Après avoir vaincu Bathie Séras, hier, à Demba Diop, Modou Anta vise directement Zoss. Le défi est suffisamment clair.
«Depuis que j’ai accepté ce combat, j’ai entendu beaucoup de choses. Mes supporteurs en souffraient beaucoup. C’est pourquoi j’ai beaucoup travaillé pour gagner parce qu’il fallait boucler la bouche des mauvais parleurs. Celui avec qui je dois lutter a terrassé Bathie Séras, Boy Sèye et Balla Diouf. Je n’ai pas besoin de citer son nom. Parce qu’il se reconnaîtra», déclare ainsi Modou Anta (Lamp Fall) après sa victoire éclaire sur Bathie Séras, au stade Demba Diop. Une victoire acquise à l’issue de 13 secondes de confrontation.
Désigné favori dans ce duel, l’enfant de Thiès révèle : «Beaucoup de personnes ont voulu me débaucher. Mais j’ai toujours cru à ma ville. Et ça me faisait mal que les gens disent que la région de Thiès n’a pas de lutteurs. J’ai voulu inverser la tendance».
Le champion thiessois, qui a connu un revers contre Lac Rose, veut désormais titiller la cour des grands en défiant Zoss le tombeur de Tidiane Faye. Même si le chef de file de l’écurie de Door Dorat exclut de donner une chance ou d’accorder une revanche aux jeunes. A moins que le frère aîné de Garga Mbossé change d’avis, dès la semaine prochaine.
«Modou Anta peut défier qui il veut dans l’arène. Parce qu’il a de la force. Il a imposé la force au très faible Bathie Séras. Il a l’a attaqué, l’a plaqué avant le terrasser. La différence était la force et la lutte, c’est toute la force», estime Balla Gaye 1
Siteu freiné par Boy Sèye
Boy Sèye a rebondi après son exploit sur le «Phénomène de Lansar». L’ancien sociétaire de Pikine Mbollo revient de loin. Après avoir mis fin à la série de six victoires consécutives de Siteu, il fonce sur Ness.
« Depuis 2006, je donne des revanches. Notamment, à Balla Gaye 2 et Tapha Tine. J’ai beaucoup travaillé pour mériter mon statut. Je ne veux plus d’adversaire qui n’a pas prouvé. J’ai eu 20 combats donc je mérite un grand combat. Ness, je veux lui donner une chance. Comme j’en ai donné à Siteu que les gens n’arrêtaient pas de vénérer. J’ai terrassé Bathie Séras, Balla Diouf», déclare Boy Sèye.
Aussitôt après sa défaite, Siteu, «Talibé de Bamba», pourtant acquis à la cause du public de Demba Diop, s’est engouffré dans sa Mercedes. Sa contre-performance a fini de donner une douche froide à ses supporters qui avaient enflammé les gradins du stade.
«Boy Sèye a donné trois coups de poings directs à Siteu. Il a fallu de peu pour qu’il tombe. Boy Sèye voulait coûte que coûte cette victoire. C’était le combat de sa vie. Siteu est un phénomène, il a abandonné ses qualités. Son adversaire a dirigé le combat en imposant la bagarre et Siteu s’est complètement perdu», analyse Boy Bambara.
Tyson 2 confirme son statut
Face à Santang Gningue (Mbour), Tyson 2 a confirmé son statut. Le poulain d’Eumeu Sène a fêté, hier, sa onzième victoire consécutive. Le vainqueur de «l’intellectuel de l’arène» enchaîne ainsi après le succès sur Néko Rel. La moisson a été donc bonne pour Ty Shinger. Car, auparavant, Puissance a battu Sococim de l’Elbg.
En outre, Ndoye Laxass (Lansar), Concorde (Gannat Séras) et Mame Ndiambane 2 (Mor Fadam) ont battu, respectivement Saloum-Saloum 2 (Sakou xam xam), Kirène (Bada Ndione) et 2 Mètres (Mouhamed Ali)
Toutes ces affiches ont été concoctées par Gaston Mbengue. Le Don King de l’arène peut dès lors prendre des vacances méritées. Car, il a organisé sa dernière journée, hier, à Demba Diop.
