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4 mai 2025
LES ACTEURS DU SYSTEME POSENT LEUR DIAGNOSTIC
Même si la pandémie de Covid-19 a bouleversé le système éducatif cette année, la session 2020 du baccalauréat a battu le record en termes de réussite avec un taux qui dépasse 46%, selon l’Office du Bac.
Même si la pandémie de Covid-19 a bouleversé le système éducatif cette année, la session 2020 du baccalauréat a battu le record en termes de réussite avec un taux qui dépasse 46%, selon l’Office du Bac. Interrogés sur cette progression du taux de réussite par rapport aux années précédentes, le secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems), Saourou Sène, et le secrétaire chargé de la communication de l’Union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapes), Marouba Fall, pensent que c’est tout à fait normal qu’on ait un taux élevé de réussite. Ils expliquent cela par la maitrise des effectifs, l’allègement du programme et l’apprentissage virtuel.
ABDOULAYE NDOYE, SECRETAIRE GENERAL DU CUSEMS : «Pour nous, ce n’est pas surprenant qu’on ait ces résultats»
Les années passées, le taux de réussite du bac tournait autour de 30 et 35%. Nous autres, organisations syndicales, nous avons toujours dénoncé le fait que les résultats soient faibles. La règle, c’est la réussite. En France, les taux de réussite tournent autour de 80 à 85%. Il y a eu un moment où on a voulu mettre en rapport le faible taux de réussite au bac et les perturbations scolaires. Mais l’année 2017, il n’y a pas eu de mouvements de grève. Il y avait juste la fraude mais les cours se sont déroulés normalement. Malgré cela, les résultats n’étaient pas fameux. Cela veut dire donc que quand un problème se pose, il faut une analyse rigoureuse. C’est pourquoi nous autres, organisations syndicales, nous disons au gouvernement qu’il faut des études scientifiques parce que la qualité interroge l’environnement scolaire, la qualification des enseignements et la motivation des enseignants. Quand on dit l’environnement scolaire, c’est les effectifs, les infrastructures, la documentation. La qualité est un défi mondial dans l’agenda 2030 avec 17 objectifs de développement durable dont l’objectif 4 qui met l’accent sur la qualité, l’équité, la transparence. Cette année, c’est une année spéciale, marquée par la pandémie qui a bouleversé l’ordre mondial et cette pandémie a également touché les systèmes éducatifs. Mais pour le Cusems, sa position a toujours été claire. Nous avons dit en la matière, il faut écouter les sachants. C’est-àdire ceux qui gèrent le comité national de gestion des épidémies. Pour les résultats de cette année, avec la pandémie, on a eu 20 élèves par classe. Il y a eu une maitrise des effectifs et la maitrise des effectifs est un intrant de qualité. Deuxième aspect, il y a l’allègement des programmes. Troisième aspect, on a allégé la charge des enseignants. Il y a également l’encadrement à distance avec les réseaux sociaux. Beaucoup d’enseignants ont créé des groupes Whatsapp. Le ministère de l’Education a créé un canal même ce n’est pas bien ancré mais cela a un tout petit peu aidé les élèves. Il y a aussi le temps qui a permis aux élèves d’assimiler les cours. Pour nous, ce n’est pas surprenant qu’on ait ces résultats. C’est pourquoi, nous félicitons les élèves, les parents mais nous tirons le chapeau aux enseignants parce que ce n’était pas évident. Il y avait la pandémie mais aussi l’hivernage. Les sujets qui ont été donnés sont des sujets qui ont été réfléchis, pensés. Ceux qui ont évalué, ce sont des enseignants diplômés qui ont toujours évalué le bac comme le Bfem et le Cfee.
