Dakar, 16 déc 2015 (AFP) - Le procès du président tchadien déchu Hissène Habré, jugé à Dakar par un tribunal spécial africain pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre", a été suspendu jusqu'au 8 février, date à laquelle débuteront les plaidoiries, a-t-on appris mercredi auprès de cette juridiction.
"Les plaidoiries vont démarrer le 8 février et vont s'étaler sur toute la semaine. Ce sera d'abord les parties civiles, puis le parquet, ensuite la défense", a déclaré à l'AFP Marcel Mendy, le porte-parole des Chambres africaines extraordinaires (CAE), qui jugent M. Habré depuis le 20 juillet.
Dans l'attente de ces plaidoiries, le tribunal spécial a suspendu ses audiences, qui se sont achevées mardi avec l'audition d'un dernier témoin, a-t-il indiqué.
"Le verdict pour l'action pénale sera prononcé fin mai et la décision sur les intérêts civils (pour une éventuelle indemnisation des victimes, NDLR) prise au plus tard fin juillet" 2015, a ajouté M. Mendy.
Au total, 93 témoins ont été entendus depuis le début du procès, selon une source proche du dossier.
En détention depuis près de deux ans et demi au Sénégal, où il a trouvé refuge en décembre 1990 après avoir été renversé par l'actuel président tchadien Idriss Deby Itno, Hissène Habré est poursuivi pour "crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture".
Il comparaît devant les CAE, une juridiction créée en vertu d'un accord entre le Sénégal et l'Union africaine (UA), qu'il récuse et devant laquelle il refuse de s'exprimer et de se défendre.
La répression durant son régime a fait 40.000 morts, selon les estimations d'une commission d'enquête tchadienne. Il encourt jusqu'aux travaux forcés à perpétuité.
Dakar, 16 déc (APS) – Le directeur général de la compagnie aérienne Sénégal Airlines, Mayoro Racine a souligné, mercredi à Dakar, la nécessité d’amplifier les échanges régionaux des transports aériens au risque d’annihiler les efforts consentis par les Etats sur le secteur.
Mayoro Racine intervenait lors de la journée dédiée au ministère du Tourisme et des Transports aériens à l’occasion de la 24-e Foire internationale de Dakar (FIDAK).
La journée du ministère du Tourisme et des Transports aériens a été axée sur le thème : "facilitation des échanges régionaux : contribution du tourisme et des transports aériens".
"Sans facilitation des échanges régionaux, les pays n’auront jamais les résultats escomptés dans les efforts déployés dans le secteur des transports aériens", a souligné M. Racine.
"On a besoin des législateurs pour lancer des signaux forts pour améliorer les résultats dans le secteur’’, a plaidé le directeur général de Sénégal Airlines.
Selon Mayoro Racine, "avant de libéraliser, les institutions devront travailler à faire du tissu d’échanges régionaux un soubassement du secteur des transports aériens".
"D’où l’apport de la régulation dans l’application des textes réglementaires sur l’aviation civile et la mise en place de dogmes pouvant permettre la facilitation d’échanges entre les pays", a relevé M. Racine.
En outre, M. Racine a appelé les opérateurs économiques à travailler en synergie en menant des actions coordonnées avec les compagnies pour faciliter les échanges.
’’Jusqu’à présent l’Afrique n’occupe que 3% en termes d’échanges aériens’’ a affirmé le DG de Sénégal Airlines ajoutant qu’il est temps de travailler ensemble pour une mise en commun des outils de production.
Cette sortie du DG de Sénégal Airlines est partagée par les acteurs du secteur du transport aérien et aéroportuaire qui ont à l’unanimité invité les institutions à travailler pour rendre plus rentable le tissu d’échanges régionaux.
’’La facilitation des échanges régionaux est l’un des objectifs de l’aviation civile", a rappelé le représentant de l’aviation civile, le colonel Mamadou Dia précisant qu’"il faut mettre en place des équipements modernes en vue de permettre aux avions d’aller vite et dans de bonnes conditions’’.
Le directeur général adjoint de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), El Hadji Ibrahima Mané à, quant à lui, souligné que "les Etats doivent travailler à rendre les aéroports plus rentables".
Car, selon lui, "les transports aériens sont des secteurs porteurs de croissance économique".
