Les journalistes de D-média…
Convoqués, hier, à la division des investigations criminelles vers les coups de 9 h, Mansour Diop, Ndèye Astou Guèye et Pape Besse Djba, journalistes du groupe D-Média, sont sortis libres de leur longue audition qui a fini un peu avant 20 heures. Ils ont été plus de 10 tours d’horloge dans les locaux de la Dic à l'avenue Carde. Mais a en croire nos confrères, l’affaire est loin de connaître son épilogue parce que le procès-verbal de leur audition a été transmis au Procureur qui pourra “les convoquer ou classer l’affaire”. Selon nos confrères qui renseignent que les auditions se sont bien déroulées, les enquêteurs les ont entendus sur l’édition spéciale de Zik-fm et Sen Tv du vendredi passé consacrée à l’affaire Lamine Diack.
…Libérés après plusieurs…
Ils ont été accueillis à leur sortie de la Dic par leurs confrères. De quoi réconforter Pape Bess Diba. “Je me réjouis de voir que toute la corporation est venue, cela montre une fois de plus que nous sommes tous unis. Notre audition avait seulement trait à l’affaire Lamine Diack. Les enquêteurs nous ont écoutés et nous restons pour le moment à l’écoute du parquet pour des auditions ultérieures”. Avant d’indiquer : “C’est avec beaucoup de professionnalisme que les enquêteurs ont fait leur job. On nous a posé des questions et nous avons répondu. Les procès-verbaux sont en train d’être rédigés et ils seront remis au parquet. Et pour le moment nous restons à la disposition de la justice».
…Heures d’audition
Lui emboîtant le pas, Ndèye Astou Guèye dira : “On nous a posé beaucoup de questions relatives à l’édition spéciale suite à la parution de l’article sur l’affaire Lamine Diack dans le journal Le Monde. On nous a demandé nos sources et nous avons répondu à toutes les questions avec beaucoup de sérénité et de manière précise”. La "ndawsi" de poursuivre : “Nous sommes plus que jamais convaincus d’avoir fait notre travail de journaliste en respectant toutes les règles de la profession. Si c'était à refaire, nous le referons», a ajouté Mme Guèye. Et Mansour Diop de conclure : “Les enquêteurs ont fait leur travail avec beaucoup de professionnalisme. Nous avons été très bien traités».
Information judiciaire
Toujours dans les développements bien sunugaaliens de l'affaire Lamine Diack, la Ligue sunugaalienne des droits humains (Lsdh), Article 19/Afrique et Amnesty international Sunugaal) (Ais) regrettent que "l’utilisation récurrente du délit d’offense au chef de l’Etat, la criminalisation des expressions critiques et l’emprisonnement systématique d’opposants politiques remettent en cause les fondements démocratiques du système politique (sunugaalien)". C'est pourquoi ces trois organisations demandent "la garantie et le respect de la liberté d’expression, pilier de la société démocratique et un débat ouvert sur cette question d’intérêt public" qu'est l’affaire Lamine Diack. En effet, Me Assane Dioma Ndiaye, Seydi Gassama et Fatou Jagne senghor, appellent à "l’ouverture d’une information judiciaire afin de déterminer si les informations relatives au financement de l’opposition (sunugaalienne) et autres segments de la société (sunugaalienne) lors de l’élection présidentielle de 2012 par le biais de M. Balakhnichev Président de la Fédération d’athlétisme russe et Massata Diack comme résultant des déclarations de Lamine Diack, rapportées par le journal le Monde sont avérées ou non".
Le Meer tire sur…
Restons dans ces développements pour faire écho de la déclaration du Mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer) qui prend la défense de son chef de parti SMS soulignant que "l'Apr a fait une campagne sobre en 2012, cela au vu et au su de tous les (Sunugaaliens)". Selon Moussa Sow, le coordonnateur de ce mouvement, "l'Apr a été financée par ses militants et chacun à la hauteur de ses moyens. On se rappelle des fameux propos du Président (3W) lorsqu'il rencontra le cortège du (SMS) sur l'avenue Bourguiba". En clair, selon lui, "(leur) parti n'a reçu aucun financement de Lamine Diack et à plus forte raison de la Russie. D'ailleurs monsieur Lamine Diack l'a bien précisé en disant : 'je n'ai financé la campagne de personne à plus forte raison du Président (SMS)'".
…Les opposants
Assez pour que ce jeune républicain soutienne que "les autres partis de l'opposition d'alors n'ont qu'à se blanchir avant de s'en prendre au Président (SMS)". Se tournant vers Ngorsi Seck, le Coordonnateur du Meer estime que le prési de Rewmi "est un zigoto qui ne cherche qu'à nuire (SMS) et pour cela il va en peiner et doit encore faire du chemin, car (SMS) reste sans griefs". Il estime que "(Ngorsi) doit se mettre à carreaux, les (Sunugaaliens) le connaissent à suffisance. Les inférieurs en quoi que ce soit se vengent par la calomnie et la médisance, disait Pierre Claude Victor Boiste. On attend son speech après le démenti du journal Le Monde".
"Projet diabolique" de SMS
Après les jeunes du parti de SMS, virons chez ceux de "Wax waxeet Wade" pour dire que les jeunes libéraux exigent "la libération sans condition de (leur) frère Coordonnateur national Oumar Sarr placé sous mandat de dépôt pour le délit de diffusion de fausses nouvelles et faux et usage de faux en écriture privée". "Quelle honte", s'exclament-ils en estimant que "cette énième intimidation dont il (Ndlr : Omzo Sarr) fait l’objet démontre à suffisance la volonté de ce régime de ruine nationale de confisquer toutes les libertés alors acquises de haute lutte et au prix fort". En effet, disent-ils, SMS a un "projet diabolique" : "Sur les ruines de la République fondée par de vaillants compatriotes, il veut ériger un royaume". Visez la suite…
Mise en garde
Ainsi, soutiennent-ils: "Pour s’assurer la docilité des masses populaires, (SMS) corrompt ou combat les élites censées parler et agir en leur nom. Les opposants sont intimidés, les journalistes muselés". C'est pourquoi, l'Ujtl dit mettre en garde le gouvernement "contre toute tentative qui serait nécessairement grosse de graves troubles à l’ordre public. Car, sentant bien le naufrage inéluctable, (SMS) consacre toute son énergie dans une violence inouïe pour espérer faire peur et endiguer la colère qui gronde". Mais avertissent les jeunes libéraux, "c’est peine perdue, car le (Sunugaal) qui grogne opposera une vive résistance à cette tentation totalitaire et n’acceptera jamais que la violence d’Etat soit retournée contre les citoyens et soit détournée à des fins liberticides de bâillonnement et de répression des populations face aux errements d’un régime devenu impopulaire".
