Le Sénégal dispose désormais d’un cadre de référence des interventions dans l’Education de base des jeunes et des adultes (Ebja). Le document a été validé au cours d’un atelier d’échanges et de partage des différents acteurs du sous-secteur. Cette réforme permettra d’ouvrir le maximum de classes d’alphabétisation numériques, pour enrôler plus d’un million d’enfants sénégalais hors du système.
Comment généraliser l’Education de base des jeunes et des adultes, afin de lutter contre l’analphabétisme ? La question a réuni les techniciens du ministère de l’Education nationale, ses partenaires techniques et financiers, les acteurs du sous-secteur et les membres de la Société civile. Une rencontre sanctionnée par la validation d’un cadre de référence des interventions dans l’Educa¬tion de base des jeunes et des adultes (Ebja)
Dans son discours, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale a indiqué que l’éducation et la formation constituent des leviers importants pour l’amélioration des conditions économiques, sociales et culturelles de la Nation. Fort de cela, elle a soutenu que le ministère de l’Education nationale «s’est engagé avec l’appui de l’Usaid-Passerelles, dans cinq offres d’éducation complémentaire comme alternative, en réponse aux options d’éducation initiées par les communautés, d’où l’originalité du cadre de référence, en vue de parvenir à une gestion cohérente et systématique des interventions».
Le cadre de référence est un cahier de charges qui permet aux décideurs de disposer d’un instrument adéquat, afin de mettre de l’ordre dans les différentes interventions. Ainsi, une synergie d’actions est vivement recommandée pour son appropriation. La directrice adjointe de l’Usaid au Sénégal, Catherine Andang, a salué les efforts consentis par l’Etat du Sénégal, en matière d’alphabétisation. Elle a réitéré l’engagement de l’organisme américain et des autres partenaires à continuer l’accompagnement pour l’atteinte des objectifs fixés. Membre de la Société civile, Silèye Gorbal Sy a «magnifié l’initiative, qui permettra de mieux développer les programmes d’éducation dans les régions concernées».
Il faut savoir que le document de référence est un cadre spécifique à l’alphabétisation, l’école communautaire de base, la formation aux métiers, classes passerelles et classes préparatoires à l’entreprenariat. Dans le même sillage, la directrice de l’Alphabétisation et des langues nationales, Ndèye Nam Diouf, a annoncé que : «Dix classes numériques seront ouvertes prochainement, dans la perspective d’une généralisation de l’alphabétisation.»
Au Sénégal, où plus de 50% de la population sont analphabètes. Par conséquent, le document de référence des interventions dans l’éducation de base est une opportunité offerte à plus d’un million d’enfants, hors système, d’avoir accès à une éducation de base. Le ministère de l’Edu-cation nationale invite tous les partenaires et acteurs du sous-secteur de l’Ebja, à une meilleure appropriation du cet outil de référence.
MACKY SALL ANNONCE LA CRÉATION D'UN BUREAU D'IMPULSION DE L'ARABE
Cette structure vise à promouvoir un dialogue inclusif avec l’ensemble des parties prenantes afin d’asseoir leur participation citoyenne et leur responsabilisation dans la vie publique et le développement national - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 1 décembre 2021.
" Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 1 er Décembre 2021, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat s’est félicité de la tenue à Dakar de la 8éme Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) avec un plan d’action 2022-2024.
Le Président de la République remercie chaleureusement le Président de la République Populaire de Chine Monsieur Xi Jin PING avec qui il Copréside le FOCAC pour les importantes décisions qu’il a prises lors de l’ouverture de la cérémonie de cette rencontre.
Le Chef de L’Etat salue la participation exceptionnelle des Etats membres (52 sur 53) et le niveau très élevé de leur représentation.
Tirant les conclusions de cette rencontre, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de mettre en œuvre sans délai les importantes décisions prises à l’issue de ce Forum.
Revenant sur la journée nationale de l’Elevage célébrée le 27 novembre 2021, Le Président de la République adresse ses remerciements aux populations de Dahra Djolof et de la Région de Louga, pour la mobilisation exceptionnelle et l’accueil chaleureux qui lui a été réservé à cette occasion.