Genève, 16 déc 2015 (AFP) - La réapparition de l'épidémie Ebola au Liberia fin novembre est liée à la persistance du virus chez une personne précédemment infectée qui avait guéri avant de retomber malade, a indiqué mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les récents cas au Liberia sont le "résultat de la résurgence du virus Ebola (...) chez un individu précédemment infecté", a annoncé l'OMS dans son bulletin hebdomadaire sur l'épidémie en Afrique de l'Ouest.
Cette personne était tombée malade une première fois, puis elle a guéri et est ensuite tombée malade une deuxième fois, a expliqué à l'AFP un porte-parole de l'OMS, Gregory Hartl.
D'après l'OMS, bien que la probabilité de la réapparition du virus Ebola chez une personne ayant guéri de cette maladie est "faible", le risque de transmission doit toutefois être pris en compte.
D'où l'importance de bien suivre les personnes guéries, en procédant notamment à des analyses de leurs fluides corporels afin de détecter l'éventuelle présence du virus, souligne l'organisation basée à Genève.
Le virus Ebola provoque une fièvre hémorragique, dont l'issue est fatale dans environ la moitié des cas, et se transmet par contact avec le sang ou les fluides corporels d'une personne infectée.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest est la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976. Elle a fait depuis 2013 près de 11.300 morts sur les quelque 28.600 cas enregistrés, situés en quasi-totalité en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, selon les chiffres de l'OMS.
Le Liberia avait été déclaré exempt de transmission une première fois en mai, avant la réapparition de l'épidémie environ sept semaines plus tard, puis de nouveau le 3 septembre. Mais le 20 novembre, un nouveau cas a été confirmé.
Selon les règles de l'OMS, un pays est déclaré exempt 42 jours - soit deux fois la durée maximale d'incubation de la maladie - après le dernier cas connu.
Le 4 décembre, les deux derniers cas connus d'Ebola au Liberia, le père et le frère d'un adolescent décédé du virus le 23 novembre, ont été déclarés guéris. Le Liberia devrait être de nouveau déclaré exempt de transmission le 28 décembre, si d'ici là aucun nouveau cas n'est signalé, selon l'OMS.
LE LIBERIA REJOINT L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Nairobi, 16 déc 2015 (AFP) - Le Liberia, petit pays d'Afrique de l'Ouest durement frappé par l'épidémie d'Ebola, a rejoint mercredi l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) à l'occasion de la première conférence ministérielle de l'organisation en Afrique, à Nairobi.
"Le Liberia a l'intention d'être un membre actif, d'utiliser le commerce comme un outil pour l'investissement, qui entraînera le développement et réduira la pauvreté", a déclaré la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, lors de la conférence dans la capitale kényane.
"Il est particulièrement opportun qu'à cette première conférence en Afrique, nous accueillions un nouveau membre africain", a souligné le directeur général de l'OMC Roberto Azevedo, en promettant de soutenir le Liberia dont l'adhésion a été approuvée formellement par les ministres de l'organisation.
Début décembre, les deux derniers cas connus d'Ebola au Liberia ont été déclarés guéris, alors que la fin de l'épidémie a déjà été déclarée par deux fois. L'Afghanistan devrait rejoindre l'OMC lors d'une cérémonie distincte jeudi, toujours dans le cadre de la conférence de Nairobi, qui prend fin vendredi.
Abuja (Nigéria), 16 déc (APS) - Les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique doivent rester "mobilisés" pour faire face aux défis qui les interpellent, parmi lesquels la lutte contre le terrorisme, qui nécessite "une véritable stratégie globale de lutte préventive", a déclaré, mercredi à Abuja, le Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
"De grands défis nous interpellent en effet : au premier rang desquels le terrorisme, avec son lot quasi quotidien de victimes, plongeant des familles entières dans le malheur et le désarroi", a-t-il dit dans son allocution prononcée à l’ouverture de la 48e session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres de la CEDEAO.
"Face à cette logique de la mort (terrorisme) il nous faut rester unis et solidaires dans l’action. Outre la réponse militaire indispensable ; le temps est venu pour notre organisation d’adopter une véritable stratégie globale de lutte préventive, par l’échange d’information et d’expérience, le contrôle et la surveillance des frontières", a indiqué le Chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO.
Selon Macky Sall, "il y a un besoin urgent de concilier le principe de libre-circulation des personnes et des biens (dans l’espace CEDEAO) et l’impératif sécuritaire".