Interpellation
L'Utl ne manque pas d'exiger "que (SMS) se prononce sur les révélations de Lamine Diack qui le mouille jusqu’au cou dans cette affaire de corruption à grande échelle" et prévient que "les (Sunugaaliens) n’accepteront jamais que nos élites défaillantes se défaussent sur le peuple ou sur les journalistes pour échapper à leurs responsabilités. Au lieu de s’en prendre au fauteur et au corrompu, on s’en prend à celui qui les montre du doigt, du jamais vu". Car en réalité, ajoutent les jeunes du Pds, "Lamine Diack qui ne porte pas (3W) dans son cœur et cette haine viscérale l’a amené à pactiser avec le diable pour (le) renverser". Et selon eux, "quand Diack dit avoir financé des mouvements de jeunes, tous les regards sont tournés sur le mouvement "Y en a marre". Ainsi, estiment-ils: "Il révèle ce que tous les (Sunugaaliens) savaient déjà. Comment des contre exemples qui tiraient le diable par la queue puissent se lever un beau jour et avoir les moyens de brûler ce pays, de faire le tour du (Sunugaal) et de s’en prendre à (3W). Cette question a trouvé réponse avec les révélations de Diack".
Gakou
Le leader du Grand parti (Gp), s’est fendu, hier, d’une déclaration pour réagir officiellement sur deux affaires qui font l’actualité. A savoir l’affaire Lamine Diack et l’affaire Moustapha Niasse. D’emblée, Malick Gakou a souligné: «Dans la vie des Nations, il arrive des moments où la cohésion nationale et la solidarité intangible doivent constituer la trame de l’action politique et publique. Ainsi, face aux dossiers évoqués dans la presse concernant deux figures emblématiques de notre pays, les présidents Moustapha Niasse et Lamine Diack, je voudrais leur manifester ma totale solidarité et leur exprimer mes vœux de paix face aux épreuves». Aussi, mettant à profit ce moment, le président du Gp de «lancer un appel à la sérénité et à l’union des cœurs devant un contexte si difficile pour le (Sunugaal)». «C’est la marque des grandes Nations de se lever et de tenir haut le flambeau de la dignité humaine quand elle est menacée pour chacun. Nous portons en nous la marque de cette vision du (Sunugaal) qui met en synergie le sens élevé de notre responsabilité collective et individuelle face à l’histoire», a dit Malick Gakou.
3W va-t-il rentrer ?
"Wax waxet Wade va-t-il revenir au pays pour gérer son parti qui n’a plus de patron après le placement sous mandate de dépôt de son N°2 Omzo Sarr ? Il n'a plus le choix, selon nos capteurs. Joint par téléphone, le chargé de la communication du Pds n’écarte pas cette these, mais soutient qu’il n’en est pas encore informé. “Je ne suis pas encore au courant d’un probable retour de 3W” a lancé Mayoro Faye. Avant de s’empresser de dire: “A ce stade, tout est possible”.
Accident mortel
Une femme de 44 ans tombe d’une charrette et meurt. Le drame a eu lieu hier aux environs de 17 heures au village de Hayla une localité située à 17km de la commune de Boulal dans le département de Linguère. Il s’agit de la dame Lamba Ka âgée de 44 ans mariée et mère d’un enfant, qui a perdu la vie après être tombée d’une charrette. Selon une source familiale, la victime était à bord d’une charrette avec sa sœur Coumba Ka à la recherche d’herbe. Par inadvertance la charrette a heurté un arbre après 2km de course puis s’est renversée, les deux roues en l’air. Sa sœur plus chanceuse s’est retrouvée avec des blessures légères à la tête. Elle a réussi à sortir pour alerter les villageois qui ont vite rallié les lieux du drame. Sur place, ils ont constaté que la dame Lamba Ka était déjà morte. Le corps sans vie de la victime est par la suite déposé au poste de santé de Boulal par les gendarmes de Dahra. La dépouille sera remise plus tard à la famille pour l’inhumation sur décision du procureur de la République.
Probable report de…
L'organisation de la troisième journée du Tournoi de la Tnt est incertaine. Car l'un des camps a campé sur sa décision. Selon des indiscrétions, le camp de Gouy Gui n'a pas accepté la proposition du promoteur et demande le renvoi de la 3e journée Tout le contraire des autres managers, ceux de Zoss, Tapha Tine et Ama Baldé. Ils sont en accord avec le promoteur et se disent prêt pour la journée du 27 décembre. Ils ont même reçu des chèques après avoir signé une décharge. Cela pour le déplacement à Banjul car les combats y sont prévus.
…La 3e journée du Tnt
Ce facteur bloquant entre le camp de Gouy-Gui et les organisateurs remet en cause la 3e journée du tournoi qui a été déjà reportée à deux reprises après le 15 juin et le 26 juillet. D'ailleurs la caravane qui devait quitter Ndakaaru jeudi dernier a été retardée parce que les managers n'étaient pas rentrés dans leurs fonds pour faire la promotion des combats au pays de Jammeh. Leader du tournoi avec 6 points, Ama Baldé fera face contre Gouy Gui (3 points) qui partage le même nombre de points avec Tapha Tine opposé à Zoss. Ce dernier a été battu durant les deux premières journées.
Migrants sunugaaliens
Une trentaine de ressortissants sunugaaliens en situation irrégulière sont emprisonnés dans des commissariats à Libreville depuis deux semaines, révèle Horizon sans frontières dont le Président Boubacar Sèye renseigne: "Ils sont sans assistance depuis et certains d’entre eux commencent à manifester des signes de faiblesse". Il souligne qu'un Sunugaalien avec qui il s'est entretenu au téléphone accuse "les policiers gabonais de maltraitance". C'est pourquoi "Horizon sans frontières interpelle directement le chef de l’Etat sur la situation de ces migrants (sunugaaliens) en situation de détresse et regrette le comportement des autorités consulaires qui jusque-là brillent par leur absence".
