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25 avril 2025
LE SAEMS ET LE CUSEMS ANNONCENT LA GUERRE
Les syndicats de l’enseignement fustigent la posture du gouvernement qui serait dans les dispositions de ne pas respecter les engagements financiers. Dans le communiqué annonçant leur 11e plan d’action conjoint, le Saems et le Cusems annoncent une grève
Les syndicats de l’enseignement fustigent la posture du gouvernement qui serait dans les dispositions de ne pas respecter les engagements financiers. Dans le communiqué annonçant leur 11e plan d’action conjoint, le Saems et le Cusems annoncent une grève et le boycott des examens. Entre ce mercredi 25 et mardi 31, ce sera entre débrayages et grèves totales pour se faire entendre. Les deux syndicats membres du G7 prévoient « un boycott de toutes les évaluations : évaluations harmonisées, devoirs, compositions du second semestre, activités d’éducation physique et sportive, activités de cellules pédagogiques et tous les examens ». Le texte parle d’ailleurs de la mise en place d’un « large front » avec les syndicats du secteur de la santé pour l’organisation d’une marche nationale pour exiger le respect des accords.
À Thiès déjà, les membres du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saems) et du Cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire du Sénégal (Cusems), ont décrété 48 heures de grève d’avertissement, à l’issue une Assemblée générale tenue au Lycée Malick SY, mardi matin. Mamadou Ndiaye, le porte-parole du jour de l’entente Saems / Cusems Thiès, justifie leur position par le fait que « le gouvernement n’ait pas respecté les accords signés » au mois de février dernier, après de longues perturbations, tout en prenant l’opinion à témoin sur les conséquences pouvant en découler.
« Nous n’allons pas attendre le virement des salaires pour réagir, a-t-il prévenu, au micro des journalistes. Il était retenu que la somme que nous devions percevoir, c’est juste après l’impôt. Hier, dans l’après-midi, les premiers bulletins de la solde nous ont fait savoir que non. Le protocole d’accords, c’est l’achèvement d’une longue négociation. Depuis que nous l’avons signé, au niveau des lycées et collèges du Sénégal, nous avions commencé à dérouler les cours et à faire les évaluations. Beaucoup de collègues étaient en train de faire des cours de rattrapage. Nous étions dans une bonne posture pour terminer comme il faut le programme », a-t-il pesté.
VIDEO
LA DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET LA SORTIE DE MIMI TOURE AU MENU DU RÉSUMÉ DE L’ACTUALITÉ DE ZIK FM CE MERCREDI
L’ensemble de parutions de ce mercredi 25 mai évoquent la décision du conseil constitutionnel, ainsi que la sortie de Mimi Touré contre le leader de Pastef.
L’ensemble de parutions de ce mercredi 25 mai évoquent la décision du conseil constitutionnel, ainsi que la sortie de Mimi Touré contre le leader de Pastef. Ecoutez la revue de l’actualité présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de Zik Fm.
Dakar, 25 mai (APS) – Les décisions du Conseil constitutionnel sur le contentieux préélectoral sont largement commentées par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Le Conseil constitutionnel a estimé, mardi, "mal fondée" la décision du ministre chargé des Elections de refuser au mandataire de la coalition Yewwi askan wi, la possibilité de procéder à la substitution de ses candidats ayant sollicité leur retrait sur la liste du département de Dakar au scrutin majoritaire des législatives du 31 juillet.
Il a rejeté tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi
’’+Verdict d’apaisement+. C’est la lecture que beaucoup ont fait des décisions du Conseil constitutionnel publiées hier. Au nombre de 8, les 2 étaient tout de même les plus attendues puisqu’elles concernaient Yewwi askan wi (Yaw), la coalition la plus significative de l’opposition et Benno bokk yaakaar (Bby), la coalition présidentielle’’, écrit le quotidien Bës Bi Le Journal.
Selon la publication, ’’le juge constitutionnel ayant décidé que +la décision n° 006062 du ministre chargé des élections est mal fondée+, a autorisé le mandataire de la liste de la coalition Yaw à +retirer et à substituer d’autres candidats aux deux démissionnaires+ pour la Départementale de Dakar+’’.
’’Le Conseil constitutionnel recadre la DGE’’, dit L’Info qui souligne que la coalition Yewwi a été ‘’ressuscitée’’ à Dakar. Et dans la foulée, son mandataire a déposé une nouvelle liste.
Enquête salue ‘’de +sages+ décisions’’ et revient sur ‘’les dires, sous-entendus et silences’’ du Conseil.
Le Témoin aussi salue ‘’une sage décision des 7 Sages’’.
’’Le Conseil constitutionnel a décidé de permettre à la liste départementale de YAW à Dakar de procéder aux remplacements de ses candidats démissionnaires. En même temps, les 7 Sages ont rejeté les trois recours demandant la disqualification de la liste nationale de Benno Bokk Yaakaar. C’est donc une sage décision qui a été rendue par la Haute juridiction’’, écrit le journal.
Selon Sud Quotidien, ‘’les 7 Sages sauvent Benno et Yewwi’’’. Pour L’As, ‘’Les 7 Sages remettent les pendules à l’heure’’.
WalfQuotidien qualifie cette décision de ‘’cadeau empoisonné’’.
’’Yewwi qui a applaudi à tout rompre la Décision du Conseil constitutionnel, celles des Cours d’appel pour les Locales passées et invoqué sa jurisprudence dans le précédent Malick Gakou devrait, à moins de courir le risque d’être accusé d’avoir une indignation sélective, logiquement accepter un acquiescement futur du 3ème mandat fondé sur la jurisprudence Abdoulaye Wade. Un +cadeau+ empoisonné ?’’, écrit Walf.