"À l’aune de nos acquis, nous avons de quoi être satisfaits et fiers. Mais au regard de nos défis, nous avons aussi de quoi rester mobilisés, vigilants et combatifs", a-t-il lancé à l’endroit de ses homologues, réunis à cette rencontre qui coïncide avec l’anniversaire des 40 ans de la CEDEAO.
L’organisation communautaire a enregistré des "acquis démocratiques" résultant des élections pacifiques et démocratiques organisées en 2015 dans 15 de ses pays membres, compte non tenu "des progrès significatifs dans le sens de l’intégration économique et citoyenne", s’est félicité le président en exercice.
Cette session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements portera sur les "enjeux politiques et sécuritaires dans la sous-région, le financement des activités de la commission de l’organisation communautaire ainsi que le "parachèvent de la réforme institutionnelle".
Au-delà des "aspects purement institutionnels, notre aspiration à la CDEAO des peuples est encore plus exigeante", a reconnu Macky Sall.
Selon le Président de la République sénégalaise, l’organisation communautaire "assume des missions de plus en plus complexes de paix et de sécurité, de lutte contre la criminalité transfrontalière, de promotion de la démocratie et de protection des droits de l’homme".
Elle doit par exemple "accélérer le processus de création du marché commun, parachever la mise en œuvre du TEC-CEDEAO (Tarif extérieur commun), finaliser la procédure d’adoption de l’APE régional et élever le niveau encore trop faible du commerce intracommunautaire", a-t-il détaillé.
"Aujourd’hui, nous avons la responsabilité historique de façonner ces maillons et de les relier les uns aux autres pour former la grande chaîne de l’intégration politique et économique solidaire dont rêvaient les anciens, 40 ans après la création de la CEDEAO", a-t-il conclu
UNE NOUVELLE ÈRE DANS LES RELATIONS SINO-AFRICAINES
Somone, 16 déc (APS) – Le Forum Chine-Afrique de Johannesburg a ouvert une nouvelle ère dans la coopération gagnant-gagnant entre les deux parties avec une série de mesures concernant l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, la santé publique, a salué l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Sénégal.
’’Le forum sur la coopération sino-africaine a ouvert une nouvelle ère dans la coopération gagnant-gagnant et du développement commun entre la Chine et l’Afrique’’, a dit Zhang Xun à l’ouverture d’un séminaire sur le rôle des médias dans la coopération sino-africaine.
Le diplomate a estimé que le sommet, organisé pour la première fois sur le continent africain, est un grand rendez-vous historique pour renforcer la coopération et la solidarité entre l’Afrique et la Chine.
Zhang Xun a insisté sur la qualité des relations entre les deux parties, ajoutant que les autorités chinoises, ont accepté d’instaurer un partenariat stratégique global avec les pays africains.
Evoquant les autres points d’accord avec les partenaires africains, l’ambassadeur de Chine qui a pris part au sommet, pense qu’il ouvre de ’’nouvelles perspectives’’ dans ’’la coopération gagnant-gagnant’’ entre les deux parties.
Il a souligné que la Chine et l’Afrique ont décidé ensemble de consolider et renforcer les cinq piliers de la coopération. Il a énuméré l’égalité et la confiance mutuelle, la coopération gagnant-gagnant, les échanges culturelles, la solidarité et l’entraide sur la plan sécuritaire et la coopération et la coordination dans les affaires internationales.
Selon le diplomate chinois, le sommet de Johannesburg a abouti à une série de mesures importantes avec la mise sur pied de 10 programmes dans le cadre de la coopération sino-africaine.
Ces domaines prioritaires sont l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, la santé publique, les infrastructures, la finance, le développement durable, a fait savoir Zhang Xun.
La facilitation du commerce et l’investissement, la réduction de la pauvreté, la promotion du bien-être social, les échanges culturels et humains, la paix et la sécurité, sont les autres volets cités par l’ambassadeur de Chine.
’’La Chine souhaite à travers ce sommet contribuer à renforcer la confiance de la communauté internationale au continent africain’’, a avancé son ambassadeur au Sénégal.
