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3 mai 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
CETTE SI PEU SAGE DÉCISION DE SEPT SUPPOSÉS SAGES
Dans ce contexte suffisamment difficile et tendu, où tout peut survenir, ce n’est certainement pas le moment de procéder par exclusion et d’écarter des listes représentatives des prochaines législatives
Le moins que l’on puisse dire c’est que, pour ce coup-ci (on serait tenté de dire pour ce coup-ci seulement ?), le Conseil constitutionnel a manqué de sagesse et de courage. Alors que tout le monde, enfin le Sénégalais lambda, espérait et souhaitait que les sept « Sages » prendraient leurs responsabilités et renverraient sa mauvaise copie au ministre de l’Intérieur, le très partisan Antoine Félix Diome, voilà qu’ils se contentent d’avaliser ses décisions ! Dont la plus controversée et qui risque de mettre le feu aux poudres est l’élimination de la liste nationale des titulaires de la principale coalition de l’opposition, celle-là même classée deuxième à l’issue des élections locales du 23 janvier dernier.
En donnant l’impression de renvoyer dos à dos la majorité présidentielle et l’opposition à travers le rejet des recours que ces deux blocs avaient déposé l’un contre l’autre en une manière de dire « voyez comme on a été équitables ! », les « Sages » de la haute juridiction sèment au contraire les germes de contestations violentes et de confrontations dans notre pays. Or, le Sénégal n’en a vraiment pas besoin surtout en ces temps de hausse en cascade des prix des denrées de première nécessité, de pénuries annoncées de farine et d’hydrocarbures, de crainte de famine ayant d’ailleurs poussé le président de la République, faisant preuve d’un leadership extraordinaire, à aller plaider la cause de l’Afrique auprès de son homologue russe Vladimir Poutine.
Un jugement de Bouki en lieu et place d’un jugement de Salomon !
Dans ce contexte suffisamment difficile et tendu, en effet, et où tout peut survenir, ce n’est certainement pas le moment de procéder par exclusion et d’écarter des listes représentatives du scrutin qui se tiendra le 31 juillet prochain. Disons-le clairement : autant la liste nationale proportionnelle de Benno Bokk Yaakar (BBY) ne méritait pas d’être disqualifiée parce que cette coalition aurait déposé plus que le nombre de parrains requis ou qu’elle n’aurait pas respecté la parité dans sa partie réservée aux suppléants, autant il est ridicule d’éliminer la liste nationale de Yewwi Askan Wi au motif qu’une candidate figurait à la fois sur la partie réservée aux titulaires et sur celle dévolue aux suppléants !
C’est franchement trop léger et le Conseil constitutionnel aurait plutôt dû renvoyer encore les listes au ministère de l’Intérieur pour demander aux coalitions concernées de procéder aux corrections nécessaires à défaut pour les « Sages » — on aimerait tant qu’ils le soient ! — de le faire eux-mêmes. Auquel cas le tour était joué puisqu’on n’en aurait plus parlé. Au lieu de quoi, en avalisant la décision du ministre de l’Intérieur d’exclure la liste nationale de Yewwi, il s’en rend complice. Avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir pour la paix sociale et la stabilité de ce pays.
Pour donner une idée du caractère pernicieux, et somme toute dangereux, de l’arbitrage rendu par le Conseil constitutionnel, prenons l’exemple de deux équipes de football devant disputer une finale et qui toutes deux déposent des recours l’une contre l’autre. Si, après avoir reçu leurs recours, la commission de qualification, de règlements et de pénalités (Cqrp), décide de permettre à l’équipe A de jouer le match avec tous ses 11 titulaires tout en disant que l’équipe B, elle, non seulement ne pourra utiliser aucun de ses titulaires mais encore ne pourra aligner sur le terrain que… huit remplaçants, il y a fort à parier que cette Cqrp aurait donné la victoire à l’équipe A bien avant le jour du match ! C’est exactement à cette situation que nous renvoie le Conseil constitutionnel avec sa décision rendue dans la nuit de vendredi à samedi et qui fait en tous points les affaires du pouvoir en place.
Encore une fois, l’attitude la plus… sage, justement, ç’aurait été, comme la première fois, de permettre à toutes les listes de ces deux coalitions rivales et même à celle de Gueum sa Bopp de prendre part à la compétition, à charge pour les électeurs de faire leur choix en toute liberté. Cette option aurait eu le grand mérite de préserver la paix, de permettre la tenue d’un scrutin apaisé afin que le prochain gouvernement puisse sans délai s’attaquer aux innombrables urgences de l’heure. Sacré Conseil constitutionnel qui avait pourtant recommencé à gagner la confiance de nos compatriotes aux yeux desquels il était en passe de retrouver grâce. Et voilà qu’en l’espace de quelques jours, il passe du Capitole à la Roche tarpéienne, des cimes de la gloire aux abysses de la déconsidération, des vivats aux huées. On attendait de lui un jugement de Salomon, il a rendu un jugement de Bouki ! Il nous faut prendre garde d’exclure les entités un tant soit peu représentatives des élections et veiller plutôt à être inclusifs car les exemples ont montré hélas que partout où on exclut, les risques de troubles sont grands. Nous devons d’autant plus faire attention qu’au Mali, par exemple, c’est la contestation de l’élection d’une trentaine députés (dont dix du parti au pouvoir) présentée comme procédant de la fraude qui avait entraîné la naissance du mouvement du Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces patriotiques de l’imam Mahmoud Dicko. Un mouvement dont les manifestations sont à l’origine du renversement du défunt président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). A noter que, dans ce pays voisin, la Cour (et non le Conseil) constitutionnel avait validé l’élection de ces 30 députés dont les noms ne figuraient pas sur les listes des élections provisoires. Après les premières manifestations, le président IBK avait annoncé la dissolution « de fait » de cette si singulière Cour à travers l’abrogation de leurs décrets de nomination. Certes, le Sénégal n’est pas le Mali, loin de là, mais enfin faisons attention et veillons à ne pas créer les contions de la survenue de troubles dans notre cher Sénégal !
PS : Autant la décision du Conseil constitutionnel de cautionner l’invalidation de liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi est sujette à caution, pour ne pas dire lâche, autant les déclarations de Ousmane Sonko, leader de la même coalition et appelant à la mobilisation de 200.000 jeunes pour aller déloger de son Palais un président de la République élu démocratiquement et de la plus belle des manières sont irresponsables et méritent d’être condamnées avec toute la fermeté qui sied. Nos opposants, qui aspirent à diriger ce pays, doivent respecter les institutions. C’est le moins que l’on puisse leur demander !
TIR DE BARRAGE NOURRI SUR LES SEPT SAGES
La décision rendue vendredi par le Conseil constitutionnel et rejetant tous les recours introduits par les différents mandataires, continue d’alimenter la chronique tout en installant un malaise dans les milieux politiques et les cercles des spécialistes
La décision rendue vendredi par le Conseil constitutionnel et rejetant tous les recours introduits par les différents mandataires de partis politiques ou coalitions en lice pour les élections législatives du 31 juillet prochain, notamment de Yewwi Askan Wi (YAW), Benno Bokk Yakaar (BBY), Gueum Sa Bopp (GSB) et de Defar Sa Gox (DSG), recours contre l’arrêté du ministre en charge des Élections, Antoine Felix Diome, continue d’alimenter la chronique tout en installant un malaise dans les milieux politiques et les cercles des spécialistes du droit.
