Les instructions du Chef de l’Etat Macky Sall n’y feront rien ! Les 131 pèlerins sénégalais laissés en rade au hangar de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, dans le cadre du pèlerinage à La Mecque 2015, peinent encore à voir leur affaire vider par les autorités. Las de ce non respect des directives du président Macky Sall, ils ont porté plainte contre le Commissariat général au pèlerinage auprès de l’agent judiciaire de l’Etat pour suite à donner. L’annonce a été faite hier, mardi 10 novembre, par leur conseil, Me Khassimou Touré, sur les ondes de la Radio futur médias (Rfm).
Me Khassimou Touré dit ne pas comprendre que les torts de ces pèlerins, laissés à leur triste sort, ne soient toujours pas réparés. Or, la responsabilité de l’Etat ne souffre d’aucun doute dans cette affaire car c’est un de ses démembrements qui est fautif. «Nous avons recherché et engagé la responsabilité de toute personne qui sera, de près ou de loin, mêlée à cette douloureuse affaire qui est un véritable désastre. Nous avons recherché et engagé la responsabilité de l’Etat, pour fonctionnement délictueux du service public, qui ne fait l’objet d’aucun doute. Et par voie de conséquence, comme c’est l’Etat qui est fautif, il faut le dire, donc c’est l’Etat qui doit réparer parce que le Commissariat général au pèlerinage à La Mecque est un démembrement de l’Etat».
Et l’avocat de poursuivre: «c’est l’Etat qui la (la Commission nationale, ndlr) mis sur pied par décret, ses organes sont nommés par l’Etat. Et lorsqu’il y a faute de la part d’un démembrement de l’Etat, sauf cas prévus par la loi, c’est l’agent judiciaire de l’Etat, qui représente les intérêts de l’Etat, qui doit répondre des fautes commises. Et par voie de conséquence, je crois qu’en l’espèce, c’est l’agent judiciaire de l’Etat à qui les plaintes sont transmises pour suite à donner».
POSSIBILITE DE REGLEMENT A L’AMIABLE
Néanmoins Me Khassimou Touré n’exclut pas le règlement à l’amiable de cette affaire. «Seulement, avant que je ne déclenche la procédure judiciaire, conformément aux règles de l’art, je vais essayer de trouver une solution amiable et juste avec l’Etat et les voyagistes privés, et avec toute personne qui serait impliquée dans ce véritable tsunami social», indique l’avocat. Il explique également le retard dans la saisine de l’autorité judiciaire par le faite que les pèlerins étaient dispersés à travers le pays et qu’il fallait éviter qu’il y ait des frustrations. D’ailleurs, il a déjà eu recours à un huissier pour l’obtention d’un procès-verbal de constat.
Pourtant, le président de la République avait donné des instructions fermes pour que ces pèlerins soient rétablis dans leur droit. Mais, des semaines après, ces pèlerins attendent toujours l’effectivité de l’exécution de cette directive. De là à considérer que la mesure n’est pas respectée, Me Khassimou Touré ne franchit pas le cap. «Nous n’en sommes pas encore là. Le président de la République a été regardant sur les frustrations, les complaintes et les échecs de cette organisation cette année. Il a entendu notre voix, il a entendu le message que nous lui avons lancé et il a donné des instructions pour que cette affaire soit réglée dans la plus grande diligence. Et, je crois que ces instructions seront rigoureusement respectées parce que tout simplement ça peut mener loin».
En attendant la suite à réserver à ce dossier, le Commissariat général au pèlerinage continue de travailler sur son rapport qui devrait être bouclé d’ici à la fin du mois. Il sera ensuite remis aux autorités étatiques. Ce document ne manquerait certainement pas de fournir des explications sur les nombreux couacs qui on été notés dans l’organisation du pèlerinage de cette année. Pour sa part, le président Macky Sall avait d’ailleurs annoncé de larges concertations sur la réforme de l’organisation de ce cinquième pilier de l’Islam.
LE MONDE EN NOIR OU BLANC
Les politiques et le débat sur le port du voile intégral
Du côté de la majorité, c'est du tout blanc. Par contre chez les opposants, on ne voit que du noir. Les avis de la classe politique sur les mises en garde du Président Macky Sall et sa position sur le burqa sont donc aussi tranchés que les appartenances politiques des différents acteurs qui se sont exprimés.
La deuxième conférence internationale de Dakar sur la paix et la sécurité a servi d'occasion au président de la République pour mettre en garde les acteurs politiques. Avant-hier, Macky Sall a fait savoir qu'il n'était pas question de tolérer une quelconque récupération politique de la menace terroriste. Selon qu'on soit de l'opposition, du pouvoir ou à équidistance des deux pôles, les acteurs ont des interprétations différentes de la sortie du chef de l'Etat. Du côté de la majorité, on approuve et justifie.
"Les déclarations du Président sont très à propos, puisque notre pays n'est pas à l'abri du terrorisme. Il est de son ressort, en tant que président de la République, de tirer la sonnette d'alarme, d'interpeller la classe politique et appeler à une posture plus responsable dans le sens d'une mobilisation collective pour ne pas fragiliser notre pays. C'est un thème qui ne doit pas faire l'objet de débat politicien, puisqu'il est question de notre sécurité collective", argumente le porte-parole de l'Alliance pour la république (APR), Seydou Guèye. A son avis, le Président Sall est dans son rôle et à sa place quand il appelle de façon anticipée à un comportement plus responsable et plus patriotique.
Zator Mbaye, un membre de la coalition présidentielle, a le même point de vue. "Nous soutenons le président dans sa déclaration. Nous pensons que les uns et les autres doivent faire preuve de plus de solidarité sur cette question. Nous avons entendu la déclaration très légère et très irresponsable de notre collègue Mamadou Diop Decroix qui a tenté de mettre en mal le président de la République et le mouvement islamique. Je pense que ce sont des déclarations qu'il faut condamner et réprimer de la manière la plus sévère possible", déclare le porte-parole de l'AFP.
Coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), une coalition regroupant des partis de l'opposition, Mamadou Diop Decroix est à mille lieux de la vision des deux premiers. Son interprétation est tout autre. Il ne voit autre chose qu'une sortie qui ressemble à bien d'autres qui l'ont précédée. "Ce que j'ai constaté, c'est que depuis qu'il est là, son discours en direction de l'opposition n'a jamais été autre chose qu'un discours de menace et de mise en garde", regrette Decroix.
