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28 avril 2025
Éducation
LE CAMES À L’HEURE DES ENJEUX
La 5ème édition des Journées scientifiques du Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) s’est clôturée avant-hier, mercredi, sur de fortes recommandations
Au terme de la 5ème édition des journées scientifiques tenues à Dakar du 06 au 08 décembre 2021, les chercheurs du Cames, et son Conseil de l’ordre, prenant conscience de la nécessité de collaborer et d’intégrer les agendas de recherche à ceux des préoccupations de l’Afrique pour une efficacité interne et externe de leurs travaux, s’engagent à plus de synergies d’actions.
Ouverte à Dakar les 6, 7 et 8 décembre courant au Centre africain d’études supérieures en gestion, la 5ème édition des Journées scientifiques du Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) s’est clôturée avant-hier, mercredi, sur de fortes recommandations.
Relativement à l’objet du protocole, le protocole d’accord a pour objet de promouvoir la coopération scientifique entre les acteurs situés en Allemagne et les scientifiques et institutions scientifiques situés dans les Etats membres du Cames dans tous les domaines de la recherche fondamentale (sciences et sciences humaines).
Au chapitre des modalités de coopération, les parties soutiennent les activités conjointes suivantes entre les scientifiques en Allemagne et dans les Etats membres du Cames. S’agissant des règlements, toutes les activités de financement conformément aux articles 1 et 2, doivent être conformes à toutes les règles, règlementations et procédures internes applicables dans la partie respective entre autres sous points…
Quant aux finances, il est dit que si des activités de financement communes au titre du présent protocole d’accord sont convenues entres les parties, chaque partie couvrira les dépenses des scientifiques participants de son propre pays. Pour ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, les parties encouragent les scientifiques et les institutions scientifiques recevant des fonds des parties à conclure des accords pour assurer la protection efficace et la distribution adéquate de la propreté intellectuelle et des droits d’utilisation résultant des projets financés par les parties en vertu du présent protocole d’accord.
S’agissant des litiges, il est indiqué que les parties règleront à l’amiable toutes les questions, relativement aux désaccords et différends découlant du présent mémorandum d’accord par voie de consultation et d’accord…
Au registre des modifications, le présent protocole d’accord ne sera modifié que par consentement mutuel des parties dans un document signé par les deux parties où ses mandataires pourraient s’impliquer pour résoudre un différend. Quant à la durée et la résiliation, le présent protocole d’accord entrera en vigueur à compter de la date où il a été signé. Il prendra fin cinq ans (5) après la date de sa signature et enfin relativement au divers, le présent protocole d’accord est signé en deux exemplaires originaux.
Le Dg du Cesag pour sa part dira : « Face à la diversité des défis propres à chaque Etat dans le financement de la recherche des initiatives existent parfois de part et d’autre dans chaque Etat et au niveau international, devant ainsi permettre d’enrichir l’horizon des solutions possibles aux chercheurs dans une approche collaborative d’aller à la conquête de ses opportunités et les PTRC viennent ainsi comme ce cadre nécessaire, souhaité et voulu pour fédérer les efforts ».
Le professeur Sérigne Maguèye Guèye, prenant la parole au nom du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne a dit : « Si besoin est, l’engagement du Sénégal est d’encourager les initiatives des Programmes thématiques du Cames, visant à faire émerger une nouvelle façon de mener une recherche plus proche des réalités socioéconomiques de nos populations ».
A cet effet, poursuit-il : « Nous tenons à manifester notre vif intérêt pour toute action de recherche endogène et concrète, dont les résultats sont susceptibles d’impacter directement le bien-être de nos citoyens dans tous les domaines ».
Cet intérêt n’est pas nouveau, « il émane directement de la vision du président de la République du Sénégal, Macky Sall, matérialisée dans le Pse, à travers des actions concrètes visant la promotion d’une meilleure coordination des activités de recherche, la vulgarisation et la valorisation de leurs résultats et l’efficience des institutions de recherche », dira-t-il.
«NOUS DEVONS ÊTRE PLUS ATTENTIFS AUX BESOINS DE NOS PAYS»
Abdou Salam Sall, expert du Cames, après avoir félicité les pères fondateurs du Cames pour avoir mis ce formidable outil d’intégration qu’est le Cames entre leurs mains recommande
L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et non moins expert du Cames, Abdou Salam Sall dans son mot de remerciements au Cames après avoir félicité les pères fondateurs du Cames pour avoir mis ce formidable outil d’intégration qu’est le Cames entre leurs mains dira : « Nous félicitons le Cames pour la diversification de ces programmes ». Il ajoutera : « Nous devons être plus attentifs aux besoins de nos pays et aider à les résoudre collectivement par la recherche ».
