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30 avril 2025
Éducation
RICHARD JACQUEMOND REÇOIT LE PRIX IBN KHALDOUN-SENGHOR
L’universitaire français français Richard Jacquemond, lauréat de l’édition 2021 du prix Ibn Khaldoun-Léopod Sédar Senghor, a reçu jeudi à Tunis sa récompense consistant en un trophée, un diplôme et une enveloppe financière.
Tunis, 24 sept (APS) - L’universitaire français français Richard Jacquemond, lauréat de l’édition 2021 du prix Ibn Khaldoun-Léopod Sédar Senghor, a reçu jeudi à Tunis sa récompense consistant en un trophée, un diplôme et une enveloppe financière.
M. Jacquemond, professeur de langues littéraires arabes à l’Université d’Aix-Marseille, a reçu son prix des mains du directeur général de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), Mohamed Oumd Amar, et de la directrice de la langue française à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Nivine Khaled.
Le lauréat, un spécialiste des littératures du monde arabe ayant vécu quinze ans en Égypte, a été récompensé pour sa traduction de l’arabe vers le français du roman "Sur les traces d’Enayat Zayyat" de l’autrice égyptienne Eman Mersal, publié aux éditions "Actes Sud", en 2021, a constaté l’APS.
L’universitaire français, qui a à son actif plus de vingt ouvrages et une trentaine d’années de recherche et de pratique de la traduction, s’est dit honoré de recevoir ce prix.
"C’est la plus belle reconnaissance de mon travail parce qu’il m’est décerné par deux organisations majeures dans le monde, l’OIF et l’ALECSO", a-t-il dit à l’occasion de la cérémonie de remise tenue à la salle de l’opéra de la Cité de la culture, à Tunis.
"Il y a beaucoup de prix littéraire, mais il y en a moins pour la traduction qui est une activité invisible pas très bien reconnue pourtant très indispensable. Celui-ci est remarquable parce que c’est le seul prix respectable qui récompense la traduction", a ajouté Richard Jacquemond, considéré comme "la voix française des plus grands auteurs égyptiens".
Le lauréat précise ne traduire que des auteurs égyptiens, parce que l’Egypte est le seul pays qu’il a connu de l’intérieur pour y avoir vécu pendant de nombreuses années.
"Pour bien traduire, il faut avoir une expérience charnelle des lieux, sinon on peut passer à côté de beaucoup de choses. C’est pourquoi je ne traduis que des Egyptiens. L’autrice, je la connais depuis vingt-cinq ans déjà", explique-t-il.
"Sur les traces d’Enayat Zayyat" est "une enquête historique, biographique très personnelle’’, publiée par l’autrice égyptienne Eman Mersal, professeur de littérature arabe au Canada, ajoute le lauréat.
’’C’est le récit à plusieurs pistes d’une poétesse touchée par le style singulier d’une romancière effacée de l’histoire. C’est un livre très réussi et particulier", souligne Richard Jacquemond.
Il note qu’il n’est pas possible de vivre de la traduction littéraire de l’arabe vers le français parce qu’il n’y a pas de marché pour cela.
"Richard Jacquemond s’est attaqué à un roman complexe et inventif sur le plan formel, car caractérisé par une distraction narrative et textuelle qui oblige à une lecture (…) Cette diversité formelle s’accompagne d’une diversité des registres de langue que le traducteur a réussi à restituer avec brio", a commenté la présidente du jury de l’édition 2021 du prix Ibn Khaldoun-Senghor.
"Une traduction réussie et celle qui nous dispense de la lecture de l’original. Richard Jacquemond est un connaisseur de l’Egypte et maîtrise parfaitement le dialecte égyptien", a ajouté Fayza El Qassem.
Elle estime que le prix Ibn Khaldoun-Senghor est l’un des rares à promouvoir la diversité culturelle et linguistique dans les sciences humaines et sociales et dans l’expression de la pensée scientifique.
