Le maire de Dakar plateau est plus que jamais déterminé à débarrasser Petersen de ses marchands tabliers. Après la suspension des opérations de désencombrement le temps de la fête de Tabaski, les occupants des rues de cette localité ont été délogés le week-end passé.
"Le Sénégal mérite bien sa place de 25ème pays le plus pauvre de la planète. Prochainement il sera le premier." Telle une litanie, ces propos sont les mieux partagés chez les marchands ambulants ou tabliers de la gare routière Petersen. Quarante-huit heures après le passage des autorités municipales, le célèbre site de la capitale sénégalaise affiche un visage peu connu des habitués des lieux.
L’ambiance très festive qui y règne d’habitude a été remplacée par un silence relatif. Les rues sont devenues plus larges. Les passants ne sont plus obligés de partager la chaussée avec les véhicules car le trottoir a réapparu.
Mais un climat encore tendu règne sur les lieux en ce lundi 9 novembre 2015. Les marchands tabliers qui n’ont plus où étaler leurs marchandises se regroupent devant les portes des magasins. Avec les policiers, ils se regardent en chiens de faïence. La situation peut exploser à tout moment. Plus le temps passe, plus l’exaspération des déplacés augmente.
"Ça fait deux jours qu’on est là sans travailler. Si ça continue, où est-ce qu’on va aller alors qu’on a des familles derrière nous ?" lance Modou Seck. Très en colère, il estime qu’il y a une injustice à l’égard des jeunes qui travaillent dans la rue. "Il faut qu’Alioune Ndoye sache qu’on est des Sénégalais. Il nous dit qu’on n’est pas dakarois, qu’on est venu des régions, mais Dakar appartient à tout le monde", déclare-t-il sur un ton agressif.
Samedi vers 21 heures, le maire de Dakar plateau a réitéré sa volonté de débarrasser ce site de ses occupants illégaux en rasant toutes les installations sur la chaussée. Symbole de l’exode rural et du développement du secteur informel, Petersen est devenu au fil des années un grand centre d’affaires. Des milliers de jeunes et de femmes venus de toutes les régions du Sénégal y gagnent leur vie. Là où plusieurs gouvernements et maires ont échoué, l’édile de la commune de Dakar plateau veut réussir le pari.
"Alioune Ndoye doit savoir qu’il va partir un jour comme Pape Diop, Mamadou Diop et Abdoulaye Wade. Les autorités veulent nettoyer la capitale de ses marchands ambulants, c’est impossible. Nous n’irons nulle part car ce sont des milliers de familles qui sont concernées", avertit Marième Diène. Assise avec ses camarades d’infortune devant un magasin, sous l’ombre du bâtiment, elle et ses collègues sont très désolés. Et ne veulent pas entendre parler de site de recasement.
"Nous ne voulons pas de Félix Eboué"
Le fameux site dédié aux marchands ambulants à la rue Félix Eboué n’attire pas les destinataires. Le projet initié par le maire de Dakar Khalifa Sall depuis son premier mandat est en phase terminale. De loin, le bâtiment de trois étages donne l’image d’un centre commercial très moderne. Sur les lieux, les ouvriers s’activent à faire les derniers réglages. Peintres, maçons et électriciens, tous sont à l’œuvre. A l’intérieur, des milliers de tables métalliques sont alignées en plusieurs rangées. Ce sont ces étals en fer qui doivent remplacer les tables en bois installées dans la rue par les tabliers.
"Le site est fonctionnel à cent pour cent", affirme Ndiaga Fall, le gérant. Il renseigne qu’il y a 3 920 emplacements, mais seulement 800 personnes ont déposé la caution pour acquérir les petites parcelles de 1,5 m sur 1,5. "Pour occuper les lieux, il faut débourser un apport financier compris entre 95 000 et 150 400 F CFA", précise M. Fall.
Preuve que la contradiction entre les autorités municipales et les occupants de Petersen est grande, ils ne donnent pas les mêmes chiffres. Contrairement au gérant, on avance chez les tabliers une somme de 250 000 francs CFA plus des mensualités. "S’ils veulent qu’on rejoigne Félix Eboué, ils n’ont qu’à diminuer les tarifs", lâche une dame.
L’occupation anarchique des rues de Dakar est une équation que personne ne peut résoudre, pensent certains. Alioune Ndoye relèvera-t-il le défi ?
LA RUPTURE PRÔNÉE PAR LE RÉGIME ACTUEL N'EST PAS ENCORE ASSIMILÉE
Pr Mawloud Diakhaté, directeur de l'école du parti de L'AFP
La violence verbale et physique qui a récemment secoué l'Assemblée nationale est diversement appréciée au sein de la scène politique sénégalaise. Pour le Pr Mouhamadou Mawloud Diakhaté, à travers ces évènements, il y a lieu de s'inquiéter non seulement sur le devenir de notre pays, mais également sur le sens des responsabilités qui animent certains hommes et certaines femmes politiques. Dans cet entretien avec EnQuête, le directeur de l'école du parti de l'Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse estime que la rupture prônée par le régime actuel n'est pas encore assimilée par les Sénégalais.
L'Assemblée nationale est secouée depuis quelques jours par une série de violences verbales et physiques entre députés de la majorité et ceux de l'opposition. Quelle appréciation faites-vous de cette situation ?
C'est une situation déplorable qui n'honore en aucune manière notre Parlement. Mais devant le déferlement de satires et de blâmes visant l'auguste institution qu'est l'Assemblée du peuple sénégalais et, particulièrement, son président, l'honorable Moustapha Niasse, il me revient en écho les mots d'Emile Zola dans son célèbre "J'accuse", adresse prenant la défense d'Alfred Dreyfus, qui écrivait : "Que nous importe qu'un innocent soit à l'île du Diable ! Est-ce que l'intérêt d'un seul vaut la peine de troubler ainsi un grand pays ?"
C'est aujourd'hui cette même question que je me pose. Faisons un peu de politique fiction en imaginant un instant que ce groupe de députés de l'opposition, en réalité une bande des quatre, ait réussi à bloquer les travaux des commissions permanentes chargées de l'examen du projet de loi de finances 2016. Que ne dirait-on pas ? J'imagine la kyrielle de qualificatifs déshonorants que l'on aurait attachés aux noms des parlementaires. Et quelle crise politique pour notre pays ! Là, il y aurait bien des raisons de penser à la dissolution de l'Assemblée nationale.