Pour ce faire, il est proposé entre autres « la création d’une Fondation Africaine pour la recherche de l’innovation et la mobilité avec un ancrage au niveau des Etats, des cinq communautés économiques régionales et au niveau panafricain avec un objectif endogène de financement reposant sur 2 à 5% du produit de la vente de nos matières premières, 1 à 2% de la téléphonie, 1% d’une taxe de l’industrie, et un fonds de nos partenaires et sa vulgarisation confiée au Cames », a dit le Pr Abdou Salam Sall. Se voulant convaincant, il dira : « La pandémie nous montre suffisamment que nous devons apporter des réponses endogènes à nos travaux et penser Afrique, mutualiser nos compétences en son sein et dans la diaspora ».
Selon lui : « Nous devons collectivement faire revenir la science en Afrique et résoudre les problèmes de nos populations. Puisse une alliance se bâtir à travers tout le continent entre les académiques, les gouvernants, le secteur privé et la société civile. Nous devons davantage croire en nous-mêmes, œuvrer pour plus d’intégration en levant les frontières afin que l’Afrique compte un peu plus dans ce monde globalisé et en compétition », a-t-il plaidé.
UADB, LES ETUDIANTS EN GREVE ILLIMITEE
La tension ne baisse pas à l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb). Pour demander la prise en compte de leur plateforme revendicative, les étudiants de l’Uadb, qui ont organisé une marche pacifique la semaine dernière, sont sortis hier dans la rue.
La tension ne baisse pas à l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb). Pour demander la prise en compte de leur plateforme revendicative, les étudiants de l’Uadb, qui ont organisé une marche pacifique la semaine dernière, sont sortis hier dans la rue. Et les altercations entre étudiants et Forces de l’ordre ont été chaudes : cinq pensionnaires de l’université, les étudiants, ont pris en otage deux policiers. Plus tard, tous seront libérés.
En attendant, la Coordination des étudiants de l’Uadb a décrété une cessation des activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre. Alassane Ndour, président de la structure, explique : «Nous demandons le rétablissement de la coordination et exigeons la prise en charge des victimes d’intoxication alimentaire. Nous voulons que les responsabilités soient situées et qu’il y ait des sanctions par rapport à cela.» Malgré cet appel, c’est toujours le statu quo. «Pour le moment, tout est rentré dans l’ordre, mais nous n’avons pas été contactés par les autorités internes de l’université.»La tension ne baisse pas à l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb). Pour demander la prise en compte de leur plateforme revendicative, les étudiants de l’Uadb, qui ont organisé une marche pacifique la semaine dernière, sont sortis hier dans la rue. Et les altercations entre étudiants et Forces de l’ordre ont été chaudes : cinq pensionnaires de l’université, les étudiants, ont pris en otage deux policiers. Plus tard, tous seront libérés.
En attendant, la Coordination des étudiants de l’Uadb a décrété une cessation des activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre. Alassane Ndour, président de la structure, explique : «Nous demandons le rétablissement de la coordination et exigeons la prise en charge des victimes d’intoxication alimentaire. Nous voulons que les responsabilités soient situées et qu’il y ait des sanctions par rapport à cela.» Malgré cet appel, c’est toujours le statu quo. «Pour le moment, tout est rentré dans l’ordre, mais nous n’avons pas été contactés par les autorités internes de l’université.»
LES ÉTUDIANTS EXIGENT DE MEILLEURES CONDITIONS SOCIALES
Affrontements aux universités de Bambey et Ziguinchor
Les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey ont décrété une grève illimitée et s’opposent chaque jour aux forces de l’ordre. Ils exigent, entre autres, la levée des sanctions sur la dissolution de leur coordination, le rétablissement des Amicales, des deux sessions et de meilleures conditions sociales. Ils demandent également à l’administration de faire la lumière sur les circonstances de la mort de leur camarade étudiant qui serait victime d’une «intoxication alimentaire alors que l’administration a déjà démenti une telle accusation. A Ziguinchor, la même situation y prévaut.
L’année dernière, la coordination des étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey avait perturbé les enseignements-apprentissages en boycottant les examens dans certains UFR tout en violentant des enseignants. Des comportements qui avaient amené les autorités universitaires à prendre des résolutions lors d’une assemblée tenue le 9 août avec une décision de suspendre les enseignements et de dissoudre la coordination des étudiants et les Amicales de l’université de Bambey. Ce, jusqu’à nouvel ordre. Ils craignaient une escalade de la violence qui avait fini de perturber les enseignements dans ce temple du savoir.
