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30 avril 2025
Éducation
LA SEMAINE NATIONALE DE PROPRETÉ DES ÉCOLES LANCÉE À THIÈS
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a lancé vendredi à Thiès, la 21-ème semaine nationale de la propreté des écoles pour une rentrée scolaire dans de bonnes conditions.
Thiès, 8 oct (APS) - Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a lancé vendredi à Thiès, la 21-ème semaine nationale de la propreté des écoles pour une rentrée scolaire dans de bonnes conditions.
La particularité de l’édition de cette année est qu’elle sera menée par le ministère de l’Education nationale, de concert avec les ministères en charge de la Jeunesse et de l’Assainissement.
Ce lancement qui a eu lieu à l’école élémentaire Sud-Stade, coïncide avec celui d’un programme de nettoyage de plus de 1.000 écoles à travers le pays, à une semaine de la rentrée des classes, prévue le 14 octobre.
Quelque 1.080 écoles publiques élémentaires devraient être nettoyées à travers le pays, avec l’appui de l’Unité de gestion et de coordination des déchets solides (UCG).
Selon le coordonnateur de l’UCG, Masse Thiam, 384 écoles ont déjà été nettoyées, soit 40% de la cible. Sa structure compte profiter de ce week-end pour atteindre des chiffres proches de 100%, a-t-il dit.
Le service civique national, sous la tutelle du ministère de l’Urbanisme, de l’Assainissement, de l’Hygiène publique, a aussi mobilisé des volontaires pour prendre part à ces opérations.
Elles prennent en compte le balayage, le désherbage, l’élagage des arbres dans les cours des écoles dans leur environnement immédiat, a dit le ministre de l’Urbanisme.
Des équipements de collecte d’ordures et des séances de sensibilisation sont prévus dans les écoles élémentaires publiques, a indiqué Abdoulaye Sow.
Cette semaine axée sur le thème ’’Engageons-nous pour la propreté de l’école face à la covid-19’’, intervient dans un contexte mondial de crise sanitaire et de réaffirmation par le président de la République de son option pour une prise en charge résolue du cadre de vie, selon Abdoulaye Sow.
Initiée en 2001, la semaine nationale de la propreté des écoles, un grand moment de mobilisation pour l’amélioration du cadre de vie dans les écoles, se révèle comme un facteur de performance, a dit Mamadou Talla.
Abdoulaye Sow en a profité pour annoncer la reprise en décembre prochain, des journées mensuelles de nettoiement dénommées ’’bësu setal’’, auxquelles on fera participer les élèves.
Une quinzaine nationale de la propreté de l’école sera aussi lancée, a-t-il dit.
VIDEO
LUMIÈRE SUR LE FRIGIDAIRE SANS ÉLECTRICITÉ DE BAH ABBA
Les Noirs ont pris une part active dans l’histoire de l’humanité sur bien des plans. En matière d’inventions, ils se sont illustrés de fort belle manière, mais malheureusement toutes les inventions à l’actif des Noirs n'ont pas été suffisamment vulgarisée
Les Noirs ont pris une part active dans l’histoire de l’humanité sur bien des plans. En matière d’inventions, ils se sont illustrés de fort belle manière, mais malheureusement toutes les inventions à l’actif des Noirs n'ont pas été suffisamment vulgarisées. Au pire des cas, leurs inventions ont été accaparées par les Blancs qui finissent par se les approprier injustement. Ainsi, certains chercheurs africains travaillent à porter à la connaissance de tous les exploits faits par des Noirs. C'est le cas du Dr Oumar Dioum.
Dans son livre «Lumières noires de l'humanité: inventeurs, héros, artistes et sportifs», le Dr Oumar Dioum y a recensé quelques-unes de ces inventions marquantes faites par des Noirs. C’est le cas de celle du Nigérian Mouhammed Bah Abba qui a inventé un frigidaire sans électricité.
La capacité d'invention n'est pas forcément dissociable de la performance du système éducatif. Depuis des années, il est admis que le système éducatif hérité de la France par les pays d’Afrique francophone est inefficace. La nécessité, voire des réformes s'impose. Toutefois, les dirigeants d’Afrique francophone rechignent à franchir ce cap des réformes. Ce qui continue de retarder les générations entières d'Africains. Comment comprendre cet immobilisme ?
Pour le Dr Oumar Dioum, c’est l’aliénation qui explique ce blocage des dirigeants à rompre avec le système français inefficace et dépassé. A son avis, c’est tout comme si la France inoculait une certaine dose d’aliénation dans le cerveau des pays qu’elle a colonisés.