Le Vrai Journal parle de ’’concession mineure pour un projet majeure’’, car ’’la liste Yewwi validée, c’est la voie du 3ème mandat qui est balisée’’.
Le Soleil se fait écho du message du chef de l’Etat sénégalais à l’occasion de la Journée de l’Afrique. ’’Macky Sall parle au continent’’, titre le journal.
Dans son message vidéo, le chef de l’Etat déclare : ’’Il nous faut d’abord compter sur nous-mêmes, resserrer nos rangs, être plus unis et solidaires, et croire davantage en nos propres capacités à construire l’Afrique de demain’’.
Par Winnie BYANYIMA
LETTRE OUVERTE DE L'UNSAG
Deux ans après le meurtre de George Floyd et la prise de conscience mondiale de l’injustice raciale, la fusillade de Buffalo nous rappelle qu’il est urgent de mettre en tête de l’ordre du jour des Nations Unies la fin des inégalités raciales
Deux ans après le meurtre de George Floyd et la prise de conscience mondiale de l’injustice raciale, la fusillade de Buffalo nous rappelle qu’il est urgent de mettre en tête de l’ordre du jour des Nations Unies la fin des inégalités et de la discrimination raciales.
Le 14 mai 2022, à Buffalo, dans l’État de New York, un suprémaciste blanc a diffusé en direct son attaque terroriste contre des Noirs dans un supermarché local, tuant dix personnes, en blessant trois autres, tout en proférant des insultes raciales. Onze des victimes étaient noires. Le tueur croit à la théorie du complot d’extrême droite du “Grand Remplacement”.
Ces meurtres ont choqué le monde entier et ont résonné à travers les murs de verre du siège des Nations Unies à New York. À la suite de l’incident de Buffalo, le Secrétaire général des Nations Unies a condamné dans les termes les plus forts le racisme sous toutes ses formes et la discrimination. M. António Guterres a déclaré que “nous devons tous travailler ensemble à la construction de sociétés plus pacifiques et inclusives”. Nous soutenons de tout cœur notre Secrétaire général, un leader dont l’engagement profond pour un monde meilleur est incontestable, et nous nous faisons l’écho de sa condamnation de la fusillade de Buffalo. Nos pensées vont aux familles des victimes et à leur communauté. Nous condamnons fermement ce crime odieux et cet acte insensé, motivé par la haine et l’extrémisme, et commis contre des personnes d’ascendance africaine. Nous devons cependant admettre que nous sommes déjà passés par là.
La question qui se pose est la suivante : quand en aurons-nous assez ? N’en avons-nous pas assez de l’inégalité et de la discrimination ? Assez du racisme structurel et de l’injustice systémique ? Nous avons participé à plusieurs rencontres ! Il y a eu les deux conférences mondiales contre le racisme et la discrimination raciale, qui se sont tenues à Genève en 1978 et 1983. Près de 30 ans se sont écoulés depuis la Conférence mondiale sur les droits de l’homme de 1993 à Vienne, qui a appelé à l’élimination rapide et complète de toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. 20 ans se sont écoulés depuis la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud. Nous avons fait les constatations !
Le racisme est un précurseur d’atrocités violentes. Plusieurs conventions des Nations Unies notent ces corrélations, notamment la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale de 1965 et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984. Les États Membres des Nations Unies se sont engagés à “faire progresser les efforts nationaux et internationaux visant à protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité, ainsi que de leur incitation.”
Malgré tous ces efforts, les Africains et les Afro-descendants, de Buffalo au Brésil, continuent d’être victimes de l’injustice raciale. La lutte contre le racisme doit être une question urgente de priorité. Le 25 mai 2020, il y a exactement deux ans, George Floyd, un afro-américain, a été brutalement assassiné en plein jour dans le Minnesota. Derek Chauvin, un policier américain blanc, a ensuite été reconnu coupable du meurtre de Floyd.
Environ un mois après le meurtre de George Floyd, plus de 20 hauts fonctionnaires des Nations Unies d’ascendance africaine ont rédigé un Lettre ouverte pour exprimer leur indignation face à l’injustice du racisme. Nous avons écrit que “le racisme reste omniprésent dans notre pays hôte et dans le monde entier”.
Déterminés à faire davantage, nous avons déclaré que nous “devons à George Floyd et à toutes les victimes de discrimination raciale et de brutalité policière de démanteler le racisme institutionnel”. Tout en dénonçant le racisme dans le monde, nous sommes conscients que le racisme systémique existe même au sein des Nations Unies, et qu’il a un impact négatif sur les personnes noires, métisses et autres personnes de couleur, en particulier les Africains et les descendants d’Africains.
Les Nations Unies ont été créées il y a plus de 75 ans, alors que de nombreuses nations étaient encore dirigées par des “maîtres” coloniaux et que les asymétries du pouvoir étaient acceptées. En même temps, les Nations Unies trouvent leur fondement sur la conviction que tous les êtres humains sont égaux et ont le droit de vivre sans crainte de persécution. C’est pourquoi, dans la Lettre ouverte de 2020, les hauts fonctionnaires d’ascendance africaine ont appelé à une évaluation urgente et honnête du racisme au sein de notre institution.
