Après l’arrestation de leur coordonnateur national adjoint Oumar Sarr, les responsables du Pds ont battu le rappel des troupes hier à la permanence Oumar Lamine Badji. ils comptent mener la vie dure à Macky Sall qui est en train de bâillonner l’opposition avec cet énième acte. ils ont mis en place une plateforme de combat regroupant toutes les structures du Pds. Le Pds réclame aussi l’ouverture d’une information judicaire pour éclairer cette affaire Lamine Diack.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds), bien que décimé par le régime en place avec des arrestations tous azimuts (Toussaint Manga, responsable de l’Ujtl, Victor Diouf, responsable du Meel, Karim Wade, candidat du parti, Oumar Sarr, coordonnateur du Pds), ne compte pas décélérer dans sa lutte contre Macky Sall. Avec l’arrestation de Oumar Sarr, accusé de faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles, après avoir commenté un article du journal ‘’le Monde’’ dans lequel Lamine Diack aurait avoué avoir financé une partie de l’opposition sénégalaise en 2012, Me El-Hadj Amadou Sall et compagnie ont sonné la mobilisation. Les libéraux se sont retrouvés hier à la permanence Oumar Lamine Badji pour déterminer les modalités du combat face à cet énième affront. Les responsables de toutes les structures du parti se sont réunis pour lancer une plateforme de guerre qui va mutualiser les forces pour apporter les réponses politiques qu’il faut. La rencontre a réuni, entre autres Pape Samba Diouf, responsable par intérim de l’Ujtl, Elhadji Diaw du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) Me El-Hadj Amadou Sall assurant la coordination du parti pour le moment, Ndèye Gaye Cissé, Mayoro Faye, Docteur Cheikh Tidiane Seck, pour la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl). Ces derniers veulent concocter un cocktail de taille pour la bataille en vue de la libération de leurs «otages politiques», même si pour le moment les points d’actions restent à divulguer.
Cependant d’après le communiqué officiel de la rencontre, il est dit que «dans un souci de coordination et de cohérence des activités politiques face au contexte actuel, La Fncl, l’Ujtl et le Meel décident la mise en place de la plateforme des structures interne du Pds». «Pour une meilleure satisfaction des besoins du peuple sénégalais, cette plateforme des structures estime que la prise en charge effective des luttes démocratiques et du projet de société proposé par le candidat Karim Meissa Wade pour 2017 se pose avec acuité surtout après la séquestration inhumaine du secrétaire général national adjoint, Oumar Sarr, par ce régime liberticide et incapable de Macky Sall», lit-on dans le communiqué conjoint signé par les responsables du Meel, de l’Ujtl et de la Fncl.
EXIGE UNE INFORMATION JUDICAIRE CONTRE BENNO BOKK YAKKAR
En outre, la plateforme des structures internes du Pds demande à toutes les forces vives du parti de se lever, dans l’unité et la solidarité, sur l’étendue du territoire national, afin de mener les batailles démocratiques qui s’imposent à l’heure actuelle. Concernant l’affaire Lamine Diack, la plateforme exige aussi «l’ouverture d’une information Judiciaire sur les affirmations, devant le Juge, de l’ancien président de l’Iaaf, à propos de l’utilisation de l’argent sale du dopage et de la corruption dans l’espace démocratique du Sénégal par l’opposition sénégalaise de 2012, Benno Bokk Yaakar». Elle estime que «la confiscation de la souveraineté du peuple, à travers des fonds illicites et occultes, constitue un haut fait de trahison à la nation sénégalaise».
Très en colère, les libéraux assènent que «cette affaire démontre que le Sénégal est en danger face aux prédateurs avides de pouvoir et que le droit inaliénable du peuple sénégalais de choisir librement ses dirigeants a été gravement violé». La plateforme exige dans ce sens la libération immédiate et sans condition de Oumar Sarr, vu son statut de député qui lui confère une immunité parlementaire en période de cession (article 61 de la constitution) qui dispose que la levée est limitée, n’est jamais générale et doit être renouvelée à chaque fois qu’il y a de nouvelles poursuites.
Par ailleurs, les libéraux demandent aussi la libération immédiate du candidat du Pds, Karim Wade, du Dr. Toussaint Manga, de Victor Sadio Diouf et de tous les autres détenus politiques de même que le rétablissement du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée nationale.
LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE MERCREDI 23 DÉCEMBRE
Commentant les écrits du journal Le Monde sur l'affaire Lamine Diack, Abdou Latif Coulibaly a accusé la publication d'être manipulée par un cabinet français. Le secrétaire général du gouvernement a même cité le nom de Serge Michel, rédacteur en chef du Monde Afrique, qu'il accuse d'avoir manipulé l'édition internet du journal. Sur le site Canalfrance.info, Michel a tenu à rappeler quelques principes à Coulibaly. C'est le site Canalfrance.info qui est allé interroger Serge Michel sur l'erreur commise par Le Monde sur l'affaire Lamine Diack soutenant notamment qu'il aurait pris de l'argent russe pour financer la campagne du Président Macky Sall en 2012. Le rédacteur en chef du Monde Afrique indique d'abord que "l'erreur commise dans le résumé de l'enquête sur les déclarations de Lamine Diack est de la part du Monde une erreur de taille, une erreur collective". Selon lui, "cela rend modeste, mais ne devrait pas donner lieu à d'autres rumeurs, d'autres accusations".
LE MONDE (SUITE)
Serge Michel fait allusion aux allégations du secrétaire général du gouvernement. Abdou Latif Coulibaly a dit dans un journal de la place que les accusations de corruption impliquant Macky Sall et Moustapha Niasse sont le fait d'un cabinet français. Il a même accusé Serge Michel d'avoir manipulé l'édition électronique du journal. "Le Monde est un journal – et un site – 100% indépendant, qui n'agit pas sur pression de cabinets ou d'officines, comme j'ai pu le lire dans une interview de M. Abdou Latif Coulibaly", a réagi Serge Michel. Qui poursuit : "J'ai connu M. Abdou Latif Coulibaly lorsque j'étais correspondant en Afrique de l'Ouest pour Le Monde et lui conserve tout mon estime." "Cependant, poursuit le rédacteur en chef du Monde Afrique, j'ignore pourquoi il sort mon nom de son chapeau, assorti d'accusations absurdes." Et de se défendre : "Je ne suis pas à l'origine de cette erreur, en revanche, j'ai participé à la corriger quand nous en avons pris conscience hélas tardivement."
CHEMINS DE FER
"Je ne vois pas un privé national qui peut mobiliser 574 milliards de francs Cfa. Il faut donner à chacun ce qu'il peut faire." C'est ainsi que le ministre des Transports terrestres et du Désenclavement a justifié l'octroi aux Chinois du marché de réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Kidira. Mansour Élimane Kane a signé ce mardi le contrat qui lie l'État du Sénégal à l'entreprise China railway construction corporation international. Un gré à gré que beaucoup trouvent injustifié quand on sait l'intérêt qu'un tel marché peut susciter au niveau national comme international. Seulement, insiste le ministre Mansour Élimane Kane, "il ne faut pas s'attendre à ce qu'on donne des cadeaux au privé national". D'autant qu'il ajoute : "Le besoin est criard. Les premiers rails ont été posés en 1885. Ceux qu'on veut réhabiliter ont été inaugurés en 1923 et n'ont jamais été dépoussiérés." Désormais entre les mains des Chinois, la phase des travaux de réhabilitation du chemin de fer Dakar-Kidira va durer quatre ans. Et elle devrait générer quelque 20 mille emplois. Mieux, le gouvernement soutient avoir introduit dans le contrat qui le lie aux Chinois l'option de confier à China railway construction corporation international la construction du tronçon Tambacounda-Kédougou pour l'exploitation des mines de fer de la Falémé.
CONDOLÉANCES
Le Président Macky Sall prend l'avion ce mercredi matin à destination de la Mauritanie. Ce n'est pas une visite d'État, mais pour présenter ses condoléances au Président Mohamed Ould Abdel Aziz dont le fils Ahmedou Ould Abdel Aziz, est mort ce mardi 22 décembre 2015, dans un accident de voiture survenu près de Tintane, dans la wilaya du Hodh Gharbi. Son décès a été annoncé après son arrivée au dispensaire de Tintane, capitale de la Moughataa. Ahmedou Ould Abdel Aziz supervisait les activités de la Fondation Rahmaa qu'il dirigeait, au niveau de certaines régions de l'intérieur du pays. Le journaliste Cheikh Oumar du journal L'Authentique, qui l'accompagnait, est également décédé dans cet accident. Le Président Sall rentre à Dakar en début d'après-midi...