Malgré tout, aux cris d'orfraie, s'ajoute la violence des images qui en disent long sur la crise morale et civique que traverse notre société. C'est un mauvais Vaudeville que nous ont servi certains députés qui ont transformé l'hémicycle en foire d'empoigne. Lorsqu'un avocat de renom, au statut social très honorable, s'emmêle dans ses propres effets de manche et se ridiculise, encore une fois, par ses logorrhées hallucinantes et hilarantes; lorsqu'un politicien pêcheur en eau trouble qui, sur l'autel de l'ambition égoïste, appelle au sabordement de nos institutions, il y a lieu de s'inquiéter sur le devenir de notre pays qui a, entre autres impératifs, l'obligation de faire face aux forces obscures qui tentent, aujourd'hui, d'imposer une nouvelle donne dans la géopolitique sousrégionale. Il y a lieu de s'inquiéter également sur le sens des responsabilités qui animent certains hommes et certaines femmes politiques.
Je me souviens, pendant la dernière législature, du président du groupe parlementaire de la majorité de l'époque qui dansait la "danse du scalp" pour fêter la "mise-à-mort" politique de l'actuel président de la République. Il faut dire que la rupture prônée par le régime actuel n'est pas encore assimilée. Elle est en construction car, c'est un processus de longue durée tant le traumatisme hérité des législatures précédentes est grand. Cette rupture voulue engage des attitudes mentales et comportementales qui devraient réconcilier l'homo senegalensis avec lui-même.
L'opposition parlementaire, notamment le Pds, accuse la majorité d'être derrière cette situation. Que répondez-vous à cela?
C'est l'Hôpital qui se moque de la Charité! C'est l'arroseur arrosé! Le psychodrame, né de l'installation du groupe libéral (ce monstre à deux têtes) qui a servi de prétexte au Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés pour tenter de saper le socle de la coalition présidentielle n'a pas prospéré. Cette stratégie de l'opposition parlementaire, probablement conçue à Versailles, de cultiver les germes d'un contentieux qui serait le prétexte d'occuper la rue afin de populariser le combat d'un homme, s'est littéralement délitée face à la simple application de la loi. Pour dire que l'agitation créée autour de la décision du président Moustapha Niasse et du bureau de l'Assemblée nationale qui, en appliquant le règlement intérieur de l'institution parlementaire en son article 22, n'a enfreint aucune loi, n'a outrepassé aucun règlement. Cette agitation est à ranger dans le registre de la surenchère politicienne qui a d'ailleurs amené le M23 à sortir du bois pour réclamer la "dissolution de l'Assemblée nationale" comme si le fonctionnement de cette institution était durablement bloqué avec une majorité divisée ! A entendre les politiciens vociférer, on aurait cru que la République était en danger. Cela relève de la démesure tout simplement.
Dans cette crise, votre leader Moustapha Niasse a été pointé du doigt par les libéraux qui l'accusent d'avoir tranché en faveur de Modou Diagne Fada, en violant le règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
La besogne interrompue des perturbateurs a permis à l'Assemblée nationale de retrouver sa sérénité et d'examiner, à ce jour, une vingtaine de projets de budget conformément à l'agenda établi à cet effet par la conférence des présidents qui s'était réunie le jeudi 29 octobre 2015. Raison est ainsi donnée à l'altruiste Moustapha Niasse qui a pris la ferme décision d'appliquer l'article 53 du règlement intérieur pour réconcilier l'institution avec elle-même et sauvegarder sa respectabilité. Il est important de préciser à l'endroit de l'opinion publique qu'il est intervenu un changement du règlement intérieur qui concerne le fonctionnement et la composition des groupes parlementaires. La nouveauté est qu'au lieu de 10 députés, maintenant un groupe pour être reconnu à l'Assemblée doit être constitué par 15 députés au moins.
De plus, aucun député ne peut quitter un groupe pour migrer vers un autre. Ce sont deux changements majeurs qui impactent la composition des groupes qui doivent s'ajuster numériquement s'ils comptaient moins de 15 députés. Le simple citoyen que je suis pense que l'application bienveillante du règlement intérieur, dans un cadre transitoire et pour une sortie de crise, devrait amener l'Assemblée à organiser une "séance de rattrapage" du dépôt des listes de groupe qui doivent substantiellement évoluer pour se conformer à la loi organique. Jusqu'à présent, je ne sais pas qui est dans le groupe de Modou Diagne Fada et qui n'y est pas. Qui l'a rejoint et qui est sorti du groupe ?
Pour eux, Moustapha Niasse est devenu un danger pour la République.
Si Moustapha Niasse est un danger parce qu'il défend l'Assemblée nationale c'est-à-dire, par ricochet, le peuple sénégalais, je n'y comprends plus rien !
On ne sent plus votre parti, l'Afp, dans le débat politique national. Vous communiquez de moins en moins et organisez des activités politiques très rarement. Qu'est-ce qui explique cette léthargie ?
L'Afp a entrepris, depuis plusieurs mois, une tournée nationale de mobilisation et d'animation. D'ailleurs, samedi dernier 7 novembre, la région de Kaolack, treizième région visitée, a reçu le Bureau politique de l'Afp en assemblée générale en présence de milliers de militants. Débuté le matin, ce grand moment de communion n'a pris fin qu'après 21 heures. Cette tournée devrait prendre fin, pour l'année 2015, avec l'invitation de la région de Dakar prévue le week-end prochain au Théâtre national Daniel Sorano (...). C'est dire donc que l'Afp travaille sans tambours ni trompettes. Nous avons changé de paradigme. Notre nouvelle méthode porte ses fruits car nous enregistrons semaine après semaine de nouvelles adhésions d'associations, de leaders d'opinion mais aussi de simples citoyens observateurs de la vie politique nationale.
Vous avez connu plusieurs départs de responsables comme Malick Gackou qui est en train de faire le vide autour de Niasse. Est-ce que cela n'a pas un peu participé au ralentissement des activités dans votre parti ?
Franchement, ce monsieur-là est le cadet de nos soucis. Ce sont les médias qui l'ont fabriqué et qui entretiennent l'image qu'il s'est lui-même choisie, celle du "pauvre banlieusard devenu riche dans une société injuste", pour attendrir les masses incrédules. C'est cela son fonds de commerce politique. Les prochaines élections ne sont plus très loin ; j'espère qu'il va se présenter seul comme un grand à l'instar de Moustapha Niasse, en 2000, lorsque qu'il a quitté le Parti socialiste.
Comment préparez-vous les prochaines joutes électorales ?
Comme tous les partis qui se respectent. L'année 2016 est pour nous une année charnière. Après la mise en place de cellules d'animation et de communication dans tous les départements du Sénégal suite à la tournée nationale du Bp, nos officines sont en train de travailler sur un maillage qui permettra au parti de fonctionner comme une toile d'araignée. Dakar qui abrite le siège national ne sera plus l'unique centre névralgique du parti. Je n'en dirai pas plus pour trop en dire.
LE SENEGAL PASSE LE TEST SUR LA MOITIE DES INDICATEURS
Le gouvernement américain, à travers la fiche d’évaluation annuelle du Millennium Challenge Corporation (Mcc), estime que le Sénégal a passé le test. Cela, en réussissant sur la moitié des 2 indicateurs, dont le contrôle de la corruption et la démocratie.