Traduite dans une vingtaine de langues couvrant tous les continents, cette lettre ouverte a été le point de départ d’une importante conversation au sein des Nations Unies. Par la suite, nous avons créé le Groupe de hauts fonctionnaires des Nations Unies d’ascendance africaine, également connu sous le nom d’UNSAG. L’UNSAG rassemble des dizaines de fonctionnaires internationaux qui, portés par les valeurs et les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies, s’unissent pour lutter contre le racisme au sein des Nations Unies et dans le monde. Peu de temps après, le Secrétaire général a créé un groupe de travail sur la lutte contre le racisme et la promotion de la dignité pour tous. En octobre 2020, il a initié un dialogue à l’échelle de l’organisation sur le racisme sur notre lieu de travail. Le groupe de travail a présenté un Plan d’action stratégique sur la discrimination raciale. En lançant ce plan, le Secrétaire général a promis de créer un groupe de pilotage pour superviser la mise en œuvre, et de nommer un Conseiller spécial pour l’appuyer dans ce travail important.
L’UNSAG salue le Secrétaire général pour les décisions courageuses qu’il a prises pour mettre fin au racisme au sein des Nations Unies et attend avec impatience la concrétisation de ces promesses. Au cours des deux années qui se sont écoulées depuis le meurtre de George Floyd et avant les tueries de Buffalo, de nombreuses autres victimes du racisme sont tombées sous la violence des personnes dans le monde entier dont la haine est la seule motivation. Aujourd’hui, garder le silence n’est pas une option. L’UNSAG affirme que le silence est complice.
Mettre fin au racisme structurel et systémique est l’affaire de tous, chacun doit jouer son rôle, dans tous les pays et dans toutes les sociétés. L’UNSAG appelle les dirigeants des entités politiques, du secteur des affaires, des organisations intergouvernementales et de la société civile, ainsi que les citoyens au sein de leurs communautés, à donner la priorité à l’élimination de l’injustice raciale. Nous vivons des temps difficiles. Le monde est confronté à des crises multiples. Alors que le Secrétaire général Guterres conduit le monde sur la voie permettant d’éviter une crise climatique, stimuler la reprise économique après la Covid 19, mettre fin aux guerres et maintenir la paix, et atteindre les Objectifs de développement durable, l’UNSAG saisit cette occasion pour lui rappeler qu’aucun de ces objectifs ne peut être atteint sans s’attaquer aux multiples inégalités qui se croisent et se renforcent mutuellement à travers les générations -et cela inclut les inégalités raciales.
Lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré la période 2015-2024 comme la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, la famille des nations a reconnu que “les personnes d’ascendance africaine représentent un groupe distinct dont les droits doivent être promus et protégés”. Il est temps que les Nations Unies agissent de manière décisive pour mettre fin au racisme systémique contre le personnel d’ascendance africaine des Nations Unies. L’UNSAG demande un suivi urgent et efficace des recommandations du groupe de travail sur le racisme mis en place par le Secrétaire général et attend avec impatience l’entrée en fonction du Conseiller spécial sur le racisme annoncé lors de la réunion publique du personnel en février de cette année. Au nom des membres de l’UNSAG, j’exprime notre confiance et notre engagement à soutenir les efforts du Secrétaire général António Guterres pour éradiquer le racisme au sein des Nations Unies. Nous saluons nos collègues, les membres des Nations Unies d’ascendance africaine, également connus sous le nom de UNPAD pour leurs efforts inlassables et nous exhortons le Secrétariat des Nations Unies et toutes ses entités à renforcer et à collaborer avec l’UNPAD. Si près de la fin de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, et près de 500 ans après le début de la révoltante traite transatlantique des a Africains, des incidents racistes récurrents dans le monde, comme celui de Buffalo, nous rappellent que l’arc moral de l’univers est certes long, mais qu’il s’incline vers la justice. Nous, fonctionnaires internationaux sous le drapeau des Nations Unies savons que le racisme ne sera pas éradiqué du jour au lendemain.
Néanmoins, nous nous engageons individuellement et collectivement à contribuer efficacement à la réalisation d’un monde égal et juste où les manifestations brutales et flagrantes de racisme envers les noirs sont éliminées. Nous entreprendrons ce combat, en commençant par notre lieu de travail, les Nations Unies. À cet effet, nous sommes encouragés par le leadership et la vision du Secrétaire général António Guterres. Notre lutte continue.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS REVIENNENT À LA CHARGE
Non-respect du protocole d’accord - C’était prévisible ! La polémique qu’a déclenché la publication du communiqué du ministère des Finances et du Budget annonçant une fiscalisation des revalorisations laissait entrevoir la reprise de leur mobilisation.
La stabilité dans le système éducatif n’aura duré que deux mois. Le SAEMSS et le CUSEMS ont lancé un nouveau plan d’actions de grève hier, mardi 24 mai, après «avoir constaté un non-respect» des accords signés avec le Gouvernement. Ce qui risque de porter un sacré coup à aux élèves si l’Etat ne prend pas des mesures.
C’était prévisible ! La polémique qu’a déclenché la publication du communiqué du ministère des Finances et du Budget annonçant une fiscalisation des revalorisations laissait entrevoir la reprise de leur mobilisation. Les syndicats d’enseignants viennent de déterrer la hache de guerre, après la suspension de leur mot d’ordre de grève suite à la signature du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement.
Le Syndicat autonome des Enseignant du Moyen Secondaire (SAEMSS) et le Cadre unitaire des Enseignants du Moyen Secondaire (CUSEMS) ont, en effet, lancé leur 9ème plan d’actions pour le respect du protocole d’accord. «Constatant le non-respect des engagements financiers signés le jeudi 3 mars 2022 avec les syndicats devant être matérialisés à la fin du mois de main, le SAEMSS et le CUSEMS décrètent un débrayage à 9 h les mercredi 25 mai et vendredi 27 mai 2022 et une grève totale le samedi 28 mai, un débrayage les lundi 30 mai et mardi 31 mai 2022 suivi d’une AG», renseigne un communiqué rendu public hier, mardi 24 mai.