Pour Déthié Fall, le coordonnateur de la coalition YAW, les « 7 Sages » «n’ont pas respecté le droit». Surtout que pour le mandataire national de YAW, l’administration des élections en invalidant, une semaine auparavant, la liste départementale de YAW à Dakar n’avait pas fait le distinguo entre la liste des titulaires et celle des suppléants. Elle avait rejeté, selon lui l’ensemble de la liste de YAW à Dakar. Membre de l’Observatoire national des élections en 1998 aux côtés du regretté général Mamadou Niang, Me Assane Dioma Ndiaye, dans une réaction virale sur les réseaux sociaux, un tantinet mélancolique, laisse parler toute sa tristesse devant cette décision du Conseil Constitutionnel qui «vient d’entériner et d’avaliser une déstructuration totale de notre processus électoral ». «Désormais il sera loisible au Sénégal pour les élections législatives à tout Parti politique ou Coalition de partis de présenter uniquement au scrutin majoritaire avec liste proportionnelle soit une liste de titulaires sans suppléants soit une liste de suppléants sans titulaires en contradiction totale avec les dispositions de l’article 154 du Code électoral. Notre Droit électoral devient un droit élastique, compressible en fonction des contingences et circonstances factuelles. Il n’y a plus de référents communs, il n’y a plus d’uniformisation des règles. La hiérarchie des normes devient un principe susceptible de transaction. L’arrêté ministériel prime sur la loi poussant celle-ci à la désuétude », regrette l’ancien patron de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH).
Et de poursuivre : « Comme pour la liste divisible et saucissonable voire charcutable, il est possible désormais de déposer plus de parrains que le maximum prévu par la loi, privant ainsi les autres chercheurs de parrains d’un potentiel de parrains. Et de ce fait le droit de vote et la libre participation des citoyens aux élections, qui induit le droit d’être élu, sont vidés de toute substance. Des droits fondamentaux garantis et consacrés par la Constitution deviennent des privilèges à la disposition du Prince ou des faiseurs des normes supplétives. Indubitablement, notre jeune Démocratie s’émousse et se désagrège au gré de rapports de force sou tendus par des incubateurs et déterminants aux antipodes de l’impératif catégorique. Certains de nos voisins jadis jamais convaincus d’un Sénégal îlot de lumière dans un océan d’obscurantisme que symboliserait une certaine Afrique toujours ancrée dans un immobilisme inhibant pavoiseront à souhait. Assurément un mythe s’effondre. L’histoire ne retiendra plus que le Sénégal vote depuis la Deferre dite Loi – cadre». Réagissant sur ce rejet par le Conseil constitutionnel de tous les recours qui lui ont été soumis, le Pr Mouhamadou Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, parle, pour sa part, de « bizarreries du Conseil constitutionnel et du ministre de l’Intérieur.
Pour le constitutionnaliste, en effet, le ministre de l’Intérieur et le Conseil constitutionnel doivent des explications précises aux Sénégalais et aux électeurs. «Si Ousmane SONKO dirige la liste des titulaires et tout autant la liste des suppléants, avec l’irrecevabilité déclarée de la liste des titulaires qui dirigera la liste des suppléants (indication pourtant obligatoire et prévue à l’article L.173-2 du Code électoral («le nom du candidat occupant le 1er rang sur la liste nationale», c’est à dire le 1er candidat titulaire) ?
Si la photo d’Ousmane SONKO doit figurer sur la liste nationale, avec l’irrecevabilité déclarée de la liste des titulaires quelle photo doit figurer sur la liste nationale de la Coalition Yewwi Askan Wi («la photo du candidat occupant le 1er rang sur la liste nationale», c’est à dire le 1er candidat titulaire, indication obligatoire prévue à l’article L.173-2 du Code électoral) ?», s’interroge le Pr Mboup qui estime que le Droit est quelque chose de très sérieux pour qu’on joue avec.
Le Droit sénégalais en agonie
Première femme sénégalaise agrégée en sciences juridiques et politiques, le Pr Amsatou Sow Sidibé, qui se désole de l’agonie du Droit sénégalais poussé vers une mort certaine, milite pour une création urgente d’une Cour constitutionnelle. « Le système juridique sénégalais, à l’épreuve des élections, a véritablement perdu de sa superbe. La politique politicienne est passée par là. L’inquiétude des juristes, des régulateurs sociaux, des protecteurs de la stabilité et de l’intérêt national paraît totalement justifiée. Comment la justice sénégalaise a-t-elle pu concevoir que des règles absolues (respect du nombre de parrainages, de la parité) aient été piétinées sous le nez et la barbe de nos juges, et au vu et au su du peuple sénégalais et du monde entier ? Comment notre justice a-t-elle pu accepter qu’une liste d’électeurs échappe au principe de l’indivisibilité et se fasse scinder en deux, la liste majoritaire devenant indépendante de la liste des suppléants ? On est suppléant de qui ? Du néant ?
Les mêmes questions sont valables s’agissant de la liste majoritaire déclarée valable en dehors des suppléants. Quelle est la raison d’être des suppléants ?», s’interroge l’éminente juriste devant ce «charabia épouvantable». Selon la professeure titulaire de classe exceptionnelle à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, notre justice ne doit pas perdre la conscience de sa responsabilité première et grave de régulation sociale, d’instauration de la stabilité et de protection de l’intérêt national. C’est le fondement de la règle de Droit. Dura lex sed lex. La loi est dure mais c’est la loi. Relativement à cette jurisprudence des 7 Sages, Pr Amsatou Sow Sidibé estime qu’il s’agit d’un précédent dangereux pour le présent et pour l’avenir. « Un Conseil Constitutionnel trop politique, ça suffit.
Les Assises nationales avaient suggéré la création d’une Cour constitutionnelle, véritable juridiction tenue de dire le Droit, garante de la démocratie, du respect du Droit ainsi que des libertés individuelles et collectives. L’urgence est signalée. La question que tout le monde doit avoir au bout des lèvres est : dans le contexte actuel, quelle légitimité aurait la future Assemblée nationale et quid de la stabilité du Sénégal ?», s’interroge encore l’ancienne ministre conseiller du Président Sall chargée des Droits humains et de la Paix qui ne cracherait pas sur le report des élections.
LE DG DE LA BICIS BERNARD LEVIE ÉVOQUE UN PROCESSUS «LENT»
Vente des 54,11 % de la Bicis Sénégal - On ne connaîtra pas de sitôt le prochain repreneur de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS), filiale du Groupe BNP.
On ne connaîtra pas de sitôt le prochain repreneur de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS), filiale du Groupe BNP. Le processus de vente des 54,11% des parts de la Bicis Sénégal « sera lent » s’est contenté de dire son directeur général M. Bernard Levie. Ce dernier a été interpellé hier sur cette vente à St-Louis lors la clôture du Festival de Jazz.