Le Président de la République félicite le Ministre de l’Elevage et des productions animales, le Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale et l’ensemble des acteurs du secteur de l’Elevage, pour la parfaite organisation de la Journée nationale de l’Elevage qui constitue un cadre d’échanges et de propositions, pour la consolidation de la dynamique globale du secteur qui occupe une place importante dans le PSE.
Le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de poursuivre la promotion des investissements publics et privés dans le secteur à travers des partenariats innovants et des financements renforcés et accessibles aux éleveurs et aux autres opérateurs dans l’Elevage.
Le Président de la République rappelle qu’il tient particulièrement à l’accroissement continu des productions de lait et de viande (avec la subvention à hauteur de 50 % des importations de génisses) ; à la consolidation des chaines de valeur des filières afin d’asseoir notre souveraineté alimentaire et le renforcement de la place du secteur dans la richesse nationale, le développement de l’Entreprenariat et la création d’emplois sur l’étendue du territoire national.
Le Chef de l’Etat demande à la DER/ FJ de déployer un guichet spécial, pour accélérer la mise à disposition des financements projetés (8, 5 milliards FCFA en 2022) destinés aux acteurs et filières de l’Elevage.
Le Président de la République rappelle, dans cet élan, au Gouvernement l’urgence de promouvoir une politique d’élevage intensif et semi-intensif par la mise en œuvre, à partir de 2022, de sa décision de porter le Fonds de Stabulation (FONSTAB) à 5 milliards FCFA/an.
Abordant la question liée au suivi de l’application des orientations et recommandations de la troisième Conférence sociale dont il a présidé la cérémonie de clôture, le vendredi 26 novembre, le Chef de l’Etat félicite le Ministre du Travail, du Dialogue social et des relations avec les Institutions, le Haut Conseil du Dialogue social et les partenaires sociaux pour le succès de cette rencontre sociale de notre Agenda républicain.
Le Président de la République rappelle au Gouvernement l’impératif de bâtir une croissance inclusive et durable, en accélérant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ; de veiller au travail décent, ainsi qu’au renforcement du système national de retraite à travers notamment : (i) une hausse de 10% - d’ici fin décembre 2021 - des pensions de retraite ; (ii) l’examen des modalités de relèvement progressif des cotisations retraite et d’enrôlement des agriculteurs, éleveurs, pécheurs, artisans et acteurs du secteur informel ; (iii) le recours incitatif à la retraite complémentaire ; (iv) l’accélération du processus de consolidation des régimes et structures de gestion des retraites (FNR, IPRES, CSS).
Le Chef de l’Etat indique, par ailleurs, l’urgence d’actualiser le code de sécurité sociale et ses textes réglementaires subséquents, afin de consolider le socle de Protection sociale en intégrant les contributions des programmes sociaux d’envergure (Bourses de sécurité familiale, Couverture maladie universelle, Carte d’égalité de chances …) lancés depuis 2012.
Sur le nécessaire renforcement de la lutte contre les violences faites aux femmes, le Président de la République rappelle au Gouvernement, la place primordiale des femmes dans la stabilité économique et sociale du Sénégal.
Le Chef de l’Etat demande, à cet égard, au Gouvernement de poursuivre et intensifier la mise en œuvre des politiques publiques visant l’amélioration continue de la condition des femmes.
Le Président de la République indique toute l’importance qu’il attache à l’élimination systématique des violences contre les femmes et les filles et demande au Ministre de la Femme, de la Famille du Genre et de la Protection des Enfants de dérouler en permanence et d’intensifier les campagnes de sensibilisation de proximité contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat est revenu sur l’innovation dans le pilotage de l’action publique et la nécessaire généralisation des systèmes de management de qualité dans les administrations avec en ligne de mire la gestion axée sur les résultats(GAR).