Les deux syndicats d’enseignants du G7 ont également annoncé le «boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 2nd semestre), des activités d’éducation physique et sportive, des activités de cellules pédagogiques et de tous les examens». Mieux, un «large front avec les syndicats du secteur de la santé» sera mis en place pour l’organisation d’une marche nationale des travailleurs pour exiger le respect des accords.
L’alerte de nouveaux remous dans le secteur de l’éducation a été donné par les enseignant du lycée Malick Sy de Thiès qui ont tenu une assemblée générale hier, et décrété 48 heures de grève pour dénoncer le non-respect des engagements tenus concernant les augmentations des salaires. «Après deux mois de grève, nous avons pu négocier avec le gouvernement et signé un protocole d’accord et depuis lors, nous avons commencé à dérouler correctement les cours et à faire les évaluations en attendant la fin du mois de mai parce que les augmentations devraient entrer en vigueur à partir de la fin du mois de mai. Nous avons constaté hier, dans l’après-midi (lundi) que les premiers bulletins générés par e-solde à ce niveau, que le gouvernement n’a pas respecté les accords. Nous avions tout simplement exigé à ce que la somme que nous devons percevoir, soit une somme reçue juste après impôt mais, il s’est trouvé que le gouvernement n’a pas respecté ces accords», a déclaré le secrétaire administratif national du CUSEMS.
En effet, les cours avaient repris dans les écoles publiques depuis la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants le 26 février dernier qui avait suscité une grande satisfaction de presque toutes les parties prenantes. Pour cause, elle avait permis le retour à la normale des enseignements après une longue paralysie du système éducatif.
Dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des agents du système de l’éducation et de la formation, le ministère des Finances et du Budget avait, dans un communiqué en date du 15 mai dernier, annoncé que «les dispositions ont été prises pour, qu’à compter du 1er mai 2022, le relèvement de la rémunération des personnels de l’Education et de la Formation et la revalorisation du régime indemnitaire des fonctions dirigeantes et administratives, soient effectifs». Toutefois, la même source ajoutait que «conformément aux dispositions légales et règlementaires, toutes les revalorisations sont fiscalisées exceptée l’indemnité représentative de logement».
300 HEURES SUR 1070 DÉJÀ PERDUES
Ce que les enseignants ont trouvé injuste. «Dans ce communiqué, il y a un alinéa qui pose problème ; c’est l’alinéa 3 qui parle d’imposition. Or, nous avons dit au gouvernement que ce que nous négocions nous le faisons sur la base du net à percevoir après impôt et c’est ce net à percevoir après impôt qui était annoncé en termes de minima et de maxima», avait rappelé le secrétaire général du SELS, Amidou Diédhiou.
Et d’ajouter, «en tout état de cause, nous, cinq syndicats d’enseignants (Sels, Snelas/Fc, Sels /A, Uden et Siens), nous n’avons que le protocole comme base. Si ce qui est dans le protocole est respecté comme tel, nous applaudirons. Autrement, nous ferons face et appelons les syndicats à se tenir prêts».
Pour rappel, les grèves avaient affecté le quantum horaire. Le secrétaire général du Syndicat des Inspectrices et Inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS), El Cantara Sarr avait fait savoir que «300 heures de cours ont été perdues sur un quantum annuel de 1070 heures».
LES PARENTS D’ÉLÈVES SENSIBILISÉS SUR LES MÉFAITS DES MARIAGES ET GROSSESSES PRÉCOCES
Saint-Louis - Déperdition scolaire et violences faites aux filles a Pété, dans le Podor
Le Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis est plus que jamais déterminé à combattre les violences faites aux filles et à mettre fin également à la déperdition scolaire. Ses membres ont initié, le weekend dernier, une journée de sensibilisation à Pété, dans le département de Podor, où les mariages et grossesses précoces, très fréquents, gangrènent et bloquent l’éducation et la réussite des filles à l’école. Le but de la rencontre était de conscientiser les parents d’élèves sur l’importance de scolariser leurs enfants et de les maintenir à l’école.
Les responsables du Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis, regroupées au sein de la Scolarisation des Filles (SCOFI), structure autonome et partenaire du ministère de l’Éducation Nationale et qui travaille pour le maintien et la réussite des filles à l’école, sont au regret de constater un certain nombre de manquements au niveau scolaire. Il s’agit, en effet, du problème de la déperdition scolaire noté dans la localité de Pété, commune du département de Podor, en plus aussi des violences faites aux enfants.
Ces manquements sont en passe de devenir un phénomène social qui interpelle tous les acteurs intervenant dans le respect des droits humains en général et en particulier dans celui de la protection des enfants qui sont des êtres vulnérables ayant besoin de l’assistance des adultes pour grandir. “On nous a signalé beaucoup de cas de déperdition non seulement au niveau des filles mais aussi chez les garçons. Actuellement, les garçons quittent les établissements scolaires pour s’adonner à des petits travaux comme l’agriculture, l’élevage, le commerce au détriment de leur scolarité ou autres petits métiers pour gagner de l’argent facilement créant ainsi un taux d’abandon très élevé au niveau de cette frange de la population scolaire. Or, l’école est un creusé du savoir et les enfants doivent y rester et poursuivre leurs études pour devenir demain des responsables qui vont gérer ce pays particulièrement ce département de Podor et au-delà même la région de Saint-Louis”, a dit Mme Marième Diagne Sow, Présidente régional du Comité des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis. Ceci a motivé la journée de sensibilisation et de plaidoyer pour inviter les autorités à encourager ces élèves à embrasser les séries scientifiques et la formation professionnelle, vu le problème d’insertion.