D’autre part, ce prix contribue à "faire connaître des œuvres littéraires exigeantes" dans les espaces francophone et arabophone, poursuit Fayza El Qassem.
Le prix Ibn Khaldoun-Senghor récompense depuis 2008 les traductions de l’arabe vers le français et du français vers l’arabe d’œuvres de sciences humaines et sociales. Il a été ouvert à la littérature en 2018.
Pour l’édition 2021, le jury a reçu 18 romans et 9 ouvrages de sciences humaines et sociales, et pour la première fois, des maisons d’éditions du Golfe arabique et de la Jordanie ont concouru, selon sa présidente.
Le Prix Ibn Khaldoun-Lépold Sédar Senghor a par exemple déjà récompensé le Sénégalais El Hadji Rawane Mbaye.
Il a reçu en 2012 pour sa traduction de l’arabe au français du livre "Perles des sens et réalisation dans le flux d’Abû-l-‘Abbas at-Tijani" de Sidi Ali Harâzim Ibn Al-‘Arabi Barrâda.
LE GOUVERNEMENT INVITÉ À DILIGENTER UNE ÉTUDE SUR LES VIOLENCES EN MILIEU SCOLAIRE
Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, a invité, mardi, le gouvernement à mener une étude destinée à comprendre le phénomène de la violence en milieu scolaire.
Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, a invité, mardi, le gouvernement à mener une étude destinée à comprendre le phénomène de la violence en milieu scolaire.
"Une des propositions que nous avions faites sur la violence à l’école est que nous ne pouvons pas la juguler tant que nous ne la cernons pas. Il nous faut durant ces vacances inviter le gouvernement, le ministère et les profils souhaités à mener une étude qui nous permettra de la cerner’’, a-t-il dit.
Mbow intervenait lors d’un panel organisé par la COSYDEP sur le thème : ‘’Réponses appropriées de l’éducation face aux situations de crise’’. La rencontre animée par des experts en éducation et des sociologues entre dans le cadre de la campagne ‘’Nos vacances pour l’école’’.
Pour le coordonnateur de la COSYDEP, c’est en partant d’une telle étude que les acteurs du secteur sauront les actions à développer pour que les écoles puissent être apaisées et qu’elles réalisent de belles performances.
‘’L’éducation est un système, l’école en est une miniature. Ce que nous sommes en train de vivre n’est qu’une répercussion de la société. Si le Covid-19 nous pousse à repenser les choses surtout en termes de prise en charge de la résilience du système, il nous invite également à repenser notre environnement des apprentissages’’, a fait avoir Cheikh Mbow.
Il a ajouté : ’’Il fallait un environnement physique et humain qui permette à chaque enfant de s’épanouir", ‘’mais aussi de motiver les enseignants, les élèves et les parents pour que l’école devienne l’affaire de tous’’.
Selon lui, l’environnement psychologique reste également un élément clé dans l’éducation des enfants, car, ‘’c’est là où intervient la violence’’.
‘’Nous avons toujours invité à ce qu’il y ait un dispositif d’écoute qui permettra d’exploiter les alertes à temps afin d’apporter les solutions idoines. C’est ce qu’il nous faut aujourd’hui si nous voulons avoir un système éducatif qui n’agisse pas simplement en sapeurs pompier, mais qui soit proactif’’, a laissé entendre Mbow.
Il a ainsi réaffirmé la nécessité pour les acteurs d’évoluer dans un environnement des apprentissages sécurisé salubre et accueillant, rappelant que la problématique des inondations et de la Covid-19 restait encore d’actualité.
Cheikh Mbow a soutenu que les enseignants devaient avoir plus de préoccupations sur l’investissement, l’environnement des écoles en termes d’eau, d’hygiène et de fonctionnalité.
De son côté, la sociologue Selly Bâ, a insisté sur le fait que les violences commençaient dans les familles, dans lesquelles les élèves devaient être d’abord éduqués.