PAR IDIATOU DIALLO ET FODE MANGA
VIDEO
LES SÉNÉGALAIS PARTAGÉS
VIDÉO SENEPLUS - Affaire Lamine Diack
Idiatou Diallo et Fodé Manga |
Publication 22/12/2015
(SenePlus.Com, Dakar) - Le journal Le Monde a révélé que les fonds qu’aurait reçus Lamine Diack de la Russie auraient servi à financer l’opposition lors de la campagne électorale de 2012 au Sénégal. Sur le sujet, les Sénégalais sont partagés. Toutefois cette affaire ramène sur la table, selon les personnes interrogées, la question du financement des partis politiques et celle relative à la liberté d’expression.
PAR JEAN MEÏSSA DIOP
DES AVEUX À RENVERSER LES JOURNALISTES PRO-DIACK
Par ces temps qui courent, il sera difficile de s'identifier à l’ancien président de l’IAAF sans risquer d'y perdre sa crédibilité, voire sa probité professionnelle
Il est peu probable que les cris d'orfraie et les plaidoiries de journalistes défenseurs de Lamine Diack, ancien président de l'Iaaf, mouillé dans une grave affaire de "corruption passive", se fassent encore entendre, à présent que Diack est passé aux aveux devant les enquêteurs de la justice française.
Des aveux qui ont révélé une autre ramification (tout aussi scandaleuse et qu'on ne soupçonnait pas, à savoir que l'argent sale du sport, celui du dopage, parce que extorqué à des athlètes russes pris en flagrant délit de tricherie, a servi à financer l'opposition dans son combat contre le régime de Wade) mais le journal français Le Monde a avoué s'être mépris et présenté des excuses au président Macky Sall dont le quotidien parisien révélait qu'il avait profité des deniers de la corruption pour mener la campagne électorale qui a permis de bouter hors du pouvoir Me Abdoulaye Wade, après la chipotée prise par le fils de ce dernier aux élections locales de 2009.
Les services du chef de l'Etat du Sénégal ont à leur tour démenti que l'argent extorqué à des Russes ait financé la campagne pour la présidentielle 2012 de Macky Sall dont les activités auraient plutôt été financées par les militants Apr, précise le communiqué rendu public par la direction de la Communication de la présidence de la République. Le journal Le Monde y est allé de son rectificatif démentant que des roubles russes aient été versés au candidat Macky Sall.
"Je suis Lamine Diack", s'étaient écriés des journalistes dénonçant qui un "complot occidental" (sic), qui "un acharnement raciste" contre le Sénégalais ex-président de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (Iaaf ), une "cabale", pour ainsi dire, contre le Nègre Lamine Diack. Mais, par ces temps qui courent, il sera difficile de s'identifier à Diack sans risquer d'y perdre sa crédibilité, voire sa probité professionnelle.
A l'éclatement de ce scandale, des journalistes étaient allés bille en tête, sans précaution de la détention des faits, dans la défense du président Diack. On s'aperçoit à présent que pour avoir force et crédibilité, le commentaire a besoin de s'appuyer sur des faits concrets plutôt que de se fonder sur la seule partialité qui sera vaine quand se saura la vérité.
Faisant partie des genres rédactionnels dits "de l'opinion" ou "d'opinion", le commentaire ne peut se faire en tordant le cou à une éthique professionnelle ou en profanant "la religion des faits", leur sacralité, pour être moins prosaïque. Certes Diack a une aura, certes il est compatriote, certes il est crédité de réalisations bénéfiques au sport, mais au regard des faits qu'il a avoué avoir commis, il reste très peu de cette image qu'un journaliste puisse encore défendre sans paraître suspect de ceci ou de cela. Il est légitime de dénoncer un complot contre Diack tant que le fondent des faits irréfragables.
Infortunes de la vérité
La vérité a ses hauts et ses bas ; elle peut tarder à rentrer le soir à la maison, mais ne passe jamais la nuit ailleurs, pour paraphraser une sagesse wolof. Dans l'affaire du meurtre du juge constitutionnel Me Babacar Sèye, le 15 mai 1993, le journaliste Abdou Latif Coulibaly avait cru avoir servi la vérité dans le traitement journalistique de cette affaire, mais c'est dans la manipulation qu'il tomba. Et c'est plus de vingt-deux ans plus tard qu'il exprima ses regrets. Oui, la vérité à ses "infortunes". Et c'est le mérite à Coulibaly d'avoir reconnu s'être trompé de bonne foi dans le traitement de l'information sur un assassinat autour duquel il y a encore un épais nuage et de nombreux points d'interrogation. La subite réapparition dans l'actualité du maître-conspirateur Clédor Sène n'a pas aidé à apporter plus de lumière.
Désinvolture à l'écritel
A la télévision, le sous-titrage indiquant les noms et qualité en laquelle intervient une personne montré au petit écran n'est pas du tout une formalité ; il porte des éléments qui peuvent aider à la compréhension de l'information. Sur la RTS 1, ce sous-titrage ne semble pas être une préoccupation. Par exemple, dans ce reportage en direct du dimanche soir sur les préparatifs du Gamou de Tivaouane, aucune des personnes interviewées par les reporters n'a été présentée par l'écritel ! Au bout du compte, le téléspectateur n'a pu savoir qui est qui et fait quoi. Parfois, la présentation des éléments de l'écritel est si furtive qu'on n'a pas le temps de lire ces derniers ; qu'on en vient à se demander si ce service n'est fait que pour le principe.
Ne parlons pas des fautes comme de "Solante" pour "Sonatel" ; ou ce Abdoulaye Diop, vice-président de la Banque mondiale (il fallait écrire plutôt Mactar Diop)… Ailleurs, sur d'autres télés, ce n'est guère mieux. La même RTS présente Christophe Bouabouvier (sic) en croyant présenter Christophe Bouabouvier de Radio-France internationale (Rfi). Comme sur cette télévision nationale centrafricaine sur laquelle, le samedi 28 novembre 2015 à 14 h 45, l'écritel présente le ministre de l'Energie en écrivant "mini Energie" ! De quoi vous en boucher un coin !