Lors de cette journée, les responsables du CREPSCOFI, ont offert à ces filles qui sont dans des situations de vulnérabilité et qui courent le risque d’abandonner très tôt leurs études, des kits scolaires et hygiéniques qui vont leurs permettre d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie.
LA GENDARMERIE MET FIN À LA CAVALE DU SUSPECT
Il n’aura fallu à la Gendarmerie que quelques heures pour mettre fin à la cavale du jeune suspecté du meurtre de son ami lors d’une dispute à Ouakam, samedi dernier.
La cavale de l’auteur présumé du meurtre de Papis. A. Niang, commis samedi dernier 21 mai 2022, au quartier Taglou de Ouakam, n’aura duré que quelques heures. La Gendarmerie a mis aux arrêts le principal suspect le lendemain dimanche, tard dans la nuit.
Il n’aura fallu à la Gendarmerie que quelques heures pour mettre fin à la cavale du jeune suspecté du meurtre de son ami lors d’une dispute à Ouakam, samedi dernier. «L’auteur présumé du meurtre de P. A. Niang perpétré le 21 mai 2022 vers 12 heures au quartier Taglou de Ouakam a été identifié et interpellé par les éléments de la brigade de Gendarmerie de la localité ce 22 mai à 23 heures», informe un communiqué de la Gendarmerie. La source de rappeler que, «suite à une altercation avec le meurtrier qui se trouve être son ami, la victime a été grièvement blessé à l’abdomen par arme blanche et évacuée à l’hôpital Annette Mbaye Derneville de Ouakam. Malheureusement, elle succombera quelques minutes plus tard à ses blessures. Aussitôt saisie, la brigade territoriale de Ouakam, après les opérations de constatations, a procédé à des investigations qui ont permis d’appréhender l’auteur des faits qui sera déféré auprès des autorités judiciaires compétentes à la clôture de l’enquête». Les hommes en bleu apprécient positivement la collaboration des populations qui a facilité l’arrestation du prévenu. «Tout en saluant le prompte réaction des populations qui a favorisé l’élucidation rapide de l’affaire, la Gendarmerie nationale les invite à redoubler de vigilance et à dénoncer tout fait suspect en appelant au nu méro vert 800 00 20 20 ou au Centre de Renseignement et des Opérations 33 889 31 60», conclut la même source.
123, UN NUMERO VERT FACILE POUR JOINDRE LA GENDARMERIE
Justement, réagissant à la recrudescence des cas d’agressions et de meurtres déplorés ces derniers temps dans tout le pays, dont trois (3) le week-end dernier, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a annoncé qu’en plus des numéros verts de la Police et des Sapeurs-pompiers, il a mis à la disposition des Sénégalais un autre numéro facile à retenir. Il s’agit du 123 pour joindre la Gendarmerie. «C’est l’occasion pour moi d’annoncer qu’au-delà du numéro de la Gendarmerie qu’est le 800 00 20 20, les citoyens sénégalais auront désormais à disposition un nouveau numéro plus facile à retenir qui est le 123. J’invite toutes les populations de Dakar et des autres régions du pays, à chaque fois qu’elles voient quelque chose qui nécessite d’appeler des secours ou que les Forces de défense et de sécurité soient présentes, qu’elles le fassent immédiatement. Avec la Police nous avons le 17 qui est fonctionnel. Et enfin avec les Pompiers il y a le 18», a-t-il déclaré.
Le ministre chargé de la Sécurité publique qui était en visite, avant-hier lundi, à l’ancienne piste de Dakar, sise à Mermoz, pour apporter son soutien aux familles victimes d’un incendie qui a coûté la vie à une femme d’une trentaine d’années, a assuré avec fermeté que la lutte contre la criminalité se fera sans répit. «Je voudrais le dire de façon très ferme ici. Aucun répit ne sera donné aux malfaiteurs. Il faut qu’ils comprennent que les braves populations qui vivent à la sueur de leur front auront l’assistance, le soutien et la protection de l’Etat. C’est le message que je voudrais apporter aux populations sénégalaises», a martelé M. Diome.
Pour rappel, le week-end dernier a été meurtrier à Dakar et sa banlieue avec trois (3) personnes tuées entre vendredi et dimanche. Il s’agit de la jeune dame d’une trentaine d’année, Fatou Kiné Gaye, gérante d’un multiservices, mortellement agressée la nuit du vendredi 20 mai à Pikine, du jeune Papis Niang poignardé mortellement suite à une altercation avec son ami la nuit de samedi à dimanche dernier à Ouakam et d’un autre jeunehomme du nom de Khabane Dieng blessé mortellement au cours d’une bagarre dimanche, dans la mi-journée, à Diamaguène Sicap-Mbao. Les auteurs présumés de ces trois (3) meurtres ont tous été mis aux arrêts par les Forces de l’ordre quelques heures après la commission de leurs crimes.
LES «7 SAGES» FONT RETOMBER LA TENSION
Camouflet de la Direction générale des élections (DGE). Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une décision du Conseil Constitutionnel n’aura été si bien accueillie par la principale force de l’opposition. Elle fera date !
Huit (8) décisions qui font retomber l’adrénaline. Les «7 Sages» du Conseil Constitutionnel ont fini par calmer le jeu. Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel et ses camarades juges ont opposé une fin de non recevoir à la requête de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) demandant l’invalidation de la liste départementale de Yewwi Askan Wi (YAW) à Dakar. Par la même occasion, ils ont rejeté la plainte de cette dernière pour chercher à mettre BBY hors jeu au niveau national lors des prochaines législatives. Toutefois, les recours de Mamadou Diop «Decroix», Fadel Barro, Serigne Mboup, Adama Faye et de la coalition Gueum Sa Bopp ont été tous rejetés.