La place financière de Dakar, les actionnaires, les clients et travailleurs de la BICIS, la filiale sénégalaise de la BNP/Paribas devront prendre leur mal en patience pour connaître le prochain repreneur de cette grande banque. Jusqu’ici, c’est la presse notamment votre quotidien qui a évoqué les contours de ce dossier qui a vu des acteurs comme Vista Bank du Burkinabé Simon Tiemtoré, Atlantic Financial Group de l’Ivoirien Koné Dossongui, le Groupe Sunu de notre compatriote Pathé Dione et le Groupe Ecobank se disputer le rachat de la Bicis/BNP Paribas. Bien évidemment, la direction générale de la Bicis à Dakar n’a jamais communiqué sur le sujet.
Les journalistes qui couvraient le festival de jazz de Saint-Louis ont donc sauté sur l’aubaine représentée par la présence du directeur général de cette banque à cette manifestation culturelle pour essayer de lui tirer les vers du nez sur cette vente. Ils sont restés sur leur faim puisque le DG de la Bicis/BNP Paribas n’a guère été loquace sur la question. « Le processus est en cours. Vous savez les banques sont des institutions régulées à partir de règles définies par le ministère de l’Economie et des Finances, par la Bceao et la Commission bancaire de la zone. Alors ce processus de vente de nos parts dans la filiale sénégalaise sera lent et très lent parce que notre volonté est de protéger au maximum les actionnaires, les clients et les travailleurs. C’est tout un système qu’il faut gérer » dira Bernard Levie, à nul autre pareil pour manier la langue de bois.
Relancé par l’envoyé spécial du « Témoin », M. Levie, visiblement énervé, a répondu sèchement. «Ecoutez cette affaire ne fait pas l’objet de notre rencontre qui est de tirer le bilan du Festival de jazz de St-Louis. Mais je vous redis que le processus est lancé, il est en cours et qu’on prendra tout le temps nécessaire pour que cette grande opération soit non seulement bien menée mais qu’elle soit une réussite parfaite » a encore évacué M. Bernard Levie. Depuis juin 2019, BNP Paribas a lancé le processus de vente de ses filiales en Afrique notamment au Gabon, en Tunisie, au Mali, au Burkina Faso et ensuite en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Créée en 1962 sur les cendres de la Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie (BNCI), présente au Sénégal depuis 1939, à travers sa succursale de Dakar et ses agences régionales de Thiès et SaintLouis, la BICIS est détenue par BNP Paribas (54,11 %), l’État du Sénégal (24,89 %), des investisseurs privés (13,02 %), l’assureur français Axa (4,04 %) et AMSA Assurance (3,52 %). Le mandat de la cession des parts de BNP Paribas à la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BICIS) a été confié à Rothschild & Co. BNP Paribas, avec $3.000 milliards d’actifs, est le 8ème groupe bancaire international.
Présent dans 65 pays, il est coté au premier marché d’Euronext Paris et fait partie de l’indice CAC 40. Au 31 décembre 2021, le bénéfice net part du groupe s’élève à 9,5 milliards d’euros. A noter que les filiales du Burkina Faso et de la Guinée (Conakry) ont été cédée au Groupe Vista Bank du Burkinabé Simon Tiemtoré à l’issue de processus pas très lents, quoi qu’on en dise, et que, pour la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara ne fait pas mystère de sa détermination à faire racheter les partis de la BNP dans le capital de la BICICI par la banque publique BNI…
CE QUI BLOQUE LA LIBÉRATION DES 379 PÊCHEURS RETENUS À CONAKRY
Après l’arraisonnement de leurs pirogues par la marine guinéenne, Une bataille de positionnement politique et diplomatique entre Me Aissata Tall Sall et M. Alioune Ndoye fait rage
Depuis plusieurs semaines, 379 pêcheurs errent dans les entrailles du Port de Conakry en solidarité avec leurs capitaines arrêtés par la marine nationale guinéenne. L’amende fixée au départ à 30.000 euros (19.500.000 cfa) par l’Etat guinéen, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a réussi à négocier jusqu’à la ramener à 2.000 euros soit 1.300.000 cfa. Donc, il suffisait seulement de payer cette amende pour faire libérer nos compatriotes. Cette négociation diplomatique sanctionnée par une amende forfaitaire, le ministre de la Pêche, M. Alioune Ndoye, l’ignorait. Sinon, il n’aurait pas fait de cette affaire une récupération diplomatique ou politique alors qu’une mission diplomatique en place à Cokakry sur instruction du ministre Me Aissata Tall Sall avait déjà tout réglé.
Pour avoir violé les eaux territoriales guinéennes, 30 pirogues ayant à leur bord 379 pêcheurs sénégalais ont été arraisonnées par la marine nationale de la Guinée. Ce sont des patrouilleurs qui les ont détectées et les ont escortées jusqu’au port de Conakry où les sanctions suivantes ont été prises contre les équipages : saisie des captures, obligation de s’acquitter des droits de licence (400.000 cfa) et une amende de 10.000 euros soit 6. 500.000 francs par pirogue. Seuls les capitaines des pirogues arraisonnées ont été arrêtés puisque les autres pêcheurs (environ 350) sont libres de tout mouvement dans l’enceinte du port de Conakry. En effet, ils ont préféré rester sur place en solidarité avec leurs capitaines en détention pour pêche illégale et défaut d’autorisation. Deux parents des pêcheurs arrêtés joints par « Le Témoin » confirment nos informations. « Effectivement, ils sont 350 pêcheurs sénégalais à errer dans le port de Conakry. Ils ne sont pas en détention. Seulement, ils ne peuvent pas rentrer au Sénégal sans leurs capitaines puisqu’ils ne savent pas conduire les embarcations. Donc, en toute solidarité, ils ont préféré tous rester à Conakry tant que leurs capitaines ne seront pas libérés » expliquent nos interlocuteurs.
Dans une note d’information rendue publique le vendredi 03 juin 2022, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese), Mme Aissata Tall Sall, explique que le ministre de la Pêche devrait se rendre à Conakry pour discuter de la question. « Et notre Ambassadeur à Conakry, depuis le premier jour, suit le dossier de très près et me rend compte. Plus de 300 pêcheurs sont partis pêcher en Guinée sans autorisation. Nous faisons tout notre possible pour régler le problème » a fait savoir le ministre des Affaires étrangères. En poussant ses investigations, « Le Témoin » est en mesure de vous révéler que, sur instruction de Mme Aissata Tall Sall, une mission diplomatique a réussi à négocier la libération des capitaines contre une amende forfaitaire de 2.000 euros soit 1.300.000 cfa seulement alors qu’elle (amende) était officiellement fixée à 30.000 euros (19.500.000 cfa). Donc il suffisait simplement de s’acquitter de cette modique somme auprès du Trésor public guinéen pour que nos pécheurs soient tous libérés. Justement, le ministre de la Pêche, M. Alioune Ndoye, était-il réellement au courant de ces négociations diplomatiques à l’issue desquelles l’amende forfaire a été substantiellement réduite ?
Un ministre de la pêche…noyé
Lors d’un récent Conseil des ministres, Me Aïssata Tall Sall avait rapidement évoqué la situation de ces pêcheurs sénégalais arrêtés en Guinée. Dans ce sens, Madame le ministre informait le président Macky Sall sur l’avancement des négociations en vue de la libération immédiate des pêcheurs sénégalais. Dans la salle, nous rapporte un participant, il fallait voir la façon dont le ministre Alioune Ndoye aurait écarquillé les yeux pour marquer son étonnement alors que c’est lui, ministre de la Pêche, qui en principe devait informer le président de la République sur cette affaire.