Le Président de la République rappelle, à cet égard, que la gouvernance en mode « Fast Track », s’est traduite, malgré la pandémie de COVID- 19 qui s’est déclenchée il y a deux ans, par l’instruction finale de nouveaux projets d’émergence (Port de Ndayane, Autoroute Mbour Fatick, Kaolack….), l’inauguration (effective ou à venir) de nombreuses réalisations sans précédent (Hôpitaux de Kaffrine, Kédougou, Touba et Sédhiou, Service des maladies infectieuses de FANN (SMIT), Data Center national de Diamniadio, Stade du Sénégal….).
Le Président de la République demande, dans cet élan, au Gouvernement d’amplifier les réformes budgétaires et financières, mais également d’améliorer en continue, et de façon systématique, le management des administrations et l’engagement permanent au Travail, des agents publics.
Le Chef de l’Etat, sous ce registre, informe le Conseil de la certification (par AFNOR) à la norme ISO 9001 : 2015 du système de management mis en place par la Direction des Moyens généraux de la Présidence de la République.
Le Président de la République a adressé ses félicitations au Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, à la Directrice des Moyens généraux et ses équipes, pour le travail exceptionnel accompli, qui a abouti à cette certification historique de la gestion d’une Présidence de la République.
Le Chef de l’Etat demande, dans la même lancée, à tous les ministères de s’inspirer de cette démarche, avec l’appui du Bureau Organisation et Méthodes (BOM) et du Ministère des Finances et du Budget, pour asseoir et consolider la modernisation et les performances des administrations.
Revenant sur la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le SIDA ce 1er décembre, le Chef de l’Etat s’est félicité des avancées remarquables qui ont été réalisées malgré le contexte de pandémie Covid-19.
Par ailleurs, le Président de la République a rappelé sa décision d’allouer 02 milliards de FCFA pour renforcer les crédits destinés à la lutte contre le SIDA à compter de la gestion 2022.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur les points suivants :
1°) L’assistance aux daaras et aux diplômes de l’enseignement arabe : sur ce point le Chef de l’Etat indique que l’enseignement arabe a connu un développement notable ces dernières années avec plusieurs apprenants, formés et titulaires de diplômes d’enseignement moyen et supérieur, dont l’insertion socio-économique doit demeurer une préoccupation permanente du Gouvernement. C’est ainsi que le Président de la République annonce la création d’un Bureau, chargé d’impulser, de superviser et d’aider à la coordination optimale et au suivi - évaluation des différentes structures et programmes d’assistance multisectorielle aux Daaras et aux Diplômés de l’Enseignement arabe. Cette structure vise à promouvoir et consolider un dialogue inclusif et constructif systématique avec l’ensemble des parties prenantes afin d’asseoir leur participation citoyenne et leur responsabilisation effective dans la vie publique et le développement national.
2°) La maitrise stratégique des prix des produits, denrées et services : à ce sujet, le Président de la République, au regard de la conjoncture économique mondiale, liée à la pandémie de COVID- 19, de l’augmentation continue du cours du Pétrole et du fret maritime, demande aux ministres en charge du Commerce et des Finances de réunir régulièrement le Comité des prix en vue d’assurer un suivi permanent de la situation et de la stabilité des prix des denrées, produits et services de première nécessité.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale et sur la tenue à Dakar de la 8éme Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur les retombées de la 8éme Conférence des ministres du FOCAC.
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la Célébration de la journée nationale de lutte contre le SIDA ce 1er décembre 2021 et sur la situation de la pandémie Covid-19.
- Le Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants a fait une communication sur le projet de Centre national de prise en charge holistique des femmes et des filles victimes de violences basées sur le genre.
- Le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises a fait une communication sur la 21ième édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
- Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur la stratégie nationale d’Inclusion financière (SNIF).
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de la République Tchèque, en vue d’éviter la double imposition et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu, signé à Dakar, le 22 janvier 2020 ;
- Le Projet de décret fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement du cadre territorial de concertation ;
- Le Projet de décret relatif aux régimes de prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique ;
- Le Projet de décret abrogeant et remplaçant le décret no 2017-2305 du 27 décembre 2017 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG).