RÉPLIQUE
Les cadres progressistes n'ont pas mis du temps à réagir face aux accusations de corruption portées contre Moustapha Niasse ainsi qu'aux déclarations de Lamine Diack rapportées par le journal Le Monde. Ainsi, dans un communiqué parvenu à EnQuête ce mardi, L'ANCP dit noter avec un grand étonnement une coïncidence troublante entre deux faits : "D'une part les révélations du journal Le Monde concernant l'affaire supposée du financement de l'opposition au régime de l'ex-président Wade par M. Lamine Diack, grâce à des fonds qu'il aurait reçus des autorités sportives de la Russie, en contrepartie de son silence sur les pratiques de dopage constatées chez certains athlètes russes devant prendre part aux mondiaux d'athlétisme ; et d'autre part, les informations publiées dans les éditions du vendredi 18 décembre 2015, Mediapart (en France) . Et selon les camarades de Niasse, "outre le fait que le modus operandi est le même, c'est-à-dire, s'abriter derrière la liberté d'expression pour s'arroger le droit de nuire impunément, voire de déconstruire une image, les commanditaires ont voulu, à travers ce forfait, décrédibiliser deux institutions importantes de notre pays, mais en vain". Aussi pour l'Alliance nationale des cadres progressistes, "ces faits constituent un jalon de plus dans l'escalade à laquelle les lobbies mafieux veulent conduire notre pays, en cherchant à tout prix à distraire l'opinion qu'elle oriente sur de fausses pistes, allant même jusqu'au faux en écriture dans un organe de presse étranger, pour tenter de jeter l'opprobre sur les deux piliers de notre État, tout cela sans que personne ne s'en émeuve".
Macky à Nouakchott
Les ministres ne seront pas en conclave ce matin. Ainsi en a décidé le président Macky Sall qui sera sans doute à Nouakchott. Le conseil des ministres a été reporté. Nos radars n’en savent pas les raisons, mais le calendrier chargé du chef de l’Etat avec les préparatifs de son adresse à la nation et particulièrement le décès du fils du président mauritanien y sont pour quelque chose. Selon nos informations, Macky Sall se rend aujourd’hui à Nouakchott pour compatir à la douleur qui a affecté le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui a perdu son fils Ahmédou Ould Abdel Aziz dans un accident de voiture. L’accident a également coûté la vie également au journaliste Cheikh Oumar Sow.
Idrissa Seck
En cette fin d’année, le président de Rewmi a sérieusement repris du service. Après Tivouane, avant-hier, nos radars l’ont aperçu chez les chrétiens de Thiès. Idrissa Seck à la tête d’une forte délégation a rendu une visite de courtoisie à l’Evêque de Thiès Monseigneur André Guèye, à l’occasion de la célébration de la fête de la Nativité. Le président du conseil départemental de Thiès avait à ses côtés Yankhoba Diatara , Jean Pierre Tine, Pape Moussé Diop etc. La visite, symbole du dialogue islamo chrétien, s’est tenue dans une ambiance empreinte de cordialités, en présence du vicaire général Abbé Henry Ciss. «L’As» souhaite à l’occasion une bonne fête de Noël à la communauté chrétienne du Sénégal.
Changement de comportements
L’Imam Cheikh Waly Seck veut vendre la destination Sénégal et maintenir Dakar et sa banlieue propre. A cet effet, la Convergence pour le changement des comportements ( Ccc) dont il est le président compte organiser une journée de sensibilisation le 27 décembre 2015 à l’amphithéâtre de l’Ucad 2 sous la présidence du Khalife général des Layènes Sérigne Abdoulaye Thiaw Laye. Cette journée, dit-il dans un communiqué sera une occasion pour trouver des solutions, suite aux transferts de la gestion des ordures ménagères et elle regroupera les Imams, Oulémas, délégués de quartier, techniciens de surface, ASC et organisations de la société civile.
Dr Augustin Tine et les chefs religieux de Thiès
Dr Augustin Tine, ministre des Forces Armées et coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République (APR) a fait hier le tour de toutes les familles religieuses de Thiès, pour apporter le soutien du chef de l’Etat Macky Sall à l’occasion de la célébration du Gamou. Accompagné du député Abdou Mbow, Mme Seynabou Ndiéguène présidente du conseil d’administration du Petit Train Bleu (PTB), de son directeur de cabinet Demba Diouf, Moustapha Sarr maire de Pout, Lamine Dramé ancien maire de Kayar et d’autres responsables du parti, il s’est d’abord rendu à Thiénéba. La délégation a ensuite visité Serigne Khadim Lô Gaydel, Chérif Nama Aïdara, etc. Et partout, la voix du chef de l’Etat a été portée pour magnifier l’évènement religieux.
Centre d’imagerie médicale de Mbour
C’est un véritable exploit. Le Centre d’imagerie médicale de l’hôpital de Mbour a pris forme en six mois de chantier. L’infrastructure a été inaugurée lundi 21 décembre sous la présidence de Mme Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé. Ce centre construit par Polimed, filiale du Fonsis, est le fruit d’un partenariat «public-public » entre le Fonsis et l’Eps 1 de Mbour, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Une occasion saisie par le directeur général du Fonsis, Amadou Hoot pour saluer le partenariat, « publicpublic » ou « public-privé » qui à son avis demeure le moyen le mieux indiqué pour l’atteinte des objectifs pour l’émergence. Autre performance, ce centre qui a nécessité un investissement de 800 millions Fcfa, a été construit en six mois seulement. C’est au mois de juin dernier que la pose de la première pierre a eu lieu.
Centre d’imagerie médicale de Mbour (bis)
«Cette réalisation montre aussi que le Pse dont l’ambition et la dimension peuvent impressionner, concerne et touche, dans sa mise en oeuvre, tous les citoyens dans les différentes sphères de leur vie», a dit Awa Marie Coll Seck qui a tenu à encourager le Fonsis qui, par l’intermédiaire de sa filiale Polimed, envisage, un partenariat gagnant-gagnant avec le ministère pour aider à matérialiser la vision du président Macky Sall dans ce secteur stratégique. Le centre de Mbour dispose d’un plateau médical de dernière génération. Il est équipé, entre autres, d’un scanner 16 barrettes, d’un échographe de type Doppler, d’une radio conventionnelle, d’une colonne complète d’endoscopie, de colonoscopie, d’hystéroscopie, de colposcopie et de cystoscopie. Papa Demba Diallo, président de Polimed et Docteur Mor Diaw, directeur de l’Eps de Mbour, ont insisté sur les coûts appliqués dans le centre. Les prix sont les mêmes que ceux appliqués dans les autres structures publiques, diront-ils.
la famille socialiste à l’appel de Diouf
La cérémonie de projection du film d’Amadou Diaw a été l’occasion hier à l’hôtel King Fadh Palace d’un grand rassemblement de la famille socialiste. Ainsi, de nombreuses personnalités politiques comme Khalifa Sall, Abdoulaye Makhtar Diop, Grand Serigne de Dakar, Aminata Mbengue Ndiaye, Cheikh Hamidou Kane et Ndioro Ndiaye ont été aperçus par nos radars. Par ailleurs, d’autres personnalités comme Serigne Mboup de Ccbm, le rappeur Didier Awadi, Me Ousmane Seye ont tenu aussi à rendre hommage à l’ancien président de la République du Sénégal.
Aissata Tall Sall
Le député maire de Podor a lancé un plaidoyer pour la libération du coordinateur général du Pds. D’après la responsable socialiste, Oumar Sarr mérite de bénéficier au moins d’une liberté provisoire et sa place n’est aucunement en détention. Sur ce, elle compte sur la maturité judiciaire pour que le député libéral recouvre au plus vite la liberté. Pour l’avocate, cette affaire qui a ébranlé tous nos repères exige de tous les acteurs un comportement responsable. «Il est dommage d’interpeller un dirigeant de parti politique, membre de l’opposition pour des déclarations et commentaires jugés déplacés à l’encontre du pouvoir », s’est-elle offusquée.
Oumar Sarr au Cap Manuel
Rebeuss n’a été qu’un point de transit pour le coordinateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr. En effet, après avoir passé sa première nuit à Rebeuss, le maire de Dagana a été transféré à la prison du Cap Manuel. Une décision stratégique de l’autorité centrale, certainement, pour éviter une collusion entre le candidat et le coordinateur du Pds. Qui sait, la marche vers le palais peut se préparer à partir de la prison.
Délibéré du procès Mamadou Diop 24 décembre
C’est le jour de Noël que le tribunal Hors classe de Dakar va prononcer son verdict sur le procès de Mamadou Diop, considéré comme un martyr par le Mouvement du 23 juin (M23). Selon de sources judiciaires, le juge va édifier la famille de Mamadou Diop qui a tantattendu, ce jour pour voir les «bourreaux» de leur enfant punis. C’est demain que le délibéré sera rendu. Pour rappel, Mamadou Diop, très engagé alors dans le combat du M23 pour s’opposer à la candidature de Me Abdoulaye Wade, a été fauché, dit-on, par un camion de la police. Ainsi, le policier conducteur de la voiture et un de ses collègues sont accusés d’homicide. Leur sort sera scellé demain.