Zhang Xun a assuré que son pays est ouvert à la coopération tripartite, mais à condition que cette initiative émane des pays africains.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, IBE NIANG ARDO
SUPRÊME PHILANTHROPIE
Puiser dans les deniers publics, spéculer avec le domaine public, cultiver la corruption autour des marchés publics, font, toute honte bue, les sources de fortune des plus nantis de chez nous
Ibe Niang Ardo, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 16/12/2015
Mark Zuckerberg, un prophète de notre ère. À 31 ans, ce multimilliardaire en dollars, toujours en tee-shirt et sneakers aux pieds, est prophète de la religion Facebook, dont il refuse de communiquer le nombre total d'adhérents, se contentant de réclamer 2 milliards de membres actifs- beaucoup plus qu'aucune religion révélée ne compte. Rien que pour cela, une œuvre si bien inspirée et menée de main de maître au rang de succès mondial par quelqu'un d'à peine vingt cinq ans à l'époque, fait de ce jeune homme un modèle pour toute sa génération, à travers le monde.
Adhérer à Facebook revient à contracter de nouvelles habitudes, contraint en cela par le virus de la connexion quotidienne, voire permanente, qui l'accompagne et toutes les sujétions qui vont avec. Ainsi les adeptes vouent un culte à cette connectique mise à leur disposition par Facebook de Mark Zuckerberg, qui leur permet de développer des relations à distance, d'échanger entre eux et partager des moments de leur vie, avec une liberté contagieuse incomparable à celle qu'offre les relations de proximité et même familiales.
Nous sommes 7 milliards sur cette planète, quand plus de deux milliards d'individus de tous âges forment une communauté connectée dont les membres s'adonnent fidèlement aux mêmes activités quotidiennes, simultanément, cela change la vision et le cours de l'humanité toute entière. En cela les réseaux sociaux, pris ensembles, s'apparentent à une religion. Malgré tout Mark Zuckerberg qui en est le pionnier regarde le monde changer sous son impulsion, les milliards s'accumulés dans ses comptes, tandis que lui demeure le même- toujours le même habit (au sens figuré comme au sens propre) et la même simplicité de mise. Il se fait oublier, jusqu'au moment où, porteur d'une inspiration divine censée élever les paradigmes des valeurs humaines, il se distingue de nouveau par un acte inédit qui le rappelle à notre bon souvenir.
Le dernier de la liste, posé à la naissance de sa première fille il y a quelques jours : la décision prise à cette occasion de céder, pour le reste de sa vie, 99% de ses parts de Facebook, valant actuellement 45 milliards de dollars, à une fondation philanthropique à créer, pour la promotion d'un monde meilleur et l'égalité des chances de tous les enfants de cette planète. Devant une telle grandeur d'âme, provenant d'un si jeune homme, il y a certes pour nous des enseignements à en tirer.
Pour moi le record établi par ce geste du plus jeune des fortunés a davantage à voir avec l'essor de paradigmes, qu'à la philanthropie et c'est là une conviction que je tire d'un de ses principes qu'il a eu à exprimer : "Vivre comme si la peur n'existait pas". Parce qu'il est vrai qu'il n'est pas le premier milliardaire à plaider pour une philanthropie extrême. Avant lui Warren Buffet avait entamé dès 2006 la cession graduelle de toutes ses parts dans des œuvres de charité. Ensemble avec le couple Bill et Melinda Gates, réputés pour le caractère extrême de leurs charités, ils avaient en 2010 lancé une campagne de donations, à laquelle avaient fini par souscrire plus de 130 milliardaires en dollars, de 14 pays différents. Seulement, Bill Gates (60 ans) pourrait être le père de Mark Zuckerberg, Warren Buffet (85 ans) son grand-père : c'est cette différence d'âge entre ces pionniers et le patron de Facebook, qui donne un cachet plus symbolique à son action que le simple fait de les avoir surpassés par le pourcentage de ses parts cédées.
Ce geste devrait nous parler à nous Sénégalais. Cette manne financière viendra assurément financer nos impuissances chroniques, postées en requêtes permanentes de sollicitations à l'adresse des donneurs ; alors dans l'attente de cette immanquable obole, ne ratons pas l'occasion de bien méditer le sens prééminent de cet acte pédagogique.
Commençons par distinguer et louer ce qui est louable et constant d'où que cela vienne. Nos prêcheurs, stars du petit écran ou des tentes qui, pour dire le moins, embarrassent insolemment la voie publique, doivent revoir leurs copies et arrêter de nous faire croire que nous, Sénégalais, incarnons le bien et le blanc le mal ; que le paradis est pour le pauvre et l'enfer pour le riche ; que la foi religieuse est l'antithèse du progrès scientifique et technologique. Comme si les riches s'étaient enrichis et les savants avaient acquis leurs connaissances à l'insu et en dépit de la toute puissance divine.