Camouflet de la Direction générale des élections (DGE). Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une décision du Conseil Constitutionnel n’aura été si bien accueillie par la principale force de l’opposition. Elle fera date ! Et pour cause, Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel et ses camarades juges, pourtant accusés l’avant-veille (lundi) d’être à la solde du pouvoir dans le but d’écarter la coalition Yewwi Askan Wi dans la course aux Législatives du 31 mai prochain, ont surpris plus d’un observateur. En effet, le Conseil constitutionnel a rejeté la décision de la Direction générale des élections (DGE) contre la liste de Yewwi Askan Wi. Le juge chargé de se pencher sur ces affaires politiques a donné sa décision concernant la demande visant l’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar, déposée par la Direction générale des élections. Dans leur arrêt, les sept sages ont rejeté la requête parce que, soutiennent-ils, «les arguments évoqués ne sont pas valables». Ce recours a été introduit par Déthié Fall, mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi le 18 mai dernier.
YEWWI AUTORISÉE À PROCÉDER À LA SUBSTITUTION DE SES DÉMISSIONNAIRES
La coalition Yewwi Askan Wi a bel et bien le droit de procéder à la substitution des démissionnaires de sa liste départementale de Dakar. Ainsi, en a décidé le Conseil constitutionnel qui prend le contre-pied du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome à qui, il a été reproché d’avoir pris une décision «mal fondée». Argument à l’appui, les 7 Sages soutiennent : «l’article 2 : Le mandataire de la liste de la coalition Yewwi Askan Wi au scrutin majoritaire pour le département de Dakar est autorisé à retirer et à substituer d’autres candidats aux deux mandataires». En termes clairs, Yewwi Askan Wi prendra part à ces élections législatives dans le département de Dakar. Pour rappel, la DGE avait jugé irrecevable la liste de YAW pour l’élection des députés du département de Dakar en raison du non-respect de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes parmi les personnes investies par ladite coalition. Le mandataire de la coalition YAW avait saisi le Conseil constitutionnel, le 18 mai, aux fins d’entendre “annuler la décision (…) du 17 mai 2022 prise par le ministre chargé des élections ; autoriser le mandataire de YAW à déposer une liste de substitution des candidats ayant sollicité leur retrait’’.
Déthié Fall avait soutenu que l’accès à la commission de réception des dossiers de candidatures lui a été refusé, ce qu’il a fait constater par procès-verbal d’huissier du 11 mai 2022. Par ailleurs, il faut noter que le Conseil constitutionnel a aussi rejeté tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi.
BENNO PREND ACTE
La décision du Conseil constitutionnel prenant le contre-pied du ministre de l’Intérieur, non moins chargé des élections concernant sa décision d’invalider la liste départementale de Yewwi Askan Wi est défavorable pour la mouvance présidentielle. Mais, celle-ci dit prendre acte, non sans la respecter. C’est ce qu’a fait savoir Aminata Touré, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, en conférence de presse. Ne s’en limitant pas là, l’ancienne Première ministre s’en est prise à Ousmane Sonko, suite à sa sortie d’avant-hier, demandant les Sénégalais à se mobiliser pour faire face au président Macky Sall. Mieux, «nous appelons nos militants à rester mobiliser«, lance-t-elle tout en précisant que les sorties de Ousmane Sonko ne font peur à personne. «C’est à se demander : est ce que Ousmane Sonko ne prierait pas pour que le Sénégal soit instable? À qui profiterait l’instabilité dont souhaite Sonko?» questionne-t-elle rappelant les enjeux de l’heure, notamment le pétrole du pays. Elle a dans la foulée remercier les mandataires de la coalition Benno Bokk Yakaar pour la validation des parrainages.
KEEMTAAN GI – MELODRAME
Ça semble devenir l’expression d’un marquage à la culotte qui ne dit pas son nom. Ou la réponse de la bergère au berger. Un mélodrame qui risque de se jouer jusqu’au mois de juillet. Des propos menaçants d’un opposant, on est vite arrivé à faire une affaire d’Etat. Bon, on se calme ! Wade a vécu pire et avait même été traité de « terroriste » en son temps. Aucun opposant d’ailleurs n’a subi autant de lynchages que lui, opposant d’un quart de siècle devenu par la suite et sur le tard président de la République. Depuis, on pensait que les choses avaient évolué dans le bon sens et qu’on pouvait décortiquer sereinement les propos d’un opposant sans mettre inutilement le pays dans une tension permanente. Les évènements de mars 2021 étant à mettre sur le dos d’un pouvoir qui s’est toujours considéré comme Hercule. Et patatras ! Pendant donc qu’ils présentaient l’opposant comme un sadique, des esprits tordus ont vite fait de balancer une vidéo dans laquelle leur Chef appelait à… l’insurrection. C’était à une époque, pas très lointaine, où il s’opposait héroïquement au père Wade. Pourtant, personne n’était venu le traiter de va-t-en guerre. Wade, qui en a connu des vertes et des pas mûres, était resté zen. C’est ça l’esprit de la démocratie. Face aux propos des opposants tendant à montrer qu’ils sont « garçons », pour paraphraser Simonne Gbagbo essayant de pousser au combat son alors président de mari face à la France, face aux propos d’opposants « garçons », donc, il convient de demeurer flegmatique et de tout décortiquer avec intelligence. Bizarrement, l’opposant n’était pas le seul à appeler à la résistance, la veille de la