LE PRIX NOBEL DE LITTERATURE AU TANZANIEN ABDULRAZAK GURNAH
Le romancier a été récompensé pour ses récits sur les effets du colonialisme et le destin des réfugiés.
Le Prix Nobel de littérature 2021 revient au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah, âgé de 73 ans. Il s’intéresse principalement à l’écriture postcoloniale et aux discours associés au colonialisme, en Afrique, dans les Caraïbes et en Inde.
Abdulrazak Gurnah a reçu le Prix Nobel de littérature en 2021 «pour sa compréhension sans compromis et pleine de compassion des effets du colonialisme et du sort des réfugiés pris entre les cultures et les continents, selon l’Académie suédoise des Nobel jeudi à Stockholm.» Né sur l’île de Zanzibar, au large des côtes de l’Afrique de l’Est, Abdulrazak Gurnah s’est rendu en Grande-Bretagne pour étudier en 1968.
Les plus célèbres de ses romans sont «Paradise» (1994), qui a été présélectionné pour le Booker et le Whitbread Prize, «Desertion» (2005), et «By the Sea» (2001), retenus pour le Booker et le Los Angeles Times Book Award. Ce romancier tanzanien est basé au Royaume-Uni et écrit en anglais.
Enseignant à l’Université
De 1980 à 1982, Abdulrazak Gurnah a enseigné à l’Université Bayero de Kano au Nigeria. Il a ensuite rejoint l’Université du Kent, où il a obtenu son doctorat en 1982. Il y est maintenant professeur et directeur des études supérieures au sein du département d’anglais.
Il a édité deux volumes d’«Essays on African Writing», a publié des articles sur un certain nombre d’écrivains postcoloniaux contemporains, dont V. S. Naipaul, Salman Rushdie et Zoë Wicomb. Il est l’éditeur de l’ouvrage «A Companion to Salman Rushdie» (Cambridge University Press, 2007). Il est collaborateur du magazine Wasafiri depuis 1987.
Abdulrazak Gurnah a supervisé des projets de recherche sur les écrits de Rushdie, Naipaul, G. V. Desani, Anthony Burgess, Joseph Conrad, George Lamming et Jamaica Kincaid.
Prix très occidental
Cette année, les conjectures ont beaucoup tourné autour de la promesse de l’Académie d’élargir ses horizons géographiques. Même si le président du comité Nobel Anders Olsson avait pris soin de réaffirmer en début de semaine que le «mérite littéraire» restait «le critère absolu et unique».
Le prix est historiquement très occidental et depuis 2012 et le Chinois Mo Yan, seuls des Européens ou des Nord-Américains avaient été sacrés.
Sur les 117 précédents lauréats en littérature depuis la création des prix en 1901, 95, soit plus de 80% sont des Européens ou des Nord-Américains.
Avec le prix 2021, ils sont 102 hommes au palmarès pour 16 femmes.
Sur les quelque 200 à 300 candidatures soumises bon an mal an à l’Académie, cinq sont retenues avant l’été. Les membres du jury sont chargés de les lire attentivement et discrètement avant le choix final peu avant l’annonce. Les délibérations restent secrètes pendant 50 ans.
Après les sciences en début de semaine, la saison Nobel se poursuit vendredi à Oslo avec la paix, pour s’achever lundi avec l’économie. (AFPE)
LA COSYDEP DENONCE UNE «PRIVATISATION RAMPANTE»
ÉDUCATION Qualité de l’offre dans l’école élémentaire
L’école de la République fait face à une «privatisation rampante». Entre 2015 et 2019, 296 écoles privées ont été ouvertes dans l’élémentaire avec parfois un contrôle de la tutelle qui laisse à désirer. C’est ce que révèle le rapport d’étude sur la privatisation et marchandisation de l’éducation au Sénégal conduit par le Cosydep.
Le Sénégal observe actuellement une «privatisation rampante» de l’éducation. C’est la principale information du rapport d’étude sur la «Privatisation et la marchandisation de l’éducation au Sénégal». L’étude menée par la Cosydep révèle que «dans le cycle élémentaire, sur 10 343 écoles élémentaires : 83,4% sont publics, 16,2% privés et 0,4% de statut communautaire ou associatif». Et pour mesurer à sa juste valeur cette progression du privé sur le public, il faut consulter les chiffres entre 2015 et 2019. Qui disent ceci : «le réseau d’écoles élémentaires privées a connu un taux d’accroissement moyen annuel de 2 %, soit une augmentation globale de 794 écoles. Dans le même temps, le réseau d’écoles publiques n’a connu qu’un accroissement de 1,5%».