Quand mode renoue avec séduction !
11e EDITION «DAKAR FASHION WEEK»
Adama A. KANTE & Mously NDIAYE |
Publication 24/06/2013
La 11e édition de la «Dakar Fashion week» a été célébrée, cette semaine. Samedi soir, lors du défilé final, le charme, la grâce, l’élégance ont été représentés dans l’ensemble des collections présentées par les créateurs venus de partout et d’ailleurs.
Cette année, les designers ont régalé les fashion people de leurs collections axées tantôt sur le traditionnel, tantôt sur le moderne. Ce, en utilisant des monochromes, des géométriques, des imprimés et des franges. Le chiffon, la soie, le gaz, la dentelle, le cuir, entre autres matières, ont été magnifiés, voire domptés, pour des créations - avec une touche originale - de robes, de jupes, de pantalons très classes, glamour, sensuels, colorés, sexy et osés.
L’élégance féminine a été incarnée dans les différentes collections des designers. Dès lors, on redécouvre le plaisir de s’habiller, le bonheur de plaire et de séduire. Cependant, à côté des collections féminines, il y a aussi les collections masculines. Le styliste sénégalais, Lamine
Diassé, a encore montré son talent de designer en présentant des costumes sur mesure, un délicieux cocktail d’élégance masculine.
Il a aussi été démontré que la mode n’a pas de frontière. Pour dire qu’au cours de la soirée, le public a voyagé un peu partout dans le monde pour aller tantôt dans le Golf, tantôt dans le Sahel. Les designers venus du Sénégal, du Maroc, d’Haïti, du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Allemagne, du Brésil, de la Moldavie ont présenté soit leurs origines, soit leurs personnalités.
C’est en ce sens qu’Elie Kouamé, d’origine lybano-ivorienne, a mêlé avec brio, dans sa collection, «les traditions à l’élégance et à la modernité afin de célébrer l’art de la modernité». Ce, dans un effort constant de sublimer la femme à travers sa création. Meryem Boussikouk, de son côté, a fait ressortir à travers des «Djellaba» de toutes couleurs son amour du caftant traditionnel marocain. Quant à la Sénégalaise Mame Fa Guèye, elle a emprunté les valeurs pluridisciplinaires en mettant en évidence - à côté des tenues tradi-modernes qu’elle a gratifié au public - la musique. En effet, les mannequins avaient comme accessoires non pas des colliers de perles ou des sacs, mais des instruments de musique. «Je voulais, à travers cette collection, rendre hommage à tous les musiciens du monde entier. Je voulais aussi amener les femmes à utiliser les instruments de musique», a-t-elle soutenu.
Les projecteurs se sont éteints avec la dernière collection présentée par Adama Paris, initiatrice de la «Dakar Fashion Week». Cette dernière, pour cette année, a préféré les tenues traditionnelles aux tenues modernes. Ce sont avec des robes, des jupes en tissu plissé en couleur saumon et noir qu’elle a clos la 11è édition de la «Dakar Fashion week».
Il faut dire qu’aussi la fête a été rehaussée par la présence du ministre du Tourisme et des Loisirs, Youssou Ndour, accompagné de sa femme. L’international sénégalais El Hadji Diouf y était aussi avec son épouse.
Le directeur des assurances annonce le retrait des sociétés d’assurance qui sont hors normes
LENTEUR ET CAPACITE D'INDEMNISATION EN CAS D'ACCIDENT
Les sociétés d’assurances automobiles qui ne respectent pas les règles doivent se faire des soucis.Le directeur des assurances, Mamadou Dème, a déclaré à l'occasion de la 35e réunion annuelle de l’assemblée générale ordinaire de la Société africaine de réassurance (Africa-Re) que «le retrait des sociétés d’assurance qui sont hors normes a commencé, et il y a des sociétés qui sont sous administration provisoire». M. Dème renseigne que «l’assurance automobile est un risque obligatoire imposé par le pouvoir public aussi bien aux compagnies d’assurance qu’aux particuliers qui utilisent leurs véhicules parce qu’il y a un danger public».