L’administration universitaire parlait d’une perturbation des activités pédagogiques par cette coordination estudiantine et les amicales affiliées qui avaient plongé l’université dans un climat d’insécurité. Quatre mois après ces incidents, le climat est devenu beaucoup plus tendu entre l’administration et les étudiants qui exigent le rétablissement de cette coordination. « Nous n’avons pas de représentants à l’université. Or, nous ne pouvons pas être dans une université sans représentants. C’est inadmissible. Nous exigeons le rétablissement de la coordination dans les plus brefs délais », a dit Abass Sall, membre de la coordination mise en stand-by par les autorités universitaires de la région de Diourbel. Deux jours durant, ils se sont barricadés en affrontant les forces de l’ordre et ont même saccagé le restaurant universitaire.
A l’origine de cet incident, la mort de leur camarade originaire de Kaolack qui serait victime d’une intoxication alimentaire, même si le directeur du Crous (centre des Œuvres universitaires et sociales) de ladite université a essayé de lever toute équivoque sur cette accusation disant que sa mort n’est aucunement liée à une intoxication alimentaire. Ce qui n’a changé en rien leur souhait de connaître les circonstances du décès de leur camarade.
Abass Sall, membre de la coordination des étudiants délégués, n’y va pas par quatre chemins. Les étudiants de Bambey, dit-il, veulent la lumière sur les conditions dans lesquelles est décédé leur camarade d’amphithéâtre. «Nous savons tous qu’il avait les symptômes d’une intoxication alimentaire après avoir mangé au restau de l’université», a-t-il insisté. Ils comptent ainsi en découdre avec l’administration jusqu’à obtenir gain de cause par rapport à tous les points inscrits dans leur plateforme revendicative dont celui relatif à l’organisation des examens dans une session unique. « L’administration veut nous forcer à une session unique. Or, le taux de réussite avec les deux sessions n’était que de 15%. Si c’est une session unique, cela veut dire qu’ils veulent sacrifier les étudiants. Ce que nous n’accepterons jamais parce que les conditions sont difficiles ».
Avec cette grève donc, les étudiants disent vouloir «limiter les dégâts», et ils sont déterminés à mener le combat jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Le mot d’ordre reste pour le moment, l’arrêt des cours et une confrontation avec les forces de l’ordre tous les jours. Ce qui donne des allures d’une grève illimitée. «Nous n’allons pas nous arrêter là. Nous irons jusqu’au bout. Quand la cause est noble, on s’engage», a-t-il martelé. Pour manifester leur colère, ils ont fait face aux forces de l’ordre deux jours durant en barrant la route nationale numéro 3, brûlé des pneus et saccagé le restaurant dans lequel leur camarade aurait mangé le spaghettis accompagné de cornes bœuf qui aurait provoqué une indigestion chez beaucoup d’étudiants à Bambey. Pour rappel, l’administration a battu en brèche cette accusation faisant état d’une intoxication alimentaire au sein même de l’université. Les étudiants réclament surtout une audience avec le chef de l’Etat Macky Sall.
Ziguinchor réclame son campus social
Et c’est au moment où leurs camarades de l’université Assane Seck de Ziguinchor qui, après avoir décrété une journée sans ticket, étaient également au front hier pour affronter les forces de l’ordre tout en exigeant l’achèvement des travaux de construction des campus pédagogique et social.
PRISE EN CHARGE DE LA PETITE ENFANCE, LES ACTEURS MISENT SUR L’ÉDUCATION DANS NOS VALEURS
La semaine nationale des tout-petits permet à l’Anpectp de mobiliser l’ensemble des acteurs qui s’activent dans la prise en charge et le bien-être de l’enfance autour des questions d’actualité.
La directrice générale de l'Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (Anpectp), Maimouna Cissokho KHOUMA, a décliné hier les grands axes de la 15em édition de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tous petits, prévue du 14 au 20 décembre.
La prise en charge de la petite enfance est un chantier continu pour les différents acteurs du sous-secteur. En prélude à la semaine nationale dédiée à l’enfance, l’Anpectp et ses partenaires dont la Dsme, l’Unicef, l’Unesco, Pipadhs, Cndn et Special Olympics se sont réunis afin de créer une synergie d’actions.
La semaine nationale des tout-petits permet à l’Anpectp de mobiliser l’ensemble des acteurs qui s’activent dans la prise en charge et le bien-être de l’enfance autour des questions d’actualité. Les acteurs vont en effet mener des actions de sensibilisation en relation avec le thème retenu : « Eduquer les tout-petits dans nos valeurs afin de préparer leur ouverture au monde ». Il s’agit, selon la directrice de l’Anpectp, de promouvoir les valeurs culturelles nationales au niveau de toutes les plateformes de prise en charge de la petite enfance. D’autant que les différentes interventions vont contribuer à la sensibilisation des acteurs sur la nécessité d’ancrer les tout-petits dans les valeurs culturelles sénégalaises.
Par ailleurs, les acteurs promeuvent les bonnes pratiques et valeurs culturelles endogènes dans la prise en charge intégrée des tout-petits dans les plateformes de développement intégré de la petite enfance. Ce, dans un contexte marqué par des actes de violences sur des enfants, qui virent parfois au drame, notés dans la capitale et l’intérieur du pays.