SAOUROU SENE, SECRETAIRE GENERAL DU SAEMS «Le tout cumulé devait donner les résultats que nous avons obtenus»
Tout le monde a noté la particularité de l’année scolaire et tout le monde avait craint qu’on arrive à une année blanche ou à des résultats catastrophiques. Mais il faut se rappeler qu’en ce qui ce concerne les classes d’examen du bac, bien avant la reprise du 25 juin, nous avions noté que beaucoup de professeurs avaient déjà créé des groupes Whatsapp et ils entretenaient leurs élèves à distance parce que du moment que tout le monde savait que l’Etat n’allait pas déclarer l’année blanche, les gens s’étaient déjà organisés. Le deuxième élément, c’est que ces élèves qui devaient faire le bac, ils sont d’un âge mûr et l’internet aidant aussi beaucoup d’entre eux, ils se sont mis à faire leurs recherches dans toutes leurs disciplines. Le troisième élément, c’est que les parents d’élèves aussi ont senti la nécessité d’avoir des répétiteurs pour un encadrement rapproché. En dehors de ces initiatives qui relèvent un peu de l’informel, lorsqu’on devait reprendre les cours le 25, il n’y a que les classes d’examen qui ont repris. Là où le professeur avait une classe de Seconde, de Première et de Terminale, cette fois-ci, il se consacre uniquement à sa classe de Terminale. Ensuite, en ce qui concerne les effectifs des élèves, d’habitude le professeur avait en face de lui 80 jusqu’à 90 voire 100 élèves et lorsqu’on a fait la reprise le 25 juin, c’est des effectifs de 20 élèves qu’ils ont dans leurs classes. Donc, c’était très gérable. Le tout cumulé devait donner les résultats que nous avons obtenus. Maintenant, je crois ce qu’il y a comme principal leçon, c’est d’abord de mettre en exergue le patriotisme des enseignants durant cette période-là. Les classes d’examen ont bénéficié d’un encadrement très rapproché. J’allais même dire d’un élan de mobilisation de tout le monde. Ensuite, là où il faut vraiment mettre l’accent, c’est de montrer que si les enseignants du Sénégal avaient à gérer des effectifs raisonnables dans leurs classes, ils produiraient des résultats meilleurs que ce nous avions l’habitude de voir.
MAROUBA FALL, SECRETAIRE CHARGE DE LA COMMUNICATION DE L’UNAPES «C’est tout à fait normal qu’on ait un taux de réussite élevé»
Les élèves n’ont pas fait le quantum horaire. Toutes les leçons n’ont pas été faites. Les classes n’étaient pas remplies comme d’habitude à cause du respect de la distanciation physique. Donc, on a allégé le programme. Au bac, on ne peut que poser des questions que sur ce que les élèves ont appris. C’est ce qui explique le taux de réussite élevé. Il n’y a pas autre chose. C’est tout à fait normal qu’on ait un taux de réussite élevé. Il n’y a pas de tricherie. Les élèves ont travaillé dans de bonnes conditions avec la distanciation physique, un élève par table par exemple. C’est vrai que les années précédentes, on n’atteignait pas 50%. Cette année, partout on a presque dépassé 50% et dans tous les examens.
DES DIZAINES DE MORTS ET BEAUCOUP DE DEGÂTS MATERIELS ET INFRASTRUCTURELS DUS AUX INONDATIONS CES DERNIÈRES ANNÉES
Ces dernières années, beaucoup de villes et localités intérieures du Sénégal ont souffert et continuent encore de souffrir des inondations qui surviennent à cause de pluies diluviennes
Ces dernières années, beaucoup de villes et localités intérieures du Sénégal ont souffert et continuent encore de souffrir des inondations qui surviennent à cause de pluies diluviennes. Les conséquences sont principalement désastreuses avec à la clé plusieurs dégâts matériels et parfois des pertes en vies humaines.
Même si les autorités n’ont pas donné le bilan définitif des inondations, des informations issues des évaluations de terrain menées par les équipes de la Croix Rouge sénégalaise (SRCS) et publiées par le quotidien l’Observateur, dans son édition du 16 septembre 2020, indiquent que les pluies du samedi 5 septembre, ont touché 11 régions, sur les 14 que compte le Sénégal, dont 25 départements sur 45. Ces fortes pluies ont provoqué le déplacement de près de 3285 personnes, représentant 365 familles dans la banlieue de Dakar et le département de Thiès. Les données de la Croix Rouge révèlent aussi une situation critique pour 16.798 personnes touchées (5879 hommes et 10.919 femmes). Parmi elles, 640 enfants de moins de moins de 5 ans, 216 femmes enceintes ou allaitantes, 72 personnes handicapées, 533 personnes âgées. Bref, les catégories de personnes les plus touchées sont les femmes, en particulier les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes handicapées qui vivent dans des abris de fortune et des maisons inondées avec un accès limité aux services essentiels.
DÉJÀ 7 MORTS ENVIRON ET 102 MAISONS DÉTRUITES
Les dégâts matériels font état de 102 maisons détruites, 230 latrines détruites et de nombreux équipements et biens emportés. En plus d’environ 7 morts sur tout le territoire et 4 dans les régions de Thiès et de Dakar, dont un secouriste volontaire de la Croix-Rouge du Comité local de Rufisque (banlieue de Dakar) électrocuté lors des opérations de sauvetage, et de deux autres personnes dont un garçon de 10 ans emporté par l’effondrement du bâtiment et du mur d’enceinte, suite à une montée rapide des eaux. D’ailleurs, avant-hier, lundi 21 septembre, le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, a comptabilisé environ 7300 sinistrés pour la capitale et 164 structures sanitaires englouties par les eaux. Les inondations, avec leur lot de malheurs chiffrés, c’est aussi le recensement ayant eu lieu en 2012.