A son avis, la menace terroriste est assez problématique et devrait plutôt amener le Président à tenir un discours qui fasse partager ses préoccupations par les autres acteurs politiques, y compris l'opposition ; "plutôt que de faire des discours de menace, d'exclusion, de mise en garde".
L'ancien camarade de Landing reste formel : "La menace ne sert à rien." Il se permet même de lui donner un petit conseil au président Sall. "À sa place, j'aurais abandonné ce type de discours qui n'est pas du tout productif, puisque ça ne peut pas amener ses adversaires à se dédire ou à avoir peur. Il faut arrêter ce type de discours et essayer d'entrevoir une autre approche", suggère-t-il.
Quant à Mamadou Bamba Ndiaye, il renvoie les deux parties dos à dos. Pour lui, ce n'est pas responsable d'essayer d'exploiter politiquement la question du terrorisme. Seulement, il trouve que cette pratique n'est pas l'apanage d'un camp. "Les politiciens sont tous pareils. Ils exploitent les situations. Ce sont des attitudes opportunistes que nous récusons. Mais ce que nous disons est valable à la fois pour la majorité et l'opposition."
"Il ne revient pas au Président de dire à chacun l'islam qu'il doit pratiquer"
Par ailleurs, Macky Sall a aussi exprimé son hostilité vis-à-vis du port du voile intégral. Sur cette question, les alliés reprécisent la pensée du chef de l'Etat, alors que les autres dénoncent une intervention dans la vie confessionnelle. Si l'on en croit Seydou Guèye et Zator Mbaye, le Président n'a fait que poser un débat et rappeler les fondements qui doivent guider la nation sénégalaise.
"Le Président ne s'est pas prononcé principalement sur un principe d'interdiction du port du voile intégral. Il a dit que nous avons un modèle d'islam modéré, tolérant. Nous avons une tradition musulmane qui s'appuie sur des pratiques confrériques. Et donc prenons appui sur ce qui nous ressemble et ne faisons pas dans le radicalisme ou le mimétisme. C'est ça le sens de son message et non la dimension anecdotique d'un accoutrement", relativise le ministre, porte-parole du gouvernement. Seydou Guèye précise par ailleurs que si une interdiction doit avoir lieu, elle le sera par le biais d'une loi. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Cependant, Mamadou Diop Decroix et Mamadou Bamba Ndiaye eux sont moins positifs dans l'interprétation. Dans leur compréhension, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une violation des droits du citoyen. "Il (le chef de l'Etat) ne peut pas imposer aux Sénégalais la manière dont ils doivent s'habiller. Il y a un certain nombre de mesures, quand vous les prenez, vous aggravez le problème que vous voulez résoudre. Il faut faire confiance aux Sénégalais et faire ce que l'Etat doit faire", préconise Decroix qui, par ailleurs, appelle à la sérénité, à la mesure et à la retenue.
De son côté, Bamba Ndiaye, ancien ministre des Affaires religieuses sous Me Abdoulaye Wade, estime que le Président est allé trop loin sur la burqa. "Il ne revient pas au Président de dire à chacun l'islam qu'il doit pratiquer et le mode vestimentaire à adopter. Ce sont des domaines sacrés qu'il ne peut pas remettre en cause. Il ne doit pas outrepasser ses prérogatives de chef d'Etat", prévient-il. Pour lui, ce qu'on peut interdire, c'est l'usage de la violence afin d'imposer aux autres ce à quoi on croit. Sinon chacun est libre de penser comme il veut.
Certaines ONG qui s’activent dans les pays africains sont de véritables canaux d’irrigation de réseaux terroristes - en ressources financières- et de recyclage d’argent sale. L’information est donnée par Abdoullah Coulibaly, vice-président de la Fondation Forum de Bamako, interrogé par seneplus.com, en marge d’un atelier intitulé : « Pour uns stratégie africaine contre le terrorisme : lutte contre les financements illicites et les réseaux transnationaux».
Les ressources financières que brassent les réseaux terroristes sont colossales. Selon René Eugène Lapaque, le représentant du Bureau des Nations Unies contre la drogue, Aqmi, par exemple, dépense 2 millions de dollars par mois et 25 millions de dollars par an, d'après une étude réalisée, il y a 2 ans. Ces sources de financement sont multiples et multiformes. Certaines ONG figurent en bonne place parmi les grands bailleurs de réseaux terroristes. Mais à première vue, ces ONG n’attirent aucun soupçon.
«Beaucoup d’argent circulent dans des ONG. Elles sont très attractives et on pense que ce sont des gens biens. Mais il faut faire attention ! Ce sont les relais de certains pays du golfe, a indiqué ce mardi Abdallah Coulibaly, à Dakar dans le cadre de la 2è édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. De son point de vue, c’est le paravent d’œuvre sociale qu’utilisent ces ONG pour le «mouvement d’argent illicite ». «Certaines de ces ONG ont été alimentées par des monarchies du Golfe, notamment le Qatar », insiste notre interlocuteur.
Il estime toutefois que c'est la mal gouvernance qui favorise l’entrée et l’installation de ces organisations mafieuses dans des pays africains. Par conséquent, les premiers responsables, ce sont les pays africains eux-mêmes. « Par exemple, ces organisations entrent avec beaucoup d’argent dans les pays où les responsables ne gagnent que 100.000F par mois. Sur le coup, elles peuvent leur donner 100 millions. Donc elles prennent l’Etat à la gorge. C’est, ça aussi. Ce sont les non-dits. Ils entrent par la voie officielle dans les pays et du coup, ils sont officialisés».
Quand ces associations caritatives et à but non lucratif s’installent dans les pays, leur mode opératoire est clair : apporter aide et assistance aux populations pauvres, s’investir là où l’Etat pour des raisons diverses, est absent. Du coup, elles sont vues comme un messie. Naïves, les autorités aussi tombent sous leur charme.
« Certaines de ces organisations mafieuses viennent avec des projets dits immobiliers pour soi-disant donner des logements sociaux à la population et donc généralement les dirigeants sont sensibles à ça ». Or, croit savoir M. Coulibaly, en général, « ça devient des organisations de recyclages de l’argent sale ». Habiles, ces ONG vont au-delà des œuvres sociales. D’après notre interlocuteur, elles investissent également dans l’hôtellerie. Toutes choses qui rassurent et donnent confiance. « L’autre élément important, dit Abdallah Coulibaly, c’est que certaines de ces organisations vont construire des hôtels dans les pays voisins. Et c’est des moyens de recyclage de l’argent sale».