Le Millennium Challenge Corporation (Mcc) a publié, vendredi dernier, ses fiches d'évaluation annuelle pour l’année 2016. Et le Sénégal qui bénéficie de ce programme du gouvernement des Etats Unis d’Amérique a continué de réussir aux évaluations du Mcc en répondant aux exigences d'au-moins la moitié des 20 indicateurs, dont les importants obstacles de contrôle de la corruption et des droits démocratiques.
«Toutes nos félicitations pour la réussite à la fiche d'évaluation 2016 du Mcc. Les progrès du Sénégal dans la fiche d'évaluation générale, qui mesure les conditions politiques, sociales et économiques, est la confirmation de l'engagement continu du gouvernement pour un environnement qui favorise la réduction de la pauvreté et la croissance économique durable au Sénégal», a déclaré l'ambassadeur des Usa au Sénégal, James Zumwalt, dans un communiqué de presse.
En effet, le Conseil d'administration du Mcc utilise la fiche d'évaluation des performances comme un des indicateurs à considérer pour sa prise de décision, lors de la sélection des pays partenaires, pendant sa réunion annuelle de sélection de pays, au mois de décembre prochain.
Les fiches d'évaluation du Mcc sont constituées de 20 indicateurs mesurant la performance des politiques dans les domaines de la liberté économique, l’investissement dans le peuple et la bonne gouvernance. Elles sont faites pour tous les pays à revenu faible et moyen inférieur. Les fiches d'évaluation utilisent des indicateurs élaborés par des sources indépendantes, tierces et fournissent une comparaison objective de la performance de la politique de tous les pays à revenu faible et moyen inférieur.
D'après le document, le Sénégal a déjà bénéficié d'un compact de 540 millions dollars du Mcc, signé en 2009 par les gouvernements des États-Unis et du Sénégal. Le Compact de 5 ans, qui a pris fin le 23 septembre 2015, réduit la pauvreté et augmente la croissance économique en déverrouillant la productivité agricole du pays et en facilitant l'accès aux marchés et aux services.
Les deux principaux projets du Compact (la réhabilitation de la route et l'irrigation et la gestion des ressources en eau), consistaient en des investissements stratégiques dans le réseau routier du Sénégal et dans des systèmes d'irrigation essentiels dans la région de la Vallée du fleuve Sénégal et en Casamance. Au total, 1,55 million de Sénégalais devraient bénéficier de ces projets. La route nationale Rn6, l'un des derniers projets que le Compact Mcc, qui a pris fin en septembre à 2015 et qui devrait terminer cette phase au Sénégal, sera inauguré ce 12 novembre par le ministre des Transports terrestres, avec la participation de l’ambassadeur Zumwalt.
Selon toujours le communiqué, la publication des fiches d’évaluation du Mcc souligne l'engagement de l'agence à la transparence. «La transparence est une partie intégrante du modèle Mcc et un élément clé pour améliorer l'efficacité de l'aide étrangère des États-Unis et assure la reddition de comptes pour l’utilisation des ressources des contribuables américains», dit le document qui souligne que le Mcc considère les données ouvertes comme un bien public et cherche à maintenir des normes élevées de transparence.
Le Conseil d'administration du Mcc devrait se réunir en décembre 2015 pour sélectionner les pays admissibles à élaborer des propositions pour des Compacts à grande échelle et des programmes plus petits financés par le Mcc.
Insatisfait de la gestion des ordures à Dakar, le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l'Aménagement territorial l’a retiré à l'Entente Cadak-Car pour la transférer à un de ses démembrements, l'Unité de coordination et de gestion des déchets solides (Ucg). Face à la presse, hier, le Coordonnateur de l'Ucg, Ibrahima Diagne, est revenu sur le travail que sa structure va mener dans la région de Dakar.
«Naturellement, le premier acte c'est de voir qu'est-ce qui se passe sur le terrain, de faire une situation de référence. Et du coup, on n'a pas une association très objective. Parce qu'en 8 journées, on ne pouvait pas quand même faire le tour de la région de Dakar», a-t-il dit.
Et pour relever les défis, le coordonnateur de l’Ucg a renseigné qu'il fallait prendre des points singuliers, illustratifs et qui permettent de renseigner sur l'état de la région. «On a commencé dans les allées Khalifa Ababacar Sy, les deux voies du Camp pénal, le rond-point de la Foire, l'échangeur de la Foire et aussi toute la bande verte le long du mur de l'aéroport, l'autoroute de Patte d'Oie à Malick Sy, les Hlm. Puis, on a visité les Filao, les Hamo 4, 5 et 6, le marché Thiaroye-Gars, la décharge de Demba Diop et aussi la ville de Rufisque sur le littoral et le long des rails», a–t-il listé.
D'après lui, «cela a permis de constater aujourd'hui il y a un besoin de propreté manifestée. La situation est là. Nous, on ne se limite pas uniquement dans un constat. Parce que l'autorité nous a instruits de répondre à la demande des populations qui est une demande sociale, de fournir un service de propreté de qualité, d’offrir aux producteurs des déchets un système de gestion de leurs déchets en prenant en compte les préoccupations des travailleurs du nettoiement. Il faut les mettre dans les conditions de performances, c'est les deux principaux indicateurs».
«Je pense que ce qu'il faut, c'est un programme de propreté urbaine, mais non pas uniquement un programme de gestion des déchets. Parce qu'il faut arriver à intégrer la gestion des déchets à l'occupation de nos publics», a–t-il proposé, non sans indiquer que «sur le changement dans la gestion des déchets, présentement, nous allons attaquer d'abord les urgences. Car, aujourd'hui, des urgences, il y en a».
«Notre préoccupation c'était aussi de payer les salaires des travailleurs. Car jusqu'à aujourd'hui, il n'était pas encore payé. Donc, on a travaillé le week-end pour finaliser le fichier, faire le tour du ministère, et ce matin avec la bande, les dispositions sont prises pour que les salaires puissent être payés dès ce jour. Ça, c'est notre première urgence. La deuxième urgence, c'était de réorganiser les dispositifs des collectes. Parce qu’on s'est rendu compte que dans le fonctionnement, il y a des ajustements qu'il fallait apporter», a expliqué Ibrahima Diagne.
Le patron de l’Ucg de dire également que «sur la base de ce qu'on organisait aujourd'hui, on a engagé aussi des actions urgentes démarrées à partir de mercredi prochain au niveau des axes les plus stratégiques. Parce que Dakar est la porte d'entrée du Sénégal».
LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE MARDI 10 NOVEMBRE
La violence gagne de plus en plus certains quartiers de la banlieue dakaroise. Deux jeunes viennent de rendre l'âme à la suite d'une bagarre suivie d'un lynchage, au quartier de Wakhinane Nimzatt, précisément à la rue 229. Selon le site lignedirecte.sn qui donne l'information, c'est un repris de justice, O. Ndiaye, qui est à l'origine de la tension. Ce dernier a eu hier une prise de gueule avec le boutiquier du coin, Amadou, qui lui aurait vendu, s'est-il en tout cas plaint, des œufs pourris. Après un refus catégorique de ce dernier de restituer les sous qu'il réclamait, O. Ndiaye part chercher des renforts. C'est un gang de sept jeunes qui débarque alors sur les lieux. Le boutiquier les voyant arriver se barricade. Ne pouvant pénétrer dans la boutique, ils abreuvent Amadou d'injures. C'est alors qu'un certain Laurent Mendy qui habite dans le coin se pointe sur les lieux pour raisonner ces jeunes furieux. Ils vont le malmener. Le frère de Laurent, Michel Mendy, qui s'est lui aussi présenté sur les lieux, sera poignardé au moment même où il tentait de fuir. La violence du choc est telle que la lame traverse la poitrine du malheureux d'un bout à l'autre. C'est alors que la foule se rebelle pour pourchasser ces jeunes agresseurs. L'un d'entre eux sera tabassé violemment. Transporté à l'hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, il y reçoit des soins avant d'être transporté au commissariat de Police de ladite localité où il décèdera, nous dit-on, des suites de ses blessures. Au total, ce drame aura causé deux morts, pour une banale histoire d'œufs…
ESCROCS…FONCIERS
Un saut du côté de Diamniadio où les spéculations foncières font fureur. Cinq personnes dont le Président de la Commission domaniale de Diamniadio ont été déférées au parquet et placées sous mandat de dépôt pour escroquerie foncière. La transaction qui vaut à ce beau monde un séjour carcéral est liée à une opération nébuleuse sur trois hectares de terrain. B. Weder, la victime, a été approchée par les délinquants à col blanc qui lui ont proposé le terrain d'autrui. C'est au moment où il a commencé à visiter son nouveau bien qu'il s'est rendu compte qu'il ne pouvait point construire puisque le terrain appartenait déjà à une personne très connue par les populations de la zone. C'est alors que la Division des investigations criminelles (DIC) qui a dénoué l'affaire a été saisie d'une plainte. Il faut dire que les spéculations foncières se sont accélérées ces derniers mois. Preuve que le malaise est sérieux, c'est une dizaine de plaintes qui ont été déposées à la Division des investigations criminelles qui concernent des contentieux sur le foncier sur le périmètre de Diamniadio. Beaucoup de Sénégalais cherchent en effet à s'installer dans le secteur en prévision de son développement ultérieur. Ce qui a créé beaucoup de problèmes.
LAMINE DIACK
L'agence mondiale antidopage (AMA) a rendu public hier un rapport explosif et préconise la suspension de la Russie de toutes les compétitions. Mais lorsqu'on parcourt le document, on voit bien que le président Lamine Diack a nié toute malversation par l'IAAF qui, selon lui, "a tout fait pour le contrôle du dopage". Il ajoute : "Personne n'a été déstabilisé, nous sommes plus forts que cela… L'IAAF a fait tout son possible dans la lutte antidopage." Les analyses du rapport de l'AMA publié ce lundi 09 novembre qui incrimine la Russie ne sont pas partagées par Lamine Diack. "L'IAAF défend également la Russie à l'égard des allégations", lit-on dans le document. Diack a déclaré publiquement que ces accusations sont "exagérées" et "ridicules".
LAMINE DIACK (SUITE)
Il a en outre fait taire toutes les suggestions que la Russie, en tant que nation, serait empêchée de participer aux championnats du monde ou même aux Jeux olympiques en déclarant qu'"une grande nation de l'athlétisme" ne pouvait pas être laissée de côté. A signaler que des actes d'accusation sur des "pots de vin", "d'extorsion" de "dopage" etc. ont été mentionnés, sans clairement apporter de preuves sur l'inculpation directe de l'ancien patron de l'athlétisme mondial Lamine Diack. Néanmoins, une enquête est en cours pour montrer le degré d'implication de l'IAAF.
GADIO
Cheikh Tidiane Gadio appelle la presse (RFI ?) à ne pas tomber dans le piège de la communication de Boko Haram. "C'est un groupe terroriste. Il s'appelle Boko Haram, pas État islamique en Afrique de l'ouest. Il faut arrêter de les appeler comme tel car ça fait fantasmer les jeunes. Ils ont déstabilisé la plus grande puissance de la sous-région", a-t-il lancé à la fin de l'intervention du président Macky Sall hier au forum sur la paix et la sécurité en Afrique. Aussi suggère-t-il que les journalistes fassent comme leurs confrères de la BBC ainsi que ceux du Cameroun et du Tchad qui eux, continuent avec la dénomination "groupe terroriste Boko Haram".
SOCOCIM
Ils sont 359 personnes à traduire en justice la Sococim notamment son ex-directeur général ainsi que l'actuel directeur, à travers une citation directe. Ces personnes se disent attributaires de parcelles nues à usage d'habitation sises au lotissement de Rufisque II. Aujourd'hui, elles accusent la Sococim de les avoir dépossédées de leurs terrains dans le cadre de son projet de plantation de Jatropha, communément appelé "Taba nani". D'après la citation, la SOCOCIM a procédé à la destruction des bornes qui étaient édifiées sur les terrains mais, elle n'a pas réagi à l'exploit de notification commandement de payer du 22 novembre 2012. C'est compte tenu de ces arguments que les supposés propriétaires ont traîné la Sococim en justice pour occupation illégale de terrains appartenant à autrui. Pour cause de préjudice, ils réclament la somme de 5 milliards de F CFA. L'affaire sera évoquée devant le tribunal correctionnel de Dakar, le 19 novembre prochain. Outre l'action judiciaire, les attributaires des terrains annoncent une marche, suivie d'un sit-in samedi prochain.
TRADIPRATICIENS
Alerte au charlatanisme ! A quelques semaines de la 24e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK), du 05 au 20 décembre 2015, la Fédération sénégalaise des praticiens de la médecine traditionnelle (FSPMT) invite les populations "à faire preuve de discernement". Selon ladite fédération, dans un communiqué parvenu à EnQuête, la FIDAK est une occasion pour des "prétendus tradi-praticiens et/ou guérisseurs nationaux et venant de la sous-région" de proposer et d'administrer des soins "tout en procédant à des ventes de médicaments traditionnels ne répondant pas aux normes relatives à l'exercice de la médecine traditionnelle". La FSPMT regrette la "passivité voire le silence complaisant" du gouvernement et des pouvoirs publics face à ces "dérives". Par ailleurs, les tradi-praticiens sénégalais, dans la même note, "fustigent le comportement des autorités du Cices qui mettent à la disposition de ces marchands d'illusions des stands pour la promotion et la vente de leurs produits". Ils demandent à l'État sénégalais de mettre fin à ces agissements et d'accélérer le processus de la mise en place d'un cadre juridique et législatif pour l'exercice et la pratique de la médecine traditionnelle.