Les acteurs comptent donc mettre l’accent sur la sensibilisation des populations par les valeurs pour développer la citoyenneté, le civisme, l’estime de soi et l’identité culturelle. « La digitalisation des jeux et jouets à travers le legs culturel intergénérationnel permet d’adapter les contenus à nos réalités culturelles. Cette option est portée par l’objectif principal de la politique nationale du développement intégré de la petite enfance. Cette politique vise à assurer à tous les enfants, de la conception à six ans, issus en priorité de milieux défavorisés, l’accès à des services adéquats et intégrés, notamment la prise en charge sanitaire, la nutrition, la veille psychosociale, l’éducation, la protection entre autres. Elle prône également la promotion des valeurs socioculturelles positives de chaque milieu », indique Mme Khouma.
A côté de cela, le relèvement du taux brut de préscolarisation de 2,4% à 17,3% entre 2000 et 2020 est salué par les acteurs du sous-secteur qui ambitionnent de booster ce taux à 64,6%à l’horizon 2030. Cette semaine consacrée à la petite enfance va donc se tenir, dans une ambiance bon enfant, avec divers programmes. Il y aura parmi les activités sériées par les organisateurs une journée de réflexion et des engagements, les olympiades et des randonnées pédestres sur une visite de sites et de monuments historiques. Et dans les régions, des journées du conte et du jeu et des journées d’actions au profit des structures de développement intégrées de la prise en charge de la petite enfance seront organisées par les comités de pilotage.
LE SAEMS PRESSE LE GOUVERNEMENT
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) et le G20 décrètent ce mercredi 8 janvier un débrayage à partir de 9 heures et une grève générale demain, jeudi 9 décembre, sur toute l’étendue du territoire
Face à la presse hier, mardi 7 décembre, le Saems a annoncé un plan d’actions de débrayage et de grève totale pour exiger du gouvernement la matérialisation des accords signés.
Le système éducatif va de nouveau être paralysé. En effet, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) ainsi que d’autres syndicats du G20 décrètent ce mercredi 8 janvier un débrayage à partir de 9 heures suite d’une assemblée générale et une grève générale demain, jeudi 9 décembre, sur toute l’étendue du territoire.
En conférence de presse hier, mardi 7 décembre, les syndicalistes ont encore dénoncé le non-respect des accords signés avec les lenteurs administratives qui persistent. « Aujourd’hui, l’avancée de la technologie permet de mettre un terme aux lenteurs administratives. Lors de notre atelier tenu à Saly avec l’ADIE (Agence de l’informatique de l’Etat), le rapport qui en découlait, montrait qu’on peut mettre un terme aux lenteurs administratives mais il est rangé dans les tiroirs. On interpelle le gouvernement et on leur dit : tant qu’on reste toujours sur le circuit de 1960, on ne va pas en sortir», a déclaré le secrétaire général du Saems. Saourou Sène.
Sur la question des salaires, les syndicalistes soutiennent que le système de rémunération n’est pas normal dans le secteur de l’éducation. « Au niveau du Saemss, on a pris la décision de ne plus rencontrer les ministres parce qu’ils nous ont tous dit qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et que les dossiers sont entre les mains du Président de la République. Maintenant, on attend que le Président de la République nous reçoive », a dit Saourou Sène.
Les syndicats d’enseignants sont aussi revenus sur la question de la formation surtout au niveau de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. « Beaucoup d’enseignants dans ce secteur peinent à avoir la formation diplomante qui leur permettrait d’être intégrés dans la fonction publique. C’est pourquoi nous interpellons encore le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle pour lui dire que de la même façon que les enseignants dans l’enseignement général doivent avoir un plan de carrière cohérent et motivant, c’est la même chose que nous devions attendre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle », a fait savoir Saourou Sène.
POUR UNE ANNEE SCOLAIRE APAISEE, LES DÉPUTÉS DÉFENDENT LES ENSEIGNANTS
L’apaisement dans le système scolaire préoccupe les députés
En marge de l’examen du budget 2022 du ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, les parlementaires ont attiré l’attention du gouvernement sur les mouvements d’humeurs des syndicalistes. Mesurant le rôle primordial que joue le ministère en charge de la Fonction publique dans la gestion des ressources humaines de l’Etat, les députés ont invité Mariama Sarr à rester davantage attentive aux préoccupations des organisations syndicales, notamment celles des enseignants, afin de favoriser une année scolaire apaisée.