Le bilan du Plan national d’Organisation des secours (Orsec) activé après les fortes pluies du 26 août faisait état de 26 décès liés aux inondations, 264000 personnes sinistrées et 7737 habitations affectées. Le document intitulé «Sénégal : inondations urbaines - Le Relèvement et la Reconstruction à partir de 2009» avec comme titre «Etude de case pour le Cadre de relèvement post catastrophe» et qui a été conçu pour servir de guide pour la mise en place d’un cadre de relèvement après une catastrophe par la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (Gfdrr) de la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), l’Union Européenne (Ue) et l’Etat revient sur ces inondations. Selon la source, elles ont provoqué le déplacement de plus de 5000 familles (dont plus de 50% proviennent des régions de Dakar et de Matam) et entraîné la contamination de 7700 sources d’eau potable, informe le document.
360.000 PERSONNES AFFECTÉES EN 2009
L’étude sur la situation économique et social de 2009 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) montre que vers la fin du mois d’août 2009, en raison de fortes pluies, de graves inondations ont touché à nouveau le Sénégal, particulièrement Dakar, mais aussi le reste du pays en particulier Saint-Louis, Dagana, Kaolack, Kaffrine, Mbour, Kolda, Thiès, Tambacounda et Sédhiou.
A Dakar, ce sont les quartiers sous-équipés et les zones péri-urbaines qui ont été les plus touchées. A Pikine et à Guédiawaye, ces inondations ont causé des dégâts importants au niveau des logements, écoles, centres de santé, routes, places de marché, lieux de cultes, réseaux d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, et sur d’autres biens et services publics. Dans les départements de Pikine et Guédiawaye, la plupart des 21 communes d’arrondissement que comptent ces deux départements ont été affectées.
A Pikine, au décompte, 371 quartiers pour 28.053 concessions ont été inondées et à Guédiawaye 27 quartiers pour 1587 concessions inondées. En tout, 360.000 personnes, soit 44% de la population, sont affectées dans le département de Pikine et 22.000 personnes, soit 7,2% des habitants, dans le département de Guédiawaye.
Les inondations de 2009 ont également affecté d’autres régions et notamment des zones rurales et des villes secondaires. Il s’agit notamment de Saint-Louis, Dagana, Kaolack, Kaffrine, Mbour, Kolda, Thiès, Tambacounda et Sédhiou. Ces inondations ont impacté plus de 18.000 familles, soit autour de 125.000 personnes.
LES SYNDICALISTES ATTENDENT DU GOUVERNEMENT LE RESPECT DU PROTOCOLE D’ACCORD
Les syndicalistes qui se félicitent des résultats satisfaisants enregistrés au baccalauréat 2020, rappellent au gouvernement ses engagements.
Les syndicalistes qui se félicitent des résultats satisfaisants enregistrés au baccalauréat 2020, rappellent au gouvernement ses engagements. « Le Cusems dit au gouvernement de Macky Sall que la meilleure manière de rendre hommage aux soldats du temple du savoir qui ont montré leur patriotisme, leur engagement, c’est d’honorer les engagements, de respecter les protocoles d’accord », a fait savoir le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye. Il s’agit, selon lui, de la « question de l’alignement de l’indemnité de logement », de la « question de la surimposition des rappels », les « parcelles non viabilisées que le gouvernement avait promis au Cusems », entres autres.
Le secrétaire général du Saems, Saourou Sène embouche la même trompette. « Le gouvernement doit se rappeler que dans ces moments particuliers, les enseignants comme les médecins ont tiré leur épingle du jeu.
Par conséquent, ce que nous avons et qui nous lie au gouvernement et qu’on appelle protocole d’accord, notamment la question des lenteurs administratives, la question de la rémunération des agents de l’Etat, toutes ces questions, il faut que le gouvernement arrive dans le sens de les régler définitivement. Je crois que les enseignants méritent plus. Ils méritent la reconnaissance du Sénégal et de la Nation sénégalaise », a lancé Saourou Sène.
EN L’ETAT ACTUEL, KARIM NE PEUT PARTICIPER A AUCUNE ELECTION, NI ETRE INSCRIT SUR AUCUNE LISTE ELECTORALE
Iba Barry Camara, professeur de droit pénal, est formel
« Je ne partage pas l’avis des conseils de Karim Wade. Parce que la situation de leur client relevant de l’article L31 tiret 2 n’est pas prise en compte par l’article L32 qui fait allusion seulement aux condamnés sur la base des infractions prévue à l’article L31 tiret 3. Donc, vouloir faire bénéficier à Karim Wade d’une capacité électorale au bout de 5 ans est illogique. Karim Wade ne peut pas en bénéficier.