Toujours est-il que dans cette affaire des 379 pêcheurs sénégalais et capitaines de pirogues respectivement « bloqués » et arrêtés à Conakry, le ministre Alioune Ndoye risque d’être qu’un…faire valoir. Autrement dit, un payeur. De deux choses l’une : Ou le ministre de la Pêche serait victime d’une rétention d’informations ou alors, il aurait atteint ses limites dans les négociations. Car on voit mal un ministre débarquer en « touriste » à Conakry pour s’acquitter d’un pauvre montant de 1.300.000 CFA pour ensuite revenir à Dakar et se vanter d’avoir libéré nos pêcheurs. Ce alors que le ministre des Affaires étrangères Me Aissata Tall Sall et ses collaborateurs avaient déjà décanté la situation c’est-à-dire réussi le plus difficile en ramenant l’amende salée infligée à nos compatriotes à un prix symbolique. Ce en mettant en avant les relations séculaires entre le Sénégal et la Guinée. Bref, une bataille de positionnement politique ou diplomatique entre Me Aissata Tall Sall et M. Alioune Ndoye aurait retardé la libération de nos pauvres pêcheurs retenus contre leur gré à Conakry.
Par Madi Waké TOURE
A LA DÉCOUVERTE DU PRINCE DES ARÈNES, ZASSOU NDIAYE DE YÈNE DIALAW
Je parlerai souvent dans cette page de personnes qui ne font pas toujours la une des médias mais qui n’en restent pas moins de grands hommes ou éminentes dames parce que passeurs d’idées, de générosité, d’ambitions ou tout simplement d’amitié
Je parlerai souvent dans cette page de personnes qui ne font pas toujours la une des médias mais qui n’en restent pas moins de grands hommes ou éminentes dames parce que passeurs d’idées, de générosité, d’ambitions ou tout simplement d’amitié entre les hommes. Je parlerai d’hommes et de femmes qui ne sont pas riches matériellement parlant mais qui le sont de leur humanité, de leur grandeur d’âme, de leur générosité de cœur et d’esprit. Cela dit, témoigner n’est pas facile. C’est un exercice difficile au motif que connaître l’homme dans toutes ses facettes n’est pas chose aisée.
C’est à ce point vrai que l’ancien président guinéen Sékou Touré disait à juste raison que « L’homme c’est l’inconnu, connu ! » C’est dire ! Mais l’essentiel et le plus fondamental pour moi c’est que, quand le tribunal de ma conscience va m’interroger et me questionner, je n’aie pas honte de moi-même pour avoir dit des choses mensongères.
Plaise à Dieu que, dans cette belle activité à laquelle je vais me livrer de temps à autre, je ne puisse dire que la vérité. Cela dit, il est temps qu’on rompe définitivement avec cette fâcheuse habitude sénégalaise qui consiste à ne célébrer les gens qu’à sa mort. Nous tous, nous rappelons ce mot teinté d’aigreur et d’agacement de ce célèbre tambour-major pour dire à la face du monde qu’il ne souhaiterait pas à sa mort bénéficier d’un hommage posthume. Il ajoutait que si les gens veulent le célébrer, qu’ils le fassent de son vivant ! Il n’avait pas tort ! Mais bon, le Sénégal étant ce qu’il est…
Nous savons tous ce qu’on a fait après la mort de ce tambour-major, de son …fameux cri du cœur. Il avait eu droit à des hommages appuyés de partout avec, comme suprême consécration, son nom au fronton du Grand Théâtre. Y a problème, mais allez comprendre nos « sénégalaiseries ».
M’inscrivant radicalement à contre-courant de cette façon de faire à la « sénégalaise », j’ai décidé de faire focus sur un homme que je connais assez bien pour avoir vécu dans sa maison pendant de longues années. Directeur du Centre de Promotion et de Réinsertion de Yène (CPRS), j’ai pu nouer des relations fortes avec les jeunes de la zone.
Et parmi ces derniers, un fils de Zassou à qui je fis part de mon désir de trouver un logement. Il s’en ouvrit à son père qui venait de terminer la construction d’un deuxième bâtiment. Son accord obtenu, je regagnais avec ma famille la maison de Zassou. J’y ai vécu une dizaine d’années au cours desquelles pas une seule fois, je n’ai senti mon statut … d’étranger. Zassou me considérait comme son propre fils. Il me confiait toutes sortes de secrets et m’associait à tout ce qui se faisait dans sa famille. La preuve, quand il s’est décidé à octroyer un terrain à chacun de ses enfants, il m’a appelé au téléphone pour me dire que moi aussi j’avais mon lot là-bas.
Zassou est un homme entier qui ne sait pas tricher. Il ne dit que la vérité contrairement à beaucoup de Sénégalais qui n’ont aucun respect pour la parole donnée. Hélas !!! Vingt ans de présence active à Yène Dialaw m’ont conféré la connaissance des hommes et femmes qui habitent cette localité. Mais qui est ce Zassou Ndiaye que les férus de lutte d’un certain âge connaissent bien pour avoir marqué d’une pierre blanche son passage dans l’arène ?
Le célèbre défunt reporter, Alassane Ndiaye Alou (ANA), dans une de ses envolées lyriques dont lui seul avait le secret, disait de Zassou qu’il était un artiste né. Fasciné par la belle allure et la prestance de cet athlète qui ne laissait personne indifférent, ANA s’était écrié un jour au micro : « Zassou serait un footballeur, il ferait alors partie des meilleurs ailiers droits d’Afrique ». Cet hommage venant de la part de ce journaliste émérite vaut son pesant d’or. Zassou, un surnom qui a fait les beaux jours de l’arène sénégalaise, est le diminutif de « Zassoumane ».
A une certaine époque, les hommes qui avaient fière allure et qui savaient s’habiller classe, étaient appelés « Zassoumanes ». Casquette « Edgan » vissée sur la tête — rares sont les personnes qui à l’époque pouvaient se procurer ce gadget —lunettes noires fumées, Zassou faisait tomber en pâmoison certaines femmes. Il était le chouchou de ces dames.
Au commencement était un dandy ou « Zassoumane »
Son véritable patronyme est Boubacar Ndiaye. Un homme qui a su, au travers de comportements à la fois responsables et dignes, se frayer une place enviable dans la mémoire collective. Avant d’en arriver aux combats qu’il a livrés et autres, je voudrais m’intéresser un peu à la jeunesse de Zassou.
Comme beaucoup de garçons de son âge, il a fait ses premières humanités au « daara » de Baye Seydina Yada à La Somone. Il y a passé quelques années avant de retourner dans son village natal. Aux côtés de son père, il se mit au travail de la terre.
Et ce n’est qu’en 1944 que le futur « Zassou » se décida à venir à Dakar pour la première fois. Il y exerça de petits boulots pour quelque temps. Mais l’appel du royaume d’enfance, pour reprendre les mots du poète, se fit pressant et notre homme retourna donc au bercail. En 1947, nouveau retour à Dakar. Il travailla successivement aux Grands moulins de Dakar, au Port et à l’ONCAD. Il fit un bref passage en Guinée-Conakry en 1949 où il apprit à conduire les grands engins. De retour à Dakar, son objectif premier, c’était d’avoir un permis de conduire. Il finit par l’avoir en 1954.