A titre illustratif, 296 nouveaux établissements ont été ouverts dans cette même période détaillés comme suit dans le rapport : «88 entre 2015 et 2016, 65 entre 2016 et 2017, 89 entre 2017 et 2018, 54 entre 2018 et 2019.» Cette nouvelle offre proposée aux parents d’élèves peut être considérée comme un choix par défaut. En effet, «74% des parents interrogés ont déclaré scolariser leurs enfants en écoles privées non pas par choix mais par obligation. L’expansion du privé serait liée à la dégradation des conditions d’enseignement dans les écoles publiques et/ou à l’absence d’écoles publiques primaires dans certaines localités. L’enseignement public présente des coûts pour les parents en raison de la défaillance de l’Etat dans son financement. Le faible développement du secteur public (1,5% durant la période 2015-2019), en rapport avec la croissance démographique (2,8%) et la demande en éducation, montre que beaucoup d’efforts restent encore à faire», détaille le rapport.
Le coût financier supporté par les parents d’élèves
Si les parents inscrivent leurs enfants par défaut dans le privé, le coût de cette scolarité peut pousser à s’interroger sur l’offre. En effet, souligne le rapport, «les coûts annuels (frais de scolarisation et autres frais opportunistes) observés dans les écoles privées de l’étude varient entre 50 et 400 mille F Cfa par an. Les coûts financiers les plus courants se situent entre 100 et 150 mille francs Cfa par an. La diversité des coûts suggère que les écoles n’offrent pas les mêmes prestations ; elles s’adressent à des groupes socio-économiques différents. Cette situation ne favorise ni l’inclusion ni l’équité au contraire, elle creuse les inégalités et provoque une classification des familles selon leur statut socio-économique». Pour autant, dans la même logique, le rapport affirme que «47% des interrogés sont inspectés au moins une fois par an, 26% ont préféré ne pas répondre. Les Ia et les Ief disent que le privé est intégré dans leur dispositif de contrôle et de formation mais ils évoquent aussi des limites liées à la logistique (mobilité) et au ratio inspecteurs/enseignants qui peut égaler 1/200 dans certaines localités». Ce qui pose un réel problème sur la qualité de cette offre du privé.
Recommandations
Fort de ce constat, la Cosydep a fait une série de recommandations. Il s’agit de «renforcer le dispositif de contrôle et de respect des normes du secteur privé de l’éducation. Evaluer régulièrement l’impact des interventions des acteurs privés sur le droit à l’éducation. Consacrer l’essentiel des ressources publiques à la revalorisation de l’offre d’éducation publique. Cela implique de façon précise que l’Etat construise plus de salles de classe et recrute plus d’enseignants tout en veillant à la disponibilité des équipements requis en quantité et qualité».
RENTRÉE SCOLAIRE, UN DÉFICIT DE 635 ENSEIGNANTS À KAOLACK
L’académie de Kaolack a un besoin de 635 enseignants dans l’élémentaire et le moyen-secondaire, a appris l’APS de son principal responsable.
Kaolack, 7 oct (APS) - L’académie de Kaolack a un besoin de 635 enseignants dans l’élémentaire et le moyen-secondaire, a appris l’APS de son principal responsable.
‘’Aujourd’hui, à Kaolack, un déficit de 335 enseignants est dénombré dans l’élémentaire et 300 enseignants dans le moyen secondaire’’, a révélé l’inspecteur d’académie Siaka Goudiaby, lors d’un comité régional de développement (CRD) axé sur la préparation de la prochaine rentrée scolaire.
"Il n’y a pas de péril en la demeure, car nous espérons trouver une solution à ces déficits. On fera d’abord fonctionner provisoirement les classes en attendant le recrutement des 5000 enseignants ‘’, a toutefois rassuré l’IA de Kaolack.
Le président Macky Sall a autorisé le recrutement de 5000 enseignants au titre de l’année scolaire 2020/2021. Ce recrutement, qui a démarré le 3 mai dernier, va concerner le préscolaire, l’élémentaire, le moyen et le secondaire.
Siaka Goudiaby signale que par endroits, il a été noté quelques difficultés relativement à l’état des établissements scolaires, notamment dans le département de Nioro où des écoles ont perdu leurs toitures, qui ont été emportées par les tornades.