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Mor NDIAYE, Magistrat, précédemment directeur-adjoint des affaires criminelles et des Grâces au Ministère de la Justice est nommé Directeur général de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC) ;
• Monsieur Malick DIALLO, Commissaire aux Enquêtes Economiques principal, est nommé Directeur du Commerce Extérieur du Ministère du Commerce et des PME ;
• Monsieur Mouhamadou SY, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur des Services fiscaux en remplacement de Madame Ndèye Aïssatou NDAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ndèye Aïssatou NDAO, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommée Directeur des moyennes entreprises, en remplacement de Monsieur Mamoudou Ben Ousmane BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur El Hadji Djiby BOCOUM, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Missira Wadène, département de Koungueul, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bonconto, Département de Vélingara, en remplacement de Monsieur Moustapha MBAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Salif FAYE, Secrétaire d’Administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Sédhiou, est nommé Sous préfet de l’Arrondissement de Missira Wadène, Département de Koungheul, en remplacement de Monsieur El Hadji Djiby BOCOUM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Djidiack KITAL, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Dar Salam, Département de Salémata, est nommé Sous préfet de l’Arrondissement de Niaming, Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Mamadou Boubou THIAM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Richard Biram FAYE, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaguis, Département de Ziguinchor, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dar Salam, Département de Salémata, en remplacement de Monsieur Djidiack KITAL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Magatte NDIAYE, Secrétaire d’Administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Nioro du Rip, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaguis, Département de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Richard Biram FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Cheikh GNINGUE, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Kael, Département de Mbacké, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sam Notaire, Département de Guédiawaye, en remplacement de Monsieur Pape Massaër DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Pape Massaër DIOP, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sam Notaire, Département de Guédiawaye, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mérina Dakhar, Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Soré DIA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Mayoni SARR, Instituteur, précédemment Adjoint au Sous-préfet de l’Arrondissement de Tattaguine, Département de Fatick, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Kaël, Département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Cheikh GNINGUE, appelé à d’autres fonctions."
LE CUSEMS EN GREVE TOTALE CE MERCREDI, APRES UN DEBRAYAGE HIER
Le syndicat exige «la correction du système des rémunérations» et «le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018»
Les syndicats d’enseignants rehaussent le ton. A quelques jours des vacances de Noel, le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) paralyse le système éducatif. Après avoir observé hier, mardi 30 novembre un débrayage, le Cusems décrète une grève totale ce mercredi 1er décembre.
Le syndicat exige «la correction du système des rémunérations» et «le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018». «Nous avons constaté le manque de volonté politique du gouvernement pour appliquer les accords signés depuis 3 ans 6 mois. Deux ans sans perturbations majeures, cette accalmie du système éducatif procède plus du patriotisme des enseignants que de l’application des accords», a déclaré le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye lors de leur assemblée générale tenue hier.
Poursuivant son propos, il ajoute : «Aujourd’hui, nous exigeons la correction du système de rémunération. L’étude réalisée par le cabinet MGP Afrique a révélé un système indemnitaire inadéquat et inéquitable mais des écarts salariaux alarmants. Il faudra corriger le système. Nous sommes déterminés à mener le combat pour la matérialisation des accords».
Dans le plan d’actions du Cusems, il y a aussi un boycott de toutes les évaluations (correction et surveillance).
LES DEPUTES PLAIDENT POUR DES UVS
En marge hier du vote du budget de son département, le ministre de l’Enseignement supérieur a été interpellé par le président de la commission Education, Bounama Sall, sur les problèmes sociaux au niveau des universités
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne, l’Etat ne peut plus continuer de supporter les dépenses sociales universitaires. face aux députés qui plaident pour davantage d’Universités virtuelles du Sénégal (Uvs), Cheikh Omar Hanne a jugé urgent de trouver une solution idoine à ce problème.
En marge hier du vote du budget de son département qui s’élève à plus de 367 milliards FCFA, le ministre de l’Enseignement supérieur a été interpellé par le président de la commission Education, Bounama Sall, sur les problèmes sociaux au niveau des universités. Selon le député socialiste, ces problèmes constituent un vrai goulot d’étranglement pour les universités.