Les années passant, le virus de la lutte s’introduisit en lui : « Mon premier combat, je l’ai livré contre Ousmane Mbengue de Mbao. Après ma victoire, j’ai perçu un cachet de 10. 000 fcfa ; mon adversaire, 5000 fcfa. A l’époque, Madi (Ndlr, votre serviteur), ces sommes constituaient une petite fortune. Pour le combat de revanche, il prit le dessus sur moi et empocha 15000 fcfa ; quant à moi, je reçus 5000 fcfa. » Son cachet le plus important dans l’arène, c’était contre le champion sérère Landing Diamé. Il avait touché 100. 000 fcfa.
Côté satisfaction toujours, Zassou se rappelle ce geste d’une grande dame de la place qui avait pignon sur rue : « A l’issue d’un combat épique dont j’étais sorti victorieux contre un adversaire de taille, cette femme distinguée dont je tairai le nom et appartenant à une certaine classe sociale m’avait offert à la surprise générale un bracelet en or massif. » Je remis la parure à mes accompagnants. Ils s’étaient empressés d’aller la vendre sans même m’en informer : « L’argent, je n’ai jamais fait une fixation dessus. Je le distribuais comme je le recevais ! » Un drame homme, on vous dit, ce Zassou.
Zassou, en prince de l’arène, avait des supporters et des fans dans tous les milieux. Mais comme on dit, toutes les belles choses ont une fin. En 1963, il se se résolut à abandonner définitivement la lutte. Auparavant, il s’était payé une voiture 4 chevaux : « De Toubab Dialaw à Yène Todd, j’étais le premier à disposer d’une voiture. C’était en 1960 ! Le bâtiment que j’ai construit dans la même période, orné de fleurs, suscitait la curiosité des passants. Certains Blancs n’hésitaient pas à s’introduire dans la maison pour admirer le panorama » nous raconte avec fierté le vieux champion.
Après avoir quitté le milieu de la lutte, Zassou s’est lancé dans transport de marchandises avec son camion. Ce n’est qu’au tournant du millénaire, après 2000, qu’il vendit ce camion pour prendre une retraite bien méritée. En inactivité, Zassou s’investit dans le Social. Il reçoit chez lui des hommes et femmes qui viennent de tous les horizons, orientant et prodiguant des conseils tirés d’une vie bien remplie. D’une bonté sans pareille, Zassou, pour aider ses parents lébous, a morcelé son vaste champ pour en faire des terrains à usage d’habitation distribués gratuitement. Votre serviteur a eu la chance d’en recevoir un. Sans avoir rien demandé !
Zassou n’en avait vendu que quelques parcelles. Le produit de cette vente est allé à différentes mosquées de la zone. Elles ont reçu des sommes tournant entre 1.000.000 et 1.500.000 francs. Quand on connait la relation fusionnelle du Lébou avec la terre, on comprend mieux la grandeur morale de cet homme. Il pouvait se faire beaucoup d’argent mais il a préféré investir dans le champ du Social en permettant à une dizaine de mosquées en construction d’achever leurs travaux. Zassou, en homme bon et au grand cœur, ne pouvait pas ne pas recevoir de son vivant l’hommage de ses pairs. En 1999, il a été élevé à la haute distinction honorifique dans le milieu lébou de Ndèye Ji Réew.
C’était en présence de feu Bassirou Diagne, grand Serigne de Dakar, de l’ancien ministre socialiste Alassane Dialy Ndiaye, des notables et hautes autorités coutumières. Que dire pour le mot de la fin ? C’est la lutte qui a révélé au monde Zassou. Ce sport de combat est resté une passion pour lui. Et ce témoignage qu’il a porté sur deux anciens grands champions vaut le détour: « Mbaye Guèye, Tigre de Fass, fut un lutteur impressionnant par son courage physique exceptionnel. Il croyait dur comme fer qu’il pouvait terrasser tout lutteur qui se présentait devant lui. Quant à Robert Diouf, il fut un technicien hors pair qui pouvait se sortir de toutes les situations désespérées, tellement il maitrisait toutes les arcanes de la lutte. »
Dieu fasse, dans Son infinie bonté, que nous soyons tous là pour célébrer le centième anniversaire de Zassou, cet homme foncièrement bon pour lequel j’ai énormément de respect, d’estime et de considération.
KEEMTAAN GI - CES PATENTES VIOLEURS !
Nous en sommes là ! Des habits déchiquetés, les cheveux hirsutes, le regard hagard et l’âme en peine. Notre si belle démocratie, chantée sur tous les toits et donnée en exemple, complètement balafrée. La démocratie sénégalaise, cette belle dame qui faisait perdre la tête aux voisins d’en face devenue méconnaissable à force d’être agressée. Après l’élimination d’adversaires ombrageux pour la présidentielle, ils sont en passe de réussir un autre coup. Eux qui appelaient au combat vont devoir combattre sans adversaire. Celui qui représente l’opposition et qui les empêche de dormir risque d’être écarté de l’Assemblée nationale par un jeu de yoyo de prétendus Sages qui risquent de mettre le bordel dans ce doux pays. Leur crainte ? Une cohabitation. Et pendant qu’une opposition légale appelle à un rassemblement, de l’autre côté, on soupçonne une insurrection. Un mot d’ailleurs dont ils usent et abusent jusqu’à se faire peur eux-mêmes. Et pince sans rire, ils disent qu’ils feront face et le braillent sur tous les toits. C’est même devenu leur slogan de précampagne. Il faut qu’ils se calment et répondent par des arguments autres que les muscles. Nous ne sommes pas dans une arène de gladiateurs. Et s’ils doivent faire face, ils ont un autre combat à mener. Celui contre la vie chère, la grande pauvreté, l’insécurité, la famine qui n’épargnent personne. Sauf eux, si fortunés et qui ont des banques à domicile ! Et pourquoi donc pensez-vous à Farbanquier Ngom ? Les chantiers auxquels s’attaquer sont nombreux plutôt que de livrer des combats Don quichottesque contre une opposition qui mérite quand même d’avoir droit de cité. Car disposer de forces de l’ordre surarmées n’a jamais été une assurance tous risques. Demandez donc à tous ces potentats qui ont dû fuir leurs pays en abandonnant leur pouvoir… KACCOOR BI
LIQUIDATION D’AIR AFRIQUE DÉBUT DES PAIEMENTS DES INDEMNITÉS DÈS CE MARDI !