De son point de vue, les régions où sévit le terrorisme en Afrique présentent une certaine caractéristique favorable. Prenant le cas du Mali, son pays, le chef du Forum de Bamako a indiqué que le pays se caractérise par l’immensité de son territoire avec une faible densité des populations. De fait, c’est compliqué quand il faut offrir le service public comme la construction de centres de santé ou d’écoles. Les habitants de ces zones se sentent de fait abandonnées. Dans ce contexte, quand viennent des personnes qui leur offrent tous ces services en plus de l’argent comptant, c’est assez facile de les accueillir et de collaborer avec elles. C’est toute la complexité de la question.
A la question de savoir si ces ONG sont clairement identifiées et quel sort leur réserver, il souligne que c’est compliqué de savoir très exactement les ONG concernées. Puisque la plupart prétendent être dans l’humanitaire.
Typologie des financements
Les autres sources de financement que l’on a souvent attribués aux terroristes c’est la casse de banques, le détournement de crédits d’actions, d’allocation sociale, de paiements online, de transfert informel de fonds, de la Zakat des ONG wahhabite, de ressources naturelles, Mais aussi, le trafic de biens culturels, d’espèces protégés et de drogue.
Pour lutter contre ces financements illicites dont bénéficient les mouvements terroristes, René Eugène Lapaque, suggère que chaque pays revoit ses textes de lois, en préconisant des infractions pénales dissuasives. En sus, il faut développer l’assistance technique, former des unités spéciales au sein de l’armée et la police, travailler avec les gens pointus afin de tracer ces fonds illicites qui servent aux mouvements terroristes. Par ailleurs, il faut sensibiliser les populations, renforcer la collecte qualitative et quantitative de l’information, former les servies d’enquêtes.
Le patron de la lutte contre la drogue, estime que même si un militaire est partout, ce n’est pas véritablement lui qui va pouvoir lutter contre le financement illicite destiné aux terroristes.
Par ailleurs, René Eugène Lapaque invite les pays à adopter une approche permettant d’identifier les menaces et les risques afin de définir des stratégies adéquates. Pour ce faire, il faut définir un cadre juridique, notamment des lois nationales sur le financement et le blanchiment. Car beaucoup de pays ne sont pas aux normes sur ce plan, de son point de vue.
Au plan régional, René Lapaque exhorte les Etats africains à identifier les différentes sources de vulnérabilité, à travailler avec les groupe régionaux qu’on appelle peace makers, rendre effectif la coopération judiciaire inter Etat et que les réseaux de financement puissent être démantelés. Car l’idéologie islamiste tend à se vider de son contenu au profit d’autre cause.
Jihad ou nouvelle Industrie du crime
En effet, de plus en plus, les djihadistes ne sont plus dans une logique de mener un guerre sainte contre des mécréants supposés ou non. Mais ils semblent être vraisemblablement dans une logique de lutte de survie. « Aujourd’hui, les islamistes ont développé une approche économique du crime. Ce ne sont plus des djihadiste purs et durs», relève notre interlocuteur, note René Eugène Lapaque.
Il a relevé que le faible taux de bancarisation en Afrique est aussi un risque favorisant le financement illicite de mouvements terroristes. En Afrique de l’Ouest, par exemple, le taux de bancarisation oscille entre 15 et 25% alors que beaucoup de transactions sont font tous les jours.
Les femmes responsables libérales de Dakar ont organisé hier une rencontre pour inviter les leaders du Parti démocratique sénégalais (PDS) à sécuriser les sections.
Les femmes responsables libérales de Dakar sont déterminées à faire barrage jusqu'au bout à Modou Diagne Fada dans ses futures ambitions politiques. Réunies hier en assemblée générale à la permanence Mamadou Lamine Badji, elles ont appelé à la sécurisation des sections du parti pour faire échec aux projets de l'actuel président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada.
Elles soupçonnent ce dernier de vouloir débaucher les militants du Pds pour renforcer son camp. Pour cela, elles invitent les responsables de leur formation politique à s'unir derrière la présidente du Conseil départementale de Bambey, Aïda Mbodj.
"Selon la presse, la députée Awa Diop serait en train de recruter des militants pour renforcer les rangs de Modou Diagne Fada", a prétendu la présidente nationale des femmes libérales Woré Sarr. Pour elle, ce dernier n'est rien sans le Pds. "C'est grâce à notre parti qu'il (Fada) a gagné les élections locales à Darou mouhty", a-t-elle déclaré.
Venu soutenir les femmes, le président de la commission de discipline du Pds, Abdoulaye Faye, a pour sa part appelé au rassemblement des militants pour faire avorter les projets du président du Conseil départemental de Kébémer. "Tous les militants du parti sont des gardiens. Que chacun de son côté sécurise le parti contre les agressions", a-t-il déclaré. Le Pds résistera, à son avis, aux actes visant à sa déstabilisation et à son affaiblissement.
Pour le responsable libéral Doudou Wade, la page Modou Diagne Fada est définitivement tournée dans le parti démocratique sénégalais. La preuve, dit-il, celui-ci n'ose plus mettre les pieds au siège du parti. "Nous ne devons plus parler de son nom dans nos réunions. Nous devons plutôt consolider les acquis du parti en perspective des batailles futures pour la libération de tous nos détenus politiques", a expliqué l'ancien député.
Dans le même ordre d'idée, les femmes responsables libérales de Dakar ont renouvelé leur soutien à Aïda Mbodj. Avant de demander à leur tour la libération de Karim Wade et de tous les responsables libéraux dans les lieux de la détention.
MACKY SALL ENGAGE LES FORCES ARMEES
DEMARCHE ANTICIPATIVE POUR CONTENIR LES MENACES TERRORISTES
Venu présider la 12ème édition de la Journée des Forces armées hier, mardi 10 novembre 2015, au camp Dial Diop, le président de la République, Macky Sall, a réitéré son engagement sans faille à faire obstacle à toute forme d’agression extérieure notamment le terrorisme. Pour ce faire, il dit poursuivre et renforcer les moyens matériels et les conditions de vie de nos vaillants combattants dans leurs missions exaltantes de tous les jours, tout en invitant les populations à une meilleure collaboration pour s’y prémunir.