L’apaisement dans le système scolaire préoccupe les députés. Conscients de la responsabilité du ministère en charge de la Fonction publique qui est souvent pointé du doigt par les enseignants sur certaines questions dont les lenteurs administratives, les parlementaires ont demandé à Mariama Sarr de prêter une oreille attentive aux différentes revendications des syndicats, notamment celles des enseignants, afin de favoriser une année scolaire apaisée. En effet, ils encouragent l’édile de Kaolack à asseoir un dialogue à la fois équilibré et de qualité, et surtout à veiller au respect des différents accords conclus. S’agissant par ailleurs des agents de l’Administration, les députés ont déploré leurs absences répétitives et non justifiées. Ils n’ont pas manqué de s’émouvoir de leurs démissions au profit du privé et de la fuite de cerveaux. Par conséquent, ils ont exhorté la ministre à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre ces pratiques, afin de rendre le service public plus efficace.
«IL EST PRÉVU LA REPRISE DU «MONITORING»
Répondant aux interpellations des députés, la ministre Mariama Sarr a annoncé la reprise du «monitoring» qui, selon elle, offre l’occasion d’étudier et de trouver avec les partenaires sociaux des solutions appropriées à la plupart des questions les concernant. A cet effet, rappelle-t-elle, des rencontres avec les syndicats d’enseignants ont été planifiées au courant du mois d’octobre avec les ministères en charge du Travail, des Finances et de l’Urbanisme. «Ces rencontres avec les syndicats seront poursuivies, avec les ministères en charge de la Fonction publique, de l’Education nationale et de la Formation professionnelle afin de discuter des questions relatives notamment aux accords de 2018», informe la mairesse de Kaolack qui renseigne qu’une plénière avec tous les ministères sectoriels sera tenue afin de procéder à la restitution des conclusions obtenues de part et d’autre.
S’agissant du programme de la Fonction publique, la ministre indique que le bilan de ce programme est centré sur le renforcement du système d’administration et de gestion des personnels, l’amélioration de la qualité du service public rendu aux usagers et la maîtrise des effectifs de la Fonction publique, à travers la mise en place d’un système d’information des Ressources Humaines (RH) fiable. «Les résultats enregistrés dans ce cadre portent notamment sur l’élaboration de 18 342 actes intéressant 33 351 agents majoritairement issus de l’enseignement, depuis le début de l’année 2021 ; etla prépondérance, en 2021, des actes sur support électronique (16 092 actes pour 28 798 agents) par rapport aux actes sur support papier (2 250 actes pour 4 553 agents concernés), soit un rapport de 7 sur 1», dit-elle. A noter que le budget du ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public a été arrêté à plus de 5.8 milliards Fcfa pour l’exercice de 2022.
MINISTERE DE L'EDUCATION, LES SIX CHANTIERS DE MAMADOU TALLA
Le budget du ministère de l’Education nationale, voté samedi à l’Assemblée nationale, concerne six programmes déclinés par Mamadou Talla.
Le budget du ministère de l’Education nationale, voté samedi à l’Assemblée nationale, concerne six programmes déclinés par Mamadou Talla. Lors des débats, les questions du retour aux valeurs, des abris provisoires et des grèves cycliques ont été longuement débattues.
Au titre de l'exercice 2022, le budget du ministère de l'Education nationale est arrêté à 635 927 169 317 F CFA en autorisations d'engagement et 606 662 533 480 F CFA en crédits de paiement. Ce budget est réparti entre six programmes. Et s'agissant du programme ‘’Éducation préscolaire’’ pour des crédits de paiement et autorisations d’engagement estimés à plus 11 milliards de francs CFA, le ministre Mamadou Talla a précisé qu'il met en œuvre ‘’la politique éducative prenant en charge les enfants de 3 à 5 ans dans la perspective de favoriser le développement de leurs différentes aptitudes psychomotrices, intellectuelles et sociales pour leur permettre de faire épanouir leur personnalité propre et de construire les bases des apprentissages scolaires’’.
Le ministre a aussi relevé, dans le rapport de la Commission des finances et contrôle budgétaire rendu public samedi, à l’occasion du vote de son budget, que le programme ‘’Enseignement élémentaire’’ dont environ 282 milliards en autorisations d’engagement et plus 270 milliards en crédits de paiement sont alloués, met en œuvre ‘’la politique éducative au niveau de l'élémentaire. Il vise l'amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages, le suivi de la mise en œuvre et de l'évaluation des innovations, la diversification des offres d'éducation, l'amélioration de l'équité, la mise à niveau des écoles, l'amélioration du pilotage pédagogique et management des écoles, la participation effective des communautés et des élèves à la gestion des écoles’’.