A l’état actuel, il ne peut participer à aucune élection et il ne peut être inscrit sur aucune liste électorale. C’est comme si on disait que cette incapacité électorale est perpétuelle. C’est pourquoi, quand ses avocats parlent de fin de radiation et d’inéligibilité, je suis dubitatif du point de vue purement juridique et sans aucun ressentiment. Si l’on se fonde sur les dispositions du code pénal et du code électoral, en vérité, une fin d’incapacité n’a été prévue nulle part. C’est cela le problème en réalité.(…)
Encore, ceux qui peuvent s’inscrire au bout de cinq ans sont ceux qui sont prévus par le tiret 3 de l’article L31. Il s’agit de ceux condamnés à plus de trois (03) mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois avec sursis (…).
Et le cas de Karim Wade est à loger au niveau de L31 tiret 2 qui parle de ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq (05) ans d’emprisonnement. Ceci étant, il apparaît clairement que l’Article L.32 ne prend pas en compte le cas de Karim Wade.
Il dispose : ‘’Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai de cinq (05) ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive, les condamnés soit pour un délit visé à l’article L31,troisième tiret, à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un mois et inférieure ou égale à trois (3) mois ou à une peine d’emprisonnement avec sursis égale ou supérieure à trois (03) mois et inférieure ou égale à six (6) mois, soit pour un délit quelconque à une amende sans sursis supérieure à 200 000 FCFA, sous réserve des dispositions de l’article L.30.(…)’’ »
ÉRECTION DE KEUR MASSAR EN DÉPARTEMENT, L’EQUATION DU LEADERSHIP POLITIQUE
Etant une localité avec un manque d’hommes politiques d’envergure nationale, la grande bataille qui se jouera à Keur Massar avec cette nouvelle donne est celle du leadership
Le président de la République Macky Sall a décidé de faire de Keur Massar un département. Avec une superficie de 25 km2 et plus de 500 mille habitants, cette décision sonnait presque comme une évidence. Toutefois, étant une localité avec un manque d’hommes politiques d’envergure nationale, la grande bataille qui se jouera à Keur Massar avec cette nouvelle donne est celle du leadership.
Les régions, départements, communes sont parfois consubstantiels aux hommes politiques qui y habitent et qui en sont pratiquement l’âme. Par exemple, on ne peut pas parler de Mermoz Sacré-Cœur, Kaffrine, Bambey, Podor ou Rufisque sans penser automatiquement et respectivement à Barthélémy Dias, Abdoulaye Wilane, Aïda Mbodji, Aïssata Tall Sall ou encore le défunt Mbaye Jacques Diop. Quelles que soient leurs obédiences politiques, leurs noms sont collés à ceux de leurs localités. Malheureusement, on ne peut en dire autant pour Keur Massar. En effet, depuis qu’elle est devenue une commune en 1996, l’évocation de cette localité ne renvoie à aucun homme politique d’envergure. Et Avant les inondations qui ont touché près de 58 des 140 quartiers que compte Keur Massar, poussant cette commune à être sous le feu des projecteurs actuellement, et son camouflet sur les plateaux de télé, le maire Moustapha Mbengue était dans l’anonymat politique bien qu’il soit député. Et il est loin d’être un cas isolé.
LE FONCIER, LE TALON D’ACHILLE DE TOUS LES MAIRES
Les trois maires qui ont dirigé cette commune durant ces 24 années ont du mal à se projeter au-delà des frontières de la localité. D’abord le maire Mbacké Diop, un proche du défunt secrétaire général du Parti Socialiste (PS), a dirigé la commune de 1996 à 2001. Revenu en 2009 après avoir cédé son portefeuille au maire libéral Gamou Boye qui est par ailleurs son cousin, de 2002 à 2009. Mais ni l’un ni l’autre n’a su amener la commune vers des horizons lumineux. Empêtrés dans des malversations foncières, ces deux édiles ont eu souvent maille à partir avec la justice. Au détriment d’une gestion vertueuse et d’un projet ambitieux pour Keur Massar. En 2014, à l’issue d’une élection locale très disputée, Moustapha Mbengue, un fidèle du Président Macky Sall, prend les commandes de la mairie. Plus jeune que ses prédécesseurs et issu du mouvement «Navétane», il avait suscité l’espoir malgré quelques déboires avec la justice, toujours à cause du foncier. Mais manifestement, lui aussi n’a pas su créer le déclic que les populations attendaient. Outre des résultats peu probants concernant sa gestion, les habitants lui reprochent surtout son manque d’empathie et son indifférence envers ses administrés.
DES FORCES EMERGENTES
Toutefois, si ses prédécesseurs sont presque devenus des reliques politiques, le maire de Keur Massar compte, malgré des sondages qui lui sont peu favorables, briguer un deuxième mandat. Une tâche qui ne sera pas une aisée pour le premier magistrat de la commune qui n’aura pas facilement l’aval du chef de l’Etat.