Face à la menace terroriste, «j’instruis le commandement à développer un système de renseignement performant, capable même de savoir ce que l’ennemi va penser. Il nous faut inscrire notre démarche dans l’anticipation, plutôt que dans la réaction», a dit le chef suprême des Armées, Mack Sall, au commandement. Conscient de la montée en puissance des «terroristes-jihadistes» et du potentiel danger auxquels sont exposés les Etats à l’échelle planétaire, particulièrement l’Afrique sub-saharienne, le chef de l’Etat, Macky Sall, s’est dit plus que jamais résolu à y faire face. Il l’a réitéré hier, mardi 10 octobre, à l’occasion de la célébration de la 12ème édition de la Journée des Forces armées dont le thème est: «Forces armées face aux défis sécuritaires».
A ce titre, Macky Sall trouve qu’il est plus que jamais indispensable d’adapter la formation aux modes d’action adverses. «J’encourage la poursuite de la formation des forces spéciales, en leur dotant des équipements les plus modernes et en les mettant dans de meilleures conditions d’existence. Ces types d’unités, du fait de leur souplesse d’emploi et de leur capacité à agir dans la profondeur, sont nécessaires dans le combat décentralisé», dira le garant de la Sécurité nationale. Sur ce, le président de la République «entend mettre à la disposition des Forces armées les moyens nécessaires pour remplir ses missions avec chaque jour plus d’efficacité», a fait savoir le premier défenseur de l’intégrité nationale.
REFECTION-RECONSTRUCTION DES CASERNES
Inscrit dans une logique opérationnelle dynamique pour barrer la route aux fossoyeurs de la paix, qui n’ont qu’un seul souci, celui de saper l’intégrité des Etats, le président de la République annonce un programme de réfection-reconstruction des casernes. «C’est pourquoi, le plan d’équipement des unités déjà engagé va se poursuivre, tout comme l’amélioration des conditions de vie des personnels, leur cadre de vie pris en compte, y compris l’élaboration d’un programme de réfection-reconstruction des casernes. Pour cette raison, je demande au commandement de me faire parvenir les propositions», a-t-il déclaré aux autorités militaires.
PROMOTIONS DES ECOLES MILITAIRES
Arrivé à l’Etat-major des Armées peu après 10 heures, Macky Sall, après avoir reçu les honneurs, a ensuite procédé au baptême de promotions des écoles militaires, parmi lesquelles la 47e promotion de l’Ecole militaire de santé (Ems), qui porte désormais le nom du défunt médecin-colonel Moctar Khaya rGoumbala, la 34e promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa), baptisée «Centenaire des tirailleurs sénégalais de la guerre 1914», et enfin la 8e promotion de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale appelée feu colonel Ba Malick Ndiour.
REMISE DE MEDAILLE DE MILITAIRES
A cette occasion, le président de la République a décoré, entre autres militaires blessés en opération, le Sergent Mamadou Tidiane Ba du bataillon de blindés, le Sergent Mamadou Yaya Diallo du bataillon Hors rang, du C/C YacintheDemba du 1er bataillon d’Infanterie, quartier-maitre de 1°CL Jaques Ndiaye du Groupement naval opérationnel et de la 1ère classe Gauthier Ntouré Benoit Bampoky du bataillon de blindés.
Le maire de Dakar réaffirme sa volonté d'embellir la capitale sénégalaise. Invité hier des membres du mouvement Y en a marre dans le cadre de leur programme "Wax ak sà maire", Khalifa Ababacar Sall a répondu aux questions de ses administrés en promettant des solutions à tous leurs problèmes.
"Il faut que Dakar change ! Ce sera dur mais nous sommes déterminés à payer le prix". Ces propos sont du maire de Dakar Khalifa Sall. Face aux Dakarois hier, à la place du Souvenir, il a tenu un langage de vérité à ses gouvernés.
Les marchands ambulants, l'incivilité des populations, ses projets pour sa ville, rien n'a été oublié par le socialiste. Son intervention a attiré l'attention des invités lorsqu'il a répondu à un marchand ambulant qui a étalé les doléances de ses camarades. Il a réaffirmé sa fermeté et sa volonté de nettoyer Dakar de ses occupants illégaux. Selon lui, le marchand tablier n'est pas une mauvaise chose, mais c'est la manière de le faire qui pose problème.
"Ce qui est sûr, tous ceux qui vendent dans la rue, on va les déplacer. Le centre commercial Félix Eboué est terminé. Allez prendre les cantines sinon nous allons vendre le centre commercial et vous renvoyer de la rue", a-t-il lancé à l'endroit des marchands ambulants.
Selon le maire de Dakar, il est impensable de laisser cette situation qui a fini de détruire l'image de la capitale. "La rue n'est pas pour vendre. Elle n'est pas non plus un "mbedu buur", elle un bien de tout le monde et on ne laissera pas un groupe de personnes venir l'accaparer", a-t-il précisé à l'endroit des occupants de l'espace public. Sur sa lancée, Khalifa Sall promet que le Plateau va retrouver son statut d'antan. C'est-à-dire "un quartier administratif et d'affaires".
Interpellé sur la question de l'éclairage public et de l'assainissement, Khalifa Sall renvoie la responsabilité à tout le monde. Selon lui, ce qui a détruit Dakar, c'est le comportement de ses habitants. Estimant que l'une des solutions de l'éclairage public se trouve dans le solaire, il déplore néanmoins l'incivisme des dakarois. Le maire de la capitale soutient d'ailleurs qu'après la phase test qui a permis d'installer des panneaux solaires dans certaines rues de Dakar, le résultat est décevant du fait des populations.
"Les gens vont jusque dans les cimetières pour voler les panneaux solaires qui sont installés. Même les feux rouges, ils les détruisent et volent le cuivre qui s'y trouve. On a un véritable problème de civisme dans ce pays", a-t-il regretté. Malgré ces obstacles, il rassure qu'ils respecteront toutes leurs promesses car "il n'y a pas de problème sans solution", dit-il.