Dans le dossier de la liquidation de la défunte compagnie Air Afrique, « Le Témoin » quotidien vous file que le Trésor public va commencer le paiement effectif des indemnités dues aux 223 ex-travailleurs sénégalais restants. Ce sera dès ce mardi 07 juin 2022. Des paiements de façon graduelle c’est-à-dire que les ayants-doits aux plus petits montants à savoir les personnels au sol et autres agents de l’air (hôtesses, stewards, agents de piste, manutentionnaires etc.) seront les premiers à être payés. Les anciens employés sénégalais détachés à Abidjan font partie du lot. Ensuite, ce sera le tour des pilotes de ligne d’être indemnisés après 20 ans de longue attente. Comme quoi, tous les bénéficiaires doivent se tenir prêts (avoir leurs cartes d’identité et leurs comptes bancaires) pour un ultime atterrissage financier marquant la fin d’un très long voyage de « niakhtou » social. Rappelons-le, lors de la remise des cahiers de doléances des centrales syndicales, le 03 Mai dernier, le chef de l’Etat avait déclaré sur l’affaire des anciens d’Air Afrique que l’Etat a fait de gros progrès pour indemniser les ex-travailleurs pour un montant budgétisé estimé à près de 4,1 milliards cfa. « Ce montant sera payé au plus tard ce 09 mai 2022. Une fois que j’aurai validé la ventilation d’un sous compte, et cela devra régler le problème » avait-il promis. Presque un mois après les promesses du président de la République, l’espoir de se faire payer est permis pour les anciens d’Air Afrique ! Et une fois de plus, le président de la République a tenu parole.
TUÉ DANS UNE ATTAQUÉ AU MALI LA DÉPOUILLE DE MABOURY DIOUF ATTENDUE AUJOURD’HUI
Dans notre édition du vendredi, nous avions révélé en exclusivité la mort du fonctionnaire international Maboury Diouf tué dans une attaque au Mali, précisément sur l’axe Bamako- Ségou. Considéré comme un homme aux qualités humaines et professionnelles reconnues par ses pairs, Maboury Diouf était à bord d’un véhicule humanitaire de la Croix Rouge tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés. Sa dépouille est attendue ce mardi à l’aéroport Blaise Diagne de Diass. La levée du corps est prévue demain mercredi à l’hôpital militaire de Ouakam suivie de l’enterrement à Touba. Originaire de Bambey et domicilié au quartier « Firdawsi » de Keur Massar, Moubary Diouf était un jeune fonctionnaire sans épouse, ni enfant. Ul reportait tout son amour sur sa vieille maman pour laquelle il considérait que rien ne saurait être de trop. Rappelons-le, le chauffeur malien du véhicule et un délégué médical expatrié (Néerlandais) ont également trouvé la mort dans l’attaque.
GESTION STADE ABDOULAYE WADE LA SORTIE LAMENTABLE DU MINISTRE MATAR BA
Les Sénégalais ont été sidérés de voir la rapide détérioration du nouveau stade Abdoulaye Wade lors du match des Lions de ce samedi. Présenté comme un bijou hors du commun dans la sous-région, ayant coûté la bagatelle de 156 milliards de frs, le stade est doté d’un gazon hybride (moitié naturel, moitié synthétique). Une pelouse qui demande donc un entretien et un suivi spéciaux. Toutes les dispositions devaient être prises dès le départ pour assurer cet entretien et ce suivi. Entre l’Etat, la Fédération de football ou le constructeur turc, on devait désigner le responsable du suivi de cette belle infrastructure. Alors lors qu’on surprend le ministre des Sports Matar Ba raconter des conneries du genre que l’infrastructure est nouvelle et qu’il faut aller chercher des compétences pour sa gestion, une déclaration faite 6 mois après l’inauguration du bijou, on se dit qu’il y a des coups de pied qui se perdent. Une sortie lamentable de Matar Ba qui renseigne à suffisance sur son incurie. Hélas, il se sent pousser des ailes depuis que les Lions ont remporté la coupe d’Afrique des Nations en février. Il oublie que ce n’est guère sa vista ou sa baraka encore moins sa compétence qui nous ont valu ce trophée. Mais il faut compter sur Matar Ba pour ne pas comprendre cela.
FESTIVAL DE JAZZ DE ST-LOUIS BICIS, UNE BONNE PARTITION ENCORE CETTE ANNÉE
Si le Festival de Jazz tient debout depuis près de 30 ans, il doit en partie cette longévité à la Bicis. L’édition 2022, qui s’est terminée ce dimanche dans la ville tricentenaire, a été un véritable succès tant du point de vue de l’animation que de la programmation du festival. La 30e édition a été clôturée sur de mémorables prestations du trompettiste italien Flavio Boltro et du contrebassiste israélien Avishai Cohen. Des chanteurs de renom, dont le Malien Pédro Kouyaté, le Guinéen Sékouba Bambino et la Française Sélène Saint-Aimé, African Jazz Roots de la France, y ont pris part. Les musiciens sénégalais Djiby Diabaté et Alune Wade, la chanteuse mauritanienne Noura Mint Seymali et le Tunisien Mounir Troudi se sont également produits à Saint-Louis. Le directeur général de la Bicis, Bernard Levie, a confirmé tout l’intérêt que sa banque continue à accorder à ce grand événement culturel qui entre dans le cadre de sa politique de Responsabilité sociale et environnementale (RSE) d’entreprise. Bernard Levie a déclaré à la presse que « nous sommes heureux d’associer, de nouveau, notre marque à cette grande manifestation qui est l’une des plus réputées en la matière au Sénégal et en Afrique, ce d’autant plus que cette édition marque les 30 ans du festival ». « L’organisation était techniquement très professionnelle, avec une très bonne programmation artistique’’ s’est-il félicité. ‘’La place Baya (ex-place Faidherbe, où s’est tenu le festival de musique) était pleine, mais elle pouvait l’être davantage. Il est encore possible d’avoir plus de monde et plus de succès, avec la construction de deux ou trois hôtels de plus d’une grande capacité d’accueil’’, a ajouté le directeur général de la BICIS, assurant le Festival international de jazz de Saint-Louis du soutien de l’établissement qu’il dirige. L’engagement de la Bicis et de la Fondation BNP Paribas était perceptible à travers la forte délégation qui les représentait et au sein de laquelle on pouvait aussi remarquer le DG adjoint Samba Katy Mbaye. La Bicis s’est aussi illustrée à travers son soutien à l’artiste koriste sénégalais Abdoulaye Cissoko qui a animé tous les soirs en OFF les concerts sur la scène « Autour de minuit » à l’Institut Français de St-Louis. Une Masterclass organisée avec le groupe « Jam Ji », le samedi 04 juin 2022 au Prytanée militaire Charles Ntchorere de StLouis a été l’occasion d’échanges musicaux entre jeunes talents et musiciens confirmés. La prochaine édition de l’événement aura lieu du 25 au 29 mai 2023. Espérons que la Bicis et la BNP seront encore là et que leur participation à l’édition de cette année marquant les 30 ans du festival de jazz de Saint-Louis n’aura pas été un chant du cygne…
MALI LA JUNTE SE DONNE DEUX ANS AVANT UN RETOUR DES CIVILS AU POUVOIR
Le décret signé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a été lu ce lundi soir à la télévision d'État malienne. Il s’agit d’un pas en avant car, en début d'année, les militaires projetaient de diriger le Mali jusqu'à cinq ans et la Cédéao a adopté des sanctions très dures contre Bamako. « La durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 », selon le décret signé par le chef de la junte Assimi Goïta et lu à la télévision d'État ce lundi soir. La junte se donne donc jusqu'à mars 2024 pour rendre le pouvoir aux civils. L’annonce a surpris à Bamako. Même des ministres du gouvernement ont confié en privé avoir appris la nouvelle comme tout le monde à la télévision. Dans l’entourage du colonel Assimi Goïta, on justifie le décret : « Il faut aller vite pour ne pas perdre du temps », explique à RFI l'un de ses conseillers. « La durée d’une transition de 24 mois, poursuit la même source, est déjà la base de discussions avec la Cédéao, et ce que l’organisation attend de nous maintenant ce sont des précisions sur le chronogramme des activités devant conduire aux élections. » Du côté de la Cédéao, un responsable se dit « surpris » par cette annonce. L’idée arrêtée après le sommet est que le médiateur dans la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, rencontre les uns et les autres et propose un plan de sortie de crise au prochain sommet prévu début juillet à Accra. « En annonçant les 24 mois, le gouvernement malien met les charrues avant les bœufs », commente de son côté un diplomate d’un pays membre de la Cédéao qui ajoute : « Mais il faut comprendre la junte malienne. Elle a besoin de bomber le torse pour galvaniser son opinion publique plutôt fatiguée par l’embargo. »
Par Moussa DIAW
LA DÉMOCRATIE DOUBLEMENT MENACÉE
Les élections, quelle que soit leur nature, constituent normalement un baromètre devant permettre de mesurer la dimension de la démocratie dans une société politique
Les élections, quelle que soit leur nature, constituent normalement un baromètre devant permettre de mesurer la dimension de la démocratie dans une société politique.