Quant au programme ‘’Enseignement moyen général’’ qui aura plus de 110 milliards F CFA en autorisations d’engagement et environ 106 milliards en crédits de paiement pour la gestion 2022, le ministre Tall précisera qu'il vise à ‘’donner aux élèves une formation solide dans les disciplines fondamentales de la science, de la technologie et de la culture, à parfaire le développement des capacités d'observation, d'expérimentation, de recherche, d'action pratique, de réflexion, d'explication, d'analyse, de synthèse, de jugement, d'intervention et de création des élèves, et à renforcer la maitrise de la pensée logique et mathématique de ces derniers, en enrichissant ses instruments d'expression et en déployant ses capacités de communication’’.
Pour le programme ‘’Enseignement secondaire général’’ pour lequel il est prévu plus 105 milliards F CFA en autorisations d’engagement et plus 91 milliards en crédits de paiement, il vise, selon Mamadou Talla, à ‘’donner aux élèves venant du moyen secondaire des connaissances et aptitudes nécessaires pour l'accès aux différentes filières de l'enseignement supérieur, tout en enrichissant et approfondissant la formation acquise antérieurement’’.
A propos du programme ‘’Éducation de base des jeunes et adultes’’ (EBJA), il est prévu plus de deux milliards en autorisations d’engagement et environ 2 milliards en crédits de paiement. Ce programme, soutient Mamadou Talla, comprend l'alphabétisation, les langues nationales et les Daaras modernes. Sa contribution, au niveau des objectifs stratégiques du ministère, se décline en objectifs spécifiques que sont l'amélioration de l'offre de formation, le perfectionnement du niveau de maîtrise des compétences de base des apprenants et l'assurance d'une gouvernance efficace, efficiente et inclusive.
Pour le programme ‘’Pilotage ministériel, gestion et coordination administrative’’, dont environ 124 milliards en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, il dira qu’il assure la coordination et le pilotage administratif de l'ensemble des mandats confiés au ministère tout en fournissant les services de soutien nécessaires à la réalisation des autres programmes.
Les députés plaident pour l’enseignement des valeurs à l’école
Samedi, lors du passage du ministre de l’Education nationale à l’Assemblée nationale pour le vote du budget 2022 de son département, les députés ont été nombreux à préconiser le retour aux valeurs. ‘’Beaucoup de députés sont revenus sur la question des valeurs. C’est important. Nous voulons construire un type de Sénégalais nouveau, responsable, un patriote. Il ne faut pas simplement qu’on s’arrête autour de l’éducation morale ou de l’instruction civile. C’est très bien, mais cela ne suffit pas. On doit en faire une question transversale. C’est-à-dire dans toutes les thématiques abordées, dans tous les enseignements, on peut distiller certaines notions, en profitant d’un cours. A ce niveau, il y a des efforts à faire’’, a soutenu la députée Ndèye Lucie Cissé.
Pour sa collègue Marème Soda Ndiaye, l’Etat doit ouvrir les ‘’chantiers de l’homme’’. ‘’Nous devons construire un meilleur Sénégalais. Parce qu’on constate que nous commençons à perdre certaines valeurs. Nous observons des actes de désobéissance civique. Donc, le retour à ces valeurs ne sera que bénéfique pour nous. Cela va nous permettre de bâtir un citoyen respectueux de son cadre de vie, de son prochain. Cette éducation aux valeurs va nous permettre d’avoir un citoyen respectueux des normes et règlements de son pays, qui pourra se référer à la justice s’il sent que ses droits et devoirs sont bafoués. Cela nous permettra de savoir que la cité est une demeure pour tout le monde. Toutes ces valeurs nous permettront de bâtir le Sénégal que nous voulons et les jeunes ont un rôle clé à jouer dans ce processus. Donc, ils doivent comprendre que le temps qu’ils ont aujourd’hui, n’est pas pour être sur les réseaux sociaux, mais plutôt pour étudier afin de réussir’’, renchérit la jeune parlementaire.
Au-delà de cet appel, les députés ont également évoqué la question des abris provisoires dans certaines localités, du déficit de tables-bancs, de salles de classe, etc., mais aussi du désaccord entre l’Etat et les enseignants qui est à l’origine des mouvements de grève notés la semaine dernière.
‘’On a aussi beaucoup parlé de syndicats. Vous parlez de promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire. Mais pour arriver à tous ces résultats, il faut qu’une des composantes importantes que sont les enseignants soit avec vous. Il faut en faire des partenaires. Certes, il y a moins de grèves, mais il faut continuer à discuter avec les enseignants. Il faut étudier leurs plateformes revendicatives avec plus diligence. Il faut discuter avec eux pour ne pas arriver à la fin des préavis et qu’ils aillent en grève’’, souligne par ailleurs Ndèye Lucie Cissé de la mouvance présidentielle.