Plan de développement 2009/2030
Très serein donc devant le public, Khalifa Sall n'a pas manqué de donner des assurances sur ses projets et de faire d'autres promesses. Il explique qu'une mairie ne doit plus être une structure d'assistance sociale, mais plutôt créatrice d'emplois. Pour réaliser ce vœu, il interpelle l'Etat qui doit, selon lui, dans le cadre de la décentralisation, céder plus de compétences aux collectivités locales.
Aussi pense-t-il que les petites et moyennes entreprises doivent revenir aux collectivités locales. "Par exemple, dans le domaine du numérique, on peut employer les deux tiers de la jeunesse dakaroise, mais il faudrait qu'ils soient formés", a-t-il révélé.
Toujours, à en croire le premier magistrat de la ville de Dakar, lui et ses coéquipiers ont mis en place un programme bien élaboré depuis 2009 date de leur arrivée à la tête de la commune. "Nous avons aujourd'hui un plan de développement 2009/2030 qui va favoriser la gestion participative et la reddition des comptes. Notre objectif est que les populations sentent l'action de la municipalité", renseigne le maire socialiste.
AÏDA MBODJ GUETTÉE PAR UN SCANDALE EN RIZ, SUCRE ET LAIT EN POUDRE
Aïda Mbodj devrait bien surveiller ses arrières par ces temps qui courent. Non pas pour des actes de gestion qu'elle pourrait poser présentement, mais par rapport à son récent passé de ministre de la Femme, de la Famille et de la Solidarité nationale, alors que Gorgui était tout puissant Buur (roi) du Sénégal.
On vous parle des bonnes et belles années où l'on pouvait faire ce qu'on voulait avec l'argent public. Il se susurre bien que les vieilles casseroles de la dame du Baol pourraient bien remonter en surface.
Un scandale tout en riz, lait en poudre et sucre. Des denrées de première nécessité qui auraient été détournées de leur destination initiale et distribuées...à sa famille. L'Etat aurait des preuves. Lesquelles ?
On parle de détournement de produits de leur destination. On attend de voir. Cette affaire aurait-elle un lien avec les récents évènements, précisément à l'Assemblée nationale où la tête de Modou Diagne Fada a été vainement mise à prix ? On attend là aussi de voir.
Affaire à suivre.
LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE MERCREDI 11 NOVEMBRE
L'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye n'est pas encore édifié par la justice par rapport au différend l'opposant à l'homme d'affaires Abdoulaye Diakité. Car la Chambre d'accusation qui devait rendre son verdict hier a prorogé le délibéré à mardi prochain, 17 novembre. La prorogation se justifie par la note en cours de délibéré produite par les avocats de Diakité, partie civile dans cette affaire. L'homme d'affaires a traîné en justice l'ex-PM pour faux, usage de faux et escroquerie et abus de confiance. Tout est parti d'un prêt de 500 millions de F CFA que M. Diakité avait contracté en 2001, auprès de la BST (Banque sénégalo-tunisienne devenue CBAO Attijari Bank dirigée à l'époque par l'ancien PM. Selon les avocats de la banque, M. Diakité avait proposé en garantie son immeuble vendu finalement car le contractant n'a pas remboursé le prêt. Et la banque avait vendu deux immeubles de l'homme d'affaires à 150 millions et 100 millions de F CFA et lui réclame le reliquat de 396 millions. Seulement l'homme d'affaires conteste avoir contracté le second prêt et hypothéqué ses immeubles. C'est pourquoi il a porté plainte contre Abdoul Mbaye ainsi que la conseillère juridique de la banque, Charlotte Mbaye et le notaire Tanor Dieng qui avait par ailleurs ordonné la saisie de l'immeuble hypothéqué. Mais le trio a été blanchi par le juge d'instruction. Non satisfait de la relaxe de l'ex-PM, Diakité a attaqué l'ordonnance du juge devant la Chambre d'accusation.
IMAM NDARY DIOP
Hier, à la fin des débats d'audience dans le cadre du procès en diffamation opposant Dr Ahmad Lô à Cheikh Tidiane Niass, le président Ndary Diop a ôté son manteau de juge pour troquer celui d'imam pour sermonner les deux parties. "L'islam est très sensible ; j'ai été invité sept fois à cette émission, mais personne ne m'a jamais critiqué", a-t-il lancé à l'endroit du prévenu Niass. Avant de s'adresser à Ismaël Ndiaye en ces termes : "Je suis à ma 10ème année de "minbar". Il faut faire attention dans les sermons car l'Islam tient compte également des techniques de communication pour ne pas heurter les sensibilités." Un message bien approuvé par la salle qui l'a accueilli par des acquiescements et surtout dans un contexte de déclaration de guerre contre le terrorisme.
IMAM NDAO
Revoilà des nouvelles de l'imam Alioune Badara Ndao incarcéré depuis vendredi passé pour actes de terrorisme. D'après nos sources, l'imam de Kaolack est logé à la cellule 1. Une cellule peuplée de près d'une centaine de détenus. "Malgré les difficiles conditions de détention, le religieux se porte bien", rapporte un de ses proches qui lui a rendu visite, hier. Ce dernier a tenu à mettre en garde par rapport à une éventuelle dégradation de l'état de santé du prévenu. "L'imam se porte bien. Il ne souffre d'aucune maladie et est très zen et nous espérons qu'il ne lui arrivera rien en prison", a insisté notre interlocuteur. A l'en croire, l'imam passe son temps à prier et à lire le Coran ainsi que des livres en français. L'imam Ndao a été placé sous mandat de dépôt avec quatre autres personnes dont deux femmes. Ils ont été inculpés pour association de malfaiteurs, en relation avec une entreprise terroriste, acte de terrorisme, apologie du terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux dans le cadre d'activités terroriste en bandes organisées et complicité.
SELBÉ NDOM
Prévu hier, le procès opposant Aziz Ndiaye à Selbé Ndom a été encore renvoyé au 8 décembre prochain. Le tribunal correctionnel l'a renvoyé car il n'y a pas d'accusé de réception attestant que les parties ont reçu leur citation. Prévenue dans cette affaire, Selbé Ndom est accusée de diffamation, menace et injures publiques par Aziz Ndiaye. Car, après avoir perdu son pronostic lors du combat de lutte Tyson/Gris Bordeaux, la voyante avait accusé le promoteur d'avoir détourné son pari. Selbé Ndom avait annoncé la victoire de Tyson mais celui-ci avait été terrassé par le chef de l'écurie Fass.