"Il va falloir que les maires et les présidents des conseils départementaux s’organisent pour remettre en état ces établissements endommagés par les intempéries hivernales), a-t-il suggéré.
De même, signale Siaka Goudiaby, à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Kaolack commune, certains établissements ’’sont inondés’’. Selon lui, ‘’il urge de pomper rapidement ces eaux en rapport avec les services techniques de l’Etat, notamment les sapeurs-pompiers’’.
Il a indiqué que ‘’beaucoup d’autres établissements dans le département de Kaolack ont encore dans leurs cours des flaques d’eaux qui mériteraient d’être enlevées’’.
En ce qui concerne les lycées, ‘’ il est noté dans quelques-unes de l’humidité ambiante dans les salles de classe’’, ce qui justifie la nécessité de les ‘’désinfecter’’ et de les ‘’nettoyer, pour que ces écoles soient en mesure d’accueillir les élèves’’.
‘’Il y a aussi des établissements où il manque des salles de classe. C’est le cas de l’école de Fass, dans l’IEF du département de Guinguinéo. Donc, nous demandons à la mairie et au conseil départemental de s’organiser pour créer d ’autres abris provisoires en remplacement de ceux qui viennent d’être détruits ou simplement construire des salles de classes répondant aux normes’’, a exhorté Siaka Goudiaby.
Sur le plan pédagogique, M. Goudiaby assure que toutes les mesures appropriées ont été prises en rapport avec les chefs d’établissement, concernant notamment l’élaboration et la mise à disposition des emplois du temps aux professeurs et aux enseignants.
"Nous avons prévu un ensemble de réunions de coordination avec tous les partenaires sociaux, les syndicats, entre autres, pour faire une mise à niveau à terme de partage d’information’’, a-t-il rassuré.
LA PREMIERE EDITION DU COURS SUPERIEUR DE GUERRE OFFICIELLEMENT LANCEE
Cette initiative ‘’s’inscrit dans le cadre global de la mise sur pied de l’Institut de défense du Sénégal pour répondre aux multiples défis sécuritaires qui se posent avec acuité dans nos sociétés actuelles’’, a déclaré le ministre des Forces armées
Le ministre des Forcés armées, Sidiki Kaba, a présidé mardi la cérémonie officielle marquant le démarrage de la première promotion du cours supérieur de guerre, dans le cadre de la volonté du commandement de former ‘’localement’’ l’élite militaire, a constaté l’APS
Cette initiative ‘’s’inscrit dans le cadre global de la mise sur pied de l’Institut de défense du Sénégal pour répondre aux multiples défis sécuritaires qui se posent avec acuité dans nos sociétés actuelles’’, a déclaré le ministre des Forces armées. Il présidait la cérémonie officielle d’ouverture de la première session de ce cours supérieur de guerre, en présence de plusieurs hauts responsables militaires. Cette école de guerre, qui a pour vocation de devenir un ‘’creuset de formation des cadres supérieurs’’, est l’une des composantes de l’Institut de défense du Sénégal. Ce dernier réunira trois entités : une école d’état-major, une école supérieure de guerre et un centre de doctrine, a rappelé M. Kaba. La première promotion comprend 10 auditeurs stagiaires venus de différents corps des armées, a-t-il précisé.
Sidiki Kaba estime qu’avec cette innovation, ‘’le Sénégal s’inscrit dorénavant dans la grande lignée des pays qui forment leurs cadres militaires à la conception et à la planification stratégiques’’. Cela procure, à plus d’un titre, ‘’un avantage comparatif majeur pour une meilleure prise en compte des problématiques propres à nos réalités politiques, économiques et socioculturelles’’, a-t-il souligné.
Le ministre des Forces armées, relevant que la criminalité organisée et le terrorisme ont fini de trouver un ‘’terreau favorable à leur prolifération dans une région minée par de nombreuses vulnérabilités et objet de diverses convoitises’’, invite les Etats concernés à adopter une ‘’approche holistique et anticipative’’ de cette problématique. Cela permettrait, selon lui, de ‘’bien apprécier la situation’’ et de ‘’prendre les bonnes décisions’’ pour ‘’planifier’’ et ‘’conduire’’ les opérations. Sidiki Kaba a par ailleurs convié les autorités militaires et les responsables de l’enseignement militaire supérieur à ‘’veiller jalousement à ce que nos cadres militaires soient bien formés à ces outils d’analyse et d’aide à la prise de décision’’. De cette manière, les structures de défense du pays s’inscriraient ‘’de manière résolue dans l’anticipation précoce, pour une meilleure protection des populations et leurs biens, ainsi que des intérêts stratégiques de notre pays et de ses partenaires’’. Le ministre des Forces armées, disant mesurer la tâche qui attend les officiers chargés de diriger cette école de guerre, a assuré à ces derniers qu’ils auront le soutien matériel et humain des plus hautes autorités, pour la réussite de cette première session dont l’issue déterminera la suite à donner à ce projet.