LA FAUTE LOURDE DE L’ENA
Le Sg du gouvernement Latif Coulibaly suspend les concours directs des cycles A et B
Dans l’affaire des candidats exclus des cycles A et B révélée par les journaux Le Témoin et le Quotidien, le ministre Secrétaire général du Gouvernement Abdou Latif Coulibaly a été victime de la légèreté dans la gestion du dossier par la direction générale de l’Ecole nationale d’administration. Le ministre n’a fait que signer par arrêté la liste établie et envoyée à son niveau comme tutelle par la direction de l’ENA. La faute lourde de l’administration de l’ENA, c’est de n’avoir pas fait le travail de vérification au préalable. Le juge des référés de la Cour Suprême n’a pas jugé sur le fond, mais la forme pour suspendre la tenue du concours direct. Cette décision de la Cour Suprême a été appliquée par le ministre Sg du Gouvernement Latif Coulibaly qui a pris un arrêté pour suspendre les concours directs des cycles A et B de l’ENA.
Très vite les deux décisions au niveau des concours directs des cycles A et B de l’Ecole nationale d’administration rendues le 16 septembre 2021 par le juge des référés de la Cour Suprême (Voir Témoin du vendredi 17 septembre) semblaient montrer que le ministre Secrétaire général du Gouvernement Abdou Latif Coulibaly a été désavoué par l’institution judiciaire supérieure du Sénégal. « Dans cette affaire, le ministre Abdou Latif Coulibaly a été victime des légèretés de l’administration de l’ENA. On ne saurait rien reprocher au SG du Gouvernement qui n’a fait qu’approuver les listes à lui soumises par l’administration de l’ENA qui se devait d’être rigoureuse dans son travail et surtout de travailler avec le ministère de la Fonction publique » souligne un haut cadre de l’administration. Parce qu’en réalité dans cette affaire, les candidats des cycles A et B qui avaient déjà vu leurs noms figurer dans la première liste du 06 aout 2021, avant d’être retirés le 20 août par arrêté du SG du Gouvernement ne devaient pas faire en aucun cas le concours direct du fait de leur statut de fonctionnaires de l’Etat. Il était alors de la responsabilité selon notre source de l’administration de l’ENA de prendre toutes les dispositions requises pour soit informer les postulants de l’erreur en les orientant si possible vers le concours professionnel. « Ce que l’ENA n’a pas fait. C’une faute lourde et des légèretés inacceptables de la direction générale et de son directeur général Serigne Mbaye. Du coup, c’est le ministre Abdou Latif Coulibaly en tant que tutelle de l’ENA qui en paie les pots passés en étant désavoué par la Cour Suprême. Or il n’est guère fautif d’une telle méprise. Le ministre Sg du Gouvernement ne fait que signer les propositions reçues, il n’a aucune responsabilité. C’est la direction de l’ENA qui n’a pas fait son travail de vérification en rapport avec le ministère de la Fonction publique » souligne notre interlocuteur.
La Cour Suprême n’a pas encore tranché dans le fond, l’ENA reporte le concours direct
La direction de l’ENA a décidé de s’aligner sur la décision de suspension de la Cour suprême des concours directs des Cycle A et B. Le juge des référés de la Cour suprême a seulement tranché pour les requérants que sur la forme. A ce niveau, l’institution judiciaire de dire que le Sg du Gouvernement Abdou Latif Coulibaly avait décidé de retirer un groupe de candidats des listes du concours Cycle A de l’ENA (Mamadou Diouf, Bocar Baldé, Mamadou Ndiaye, Pape Ousmane Gassama, Abdou Ndiaye, Khadim Sène et Mar Diaw) et Cycle B de l’ENA (Bamba Samb, Souhaibou Mboup, Nogoye Fall Diagne, Ndack Ndiaye et Mouhamadou Niane), des agents de l’Etat avaient vu à deux jours du concours direct du Cycle A et B de l’ENA leurs noms être retirés par arrêté no 027729 du 20 aout 2021 par le Secrétaire général du gouvernement Abdou Latif Coulibaly. Alors que l’arrêté publié en date du 06 aout 2021 no 027311 comportait bien leurs noms. Devant le juge des référés, les requérants sur les moyens, avaient estimé que l’arrêté du 20 août violait le principe de l’égal accès des citoyens aux emplois publics conformément à la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen.