ASSEMBLÉE NATIONALE
L'Assemblée nationale a débuté les travaux de commissions depuis le 02 novembre dernier. Et selon un communiqué du bureau du Parlement parvenu hier à EnQuête, les travaux sont divisés en trois phases. La première a commence avec la réunion des Commissions permanentes qui examinent et approuvent la Loi de Finances 2016. Cette étape, qui concerne les Ministères techniques, a eu lieu du 2 novembre 2015 au 9 novembre 2015. 27 projets de budget de 27 Ministères ont été examinés et adoptés. "La deuxième phase concerne l'examen de la Loi de Finances 2016. Elle est prévue du mercredi 11 novembre 2015 au samedi 21 novembre 2015. Elle sera consacrée aux travaux de la Commission de l'Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique. Cette fois-ci, les 30 ministères du gouvernement et différentes Institutions sont concernés", renseigne la note. Quant à la troisième phase, l'examen de la loi et le vote en séance plénière, la date n'a pas encore été retenue.
LAMINE DIACK
La Fédération sénégalaise d'athlétisme (FSA) est enfin sortie de son mutisme dans ce qu'il convient d'appeler l'affaire Lamine Diack. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, la structure dirigée par Momar Mbaye dit "suivre depuis plusieurs jours l'affaire de la mise en examen du Président Lamine Diack pour corruption passive et blanchiment aggravé." C'est pour ensuite annoncer son soutien à l'ancien président de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (Iaaf). "La FSA ne saurait rester indifférente à cette période éprouvante que traverse cet homme d'une dimension exceptionnelle. Elle exprime au Président Lamine Diack son soutien moral et sa solidarité. Et lui assure de la fidélité de la grande famille de l'athlétisme sénégalais, dans toutes ses composantes", informe le communiqué du bureau fédéral.
PDS/MBOUR
Modou Diagne Fada peut compter sur l'appui de la Fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (Pds) de Mbour pour convoquer le congrès du parti afin de procéder aux renouvellements de ses instances dirigeantes. Avant-hier, ce sont les 16 sections que compte cette fédération du Pds qui ont fait allégeance au patron des réformateurs. Pape Biram Ndiaye, membre du Comité directeur du Pds, par ailleurs l'un des réformateurs du même parti, n'a pas manqué de manifester toute sa satisfaction. "Aujourd'hui nous sommes fiers de constater que l'ensemble des sections ont répondu à l'appel. L'heure de sauver le Pds a donc sonné et c'est pourquoi le camarade Modou Diagne Fada qui est un pur produit du parti ainsi que toutes les personnes conscientes de sa survie ont été partisans du renouvellement des instances de base", a déclaré l'ancien député libéral. Qui reste convaincu que le Pape du Sopi, en l'occurrence Abdoulaye Wade, a fait un mauvais choix en choisissant Aïda Mbodj pour diriger le groupe parlementaire des libéraux et démocrates au détriment de Modou Diagne Fada. Selon lui, Woré Sarr ou Seynabou Wade auraient été mieux placées qu'Aïda Mbodj pour présider aux destinées du groupe parlementaire libéral.
HELMUT SCHMIDT
Helmut Schmidt n'est plus. L'ancien chancelier Allemand est décédé hier, à l'âge de 96 ans. Le chancelier social-démocrate dirigea l'Allemagne de l'Ouest de 1974 à 1982. Son mandat, durant huit ans, aura aussi été marqué par des crises importantes. Bien sûr la première crise économique, la première crise pétrolière, mais aussi une crise interne avec la Fraction armée rouge, le groupe d'extrême gauche terroriste qui le contraindra à prendre des mesures très difficiles et également contre la base du parti social-démocrate pour imposer le déploiement des euromissiles américains en Allemagne de l'Ouest face aux SS20 soviétiques. Durant son mandat, Helmut Schmidt est d'abord plus respecté qu'aimé. Puis il devient la coqueluche des Allemands, avec une trentaine d'ouvrages, dont beaucoup d'entre eux auront été des best-sellers. Il était aussi très présent dans les débats publics; il aura dirigé pendant longtemps l'hebdomadaire prestigieux Die Zeit, il écrivait aussi ailleurs, mais on le voyait souvent dans les médias. Il était sans doute l'homme politique le plus aimé des Allemands.
PORTUGAL
Le gouvernement de Pedro Passos Coelho sorti des urnes le 4 octobre dernier n'aura vécu que douze jours. Les socialistes, avec le soutien des communistes et de l'extrême gauche, ont fait tomber hier l'équipe de droite favorable à l'austérité. Ainsi, La motion de censure déposée au Parlement par les députés socialistes a été approuvée par 123 voix. Il en fallait 116 pour la majorité absolue. Antonio Costa, le leader socialiste, a tenu son pari de réunir autour de son projet de gouvernement les communistes et l'extrême gauche. C'est la première fois que socialistes et gauche radicale s'allient de cette manière. Une alliance inédite scellée par des accords parallèles, PS/PC et PS/Bloc de gauche, le parti d'extrême gauche. Ce moment historique était attendu par certains depuis 41 ans et l'arrivée de la démocratie avec la Révolution des œillets en avril 1974. Les manifestants rassemblés devant le Parlement au moment du vote de la motion de censure ont hurlé leur joie. Pour Antonio Costa, probable futur Premier ministre, un tabou est tombé. La gauche radicale saura faire le nécessaire pour mener à bien une législature de quatre ans. Les Portugais, laminés par quatre ans de crise et d'austérité, espèrent très vite du mieux au quotidien.
«Taasu» au Pds !
Au Parti (ex)"dolécratique" sunugaalien (Pds), tous les moyens sont aujourd’hui bons pour manifester son attachement et sa loyauté au Maître. C’est ce qu’a voulu faire, hier, la fédération départementale des femmes libérales de Ndakaaru à travers un "taasu". En effet, c’est même leur patronne, Woré Sarr, députée à l’Assemblée nationale qui est la Lead-vocal de cet orchestre des femmes libérales de Ndakaaru. Et nettoyez-vous bien les oreilles et écoutez le refrain, ça risque de vous faire sauter les tympans tellement c'est salace. "Joglen ñu def taatu neen, Gorgui Jarnako… Hee Gorgui Jarna ko (Bis)", s'est écriée Woré Sarr, soutenue aux choeurs par ses sœurs du Pds présentes à l’Assemblée générale qui a applaudi la décision d’exclure Modou Diagne Fada. En même temps elles réclament une vaste offensive pour le départ de SMS.