Il explique : «Quant vous mettez le véhicule en circulation, vous risquez pour vous-mêmes pour des tiers etc. Donc il faut qu’en cas de sinistre que quelqu’un puisse indemniser. C’est dans ce sens que les Etats ont imposé le risque automobile comme étant obligatoire. Ce qui se passe en assurance auto, c’est que les victimes ne sont pas les clients directes des compagnies d’assurances, on a eu à le constater, et cela constitue une des lenteurs dans l’indemnisation».
Il ajoute que l’une des griefs des assureurs c’est de dire: «On veut bien payer, mais si on n’a que des prix à crédit comment on va payer, avec quel argent». C'est pourquoi, note-t-il «on a imposé maintenant les gens à payer au comptant et en contrepartie, nous avons demandé aux compagnies d’assurance de payer mieux et plus vite. Actuellement les contrôles sont en cours avec des sanctions très fortes jusqu’au niveau de la Cima» .
Le président du Conseil d'administration de (Africa-Re), Musa El Naas, rappelle que la mission de la société Africa-Re est le développement économique de l’Afrique. «Nous avons investi aujourd’hui 650 millions de dollars dans l’économie africaine ». Pour preuve, souligne-t-il, «Africa-Re a acheté les bons du trésor de l’Etat sénégalais qui ont été lancés sur le marché, donc cet argent est injecté dans différents pays et participe au développement économique».
La mairie anticipe sur les difficultés de l’hivernage
LANCEMENT DE L’OPERTATION «SAINT-LOUIS VILLE PROPRE»
SAINT-LOUIS – Une opération dénommée «Saint-Louis ville propre» a été lancée, samedi dernier, au quartier Pikine. Le coup d’envoi a été donné par le maire de la localité, Cheikh Bamba Dièye, en présence de plusieurs invités, dont le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Mamadou Diagna Ndiaye.
Selon l’édile de la ville tricentenaire, «c’est une opération de nettoyage des quartiers en vue de l’hivernage pour montrer aux populations périphériques que nous sommes sensibles à leur situation». «Les difficultés de l’hivernage sont une préoccupation majeure. La propreté de notre localité est capitale en matière de promotion touristique, d’hygiène publique et de lutte contre l’insalubrité», indique le maire, par ailleurs ministre de la Communication et des Tics.
Grâce au soutien de partenaires, la mairie a mobilisé un budget de 30 millions pour faire face à cette opération, qui va s’étendre sur quatre jours. «Pour réaliser cette opération, nous n’avons pas eu besoin de tirer dans le budget de la commune. Ce sont les citoyens, les amoureux de la ville de Saint-Louis qui ont mis la main à la poche. Nous avons eu l’appui de Diagna Ndiaye, de la Css, de Jean-Jacques Bancal, plus la mobilisation des citoyens ordinaires, des délégués de quartier et transporteurs de Saint-Louis, ainsi que la ville de Dakar. Le résultat est là avec 30 camions pour évacuer le sable. Avec ces moyens, nous pouvons passer l’hivernage sans difficultés», annonce-t-il.
Pour la poursuite de cette «action de salubrité et d’hygiène, cette préoccupation citoyenne globale», la mairie peut compter sur ses «services communaux avec la mobilisation de 50 jeunes filles s’activant de jour comme de nuit, appuyées par une centaine d’autres personnes».
Le Cnoss au cœur du combat
Il faut souligner que cette action a été rehaussée par la présence remarquée d’une délégation du Cnoss, conduite par son président Diagna Ndiaye. Une vraie marque de sympathie qui est allée droit au cœur du maire. «Je suis très honoré d’avoir à mes côtés, les membres du Cnoss en train de balayer. C’est la preuve que les Saint-Louisiens ne sont pas seuls dans leur combat. Ça me réconforte et m’encourage à mieux servir ma collectivité», se félicite M. Dièye.