Pourquoi ne réfléchissent-ils pas sur une chose : le changement des habitudes et de ce qui en est la cause directe ? Quand par exemple vous allez à la mosquée le vendredi, vous entendez depuis quelques années, l'imam demander avant de commencer la prière, d'éteindre les téléphones portables : c'est dire combien nos habitudes ont changé grâce à une technologie importée. Même l'Imam ne se passe plus de son portable, voire son Ipad. Du moment que ces changements sont inéluctables, adaptons un discours cohérent et soyons véridiques.
Ici chez nous, ce sont des pères de familles entre l'âge de Gates et Buffet, honorés d'un statut privilégié, qui détournent des milliards de francs Cfa des deniers publics et les mettent à la disposition de leurs femmes et enfants, qui les dilapident ostensiblement. Ici, des religieux notoires croupissent en prison pour escroquerie, après nous avoir berné de sermons légendaires bons à leur attirer des millions de subsides. Chez nous des plus jeunes que Zuckerberg chipent des millions de francs, des caches de leurs parents délinquants, pour les flamber dans les boites de nuits. Nos milliardaires les plus excentriques n'ont eu comme activité lucrative que la politique.
Puiser dans les deniers publics, spéculer indûment et sans scrupules avec le foncier réputé le plus prisé du domaine public, cultiver ignoblement la corruption autour des marchés publics, des droits et services administratifs, font, toute honte bue, les sources de fortune des plus nantis de chez nous. Rien qui fasse avancer la société, au contraire, tout pour en précipiter la ruine.
Quel contraste ! De ce coté rien que pour de l'ostentation, l'argent est une obsession que l'on poursuit pathologiquement et abominablement jusqu'à 99 ans, voire plus, quand le sort le veut bien. De l'autre coté, dans la communauté des gens dont l'humilité et la simplicité n'accordent la moindre place à l'ostentation dans leur esprit, contribuer de par son imagination, son audace et ses efforts à la promotion d'un monde meilleur et plus équitable est érigé en une culture, objet et sujet de tous les sacrifices. Autant dire que si Satan a pu créer ou impacter quelques créatures, ces derniers ne sont pas de ceux là. Seul Dieu a pu créer et inspirer de si nobles créatures, modèles utiles à l'humanité.
À l'heure où je suis en train d'écrire cet article j'apprends que Zuckerberg vient encore de s'illustrer par un autre acte en rapport avec le terrorisme islamiste et les propos du candidat Donald Trump, qui propose de bannir les musulmans d'entrer aux Etats-Unis : il vient d'exprimer sa solidarité aux musulmans du monde qui souffrent de l'instrumentalisation de leur religion et de discriminations consécutives. Contrairement à Trump, Zuckerberg dit qu'il n'y a pas de place pour la haine et la discrimination sur cette planète; c'est ce que ses parents juifs lui ont enseigné.
Ce que nous pouvons retenir à travers cela, tous ces comportements qui plombent notre société, comparativement à ceux qui la font progresser, est que Satan est à chercher dans les coins et recoins des cœurs et esprits, qu'il a fini de corrompre, quels que soient la religion, la race, la classe sociale ou le genre de l'individu.
Abuja (Nigéria), 16 dec (APS) – Le président de la République, Macky Sall est arrivé, ce mercredi, à 12h à Abuja (11h heure de Dakar), pour participer à la 48-e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Cette 48-e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements qui s’ouvre cet après-midi à Abuja, la capitale fédérale du Nigéria coïncide avec le 40-e anniversaire de la CEDEAO.
Le discours de Macky Sall, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO, est attendu cet après-midi à l’ouverture des travaux axés sur les enjeux politiques et sécuritaires dans la sous-région, le financement des activités de la commission de la CEDEAO et le parachèvement des réformes institutionnelles.
Le chef de l’Etat sénégalais est accompagné à cette rencontre de deux jours du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, des députés Moustapha Cissé Lo et Abdou Mbow, du grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, entre autres.
Pour la présidence sénégalaise, Macky Sall ’’souhaite donner une impulsion nouvelle à l’organisation pour la rendre plus performante, notamment en l’amenant à focaliser son action dans les domaines stratégiques pour ses Etats-membres, à savoir les infrastructures d’intégration, l’énergie, l’agriculture, et l’accroissement des échanges commerciaux intra- communautaires’’.