Pds Zig
Les libéraux de Zig n’ont pas mis du temps pour apporter un démenti au chef de file des réformateurs, Modou Diagne Fada. Selon eux, le président du Conseil départemental de Kébémer disait dans une émission télévisée que la fédération Pds de Ziguinchor était de tout cœur avec lui. Des propos battus en brèche par le patron des jeunes libéraux de la commune de Zig. «Je viens apporter un démenti au chef des frondeurs, Modou Diagne Fada qui disait que la fédération Pds de Ziguinchor était avec lui. En ma qualité de Secrétaire général de l’Ujtl communale de Ziguinchor et au nom de la fédération Pds, nous tenons à réaffirmer notre soutien au Secrétaire général national (3W)», a précisé dans un communiqué, Malang Mané, Secrétaire général du comité de liaison communale de l’Ujtl de Zig.
Pauvreté
Le front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) fait rebondir la polémique sur la pauvreté au Sunugaal. Decroix et ses collèges qui se sont réunis, avant-hier, pensent qu'"à côté du classement du (Sunugaal) parmi les 25 pays les plus pauvres, existe le dernier rapport sur le développement humain qui révèle que l’indice de développement humain du (Sunugaal) est à 0,47 et que le taux de pauvreté est à 46,7%". Ce rapport rendu public, rappellent-ils, par le programme des Nations unies pour le développement "classe notre pays à la 163ème place sur 187 du monde". Selon eux, "tout ceci présage des lendemains économiques sombres, malgré les innombrables slogans vendus aux populations".
Retraite à 60 ans
Le Fpdr s'est, en outre, désolé pour le dénoncer, du "silence du Président (SMS) et de son gouvernement face au refus d’une partie du patronat d’appliquer le décret présidentiel accordant la retraite à 60 aux travailleurs dans le secteur privé". Aujourd’hui, disent Decroix & Cie, "plusieurs familles sont dans le désarroi car, la date fatidique de leur cessation est fixée au mois de décembre prochain". C'est pourquoi ils exigent "le rétablissement, sans délai, des travailleurs concernés dans leurs droits".
Rassemblement
Sur le plan politique, le Fpdr dénonce "la tentative du gouvernement d’usurper la gestion des ordures aux collectivités locales auxquelles revient la compétence". Il invite l’Etat à "renforcer les moyens des villes concernées et à s’éloigner de toute sorte d’opération politicienne qui met en avant le parti au détriment de la patrie". S'agissant de ce qu'il qualifie de "forfaiture" à l’Assemblée, le Fpdr encourage "la poursuite du combat pour un retour à la légalité" et invite les Sunugaaliens à "faire face, au nom de la démocratie, à cette tentative de musèlement de l’opposition parlementaire". Ces opposants appellent les militants de leur parti à "préparer activement le grand rassemblement du peuple prévu devant l’Assemblée nationale, sur la place Soweto" et dont la date n'est pas encore retenue.
Voile intégral
Abdoul Aziz Kébé sur Rfm estime que ce "code vestimentaire" du voile intégral "n'est pas dans nos traditions, c'est quelque chose de nouveau sur le sol (sunugaalien) et dans la société (sunugaalienne)". Il avoue que cela "comporte un certain nombre de risques". Même s'il n'est pas dogmatique sur l'interdiction du voile intégral, le Pr Kébé dit se situer "dans le sillage du message de (SMS), il y a un certain nombre de comprtements qui sont récents dans notre pays et qui ne tranquilisent pas, n'apaisent pas les populations compte tenu des risques de dérives que nous avons vécus de manière indirecte, mais qui pourraient aussi être vécus de manière directe".
Voile intégral (Bis)
Sur Sentv, Oustaz Iran Ndao estime qu'en islam la femme doit se voiler tout le corps sauf le visage et les mains. Quant au voile intégral qui couvre le visage, il estime qu'il faut l'éviter surtout quand les temps sont troubles, comme actuellement. Quant à Oustaz Alioune Sall, il développe le même argumentaire qu'Iran Ndao sur les prescriptions de l'islam quant à l'habillement de la femme avec le voile qui laisse apparaitre le visage et les mains. Il revisite cependant l'histoire de l'islam pour rappeler que c'est seulement à 9 femmes que Dieu avait enjoint l'ordre du voile intégral parce qu'elles étaient épouses du Prophète Mouhammed (Psl)
Voile intégral (Ter)
Iyann Thiam, président de la commission d'observation du croissant lunaire est plus catégorique. "Je suis d'accord avec le Président. On n'a même pas à parler de l'interdiction du voile intégral, on doit l'appliquer immédiatement, parce que le voile intégral n'est pas une obligation divine", dit-il à la Tfm, non sans rappeler qu'en islam il est fait obligation à la femme de se voiler sans couvrir le visage, les mains et les pieds. Selon lui, "il n'y a rien qui justifie le voile intégral" ou plutôt "il y a quelque chose qui peut le justifier, la volonté de faire quelque chose de mal incognito. Et il n'est pas question que cela se fasse". Iyann Thiam renseigne que même des pays arabes ou maghrébins comme le Maroc interdisent le voile intégral.
Imbéciles
Restons avec Iyann Thiam qui a embrayé sur l'affaire des imams avec SMS qui a parlé de leur nécessaire formation. A ce propos, le vieux qui n'a pas sa langue dans sa poche lance : "Les imams sont des humains, ce sont des élèves, des étudiants. Des fois, on enseigne aux élèves et étudiants, mais y a toujours des imbéciles qui ne comprennent rien à rien alors que d'autres maîtrisent bien les choses". Seulement dit-il: "la posture de l'imam doit être celle du Prophète Mouhammed (Psl) prêcher le bien, la paix, l'entente et la cohésion". Selon lui, il urge que les imams se concertent pour se doter d'une ligne directrice et faire face à ceux qui promeuvent des pratiques contraires à ce que Dieu nous a recommandé et ce que le Prophète nous a donné en guise d'exemples et les enseignements de nos vénérés guides religieux. Et cela, doit passer à travers les sermons des imams, les discussions lors des cérémonies familiales, entre autres.