Manifestation de travailleurs de Aibd
Comme annoncé hier par «L’As», des ouvriers de l’aéroport international Blaise Diagne ont manifesté, mardi pour dénoncer leurs conditions de travail et les retards de paiement de salaires. Ces travailleurs réclament à leur employeur le Groupe Saudy Bin Laden trois mois de salaires. Ils interpellent les autorités sénégalaises afin que les travaux reprennent à l’aéroport
Dakar, 23 déc (APS) - La célébration du Gamou, dans la nuit de mercredi à jeudi, en commémoration de l’anniversaire de la naissance du prophète Mohammed (PSL), est l’un des sujets en vue dans la livraison du jour de la presse quotidienne.
L’Observateur, par exemple, rapporte que la cité religieuse de Tivaouane, principal point de ralliement des fidèles à cette occasion, se trouve plongée "dans la ferveur religieuse du Maouloud", une autre appellation du Gamou.
"C’est déjà l’effervescence dans la sainte cité d’El Hadj Malick Sy. Tivaouane s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir les milliers de pèlerins’’, écrit ce journal qui, comme bien d’autres quotidiens, consacre un dossier entier à cet évènement religieux.
"Le souvenir du messager de Dieu sera plus que vivant dans toutes les mosquées, dans tous les cœurs des croyants et va planer sur la cité de Mawdo, qui vivra au rythme des veillées de récitation du saint Coran et des panégyriques du prophète", indique Le Soleil.
"La récitation de poèmes dédiés au prophète Mohammed (PSL), communément appelé +bourde+, a pris fin lundi, à Tivaouane. (…) Avec ferveur, les fidèles célèbrent aujourd’hui le Maouloud +Al Nabi+", souligne Le Quotidien.
Selon Sud Quotidien, le Gamou "aura une résonance particulière à Tivaouane, qui sera, le temps d’une nuit, le point focal de milliers de pèlerins venus de tous les horizons".
Outre les sujets concernant le Gamou, les quotidiens traitent de la "part de vérité" de Massata Diack, sur la mise en examen de son père, l’ex-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF, sigle anglais), Lamine Diack. Ce dernier est poursuivi en justice pour corruption, dans une affaire liée à des cas de dopage, qui auraient été étouffés lorsqu’il dirigeait l’IAAF.
Selon des informations de presse, la justice française, qui l’a mis en examen, soupçonne Lamine Diack d’avoir notamment remis en espèces, plusieurs fois, la somme de 140.000 euros (environ 91,8 millions de francs CFA), à Gabriel Dollé, le médecin qui était en charge de la lutte anti-dopage à l’IAAF jusqu’à fin 2014. Il nie toutefois avoir remis ces fonds au médecin, si l’on en croit les mêmes sources.
Lamine Diack a par contre "avoué avoir reçu de l’argent pour financer la campagne électorale" de réseaux de l’opposition au président Abdoulaye Wade, en 2012, mais son fils, "a fait une sortie pour tout nier", rapporte le quotidien Enquête, affichant : "Massata Diack sort du silence".
"Pour la première fois, relève Sud Quotidien, depuis l’éclatement de l’affaire de dopage des athlètes russes, qui a débouché sur la mise en examen en France de l’ex-président de l’IAAF, Lamine Diack, l’ancien consultant en marketing de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (…) s’est confié" à des médias, en l’occurrence la RFM, une radio privée sénégalaise.
"Je n’ai jamais participé à une distribution d’argent aux opposants", assure-t-il, cité par Le Populaire. Massatta Diack dit être prêt à témoigner dans cette affaire, mais au Sénégal, pas en France. Dans ses propos rapportés par L’Observateur, il dénonce le "plus gros mensonge du sport mondial".
"Le fils de l’ancien président de l’IAAF, Masata Diack, a réfuté mardi les aveux de son père par rapport à l’argent qu’il aurait reçu de la part du président de la Fédération russe d’athlétisme, Valentin Balakhnichev, pour financer la campagne électorale de 2012 de l’opposition au Sénégal", fait également savoir Grand-Place.
"Diack fils, qui dénonce la manière dont son père est traité en France, l’a complètement blanchi des délits de corruption et de blanchiment aggravé dans lesquels il est empêtré", ajoute le quotidien La Tribune, rappelant que Massata Diack aussi est "dans le viseur" de la justice française.
Face au journaliste qui l’interviewait, Massata Diack "ressemblait à un jeune homme [qui], voyant son père se noyer dans une piscine (…) plutôt que de plonger pour le sauver, se met à appeler au secours", commente Le Témoin Quotidien
Sa part de vérité était attendue dans cette affaire dite Lamine Diack. Et il l’a livrée, hier, chez nos confrères de «Futurs médias». Papa Massata Diack, le fils de Lamine Diack et ancien agent marketing de la Fédération internationale d’athlétisme association (Iaaf), a brisé le silence pour se défendre, pour démonter les accusations portées contre son père et lui, pour dire sa vérité simplement.
L’accord entre Lamine Diack et les Russes
«En quittant la présidence de l’Iaaf, le 31 août 2015, Lamine Diack a effectué toutes les sanctions liées à cette affaire. Y’avait 38 cas de dopage russes, ils ont tous été sanctionnés. Je peux vous certifier que l’accord avec la Russie, ce n’était pas un accord dans le sens de couvrir des cas de dopage. L’accord qui lie les autorités russes à Lamine Diack n’a absolument rien avoir avec des cas de dopage. Les gens ont voulu exploiter en disant que vous avez couvert des cas de dopage contre des financements occultes. C’est des gens qui le disent, les enquêteurs ou les accusateurs, mais je peux vous assurer, le jour où les enquêteurs voudront aller au fond des choses, je leur montrerai que ce n’est pas le cas.
Je n’ai jamais pris part à une réunion politique du président Diack, je n’ai jamais participé à un financement d’un opposant, je n’ai jamais participé à une distribution d’argent aux opposants. Les activités politiques de mon père me sont totalement inconnues, parce que je ne suis pas dans son bureau quand il reçoit une autorité.
De par mon entregent avec la Russie et avec c’est le président de la fédération russe qui est aussi le trésorier de l’Iaaf, donc un de mes patrons en tant que consultant avec un contrat avec l’Iaaf, date de 2010. M. Ballachnichev était un des précurseurs. Le contrat qui nous lie avec la Russie date de 2007, ce n’est pas un contrat qui a été fait pour cette circonstance. Je pense que c’est diffamatoire, même réducteur de dire que Lamine Diack a fait un deal pour des cas de dopage.
Je vous dis que Lamine Diack en quittant le 31 août n’a laissé sur son bureau aucun cas de dopage en suspens. Les Russes, même l’athlète Russe dont on parle, Yulia Shubukova, a fait l’objet d’une plainte qui a été rejetée au niveau du tribunal arbitral de sport. L’avocat de M. Diack dont on parle, Me Cissé est celui qui est allé défendre la position de l’Iaaf à la Cour arbitrale du sport à Lausanne. Vous pensez que s’il y’avait un compromis où s’il avait été acheté, il allait oser affronter Shubukova sur son cas de dopage ou faire appliquer la sanction. Je pense que y a des choses qui dépassent l’entendement. Parce que M. Cissé peut vous dire qu’il l’a poursuivie jusqu’au bout. Ça a été retardé à cause de nos championnats pour ne pas que l’image de nos championnats soit atteinte. Parce qu’on était attaqué par la presse britannique d’une manière virulente avant ces championnats. D’ailleurs, des athlètes britanniques demandaient que les championnats soient retirés de Moscou. M. Diack, au vu de ça et aussi dans son dernier mandat, parce que c’était son dernier mandat - il voulait même partir en 2011, il a dit je vais prolonger de 4 ans, parce qu’à un moment on lui disait les finances de l’Iaaf sont en apocalypse, l’Iaaf ira en apocalypse financière au terme du mandat du président Diack - a dû prolonger de 4 ans ce mandat pour pouvoir faire mentir ces gens qui lui faisaient une cabale à l’époque.
Lamine Diack, en 16 ans de présidence, a réalisé 925 millions de dollars de contrats, dont 68% en sponsoring et 32% en droits de télévision. Il a trouvé à l’époque quand il devenait président 23 millions de dollars de réserve. Il a laissé 74 millions de dollars de réserve, soit 3 fois le montant. C’est quelque chose qu’aucun président n’a fait depuis 1912 et ce fait est là. Malheureusement, les gens ont cherché, pour une histoire aussi sordide, à ternir son mandat».
Black Tidings et le compte de Singapour
«Ils ont enquêté pendant 15 mois et ils ne peuvent pas vous dire aujourd’hui que le nom de Papa Massata Diack apparaît dans Black Tidings. Je ne suis ni le propriétaire de Black Tidings, je n’en ai ni ouvert le compte et l’argent Russe comme je vous l’ai dit, ce qui nous lie à la Russie est un contrat commercial qui vit dans les comptes de ma société. La Commission d’éthique a ce dossier. En plus de ça, ils m’avaient accusé d’avoir assisté à une réunion le 4 décembre 2012 avec l’agent de cet athlète, en disant l’agent leur a dit j’ai rencontré un Africain assez fort dans un hôtel Kempelsky et j’ai eu une réunion avec lui. A la Commission d’éthique du 8 décembre nos avocats ont montré et mon billet d’avion et mon passeport et mon visa pour la Russie montrant que je suis rentré en Russie, le 5 à 19h50. Je n’ai jamais rencontré d’agent d’athlète. Je n’ai jamais rencontré Shubukova, je n’ai jamais eu d’accord pour dissimuler ces cas de dopage. Ça, je le crie haut et fort je l’ai dit à la commission d’éthique et je leur ai prouvé ça en 16 mois d’enquête.