À cette fin, il ’’entend, avec l’ensemble de ses pairs, mobiliser les secteurs privés nationaux mais également les partenaires unilatéraux et bilatéraux pour améliorer l’investissement public/privé au niveau de la région qui offre un potentiel d’un marché de 300 millions de consommateurs avec une ceinture douanière unique depuis l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun en janvier 2015’’, selon un communiqué reçu à l’APS.
MACKY SALL EST INCOMPETENT, ON PARLERA QU’IL LE VEUILLE ON NON
C’est à une véritable attaque en règle contre le Président Macky Sall que s’est livré le leader de la Convergence Bokk Gis Gis (Bgg). Particulièrement virulent, Pape Diop a taxé le chef de l’Etat d’incompétent et juré de lui rappeler chaque jour la promesse qu’il a faite de réduire son mandat de sept à cinq ans.
Pape Diop, qui accueillait de nouveaux militants venus de l’Alliance pour la République (Apr), n’a pas raté le Président Macky Sall . D’une manière qu’on ne lui connaissait pas, l’ancien maire de Dakar a indiqué que le locataire du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor est un mauvais dirigeant, en plus d’être incompétent. Pour asseoir sa thèse, il se base sur le Plan Sénégal émergent, référentiel politique de Macky Sall, qui, selon lui, ne tient pas la route.
«Sa première erreur en tant que président de la République, c’est d’avoir intégré l’autosuffisance en riz dans son programme. Il devait se limiter à l’autosuffisance alimentaire tout court», relève l’ancien président du Sénat avant de marteler : «Notre Président est incompétent, car dès qu’il a accédé au pouvoir, il a institué un visa d’entrée pour le Tourisme».
Ayant promis aux Sénégalais de faire un mandat de cinq ans, souligne le leader de Bokk Gis Gis, le Président Sall tarde jusqu’à présent à annoncer la date de la prochaine élection présidentielle, alors que son mandat tire presque à sa fin. Pour Pape Diop, le successeur de Me Abdoulaye Wade cherche à berner les Sénégalais. Or, «un bon Président n’a pas le droit de tromper son peuple», indique l’ex-maire de Dakar qui se targue, par ailleurs, d’avoir le parcours le plus riche parmi tous les leaders des partis politiques. «L’excellent travail que j’ai fait dans la Ville de Dakar est toujours dans l’esprit des Dakarois. Un bon président de la République ne peut pas être en même temps un chef de parti politique».
«MACKY SALL EST DERRIERE L’ASSEMBLEE DE LA HONTE»
Très en verve, le numéro un de Bokk Gis Gis accuse Macky Sall d’avoir écorné l’image du pays pour avoir encouragé les incidents qui se sont récemment déroulés à l’hémicycle de la Place Soweto. «Tout le monde sait que c’est le Président Macky Sall qui dirige l’Assemblée de la honte. Je parle en connaissance de cause,
car j’étais président à l’Assemblée Nationale. Quand j’étais président de l’Assemblée nationale, personne n’osait parler à haute voix devant moi, parce que tout simplement, les gens me respectaient ; mais cette
Assemblée est une honte », assène-t-il avant d’ajouter : « Le pouvoir exécutif ne doit pas interférer dans le travail du pouvoir législatif. Si je suis élu président de la République en 2017, je procéderai à une reforme dans ce sens».
Très sûr de lui, Pape Diop prédit la défaite de l’Apr aux prochaines élections (présidentielle et législatives). Il se fonde sur les nombreuses difficultés que vivent les Sénégalais pour le dire. «Les populations sont très fatiguées », avant de dénoncer la forte pression fiscale exercée sur les entreprises.
«HUIT CONSEILLERS MUNICIPAUX DE L’APR ONT ADHERE A BGG»
Affichant une large banane, Pape Diop a annoncé hier l’arrivée dans son parti de huit conseillers municipaux issus des rangs de l’Apr. Ces nouveaux adhérents à Bgg sont originaires du département de Koungheul. Parmi ces huit conseillers municipaux, les six viennent de la commune de Ida Mouride, un de Mbour Escale et l’autre de Saly.
La question de la réduction du mandat du président de la République est sur toutes les lèvres. L’Alliance pour la République (Apr) pose aussi le débat. Cependant, cette question est loin de faire l’unanimité au sein de la formation du Président Macky Sall. Les uns optent pour le respect de la promesse du chef de l’Etat de réduire son mandat de sept à cinq ans et tandis que les autres veulent que le président de la République se dédise et organise la présidentielle en 2019.