Le directeur de l’Ecole supérieure de guerre, le colonel Ousmane Aly Kane, s’est réjoui de cette initiative qui devrait à terme, selon lui, permettre ‘’une meilleure prise en charge de la formation des militaires et leur préparation à exercer les responsabilités des états-majors’’. Il a également insisté sur la nécessité d’un ‘’recentrage’’ des Forces armées sur les réalités africaines, tout en restant ouvert à ce qui se fait ailleurs dans un contexte global marqué par des menaces de toutes sortes. Le directeur de l’Ecole supérieure de guerre a annoncé que les modules d’enseignement seront axés sur ‘’l’étude et la recherche sur la géostratégie mondiale’’, ainsi que la planification et la conduite de la guerre, ‘’conformément à la politique de défense du Sénégal’’.
Ousmane Aly Kane a aussi fait référence à d’autres modules se rapportant à la compréhension des causes, des formes principales et des transformations récentes de la conflictualité. Il a de même évoqué un renforcement des auditeurs en langues (français et anglais), à l’écrit comme à l’oral, mais également des cours de développement personnel. Le colonel Ousmane Aly Kane a en outre invité les auditeurs à développer ‘’la culture de l’excellence et de la camaraderie’’, ainsi que ‘’le sens moral’’.
JOURNEE MONDIALE DE L’ENSEIGNANT, UN MOMENT D’INTROSPECTION SUR L’AVENIR D’UNE PROFESSION
La journée mondiale de l’enseignant a été célébrée cette année en même temps que le monde entier. Une doléance qui avait été soumise par les syndicalistes aux autorités de l’école
Journée mondiale de l’enseignant, le devenir d’une profession en question, c’est en filigrane ce qui est ressorti du discours du président du comité d’organisation Abdourahmane Guèye. La célébration a été présidée par les ministres Mamadou Talla et Dame Diop, en présence du parrain de l’édition l’ancien ministre de l’éducation André Sonko.
La journée mondiale de l’enseignant a été célébrée cette année en même temps que le monde entier. Une doléance qui avait été soumise par les syndicalistes aux autorités de l’école. Pour cette année, l’Etat a apporté une grosse contribution avec une subvention personnelle du chef de l’Etat qui vient s’ajouter à la dotation annuelle consacrée à l’évènement, sans compter la participation des différents ministères concernés. Un geste salué par le président du comité d’organisation, tout en insistant sur le principe de l’autonomie organisationnelle des syndicats, maitres d’œuvres de la journée. « Tout en étant naturellement ouvert à la participation de toutes les actrices et acteurs de l’éducation à cette journée, les syndicats demeurent fortement attachés au principe de l’autonomie organisationnelle des enseignantes et enseignants... En d’autres termes, ils refusent toute espèce de tutelle quelle qu’en soit la raison, c’est pourquoi ils invitent de nouveau le ministre de l’Education à revoir de fond en comble les modalités de cette journée placée sous l’agenda de son ministère depuis la dotation d’une subvention publique annuelle, suite au plaidoyer de l’Union syndicale pour une éducation de qualité (USEC), regroupant les syndicats sénégalais affiliés à l’Internationale de l’éducation auprès du chef de l’Etat », a dit Abdourahmane Gueye.
Pour le responsable syndical, la date du 05 octobre est plus que symbolique et résulte de la date de signature de signature de la recommandation OIT/ UNESCO de 1966 relative à la condition du personnel enseignant du préscolaire au secondaire. Un document qui doit servir de référence pour les pouvoirs publics sur d’une part leurs obligations vis-à-vis du personnel enseignant et d’autre part, sur les droits et devoirs dévolus à celui-ci. Sans oublier la recommandation de l’UNESCO de 1997 relative au personnel enseignant de l’enseignement supérieur. Autant d’éléments qui font de cette journée un moment de célébration, de communion et « d’expression de la reconnaissance du rôle éminent que jouent les enseignants dans l’évolution de chaque communauté, dans le progrès des nations et de l’humanité étrangère ».
