certaines figures politiques. Dans le même numéro, il alerte sur la situation économique en titrant : « Les chiffres d’affaires frôlent la catastrophe ».
Sud Quotidien choisit une ligne d’analyse institutionnelle en annonçant que « Les sages récusent l’interprétation », contestant ainsi les lectures opportunistes de la décision rendue.
WalfQuotidien rejoint cette dynamique critique avec un titre sans équivoque : « Les sages freinent Pastef », soulignant une volonté de rééquilibrage politique par la voie juridique.
Le Quotidien parle carrément d’un casse-tête en titrant : « Décision, cent interprétations », traduisant la confusion générale autour des conséquences du verdict constitutionnel.
Plus incisif encore, L’AS parle d’un « camouflet », affirmant que « les sages adoptent un camouflet » contre une certaine tendance politique, tandis que L’Info perçoit une victoire de l'opposition, titrant : « L’opposition crie victoire ». Une vision totalement opposée est portée par Yoor-Yoor, qui voit une opposition désorganisée : « L’opposition se tire une balle dans le pied ».
Pour Le Peuple, les choses sont claires : « Désaveu et revers juridiques », titre qui traduit l’échec d’une stratégie politique dans les couloirs du droit.
DECRYPTAGE ET REACTIONS JURIDIQUES
Le journal Point Actu tente de replacer les débats dans un cadre institutionnel plus large, titrant : « Le Conseil constitutionnel corrige les dérives normatives du législateur », une formule qui vise à réaffirmer le rôle de régulateur suprême joué par l’organe juridictionnel.
Dans la même veine, Source A s’intéresse aux conséquences concrètes : « Ce que risquent les gros bonnets », en évoquant les potentiels démêlés judiciaires pour certaines personnalités influentes.
Le quotidien 24 Heures alerte sur une autre problématique : « Le génie local à l’affût », pointant les limites du développement local face à l’instabilité politique.
JUSTICE ET DOSSIERS SENSIBLES
Le journal Libération se distingue en braquant les projecteurs sur une affaire explosive : « Ismaïla Madior Fall au centre d’un dossier de corruption présumée ». L’ancien ministre et figure intellectuelle du régime serait impliqué dans une enquête dont les implications pourraient être ravageuses.
ÉCONOMIE : CHUTE D’UN EMPIRE COMMERCIAL
Le journal EnQuête s’intéresse quant à lui à l’économie et titre : « La chute des barons du riz ». Ce papier met en lumière les déboires de puissants opérateurs économiques dans le secteur agroalimentaire, dans un contexte de contrôle renforcé de l’État sur certaines filières stratégiques.
POLITIQUE ELECTORALE : CAP SUR AOUT
Le Témoin Quotidien nous rappelle que malgré la tempête institutionnelle, l’agenda électoral suit son cours : « L’Assemblée générale élective fixée au 2 août ». Une échéance cruciale pour la recomposition des instances représentatives.
SPORT : ENTRE DECEPTIONS LOCALES ET ESPOIRS CONTINENTAUX
Côté sport, Record annonce une nouvelle donne en Ligue 1 sénégalaise : « L’US Gorée chute, le Jaraaf peut se détacher ». Les enjeux restent ouverts dans un championnat toujours aussi disputé.
Dans le domaine du football international :
Stades nous apprend que « Fin de saison pour Assane Diao », une blessure qui pourrait coûter cher à l’attaquant.
Point Actu Sport rassure : « Le Sénégal hérite d’un groupe abordable avec l’Ouganda et la Guinée » dans les prochaines compétitions.
Enfin, Les Échos Sport livrent une info Premier League : « Arsenal cale contre Crystal Palace », pendant que Le Quotidien Sport analyse : « Le Sénégal hérite d’un groupe abordable ».
Le comptable du ministère de l’industrie sous bracelet électronique
Le comptable en matière, Omar Ngalla Faye du ministère du Développement industriel est placé sous bracelet électronique par le juge du 2e cabinet du tribunal de Dakar. Il est inculpé pour détournement de deniers publics sur l’affaire des 930 millions de FCFA dans lequel l’ex DAGE Ndéye Aminata Loum Ndiaye et le chauffeur Mouhamadou Bamba Amar sont envoyés en prison.