Alioune Fall, parrain d'une promotion de journalistes
Le 17 décembre dernier sortait la 43e promotion du Centre d'études des sciences et techniques de l'information (Cesti, Institut de journalisme de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar) avec comme parrain le défunt Alioune Fall, ancien directeur général de Radio-Sénégal. Les témoignages d'anciens de l'audiovisuel public sénégalais ont été unanimes à témoigner que Fall a été un éminent professionnel, un homme qui a toujours "encadré, dirigé, recadré", pour reprendre le mot de Mansour Sow, retraité de la RTS. Tout, disons beaucoup, a été dit sur ce journaliste intransigeant sur les principes professionnels et qui avait une telle conception du service qui dépassait sa propre personne de numéro 1 : "Peu importe ma mort, pourvu que le travail continue." Et la lecture de son testament par sa fille Dié Maty Fall, journaliste, aura révélé la probité d'un haut personnage qui aurait pu en d'autres temps se constituer un patrimoine immobilier, mobilier et financier, mais qui s'est juste contenté de ce que lui ont permis ses moyens honnêtes.
"Ma radio…", avertissait-il souvent ses journalistes pour leur dire qu'il tient bien en main cet organe de presse où n'ont jamais régné la pagaille et la désinvolture et tout autre comportement qui n'aura pas été professionnel… Un parrainage pertinent pour des journalistes qui entrent nouvellement dans un secteur où les anti modèles s'imposent, de plus en plus, en référence.
En partenariat avec l'UNICEF, le ministère de l'Education nationale travaille à une synergie d'actions pour l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD). Le ministre Serigne Mbaye Thiam l'a annoncé lors de la présentation de la "plus grande leçon du monde", au théâtre national Daniel Sorano.
"Je demande aux inspecteurs d'académie (IA) de prendre les dispositions utiles pour que chaque école organise la "plus grande leçon du monde". A ce propos, explique le ministre de l'Education, "un travail immense des enseignants, des parents et de la communauté éducative est attendu pour que, d'ici à 2020, tous les élèves puissent acquérir les connaissances, les compétences et la promotion de l'égalité des sexes, des droits de l'Homme, de la culture, de la paix et joie durable entre autres".
Toujours, selon Serigne Mbaye Thiam, "la tâche ne sera pas aisée, mais il s'agit de sauver l'humanité par une gestion plus équitable, juste, rationnelle et plus durable des ressources. C'est pour cela que nous pensons pouvoir compter sur vous enseignants et enseignantes pour que le pari du développement durable soit gagné dans l'esprit des enfants et surtout, mettre à profit des élèves, le curriculum de l'éducation de base".
Avec la "plus grande leçon du Monde" sur les objectifs de développement durable, l'idée est de promouvoir la citoyenneté mondiale dans les écoles ; soutenir l'apprentissage multidisciplinaire des élèves à travers les sciences, la géographie, la citoyenneté et la technologie ainsi que de développer de grandes idées, y compris les questions des droits humains, de la pauvreté et de l'environnement. Venu présenter cette "plus grande leçon du Monde", hier au théâtre national Daniel Sorano, le ministre de l'Education Serigne Mbaye Thiam a exhorté les enseignants et enseignantes à préparer un plan de leçons dans lequel ils proposent des idées en lien avec les principes et les thèmes des Objectifs du développement durable (ODD).
"Une réflexion profonde est en train d'être menée"
Selon le ministre de l'Education, son département est dans les dispositions de mener une réflexion profonde sur les innovations et initiatives intégrées au programme d'amélioration de la qualité de l'équité et la transparence (PAQUET) qui, dit-il, est une nécessité, après le sommet mondial du 25 septembre 2015. "Ceci n'est qu'un prétexte pour montrer l'urgence à repenser les programmes et les méthodes d'enseignements, disons les curricula, pour que les 17 objectifs de développement durable soient atteints d'ici à 2030", déclare Serigne Mbaye Thiam.
En écho à ces propos, la représentante de l'UNICEF, Laylee Moucheri, a rappelé que le 25 septembre 2015, les Nations unies ont annoncé les ODD qui constituent un ensemble d'objectifs ciblant huit domaines prioritaires, dont l'éducation. Elle est d'avis que tous ces objectifs doivent être connus par les écoliers, à travers des fiches élaborées, films d'animation, plates-formes ouvertes pour les outils pédagogiques des enseignants, pour que leur génération puisse devenir celle qui changera les donnes.
Patrice Evra : "Le partage est une priorité"
Dans cette lutte pour l'atteinte des ODD, le footballeur international Patrice Evra s'engage à accompagner les initiateurs. "J'ai l'honneur d'être né ici au Sénégal. Je suis sénégalais. De pouvoir donner du bonheur à ces enfants et les aider avec un appui financier... Je pense qu'être là aujourd'hui, c'est plus important que d'être sur le terrain, de gagner des champions league. Aujourd'hui, c'est ça ma victoire. C'est de continuer à aider ces enfants, parce que c'est le futur".
L'international français compte intervenir dans le secteur, aller à Guédiawaye, aider les enfants à avoir des écoles, des soins et un terrain de football. "J'ai acheté des ambulances pour qu'on aille dans les villages faire des vaccins. En dehors du terrain, on a notre rôle." "Le partage est une priorité et c'est ce que je fais."
Sitôt le coordonnateur du Pds placé sous mandat de dépôt, le Front patriotique pour la défense de la république (Fpdr) a battu le rappel des troupes. Pour exiger la vérité sur les aveux de Lamine Diack ainsi que la libération de Oumar Sarr.
Le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, par ailleurs parlementaire, a été placé sous mandat de dépôt hier pour faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles.
La conférence des leaders du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) qui regroupe le Pds et ses alliés, réunie le même jour, dénonce un emprisonnement "en violation flagrante de l'article 61 de la constitution qui interdit qu'un député soit poursuivi, en cours de session, sans l'autorisation de l'Assemblée nationale". C'est pour cette raison d'ailleurs que Le FPDR s'indigne du silence du Président de l'Assemblée nationale et des députés de la majorité "sur cette violation grave des prérogatives de l'institution parlementaire qu'ils sont censés incarner".