Au-delà de la fête, l’occasion devrait être selon, le président du comité d’organisation un moment de réflexion profonde sur le devenir d’une profession dans un contexte marqué par des mutations de tous ordres. « Cela devrait être pour nous autres enseignantes et enseignants, un moment d’introspection, de réflexion collective, de partage et d’échanges sur divers aspects de notre métier, mais aussi par anticipation sur son devenir », a ajouté M Guèye. Entre autres préoccupations, les réflexions devraient porter sur « les causes profondes et les conséquences statutaires de la dévalorisation de la profession enseignante au Sénégal et dans d’autres pays ». Sans oublier de passer au crible les exigences nouvelles pour l’exercice du métier d’enseignant et les impacts des évolutions numériques et technologiques sur les enseignements-apprentissages et le métier de l’enseignement. Ce qui induirait le débat sur le repositionnement de l’enseignant dans le nouveau dispositif pédagogique, le maintien et la consolidation de sa motivation pour garantir la qualité de l’enseignement.
Dans son discours, le responsable a signalé les agressions multiples auxquelles fait face la profession en plus de la situation peu reluisante qui caractérise le métier. Une situation marquée par la « précarisation, bas salaires, conditions de travail difficiles avec la baisse des budgets d’éducation, déficit de considération et de reconnaissance sociale et atteinte aux droits syndicaux. Tout cela dans un contexte mondial d’expansion d’une extrême droite fasciste qui menace la démocratie, les libertés syndicales et la paix mondiale », a noté M. Gueye. Pour faire face à cette situation, le président du comité d’organisation des JME se fait l’écho de l’appel lancé par l’Internationale Enseignante (IE) pour la réalisation impérieuse d’un renouveau syndical. Lequel renouveau devrait passer par des « rénovations profondes dans les formes d’organisation et de fonctionnement pour s’adapter au nouveau contexte économique, technologique et social et la réalisation de l’unité syndicale la plus large ».
La cérémonie a été marquée par la décoration d’une cinquantaine d’acteurs de l’éducation, à la retraite et encore en activité. Ils ont été élevés aux différents ordres de la chancellerie avec les médailles de commandeur, d’officier et de chevalier de l’ordre du Lion et du Mérite. Les distinctions ont été remises par les ministres Mamadou Talla de l’Education nationale et Dame Diop de la Formation professionnelle. Le parrain de l’édition, André Sonko a été offert en modèle aux jeunes générations par Mamadou Talla.
«LE DIALOGUE SOCIAL EST EN PANNE AU SENEGAL»
Nouvellement élu à la tête du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou compte travailler à redonner confiance aux travailleurs, surtout les enseignants pour une adhésion au syndicalisme
Nouvellement élu à la tête du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou compte travailler à redonner confiance aux travailleurs, surtout les enseignants pour une adhésion au syndicalisme. L’abnégation et la détermination en bandoulière, il entend faire du dialogue social une réalité et sensibiliser ses pairs sur la formation des apprenants qui connaît de plus en plus une baisse de niveau. Dans cet entretien avec le journal Sud quotidien, l’homme est revenu sur le défi qu’il s’est lancé pour améliorer les conditions des enseignants, sur la baisse du niveau des enseignements et apprentissages mais aussi le mode de recrutement qui fait souvent objet de dénonciation…
Vous êtes désormais à la tête du Sels. Quelles sont vos priorités ?
Nous allons travailler à redonner confiance aux travailleurs en général et aux enseignants en particulier. Leur dire que le syndicat peut bien apporter une valeur ajoutée à leur carrière. La deuxième chose, c’est de travailler à redynamiser, à relancer le dialogue social dans le pays qui, en un moment donné, est en panne. Travailler aussi sur la formation continue des enseignants.
Qu’entendez-vous par dialogue social en panne ?
Aujourd’hui, nous ne voyons plus l’Etat du Sénégal face à ses travailleurs discuter des questions liées à la vie des travailleurs et de leurs organisations syndicales. L’Etat a abandonné la table des négociations. Or, le dialogue social doit être une culture puisque nous sommes nés dans un pays où nous avons une culture du dialogue. Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi l’Etat a abandonné ce dialogue. Depuis 2019, le gouvernement n’a pas rencontré les organisations syndicales, ce qui me paraît scandaleux. Face à ce constat, il est important de travailler à relancer le dialogue social dans ce pays et c’est dans cette relance qu’on peut aborder les questions qui sont sur la table dont le premier passif est lié aux accords qui sont signés et qui ne sont pas encore respectés.
Est-ce seulement les seuls passifs qui hantent le sommeil des enseignants ?