SELBE NDOM
Le dossier Aziz Ndiaye/Selbé Ndom sera à nouveau à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Le 8 septembre passé, l'affaire avait été renvoyée à ce jour, car la voyante, bien que présente, n'avait pas reçu de citation. Citée comme prévenue, Selbé Ndom est accusée d'injures publiques et de menaces de mort sur la personne de Aziz Ndiaye. La voyante avait accusé le promoteur de lutte d'avoir détourné son pronostic et avait menacé de le tuer si jamais Aziz Ndiaye ne la laissait pas tranquille. Lors du combat de lutte opposant Gris Bordeaux à Tyson, Selbé Ndom avait avancé que le leader de l'écurie Bul Faale allait terrasser le chef de l'écurie Fass. Elle avait perdu son pronostic car Tyson avait mordu la poussière.
1130 kilogramme de drogue (Yamba). C’est ce que la Section de recherches de a gendarmerie a saisi dans un magasin, au marché de la gare routière de Petersen.
Saisie record de la Gendarmerie nationale qui vient de mettre la main sur une importante quantité de drogue, portant sur plus d’une tonne de résine de cannabis, soit 1130 kilogrammes de drogue. Selon la division communication de la gendarmerie, tout est parti des investigations de la Section de recherches de la Gendarmerie, qui surveille depuis quelques mois un important groupe de malfaiteurs dont les activités couvrent une bonne partie du territoire national, avec une forte implantation à Dakar.
Un réseau de trafic international de drogue essentiellement composé de ressortissants sénégalais, mais dont les ramifications au-delà de nos frontières. Informés du fait que ce produit arrive par le corridor Dakar-Bamako, par le biais des camions gros porteurs avant d’être stocké dans des caches qui sont régulièrement déplacées pour échapper à la vigilance des forces de sécurité, les hommes en bleu ont alors mis en branle la machine. C'est ainsi qu'une première saisie a été faite suite à une embuscade tendue aux malfaiteurs par les gendarmes la semaine dernière, à Fass Mbao.
Surpris au point de livraison à bord d’une véhicule Peugeot 307, un trafiquant sera appréhendé avec 110 kg de brown, qualité la plus chère et la plus prisée par les consommateurs. Il s’en suit une série de filatures, d’interpellations et de perquisitions ayant mené les enquêteurs à Pikine, Guédiawaye et enfin au Centre Commercial Petersen où plus d’une tonne de chanvre indien a été saisie.
La division communication de la gendarmerie informe, par ailleurs, que la drogue était cachée dans cette cantine non occupée, à l’insu des commerçants et des responsables de la sécurité du centre commercial.
Cette opération qui a été réussie grâce à une fine stratégie essentiellement fondée sur le renseignement, renseigne toujours le communiqué de la gendarmerie, entre dans le cadre de la politique nationale de lutte contre le trafic de drogue à laquelle participent toutes les forces de sécurité.
Finalement cinq individus seront arrêtés et déférés au parquet, dont le chef de ce réseau international de trafic de drogue. Mais la sécurité étant l’affaire de tous, la Gendarmerie en appelle à la population pour que chaque citoyen assume son rôle de sentinelle et participe pleinement à dénoncer tout comportement suspect ou activité attentatoire à la sécurité des personnes, de quelque nature que se soit.
CE QUI S’EST PASSE A L’HEMICYCLE A ETE PREMEDITE
ABDOU MBOW, VICE-PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE ET PORTE-PAROLE ADJOINT DE L’APR
Les incidents qui ont écorné l’image de l’Assemblée nationale portent l’empreinte du Pds et de ses alliés. C’est le sentiment d’Abdou Mbow, Vice-président de ladite institution et porte-parole adjoint du parti présidentiel. Il accuse même l’opposition d’avoir tout prémédité.
Quel commentaire faites-vous des incidents qui se sont récemment produits à l’Assemblée nationale ?
Je me désole, d’abord, de l’image qui a été donnée à cette institution qui est l’Assemblée nationale. L’image qu’on retient, aujourd’hui, de cette institution est que c’est une institution qui n’a pas de crédibilité, une institution où les gens ne font pas leur travail. Il faut qu’on relate un peu ce qui s’est passé. Ceux qui ont eu l’habitude de se battre à l’Assemblée nationale sont les gens du Parti démocratique sénégalais. Lors de la dernière législature, nous avons vu un président de groupe frapper un député, nous l’avons vu danser en pleine séance plénière. Nous avons vu qu’ils ont expulsé, au niveau toujours de l’Assemblée nationale, des députés, sans papier. Deuxièmement, ce même ancien président de groupe parlementaire fait une conférence de presse, et tout le monde l’a suivi. Il a dit à ses députés : «Si Moustapha Niasse ne fait pas telle ou telle chose, battez vous». Donc, on peut dire que ce qui s’est passé à l’Hémicycle a été prémédité. Autre chose, il faut que les Sénégalais sachent que ceux qui se sont battus à l’Assemblée nationale, ce ne sont pas les députés de «Benno bokk yakaar». Nous sommes là, à l’Assemblée nationale, et les choses se passent convenablement. On a fini, aujourd’hui (hier), les travaux des commissions techniques de tous les ministères. Ce qui veut dire qu’on est en train de travailler. Mais, ce qu’ils veulent, c’est ternir l’image de l’Assemblée nationale, ternir l’image des députés. Parce que, pour eux, s’ils le font, ils ternissent l’image de marque du président de la République. Eux, c’est comme ça qu’ils fonctionnent, et c’est comme ça qu’ils pensent. Il n’y a pas eu de bagarre. C’est eux qui sont venus avec des sifflets, avec des vuvuzelas, pour perturber le travail, mais les gens les en ont empêché en les faisant sortir.
Donc, il n’y a pas eu aucune forfaiture ?
Au Sénégal, si quelque chose se passe, tout le monde se proclame expert, en disant qu’on doit dissoudre l’Assemblée nationale. Le M23, c’est nous, les partis politiques qui sont dans «Benno bokk yakaar». Nous, les jeunes de l’Apr, et Barthélemy Dias, sommes les premiers qui ont été arrêtés, le 17 juin déjà. Barthélemy été arrêté au niveau du centre-ville. Et moi, j’ai été arrêté au niveau de Liberté VI. On avait commencé bien avant le 23 juin. Le 22 déjà, on était à Daniel Brothier. Et le 23, ce qui s’est passé, s’est passé. Donc, je crois qu’il faut que les gens reviennent à la raison, pour qu’ils sachent que ceux qui étaient là-bas, le 23, sont toujours membres du M23. Tout le monde a vu ce qui s’est passé. Les députés de l’opposition étaient dans la salle, lorsqu’on élisait le bureau. Ils ont voté. L’élection du bureau s’est passée dans les règles de l’art. Par rapport aux Commissions, Aïda Mbodji et Thierno Bocoum qui parlent, ont été élus présidents de Commission dans les mêmes conditions. Il faut que les gens arrêtent de faire de la politique pour des sinécures, de faire de la politique, pour des postes. J’ai entendu mon collègue Thierno Bocoum évoquer l’article 35, en disant que l’on doit le rectifier. Mais, c’est au début de la législature qu’on doit le faire. Il faut que les gens arrêtent d’interpréter ou d’essayer de faire dans la rhétorique, pour traduire, à leur convenance, le Règlement intérieur. Pour moi, le Règlement intérieur a été totalement respecté.