Invité par le Cnoss pour participer à la «Journée olympique» du 23 juin, Ibrahima Soumaré, directeur général d’Atv (African télévision news) a magnifié la présence des membres du Cnoss à cette activité : «Je vis cette action avec émotion. Je suis très heureux de voir ce que fait ce Comité olympique. Je n’ai jamais vu un Comité olympique participer à une action d’assainissement comme ce que j’ai constaté à Saint-Louis. C’est quelque chose d’extraordinaire. Et je l’ai dit de vive voie au président Diagna Ndiaye».
Il n’a pas manqué de préciser que «les membres du Cnoss n’ont pas l’avantage d’une fédération, ils gèrent un groupe sur une période bien donnée. Le Comité olympique n’est jamais très exposé. Alors qu’il a un travail de fond dans le développement et la structuration du sport».
Une rencontre à risque sur la question du foncier
DELIBERATION DU CONSEIL MUNICIPAL LE 29 JUIN A THIES
THIES - Le problème du foncier qui viciait les relations entre l’adjoint au maire de la commune de Thiès, Yankhoba Diattara et une partie des conseillers municipaux devient de plus en plus sérieux. Cette fois ci, c’est le collectif des élus locaux pour la transparence locale qui a pris la relève. Très inquiet du mode de gestion de leur maire, l’ensemble des responsables politiques de la ville et du département, des mouvements citoyens, des associations et autres personnalités qui luttent pour la même cause ont décidé de taire toutes les divergences politiques pour se regrouper en une entité nommée Collectif des élus locaux pour la transparence et la bonne gouvernance locale.
Ce comité qui regroupe l’ensemble des leaders Thièssois, dont les honorables députés Abdou Mbow et Hélène Tine, des responsables de partis le Dr Ndiaye (Apr), Pape Moussé (Pds), entre autres, comptent mobiliser l’ensemble des Thiessois en vue du prochain Conseil municipal qui se tiendra le 29 juin prochain pour dire niet à la délibération dudit Conseil.
Au cours de l’Assemblée générale, trois préoccupations ont été soulevées par Ndénaba Sall, membre du Comité de pilotage du comité. Parmi ces préoccupations on peut noter la fameuse question du lotissement à Thiès. Cette gestion foncière qu’entreprend l’adjoint au maire constitue un danger pour la ville. Car, précise-t-il, «il dilapide des réserves foncières au détriment des générations futures». Cette question du foncier dans l’espace communal de Thiès est aussi vertement décrié par l’ensemble des responsables venus assister à la rencontre. Pour le Collectif, l’heure de la révolution est venue. Il est grand temps, disent-ils, que «nous prenions les choses en main», afin de «sauver notre ville des mains d’un maire qui n’est jamais présent lors des rencontres municipales».
«Nous demandons au maire de Thiès Idrissa Seck de prendre toutes ses responsabilités. Car, il est consentant des agissements de son adjoint. Ce morcellement tout azimut et illégal des dernières poches de réserve foncière de la commune que fait Diattara doit cesser. Il le fait souvent à notre insu. Nous voulons des terrains pour les futures générations qui arrivent», ont-ils dit. Et par ces mêmes récriminations, le Collectif demande à l’ensemble des Thièssois de se mobiliser le samedi 29 juin prochain pour ordonner un arrêt immédiat de cette procédure de lotissement en cours. Cela, «pour montrer au monde entier que Thiès ne cautionne pas la gestion du maire».
Outre ce problème de foncier, celui des recrutements au niveau de la maire, et des conventions qui se font au niveau de la maire ont été aussi au menu des débats. A en croire M Sall, M. Diattara est sur le point de recruter 20 personnes au niveau de la mairie. Chose qu’il qualifie d’anormal, car d’après lui à l’heure actuelle la mairie n’est même pas à mesure de prendre en charge même une personne.