Tout ce qui a été signé comme accords avec le gouvernement et les enseignants doit être vidé systématiquement et ensuite viendra l’ouverture des négociations sur les questions nouvelles, la question des décisionnaires, du contenu des enseignements. Autant de questions sérieuses qui s’imposent à nous comme nouvelles revendications et qui sont toutes aussi importantes que celles qui sont déjà là. Pour y arriver, il faut que la table des négociations soit ouverte, il faut que l’on vide le passif qui est là et qu’ouvre de nouveaux chantiers qui doivent nous mener sur ce que nous avons appelé l’harmonisation du statut des agents fonctionnaires et non fonctionnaires de l’Etat.
Malgré la satisfaction de certaines de vos revendications, le niveau des enseignements continue de chuter. N’est-ce pas paradoxal ?
C’est toute la société sénégalaise qui est interpellée sur la baisse des performances dans les écoles publiques. D’abord, c’est l’Etat qui organise son système éducatif, c’est l’éducation à la base que nous inculquons à nos enfants, c’est l’envahissement des écrans et d’autres médiums. De moins en moins, les familles éduquent les enfants, de moins en moins les élèves sont entrainés à la lecture. Ils sont sur autre chose que dans les cahiers. Il faut aussi interroger le système de recrutement. Quel est le niveau ? Même si on brandit la hausse du niveau qui est passé du Bfem au baccalauréat, il faut dire que jusque-là, il y a une sorte de clientélisme qui ne se justifie pas dans le recrutement. La preuve, à chaque enrôlement, il y a des voix qui s’élèvent pour dénoncer le mode de recrutement. Cela signifie qu’également, il y a à boire et à manger dans les recrutements des enseignants, mais de l’autre côté la démission de certains parents. On n’envoie pas ses enfants à l’école pour après croiser les bras. Quand l’enfant revient de l’école, il faut prendre le temps de voir ce qu’il a appris, est-ce que cela a été bien fait. Nous avons très peu de temps d’enseignement dans les classes et ceci doit être complété par l’encadrement des parents dans les maisons. Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte. Mais il y a également ce qu’on enseigne dans nos classes qui me paraît problématique. Le nombre pléthorique d’élèves que nous avons dans nos classes peut également justifier cette baisse du niveau chez les apprenants.
Comment comptez-vous s’y prendre pour relever le niveau ou l’améliorer ?
Il faut que tout le monde comprenne qu’en tant qu’être humain, en tant qu’enseignant de surcroît, on ne doit jamais cesser d’apprendre, jamais cesser de se perfectionner. Il faut toujours rectifier et parfaire ce qui doit l’être. Aujourd’hui, quand chacun fera son introspection, il se rendra compte qu’il y aura des faiblesses à certains égards. Cela nous renvoie au curriculum d’enseignement. Ce que nous enseignons dans nos classes est le fruit des futurs enseignants. Il faut que ces contenus soient revus, soient remodelés. Ce que nous enseignons dans nos classes, c’est trop de choses pour n’avoir besoin que de peu.
L’école privée est devenue le temple de l’excellence prenant le contre-pied de l’école publique?
C’est l’échec de l’école publique qui devait être l’incarnation de la justice sociale, de l’égalité des chances des Sénégalais. L’école publique était le creuset de l’excellence, aujourd’hui c’est tout le contraire. Les excellents élèves nous viennent du privé, les moyens manquent dans le public. Il faut dire qu’il y a cet aspect que nous appelons la motivation de l’enseignant qui passe par le statut de l’enseignant qu’il doit avoir.
Il y aussi les violences qui deviennent récurrentes entre enseignants et élèves ?
Je pense que les violences que nous notons dans les écoles sont quelque part l’émanation de comment l’élève perçoit l’enseignant. Si ce dernier avait cette estime, cette considération de la part de l’élève, je suis sûr qu’on n’en arriverait pas à ce niveau. C’est pourquoi nous considérons aujourd’hui que cette question doit être vue et revue de fond en comble parce qu’en définitive, elle interpelle la qualité dans le système éducatif, elle nous parle de l’avenir de ce système.
ANNEE SCOLAIRE APAISEE, GOUVERNEMENT ET SYNDICATS BIENTOT A TABLE
La ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr, a annoncé lundi, la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants afin ’’d’aboutir à une année scolaire et académique apaisée.
Dakar, 4 oct (APS) – La ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr, a annoncé lundi, la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants afin ’’d’aboutir à une année scolaire et académique apaisée, avec zéro perturbation’’.