C’est une situation politique rare pour ne pas être soulignée. Près de quatre ans après la dernière élection présidentielle, aucun Sénégalais ne maitrise le calendrier électoral et ne sait pas quand aura lieu la prochaine élection présidentielle, si ce n’est Macky lui-même. Alors que le débat a refait surface depuis que le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il n’est pas informé de la tenue d’un référendum et que le chef de l’Etat a tapé du poing sur la table le weekend dernier en prévenant qu’on ne peut pas l’obliger à tenirce référendum, l’Alliance pour la République (Apr) essaye de trancher la question. Cependant, si le Président Macky Sall compte sur les membres de son parti pour avoir une position consensuelle, il peut déchanter. La question de la réduction ou du mandat présidentiel non divise l’Apr. En ce moment, il y a quatre courants au sein de la formation beige marron par rapport à ce débat.
En première ligne, il y a les partisans du respect de la promesse du chef de l’Etat qui avait annoncé, dans l’entre-deux tours, qu’il allait réduire son mandat de 7 à 5 ans. Ces derniers sont d’avis que l’élection doit se tenir en 2017 pour la crédibilité de la parole sacrée du chef de l’Etat, car ne pas respecter cette promesse équivaudrait à une dévalorisation de la parole de la plus haute institution du pays. Cette thèse est défendue par de nombreux membres de la Convergence des cadres républicains (Ccr), par une bonne partie de la jeunesse et par certains maires de l’Apr, souffle un membre influent de la formation marron-
beige.
En deuxième ligne, il y a ceux qui ont une lecture politique de la question. Pour ces fins tacticiens constitués de membres très influents du Secrétariat exécutif de l’Apr (Sen), au-delà du respect de la parole du Président, 2017 est le meilleur moment pour aller à l’élection présidentielle car il n’y a pas d’adversaires de taille en face de l’actuel locataire du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Pour les partisans de cette thèse, en 2017, Macky Sall pourra rempiler facilement car il n’y aucune candidature au sein de l’opposition qui pourrait lui causer des problèmes. Politiquement, ils jugent que cette année est le moment opportun pour décrocher un second mandat pour Macky Sall.
UN CAMP DE L’APR CONFIRME WADE
Comme cette question ne fait pas l’unanimité dans le parti de Macky Sall qui ressemble à une armée mexicaine, les partisans de la 3ème ligne, eux demandent tout simplement au chef de l’Apr de se dédire et de ne pas respecter sa promesse. Les tenants de cette thèse veulent que le président de la République fasse sept ans et que l’élection se tienne en 2019. Pour cela, ils invoquent le respect de la Constitution qui dispose que le mandat du président de la République est de 7 ans renouvelable. Ces derniers donnent raison à l’ancien Président Abdoulaye Wade qui disait qu’un mandat de 5 ans est trop court pour réaliser les projets d’un chef d’Etat. Pour les membres de ce camp, en 5 ans il n’est pas possible d’avoir un bilan palpable qui puisse permettre d’avoir un deuxième mandat car, ils soutiennent que «le temps politique doit épouser la durée des chantiers ».
DES ADEPTES D’UN MANDAT UNIQUE DE 7 ANS
Le dernier et quatrième courant non moins dynamique demande tout simplement au président de la République de faire un mandat unique de 7 ans. Ces derniers défendent la thèse selon laquelle, le chef de l’Etat doit aller au bout de son mandat de 7 ans, et organiser une élection en 2019 à laquelle il ne participera pas. Des membres de l’Apr et certains alliés défendent cette thèse qui ferait de Macky Sall un président de transition comme l’avait suggéré les conclusions des assises. Cependant nos sources sont convaincues que ceux qui véhiculent cet argumentaire ont des ambitions présidentielles cachées et veulent pousser Macky Sall vers la sortie pour se positionner. Il y a aussi des membres de l’Apr qui gardent une ligne attentiste et sont prêts à accompagner le Président quelle que soit la formule qu’il adoptera. En tout cas, à la lumière de ces différents courants au sein de l’Apr concernant une seule affaire, le Président est averti que la question ne sera pas facile à vider dans son parti. Il est aussi certain que les positions des membres de son parti pour l’essentiel contradictoires à l’attente d’une partie de la population, ne l’aident pas à trancher la question alors que les Sénégalais attendent d’être fixés sur le
calendrier électoral.