De son côté, Déthié Fall, membre de l’opposition, pense que le secteur de l’éducation nationale souffre de promesses ‘’non-tenues’’. ‘’Les accords de 2014 sont là, ceux de 2018 aussi. Les syndicats d’enseignants demandent que le système de rémunération promis soit respecté pour que cette disparité qui existe entre les agents de l’Etat soit dépassée. Le monde est en mutation. Nous devons positionner notre pays et on ne peut pas le faire si on n’a pas un système éducatif de qualité. Les lenteurs administratives dans les actes d’avancement restent un challenge’’, défend-il.
Le député Pape Sagna Mbaye trouve, pour sa part, qu’il faut un ‘’grand plan de réaménagement’’ du système primaire. ‘’Si, sur un budget de 606 milliards en crédits de paiement, 494 milliards sont destinés à payer les salaires et les primes, le taux d’investissement restera très faible et le surpeuplement dans les salles de classe, facteur d’échec, ne sera point résolu. Pourtant, votre principal problème réside là où vous mettez plus de moyens. Finissons avec ce vieux bagou qui est la problématique des syndicats. Ils n’ont qu’une victime, notre jeunesse, alors que nous n’avons qu’un seul devoir qui s’impose à nous : la faire réussir’’, soutient-il.
Pour faire face à ces challenges le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Aymérou Ngingue, estime que la loi d’orientation 91-22 du 11 janvier 1991 doit être revue. ‘’C’est une loi qui mérite d’être appropriée et élargie. Il faut massifier l’offre de formation. Pour cela, il faut que vous pussiez la mettre au goût du jour pour y intégrer toutes les questions. Il y a aussi la question de l’alphabétisation et ce sont des défis transversaux qui concernent tout le monde, afin de combattre l’analphabétisme et faire émerger notre pays’’, indique-t-il.
«CE NE SONT PAS LES EVENEMENTS DE MARS QUI NOUS ONT AMENES VERS LE RECRUTEMENT DE 5 000 ENSEIGNANTS»
Selon Mamadou Talla, ministre de l’éducation nationale, les émeutes de mars 2021 n’ont pas poussé le gouvernement à mettre en œuvre le programme de recrutement de 5000 enseignants
Le ministre de l’Education nationale se veut formel. Mamadou Talla qui défendait, samedi dernier, le projet de budget de son ministère devant les députés, a indiqué les évènements de mars ne sont pas à l’origine du programme de recrutement de 5.000 enseignants. Pour lui, il s’agit plutôt d’une réponse conçue depuis janvier 2021 par le Président Macky Sall pour résorber le déficit d’éducateurs qui frappait le système éducatif.
Les émeutes de mars 2021 n’ont pas poussé le gouvernement à mettre en œuvre le programme de recrutement de 5000 enseignants. C’est la réponse que le ministre de l’Education nationale a servie à ceux qui parlent de recrutements politiciens. «Ce ne sont pas les évènements de mars qui nous ont emmenés vers le programme de recrutement de 5000 enseignants. Le président de la République est un scientifique, il fonctionne en se projetant. C’est dès le mois de janvier que nous avons fait un point sous son impulsion», renseigne Mamadou Talla qui répondait aux interpellations des parlementaires, notamment ceux de l’opposition. Par conséquent, tranche-t-il, «parler de politisation dans le recrutement des 5000 enseignants, c’est méconnaître le processus mis en place, parce qu’il est possible de se tromper de bonne foi».
Se voulant plus précis, Mamadou Talla affirme ce qui se faisait auparavant dans les recrutements spéciaux n’existe plus dans l’Education nationale. «De l’extérieur, on peut croire que cela se fait comme avant. Mais ce n’est pas le cas. On ne recrute plus quelqu’un qui n’a pas le baccalauréat. Or, avant avec les recrutements spéciaux, on a des enseignants qui sont dans le système mais qui n’ont même pas le brevet. Ce sont ceux-là qui enseignaient nos enfants. Nous sommes en train de régler cela», a assuré le ministre de l’Education nationale qui ajoute que tous les recrutés ont obtenu le baccalauréat et sont formés.
Revenant sur la pertinence de ce programme de recrutement, le ministre de l’Education nationale indique qu’il entre dans le cadre du plan d’urgence de ré- sorption du déficit d’enseignants et de salles de classe. «Lorsque nous avions fait notre plan quinquennal, nous avions dit que pour cette année, nous voulions avoir une autorisation spéciale de 4 722 enseignants. Ce sont des besoins qui sont venus de nos Inspections d’Académie (IA) et de nos Inspections d’Education et de Formation (IEF). Quelle matière? Quel niveau et pour quel nombre?», insiste Mamadou Talla.
Poursuivant, il souligne que dès que le nombre de 5.000 enseignants a été atteint, ses services ont voulu avoir des enseignants professionnels en s’appuyant d’abord sur ceux qui ont déjà les diplômes professionnels. D’ailleurs, toutes les IEF et les IA ont été représentées en fonction des demandes. Mieux, des commissions ont été mises en place où les modalités de recrutement avaient été définies avec des partenaires sociaux. «Cela a permis de repérer le nombre d’enseignants qu’il faut dans chaque matière et de répartir les 5 000 enseignants recrutés», explique le ministre.