délibération des Sages du Conseil Constitutionnel. Lesquels Sages ont, cette fois-ci et une fois n’étant pas coutume, fait preuve d’une grande sagesse. Avant l’opposant, un de ses alliés avait invité à un rassemblement. Pourtant, personne dans le camp présidentiel n’avait relevé les propos de cet allié, choisissant de n’entendre que ceux du leader de Pastef. Encore une fois, nos hommes politiques doivent civiliser leurs rapports et pratiquer la politique sainement en se respectant et en respectant leurs adversaires. . Il manque surtout à ces messieurs et dames nos politiciens de l’élégance sociale et républicaine. Nous sommes tous dans la même barque, le Sénégal, et les patriotes ne sont pas d’un côté, celui du pouvoir, et les salauds de l’autre, c’est-à-dire dans l’opposition. Une vision manichéenne qui ne saurait absolument pas correspondre à la réalité. Les urgences sont nombreuses et ne sont pas que politiques. Par conséquent, de la mesure et de la retenue, messieurs et mesdames ! KACCOOR BI
LES 7 SAGES REDEVENUS «SAGES»
Au sein de l’opinion, un ouf de soulagement était partagé hier lorsqu’en début de journée, les 7 Sages « Papa Oumar Sakho (Président) Saïdou Nourou Tall, Mouhamadou Diawara, Abdoulaye Sylla, Mme Aminata Ly Ndiaye, Mamadou Badio Camara et Youssoupha Diaw Mbodj » ont après une lecture du droit conclu qu’aussi bien YAW à Dakar que la liste nationale de BBY pourront participer aux élections législatives du 31 juillet prochain. En effet, une bonne partie de cette opinion considérait qu’une élection aussi importante que les législatives ne peut pas se faire dans notre pays sans que le pouvoir et l’opposition la plus représentative y participent. C’est pourquoi, tout un peuple était alors à l’écoute des Sages qui avaient l’habitude de se déclarer incompétents en espérant que cette fois-ci, ils sauraient dire le droit. Et le droit seulement pour éviter que ce pays ne sombre dans le chaos à la suite des menaces de l’opposition — plus précisément YAW — de s’opposer à la tenue du scrutin en cas de disqualification de sa liste dans le département de Dakar. Le chaos était redouté. Mais heureusement que les Sages ont pu, grâce aux artifices du droit, couper la poire en deux. D’aucuns diront une décision d’apaisement. Qu’importe puisque, cette fois-ci, les Sages ne sont pas débinés. Du coup, ils ont regrimpé dans l’estime des populations en attendant d’autres occasions pour voir s’ils se sont assagis pour de bon. Un grand bravo à eux, en tout cas, pour ce coup-ci !
LISTE YAW DÉTHIÉ FALL A PROCÉDÉ AU REMPLACEMENT DE JOSEPH SARR ET PALLA SAMBA
Le mandataire national de YAW, Déthié Fall, a fait vite pour suivre la voie tracée par le Conseil constitutionnel dans la décision N° 08 de ce mardi 24 mai où il est indiqué que « le mandataire de la liste YAW au scrutin majoritaire pour le département de Dakar est autorisé à retirer et à substituer d’autres candidats aux deux démissionnaires ». « Alors en application de ladite décision, je me suis déplacé à la DGE pour procéder aux retraits des candidatures de Joseph Sarr et Palla Samba ainsi qu’à leur remplacement. Je leur ai également remis la nouvelle liste de YEWWI ASKAN WI dans le département de Dakar. Restons tous debout et mobilisés pour les prochaines étapes » a exhorté Déthié Fall à travers un communiqué de presse.
LEGISLATIVES AAR SÉNÉGAL PREND ACTE DES DÉCISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
AAR SÉNÉGAL prend acte des décisions prises par le Conseil constitutionnel et rendues publiques ce mardi 24 mai 2022 en vertu de l’article LO 184 du code électoral. Néanmoins, cette coalition dirigée par l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, à travers son porte-parole, Thierno Bocoum, « condamne les conséquences iniques du parrainage qui ont abouti au rejet des recours engagés par des listes candidates (Gueum sa bop, And Nawlé and liguey, Jammi Gox Yi, And Jef/Jefal Sénégal /nasru, Defar sa Gox) sans prendre en compte les dispositions de l’article 4 de la constitution qui « consacrent la liberté de concourir à l’expression du suffrage » comme précisé par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 8/E/2022, AFFAIRE n° 3/E/22 ». En outre ladite coalition dit avoir constaté que les décisions n°1 et n°8 du Conseil constitutionnel (curieusement datées du 21 mai mais seulement rendues publiques ce 24) balisent la voie au «Baara yëgoo» évoqué lors de notre conférence de presse du 22 mai 2022. « Il y a aujourd’hui un malaise dans la démocratie et des signes profonds de l’effondrement de l’Etat de droit quand des soi-disant avocats de la libre participation aux élections n’avaient pas réagi contre le rejet de beaucoup de listes par le filtre illégal du parrainage mais évoquent la paix sociale pour justifier la réintroduction de ce que la loi électorale en ses articles L149, L178 et L179 rejette formellement » poursuit Thierno Bocoum. AAR SÉNÉGAL estime, par ailleurs, que le ministre de l’Intérieur, en vertu de l’article L179 dernier alinéa, a démissionné de son rôle de contrôle de la régularité des listes en ce qui concerne le cas de BBY. « Cette attitude partisane rompant le principe d’égalité devant la loi, a eu pour conséquence de dépasser le délai des « deux (2) premiers jours suivant le début de l’analyse pour la recevabilité juridique » devant permettre de notifier à ladite coalition l’irrecevabilité manifeste de sa liste proportionnelle en vertu des dispositions pertinentes des articles L179 et L178 al 2 du code électoral » souligne Thierno Bocoum au nom de la coalition Aar Sénégal.