L’on se souvient en effet qu’en 2014, le Président Macky Sall avait porté son choix sur lui les yeux fermés et en tordant le bras à l’ancienne ministre déléguée Fatoumata Tambédou qui avait aussi l’ambition de diriger la mairie. Seulement, force est de constater que 6 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et l’actuel maire a perdu politiquement de sa superbe. Et à cela s’ajoute le fait que des membres non moins importants de son parti sont en train de tisser leur toile comme le ministre du Commerce Assome Aminata Diatta. Cette dernière y multiplie les actions sociales. Son nom commence à circuler à Keur Massar et au plus haut sommet de l’Etat. Des mouvements de soutien sont créés à son nom.
Ses partisans et ceux du maire Moustapha Mbengue se sont même donnés en spectacle lors de la dernière visite du président de la République. Parmi les leaders qui luttent aussi pour avoir une place sous le soleil dans cette partie très convoitée de la banlieue, il y a Idrissa Wélé. Celui qui fut le très puissant directeur de cabinet du maire Mbacké Diop lors de son premier magistère et connu pour sa loyauté indéfectible à Ousmane Tanor Dieng est aussi un homme aimé et respecté, surtout par les jeunes, grâce à son investissement dans le mouvement Navétane. Il était le président de l’équipe de Médina Kell, l’une des ASC les plus titrées de la localité, et il a aidé beaucoup de jeunes sportifs à émerger. Il est peut-être le plus populaire des hommes politiques de Keur Massar mais lui aussi à des démêlés avec la Justice, toujours à cause du foncier qui freine et compromet son ascension, même si le concerné clame son innocence. L’ancien sénateur Amadou Barry a aussi créé son mouvement et compte jouer un rôle important lors de la prochaine élection locale. On peut citer aussi, parmi les prétendants à la mairie, l’entrepreneur et proche du Président Macky Sall, Abdoulaye Sow, le conseiller Mounirou Kane du PDS, Djiby Sow du parti CREDI dirigé par le professeur Hamidou Datt, Mahfouz Guèye du Ps ou encore Seydina Bilal du PASTEF. «Waaw Meuna Nek», un sursaut citoyen qui a fait tache d’huile Dans cette guerre de positionnements, il faudra aussi compter avec les nombreux mouvements citoyens qui poussent comme des champignons à Keur Massar depuis 2014.
En effet, lors de la dernière élection locale, «Waaw Meuna Nek», un mouvement citoyen sorti de nulle part et dirigé par des jeunes qui n’ont jamais fait de la politique, est venu bousculer la hiérarchie en faisant trembler tous les politiciens traditionnels. Sans parrain, ni ressources financières, ces meneurs qui ont pour nom Ngouda Sall, Abdou Wélé, l’imam Oustaz Dramé, Pathé Diakhaté, Amadou Camara Guèye ont su néanmoins, par des discours révolutionnaires, dénoncer surtout la gabegie et l’enrichissement des politiciens traditionnels par le biais du patrimoine foncier de la commune, capter l’attention des habitants de Keur Massar.
Séduits, les jeunes Massarois ont voté pour ce mouvement citoyen qui a eu à avoir des conseillers en 2014. Et depuis lors, emboitant le pas à leurs précurseurs, des mouvements citoyens ont émergé à Keur Massar. Ces derniers comme «Keur Massar Debout, «Set Jeef» et tant d’autres nouvelles dynamiques locales ne ménagent aucun effort pour venir au chevet des populations et multiplient leurs actions citoyennes comme les «Set Setàl» et les reboisements. Ils ne ratent en outre aucune occasion pour fustiger la mauvaise gestion du maire. Par ailleurs, avec la départementalisation, il est fort probable que la commune de Mbao fasse partie de Keur Massar et devienne le chef de lieu de département.
Rien n’est encore sûr, mais si ce découpage se confirme, la bataille va davantage se corser. Tout le monde sait que le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall habite dans cette localité et compte jouer sa partition. C’est une commune où s’activent aussi beaucoup de mouvements citoyens.