Black Tidings appartient à un homme que je connais. Ils ont fait ce lien tout de suite en disant que M. Diack en est le propriétaire, c’est leur conclusion. Ils sont allés à Singapour faire des enquêtes voir si ça m’appartient. Ça ne m’appartient pas, j’ai une seule société, elle est au Sénégal. C’est PMD consulting ou Pamodzi. Depuis plus de 17 ans je travaille avec cette société».
Lamine Diack et le poids de l’âge
«(…) Les nous ont parlé de leur problème lors d’un déjeuner que le ministère du Sport a dû faire en disant : nous avons été notifiés de plusieurs cas de dopage, ce serait dommage qu’on nous sanctionne entièrement avant ces championnats du monde en 2013. C’est la raison pour laquelle le président Diack, sous sa responsabilité politique et en tant que président, a dit je vais gérer ça de manière prudente. Parce que le passeport biologique en tant que tel est une nouvelle méthode de détection du dopage, mais qu’il n’était pas à l’époque sûr à 100%. Et si vous vous rappelez bien, en 1983, il y avait un cas de dopage aux Usa avec un coureur de 400 m. Par les erreurs de procédure dans l’analyse scientifique, l’Iaaf a été condamné a versé 20 millions de dollars à l’athlète, ce qui voulait dire la faillite de l’Iaaf. Le président de l’époque a dû faire un accord financier pour s’en sortir. Depuis lors, toutes les personnes qui ont eu à gérer l’Iaaf ont été très prudentes dans la prise de décision d’une sanction. Il faut la confirmation de trois scientifiques avérée qui puisse vous certifier que c’est un cas de dopage afin que la sanction puisse tomber. Ça a été le cas pour la Russie, ça a été le cas pour d’autres pays. M. Diack a été très prudent pour ne pas avoir des litiges juridiques avec quelque athlète que ce soit.
Moi, je pense que ce qui s’est passé à Paris, c’est sous le poids de l’âge. Parce que quand je vois le mail dont on parle dans la presse française, on parle d’un mail du 29 juillet 2013, et on parle de financement d’une campagne de 2012. Quel est le liant de cause à effet, je pose la question. Je pense que l’intelligence du journaliste qui a reçu cette information dira attention, on me parle d’un mail adressé par Papa Massata Diack en juillet 2013 et on me parle de financements occultes où de financements d’une campagne en 2012, la campagne électorale était au mois de février. Ça n’a pas de cause à effet.
C’est une affaire pénale, je pense que si M. Van Rumbeck a des éléments qui concourent à faire cette mise en examen, je n’en saurai absolument rien au stade où nous sommes. La procédure m’est inconnue, tout ce que je vois, je le vois dans la presse. J’étais informé qu’une affaire me concernait et qu’on prendrait les mesures pour me demander de venir comparaître pour témoigner. Et en ce moment je le ferai. Mais au Sénégal. Parce que la manière dont ils ont traité mon père m’édifie sur la manière dont ces gens fonctionnent. Je vous l’ai dit l’Ama n’a jamais été opposé au président Lamine Diack un rapport. Or, c’est la première information qu’aurait dû demander le juge Van Rumbeck avant de prendre cette affaire. La deuxième mesure c’est de convoquer Lamine Diack en disant une information judiciaire a été ouverte à votre encontre pour des soupçons de corruption. Et en ce moment-là M. Diack prendrait son avocat et irait se défendre devant la justice. Mais il n’a jamais été convoqué par la police. Donc, je pense que les échanges de bons procédés auraient voulu qu’ils nous informent au moment de l’information judiciaire, que M. Diack puisse faire de la documentation concernant cette affaire afin de venir faire face ou bien juste être assisté d’un avocat en venant. Ça n’a pas été le cas».
Citoyen sénégalais
«Je suis au Sénégal, il lui est loisible d’envoyer une commission rogatoire, d’envoyer des juges, cela dit je vis au Sénégal, je suis citoyen sénégalais, je ne suis pas citoyen français. J’aurais dû, peut-être, être obligé d’aller en France et prendre la nationalité française, je ne le suis pas.
Mon rapport avec Lamine Diack est d’abord familial. Il faut aussi comprendre que j’ai eu à travailler dans une boîte qui s’appelle Isl marketing de 1990 à 1995 où je m’occupais de sponsoring, je m’occupais de vendre le football, l’athlétisme et l’olympisme. J’ai fait mes armes dans ces institutions et à l’époque, Lamine Diack était président de la Confédération africaine d’athlétisme et nous avons travaillé sur un programme qui s’appelait Mobile Panafrican and pros act. On a fait le Mobile oil qui sponsorisait des championnats d’athlétisme un peu à travers l’Afrique, j’en étais chargé à l’époque j’étais basé en Suisse, à l’époque je ne pensais pas que mon père allait devenir un jour président de l’Iaaf.
En 1995, cette société m’a affecté au Qatar pour aller m’occuper de la Coupe du monde junior de la Fifa. Donc j’ai quitté l’athlétisme pour aller vers le football. Et de 95 à 2006, j’étais dans le football. Donc, les faits de la vie ont amené Lamine Diack à devenir président de l’Iaaf en 99. En 2001, il a entamé son premier mandat et une des premières choses qui s’est passée c’était la faillite de cette ex société Isl où j’étais un employé. Et il a fait appel à moi, j’étais à l’époque au Nigeria où je m’occupais de la Coupe du monde junior de 99. Et après j’étais agent marketing dans la Fédération nigériane de football. Donc, nos destins se sont croisés en ce moment-là, il m’a dit Massata j’ai besoin de toi, parce que tu t’y connais en marketing, je suis président de l’Iaaf et j’ai besoin de tes compétences professionnelles. J’ai résisté à ça pendant 6 ans, ce n’est qu’en septembre 2007, après que j’ai terminé ma carrière dans le football en 2006, j’ai quitté le football pour venir l’aider à l’athlétisme à sa demande avec un contrat de consultance qui nous lie depuis septembre 2007. Ce contrat a été renouvelé par le Secrétaire général de l’Iaaf en 2012 pour se terminer le 30 septembre 2015 au terme de son mandat. Et c’est cette relation qui lui a permis non seulement d’explorer des horizons qu’il n’avait pas explorés jusqu’ici au niveau de l’Iaaf. Le marketing de l’Iaaf appartient à une société japonaise qui s’appelle Dance qui est propriétaire des droits, ils l’ont acheté à l’époque à 92 millions de dollars et il fallait rentabiliser ce projet. Malheureusement, c’est à un moment où la plupart des sponsors américains et européens ont quitté l’athlétisme pour aller vers le football. L’athlétisme s’est retrouvé avec des sponsors japonais et lors d’une commission marketing à Pékin où il m’a convié à titre juste d’expert consultant, lors des débats, j’ai posé le problème de la présence de l’Iaaf dans les pays émergents, à savoir la Russie, l’Inde, la Chine, le Brésil, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud, les Caraïbes et les pays du Golfe. On n'avait aucun sponsor dans ces zones, c’est moi qui suis le précurseur de ça, j’ai permis à l’Iaaf de trouver 106 millions de dollars de contrats en 7 ans.
Je ne vois pas en quoi c’est du népotisme en ma faveur, c’est moi qui suis chargé d’aller trouver les sponsors. Je suis professionnel du marketing du sport depuis 25 ans. Je n’étais pas à côté de mon père, c’est lui qui avait eu besoin de moi (…). Lamine Diack n’a jamais négocié de contrat avec moi. Y a eu beaucoup de spéculations là-dessus, les résultats probants sur les 925 millions de dollars dont je vous ai parlé, 678 millions ont été trouvés par mon entregent (…). Dans notre relation, je suis consultant externe, j’habite à Dakar. Monaco je m’y rendais 3 fois par an, je n’ai pas cette relation de travail au jour le jour avec mon père. Je travaille dans ma propre structure.
J’ai créé ma structure avec mes propres gains, je ne suis pas un héritier, je ne suis pas un nanti dans la mesure où j’ai créé ma structure en Afrique du Sud et dans le football. Ce n’est pas dans l’athlétisme. Si j’avais créé tout ceci par l’entremise de l’Iaaf, on aurait compris, mais je vous ai dit que j’ai travaillé au Qatar, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Togo, dans beaucoup de pays avant qu’il ne m’emploie. Ce serait assez réducteur de vouloir dire il emploie son fils. L’Iaaf a eu un directeur de marketing qui pendant 5 ans a cherché à vendre, il ne pouvait pas vendre de contrats. Et ce sont les membres du conseil de l’Iaaf qui lui ont dit pourquoi tu ne peux pas faire appel à Massata dans la mesure où c’est ton fils certes, mais il a la compétence et il connaît l’athlétisme. Donc cette expertise, je l’ai mis à son profit et ça a permis à Lamine Diack de réaliser des choses pour le monde de l’athlétisme».