Mouhamed Abdoulaye Sow, alias Sow Sabor, a rendu visite au journal «le Populaire» pour partager les raisons qui l'ont poussé à donner à son fils cadet le nom du président américain Barack Obama. Tout de bleu habillé, accompagné de son fils «little Obama», le père de la célèbre danseuse Oumou Sow a expliqué qu’en dehors de son affection pour le Président américain, son fils est né le jour où Obama a été porté à la tête des Etats Unis d'Amérique.
«Mon fils porte le nom de Barack Obama parce qu'il est né le 04 novembre 2008, la date de l'élection de ce dernier. ET qu'il est le premier président noir des Usa, ça doit être une fierté pour toute la race noire», a indiqué M. Sow. Et de poursuivre : «J'ai envoyé une correspondance à la maison blanche et j'ai reçu un accusé de réception mais je ne suis pas sûr qu'il l'a reçue, car dans la lettre, je l'ai informé pour son homonyme», relate le père de la danseuse Oumou Sow qui compte sur les médias pour que l’homonyme de son fils puisse être informé: «Comme le gouvernement n'est pas au courant de mes activités, je demande aux journaux de la place de faire quelque chose pour que M. Lewis qui est l'ambassadeur des Etats Unis au Sénégal soit informé et en fait part au Président pour qu'il reçoive son homonyme dans les deux à trois jours qu'il fera dans le pays», explique t-il.
Le quarantième anniversaire de la mort d'Amical Cabral, célébrée samedi par Leadership, éthique, gouvernance, stratégies pour l'Afrique (Legs Africa), a permis de redécouvrir l’homme, sa pensée, sa théorie de l’action et son action de la théorie.
Les témoignages mais aussi les analyses pointues faits par son ami et compagnon d'armes, le Commandant Pedros Pires, ancien président du Cap-Vert, le Pr Abdoulaye Bathily, Elimane Kane, président de Legs Africa et d'autres universitaires, ont permis de comprendre que le combat de Cabral a fondamentalement été pour la ré-africanisation des esprits en faveur de la liberté dans la souveraineté.
En évoquant son parcours avec Cabral, le Président Pires déclare, d'emblée, avoir connu Cabral au Ghana, en 1961, de même que Nkrumah. «J’ai appris à penser avec Cabral, et j’ai connu ses idées. J’ai appris à agir en essayant de le suivre dans sa façon de penser et d’agir. Il était un pédagogue révolutionnaire». Pedros Pires qui se considère comme un disciple de Cabral raconte : «Nous avions une grande passion pour l’Afrique pour le progrès et la justice. La légalité et le droit nous ont toujours animés».
Le Pr Bathily n'en pense pas moins et témoigne que «Cabral et Pires ont inspiré (son) engagement militant, il y a 40 ans». «Ils ont apporté une compréhension renouvelée mais aussi des stratégies de lutte de libération». Pour Bathily, Pires a incarné les idéaux de Cabral. Pour preuve, «il est entré pauvre dans ses fonctions de président et en est sorti pauvre. Il n’a fait que deux mandats, il n’a pas tenté de faire un troisième ou d’imposer son fils».
Au-delà de ces témoignages, le Pr Bathily a invité à faire une base d'autocritique. «Il faut célébrer ce qui est positif, mais aussi voir pourquoi il y a eu échec. L'oeuvre de Cabral, en la visitant, nous permet de se poser ces vraies questions, comme ce qu'il a apporté comme lumière, mais aussi les zones d'ombre».
C'est pourquoi, il en appelle à une réévaluation. Le leader de la Ld rappelle que «Cabral disait que Nkrumah est mort du cancer de la trahison, mais il n'a pas pu tirer les leçons de la mort de Nkrumah, puisque quelques mois plus tard, il a été victime de la trahison ».