L’ex-DAGE du ministère de la Famille, cautionne 62 millions…
L’ancien DAGE du ministère de la Famille a obtenu une mise en liberté provisoire. Arrêté dans l’affaire fonds Force Covid-19, il a cautionné solidairement la somme de 62 millions F CFA et un titre de propriété expertisé à 26 millions F CFA. Selon les informations de Seneweb, le réquisitoire introductif du parquet a visé la somme de 88 millions F CFA contre Djiby Diakhaté et ses collaborateurs Ndongo Mbaye et Mamadou Guèye Dramé. À la suite de la consignation, ils ont été inculpés pour détournement de deniers publics et faux et usage faux par le juge du 2e cabinet. Ensuite, le trio, qui a été assisté par Maîtres Sayba Danfakha, Adjia Cissé et Mbaye Sène, a obtenu une liberté provisoire.
Le Parti socialiste en SEN jeudi
Alors que des voix discordantes se lèvent de plus en plus pour dénoncer l’inertie du Parti, la secrétaire générale, Aminata Mbengue Ndiaye convoque une réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) demain à 10 heures à la Maison du Parti Léopold Sédar Senghor. Les socialistes vont se pencher sur la vie du parti, notamment sur les travaux préparatoires de la rentrée solennelle de l’école du parti et la prévision de relance des activités du parti. Aussi, Aminata Mbengue Ndiaye et Cie examineront la question de la vie politique nationale et les questions d'actualité politique, économique et financière du pays. Le Sen évaluera également son compagnonnage avec le Fdr mais aussi des départs annoncés notamment celui de Galo Diao.
La police démantèle un réseau de faussaires
Les limiers du commissariat de Guinaw Rail ont mis hors d’état de nuire un réseau de faussaires. Ils s’activent dans la fabrication de documents de voyage à Guinaw Rails sud. Leur interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement faisant état d’un réseau de falsificateurs de passeports. Ainsi, la police a interpellé 9 personnes avec plus de 30 passeports, du matériel de confections constitué de dissolvant, de diluant, des lames, des barres et craies de couleur diverses, des crayons, deux visas expirés, détachés de leur passeport d’origine (l’un à destination de Canada et l’autre de l’espace Schengen), une carte de commerçante, une carte d’Import/Export et du coton. D’après la police, les mis en cause ont été placés en garde à vue pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique et complicité.
Les bus de Houraye Thiam caillassés
L’atmosphère était tendue hier, au terrain situé en face de l’université de Ziguinchor. En effet, les conducteurs membres de l’Union des transporteurs de Ziguinchor ont débarqué sur les lieux pour s’opposer au départ des bus de la compagnie Machalla Transport. La police s’est déployée sur les lieux pour éviter des casses. Mais les conducteurs qui étaient déterminés à s'opposer à l’implantation de la nouvelle compagnie de transport interurbain « Machalla Transport », dirigée par Houreye Thiam Preira, ont caillassé un bus endommageant les vitres. Aussitôt les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogène pour disperser la foule. Les transporteurs de Ziguinchor dénoncent une « concurrence déloyale » qu'ils imputent à la mairie. «Nous n’avons pas été informés de l’arrivée de cette nouvelle compagnie, ce qui a été source de frustration. La responsable de cette entreprise a été reçue par le gouverneur, mais nous, acteurs du secteur, avons été tenus à l’écart. Or, les gares privées sont bel et bien reconnues au Sénégal, mais certaines conditions doivent être respectées », a déclaré le président des transporteurs de Ziguinchor. Il estime que la mairie a une part de responsabilité dans cette situation. En conséquence, ils ont décidé de suspendre le paiement des taxes communales tant que cette situation perdure. L’aveu étant la mère des preuves, ces messiers doivent être arrêtés pour rebellion et voies de fait. …la procède à des arrestations La directrice de «Machalla Transport», Mme Hourèye Thiam Preira déplore cette situation. Elle annonce qu'un de ses bus avait été caillassé par les transporteurs. « Un de nos bus qui coûte 100 millions vient d'être caillassé à Ziguinchor par des chauffeurs de la gare routière conduits par leur président. Cela s'est passé devant le commissaire et la police a lancé des grenades lacrymogènes. Les clients et nos employés ont voulu répliquer, mais nous les avons dissuadés. Nous sommes convaincus que le Sénégal est un État de droit et que la loi prévaudra. Donc, nous prenons acte», a-telle réagi face à la situation. La police qui a ouvert une enquête a aussitôt procédé à des arrestations puisqu’il s’agissait d’un flagrant délit et de destruction de biens appartenant à autrui. La directrice de «Machalla Transport», a été d’ailleurs reçue par le ministre des Transports qui lui a réaffirmé son soutien. Ce qui réconforte Mme Preira qui va traduire en justice ses agresseurs.