L’enquête en France
«L’enquête vient de commencer, je suis tout à fait serein. J’ai été patient. En décembre 2014 quand mon cas a été évoqué, j’ai écrit une lettre aux membres du Conseil de l’Iaaf où j’ai exposé, j’ai nié les faits qu’on me reprochait. J’ai dit je suspends mes activités et je les ai suspendues. Du 18 décembre 2014 au 30 septembre 2015, je n’ai pas travaillé avec l’Iaaf. J’ai travaillé avec l’Iaaf de 2007 à 2014, et le fait que j’ai pu me défendre à la Commission d’éthique en prouvant exactement que ces faits ne peuvent pas m’être imputés (…) J’ai entièrement confiance en la justice française. C’est sûr que les magistrats vont instruire à charge et à décharge, alors que la commission d’éthique de l’Iaaf, elle est dirigée par un avocat britannique qui est très ami à l’actuel président Sébatian Coe. La Commission d’enquête de la Wada est dirigée par un avocat Canadien qui était membre du Cio. Il a été vice-président du Cia et a été le fondateur de l’Ama. Mais c’est un homme dont je sais qu’il n’a pas de très bons rapports avec mon père. Parce qu’il n’a jamais voulu le soutenir pour être président du Cio. Je suis plus serein dans ce processus d’une enquête de la justice française parce que je suis sûr que l’enquête va être équilibrée. Je suis sûr qu’au bout de l’enquête, beaucoup de surprises vont être révélées.
Il y a quelqu'un, je ne dirai pas son nom (Ndlr : il s’agit du Canadien Dick Pound), mais il n'aime pas les Noirs, il est un parmi les gens de l’Ama (Agence mondiale antidopage), tout le monde le connaît. Nous avons souffert beaucoup de ça, nous les Africains. Il a fait exclure 11 membres africains du Cio. Je suis plus serein pour une enquête française, qu'une enquête anglo-saxonne».
Main de Sébastian Coe
«Je ne peux pas voir sa main dans quoi que ce soit dans cette affaire, parce que lui-même ne contrôle pas ces processus. Tout ce que je peux voir dans les faits, c'est lors de sa déclaration de candidature le 27 novembre 2014. Et que le 8 décembre 2014 déjà, il disait ouvertement aux gens, il faut exclure la Russie. Donc, quand je vois 15 mois plus tard, que la Russie est exclue. Je pense que, quoi qu'il en soit, l'histoire retiendra que les gens, de manière pyromane, ont déclenché une affaire qui risque de remettre en cause tout l'athlétisme mondial. Je laisserai l'enquête aller au bout des choses, ils ont déclenché des investigations, ils ont fait des perquisitions, ils découvriront quelque chose, ils interrogeront M. Diack et les employés. Tout le monde est à leur disposition, parce que la justice, c'est la justice, ce n'est pas une commission interne, c'est la justice. Je pense que ce qui a été révélé par les journalistes, ils ont peut-être des accès aux dossiers en justice. Moi, je ne connais pas ces dossiers, je ne peux pas m'avancer à faire des révélations ou à faire des interprétations sur des choses que je n'ai pas vues pour le moment. Mais, je pense que la volonté de retarder, ou de ne pas ternir l'image du championnat du monde était partagé par tout le monde à l'Iaaf. Il nous fallait protéger nos championnats après le succès. Pas fermer les yeux, il fallait simplement attendre le moment opportun pour sortir des sanctions concernant les cas de dopages. Et je vous le dis de manière solennelle, Lamine Diack n'a laissé aucun dossier pendant de dopage en quittant la présidence de l'Iaaf, le 31 août. Et ça je le dirai aux enquêteurs, je le dirai haut et fort, je le dirai partout, devant qui que ce soit».
Dolé et l’argent reçu de Lamine Diack
«Vous m'apprenez ça, je ne suis pas au courant ça. Comme vous dites, c'est l'enquête qui révèle ça. Mais connaissant Lamine Diack, je pense sa réserve et son statut d'homme d'Etat mesuré, je vois mal Lamine Diack faire ce genre de choses. Quand j'ai entendu parler extorsion de fonds à des athlètes, je me suis dit il accuse quelqu'un qui était ancien athlète et champion de France. Vous voyez quelqu'un qui a eu ce parcours dire à un athlète tu me donnes de l'argent et en contrepartie… La première question que je me suis posé, je me suis dit sur 8 milliards de personnes, qu'est-ce qui oserait trouver Lamine Diack dans son bureau et lui amenait une enveloppe en lui disant : ‘Lamine Diack j'ai une enveloppe en contrepartie il faut dissimuler ces cas de dopages. Je me suis dit, ça c'est peut-être le plus gros mensonge mondial.
Je pense qu'ils vont continuer dans la même logique de chercher à nuire parce que le rapport de l’Ama comme je l'ai dit, il n'est pas contradictoire. Si c'est un rapport qui pouvait être envoyé aux gens qu’on accuse de malversation pour qu'ils donnent leurs versions des faits avec des preuves à l'appui, en ce moment-là. Je vous jure sur le Saint Coran que ce rapport n'a jamais était présenté à Lamine Diack. M. Pound n'est jamais venu rencontrer Lamine Diack pour lui dire que j'ai des soupçons de corruptions sur votre institution. Aucun enquêteur n'a auditionné Lamine Diack, aucun enquêteur de la Wada n'a auditionné Papa Massata Diack, ça je peux vous l'assurer».
Soutien à Lamine Diack
«Toutes les informations que j'ai eues, c’est des déclarations faites par le ministre des Affaires étrangères, le ministre des Sports, le président du Comité olympique surtout, Mamadou Diagna Ndiaye, que je salue ici pour le courage qu'il a eu de faire une déclaration aussi franche et aussi directe, le président Kalkaba. Tous ces gens ont eu une attitude vraiment noble. Et je pense que toutes ces personnes ont montré leur soutien moral, le temps que la manifestation de la vérité se fasse. Il faut laisser la présomption d'innocence prévaloir, laisser l'enquête se faire dans la sérénité, éviter ces violations de procédures, éviter les fuites, parce que ça nous mènera à absolument rien.
Je pense que c'est une mauvaise année pour les fédérations internationales. Tout ce que je retiendrai c'est que c'était le destin. J'ai lu un article de Jacques Atali dans ‘L’Express’ qui disait que tous les secteurs de la vie sont régulés par des institutions. Il y a l'Omc pour le commerce, il y a l'Oms, la Banque mondiale, le Fmi, le Bit, et le sport est la seule activité qui n'est pas régulée par une institution supranationale. Et je pense que beaucoup de gens auraient voulu que le sport soit régulé alors que pour chaque fédération on a une charte olympique, il y a son statut. Alors cette indépendance et le fait qu'une association de droit privé puisse générer des milliards de dollars de revenus aujourd'hui attisent des convoitises et de la jalousie. Je pense qu'on est arrivé à un moment où avec ce qui se passe à la Fifa, on sent une volonté de reprise en main des gouvernements ou bien des institutions supranationales de vouloir avoir un droit de regard sur ce qui se passe. Parce qu'aujourd'hui pour être un grand pays, il faut organiser les Jeux olympiques, la Coupe du monde de football ou les Championnats du monde d'athlétisme».
Place de la Russie
«Aujourd'hui, non je n'ai pas ce pressentiment en Afrique mais j'ai eu la chance de rencontrer l'ancien Emir du Qatar en 1995 quand je m'occupais du championnat junior à la Fifa. Et lui, à l'époque, à travers un programme de tennis, il disait clairement qu'il voulait être la capitale du sport mondial. Il voulait que son pays soit connu à travers le sport. Il avait fait ce choix politique. Et cet enthousiasme, cette foi au sport je ne l'ai retrouvé que chez Vladimir Poutine en 2006, quand il a assisté à une conférence, il avait fait une déclaration sur sa volonté de faire que la Russie devienne une des grandes capitales du sport mondial. Je pense que c'est un sportif accompli. Deux, ce pays est le seul pays au monde qui a osé, pour organiser les Jeux olympiques, dépensé 50 milliards de dollars pour faire une université olympique, des infrastructures sportives à la dimension de la Russie. En Russie, il y a 287 écoles d'athlétisme c'est peu de pays au monde qui ont ça. Les Etats Unis, mon père a rencontré Barack Obama en septembre 2009 à Copenhague, à l'époque où Chicago était candidat pour les Jo de 2016. Quand il lui a dit qu'il faut qu'il lui soutienne pour ces Jo, il lui a répondu : ‘Vous ne respectez pas mon sport, les Etats-Unis n'ont jamais organisé les Championnats du monde, la Russie l'a fait. La Russie a organisé les Jeux olympiques d'hiver, les Jeux olympiques d'été, les Championnats du monde de natation, les Championnats du monde de basket, les Universiades. Vous nous dites que ce pays qui a autant investi dans le sport n'est pas fréquentable.