Selon cette entité de l'opposition dirigée par Mamadou Diop "Decroix", "cet acte, qui s'accompagne de la convocation à la DIC (division des investigations criminelles) de trois journalistes du groupe D-Médias, constitue une nouvelle manifestation de la gouvernance fébrile, brutale et vindicative de Macky Sall qui, en trois ans, a ramené le Sénégal à l'âge de la pierre taillée sur le plan de la démocratie et des libertés". Des arrestations que les opposants interprètent comme une volonté de détourner l'attention des Sénégalais "du scandale international que constituent les aveux de Lamine Diack". Mais pour eux, c'est peine perdue.
D'après le FPDR, Les aveux de l'ancien président de l'IAAF engagent la responsabilité des leaders de Benno Bokk Yaakaar actuellement au pouvoir et de Macky Sall en premier lieu. "Malgré les dénégations des proches du chef de l'Etat, qui observent un silence curieux sur la question ainsi que la contre-propagande médiatique orchestrée par le pouvoir, les précisions et autres rectificatifs extorqués à certains journalistes, les faits sont têtus'', disent les opposants au président Macky Sall. Ce qui les amène à exiger lumière et justice".
Le Front patriotique n'a pas oublié ses autres militants en prison, Karim Wade, Toussaint Manga et une trentaine de jeunes responsables. Ainsi, le FPDR prend date pour une "mobilisation massive" après le Gamou. Trois objectifs sont ainsi visés : "la vérité sur les aveux de Diack, la libération des "détenus politiques" et le respect des libertés, et enfin la satisfaction des revendications légitimes des forces sociales".
LES OPPOSANTS DE L'ÉPOQUE SE LAVENT À GRANDE EAU
Financement supposé de leur campagne électorale de 2012 par Lamine Diack
Lamine Diack a déclaré avoir financé en 2009 et 2012 l'opposition sénégalaise afin de renverser le régime de Abdoulaye Wade. Et si l'Alliance pour la république (Apr) du président Macky Sall est pointé du doigt par le Parti démocratique sénégalais, d'autres partis politiques étaient également de l'opposition en cette période. Mais tous nient avoir reçu un quelconque financement de l'ancien président de l'Iaaf.
ABDOULAYE WILANE (PARTI SOCIALISTE)
"Nous sommes l'un ou le parti le plus pauvre au Sénégal"
"Aucun individu : sénégalais, homme d'affaires, richard, ne peut dire qu'il a été sollicité par le parti socialiste pour le financement de ses activités. Je suis formel, cela ne s'est jamais passé. Aucun pays aussi n'a été sollicité par le Parti socialiste. Nous avons gouverné le Sénégal pendant 40 ans. De 2000 à maintenant, tout le monde sait que nous sommes le ou l'un des partis les plus pauvres au Sénégal. C'est pourquoi d'ailleurs nous avons mis en location une partie de notre siège à une entreprise pour gagner de l'argent. Le rapport que nous avons avec l'argent s'apparente à celui que Senghor avait avec le pouvoir, les deniers publics et le patrimoine national."
PAPE DIALLO, DIT ZATOR MBAYE (AFP)
"De 1999 à nos jours, le fonctionnement de l'Afp repose sur les épaules de Niasse"
L'Afp n'a jamais bénéficié d'un quelconque soutient du président Lamine Diack. Notre parti a toujours fonctionné conformément à sa ligne directrice, ses idéaux, avec la participation de ses membres, des cotisations et contributions volontaires. Mais surtout un apport conséquent de son secrétaire général (Moustapha Niasse) qui n'est pas un politicien professionnel. Il est un homme d'affaires qui a su travailler et réunir les moyens pour atteindre ses ambitions. De 1999 à nos jours, le fonctionnement de l'Afp s'est reposé sur ses épaules. Nous n'avons jamais reçu un financement de M. Lamine Diack. Cependant, nous lui souhaitons une paisible retraite parce qu'il ne mérite pas ce qui lui arrive.
"A l'époque je n'avais pas une formation politique, c'est plutôt un parti qui s'est constitué et m'a investie comme candidate. Lors de l'élection présidentielle de 2012, je n'étais même pas membre de ce parti politique. Je tiens à préciser que j'ai financé personnellement ma campagne car j'étais à la tête d'un mouvement de chômeurs. J'ai utilisé mon propre argent pour payer les 65 millions de caution, les billets d'avion, les réservations d'hôtels, la location des voitures…Je n'ai bénéficié d'aucun soutien, j'ai tout pris en charge."
DÉTHIÉ FALL (REWMI)
"Nous ne sommes concernés ni de près, ni de loin par cette affaire"
"Il m'est très facile de répondre à cette question, nous ne sommes concernés ni de près, ni de loin par rapport à cette affaire. Nous faisions partie de l'opposition en 2012, et nous y sommes encore, mais nous n'avons pas reçu de financement venant du Président Lamine Diack. Il nous est très facile de faire nos comptes, parce que pour des combats de principe, le seul trajet qu'on faisait tous les jours était celui qui nous faisait quitter point E pour venir à la place de l'indépendance".
CHEIKH GUÈYE (PREMIER ADJOINT AU MAIRE DE DAKAR)
"En 2009, on s'alimentait avec des biscuits"
"Je crois que Khalifa Sall est le plus habilité à répondre à cette question de financement des élections législatives de 2009. Je peux dire que le maire de Dakar est un ami, un frère, un compagnon de lutte. En 2009, j'étais en campagne avec lui mais on ne mangeait même pas. Comme alimentation, on se contentait de biscuits. Mais aujourd'hui, ça va dans tous les sens ; on ne peut pas savoir qui a raison et qui ne l'est pas. Pour avoir une idée claire, l'Etat du Sénégal doit se saisir de la question et engager une enquête pour situer les responsabilités et déterminer les fautifs dans cette affaire."