Soyez plus explicite ?
Nous sommes régis par un Règlement intérieur. On parle des groupes parlementaires qui sont organisés au niveau de l’Assemblée nationale. L’article 20 dit que les députés vont s’organiser par affinité politique, et qu’aucun ne peut comprendre moins de 10 députés, non compris les députés apparentés dans la conduite. Les 10 sont devenus maintenant 15. Quand un groupe est constitué, l’article 22 dit : les modifications apportées à la composition d’un groupe seront portés à la connaissance du président de l’Assemblée nationale, portant sous la signature du député intéressé, s’il s’agit d’une démission ; sous la signature du président du groupe, s’il s’agit d’une radiation ; et sous la double signature du député et du président du groupe, s’il s’agit d’une adhésion ou d’un apparentement. Il n’y a que le président de groupe qui peut le faire, ça, c’est très clair. Est-ce qu’Oumar Sarr est président de groupe ? Je pense que c’est bien de donner son point de vue, c’est bien de faire des commentaires, mais c’est bien aussi de dire la vérité. Sur ce, je voudrais dire aux gens qui font des commentaires de bien lire le Règlement intérieur, parce que c’est ce qui régit notre Assemblée nationale. L’article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale est là également. Il dit que le bureau a tout pouvoir pour régler les délibérations de l’Assemblée nationale et pour organiser et diriger tous ces services déterminés par le président de l’Assemblée nationale et par le Règlement. Et quand il y a un problème au niveau des groupes parlementaires, c’est le bureau qui doit trancher. Ce qui se passe au niveau du Pds, c’est leur problème, ils n’ont pas le droit de le transférer au niveau de l’Assemblée nationale. C’est ce que nous refusons. Il faut que ces gens acceptent qu’ils soient maintenant des anciennes gloires. Personne ne pourra perturber les travaux de l’Assemblée nationale.
L’opposition accuse également le régime de vouloir frauder aux prochaines échéances électorales. Vous en dites quoi ?
Mamadou Diop «Decroix» est le spécialiste des déclarations qui ne sont jamais suivies d’effet. Il a déclaré que le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a exclu l’opposition du processus électoral. Je pense que c’est manquer de respect aux Sénégalais, que de parler de fraude électorale au 21e siècle. Nous ne sommes plus dans un pays, où quelqu’un qui crée son parti, avec des hommes et des femmes, se fait subtiliser son parti, comme «Decroix» l’a fait avec Landing Savané. Nous sommes dans un pays, où de manière démocratique, tout se passe normalement. Parler de vol des élections dans ce pays, c’est manquer de respect aux institutions, c’est manquer de respect au Sénégal et aux Sénégalais. Ces gens ne méritent pas le titre de leader politique. Personne ne peut voler des élections dans ce pays. Il faut que ces gens-là arrêtent. Ils sont dans des hallucinations.
Trouble d’audience
A la reprise du procès d’Hissein Habré, hier, le président Kam, avant d’entendre le témoin Clément Abayfuta, a dit qu’il espère finir avec lui avant la fin de ce mois, mais bien entendu, il s’est empressé d’ajouter que cela ne signifie pas la fin des débats. A peine le prévenu a-t-il commencé à faire sa déposition qu’un jeune homme, en chemise blanche et gilet noir s’est levé de l’assistance pour crier : «la loi de Dieu est la loi de la vérité, cette loi que vous faites, ce sont des histoires. La loi de Dieu est dans la Bible et le Coran. Je le dis à haute voix ». Sur instruction du président Kam, il est encerclé par des forces de l’ordre et conduit dehors sans difficulté. Encore un énergumène qui voulait passer pour un martyr. Mais cette fois, c’est raté.
Moustapha Diakhaté et le M23
Aussi invraisemblable que cela puisse être, Moustapha Diakhaté a été reçu par le M23, et tenezvous bien les discussions ont porté sur la crise à l’Assemblée nationale. C’est à la veille de la fête de Tamkharite, à 16 h précisément, que le président du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar (Bby), venu seul avec son chauffeur, a été reçu au siège du M23. Et pendant deux heures, il s’est employé, à force d’arguments et de documents, à convaincre le M23 de se ranger du côté de la majorité présidentielle. Malheureusement, Mamadou Mbodji et ses camarades ont dit niet.
Moustapha Diakhaté et le M23 (Bis)
En tout cas, Moustapha Diakhaté ne s’attendait pas à un tel refus, surtout après sa longue plaidoirie. Alors que la rencontre était prévue à 16h, Moustapha Diakhaté s’est pointé au rendezvous dès 15h pour répondre à toutes les questions possibles et imaginables ayant trait à la crise qui secoue l’Assemblée nationale. Diakhaté a même fait mieux, diton, que de répondre aux questions du M23 sur la crise à l’Assemblée. D’autant qu’il a, après une brève présentation des difficultés auxquelles sont confrontés les membres du M23 pour le paiement de la location du siège et autres factures, promis de régler personnellement ces questions.
Moustapha Diakhaté- Decroix
Le Président du groupe Parlementaire de Benno Bokk Yakaar est formel. Il invite le député Mamadou Diop Decroix, qui a soutenu qu’il n’y a pas d’Assemblée nationale au Sénégal, à renoncer à tous les avantages liés à son poste. «Je vais demander à l’Assemblée de suspendre son salaire», a annoncé Moustapha Diakhaté câblé hier par nos radars. Le patron du groupe de la majorité pense que le député de Aj/Pads ne doit plus percevoir de l’argent du contribuable dès l’instant qu’il considère qu’il n’ya pas d’Assemblée. « Il doit également rendre les clefs de son véhicule de fonction», a martelé le parlementaire
Déception
Moustapha Diakhaté rompt les amarres avec le M23. Il ne cache pas sa déception par rapport à la sortie du M 23 qui a littéralement flétri le régime par rapport à la crise que connaît l’Assemblée nationale. «Je suis allé leur rendre visite pour leur expliquer la situation. A ma grande surprise dans leur communiqué, ils ont pris fait et cause pour le Pds. Ce que je trouve inélégant», a-t-il martelé furax. Pour Moustapha Diakhaté, Mamadou Mbodj et ses camarades s’arrogent un rôle qui n’est pas le leur. «Ils ne sont pas aussi courageux que nous et ils ne sont pas plus vertueux que nous. Le M23, ce sont les politiques qui l’ont fondé», fulmine-til.