8100 ENSEIGNANTS INJECTES CETTE ANNEE DANS LE SYSTEME EDUCATIF
Pour cette année, Mamadou Talla a indiqué qu’en plus, des 5000 nouveaux enseignants recrutés dans le cadre du programme Xëyu Ndaw Ni, 2500 ont été recrutés des écoles de formation et en plus de 1200 autres qui étaient à l’Université ou à la Fastef. Ainsi, sur ces 8700 nouveaux enseignants, les 8100 sont déjà injectés dans le système et les 600 autres continuent leurs formations. A propos du déficit d’enseignants, le ministre renseigne que cette année, sur ces 5000 enseignants recrutés, 3650 vont à l’Elémentaire, au Préscolaire et dans les Daara et 1350 au Moyen et Secondaire. Enfin, de l’avis de Mamadou Talla, c’est ce lundi que les 2500 enseignants qui étaient en formation vont être recrutés.
«L’ETAT A RESPECTE LA TOTALITE DE SES ENGAGEMENTS VIS-A-VIS DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS»
Abdoulaye Daouda Diallo sur les accords signes avec le G7
Le ministre des Finances en a assez d’entendre les gens dire que l’Etat n’a pas respecté ses engagements signés avec les syndicats d’enseignants. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la totalité des revendications des syndicalistes a connu des avancées majeures
Les revendications des enseignants ne devraient plus plomber l’année scolaire. Car les engagements de l’Etat envers les centrales syndicales d’enseignants ont connu un état d’avancement significatif. En tout cas, c’est ce qu’a soutenu le ministre des Finances, avant-hier, devant les députés, lors du vote de budget du ministère de l’Education nationale. «Je veux être clair, l’Etat a respecté la totalité de ses engagements vis-à- vis des syndicats d’enseignants», a l’argentier de l’Etat qui, par ailleurs, renseigne que le dernier acte concerne l’externalisation des prêts DMC.
Sur ce point, signale-t-il, l’Etat s’était engagé, depuis 2018, à mettre chaque année dans le budget 50 milliards Fcfa. «En 2018, on a mobilisé 57,9 milliards FCFA. Ensuite, 52,8 milliards FCFA ont été mobilisés pour 2019 et 59,3 milliards FCFA en 2020.
Enfin en 2021, l’Etat a mis 82,1 milliards FCFA dans le budget sur un engagement de 50 milliards par an», indique Abdoulaye Daouda Diallo qui en conclut que l’Etat a largement respecté ses engagements sur ce point. Abordant les prêts DMC, l’argentier de l’Etat a indiqué que, lors de leur dernière rencontre avec le G7, il avait pris l’engagement devant les syndicats de signer un accord cadre avec l’Association professionnelle des banques avant la fin du marathon budgétaire. Cet accord vise à sortir les prêts DMC de la responsabilité directe du Trésor public.
Il estime que le montant demandé s’élève à un peu plus 151 milliards FCFA alors que 37 779 demandes de prêt ont été reçues. «Le Trésor public ne pouvait pas suivre cette cadence de décaissement. Il a fallu l’externaliser tout en supportant les intérêts qui seraient issus de ces banques au profit de nos fonctionnaires. Ce sont des prêts à taux zéro et l’Etat supportera les intérêts au niveau des banques. Notre engagement, c’est de sortir 10 milliards FCFA avant la fin de l’année, et le reste sur les 4 ans. C’était un engagement qui a été tenu», se vante Abdoulaye Daouda Diallo qui souligne que les prêts DMC ne sont rien d’autre qu’une façon d’appuyer l’agent au niveau d’une banque tout en ne supportant pas les intérêts qui sont issus de ces prêts.
A propos du régime indemnitaire, le ministre des Finances considère que cette question va au-delà de l’Education nationale. «Le dérèglement du régime indemnitaire est un mal de l’Administration sénégalaise. Tous les fonctionnaires sont concernés par le régime indemnitaire qui a été déréglé depuis 2000. Parce que c’est à partir de ce moment que nous avons commencé à avoir des contrats spéciaux qui, aujourd’hui, sont en train de faire la moitié de notre budget. Si on veut revenir sur le régime indemnitaire, on doit travailler à niveler les salaires par le haut. C’est un droit acquis. Si on le fait, la moitié du budget de l’Etat serait affectée à quelque 160.000 personnes. C’est moins 1% de la population qui va être affectataire de plus de la moitié du budget de l’Etat. Ce n’est pas normal», tranche l’ancien ministre de l’Intérieur qui informe, par ailleurs, que des cabinets ont été commis pour trouver une solution à cette problématique.