Meurtre d’El hadji Diagne
On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort de ElHadji Diagne, poignardé à mort à Guédiawaye la semaine dernière par S. Ndao habitant Pikine. D'ailleurs ce dernier a été interpellé et déféré au parquet par la Police de Golf Sud. En effet, l'autopsie révèle une plaie latérale cervicale gauche pénétrante par une arme blanche, tranchante et pénétrante ayant sectionné les veines jugulaires. À rappeler que le jour des faits, S. Ndao après son forfait a tenté de fuir. Mais il ne s'imaginait pas que les hommes du Commissaire Mame Arona Ba suivaient ses traces. Ce qui va conduire à son arrestation à hauteur de Poste Thiaroye et sa garde à vue. Interrogé sur les circonstances du décès de son ami, il a reconnu les faits et dit avoir agi ainsi à cause d'une dette impayée. Ce qui l'a poussé à se venger contre son ami. Il est poursuivi pour meurtre.
Fuite d’un présumé meurtrier à Guédiawaye
L'enquête se poursuit sur le meurtre de Mass Sèye tué à Guediawaye par Abou Kel, un repris de justice qui a pris la tangente après son forfait. Nos sources nous renseignent que la Police de Guédiawaye chargée du dossier s'active pour retrouver le présumé meurtrier. Affaire à suivre. Commerçants sénégalais Les commerçants sénégalais qui s'activent sur le corridor Dakar Bamako ne dorment plus d'un seul œil. Ce, à cause de l'insécurité de leurs camions, les marchandises qu'ils transportent puisqu'ils sont souvent victimes d'attaques. Une situation due à l'application du règlement 14 par le Mali qui porte un préjudice à ces opérateurs économiques sénégalais qui crient au secours des autorités étatiques pour les venir en aide.
Centrale syndicale
Face à la guerre ouverte entre l’État et les centrales syndicales, la Confédération nationale des travailleurs libres du Sénégal ( Cntls) dirigée Pape Mamadou Jane non moins secrétaire général du Syndicat démocratique des enseignants libres du Sénégal ( Sydels) plaide pour le paiement de la dette intérieure due aux entreprises et le règlement des droits des travailleurs mais aussi la réintégration des agents licenciés dans le public.Il veut un dialogue franc et sincère entre les parties prenantes.
Le Printemps du FMI et de la BM
Une délégation gouvernementale conduite par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba séjourne aux Etats-Unis dans le cadre du Printemps du FMI et de la Banque mondiale. Dans la poursuite des échanges avec les partenaires multilatéraux, la délégation sénégalaise s’est entretenue avec le Vice-Président Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale Ousmane Diagana. Plusieurs directeurs sectoriels ont également pris part à la rencontre. A cet effet, le ministre des Finances et du Budget est revenu sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des réformes en matière de gestion des finances publiques, dont un nombre important est soutenu par des programmes de la Banque mondiale, actuellement en cours de formulation. M. Diba a également mis en lumière les avancées récemment enregistrées, notamment en matière de mobilisation de financements endogènes, à travers le succès de l’appel public à l’épargne sur le marché sous-régional. Quant au vice-président, Ousmane Diagana, il a confirmé la disponibilité de la Banque mondiale à poursuivre les discussions avec les autorités sénégalaises, en vue d’identifier les voies et moyens les plus appropriés pour intensifier leur appui. Il a également indiqué qu’un appui budgétaire pourrait être conclu d’ici la fin de l’année 2025. Par ailleurs, indique une note du ministère, des points d’alignement ont été abordés concernant la revue stratégique du portefeuille en cours, afin de mieux l’arrimer à la Vision Sénégal 2050. Cette démarche vise, d’après la même source, à accélérer l’exécution des projets prioritaires, tout en assurant une meilleure articulation entre impact et efficience.
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REVUE DE LA PRESSE SENEGALAISE DU MERCREDI 23 AVRIL 2025
Entre avancées diplomatiques, crispations politiques, révélations judiciaires et exploits sportifs, les unes des journaux dessinent un tableau à la fois contrasté et vibrant de l’actualité nationale.
(SenePlus) La presse sénégalaise de ce mercredi se fait l’écho d’un pays en pleine effervescence. Entre avancées diplomatiques, crispations politiques, révélations judiciaires et exploits sportifs, les unes des journaux dessinent un tableau à la fois contrasté et vibrant de l’actualité nationale.
ÉCONOMIE : ENTRE PROMESSES DE CROISSANCE ET ANCRAGE DIPLOMATIQUE
Le quotidien Le Verdict salue la dynamique enclenchée entre le Sénégal et la Banque mondiale, titrant : « Le Sénégal avance vers un nouveau programme ». Ce nouveau partenariat augure d’une coopération renforcée sur les plans structurels et financiers, illustrée par une rencontre de haut niveau.