CHEIKH BAMBA DIEYE (FSDBJ)
"Aucun acteur politique ne peut refuser un financement de Lamine Diack"
Cette affaire "Lamine Diack" est un séisme dans l'espace politique et dans la société sénégalaise en général. Lamine Diack est le symbole d'un Sénégalais qui a réussi et qui porte l'image de marque du Sénégal. De ce point de vue, je pense que tout acteur politique qui le rencontrerait ou qui recevrait de l'argent de lui aura beaucoup de difficultés à le refuser. Je rends grâce à Dieu, ce n'est pas une performance de ma part, mais c'est dû au fait que je n'ai pas reçu de l'argent de Lamine Diack par rapport aux élections législatives ou toute autre chose. Si Lamine Diack donne de l'argent à un acteur politique dans le cadre des élections de 2009 et 2012, je ne vois pas sur quelle base il pourrait refuser ce financement. Tous les clignotants étaient au vert pour recevoir cet argent ; on peut comprendre ceux qui l'ont reçu. Mais pour éviter que cette situation ne se reproduise, les Sénégalais doivent distinguer les acteurs politiques qui n'ont rien à se reprocher des autres. Un milliard de F CFA dans une élection peut changer une échéance et une vie, il n'est pas acceptable qu'une élection aussi importante soit dénaturée à cause de l'argent.
MOR DIENG (YAAKAAR, LE PARTI DE L'ESPOIR)
"Lamine Diack a été pris la main dans le sac et essaye de nous endormir"
"On n'a pas à démentir des histoires à dormir debout et c'est dommage que tout le monde tombe dans le piège de Lamine Diack. Un monsieur qui a été pris la main dans le sac et maintenant il essaye de se départir du mal pour endormir tout le monde. Personnellement je ne crois même pas à cette histoire."
Le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, semble être parti pour bénéficier d'un séjour longue durée dans la maison d'arrêt de Rebeuss où il a passé sa première nuit en préventive. C'est dans ce centre de détention que le maire de Dagana devra attendre de savoir la tournure que va prendre l'instruction ouverte contre sa personne ce lundi par le Doyen des Juges, Samba Sall, qui l'a inculpé pour "faux et usage de faux" et pour "diffusion de fausses nouvelles".
Interpellé vendredi suite à la publication d'un communiqué de son parti sur l'article du journal français "Le Monde" faisant état du financement de la campagne électorale d'opposants sénégalais par des fonds russes (informations démenties par le même journal), Oumar Sarr a obtenu que le Procureur de la République, Bassirou Guèye, laisse tomber l'infraction d'offense au chef de l'Etat.
Mais tout porte à croire que ce répit est loin d'être une garantie suffisante qu'Oumar Sarr va bientôt retrouver les siens. Connu pour ses sorties au vitriol qui font souvent mouche contre Macky Sall et son régime, Oumar Sarr a semble-t-il fait le faux pas de trop. En se faisant le réceptacle des allégations du journal "Le Monde", allégations qui ont ensuite été dépouillées de toute leur substance par le même support, Oumar Sarr est tombé dans le précipice qui s'est longtemps refermé avant chacun de ses passages aux allures de tempête contre le pouvoir.
Occasion ne pouvait donc être plus belle pour ferrer l'ex-conjoint de l'ancienne Première ministre Aminata Touré. Car, si jusqu'ici Oumar Sarr n'hésite jamais à cracher sa bile de façon retentissante contre le camp de son ex-épouse, il n'en fut pas de même, du moins jusqu'à vendredi dernier, dans la mouvance présidentielle. Il se susurre qu'au moment où Mimi Touré était aux affaires, il était presque gênant de "punir" son ex pour ses positions radicales contre Macky Sall et son régime. Avec le départ d'Aminata Touré du gouvernement, les coudées sont manifestement devenues plus franches pour répliquer à la hauteur de chaque attaque susceptible d'être menée par Oumar Sarr, comme c'est le cas depuis hier.
Au Pds, on ne se fait pas d'illusion sur le fait que le coordonnateur de la famille politique d'Abdoulaye Wade est parti pour rester longtemps au frigo étant donné le caractère et les enjeux assez complexes du dossier dans lequel Oumar Sarr s'est englué. Puisque rien n'indique que l'instruction de son dossier va se terminer demain la veille.
Dakar, 21 déc (APS) – Seydi Moussa Mbaye dit Moussa Touré, 50 ans environ, porte fièrement son statut d’"ancien" de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) qu’il a servi comme monteur de stands dans les années 1980, avant de se reconvertir en technicien audiovisuel pour ce rendez-vous commercial annuel dont la 24e edition a officiellement pris fin dimanche.
Au Centre international du Commerce extérieur du Sénégal (CICES) qui abrite la FIDAK, depuis sa création en 1974, Moussa Touré "est un peu le tonton, c’est le plus ancien de la Foire", glisse avec respect un membre du personnel du CICES.
D’ethnie griot et se déclarant "fier" de cette origine, ce "Dakarois de la Gueule-Tapée" aura 50 ans en octobre 2016. "J’ai commencé à travailler au CICES en 1986, à 20 ans. Je suis le plus ancien parmi le personnel du CICES", dit-il au moment de se présenter.
Depuis près de trente ans, Moussa Touré s’occupe de la sonorisation pour les publicités et pour les annonces lors des différents événements organisés par le CICES.
"Au départ, j’étais un monteur de stands, mais j’étais très attiré par le métier de technicien audiovisuel et le CICES m’a offert une formation dans ce sens", confie-t-il, un brin reconnaissant.
Il raconte, dans une gestuelle mesurée et émotive à la fois, son "amour" et son "dévouement" pour la FIDAK, pour le CICES et pour son métier.
"C’est ma vie la Foire ! Les installations que vous voyez-là, ce sont mes bébés. Ce sont des branchements techniques très délicats et très anciens. Ce genre de branchements, on ne les voit plus au Sénégal", dit-il.
"Il ne suffit pas d’être un ingénieur ou d’avoir un certain niveau d’études pour gérer ça. Il faut avoir un vécu et de l’expérience pour pouvoir bien les manipuler", explique-t-il, ajoutant : "J’ai été formé pour cela. J’aime ça, j’aime la Foire et c’est ma vie".
Dans son petit box aménagé en studio sur les hauteurs du bâtiment de la direction générale du CICES, Moussa Touré "respire la Foire". Il sait tout d’elle, "les bons et les mauvais moments, les hauts et les bas".
"Notre cabine (une équipe de quelques personnes l’accompagne) est un peu la tour ici. Lorsqu’un objet se perd, par exemple, des gens nous l’apportent et nous lançons une annonce pour que le propriétaire de l’objet recouvre son bien", explique-t-il.