Le président de Legs Africa, Elimane Kane, pense que, «pour servir notre engagement panafricain, l’important pour nous est moins d’entretenir un mythe ou de s’adonner au culte d’une personnalité que de comprendre comment il a su, autant qu’Augustino Néto, Julius Nyéréré, Nkrumah, Lumumba, mener le combat de son époque contre l’injustice et l’asservissement pour nous en inspirer et faire face à notre tour aux injustices de notre temps. Il s’agit, donc, de faire le lien entre la source que constitue l’œuvre de Cabral et la mission qui est celle de notre génération».
L'Apr campe sur ses positions
CONTRE LE REGIME PARLEMENTAIRE ET LA DEMISSION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE SON PARTI
L'Alliance pour la République (Apr) est-elle en train d'anticiper sur les conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) dirigée par Amadou Mahtar Mbow ? Toujours est-il que Mbaye Ndiaye, ministre d'Etat auprès du président de la République et directeur des structures dudit parti, a profité de la tribune de la manifestation organisée, hier, par la Convergence des jeunes républicains (Cojer), au Cices, dans le cadre de la commémoration de l'an II des événements du 23 juin 2011, pour faire une mise au point. «Le Président Macky Sall est un acteur vivant du M23 qui a pris tous les risques, en même temps que tous les Sénégalais, pour que, plus jamais, de tels comportements ne soient plus utilisés au nom de la République et au nom du pouvoir», a dit l'ancien maire des Parcelles assainies.
Avant de souligner clairement : «En signant les conclusions des Assises, il avait soulevé deux exceptions. La première, c'est par rapport à ce qu'on appelle un régime parlementaire, avec l'anarchisme qui la compose. Le Président Macky Sall avait dit au président Mbow devant moi - j'étais le seul à ses côtés ce jour-là – que 'le régime parlementaire, l'Alliance pour la République n'est pas preneur'. Deuxième objection de fond : 'le Président de la République démissionne de son parti, l'Alliance pour la République n'inscrira pas son engagement dans cette dynamique'».
C'est pour cela, a indiqué Mbaye Ndiaye, «qu'au nom de l'éthique, du respect de la parole donnée, le Président Macky Sall est à l'aise par rapport aux fondamentaux pour lesquels l'Alliance pour la République continue à se battre, après avoir fait le tour du Sénégal».
Il faut relever que la Garde des sceaux, Aminata Touré, par ailleurs responsable «apériste» à Grand-Yoff, a plaidé pour le changement des comportements. «Incarnez la rupture. Vous devez être une jeunesse irréprochable. Nous voulons que le changement de comportement commence par vous», a-t-elle lancé aux jeunes de l'Apr.
Le Ppc brocarde à nouveau la Commission de Mahtar Mbow
MANQUE D'IMPLICATION DES ACTEURS POLITIQUES DANS LES TRAVAUX DE REFORMES DES INSTITUTIONS
Le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc), qui a réuni, avant-hier, son Bureau politique (Bp), sous la direction de son leader, Me Mbaye-Jacques Diop, a, une nouvelle fois, tiré à boulets rouges sur la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). «Le Ppc a reçu, le vendredi 21 juin, à son siège, une 'invitation' écrite pour prendre part, le samedi 22 juin, à la rencontre initiée par la Commission de réforme des institutions», lit-on dans le communiqué qui a sanctionné ladite rencontre. Le parti précité de s'interroger : «L’émission de cette 'invitation écrite' est-elle la conséquence des observations publiques du parti, quant à la méthode utilisée pour convier les formations politiques à participer aux débats envisagés ?».
De toute façon, informe le communiqué, «le Ppc était disposé à prendre part aux travaux, et il a effectivement pris part, en se faisant représenter par Yatma Fall, son porte-parole national, qui a rendu compte au Bureau politique».