Dans la même veine, 24 Heures met en lumière un axe stratégique : « Les docks au cœur d’une stratégie ». Le journal analyse le rôle stratégique des infrastructures portuaires dans le développement économique national, alors que le pays cherche à consolider sa position dans les échanges régionaux.
L’Indépendant, pour sa part, se félicite : « Le Sénégal réussit son plaidoyer », en référence aux démarches diplomatiques et économiques qui auraient porté leurs fruits dans les négociations internationales.
Mais le tableau n’est pas sans ombres. Le Soleil jette un froid avec un dossier alarmant : « Précarité chronique ». Le journal évoque notamment les conditions de vie des ex-agents du ministère de l’Industrie, symbole d’une misère persistante malgré les signaux macroéconomiques positifs.
POLITIQUE : TENSIONS, DENONCIATIONS ET RUPTURES
Le climat politique est plus que jamais marqué par les crispations. L’Info donne la parole à Thierno Alassane Sall, qui « peint un tableau noir » de la gouvernance actuelle. L’ancien ministre dresse un diagnostic sévère, pointant la corruption, l’inefficacité des institutions et le recul démocratique.
Une tonalité similaire est adoptée par L’Évidence, qui alerte sur une « situation alarmante » dans la gestion publique et sociale, appelant à « une nouvelle voie » que proposerait Dr. Ndabhoua Diagne.
Le Peuple, dans un ton plus engagé, annonce : « 62 personnalités dénoncent une lâcheté sans nom ». Une indignation collective face à ce qu’elles perçoivent comme un effondrement de l’éthique politique.
Par ailleurs, BSDA annonce que « L’Assemblée entre dans le vif du sujet » concernant les dossiers d’exécution budgétaire non respectés, dans un contexte où les parlementaires sont appelés à plus de transparence et de réactivité.
Subateel n’est pas en reste et fait écho aux voix de la diaspora qui réclament « Ousmane Sonko ». À l’approche d’échéances électorales majeures, la figure de l’opposant exilé continue de cristalliser les attentes d’une partie de l’opinion.
SOCIETE ET JUSTICE : SCANDALES FINANCIERS ET MALAISE SOCIAL
Le scandale du jour vient de Yoor-Yoor, qui révèle une affaire inquiétante : « 56 347 767 444 FCFA disparaissent mystérieusement ». Ce chiffre faramineux représente des sommes introuvables dans les comptes publics ou parapublics, de quoi alimenter les soupçons et les tensions.
Le Quotidien livre quant à lui un titre-choc : « La justice en riz », revenant sur une gestion opaque de l’aide alimentaire pendant la crise du Covid-19. Une critique acerbe contre des pratiques jugées clientélistes et malveillantes.
Le malaise est palpable dans Enquête, qui évoque une « colère et un malaise dans les rangs » de la fonction publique. Grèves, retards de paiements et manque de considération gangrènent les administrations.
Libération creuse un peu plus et titre : « Les détails troublants révélés par l’enquête ». Le journal expose les ramifications d’un vaste réseau de détournements, mêlant hommes politiques et cadres d’entreprises.
AFFAIRES AFRICAINES ET DIPLOMATIE
Sud Quotidien publie une percutante : « Tidjane Thiam out ? », évoquant les incertitudes autour de la candidature de l’ancien banquier international à la présidentielle ivoirienne. Un dossier qui intéresse fortement le Sénégal, compte tenu des liens économiques et politiques entre les deux pays.
SPORT : LES LIONNES FONT RUGIR LA NATION, LE BARÇA ET CITY EN PLEINE COURSE
Les sports féminins font honneur à la nation aujourd’hui. Record Sport, Rewmi Sports et Les Échos Sport s’accordent sur un même cri de fierté : « Les Lionnes rugissent face à Madagascar (5-5) ». Une performance saluée dans le cadre du championnat de futsal féminin.
Côté football international, Point Actu Sport titre : « Manchester City arrache la victoire contre Aston Villa », maintenant la pression dans la course au titre de Premier League. Tribune Sport, de son côté, analyse : « Le Barça se rapproche du titre », en soulignant la solidité retrouvée des Catalans.
REFLEXIONS ET SOCIETE
Enfin, Lii Quotidien propose une approche plus philosophique en titrant : « De la tolérance zéro en démocratie », interrogeant les pratiques autoritaires sous couvert de rigueur juridique.
« La RTS était un média de propagande des régimes en place », affirme sans détour le patron du média audiovisuel de service public. Depuis sa nomination, l'ancien détenu politique s'emploie à déconstruire six décennies de formatage médiatique
(SenePlus) - Nommé à la tête de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) en mai 2024, Pape Alé Niang, journaliste emprisonné sous l'ancien régime, s'attelle à transformer un média longtemps considéré comme porte-voix du pouvoir en place en un véritable service public ouvert au pluralisme politique.