Cette accusation que les gens font, la chose qui indique il y a de la mauvaise foi, c'est quand 2013, l'Iaaf a fait ses championnats à Moscou, la Russie a devancé les Etats Unis, avec 9 médailles d'or et les Usa 8. Un an après, aux Jeux d'hiver de Schotchi, la Russie a eu 33 médailles en or. Et vous voulez dire que lors de ces championnats l'Iaaf et le Cio n'ont pas contrôlé les athlètes. Et quelques mois après, un journaliste allemand ose dire que 98% des athlètes Russes sont dopés. Je pense qu'il faut être très mesuré, ce serait aberrant, ce serait même insulter le Cio ou l'Iaaf que pendant que vous organisez les plus grands événements, vous ne contrôlez pas ces athlètes. Il y a eu une tempête médiatique créée par un journal allemand. Et je pense que le rôle de l'Ama était de dire à ce monsieur arrête (…).
C'est comme on dit la double mesure, sur cette affaire. Michel Platini avait la prétention de devenir président de la Fifa, je pense qu'il y a deux poids deux mesures. C'est un fait que vous me rappelez, mais que le président du Comité olympique a si bien décrit lors de son intervention dans la presse».
L’affaire de 2002
«Dans le domaine du sponsoring, j'ai largement généré pour le compte de la Fédération, entre septembre 2001 et décembre 2006, 7 milliards 349 millions. Un rapport de la Cour des comptes aurait dit que Papa Massata Diack n'aurait pas versé dans les comptes de la Fédération 54 millions 850 000 francs Cfa, alors que j'ai recouvré 7 milliards. Et un juge m'a convoqué un jour pour me dire qu'à titre de témoin, on veut vous enquêter, est-ce que vous avez lu le rapport de la Cour des comptes, j'ai dit non, parce que je ne suis pas un agent de l'administration, je ne suis pas délégataire des pouvoirs publics, je suis un privé qui travaille avec la Fédération. Mais ils m'ont dit que vous avez été accusé et à titre conservatoire on vous met en prison. Ils m'ont mis en prison pendant 9 jours. Mais quand il a fait son enquête, il s'est rendu compte que c'était juste une déclaration qui a fait que l'objet d'une enquête qui a été faite à dessein. Mais au bout de 9 jours je suis sorti de cette épreuve, mais ça m'a beaucoup marqué et le reste ça été de l'histoire, quand on a fait nos comptes avec la Fédération, il me devait 266 millions. Ils m'ont payé jusqu'à ce qu'il reste 48 millions. J'attends toujours le chèque de Augustin Senghor.
Ça me choque de voir que le marketing est inexistant dans le football sénégalais. Je ne savais pas qu'il n'y a pas d'équipementier et ça me surprend pour une équipe nationale qui a une valeur commerciale aussi importante que le Sénégal, parce qu'elle fait partie des meilleures équipes d'Afrique. Je pense qu'ils ont assez d'arguments pour se vendre un équipementier, même des équipementiers chinois qui font de très bons équipements.
Je me réserve de continuer de travailler dans le monde du sport pour le moment. Parce que je vois tellement d'ingratitude et de coups bas (…). Dire que nous avons fait 350 milliards de chiffre d'affaires dans le compte de la Fédération d'athlétisme et être accusés d’être compromis dans une affaire de 180 millions de francs Cfa, c'est un peu trop exagéré. Je retiens la leçon de 2005, ça se passe en 2015, je me dis que c'est le moment pour moi de tirer ma révérence du sport et d'aller vers d'autres horizons (…)».
Le tort causé par l’article du «Le Monde»
«(…) Il faut être très prudent dans la presse. Cet article du ‘Le Monde’ qui a été mal informé, a causé tellement de tort au peuple sénégalais, il y a même des gens qui sont allés en prison. Laissons le temps aux juges, aux enquêteurs, de faire une investigation à charge et à décharge, mais pas dire des choses qui ne sont pas vraies.
Mon père, il est humain, il est très âgé à cette époque. Cette personne pendant 16 ans a fait 4 mandats successifs. S'il n'avait aucune intégrité, je ne pense pas que ses collègues lui auraient donné 4 mandats successifs. Je ne peux faire son bilan, c'est lui seul qui peut faire son bilan. Je pense qu'il fallait le faire, je suis une des personnes qui lui disait le bilan de ton mandat. Lui, il disait Massata c'est l'exubérance, l'histoire retiendra que j'ai passé 39 ans de vie dans cette institution, j'y ai tout consacré, j'ai tout donné, je peux lister 59 réalisations lors de mon magistère, on peut faire des bouquins. Mais aujourd'hui, je peux marcher sous l'ombre, m'occuper de mes petit-fils. Mais, malheureusement, le destin. Et comme le dit l'adage wolof : ‘gor lañuy tumal, natu julit lay dal’. Ça, c'est le décret divin, personne n’y peut rien».
Grâce à la Chine, le rail va reviver sur l’axe Dakar-Kidira. En effet, le Sénégal a signé, hier, une convention de financement de la rehabilitation de cette voie ferroviaire pour un montant de 745 milliards de francs Cfa.
Dans quatre ans, la voie ferroviaire Dakar–Kidira aura un nouveau visage. En effet, l’Etat du Sénégal a signé un contrat commercial avec l’entreprise chinoise China railway construction corporate international (Crcci) pour une réhabilitation complète du tronçon. La signature dudit contrat s’est tenue, hier, au ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
A cette occasion, le ministre Mansour Elimane Kane est revenu sur les rapports étroits entre le Sénégal et le Mali. «Le coût global de ce projet est de 1 256 970 000 Usd, soit 745 milliards de francs Cfa financés par la République de Chine. A un taux concessionnel, maximum de 2% avec une durée de remboursement de 30 ans», a informé le ministre.
La main d’œuvre locale ne sera pas en reste dans ce projet, selon le ministre. «113 milliards de francs Cfa représentent 15% du montant du contrat et seront exécutés par les entreprises nationales. La phase des travaux, d’une durée de quatre ans, nécessitant 20 000 emplois pour les Sénégalais», a indiqué M. Kane.
Parlant du même contrat commercial, Mansour Elimane Kane, de poursuivre : «Nous avons introduit l’option de confier par avenant la construction du tronçon Tambacounda-Kédougou, long de 130 kilomètres pour l’exploitation des mines de fer de la Falémé, aux Chinois. La signature de ce contrat permettra également à l’entreprise Crcci de commencer dans les meilleurs délais les études d’exécution et les négociations avec les autorités chinoises. La réhabilitation de cette voie représente un besoin crucial».
Car, selon le ministre de tutelle, «nos rails actuels ne sont pas compétitifs. On est à un train par trois jours. Les camions transportent 200 tonnes de marchandises sur nos routes. Et l’entretien des routes coûte 60 milliards de francs Cfa à l’Etat. Côté économique, c’est un impératif de développement».
Concernant le choix des Chinois au détriment des privés nationaux, M. Kane clarifie : «Le privé national a son rôle à jouer, mais il faut lui donner ce qu’il peut faire. Je ne vois pas un privé national qui peut mobiliser 754 milliards de francs Cfa. Par contre, 15% du marché sera exécuté par le privé national. Il faut qu’il soit compétitif et qu’il s’exporte vers l’Afrique. L’Etat est en train de les aider à être des champions nationaux avant d’être des champions sous régionaux et internationaux».
Pour le cas de l’ancien concessionnaire de Transrail, Abass Jaber, le ministre se veut clair. «On est resté 11 ans sans investissement et les deux Etats, le Mali et le Sénégal, ont pris une décision souveraine basée sur des faits. Le concessionnaire qui a eu 11 ans de contrat service n’a jamais fait de bénéfice. C’est clair, on est arrivé au terminus, tout le monde, dont Jaber descend, avec tous les passagers à bord. Un nouveau train va repartir avec des exigences de ticket d’entrée et des critères clairs. Le gouvernement n’a écarté personne», a-t-il asséné.
Le Directeur général adjoint de l’entreprise chinoise, Wei Wanzheng, a informé que la main d’œuvre locale ne sera pas en reste. La formation des ingénieurs se fera en Chine et des matériaux locaux seront utilisés dans le cadre des travaux, selon lui.
LL EST DOMMAGE QU’UN DIRIGEANT D’UN PARTI SOIT EMPRISONNE, PARCE QU’IL A EU DES COMMENTAIRES JUGES DEPLACES
ME AISSATA TALL SALL SUR L’INCARCERATION DU COORDONNATEUR DU PDS
La mairesse de Podor a-t-elle basculé dans l’opposition ? Toujours est-il que ses prises de positions sont de plus en plus surprenantes. Hier, Me Aîssata Tall Sall a dénoncé l’incarcération d’Oumar Sarr du Pds.
En marge, hier, du film qui a été projeté pour rendre hommage à l’ancien Président Abdou Diouf, Me Aïssatou Tall Sall a commenté l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt numéro deux du Parti démocratique sénégalais(Pds).