Tirant l’alerte, Bounama Sall indique qu’ils peuvent même créer, dans la durée, une instabilité dans le pays. Ebauchant des pistes de solutions, le député propose d’explorer le créneau des universités virtuelles. «Cela peut être une réponse à tous ces problèmes sociaux», affirme-t-il en soutenant que la pandémie de Covid-19 a montré que les UVS peuvent être la voie du salut.
Abondant dans le même sens, son collègue Seydou Diouf trouve aussi que l’enseignement en présentiel est en train de passer de mode. Pour le président de la commission des lois, l’Etat doit miser sur l’enseignement à distance. «Plus de 50% du budget de mon département est consacré aux œuvres sociales universitaires», s’est désolé pour sa part le ministre de l’Enseignement supérieur Cheikh Oumar Hanne qui estime qu’une telle politique n’est pas soutenable à long terme. Pour lui, l’Etat ne peut plus continuer de supporter les dépenses sociales universitaires. De ce fait, il préconise les états généraux de l’Enseignement supérieur pour trouver une solution idoine à cette question.
Dans la même veine, il trouve nécessaire d’appuyer davantage les UVS. «Par-delà le soutien budgétaire que mon département apporte à toutes universités, un montant de 3 milliards Fcfa lui a été alloué pour l’année 2022, afin de renforcer ses capacités logistiques », informe Cheikh Oumar Hanne.
A propos de la professionnalisation de l’Enseignement supérieur, il souligne que le pays est dans cette dynamique. «D’ailleurs, notre objectif est d’orienter 30% des bacheliers dans les Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel (Isep) », a annoncé le ministre de l’Enseignement supé- rieur qui ajoute que le maillage national des ISEP sera effectif d’ici 2 ans. «Chaque région sera dotée d’un ISEP d’une capacité d’accueil de 3 000 étudiants», dit-il.
Après avoir reconnu des difficultés dans la finalisation des chantiers des universités Amadou Makhtar Mbow et El Hadji Ibrahima Niasse, Cheikh Oumar Hanne est formel quant à ceux qui réclament des universités dans leur terroir. «Quand bien même il faudrait respecter l’équité territoriale, il faut savoir que la création d’une université demeure le fruit d’une stratégie nationale, qui prend en compte plusieurs paramètres», explique-t-il avant de déclarer que la situation serait intenable si toutes les régions non encore dotées d’université portaient une revendication dans ce sens. Face aux députés de Tambacounda qui ne cessent de réclamer la construction d’une université dans leur région, le ministre Cheikh Oumar Hanne indique que cette dernière ne peut pas bénéficier d’une allocation de crédits, au titre de l’année 2022.
ENSEIGNANTS DECISIONNAIRES, MOBILISATION POUR EFFACER UN TABLEAU NOIR !
Enseignants décisionnaires, c’est le terme utilisé pour désigner les enseignants non fonctionnaires de l’Etat
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 30/11/2021
Les enseignants décisionnaires du Sénégal s’estiment lésés dans leur plan de carrière. Pour crier à l’injustice, ils s’étaient donnés rendez-vous à Mbour par une marche nationale à l’appel du CENFE (Collectif des Enseignants non-Fonctionnaires de l’Etat). Une occasion pour eux d’exiger la suppression pure et simple de ce corps et en lieu et place leur alignement comme fonctionnaires pleins. A l’issue de la procession qui a abouti à l’IEF de Mbour 1, une déclaration a été lue par le coordonnateur dudit collectif en présence de trois secrétaires généraux nationaux de syndicats venus soutenir une cause jugée très légitime
Enseignants décisionnaires, c’est le terme utilisé pour désigner les enseignants non fonctionnaires de l’Etat. Ils servent dans l’élémentaire ou dans le moyen-secondaire. Ils ont un dénominateur commun, ils sont traités différemment de leurs autres collègues quand bien même ils ont été recrutés dans les mêmes conditions, ayant subi la même formation et abattant le même travail que ces derniers. C’est pourquoi, réunis autour d’un Collectif des Enseignants non-fonctionnaires de l’Etat (CENFE), ils ont crié à l’injustice à travers une marche nationale qui s’est tenue samedi dernier à Mbour.