Dans ce processus, le respect des principes et des règles en la matière sont déterminants afin de créer les conditions nécessaires pour l’effectivité de la participation citoyenne dans un climat apaisé. Or, les dernières décisions rendues par le Conseil constitutionnel portent à croire que l’institution ne s’est pas contentée de dire le droit mais elle s’est évertuée à présenter une lecture du code électoral dévoyant le sens et la portée de cet outil indispensable au déroulement des élections.
Par le rejet des recours, elle crée une situation inédite par la séparation et l’autonomisation des listes de titulaires et celles des suppléants qui, dans la pratique, aboutissent à une forme de charcutage du code électoral, le rendant complexe dans sa fonctionnalité. Certains acteurs qui avaient participé à la mise en place de ce dispositif institutionnel ont exprimé leur profond désaccord sur les actes posés par les membres de cet organe de décision.
QUELLES SONT LES RAISONS DE CETTE TENSION PREELECTORALE ?
Si des leaders politiques, par convenance, se réfèrent aux décisions de justice qui leur semblent conformes à leurs objectifs, d’autres s’en détournent parce qu’ils ne font pas confiance à cette juridiction dont les membres ont été tous choisis par l’exécutif.
Selon le tropisme de leurs décisions, il est reproché au Conseil constitutionnel ses relations de proximité, surtout sa connivence avec la majorité, d’où les critiques acerbes à son encontre. Faut-il rappeler que les décisions de ces juridictions, en matière de contentieux électoraux, sont à l’origine de la plupart des crises politiques majeures en Afrique, à l’exception de quelques rares pays où cette juridiction ou son équivalent avait annulé les élections présidentielles (Kenya).
Ainsi, il convient de revoir la composition des membres du Conseil constitutionnel et les modalités de leur désignation. On pourrait l’élargir en diversifiant les compétences qui ne seront plus uniquement juridiques mais politiques et basées sur un capital d’expériences. Cela permettrait d’inclure des spécialistes en science politique, des anciens présidents, premiers ministres, des personnalités possédant un sens avéré et élevé de l’Etat, la société civile représentative, etc.
Cette recomposition est nécessaire dans la recherche d’un équilibre entre les différentes forces politiques et le renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie. Ensuite, les pratiques, fondées sur la valorisation de l’esprit partisan, des calculs, du clientélisme, et la politisation de l’administration au détriment de la compétence et de la citoyenneté, apparaissent comme des contraintes pour l’ancrage de la démocratie et des choix judicieux, au profit du développement économiques et social harmonieux. Un changement de comportement, de mentalité, de paradigmes et de perspectives s’impose si nous voulons que le pays préserve encore ses acquis fondamentaux afin de relever les grands défis.
Dans une démocratie, on ne peut pas organiser des élections crédibles et transparentes sans la participation de toutes les forces politiques agissant de façon légitime dans l’espace public. Les stratégies sélectives, avec l’instrumentalisation des appareils administratifs et juridiques, sont sources de conflictualités et d’instabilités dont il faut prémunir le pays dans un contexte socioéconomique, déjà très difficile, marqué par les effets des troubles de l’environnement mondial relâché.
par Mamadou Salif Sané
ENCORE UN ÉNIÈME RENDEZ-VOUS MANQUÉ
Le Conseil constitutionnel a commis, par ignorance (ce qui serait grave pour une institution suprême) ou pour plaire à une partie, plusieurs fautes de droit qui ne protègent ni les droits fondamentaux des électeurs ni la stabilité politique
Assurément pas celui en vigueur au Sénégal et dans les grandes démocraties. Durant cette phase préélectorale, le Conseil constitutionnel a commis, par ignorance (ce qui serait grave pour une institution suprême) ou pour plaire à une partie, plusieurs fautes de droit qui ne protègent ni les droits fondamentaux des électeurs ni la stabilité politique.
D’abord, le Conseil constitutionnel a méconnu la décision de la Cour de justice de la CEDEAO ordonnant à l’Etat du Sénégal de supprimer le parrainage citoyen institué par la loi n°2018- 22 du 04 février 2018. En effet, en sa qualité de juge électoral, le Conseil constitutionnel français a admis pleinement la primauté des engagements internationaux sur les lois, inscrite à l’article 55 de la Constitution (Voir Rec.184, 21 octobre 1988 ; voir décision 89-260 du 21 octobre 1988, Bischorff et Guyomarch, 5ème circonscription du Val-d’Oise).
Dans la même veine, les Cours constitutionnelles du Bénin (Décision DCC 10-049 du 15 avril 2010) et du Togo font de la « Constitution régionale »une norme référence de leur contrôle en matière électorale en déclarant contraire à la Constitution une loi contraire au protocole additionnel de la CEDEAO du 21 décembre 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Le juge sénégalais ne peut continuer à ignorer l’existence de ce nouveau cadre normatif d’interdits constitutionnels de nature préventive en matière électorale et la plénitude de sa compétence en matière électorale. La communautarisation du droit met en orbite les valeurs matricielles attachées à la démocratie et aux droits de l’Homme.
Ensuite, le Conseil constitutionnel a violé dans ses décisions ( n°9/E/202 et n°10/E/2022) le principe de disponibilité immédiate en séparant les listes de titulaires et de suppléants. En réalité, en estimant que l’irrégularité, qui concerne la liste des suppléants au scrutin proportionnel n’affecte pas la liste des titulaires, le Conseil méconnait gravement le principe de disponibilité immédiate des suppléants qui sont élus en même temps que les titulaires. Etant donné qu'un député peut devenir ministre et retrouver ensuite son poste, il doit pouvoir compter sur son suppléant qui n'exerce cette fonction qu'à titre provisoire.
En France, il est de jurisprudence constante que le vice affectant la candidature du suppléant affecte l’élection du député élu. En France, il est même acquis que l'électeur est fondé à demander l'annulation de l'élection d'un député dont il n'est pas certain que le remplacement puisse être opéré (La décision n° 2012-4595 Hérault). N’oublions pas que le Conseil constitutionnel sénégalais s’inspire formellement du droit comparé (voir considérant n°31 dans l’avis/décision n°1/C/2016).