Dénonciation
Le Psdr/Jant-bi condamne fermement les propos de SMS sur le port intégral du voile. Le président de ce parti, Ousmane Faye, qui a joint nos capteurs, hier, estime que «cela illustre sa volonté manifeste de combattre l’islam, en complicité avec les Occidentaux». C’est pourquoi M. Faye et ses camarades exigent des «excuses publiques» de «Kor» Marième Faye à tous les musulmans.
Teuss. Réplique
Les attaques contre Pape «Dagit» Diop ne sont pas du goût du Mouvement des élèves et étudiants de «Bokk gis-gis». Hier, le président de cette structure, Abdoulaye Néné Mané, a sonné la réplique, par le biais d’un communiqué. «Depuis quelque temps, (SMS) envoie ses jeunes s’attaquer à d’honnêtes citoyens. Des attaques personnelles et personnalisées indignes de son rang et de (Sunugaal). Ce constat fait par l’opinion, indispose tous les (Sunugaliens) qui avaient placé leur espoir en lui et l’avaient porté au pouvoir. Cette situation est d’autant plus indisposant qu’elle est accompagnée par l’incurie de son régime, son incompétence notoire à satisfaire les besoins des (Sunugaaliens) et à tenir les promesses pour lesquelles il a été élu», lit-on dans le document précité. Visez la suite…
Réplique (bis)
Selon la jeunesse de «Bokk gis-gis», «le Sunugaal sombre dans la pauvreté et la misère, conséquence de ses choix erronés, de son tâtonnement et de l’incompétence de son régime. En atteste le dernier rapport du Fmi qui classe le (Sunugaal) parmi les 25 pays les plus pauvres au monde. Quelle honte !». M. Mané et Cie mettent en garde SMS et prennent à témoin l’opinion : «Désormais, ce sera œil pour œil, dent pour dent. C’est ainsi que nous apporterons des répliques à la dimension des attaques contre le président Pape Diop qui a fait ses preuves durant tout son parcours, sur le plan politique, comme sur le plan professionnel».
Faux-bond
La Case des tout-petits de Gamboul, situé dans la région de Kaolack, arrondissement de Ngothie, commune de Thiomby, a été inaugurée, hier. Mais, Mariama Sarr, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, qui devait présider la cérémonie, a brillé par son absence. Thérèse Faye Diouf, directrice de l’Agence de la Case des tout-petits, et les invités, qui l’attendaient, ont dû se rendre à l’évidence. Toujours est-il que cette absence a fait jaser, selon nos capteurs. Pour la bonne et simple raison que, Mariama Sarr est mairesse de la ville de Kaolack, où elle milite au sein de l’Apr, mais surtout, relèvent nos machins, que c’est elle-même qui a retenu la date et le lieu. Plus grave, elle ne se serait même pas excusée. Mme le ministre yow tamit.
Les «Lions»…
Ils ont poussé un gros ouf de soulagement, après un périple de presque 14 heures d’avion. Les «Lions» d’Aliou Cissé. L’équipe nationale de football est, en effet, arrivée, très tard à Antananarivo, dans la nuit d’hier, à bord d’un vol spécial de 180 places, affrété par l’Etat. L’envoyé spécial du «Pop» à Tana nous rapporte que la délégation sunugaalienne, forte de 48 personnes, a débarqué à Madagascar vers 3 heures 30, heure locale, soit 00 heure 30 à Ndakaaru, en provenance de Paris que les «Lions» ont pourtant quitté à 10 heures, heure locale, soit 9 heures à Ndakaaru, dans la journée du mardi. A Tana, ils ont été accueillis par la mission avancée, notamment Ablaye Sow, le vice-président de la Fédéfoot. Une mission avancée qui a fait changer l’hôtel des «Lions». En effet, alors que les Malgaches avaient retenu le Central Hôtel pour loger l’équipe de Sunugaal, la mission avancée a trouvé qu’il n’était pas à la hauteur. C’est ainsi que Ablaye Sow a jeté son dévolu sur le Pan Hôtel où la Tanière a fini d’établir ses quartiers, hier nuit.
… A Tana
Il faut dire que l’équipe a reçu le renfort de l’attaquant Moussa Konaté, qui a dû faire un détour par Ndakaaru, dimanche, avant de repartir dans la nuit du lundi. Le joueur du Fc Sion (Suisse), était au Sunugaal pour renouveler son passeport. Ce qui a été fait dans la journée du lundi et lui a permis de reprendre l’avion dès le lundi soir. Konaté a voyagé sur Air France (pub gratis), en compagnie du président de la Fédéfoot, Me Augustin Senghor, et du Dtn, Mayacine Mar. Ils sont arrivés à Paris vers 6 du matin et se sont rendus à l’hôtel des «Lions», le temps de prendre le petit déj et de repartir à l’aéroport vers 9 heures, direction Madagascar. Sunugaal affronte Madagascar, à Antananarivo, vendredi, en match aller du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde «Russie 2018». Le match retour est prévu à Ndakaaru, mardi prochain.
LUTTE CONTRE LES MENACES TERRORISTES : Le Sénégal bande ses muscles
Les moyens matériels de l’Armée sénégalaise vont être renforcés. Tout au moins, c’est ce qu’a annoncé l’ancien Chef d’Etat-major général des Armées, le général Lamine Cissé. Hier, mardi 10 novembre, au deuxième jour du Forum sur la paix et la sécurité de Dakar, il a pris part à un panel portant sur la Gouvernance sécuritaire en Afrique de l’ouest, les «Défis à relever pour promouvoir la sécurité et la bonne gouvernance en Afrique».
GUEDIAWAYE – MEURTRE DE MICHEL MENDY : Le présumé chef de la bande arrêté a Mbao
L’affaire du meurtre du jeune Michel Mendy continue de défrayer la chronique dans la banlieue dakaroise. Comme le dit l’adage, le malheur ne vient jamais seul. La preuve, si le jeune Omar Thiam, âgé de 17 ans, qui a participé à la mise à mort du jeune Michel Mendy et grièvement blessé lors de la vindicte populaire savait qu’il allait subir cette souffrance, il ne se serait pas déplacer pour donner un coup de main à son ami Birane Diène. Ce dernier voulait faire la peau au boutiquier pour une simple histoire d’oeufs pourris que le commerçant du quartier a refusé de reprendre après l’avoir vendu. Actuellement, ce dernier remis de ses blessures est en train d’être entendu par la police de Wakinane.