«Je crois qu’il faut redimensionner le problème. Nous sommes sur un champ politique. C’est vrai que cette affaire du président Lamine Diack a ébranlé tous les Sénégalais. Nous tous, nous avons, à un moment ou à un autre, perdu nos repères. Mais, il faut laisser ça retomber», a déclaré l’édile de Podor. .
Me Aïssata Tall Sall d’enchaîner : «Il est dommage que dans le Sénégal, où nous sommes actuellement, qu’un dirigeant d’un parti d’opposition soit emprisonné, parce qu’il a eu des commentaires plus ou moins jugés déplacés sur le pouvoir».
«Je compte sur les juges, sur la maturité judiciaire, pour qu’Oumar Sarr retrouve sa liberté. Franchement, il n’a menacé personne. Moi qui connais les conditions de détention et celle d’une liberté provisoire, je pense qu’il mérite une liberté provisoire», a ajouté l’ancienne porte-parole des socialistes.
Par rapport à l’héritage d’Abdou Diouf, l’avocate dira : «Je pense qu’au Parti socialiste, aussi bien dans sa dimension morale, dans sa dimension politique, dans sa dimension d’humilité et de courtoisie, nous essayons, tous les jours, de le cultiver. Est-ce que nous y arrivons ? Difficilement parfois. Mais, nous essayons».
Et d’expliquer : «C’est la raison pour laquelle, parfois, quand nous, les socialistes, on nous attaque, il nous est permis de répondre comme les autres nous ont attaqués, parce que c’est l’héritage d’Abdou Diouf. Nous sommes tous les écoliers d’Abdou Diouf».
LES REALISATIONS DE MACKY SALL , L’ATTRACTION DES PELERINS
114E EDITION DU GAMOU DE TIVAOUANE
De nos envoyés spéciaux Fatou NDIAYE, Daouda GUEYE, Babacar FALL et Sidy BADJI (Photos) |
Publication 23/12/2015
Les sentiers de modernisation de la ville de Tivaouane inaugurés la semaine dernière par le président Macky Sall font l’attraction. Nombreux sont les pèlerins qui prennent d’assaut les lieux en cette période de Gamou. Venus pour se faire photographier ou par simples curiosité, ils squattent les deux bâtiments pour apprécier, de plus prés, les réalisations.
Les sentiers de modernisation de la ville religieuse de Tivaouane, entrepris par le président de la République, Macky Sall, font partis des lieux d’attraction du Maouloud de cette année. Beaucoup de fidèles, munis d’appareils photos ou des téléphones portables, se photographient dans les bâtiments en souvenir de leur pèlerinage. Un public en majorité composé de femmes et de jeunes a pris d’assaut les deux édifices qui ont fini de transformer complètement l’esplanade des mosquées.
Le téléphone portable à la main, Modou, un habitué des lieux, aidé par ses camarades, prend des photos. «Tout ça c’est beau, il faut que je garde des souvenirs de tout cela», dit-il le sourire aux lèvres.
Une autre personne, sans doute attirée par le changement du décor, c’est Aminata Mbaye. Venue de Kébémer, elle a fait cette année le déplacement à Tivaouane pour se recueillir. Mais elle est ravie par les projets du chef de l’Etat. «Je suis très fière du président Macky Sall.
En voyant tout cela, je suis très heureuse», confie-t-elle avant de disparaitre dans la cohue qui, en cette veille de Gamou, profite de la soirée pour effectuer un tour dans les différents mausolées. «Macky moy bombe. L’année dernière quand j’avais vu le début des sentiers, je me disais qu’on devrait attendre plusieurs années pour qu’ils prennent fin», affirme Lat Seck, un jeune adolescent venu de Rufisque.
Venue du Saloum, une vielle dame suit péniblement le mouvement de foule. Elle, également, n’a pas manqué de saluer le travail du président de la République. «Machala ! Machala !» s’exclame-t-elle. Elle est vite ramenée à la raison par des jeunes du Comité d’organisation au service de Khalife Babacar Sy (Coskas) qui demandent aux pèlerins d’éviter les espaces verts. Pour rappel, le président de la République, Macky Sall, a réalisé à Tivaouane de nombreuses infrastructures. Implanté sur un terrain de 13.300 m2, le complexe multifonctionnel, conçu entre le Zawiya El Hadj Malick Sy et la grande mosquée. La Résidence des hôtes Vip, Kër Seydi Hadji Malick Sy composée de 9 salons de réception et 9 suites réparties sur une surface de 1741 m2. L’esplanade couverte comprenant une salle de cérémonies de 3000 places (capacité maximale) dont 1300 places sur son axe central. Le tout sur une surface de 2815 m2.
Début difficile pour la presse, mais...
La couverture du Gamou de Tivaouane n’est pas chose aisée. Cette année aussi, des problèmes ont été notés dans la prise en charge de la presse. Le logement des journalistes qui se trouve être le Conseil départemental de la ville est très éloigné de l’esplanade des mosquées. Les voitures, à cause de la forte affluence, se déplacent difficilement dans la cité religieuse. De ce fait, nombreux sont les confrères qui ont déserté le lieu d’ébergement pour trouver un autre point de chute.
L’autre problème, c’est qu’aussi les journalistes ont éprouvé des difficultés pour récupérer leurs badges. Pis, l’espace presse réservé aux journalistes par la Sonatel n’est pas disponible à temps. A la veille du Maouloud, il n’est prêt que dans la soirée d’hier. Une faute qui n’incombe pas à la Sonatel, de l’avis des techniciens. L’agent informatique, Babacar Ba, interpellé sur la question soutient: «Nous sommes sur place depuis les premières heures de la matinée, mais faute de tables, nous n’avons pas pu faire les installations à temps».
Interrogé sur la question, le responsable en chef de la communication, Serigne Hamid Sy, a reconnu les difficultés et demande à la presse d’être compréhensive. «Il faut faire preuve d’empathie. Tivaouane a des problèmes d’ébergement. Des solutions sont entrain d’être trouvés. Le président de la République est en train d’apporter son pierre à l’édifice en construisant le complexe Seydi Hadji Malick Sy mais le projet n’est pas encore terminé. Les choses ne sont pas faciles, nous faisons de notre mieux pour qu’il y ait moins de grincements de dents». Mieux précise-t-il, «les besoins d’ébergement ont augmenté car toutes les activités commémoratives du Maouloud sont organisées cette année à Tivaouane. Et, à cause de cela, les aménagements nécessaires n’ont pas pu être faits à temps».
SECURISATION DES PERSONNES ET DES BIENS :Un important dispositif policier
Le directeur général de la Police nationale, Oumar Maal, est depuis hier, mardi 22 décembre à Tivaouane. Il est venu s’enquérir du dispositif sécuritaire mis en place par ses hommes. Arrivé dans la cité religieuse vers 11 heures du matin, Oumar Maal, après la revu des troupes au Commissariat de Tivaouane, s’est rendu dans les différents points de sécurisation installés dans la ville. Il a aussi effectué une visite aux Champs de Course, à la maison du porte-parole de la famille Sy, Abdou Aziz Sy Al Amine. Oumar Maal rencontre la presse ce jour, mercredi 22 décembre, pour faire le point sur la participation de ses hommes à la 114e édition du Maouloud.
Il a été déjà précédé par le directeur de Sécurité publique, Abdoulaye Diop qui est à Tivaouane depuis plusieurs jours. Avant-hier, lundi 21 décembre, il a tenu une conférence de presse pour assurer d’une bonne couverture du Gamou. Pour ce faire Abdoulaye Diop a annoncé que 1800 agents ont été mobilisés. La sécurité sera renforcée dans les différents Mausolées et dans l’ensemble de la ville, a-t-il indiqué.
En dehors de la de la ville, des unités de police ont été aussi pré-positionnées à Thiès et Mbour. Et, à la date du lundi 21 décembre, 141 personnes ont été interpellés pour divers délits.
APPUI AUX ENFANTS EN SITUATION DIFFICILE :26 enfants égarés, retrouvés par la Croix-rouge
A la veille du Gamou hier, mardi 22 décembre à 18 heures, 26 enfants égarés ont été remis à leurs parents par la Croix rouge indique un communiqué de l’organisation humanitaire. La source précise, par ailleurs, que 31 autres sont accueillis par les membres de Commission mise en place à cet effet. Aussi une soixantaine de déclarations d’enfants portés disparus ont été enregistrées. La Croix rouge indique que pour les besoins de la couverture du Gamou, elle a mobilisé 191 volontaires, 15 superviseurs nationaux, régionaux et départementaux.
Les équipes de la Croix rouge sont dispersés à Tivaouane. Aux alentours de la grande mosquée, 30 secouristes de la Croix-rouge travaillent au sein de la Commission de prise en charge des enfants momentanément séparés de leurs parents. Au niveau des postes médicaux avancés ouverts par la région médicale de Thiès. 191 volontaires de la Croix-Rouge sont mobilisés pour la couverture sanitaire, dont 55 secouristes dans les structures sanitaires de Tivaouane.