En outre l’arrêté viole le décret du 06 octobre 2011 portant création de l’Ecole nationale d’administration (ENA) puisqu’il a été pris deux jours avant le début des épreuves le 22 aout alors que la liste a déjà été fixée 15 jours avant le début des épreuves le 06 aout 2021 et que les requérants remplissaient les conditions d’âge et de diplômes. Alors la Cour Suprême partant des dispositions de l’art 84 de la loi no 2017-09 du 17 Janvier 2017 indique que quand une décision administrative fait l’objet d’une requête en annulation, le juge des référés peut ordonner la suspension de l’exécution de cette décision ou de certains de ses effets lorsque l’urgence le justifie… et pouvant créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée. L’urgence, c’est que la décision attaquée porte préjudice de manière suffisamment grave et immédiate à un intérêt public, à la situation des requérant ou aux intérêts qu’ils entendent défendre.
Les intéressés ayant été d’abord autorisés à se présenter au concours direct d’entrée au Cycle A et B de l’ENA avant que leurs noms ne soient retirés par un second arrêté à deux jours avant que l’épreuve de présélection ne débute. La Cour Suprême décide alors de la suspension de l’exécution de l’arrêté du 20 aout 2021 du ministre Secrétaire général du Gouvernement. Elle devrait dans les jours à venir statuer sur le fonds. L’ENA suite à un arrêté du ministre Sg du Gouvernement a décidé de reporter le concours direct du Cycle A et B. « Par lettre numéro 002196/SGG/MSGG, le ministre Secrétaire général du Gouvernement a notifié à l’Ecole nationale d’administration (ENA) les ordonnances numéros 23 et 24 du 16 septembre 2021 du juge des référés administratifs de la Cour Suprême ordonnant la suspension des arrêtés 027310 et 027311 du 06 août 2021 fixant les listes des candidats autorisés à se présenter aux directs d’entrée aux cycles A et B de l’Ena.
Par conséquent, et en conformité des décisions susvisées, les épreuves du concours direct A initialement prévues le 19 septembre sont suspendues jusqu’à nouvel ordre » écrit le ministre Latif Coulibaly.
LE GOUVERNEMENT SE PLIE A LA DECISION DE LA COUR SUPREME
C’est une patate chaude entre les mains du gouvernement.
C’est une patate chaude entre les mains du gouvernement. L’Ena n’a pas donc organisé les épreuves du concours direct, qui étaient prévues samedi, par respect de la décision du juge des référés administratif de la Cour suprême ordonnant la suspension du concours direct des deux cycles.
Le gouvernement a respecté la suspension du concours direct de l’Ecole nationale d’administration (Ena) dont les épreuves d’admissibilité étaient prévues hier. Malgré les dénégations de son directeur, qui soutenait vendredi que le processus continuerait en dépit de l’arrêt du juge. Finalement, l’Ena a pris acte de la décision du juge des référés administratif de la Cour suprême ordonnant la suspension du concours direct A et B de cette école.
Dans un communiqué, l’Ena informe qu’en conformité des ordonnances de la Cour suprême, «les épreuves du concours direct A, initialement prévues le 19 septembre 2021, sont suspendues jusqu’à nouvel ordre». Il est précisé dans le document «que les épreuves du concours professionnel A, non concerné par lesdites décisions, sont maintenues».
Dans le communiqué, les auteurs rappellent que «par lettre n° 002196/Sgg/Msgg du 17 septembre 2021, le ministre, Secrétaire général du gouvernement, a notifié à l’Ecole nationale d’Administration (Ena), les ordonnances n° 23 et 24 en date du 16 septembre du juge des référés administratif de la Cour suprême ordonnant la suspension des arrêtés 028813 du 27 août et 027729 du 20 août 2021 modifiant les arrêtés 027310 et 027311 du 6 août 2021 fixant les listes des candidats autorisés à se présenter aux concours directs d’entrée aux cycles A et B de l’Ena».