La Lfr passe en commission
L’Assemblée est loin d’être bloquée. Aujourd’hui, la loi des finances rectificatives (Lfr) sera examinée en commission technique. Adoptée en Conseil des ministres, la Lfr va renforcer certaines structures étatiques. La loi des finances initiales (Lfi) sera également examinée ce matin en commission technique. Demain mercredi, les ministres vont passer en commission des finances avant les plénières.
Cheikh Bamba Dièye et Pape Diop désavoués
A défaut de perturber les travaux des commissions, les députés Omar Sarr, Thierno Bocoum, Aïda Mbodj, Mamadou Diop Decroix ont adopté la politique de la chaise vide. Si ce mot d’ordre est respecté par l’opposition radicale, ce n’est pas le cas pour les députés de Bokk Gis Gis et du Fsd/bj. En effet, Seynabou Wade et Ndèye Diénéba Ndiaye n’ont pas respecté le mot d’ordre arrêté par leur parti. Elles ont participé aux commissions techniques comme si de rien n’était. C’est dire que l’opposition devra gagner la bataille de l’unité.
Mamadou Talla et le Plan Sédhiou émergent
La région de Sédhiou a accueilli en fanfare hier le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat à l’occasion d’une cérémonie d’inauguration de la filière agribusiness au Centre régional de formation professionnelle. Un joyau financé avec l’aide de l’Office national de la ormation professionnelle (Onfp) à hauteur de 75 millions F Cfa. Mamadou Talla était accompagné à cette rencontre du philosophe Mame Mousssé Diagne, par ailleurs président du Conseil d’administration de l’Onfp dirigé par l’inventeur Sanoussy Diakhité, du directeur de l’Artisanat Moctar Diakhaté, du directeur de l’Administration générale et de l’équipement (Dage), Papa Sambaré Ndiaye et de la directrice du Service national d’orientation professionnelle Mame Diarra Diop. La cérémonie a permis au ministre Mamadou Talla de décliner ses ambitions de donner corps à la vision du chef de l’Etat de faire du Sénégal, un pays émergent et par ricochet d’apporter sa contribution dans l’édification du Plan Sédhiou émergent.
Remous au sein de Rewmi à Thiès
La dernière sortie dans nos colonnes d’Amadou Sidibé, accusant le député Thierno Bocoum de faire du copinage, a créé des remous dans les rangs dans le parti. Après les jeunes de Rewmi de Thiès-Ouest, c’est au tour de Ndèye Sall deuxième adjointe au maire de Thiès-Ouest et présidente de la commission féminine de Rewmi à Thiès de monter sur de grands chevaux pour dénoncer ces attaques. Selon elle, avec tout le travail qu’il abat nuit et jour, au point de ne plus avoir une vie de famille, Thierno Boucoum mérite des compliments et non des attaques crypto personnelles. «Les adversaires de Rewmi sont ailleurs et non à l’interne et si le parti avait beaucoup d’autres responsables de la trempe de Thierno Boucoum et Yankhoba Diattara, le chemin vers le Palais serait déjà bien balisé», clame-t-elle.
Le chef de cabinet de Mame Mbaye Niang et Idrissa Seck
Le chef de cabinet du ministre de la Jeunesse Mame Mbaye Niang était le week-end dernier dans son quartier natal, Keur Cheikh Abdoulaye Yakhine Diop. C’était dans le cadre d’une remise de dons constitués entre autres de fournitures scolaires pour l’école élémentaire du quartier, où il a fait son cycle élémentaire, d’équipements sportifs pour les associations sportives et culturelles (Asc) et de médicaments pour le poste de santé. Abdoulaye Fall en a profité pour vendre les réalisations du gouvernement et dénoncer l’absentéisme d’Idrissa Seck au Conseil départemental de Thiès. A l’en croire, Idrissa Seck avait adopté le même comportement quand il était maire, il avait juré de se repentir, mais aujourd’hui en enfilant le boubou de «Président de conseil départemental fantôme», il a montré qu’il n’a jamais eu de respect pour les Thiessois.
Karim Wade ne veut plus de larmes
Le fils de l’ancien président de la République en a assez des pleurs et autres lamentations à Rebeuss. D’ailleurs c’est pourquoi, selon ses proches, il a décidé de filtrer ses visites et de ne recevoir que ceux qui viennent lui faire le point au plan politique et non ceux qui viennent s’apitoyer sur son sort. Beaucoup de personnes parmi lesquelles sa nièce Ndèye Sakho, venues lui rendre visite, ont été éconduites poliment par Wade-fils qui a renouvelé son mot d’ordre qui consiste à appeler les libéraux au travail. Il s’est longuement entretenu avec Cheikh Mbacké Samb, responsable du Pds au pays de l’oncle Sam. Nos radars ont également aperçu à Rebeuss Mayoro Faye, Alioune Diop, le marabout Serigne Bara Doly Mbacké etc.
Ablaye Sow-Khafor
Mais que sont donc devenus les responsables libéraux Khafor Touré et Ablaye Sow ? Si l’on se pose la question c’est que depuis l’éclatement de la fronde, nos radars ont surveillé les rencontres du Pds et celles des réformateurs, mais pas l’ombre de l’ancien directeur du Fnpj ni celle de son compère Ablaye Sow. Ils ont totalement disparu de nos radars. Pourtant, ils ont tous signé le mémorandum. Peut-être qu’ils sont en train de faire leur «isthkhar». En tout cas, tous les «fractionnistes» sont dans le viseur de Ablaye Faye et ses amis de la commission de discipline.
Fissure de Askaw
Dissidence dans les mouvements karimistes. La ci-devant coordonnatrice de Askaw à Dakar tourne la page du mouvement dirigé par Helène Ndella Chaupin. Selon nos informations, Maïmouna Diop et ses amis ont fondé le Msek, Mouvement de soutien pour la réélection de Karim Wade. Le lancement de ce mouvement karimiste se prépare activement et devrait intervenir bientôt, si l’on en croit sa présidente Maïmouna Diop.
Niassène-Ibadou
C’est aujourd’hui que le procès pour diffamation opposant des talibés niassènes à imam Ahmed Lô devrait se tenir. Un procès qui se tient dans un contexte marqué par la traque des terroristes présumés. Les niassenes sont poursuivis pour avoir traité le marabout de terroriste sur la chaine «Rdv». Et ce sera un procès houleux, en ce sens qu’il mettra aux prises Me El hadj Diouf et Baboucar Cissé (Rdv) pour la défense et Me Bamba Cissé et
DES MAIRES MENACENT DE TRADUIRE LE PREFET DEVANT LE CONSEIL D’ETAT
BAMBEY - EXCES DE POUVOIR DANS LA CONSTRUCTION DE L’AUTOROUTE A PEAGE ILA TOUBA
Le maire de la commune de Ngogom, Baboucar Ndiaye, qui présidait une finale de football de la zone 4 de Bambey Sérère, s’insurge contre l’attitude du préfet de Bambey. Pape El Hadji Madické Dramé est accusé de s’être accaparé des chinois dès leur arrivée dans le département de Bambey, dans le cadre de la construction de l’autoroute à péage Ila Touba. Selon l’édile de Ngogom, l’autorité administrative n’a pas associé les maires dans le projet de réalisation de l’autoroute à péage.