PRÉCISIONS À PROPOS DE L’OFFICE NATIONAL DE FORMATION PROFESSIONNELLE (ONFP)
« Certainement, le directeur général de l’Office national de Formation professionnelle, Souleymane Soumaré, n’est pas du Baol pour subir les misères que lui inflige le ministre de la Formation professionnelle, Dame Diop. Parce que ce dernier, qui a fini de « baoliser » son ministère où tous les directeurs et chefs de service viennent du Baol, se singularise particulièrement conte l’Onfp qui devait être son principal bras séculier au niveau de ce département aujourd’hui devenu hautement stratégique dans le cadre de la vision du président Macky Sall de doter les jeunes du pays d’une formation professionnelle. C’est ce moment précis qu’a choisi Dame Diop pour étouffer et saboter l’Onfp. Si l’on se fie à Soouleymane Soumaré qui s’en fout d’être débarqué ce mercredi ou les mercredis à venir parce qu’hier en marge de l’atelier de formation des formateurs du programme national de certification numérique, il a posé sur la table la question du budget de l’Onfp. Souleymane Soumaré s’est vivement indigné de la discrimination budgétaire dont il est victime. « L’office fait face à des difficultés pour payer quelques enseignants formateurs, mais aussi doit des arriérés pour la formation de certains élèves alors que le secteur de la formation professionnelle a bénéficié d’un bon budget » a vociféré Souleymane Soumaré. « L’Onfp n’a pas de limites, ne sera pas bloqué et ne se laissera pas bloquer. Quand il faudra taper sur la table pour que les moyens soient mis en place, le nécessaire sera fait. » Dame Diop reste une véritable catastrophe qui doit débarrasser le plancher si Macky Sall veut réussir sa politique de formation professionnelle pour les jeunes Sénégalais ». Voilà ce que nous écrivions dans notre édition du mercredi 18 mai dernier. Eh bien, si nous revenons sur cette longue bulle, c’est parce qu’elle a provoqué des remous jusqu’à des niveaux insoupçonnés. C’est donc ce qui nous pousse à préciser que si Souleymane Soumaré, le directeur général de l’Onfp, assure entièrement les propos que nous lui avons prêtés et qui sont mis entre guillemets et en gras italique ci-dessus, le reste ne saurait émaner de lui. Et pour cause, puisqu’il s’agit de commentaires faits par notre rédaction. Néanmoins, pour lever toute équivoque, nous tenons à affirmer ici qui le passage selon lequel Souleymane Soumaré « s’en fout d’être débarqué ce mercredi à venir » est un commentaire que nous avons fait et qui ne saurait être imputé au DG de l’ONFP. Par conséquent, si nos commentaires — que nous maintenons — ont pu lui causer des torts, nous les retirons tout en le priant d’accepter nos plates excuses.
AMBASSADE D’EGYPTE À DAKAR DES « REÇUS » INFORMELS DÉLIVRÉS
S’il existe une Chancellerie à Dakar qui s’active dans l’informel, c’est bel et bien l’ambassade d’Egypte. En tout cas, c’est le triste constat fait par « Le Témoin » quotidien à la lumière tenu d’un «Reçu » pour frais de visa, synonyme de quittance, délivré à un de nos fidèles lecteurs par l’ambassade d’Egypte à Dakar. Un « reçu » manuscrit sur papier volant, sans le moindre cachet. Un « Reçu » dépourvu de cachet c’est-à-dire un petit sceau comportant l’empreinte de l’Ambassade d’Egypte. Toujours est-il que l’intéressé en question, un professionnel dont le métier l’amène à parcourir régulièrement les cinq continents, n’en revient pas de la désinvolture des diplomates égyptiens qui lui ont remis une feuille volante sans en-tête, ni cachet lorsqu’il a exigé un reçu officiel. Pire, on lui a répondu que l’Ambassade d’Egypte à Dakar n’a pas de cachet !!! Qui plus est, le « Reçu» a été libellé en GNF (franc guinéen) alors que le candidat au visa pour le pays de Mohamed Salah a payé en CFA la somme de 52.000 francs. C’est dire que l’intéressé risque de ne pas se faire rembourser ses frais de visa par la société qui l’a invité au Caire. Car la facture « Reçu » délivrée par les honorables diplomates égyptiens est trop informelle pour être vraie…
NON-RESPECT DES ACCORDS LE SAEMSS ET LE CUSEMS LANCENT LEUR 11ÈME PLAN D’ACTION
L’école sera encore secouée à partir de ce mercredi 25 mai avec un débrayage à 9h suivi d’assemblées générales dans tous les établissements. Une conférence de presse conjointe du SAEMS et du CUSEMS est également au menu. Le plan d’action de ces deux grandes organisations syndicales va s’étendre sur le restant de la semaine où il n’y aura presque pas cours dans les écoles sur tout le territoire national. Le 11ème plan d’action est destiné à dénoncer le non-respect par le gouvernement des accords signés avec les syndicats de l’Education le 03 mars dernier. Ces deux syndicats estiment que les premiers échos venant du ministère du Budget confirment le non-respect des dits accords surtout en ce qui concerne la fiscalisation des indemnisations obtenues lors des accords du 03 mars. A en croire les enseignants, l’Etat s’était engagé à ce que les montants des indemnités qui leur ont été accordées étaient ceux qui devaient leur être payés après fiscalisation. Le gouvernement est revenu dire que les sommes accordées étaient susceptibles d’être imposées. Un retour en arrière qui met en rogne l’école. La semaine prochaine, le même dispositif de débrayage sera mis en place les lundi et mardi, suivi d’une assemblée générale. Les enseignants vont également boycotter toutes les évaluations ainsi que les examens. Ils prévoient également un large front avec les syndicats de la santé pour préparer une marche.