Partie du rond-point Mamadou Diop et arpentant l’imposante avenue Demba Diop, la procession rouge a vibré aux rythmes du slogan « Non aux décisionnaires, il est temps de mettre fin à cette injustice » scandé par des marcheurs venus de plusieurs localités du pays. Au point de chute, après près d’une demi-heure de marche, une déclaration a été lue sur l’esplanade de l’Inspection de l’Education et de la Formation (IEF) Mbour 1. Une seule phrase du coordonnateur national du collectif les regroupant pour résumer la situation de ses collègues, « les enseignants non-fonctionnaires communément appelés décisionnaires, sont lésés dans leur plan de carrière ».
Se lançant dans des explications techniques, Amadou Camara Diène, c’est de lui qu’il s’agit, révèle qu’un décisionnaire qui a fait vingt (20) ans de carrière, se fait dépasser en grade par un sortant du CREM (concours de recrutement des élèves –maîtres) qui n’a fait que sept ans de service. S’il est mis en position de stage à la Fastef, il perd son ancienneté. Il ajoute que les enseignants décisionnaires qui changent de corps, commencent par le grade initial c’est-à-dire au bas de l’échelle. Pendant ce temps, leurs collègues fonctionnaires de même classe bénéficient de 40% de leur ancienneté. De ce fait, ils bénéficient d’un rappel conséquent. « Pour les décisionnaires, le rappel est une chimère », s’est-il indigné. Enfonçant le clou, il dira qu’à la retraite le décisionnaire qui dépend de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), va devoir attendre qu’on lui compte des points relatifs aux années de cotisations pour bénéficier d’une pension « dérisoire » qui dépasse rarement 60.000 frs par bimestre, là où, son collègue fonctionnaire ayant eu le même parcours que lui, recevra son dernier salaire amputé des indemnités et cela tous les mois. Au vu de ce tableau sombre pour cet agent de l’Etat désigné sous le vocable de décisionnaire, le CENFE qui fédère la lutte de ce corps d’enseignants « discriminés », a posé quatre exigences sur la table des autorités du pays.
Engagement pour bannir le mot « décisionnaire » du système éducatif
« Nous voulons donc que la loi 74-34 du 12 avril 1974 soit revue notamment en son article 5, pour que tout enseignant qui change de corps puisse bénéficier de son ancienneté de 40% à l’élémentaire, 30% au moyen –secondaire. Nous voulons, que l’Etat prenne en compte l’année d’obtention du diplôme. Nous voulons que tous les enseignants décisionnaires retrouvent le grade qui devrait être le leur s’il n’y avait pas eu cette discrimination. Nous voulons un régime de retraite unique pour tous les agents de l’Etat et cela passe nécessairement par la volonté des autorités étatiques d’extirper de l’IPRES tous leurs agents afin de les loger au FNR. En somme, nous voulons que le mot « décisionnaire » soit banni du système éducatif », compile le document. « L’injustice et l’iniquité doivent être doivent être corrigées. Il y va de la stabilité du pays », conclut le coordonnateur national du CENF, amer. Étaient également présents à cette marche nationale de Mbour, des secrétaires généraux nationaux de syndicats dont Mbaye Sarr du Sadef, Ardo Fall de l’Uden/R, coordonnateur en exercice du G20.