Le maire de la commune de Ngogom n’a pas été tendre avec le préfet de Bambey. Baboucar Ndiaye soutient que sa commune est traversée par l’autoroute à péage Ila Touba sur une distance de 15 km et prés de 3 passerelles devraient y être érigées. Elle a également délibéré prés de 15 hectares pour servir de base aux chinois chargé de la construction de l’infrastructure. Mais ces derniers, regrette-t-il, traitent directement avec le préfet à la place des maires concernés. Ce qui constitue, à l’en croire, une violation des textes.
Le maire de Ngogom, au nom de ses collègues maires, décide de traduire l’autorité administrative devant le Conseil d’Etat pour excès de pouvoir. Selon lui, «le problème, c’est lorsque le préfet viole les textes, quand on se permet, en tant qu’autorité, d’autoriser les chinois à construire des forages dans les communes sans aucune délibération des conseils municipaux. Nous disons qu’il y a une violation manifeste des textes. Il n’y a aucune relation entre le préfet et les maires. Les directeurs chargés de mettre en place des projets au niveau de Bambey savent que les maires ne viennent plus en réunion», a-t-il soutenu.
Et d’ajouter que «depuis que nous avons attribué les terres, pour les chinois, le préfet a mis une croix sur nous. Il traite directement avec les chinois. Il a créé une commission auxiliaire de protection civile pour dire que la sécurité doit être assurée à Bambey commune. Et, nous des communes rurales, nous avons entendu qu’ils vont aménager un dépotoir d’ordures dans la commune. Ils sont entrain de sillonner la commune de Bambey pour réfectionner les services. Au même moment, aucune visite de proximité n’a été organisée par les chinois au niveau des communes rurales».
L’édile de Ngogom, Baboucar Ndiaye souligne que les collectivités locales ont «écrit des lettres au chinois sans suite. C’est un combat de principe et un combat pour la légalité. Il faut que force reste à la loi. Comme le préfet fait ce qu’il veut, nous allons saisir le président de la République, mais aussi nous allons le traduire devant le Conseil d’Etat pour excès de pouvoir. Nous allons déposer des lettres au niveau du ministère des Infrastructures pour rétablir la légalité», menace-t-il.
LE PREFET BOTE EN TOUCHE
Le préfet de Bambey que nous avons trouvé dans son bureau se veut clair. «Nous n’avons pas quelque chose à nous reprocher». Mieux, Pape El Hadji Madické Dramé soutient que «tous les maires concernés ont été associés dans le processus pour la réalisation de l’autoroute à péage du début à la fin. Les délibérations autorisant les chinois à construire des ouvrages ont été consignés par les maires».
NIGERIA : LE PATRON DE LA LUTTE ANTI-CORRUPTION REMPLACÉ
Abuja, 9 nov 2015 (AFP) - Le patron de la redoutée Commission des fraudes économiques et financières (EFCC) du Nigeria a été remplacé lundi, a déclaré la présidence, précisant qu'il n'avait pas été renvoyé, peu après l'accusation de corruption portée contre un ex-ministre devant un tribunal d'Abuja.
La présidence nigériane a annoncé qu'Ibrahim Lamorde partait en "retraite anticipée avant la fin officielle (en février 2016) de son contrat" en tant que président de l'EFCC. "Le président Muhammadu Buhari a approuvé la nomination de M. Ibrahim Mustafa Magu en tant que président par intérim", a indiqué le porte-parole de la présidence, Femi Adesina, dans un communiqué.
En août, M. Lamorde a démenti des allégations selon lesquelles cinq milliards de dollars (4,65 milliards d'euros) auraient disparu à l'EFCC, qualifiant ces accusations de campagne de diffamation menée par un homme politique sur lequel enquêtait la Commission.
Le président Buhari, qui a pris ses fonctions fin mai, a fait de la lutte contre la corruption, un mal endémique au Nigeria, une des priorités de son mandat. Plusieurs ministres et autres responsables politiques ont été interrogés ou inculpés dans ce cadre.
Plus tôt dans la journée de lundi, un ancien ministre qui avait perturbé l'annonce du résultat des élections du début de l'année au Nigeria a été accusé de corruption passive et de fausse déclaration de patrimoine devant un tribunal anticorruption d'Abuja.
Godsday Orubebe, ministre du Delta du Niger, le sud pétrolier du Nigeria, sous le président Goodluck Jonathan, est accusé d'avoir omis de déclarer deux biens en sa possession au moment où il a pris ses fonctions, en juin 2011.
Il est aussi accusé d'avoir reçu 70 millions de nairas (350.000 dollars, 328.000 euros) de pots-de-vin, selon l'audience devant le Tribunal du code de conduite à Abuja - tribunal spécial chargé de juger les dossiers de fausses déclarations de patrimoine et de revenus.
M. Orubebe a plaidé non coupable et le dossier a été ajourné au 26 novembre. Le ministre du Delta du Niger est chargé du développement de cette région où, malgré l'industrie pétrolière, la plupart des habitants vivent dans la pauvreté.
L'ancien ministre âgé de 56 ans avait provoqué un vif émoi aux élections du 28 mars au cours desquelles le président Jonathan et son parti, le PDP, avaient été battus par l'opposition et son candidat Muhammadu Buhari.
M. Orubebe avait accusé le chef de la commission électorale Attahiru Jega de partialité lorsqu'une partie des résultats avait été contestée par le PDP. Il avait entrepris de protester en direct devant les caméras de télévision.
En outre, l'ex-conseiller à la sécurité nationale du Nigeria sous la présidence de Goodluck Jonathan, Sambo Dasuki, a demandé lundi au juge d'une Haute cour d'ordonner à la police secrète de quitter sa demeure d'Abuja.
M. Dasuki, poursuivi pour blanchiment d'argent et possession illégale d'armes à feu, a été autorisé la semaine dernière à récupérer son passeport pour se recevoir des soins médicaux à l'étranger.
Mais son départ a été, affirme-t-il, empêché par l'arrivée à son domicile de membres des services secrets (Department of State Services, DSS). M. Dasuki estime que sa vie est en danger.
Le DSS a nié ces affirmations, déclarant que la présence de ses agents était liée à la non-comparution de M. Dasuki devant un comité chargé d'enquêter sur une vente d'armes de plusieurs milliards de dollars au cours de son mandat.