AFFLUENCE A LA CLOTURE DU BOURDE : Le «manteau» s’élargit
Pour cette édition 2015, la clôture des dix nuits de bourde qui précèdent le gamou a enregistré une affluence record. La foule qui d’habitude était contenue dans l’esplanade des mosquées, a débordé jusqu’au niveau du quartier Kouly, quatre rues après la Zawiya Elhadji Malick Sy. Un phénomène qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de quelques pèlerins qui n’ont pas hésité à dire que c’était une première. Mass Samb, talibé disciple de Serigne Mbaye Sy Abdou emmitouflé dans son jellaba jaune, écharpe au cou, la tête coiffé par un bonnet de Fez au couleur beige, le chapelet à la main témoigne : « depuis 2000, je n’ai pas raté une seule clôture de bourde, on sentait que chaque année il y avait encore une peu plus de pèlerins, mais cette année je crois qu’il y a un record d’affluence et je ne saurais l’expliquer autrement que par le travail de vulgarisation fait avec les bourdes décentralisés et dans la plupart des mosquées à Dakar et dans les environs de Tivaouane. Maintenant on a tendance à chanter les chapitres 9 et 10 du recueil pour rallier la ville sainte et profiter de la dixième nuit bourde ici. »
Même constat pour Amadou Sow, « j’ai quitté Rufisque pour venir ici, vivre le dixième jour ici pour rentrer et revenir le jour du Gamou ». La cinquantaine à peine, il explique qu’il vient vivre l’évènement depuis jeune collégien, mais son constat est que chaque fois, il y a davantage de monde qui vient à cette occasion : «Je fais comme cela depuis au moins 1987, je trouve que chaque année il y a plus d’affluence. Je me rappelle, il n’ya guère longtemps, on pouvait circuler en voiture jusque vers la maison de Serigne Mbaye Sy Mansour, mais aujourd’hui on y parvient difficilement, nous avons préféré la voiture du côté des cimetières de « Khalkhouss » pour éviter les bouchons et surtout pouvoir reprendre le chemin du retour sans trop de difficultés ».
Interpellé, le responsable de la cellule de communication, Zawiya Tijane Hamid Sy met cela sur le compte de la symbolique et de la baraka du livre de Mouhammadou Boussayri. « De tout le temps la clôture du Bourde est, en termes de mobilisation, quasiment au même niveau de pèlerins que le Gamou. Parce c’est le dernier jour, la plupart ceux qui n’ont pas eu l’occasion de participer aux dix jours du bourde choisissent de le faire à Tivaouane à cause de la symbolique certes, mais aussi de la baraka du poème, inspiré par le Prophète à son auteur. C’est la magie du bourde qui fait que pratiquement on a la même affluence que le gamou et c’est tant mieux. »
L‘IMMUNITE D’OUMAR SARR A ETE LEVEE DEPUIS... 2013
MOUSTAPHA DIAKHATE, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BBY
Moustapha Diakhaté, le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar, est lui aussi formel : la levée de l’immunité diplomatique du député libéral Oumar Sarr est effective depuis 2013. En réplique aux membres du Pds qui soutenaient mordicus avant-hier, lundi, à la suite du placement sous mandat de dépôt du député-maire de Dagana, que la procédure était entachée du fait de l’immunité parlementaire de celui-ci, Moustapha Diakhaté a tenu à préciser que c’est loin d’être le cas.
« Ceux qui ont soulevé ce débat sont soit atteints d’amnésie ou ils veulent tronquer la réalité pour salir l’institution parlementaire. Depuis 2013, l’immunité parlementaire d’Oumar Sarr a été levée sur la demande des autorités judiciaires de la République du Sénégal », a affirmé hier, mardi 22 décembre, le responsable apériste, sur les ondes d’une radio de la place. Dans la foulée, il a ajouté que les Libéraux sont bien au courant : « Ils le savent, malheureusement, ils ont voulu comme ils sont des experts en la matière manipuler l’opinion par le mensonge. Mais, comme cela était du premier article du journal Le Monde, je crois que ça va s’effondrer comme un château de cartes ».
Pour étayer d’ailleurs cette argumentation, Moustapha Diakhaté a transmis à la presse une copie du rapport fait en 2013 de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Ousmane Ngom. Une commission créée par la résolution n°01/2013 de l’Assemblée nationale et qui s’est réunie en plusieurs séances pour statuer sur la question, après une demande formulée par le Procureur spécial près la Crei, sous couvert de la Garde des Sceaux, ministre de la Justice de l’époque, Aminata Touré. La commission avait fini, à l’unanimité, par recommander à l’Assemblée nationale la levée de l’immunité parlementaire des députés en question. Et cela, afin de « faciliter la manifestation de la vérité et permettre à la justice de faire son travail ».
Pour rappel, le député Oumar Sarr a été placé sous mandat de dépôt, lundi, suite à un communiqué du Pds qu’il a signé. Il est accusé de « diffusion de fausses nouvelles, de faux et usage de faux ». Commentant son placement sous mandat de dépôt, son avocat Me El hadji Amadou Sall avait tôt fait d’invoquer l’immunité parlementaire du député, indiquant que son arrestation était une violation de la Constitution, voire même une « séquestration ».
L’affaire Diack l’a envoyé en prison. Mais Oumar Sarr était déjà en sursis, depuis le dossier du Plan Jaxaay. Mais il y aussi d’autres déclarations-chocs, jugées choquantes contre le chef de l’Etat.
«L’argent sale, du dopage, de la drogue du sport, de la corruption sont au cœur des différentes campagnes de Macky Sall»
Le numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (Pds) se fait distinguer par ses prises de position très «dures» contre le régime en place incarné par le Président Macky Sall. Placé lundi sous mandat de dépôt pour «faux et usage de faux» et «diffusion de fausses nouvelles», le député Oumar Sarr, dans un communiqué jugé très «salé», indiquait ceci au nom du Comité directeur de leur formation politique :
«L’argent sale, de la triche, du dopage dans l’athlétisme, de la drogue du sport, de la corruption sont au cœur des différentes campagnes de Macky Sall. Cet argent a financé sa campagne pour les élections municipales et locales de 2009, et la Présidentielle de 2012. Les deux victoires qu’il a obtenues sont des victoires malpropres. Celui qui a déclaré solennellement aux Sénégalais que le socle de nos valeurs de sobriété, de vertu, de transparence et d’efficacité guidera sa gouvernance vient, par les révélations qui nous sont faites, d’être pris la main dans la poubelle où il s’est copieusement servi.»
Et cette déclaration fait suite à la publication d’une information faisant état du financement de la campagne de l’opposition au Sénégal par des fonds russes pour, dit-on, faire tomber le régime du Président Abdoulaye Wade. Mais le Secrétaire général adjoint du Pds était en sursis.
«Si Karim est déchu de ses droits civiques, Macky Sall ne sera plus Président»
C’est que Oumar Sarr était dans les rangs de la liste de la Crei. Son immunité parlementaire, en même temps que celles de Ousmane Ngom et Abdoulaye Baldé, a été levée depuis 2013 pour le livrer aux «gendarmes» de l’enrichissement illicite. Ses convocations n’ont pas eu de suite.
Pour l’instant en tout cas. Il n’a pas su étouffer ses émotions depuis l’arrestation de Karim Wade et surtout sa condamnation à 6 ans ferme par la Crei. Pour presque la même menace qui a valu à El Hadj Amadou Sall des mois en prison, le coordonnateur du Pds l’a échappé belle. Dans une émission Face to Face de la Tfm, il dit : «Si Karim Wade est déchu de ses droits civiques, Macky Sall ne sera plus président de la République !»
«Les étudiants ont raison, il fallait le faire (jeter des pierres sur le cortège présidentiel)»
En août dernier, le cortège du président de la République a été l’objet de jets de pierres à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Des étudiants libéraux notamment ont été arrêtés et emprisonnés.
Dans les colonnes de L’Observateur, il approuve cette intifada. «On dit qu’on ne doit pas jeter des pierres à Macky Sall parce que c’est une institution alors qu’il amène les gens en prison. Pourquoi cela ? Les étudiants ont raison, il fallait le faire. Nous les appuierons mille fois», soutenait-il.
Des propos qui étaient invraisemblables tant ils avaient été condamnés. Certains de ses frères de parti n’y croyaient même pas.
L’épisode de la bravade
Mais il faut dire que depuis qu’il a bravé l’interdiction de sortie du territoire, les autorités le surveillent comme du lait sur le feu. Il est à la base d’ailleurs de sanctions immédiates contre des gradés de la sécurité des frontières qui ont été accusés de laxisme pour le laisser se promener en Mauritanie et revenir par les airs.
Et ce, alors que son ex-épouse, Aminata Touré, était ministre de la Justice, donc, en charge de le poursuivre devant la Crei.
Il déchire l’arrêté du préfet face aux caméras des télévisions
C’était aussi le cas lorsqu’il a déchiré l’arrêté du préfet qui interdisait leur manifestation devant les objectifs des caméras. L’autorité administrative en était d’autant plus choquée qu’elle envisagea une plainte.