AAR LINU BOKK DENONCE LES TENDANCES VIOLENTES DU MAIRE DE CHERIF LÔ
Les habitants de Chérif Penkou sont très remontés contre leur maire Ousmane Sarr. Ils accusent ce dernier d’avoir attribué 40 ha de leurs terres à un tiers dans des conditions particulièrement nébuleuses
Les habitants de Chérif Penkou dans la commune de Chérif Lô (région de Thiès) sont très remontés contre leur maire Ousmane Sarr. Ils accusent ce dernier d’avoir attribué 40 ha de leurs terres à un tiers dans des conditions particulièrement nébuleuses. Venus s’enquérir de la situation afin de trouver une issue heureuse à ce dossier, les collectifs And Taxawu commune de Chérif Lô et Aar linu bokk dénoncent l’attitude du maire qui a recruté des nervis pour menacer les populations
Encore une affaire de foncier ! Celle-ci oppose le maire de la commune de Chérif Lô, Ousmane Sarr aux populations du village de Chérif Penkou. En effet, ces dernières soutiennent qu’elles ont été dépossédées de leurs terres dans des conditions particulièrement nébuleuses. Pour leur venir en aide, le collectif Aar Linu Bokk et le mouvement And Taxawu commune de Chérif Lô ont effectué une descente à Chérif Penkou pour s’enquérir de la situation. Informé de cette visite, le maire aurait envoyé des nervis après leur départ pour intimider les populations, proférant des injures et des menaces, renseigne Aar Linu Bokk dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Ainsi, le collectif dénonce-t-il avec la dernière énergie les tendances «violentes de ce maire incompétent» et exprime sa solidarité aux populations de la commune de Chérif Lo.
Mieux, il demande aux citoyens et aux défenseurs des droits humains de se mobiliser pour exiger «la fin de tels agissements violents et de tels bradages fonciers de la part de ces prédateurs». Il avertit par ailleurs que rien ni personne ne les arrêtera dans ces activités de contrôle citoyen sur tout le territoire communal. «Nous apporterons la réplique idoine avec les moyens nécessaires à toutes tentatives de violence ou d’intimidation venant du maire et de ses acolytes», tonne Aar Linu Bokk qui annonce qu’il tiendra «le maire Ousmane Sarr pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à la population de la commune de Chérif Lo comme préjudice».
En effet, les deux collectifs accusent le maire d’avoir attribué «un périmètre de 40 ha à un tiers». Ils dénoncent le refus d’Ousmane Sarr de montrer aux citoyens de la commune le procès-verbal de délibération ainsi que le protocole liant les populations à l’investisseur. Pis, ils ajoutent que les populations n’ont jamais vu ni rencontré le fameux investisseur. Ce qui pousse Aar linu Bokk à se demander s’il ne s’agit pas d’un prête-nom du maire.
LE SENEGAL PASSE EN DESSOUS DE LA BARRE DES 3 000 MALADES DE COVID-19
La pandémie de Covid-19 continue de se propager, notamment dans la région des Amériques, qui représente plus du tiers de tous les nouveaux cas recensés dans le monde.
La pandémie de Covid-19 continue de se propager, notamment dans la région des Amériques, qui représente plus du tiers de tous les nouveaux cas recensés dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de près de 2 millions de nouveaux cas de Covid-19 signalés pour la seule semaine dernière. Pourtant, au même moment, le continent africain, lui, continue d’afficher un déclin marqué avec des baisses de 12% et 16% des cas et des décès. Cette tendance est de mise au Sénégal puisqu’on est en dessous de labarrede3000 malades de la covid-19.
Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de près de 2 millions de nouveaux cas de Covid-19 signalés pour la seule semaine du 14 au 20 septembre dans le monde, en Afrique, la courbe est en train de décroître.
En effet, à l’instar de nombreux pays du continent noir, la pandémie est en train de régresser au Sénégal. Les autorités sanitaires n’ont plus à s’inquiéter d’un problème de disponibilité de lits pour l’hospitalisation des malades de la covid-19. De plus, si cette tendance se maintient, une tension de lits en réanimation sera écartée. D’autant que les populations sont conscientes que la prise en charge très tôt des patients atteints de comorbidité réduit les risques de décès. Les autorités sanitaires ont d’ailleurs remarqué que les malades arrivent dans les structures sanitaires avant que leur situation ne se complique. Le Sénégal est désormais passé en dessous de la barre des 3 000 patients hospitalisés.
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a recensé hier 2 835 patients sous traitement alors qu’on avait atteint la barre des 4 000 malades pris en charge. Cela est dû à la fois à la régression de la pandémie et au nombre important de guérisons. Hier, le Directeur de la prévention, El hadji Mamadou Ndiaye, a annoncé que 163 patients sont déclarés guéris. Ce qui porte le nombre de guérisons à 11 621 guéris contre 302 décès. A la date d’hier, 14 759 cas sont déclarés positifs à la covid-19. Avec les 21 nouvelles infections sur 853 tests réalisés, le taux de positivité est tombé à 2,46%. Les cas contacts font 05, les cas importés 06, et 10 cas sont issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont répartis entre Dakar Plateau 02 cas, Ziguinchor 02 cas, Guédiawaye 01 cas, Liberté-6 01 cas, Mermoz 01 cas, Pout 01 cas, Tambacounda 01cas et Zone-A01 cas. Les cas graves pris en charge dans les services de réanimation sont au nombre de 23.