LE BUDGET DU MINISTÈRE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR CONNU
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi matin, le Budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour l’exercice 2022, le budget du ministère de Cheikh Oumar Hann s’élève à 367 milliards 885 millions 168 mille 13 f
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi matin, le Budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour l’exercice 2022, le budget du ministère de Cheikh Oumar Hann s’élève à 367 milliards 885 millions 168 mille 131 francs CFA en autorisations d’engagement et 258 milliards 186 millions 961 mille 675 francs CFA en crédits de paiement. Pour l’Enseignement supérieur, les autorisations d’engagement s’élèvent à 184 milliards 976 millions 510 mille 350 francs CFA contre 140 milliards 435 millions 303 mille 894 francs CFA pour les crédits de paiement. Quant aux œuvres sociales universitaires, elles auront 178 milliards 270 millions 306 mille 794 francs CFA en autorisations d’engagements et 113 milliards 113 millions 306 mille 794 francs CFA en crédits de paiement.
Pour les programmes pilotage, gestion et coordination administrative, le montant alloué se chiffre à 4 milliards 638 millions 350 mille 987 francs CFA pour les autorisations d’engagement et les crédits de paiement. Les crédits affectés au ministère de l’Enseignement supérieur sont détaillés dans un rapport de la Commission des Finances et du contrôle budgétaire, élargie à la Commission de l’éducation, de la jeunesse, des sports et des Loisirs de l’Assemblée nationale. Lors de leur prise de parole, les parlementaires ont saisi le ministre pour mettre en œuvre la réalisation des universités de Tambacounda et de Matam.
UGB, L’UFR S2ATA LANCE LA RÉVISION DES MAQUETTES DE LA LICENCE ET DU MASTER DE LA SECTION ÉLEVAGE
L’Unité de formation et de recherches(UFR) des sciences agronomiques, de l’aquaculture et des technologies alimentaires de l’Université Gaston Berger a lancé la révision des maquettes de la licence et du master
Saint-Louis, 29 nov (APS) - L’Unité de formation et de recherches(UFR) des sciences agronomiques, de l’aquaculture et des technologies alimentaires de l’Université Gaston Berger a lancé la révision des maquettes de la licence et du master de sa section productions animales et élevage lors d’un atelier ouvert ce lundi à Saint-Louis, a constaté l’APS.
Selon M. Faroukh Niasse, directeur adjoint de cette UFR, ‘’après dix ans d’existence, la révision de la maquette de formation est ressentie comme une nécessité afin de l’adapter au système Licence master doctorat (LMD)’’.
Il y a également que les feedbacks recueillis auprès des utilisateurs de nos produits ont émis certaines observations que la nouvelle maquette devrait prendre en charge, a ajouté M. Niasse. Il signale que pour une Unité d’enseignement, les nouveaux textes fixent les limites à six crédits alors qu’il en existe certaines qui atteignent 14 crédits.
Cet atelier regroupe durant trois jours des professionnels du milieu, des enseignants et étudiants de l’UGB et d’ailleurs, a expliqué le chef de la section élevage, M. Nicholas Diouf.
Par ailleurs, il met l’accent sur le bon comportement de leurs produits sur le marché de l’emploi.
‘’Nos produits s’insèrent bien sur le marché de l’emploi et les critiques que nous enregistrons vont dans le sens d’une meilleure prise en compte du volet santé’’, renseigne M. Diouf, notant que ‘’le volet production occupe davantage les formateurs’’.
Cette UFR veut réviser sa maquette pour s’adapter au nouveau contexte marqué par le système LMD. Elle a formé 150 étudiants environ en 10 ans d’existence.
UCAD, LE CESTI TRANSFORME EN FACULTE
Classé 37ème université du continent, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar cherche à améliorer ce rang. Et cela passe par de nouvelles réformes selon le Recteur, Amadou Aly Mbaye.
Classé 37ème université du continent, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar cherche à améliorer ce rang. Et cela passe par de nouvelles réformes selon le Recteur, Amadou Aly Mbaye. "Pour consolider notre leadership dans le domaine des sciences et de la technologie, nous allons ouvrir notre deuxième école d’ingénieurs à côté de l’École supérieure polytechnique (Esp), renseigne-t-il. L’Institut des sciences de la terre (Ist) vient d’être érigé en école d’ingénieurs. L’Assemblée de l’université en avait fait la demande, et le Gouvernement a accédé à sa demande. Un décret vient d’être signé en ce sens. Cela va permettre à l’Ucad de disposer d’une autre école d’ingénierie centrée sur les ressources minières."