"Conformément aux instructions du chef de l’Etat, il a été question de reprendre le monitoring dans le cadre du dialogue social pour aboutir à un climat apaisé avec zéro perturbation pour cette nouvelle rentrée", a-t-elle déclaré, à l’issue d’une rencontre avec des syndicats d’enseignants.
Les ministres de l’Education nationale, Mamadou Talla, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hann, des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et de l’Habitat, Abdoulaye Sow, ont également pris part à cette réunion d’évaluation de l’exécution des accords de 2018, relatifs au secteur de l’éducation.
"Il a été question de reprendre les négociations et mettre en place, avec les syndicats, un agenda de travail et d’évaluation de l’exécution des accords de 2018", a précisé Mariama Sarr.
Selon elle, "entre octobre, novembre et décembre, tous les ministres vont procéder, chacun en ce qui le concerne, aux rencontres sectorielles, en relation avec les syndicats d’enseignants et les partenaires sociaux que sont la société civile et l’association des parents d’élèves".
"Et à la fin du mois de décembre, nous allons procéder à la plénière concernant tous les ministres", a fait savoir la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public.
"Ces réunions sectorielles et plénières vont permettre au gouvernement de savoir ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait, qu’est-ce qu’il faut faire", mais aussi "d’identifier les questions qui relèvent des ministères et celles qui concernent la plus haute autorité", a-t-elle ajouté.
Elle a par ailleurs fait savoir que d’autres questions à incidences financières telles que les prêts DMC, les comptes dormants et les examens professionnels avec l’élémentaire ont été abordées au cours de cette réunion, avec accords de principes de part et d’autre.
Mariama Sarr a déclaré avoir "un sentiment de satisfaction car avec la reprise de ce monitoring’’, selon elle ’’toutes les questions soulevées vont être étudiées ensemble et des solutions vont être apportées".
La reprise de cette négociation va "contribuer fortement à apaiser l’école, comme le veulent aussi bien les enseignants, le gouvernement de même que les élèves et parents d’élèves", a de son côté déclaré Abdourahmane Guèye, le porte-parole des secrétaires généraux du G7, organisation intersyndicale regroupant les sept principaux syndicats d’enseignants du pays.
L'ANPECT PRECONISE L’INSTITUTIONNALISATION D’UNE ANNÉE OBLIGATOIRE D’ÉDUCATION SCOLAIRE
L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) milite pour l’institutionnalisation d’une année obligatoire d’éducation préscolaire pour les enfants âgés de 5 ans, en vue de porter le taux brut de préscolarisation à 64,6%
Saly-Portudal (Mbour), 3 oct (APS) - L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) milite pour l’institutionnalisation d’une année obligatoire d’éducation préscolaire pour les enfants âgés de 5 ans, en vue de porter le taux brut de préscolarisation (TBPS) à 64,6% à l’horizon 2030.
De cette manière, l’ANPECTP espère porter le taux brut de préscolarisation (TBPS) à 64,6% et celui relatif à la prise en charge des enfants âgés de 0 à 2 ans à 15% à l’horizon 2030, en mettant l’accent sur le développement de modèles communautaires.
Pour ce faire, il s’agira "d’institutionnaliser une année obligatoire d’éducation préscolaire pour les enfants âgés de 5 ans avant leur entrée à l’école primaire", a indiqué la directrice générale de l’ANPECTP, Maïmouna Cissokho.
Elle procédait à la clôture d’un atelier de partage des stratégies prioritaires de sa structure avec ses services centraux et déconcentrés, samedi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
’’Comme je l’avais dit lors de ma tournée au niveau des 14 régions, qui m’a permis de rencontrer les autorités administratives, locales et académiques ainsi que tous les acteurs de la petite enfance, il nous faut une feuille de route adossée à un budget soutenable pour relever efficacement les défis du sous-secteur’’, a indiqué Mme Cissokho.
Elle note que dans cette perspective, le plan opérationnel de mise en œuvre des recommandations devrait permettre de se prononcer "avec objectivité" sur les résultats obtenus dans un contexte marqué par la gestion axée sur les résultats avec les budgets-programmes.
Dans cette optique, elle juge que le partenariat doit occuper une place centrale pour compléter le budget de l’ANPECTP et prendre en compte les spécificités et disparités locales en complétant les actions transversales qui couvriront toutes les régions.
Maïmouna Cissokho a exhorté ses collaborateurs à ’’asseoir davantage et maintenir le leadership de l’ANPECTP’’ dans le sous-secteur de la petite enfance.