Par un soir de la 21e FIDAK en 2012, "vers 21 heures", un nourrisson abandonné, "un bébé de deux semaines" lui avait été apporté, se rappelle-t-il.
"J’étais dans tous mes états. Je me suis demandé + comment une maman peut abandonner un bébé de cet âge ?+. Cette année-là, j’ai tellement été marqué que je m’en souviens régulièrement", raconte-t-il.
Il baisse la tête, le temps de retenir ses larmes, et poursuit : "Le bébé pleurait, c’était un garçon. Je suis allé chercher des biberons et tout le matériel qui va avec pour qu’il se calme. Je l’ai gardé chez moi pendant deux jours avec l’aide de la Gendarmerie".
"La maman du bébé avait demandé à une vendeuse de cacahuètes de lui tenir son bébé pour qu’elle aille rapidement acheter des tickets d’entrée à la Foire et s’était enfuie. Au bout de trois jours, on a pu la retrouver grâce aux caméras de surveillance", renseigne-t-il.
Ses larmes, il ne parviendra pas à les retenir au matin du 13 décembre dernier, juste après l’incendie du pavillon vert qui concentrait "80% des marchandises" selon le CICES.
"Quand on a ouvert la porte (du pavillon vert) et que j’ai vu ce qui s’était produit : j’ai craqué, je ne pouvais plus retenir mes larmes. J’ai brûlé en moi avec l’incendie du pavillon vert", raconte-t-il en écrasant une larme.
"Le pavillon vert était beau, avec les pays, avec les nations. C’était incroyable ce moment, j’ai vraiment craqué à fond. Mes collègues ont essayé de me consoler, mais ça fait mal".
"Aujourd’hui, poursuit Moussa Touré, je pense aux exposants étrangers, d’autres sont découragés, la Foire c’est aussi leur vie, je connais personnellement des exposants qui y viennent depuis 20 ans et qui ont perdu leurs affaires : C’est choquant !".
Cela étant, il "préfère aussi retenir de bons moments" de son expérience à la Foire internationale de Dakar.
"Jamais une telle participation n’avait été marquée comme celle que le Cameroun a montrée cette année. Ils nous ont même apporté une innovation en organisant un dîner en plein air sur l’esplanade du CICES. Ils ont diversifié leurs produits", relève-t-il.
Selon Moussa Touré, la FIDAK doit permettre aux Africains de "privilégier" les échanges entre eux.
"Il faut que les Africains sachent qu’on ne peut se développer qu’entre nous. Il faut multiplier les échanges entre pays africains, il faut que les africains s’entraident", lance-t-il.
S’il n’est pas à son poste de technicien audiovisuel, c’est que Moussa Touré a rejoint les boulodromes et sa passion, la pétanque, qui l’"accompagne dans (son) boulot".
"Je suis joueur international de pétanque, j’ai participé à six championnats du monde et à sept championnats d’Afrique", précise-t-il, non sans fierté.
Le sociétaire de la boule amicale de Soumbédioune, sur la corniche ouest dakaroise, est notamment revenu des Jeux africains de Brazzaville en septembre dernier, avec deux médailles en or, lui qui se considère comme un "golden boy".
LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE MARDI 22 DÉCEMBRE
La justice française reste collée aux basques de l'ex-patron de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack. Alors que ses confessions étalées sur la place publique par le journal Le Monde secouent fortement la classe politique à Dakar, Lamine Diack a une nouvelle fois été mis en examen ce lundi pour corruption, toujours dans le scandale sur des cas de dopage étouffés moyennant finances. Contrairement à la première instruction où Lamine Diack est soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des cas de dopage, notamment d'athlètes russes, en échange d'argent, la seconde mise en examen dont il est question va plus loin. Les juges croient être en possession d'éléments suffisamment incriminants pour estimer que Lamine n'a pas seulement fermé les yeux dans les opérations de corruption qui l'éclaboussent. Car selon une source proche de l'enquête citée par les médias français, les juges estiment que Lamine Diack a remis en espèces, en plusieurs fois, la somme de 140 000 euros à Gabriel Dollé, le médecin qui était en charge de la lutte antidopage à l'IAAF jusqu'à fin 2014.
CORRUPTION PRÉSUMÉE (SUITE)
Même si l'ancien président de l'IAAF nie en bloc avoir remis ces fonds au médecin, sa nouvelle mise en examen lui a été signifiée lundi matin au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris qui maintient la pression sur sa personne. Mais ce n'est pas la première fois que Lamine Diack et le médecin Gabriel Dollé sont dans le même pétrin. Les deux hommes partagent l'infortune d'avoir déjà été mis en examen début novembre pour corruption passive et blanchiment aggravé en même temps qu'Habib Cissé, le conseiller juridique de Lamine Diack. Aux dernières nouvelles, le sort de Pape Massata Diack, fils de Lamine Diack et ancien conseiller marketing de la fédération ne tient plus qu'à un fil dans ce dossier, où lui aussi est lourdement soupçonné d'être un acteur clé des pratiques corruptives à l'origine du scandale. Pour rappel, c'est le 9 novembre dernier que l'Agence mondiale antidopage (AMA) avait, dans un rapport, accusé la Russie de Vladimir Poutine d'avoir mis sur pied un système de dopage organisé dans l'athlétisme. La Russie a dans la foulée été suspendue par l'IAAF et pourrait donc être bannie des épreuves d'athlétisme des Jeux olympiques de Rio, dans huit mois.