Pour rappel, la Cour suprême a ordonné la suspension du concours après avoir été saisie par des fonctionnaires, qui estiment être lésés par le déroulement du concours parce que leurs noms ont été expurgés de la liste du concours direct pour le cycle A.
Le Secrétariat du gouvernement, qui organise le concours, leur reproche de faire le concours direct alors qu’étant déjà agents de la fonction publique, ils doivent faire le professionnel. Abdou Latif Coulibaly qui a réagi vendredi suite à la décision de la Cour suprême a fait savoir qu’ils étaient «en train de réfléchir sur la question en étant très attentifs et extrêmement préoccupés par une décision de justice qui aujourd’hui pose techniquement des problèmes».
KAFFRINE, ADOPTION D'UN CODE DE CONDUITE POUR LA PROTECTION DES ENFANTS EN MILIEU SCOLAIRE
Kaffrine 19 sept (APS) – Un code de conduite visant à mieux appréhender la question des violences en milieu scolaire et favoriser la protection des enfants à Kaffrine (centre) a été validé lors d’un atelier organisé samedi à l’initiative des autorités académiques et de Plan international, a constaté l’APS.
La validation sociale d’un tel code de conduite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de l’appui à la protection des enfants dans l’éducation au Sénégal (RAP).
Des activités de formation et de prise en charge de besoins spécifiques des enfants dans chacun des quatre départements de la région de Kaffrine avaient auparavant été organisées.
‘’L’ONG Plan a mis en place un code de conduite avant de l’expérimenter dans le département de Malem Hodar qui est sa zone d’intervention avant de l’élargir aux autres départements pour partager les bonnes pratiques’’, a souligné le secrétaire général de l’inspection d’académie de Kaffrine, Ibrahima Sarr.
Il a insisté sur le fait que ce code de conduite relatif aux modalités de prise en charge de la protection des enfants a été validé et a partagé avec les inspections de l’éducation et de la formation (IEF).
De son côté, Mama Gueye coordinateur du projet RAP à Plan international a rappelé que l’initiative ciblait 14 écoles élémentaires, 4 collèges, des écoles maternelles et 5 daara (école coranique).
‘’ La mise en place de cellules de veille au niveau des écoles est considérée comme un mécanisme de riposte contre la violence des enfants en milieu scolaire a été accompagné de renforcement de capacité sur le signalement, la détection sur les cas de victimes’’ a-t-il assuré non sans faisant savoir que des registres et boîtes à idées avaient été également mis en place pour faciliter les dénonciations anonymes.
‘’Le code est établi à travers des thématiques parmi lesquelles figurent la sécurité et la protection, la nature et l’écologie et même une thématique sur les mécanismes de mise en œuvre et de personnalisation du code‘’ a précisé le coordinateur du RAP.
Le RAP qui se réunit 2 fois par mois pour faire l’évaluation des cas de violence a reçu 2 milliards pour les 4 zones d’intervention de la région de Kaffrine, a-t-on appris de son équipe de coordination.
L’harmonisation du document régional est la prochaine étape après la validation sociale du code de conduite , a informé M. Gueye.
Il a ajouté que la pertinence de ce code de conduite résidait dans la possibilité qu’il offre de mieux assurer la protection et la sécurité des enfants à l’école tout en renforçant les performances scolaires.
VIDEO
LA PENSÉE AFRICAINE S'ÉRODE
Y a t-il des valeurs que l’Afrique peut revendiquer à son compte ? Existe-t-il encore une pensée africaine ? Conversation avec l'historien Achille Mbembe, Felwine Sarr, économiste et Annick Thebia-Melsan ancienne fonctionnaire à l’Unesco
Selon un dicton de Sénèque, il est très difficile d’arriver - surtout quand on ne sait pas où l’on va…
Dans les années précédant les l’indépendances et dans la foulée, justement, la pensée africaine n’a pas manqué de maîtres, de « Vordenker », lorsque les intellectuels tenaient le haut du pavé.