Sur le fond, et après avoir écouté son représentant, le Ppc, «une fois encore, s’interroge sur la légitimité dont peut se prévaloir la Commission de réforme des institutions, dans sa composition, pour mener les initiatives qui sont les siennes d’une part, et, d’autre part, pour inviter (convoquer ?) les partis politiques sénégalais légalement constitués».
«Des ‘chantiers’ aussi déterminants que la réforme des institutions d’un pays devraient dépasser le cercle d’un groupe de ’technocrates’»
Pour Me Mbaye-Jacques Diop et ses camarades, «des ‘chantiers’ aussi déterminants que la réforme des institutions d’un pays, qui engage le destin de tout un peuple, devrait dépasser le cercle d’un groupe de ’technocrates’, de fonctionnaires retraités, d’'apolitiques’, fut-il composé, ce groupe, par d’éminents sénégalais, mais qui se sont toujours éloignés de la ‘chose politique’». «Les limites de la ’technocratie’ sont connues, depuis longtemps, et le débat est clos sur la prééminence entre l’expérience basique de l’homme politique et le théoricien des grandes idées pour la gestion de la ‘cité’», font-ils remarquer.
C'est pourquoi le Ppc s’étonne qu’on n’ait pas cru devoir, dès le départ, «associer les acteurs politiques, ceux qui, sur le terrain, sont quotidiennement confrontés aux réalités sociales, économiques, politiques et humaines des populations, qui, elles, sont seules détentrices du pouvoir de choisir, de 'changer d’avis, et en changeant d’avis de changer le cours des choses’».
Non sans s'interroger : «Ceux qui, par le décret de Monsieur le Président de la République, lui, issu du suffrage universel, conduisent et animent la Commission de réforme de nos institutions, en quoi devraient-ils être plus aptes à imaginer et à gérer les réalités sociologiques du peuple sénégalais, à la place des partis politiques, porte-parole et représentants authentiques de ces populations ? N’eut-il pas été plus cohérent, donc plus efficace, dès le départ, d’associer l’ensemble des acteurs politiques, à travers les partis légalement constitués, à la détermination de notre devenir, si tant est le but visé ?». «Associer, voire impliquer fortement, les acteurs de la vie publique, les vrais et seuls qui peuvent se prévaloir d’une légitimité populaire, parce que issus du suffrage des Sénégalais, eut été plus indiqué que de se contenter de les réunir pour une sorte de séance de 'fait accompli'. Il n’est pas évident que l’efficacité en sortira fortifiée», soulignent l'ancien maire de Rufisque et ses camarades.
Pour autant, le parti susnommé réaffirme, «solennellement», sa volonté de participer, «de façon constructive», à tous les travaux «dont l’objet est de contribuer à la consolidation de l’État de droit, à l’assise de la démocratie et de la bonne gouvernance, pour le seul intérêt du Sénégal et des Sénégalais».
«Les gens qui composent la Commission sont des éléments du Parti socialiste»
SERIGNE MANSOUR SY «DJAMIL» DENONCE LA COMPOSITION DE LA CNRI
La composition de la Cnri est loin d'agréer Serigne Mansour Sy «Djamil». Avant le début de la rencontre entre la Cnri et les partis politiques, le leader de «Bës du ñakk» a craché ses vérités. «Les gens qui composent la Commission sont des éléments du Parti socialiste. Ils y ont milité, ils y ont occupé des postes ministériels, donc, qu'on nous dise que les politiques ne sont pas dans la Commission, ça nous pose un problème, et les Sénégalais apprécieront».
Pour sa part, Déthié Fall, directeur des structures et responsable de «Rewmi», qui réagissait à la fin de la rencontre, a déclaré qu'il ne sert à rien d’ouvrir des discussions à l’étape des conclusions. «Il faudrait que les réflexions soient ouvertes dans l’application des conclusions qui font l’objet de consensus et qui méritent tout simplement d’être appliquées», a indiqué M. Fall. Avant de prévenir : «Il ne faudrait pas que les travaux de cette Commission impactent en quoi que ce soit sur le calendrier électoral».