D-MEDIA
Plus de peur que de mal. Après plus de 8 heures passées hier dans les locaux de la DIC, les journalistes du groupe de presse D-Media ont pu rentrer tranquillement chez eux. Convoqués hier à 11 heures, Mamadou Mansour Diop, Ndèye Astou Guèye et Pape Bess Diba sont sortis libres des locaux de la division des investigations criminelles à 19h30 mn. Cette convocation est liée à l'affaire Lamine Diack qui continue de défrayer la chronique. Après donc Massamba Mbaye, directeur général de D-Média libéré après son audition de samedi dernier, les trois journalistes du même groupe ont été entendus durant plusieurs heures dans les locaux de la Dic. Ils sont sortis libres de ces auditions. Mais Mansour Diop et ses collègues restent à la disposition du Parquet pour d'éventuelles convocations
IDRISSA SECK
Cette année-ci, Idrissa Seck a été reçu par le porte-parole de la famille Tidiane, Serigne Abdou Aziz Sy. Tout le contraire de l'année dernière lorsque le président du Conseil départemental de Thiès n'a été reçu que par Serigne Maodo Sy. L'opinion avait justifié "cette disgrâce" par l'adhésion supposée de Idrissa Seck à la confrérie mouride alors qu'il a été considéré jusque-là comme "talibé Cheikh". Mais cette réception s'est faite au bout de longues heures d'attente. Alors que le rendez-vous était fixé à 16 heures, si l'on en croit certains rewmistes, l'ancien Premier-ministre a poireauté jusqu'à 19 heures. Car, il n'a été reçu qu'après la prière du crépuscule. L'attente a été tellement longue que certains avaient commencé à se décourager. Autant dire qu'on est loin du temps où Rewmi faisait bousculer le protocole pour être reçu sans devoir attendre des heures et des heures. D'ailleurs, Idrissa Seck s'est retrouvé dans la salle avec Aïda Mbodj venue également faire son "ziar". "Nous nous sommes croisés ici", a vite fait de préciser la parlementaire libérale.
IDY/DIACK
A sa sortie de sa visite au porte-parole de la famille tidiane, Idrissa Seck s'est encore prononcé sur l'affaire Lamine Diack. Le président de Rewmi demande l'annulation des poursuites contre les journalistes et les opposants, notamment Oumar Sarr. "J'ai déjà livré ma lecture sur cette question. Je pense que le seul élément nouveau est que j'ai été informé que le journal "Le Monde", qui a été à la source de l'information, a présenté même des excuses qui, en apparence, ont été acceptées par le président de la République", a soutenu le président du Conseil départemental de Thiès. Poursuivant, il a ajouté : "Je crois que c'est une bonne occasion pour profiter de ce mouvement, pour appliquer la recommandation que je lui ai faite d'apaiser le climat en annulant notamment les arrestations et poursuites contre les journalistes et des opposants."
AÏDA NDIONGUE
Le procès d'Aïda Ndiongue s'ouvre à nouveau aujourd'hui devant la Cour d'appel de Dakar. Mais d'après nos sources, le procès va être renvoyé puisqu'il s'agit d'une première comparution. L'ex-sénatrice libérale devra être jugée encore par rapport au présumé détournement sur des produits destinés au Plan Jaxaay. Il lui est reproché d'avoir gagné des marchés (bacs à ordures, tentes et motopompes) sans les exécuter intégralement. Poursuivie pour escroquerie portant sur des deniers publics portant sur 20 milliards, faux et usage de faux et exercice illégal de commerce par un fonctionnaire, Aïda Ndiongue avait été relaxée. Idem pour Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Madou Sall poursuivis pour détournement de deniers publics et complicité. Mais le parquet a interjeté appel.
ALPHA CONDÉ
Une semaine après sa première prestation de serment, Alpha Condé, réélu pour un deuxième mandat de cinq ans, a dû renouveler l'exercice lors d'une brève cérémonie. Et cette fois-ci, le chef d'État guinéen reconduit en octobre n'a pas oublié de jurer "de respecter et de faire respecter la loi". Lors de sa première prestation de serment devant la Cour constitutionnelle, Alpha Condé, 77 ans, n'avait pas lu le passage en question. Des magistrats guinéens avaient alors exigé qu'il la reprenne, en lisant toute la formule. "C'est une cérémonie d'installation du président Condé, mais un passage ayant été omis le 14 décembre, on a tenu à ce que cela soit repris", a expliqué à la presse le ministre guinéen de la justice, Cheick Sacko. Au moins treize chefs d'État africains étaient présents à la prestation de serment du 14 décembre, ainsi que des responsables de l'opposition. Cette fois-ci, la seconde a eu lieu en présence du chef de l'État gambien, Yahya Jammeh.
BLAISE COMPAORÉ
La justice burkinabè a émis un mandat d'arrêt international contre l'ancien président Blaise Compaoré, réfugié en Côte d'Ivoire depuis sa chute, en octobre 2014, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Thomas Sankara. Mais le principal intéressé ne sera probablement pas surpris. Régulièrement cité pour son rôle trouble dans l'assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, Blaise Compaoré est désormais officiellement visé par un mandat d'arrêt international émis par la justice de son pays. D'après l'AFP, qui cite une source proche du dossier judiciaire, le président déchu est inculpé "d'assassinat, d'attentat et de recel de cadavre". Selon une source judiciaire interrogée par Jeune Afrique, ce mandat d'arrêt a été émis il y a une dizaine de jours donc après l'inculpation du général Gilbert Diendéré, l'ancien chef d'état-major particulier de Compaoré, dans ce dossier. Elle intervient alors que le régime de transition s'apprête à transmettre le pouvoir au nouveau président élu, Roch Marc Christian Kaboré, le 29 décembre prochain.
ERRATUM
Dans notre édition d'hier, nous relations les propos tenus par Pape Diop sur l'affaire Lamine Diack. Mais contrairement à nos écrits, le leader de Bokk gis gis n'a jamais été candidat à la Présidentielle de 2012 même si quelque temps après, ses relations avec Wade n'étaient pas des meilleures, au point qu'il quittât le Pds pour aller aux élections législatives sous sa propre bannière. Toutes nos excuses à l'intéressé et à nos lecteurs.
"NOUS ALLONS EN PARLER", PAR SALIOU GUÈYE
VIDEO
LEÇONS D’UN SCANDALE
EXCLUSIF SENEPLUS - Momar Diongue, le dirpub de Vision Mag, sur l'affaire Lamine Diack
SALIOU GUÈYE ET FODÉ MANGA DE SENEPLUS |
Publication 21/12/2015
(SenePlus.Com, Dakar) - Momar Diongue, directeur de publication de Vision Mag, réagit aux propos de Lamine Diack, patron déchu de l’IAAF, relatifs à des pratiques corruptives au sein de l’organisation qu’il dirigeait. Il s’est aussi prononcé sur le référendum qui agite le landerneau politiques.