De Dakar à Nairobi, les étudiants se sont inspirés de Cheickh Anta Diop, Léopold Sedar Senghor, Mongo Beti, Ngungui Wa Thiongo, Wole Soyinka, Marcien Towa, Amadou Kourouma, Amadou Hampate Ba ou de Paulin Hountondji, Miriam Makeba, entre beaucoup d’autres, pour questionner le rapport de l’Afrique à elle-même et la modernité, son rapport à l’Occident et au monde, pour s’imprégner des idées panafricanistes, inclure la diaspora et penser le politique.
Aujourd’hui, cette effervescence visionnaire semble avoir capitulé en rase campagne devant les diktats consuméristes et mercantiles du FMI et de la loi du marché.
Comment irriguer nos sociétés par une pensée toujours active? Repenser le politique, l’économie, le social et l’environnemental?
Y a t-il des valeurs que l’Afrique peut revendiquer à son compte et, à son tour, inspirer le reste de l’humanité?
Existe-t-il encore une pensée africaine? Une conversation avec de grands esprits.
Achille Mbembe, historien et philosophe originaire du Cameroun, enseignant universitaire en Afrique du Sud, auteur de nombreux ouvrages dont le dernier « Brutalisme » (2020)
Felwine Sarr, économiste et enseignant universitaire, depuis quelques mois aux Etats-Unis. Avec Achille Mbembe, il a créé les Ateliers de la Pensée, un rendez-vous intellectuel organisé périodiquement à Dakar.
• Annick Thebia-Melsan, agrégée de lettres originaire de Guyane, ancienne diplomate et fonctionnaire à l’Unesco, une voix pertinente de la diaspora.
Débat illustré par un hommage au Prof. Babayola Yai Olabiyi, un connaisseur émérite des cultures du monde qui savait singulariser le legs civilisationnel de l’Afrique, tout en approfondissant son actualité. Sur sa vie et son oeuvre témoignent Christine Desouches, Annick Thébia-Melsan et le Prof Robert Dossou.
Une émission produite par MRB-Productions
Ecrite et présentée par Marie-Roger Biloa
SUSPENSION DU CONCOURS D'ENTREE A L'ENA : UN CASSE-TETE POUR ABDOU LATIF COULIBALY
Le Secrétaire général du gouvernement a réagi hier suite à la suspension par la Cour suprême du Latif Coulibaly (Ecole nationale d’administration) dont les épreuves pour le cycle A devaient démarrer aujourd’hui. Abdou Latif Coulibaly a fait savoir sur la Rfm qu’ils étaient en train de réfléchir sur la question tout en soulignant qu’ils sont préoccupés par une décision de justice qui va techniquement poser des problèmes.
«La Cour suprême demande au gouvernement et la direction de l’Ena de suspendre le concours d’entrée à l’Ena. Nous sommes en train de réfléchir sur la question en étant très attentifs et extrêmement préoccupés par une décision de justice qui aujourd’hui nous pose techniquement des problèmes.» C’est la réaction du Secrétaire général du gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly, hier suite à la suspension du concours direct de l’Ena (Ecole nationale d’administration) par la Cour suprême.