En outre, il est vrai, si une candidature contrevient aux prescriptions prohibant les candidatures multiples, elle est nulle et non avenue. Mais cette nullité ne concerne que le candidat en question et ne peut s’étendre à toute la liste. Inéligibilité est un moyen d’ordre public qui peut être invoqué à tout moment.
Suivant le raisonnement de la DGE, si une inéligibilité sur une liste proportionnelle est découverte après le vote, c’est toute l’élection qui doit être annulée. Ce qui ne correspond pas à la vérité juridique. Une inéligibilité et une candidature multiple ne saurait corrompre toute une liste. Découverte avant les élections, elle doit juste faire l’objet de rejet de la candidature concernée. Par ailleurs, l’arrêté du ministre de l’intérieur en plus de son caractère laconique (défaut de motivation suffisante), viole incontestablement le principe de légalité notamment l’article L149 du Code électoral fixant le maximum autorisé. Ce maximum fixé par la loi vise à éviter l’abus dans la collecte des parrains et ainsi permettre aux autres candidats d’en disposer également. Donc, le chiffre qui doit être pris en compte n’est pas celui pris en compte par le dispositif mais bien le nombre déposé devant l’autorité chargée du contrôle. En validant l’arrêté pris par le ministre de l’intérieur, le Conseil constitutionnel blanchit une illégalité qui porte atteinte au droit de suffrage des électeurs. Ces décisions rendues par le Conseil constitutionnel sont une fraude à la démocratie et une menace à la stabilité politique.
Le contentieux électoral est un contentieux objectif de pleine juridiction. Donc, il n’est pas seulement un procès fait à une loi mais bien plus une matière visant la protection des droits (subjectifs) des électeurs et des candidats. Empêcher la majorité des électeurs inscrits de faire leur choix c’est confisqué la souveraineté populaire.
Dans une démocratie pluraliste, au-delà de l’égalité entre les candidats, la protection du droit de vote des électeurs et la paix sociale, sont des principes sacro-saints. Il appartient au juge électoral d’assurer un accès libre et équitable à la compétition électorale et ainsi permettre aux électeurs de faire un choix éclairé dans la plus grande quiétude.
L’électeur est au début, au centre et à la fin du processus électoral. Ces décisions rendues ne servent pas l’Etat de droit démocratique encore moins la stabilité politique. Encore un énième rendez-vous manqué qui relance le débat sur la sempiternelle question de l’indépendance de la justice constitutionnelle.
LE CASA SPORTS DÉCROCHE LE TITRE DE CHAMPION
Le Casa Sports a remporté hier, lundi 6 mai le championnat de la Ligue 1 ( 2021-2022) après le match nul (1-1) concédé en déplacement face au Teungueth FC (7e; 33 points). C'était pour le compte de la 25e et avant dernière journée de la fin du championnat
Le Casa Sports a remporté hier, lundi 6 mai le championnat de la Ligue 1 ( 2021-2022) après le match nul (1-1) concédé en déplacement face au Teungueth FC (7e; 33 points). C'était pour le compte de la 25e et avant dernière journée de la fin du championnat.
Le club Ziguinchorois qui n’avait besoin que d’un point est sacré pour la deuxième fois de son histoire, dix ans après son dernier titre. Le Casa Sports avec 47 points au compteur à cinq longueurs d’avance sur son dauphin, remporte le trophée de la saison 2021-2022 à une journée de la fin.
Dans le bas du tableau, le Ndiambour de Louga (13e; 26 points ) qui a été battu (0 -1) par AS Pikine(5e; 37 points) a été relégué et accompagnera Mbour Petite côte en ligue 2 (14e, 17 points).
La deuxième place du championnat par contre, reste encore à pourvoir et se jouera lors de la dernière journée. Ce sera entre le Jaraaf (2e; 41 points) et Génération Foot (3e; 39 points) qui se tiennent de près sur le podium.
En déplacement sur la pelouse de Mbour Petite côte, déjà reléguée, les "Vert et Blanc" se sont imposés sur la marque (0-2). Alors que les pensionnaires du centre Déni Biram Ndao se faisaient accrocher à domicile dans le duel des Académiciens qui l'a opposé à Dakar sacré cœur (10e; 29 points).
Dans les autres rencontres de cette 25e journée, les Thièssois du CNEPS Excellence (12e; 27 points) ont réussi à dominer les Académiciens de Diambars (8e; 31 points) sur la marque de 1 à 0. Au même moment, Guediawaye Fc ( 4e; 38 points) battait (1-0) la Linguère de Saint Louis (9e; 31 points ). Quant à l'Union sportive goréenne (11e; 29 points), elle s'est défait de l'As Douanes (6e; 35 points) sur la marque de 2 à 0.
RÉSULTATS DE LA 25E JOURNÉE LIGUE 1
Teungueth - Casa Sports (1- 1)
Dakar SC - Génération (0- 0)
CNEPS - Diambars (1-0)
Guediawaye - Linguère (1-0)
Gorée - Douanes (2-0)
Mbour PC - Jaraaf (0-2)
Ndiambour - Pikine (0-1)
LES «AMAVUBI» AU MENU DES LIONS CE MARDI
Après la réception le Bénin (3-1) le 4 juin dernier au Stade Abdoulaye Wade, le Sénégal enchaînera avec le Rwanda dans le même stade, ce mardi 7 juin.
Vainqueur du Bénin, le Sénégal va enchaîner ce mardi 7 juin son deuxième match dans le groupe L des éliminatoires de la CAN 2023 en accueillant le Rwanda le 7 juin. Les deux fédérations ont d’un accord accepté d’inverser les 2ème et 6ème journées, de les disputer au stade Abdoulaye Wade et éventuellement à Kigali. Les Lions ne seront plus obligés de se déplacer au Rwanda pour la deuxième journée en raison de la de la non homologation du stade rwandais et la décision des deux fédérations de délocaliser la rencontre à Dakar.
Après la réception le Bénin (3-1) le 4 juin dernier au Stade Abdoulaye Wade, le Sénégal enchaînera avec le Rwanda dans le même stade, ce mardi 7 juin. Les Lions devraient initialement se déplacer au Rwanda pour les besoins de la 2ème journée. Mais à défaut d’un stade aux normes dans leur pays, les «Amavubi» (les Guêpes) du Rwanda ont été obligés de délocaliser.
En faveur d’un consentement mutuel, les deux fédérations, se sont convenues de disputer le match dans le tout nouveau stade Abdoulaye Wade. A l’espace de quatre jours, le Sénégal jouera donc deux matchs dans son nouvel antre. Après cette victoire (3-1 devant le Bénin), le Sénégal occupe seul la tête du groupe L avec 3 points au compteur. Le Rwanda et le Mozambique ont fait match nul hier (1- 1) pointent respectivement à la 2ème et 3ème places. Après avoir bien engagé la défense de leur titre de champions d’Afrique, ce deuxième adversaire rwandais permettra à l’équipe d’Aliou Cissé de se détacher et de conforter leur statut de grands favoris dans cette poule L.
Cette confrontation sera également une occasion de peaufiner sa préparation en direction de la Coupe du monde Qatar 2022. Si l’on considère d’ores et déjà l’absence de date Fifa en direction du rendez-vous mondial.