Le nouveau patron de l'organe audiovisuel du service public ne cache pas l'ampleur du défi qui l'attend, assumant pleinement sa mission : instaurer un véritable pluralisme politique dans le traitement de l'information. Une rupture nécessaire avec les pratiques antérieures puisque, comme il le souligne lui-même dans un entretien accordé au Réseau international des journalistes (Ijnet.org), « la RTS était un média de propagande des régimes en place et de leur Président » depuis l'indépendance du pays en 1960.
Les premiers signes de cette transformation sont déjà visibles. Le magazine "Pluriel", absent des écrans depuis douze ans, a fait son grand retour, rapporte Ijnet.org. Cette émission, comme son nom l'indique, offre un espace de débat où s'expriment tant les représentants du pouvoir que ceux de l'opposition et de la société civile. Dans la même veine, l'émission "Saytou" (qui signifie "décryptage" en wolof) propose chaque vendredi soir des discussions à micro ouvert sur des questions de société.
Cette nouvelle approche éditoriale se manifeste également par l'invitation régulière de personnalités de l'opposition, longtemps tenues à l'écart des antennes publiques. Selon les informations du Réseau international des journalistes, lors des réunions de rédaction, le directeur rappelle constamment à ses équipes les deux principes fondamentaux qui doivent guider leur travail : liberté et responsabilité. Une confiance totale est accordée aux journalistes de tous âges qui composent la rédaction.
À l'heure où la désinformation se propage à vitesse grand V sur les réseaux sociaux, Pape Alé Niang entend « bouger les lignes de l'information », comme le rapporte Ijnet.org. Il cite en exemple la couverture des élections législatives du 17 novembre 2024, un moment fort de la vie démocratique sénégalaise. Pour cet événement majeur, la RTS a déployé des équipes complètes (comprenant chauffeur, cadreur, journaliste et preneur de son) auprès de chacun des 41 partis en lice.
L'ambition du nouveau directeur dépasse les frontières nationales. D'après le Réseau international des journalistes, la RTS étend désormais son influence dans la sous-région. En mai 2024, une délégation s'est rendue en Gambie pour couvrir le 15ème Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Un soutien matériel a également été apporté aux équipes de Guinée-Bissau pour optimiser leur couverture médiatique. « Notre expérience sert la CEDEAO par cette solidarité agissante qui est une obligation pour la RTS », affirme Pape Alé Niang, cité par Ijnet.org.
La détermination du nouveau directeur général puise sa source dans son expérience personnelle douloureuse. Fin 2022, sous le régime de l'ancien président Macky Sall, il a connu l'emprisonnement à la Maison d'arrêt et de correction de Sébikhotane à Rufisque. Des épreuves qui ont laissé des traces : après plusieurs grèves de la faim, il confie à Ijnet.org ressentir encore des séquelles physiques.
Il évoque avec émotion la visite de soutien du regretté Christophe Deloire, de Reporters sans frontières, durant cette période sombre. Même derrière les barreaux, le journaliste n'avait qu'une idée en tête : faire bouger les lignes au nom de la justice. « Nous avons vécu au Sénégal une folie, une barbarie de 2021 à 2024 en termes d'emprisonnements, de manifestants tués. À cette époque, on ne circulait pas librement dans les rues de Dakar, des chars militaires étaient partout présents, on vivait avec une pesanteur psychologique... », témoigne-t-il.
Présente dans les 14 régions du Sénégal et diffusant à travers 17 chaînes radiophoniques, la RTS prend aujourd'hui des « couleurs nouvelles » sous la direction de Pape Alé Niang, selon Ijnet.org. Ses ambitions sont à la hauteur des défis : faire de la RTS une chaîne médiatique d'envergure continentale, orientée vers la jeunesse et plaçant celle-ci au cœur de la production de l'information.
L'objectif ultime reste de servir la maturité démocratique d'un peuple sénégalais assoiffé d'information publique de qualité. Et ce, sans complexe vis-à-vis des médias occidentaux dont la couverture des réalités africaines demeure souvent limitée et biaisée, rapporte le Réseau international des journalistes.
La transformation de la RTS sous l'impulsion de Pape Alé Niang illustre ainsi la volonté de renouveau démocratique qui souffle sur le Sénégal, pays longtemps considéré comme un modèle de stabilité en Afrique de l'Ouest, mais qui a connu ces dernières années des tensions politiques importantes. Le pari est audacieux, mais comme le souligne Ijnet.org, le nouveau directeur général semble déterminé à le relever.