Le Centre des Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) n’échappera pas non plus à cette vague de réformes, souligne le Recteur : "Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), l’École supérieure d’économie appliquée (Esea) et l’École des bibliothécaires archivistes et documentalistes (Ebad) sont aussi devenus des écoles avec rang de faculté. Cela permettra leur montée en puissance et mieux consolider notre rôle de hub régional dans des domaines aussi importants pour le développement de nos pays."
Pour Amadou Aly Mbaye, cette mutation ne va pas avoir de conséquences sur le modèle d’excellence du CESTI : "Le Cesti a toujours été un hub sous-régional. Les meilleurs journalistes de la sous-région ont été formés ici. Il s’agit de donner au Cesti les moyens et la flexibilité nécessaires pour capitaliser sur ses atouts. Cela permettra au Cesti de monter en puissance et de consolider sa place de hub régional dans le domaine des sciences de l’information et de la communication"
UCAD, LES NOUVEAUX ENSEIGNANTS AGRES RECOIUVENT LEURS TOGES
La faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) a remis toges et diplômes à ses 60 enseignants reçus récemment au concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES)
Dakar, 26 nov (APS) - La faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) a remis toges et diplômes à ses 60 enseignants reçus récemment au concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), a constaté l’APS, vendredi, à Dakar.
La cérémonie ‘’qui nous réunit aujourd’hui (…) n’est pas seulement un moment d’exaltation, de glorification, c’est aussi un temps pour magnifier le travail bien fait, le couronnement de longues et dures années de labeur et d’abnégation pour le rayonnement de l’université, au service de la communauté’’, a dit le professeur Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l’UCAD.
En s’exprimant lors de cette cérémonie, il a rappelé que ladite faculté a présenté 69 candidats, dont 60 admis, au concours d’agrégation du CAMES, cette année, avec un taux de réussite de 87 %.
Vingt-quatre des admis sont sortis majors dans leur spécialité, selon M. Mbaye.
La médecine humaine, la pharmacie, l’odontostomatologie, la médecine vétérinaire et les productions animales sont les spécialités des nouveaux professeurs agrégés.
Le recteur a salué les efforts qu’ils ont fournis pour doter le Sénégal d’‘’un système sanitaire adapté aux besoins des populations’’.
La faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université Cheikh-Anta-Diop est non seulement un centre de préparation du concours d’agrégation pour de nombreux enseignants du continent, mais un nombre important de ses professeurs sont membres des jurys du CAMES, selon Ahmadou Aly Mbaye.
Il s’est réjoui, par ailleurs, de l’élargissement de la carte universitaire du pays et de la construction de nouveaux hôpitaux où vont travailler certains enseignants de l’UCAD.
Les bons résultats de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie traduisent la qualité de l’encadrement des enseignants-chercheurs et de leurs publications, a souligné Gallo Diop, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur à la cérémonie.
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L'AFRIQUE, VÉRITABLE MOSAÏQUE LINGUISTIQUE
L’Afrique compte plus de 2 000 langues différentes. Toutes ne sont pas reconnues comme langues nationales. Comment les langues africaines cohabitent-elles avec le français ?
L’Afrique compte plus de 2 000 langues différentes. Toutes ne sont pas reconnues comme langues nationales. Certaines sont confidentielles, d’autres transnationales. Comment dans votre vie quotidienne, vos langues cohabitent entre elles et avec le français ?
Dans votre pays, constatez-vous une volonté de promouvoir cette diversité ?On en débat en direct de Dakar, dans les studios de RFI Mandenkan et RFI Fulfulde.
Invités :
Fary Silate Ka, l'un des fondateurs de l'Académie africaine des langues (ACALAN).
Oumarou Yero, journaliste burkinabè de la rédaction Mandenkan de RFI. Présentateur d’Une semaine d’actualité.
Tidiane Barry, journaliste et en charge des réseaux sociaux de RFI en fulfuldé.