LE CONTINENT AFRICAIN CONTINUE D’AFFICHER UN DECLIN MARQUE AVEC DES BAISSES DE 12% ET 16% DES CAS ET DES DECES
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) relève qu’à l’exception de l’Afrique, une augmentation de l’incidence hebdomadaire des cas a été signalée dans toutes les régions de l’OMS au cours des sept derniers jours. Le continent africain continue également d’afficher un déclin marqué avec des baisses de 12% et 16% des cas et des décès signalés respectivement au cours de la dernière semaine. «D’une manière générale, l’Afrique a continué de faire état d’une diminution du nombre de cas et de décès liés à la Covid-19 au cours des six dernières semaines. Une tendance à la baisse qui s’est confirmée la semaine dernière. 33 des 49 pays touchés ont signalé soit une diminution des décès, soit aucun décès. Le continent a fait état de près de 25 000 décès cumulés à ce jour, dont 15 900 (64%) en Afrique du Sud.
Avec 661 211 cas confirmés et 15 953 décès, l’Afrique du Sud continue de signaler le plus grand nombre de nouveaux cas et de nouveaux décès», indique l’agence onusienne. Dans l’ensemble, selon l’OMS, la région des Amériques continue de supporter la charge la plus élevée de Covid-19 au niveau mondial, représentant plus de 38% de tous les nouveaux cas signalés au cours des sept derniers jours, bien que la région ait signalé une diminution de 22% des nouveaux décès. Mais c’est en Europe que la plus forte augmentation du nombre de décès a été enregistrée au cours de la semaine dernière, avec une hausse de 27% par rapport à la semaine précédente.
La région de l’Asie du Sud-Est de l’OMS a continué de signaler une augmentation des nouveaux décès dus à la Covid-19, avec plus de 9 000 décès au cours de la semaine écoulée, ce qui représente 25% de tous les décès signalés et dépasse les 100 000 décès totaux dus à laCovid-19 depuis le début de la pandémie.
LE PATRONAT DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUE DEMANDE UNE AMNISTIE FISCALE
L’activité touristique est à l’agonie. Le Coronavirus est passé par là. Perfusé à hauteur de 15 milliards sur une durée de 3 mois par l’Etat du Sénégal à travers le crédit hôtelier, le secteur du tourisme cherche le bout du tunnel.
L’activité touristique est à l’agonie. Le Coronavirus est passé par là. Perfusé à hauteur de 15 milliards sur une durée de 3 mois par l’Etat du Sénégal à travers le crédit hôtelier, le secteur du tourisme cherche le bout du tunnel. En réunion hier avec ses collègues de la Fédération des Organisations Patronales Touristiques du Sénégal, le Mamadou Racine Sy, a plaidé pour une amnistie fiscale en faveur des entreprises.
La saison 2020-2021 est perdue. Fortement impacté par la crise sanitaire à cause des mesures restrictives et de la fermeture des frontières, le secteur du tourisme essaie, après plus de six mois de stagnation, de se remettre en marche. De l’hôtellerie à la restauration en passant par la réservation, l’activité touristique continue de payer les conséquences néfastes des mesures prises par les Etats afin de limiter la propagation de la pandémie. Une situation qui montre clairement que la reprise normale des activités n’est pas pour demain. Et cela, malgré la réaction rapide des autorités visant à soutenir les professionnels du tourisme dès les premiers jours de la Covid19 au Sénégal. Ainsi, saluant la mise en place d’un crédit hôtelier à hauteur de 15 milliards sur trois mois, consistant à éviter l’effondrement total du secteur, le président de la Fédération des Organisations Patronales Touristiques du Sénégal a indiqué que cet effort du gouvernement, bien que salutaire, estloin de régler leur problème.
C’est à cet effet que Mamadou Racine Sy a plaidé pour des mesures encore plus fortes pour permettre aux hôteliers de tenir encore face à la Covid-19. « Notre secteur a atteint un seuil critique. Donc il faut prendre des mesures à la hauteur de la gravité de cette pandémie. Les banques doivent accepter le report. Au plan fiscal, le gouvernement a déjà pris des mesures que nous saluons mais il faut aller plus loin. Mais je pense qu’il faut aller vers une amnistie fiscale. Nous pensons que le gouvernement doit l’envisager. Ce serait courageux de dire que l’année 2020-2021 est une blanche sur le plan fiscal et reporter les échéances jusqu’à fin 2021 pour permettre au secteur de rebondir», a-t-il souhaité. Parce que, dit-il métaphoriquement, en parlant de l’impôt sur le salaire tiré sur une personne morte, ce n’est plus un meurtre mais une mutilation de cadavre.
Par ailleurs, renseigne le président de la Fédération des Organisations Patronales de l’Industrie Touristique du Sénégal, après les trois mois d’utilisation du crédit hôtelier, les entreprises touristiques ont un besoin en fonds de roulement qui est déjà épuisé. « Jusqu’à présent, nos hôtels sont quasiment vides car les taux d’occupations oscillent entre 5, 15 et 20%. Donc les activités sont toujours au point mort. Et jusqu’à présent, nous continuons à faire face ànos différentes charges comme les téléphones, les salaires du personnel, l’eau et l’électricité. Donc ce ne sont pas ces taux d’occupations qui vont nous en faire sortir. Parce que mon avis est que nous n’allons pas rebondir avant la saison 2021-2022 », a renseigné Mamadou Racine Sy. Craignant une seconde vague qui serait fatale à la timide reprise de l’activité touristique, nombreux sont les hôteliers qui ont fait part de leurs inquiétudes par rapport à l’ouverture prochaine des frontières. « Nous travaillons également sur une initiative pour que les touristes qui disposent d’un billet d’avion et d’une réservation d’hôtel viennent librement au Sénégal pour éviter d’aggraver la situation déjà compliquée dans le secteur.
En ce sens, nous allons mettre en place une cellule pour permettre à ceux qui ont des clients qui sont bloqués de pouvoir venir au Sénégal en attendant que les frontières soient définitivement ouvertes», a indiqué Mamadou Racine Sy. Avant de rappeler le soutien indéfectible du secteur touristique à la mesure souveraine de l’Etat d’appliquer la réciprocité vis-à-vis des pays qui ont placé le Sénégal dans une liste rouge.
Y EN A MARRE FUSTIGE L’ACHARNEMENT DE LA POLICE
Les membres du mouvement n’ont pas du tout apprécié les convocations répétées de la Police adressées à Dj Malick qui, selon Aliou Sané et ses camarades, n’a fait que dénoncer le délit de corruption
Les membres du mouvement Y en a marre n’ont pas du tout apprécié les convocations répétées de la Police adressées à Dj Malick qui, selon Aliou Sané et ses camarades, n’a fait que dénoncer le délit de corruption. Dans une déclaration parvenue hier à L’AS, ils exigent l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et proposent par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui".
A en croire le mouvement Y en a marre, depuis que sa page Facebook a affiché «Luttons contre l’indiscipline au Sénégal », Dj Malick, connu pour son engagement dans la lutte contre l’incivisme et le comportement de certaines forces de l’ordre lors de contrôles routiers, subit une persécution injustifiée venant des autorités judiciaires, à travers des convocations répétitives.
Dénonçant avec vigueur cette situation, Aliou Sané et ses camarades exigent en effet l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et proposent par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui", surtout, indiquent-ils, quand la dénonciation citoyenne concerne des agissements illégaux d'agents de l’administration publique. « Dénoncer la corruption est-il devenu un délit au Sénégal ? » s’interrogent les membres du mouvement Y en a marre dans une déclaration parvenue hier à L’AS. Convoqué le vendredi 18 septembre dernier à la brigade de la cybercriminalité, à en croire Aliou Sané et ses camarades, Dj Malick, convoqué encore ce lundi 21 septembre, le sera à nouveau pour le jeudi 24 septembre 2020.
Au lieu, disent-ils, de saluer le travail hautement citoyen de Dj Malick et de tous ceux qui œuvrent avec lui à dénoncer les comportements inciviques d’où qu’ils viennent, l’institution judiciaire semble opter pour la répression et le découragement. Et pour le mouvement Y en a marre, l’alerte sonnée à travers cette publication exprime une forte préoccupation des citoyens sénégalais de voir la police nationale se départir de tous ces individus dont les agissements au quotidien n’honorent point l’institution. « Nos autorités publiques doivent veiller à ce que chaque citoyen puisse jouir sans crainte et sans subir d'intimidation ni harcèlement de son droit à la liberté de dénonciation. Mais tout porte à croire qu'elles veulent faire de ces interpellations une arme pour s'en prendre aux valeureux patriotes. Et les agents coupables de tels faits ne sont jamais mis en cause, jamais inquiétés », laissent entendre les membres de Y en marre qui rappellent en outre que de nombreux compatriotes ont vu leur dignité bafouée par certains agents de police. « Qui n'a pas vu pendant le couvre-feu des forces de l'ordre filmer des citoyens violentés, humiliés, avant de diffuser ces images sur les réseaux sociaux?
Et cela, sans aucune suite judiciaire! » déplorent-ils. Ils indiquent en effet que la loi qui vise les diffuseurs d'images et de vidéos d'agents de l'État pris en flagrant délit de corruption devrait protéger toutes les initiatives citoyennes visant à exiger la transparence dans la gestion des affaires publiques, en dénonçant les actes contraires à la loi, commis par des agents administratifs.