Les raisons de la mise à l’écart des candidats-fonctionnaires
Abdoul Latif Coulibaly, qui s’exprimait sur la Rfm, est revenu sur les raisons qui les avaient poussés à écarter de la liste pour le concours direct de l‘Ena tous les candidats-fonctionnaires. «De quoi s’agit-il ? Il y a des citoyens sénégalais qui ont voulu participer au concours de l’Ena, ils ont déposé leurs dossiers régulièrement au niveau de l’Ena. Et l’Ena est tenue de vérifier si les conditions de participation au concours sont réunies. Il se trouve qu’à l’Ena, il y a deux types de concours, le concours indirect fait par des fonctionnaires et un concours ouvert aux étudiants sortis de l’université, titulaires d’une maîtrise dans des matières qui sont bien précisées. Quand on s’est rendu compte à la vérification qu’il y a des fonctionnaires de l’Etat du Sénégal recrutés dans la fonction publique, après avoir obtenu une maîtrise, qui se sont présentés dans le concours direct, on a estimé compte tenu des règles qui sont à l’Ena que ceux-là ne pouvaient pas se présenter au concours direct pour devenir aspirants à l’intégration à la fonction publique. Puisque les conditions disent : «Si vous êtes déjà fonctionnaire, vous ne pouvez pas demander encore un autre recrutement dans la fonction publique»», a-t-il expliqué.
Le Secrétaire général du gouvernement, qui précise que «c’est une ordonnance qui est rendue en attendant que la Cour suprême puisse se prononcer dans le fond de cette affaire», ajoute que la Cour suprême a pris cette décision parce qu’ayant «estimé puisqu’on leur a dit : «Vous devez vous présenter dans le concours des fonctionnaires» ; que cela constitue une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi».
Il faut noter que la Cour suprême a suspendu le concours direct d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) alors que les épreuves d’admission pour le cycle A étaient prévues aujourd’hui et celles du cycle B le 3 octobre prochain. Le Juge de référé administratif a pris cette décision jeudi, après avoir été saisi par des fonctionnaires, qui estiment être lésés par le déroulement du concours. En effet, une dizaine d’agents de l’Etat avaient décidé de tenter d’entrer à l’Ena via le concours direct pour le cycle A. Alors qu’ils ont la possibilité de faire le professionnel. Leurs noms figuraient sur la première liste des candidats autorisés à concourir publiée le 6 août 2021, mais une seconde liste sera à nouveau affichée par le Secrétariat général du gouvernement qui organise l’entrée à l’Ena depuis la suppression de la Primature. Publiés le 21 août, les noms des candidats-fonctionnaires seront expurgés de cette liste alors que les tests psychotechniques étaient prévus le 29 août. Cette décision, qui est une première dans l’organisation de ce concours, a surpris les candidats concernés qui ont saisi la Cour suprême.
Réformer les textes régissant le concours
Réformer à l’avenir le concours de l’Ena, tel devrait être l’objectif de l’Etat en révisant les textes législatifs qui régissent ce concours (direct et professionnel). A l’heure actuelle, les candidats-fonctionnaires qui sont admis au concours direct sont obligés de quitter la fonction publique en perdant leur matricule de solde pour retrouver un nouveau matricule et bénéficier d’une bourse le temps de leur formation et réintégrer après celle-ci la fonction publique. Une autre façon de dire que ces candidats-fonctionnaires repartent à zéro après avoir servi l’Administration pendant de nombreuses années, 5 ans au minimum pour certains.
MAMADOU TALLA SE DEMARQUE
Décision du ministère de la sante de vacciner les enseignants et les élèves
Le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, a rencontré hier les syndicalistes de l’enseignement moyen secondaire pour discuter de la décision de son collègue de la santé et de l’Action sociale (Abdoulaye Diouf Sarr, de faire vacciner les enseignants et élèves contre le covid-19.
Conscients que la vaccination relève d’un choix individuel, les acteurs ont décidé, au terme de leurs échanges, de laisser cette question à l’appréciation individuelle des enseignants. Il y a de fortes chances que la décision du ministre de la Santé de faire vacciner les enseignants et les élèves (en âge requis) avant la prochaine rentrée scolaire n’aboutisse pas.
En effet, au lendemain de la circulaire envoyée par Abdoulaye Diouf Sarr aux médecins-chefs de région, de district sanitaire, gouverneurs, Inspections d’Académie (IA) et Inspections de l’Education et de la Formation (IEF) pour les instruire «d’intégrer dans leur stratégie, la vaccination des enseignants et élèves en âges de se faire vacciner», le ministre de l’Education nationale a rencontré les syndicats d’enseignants du moyen secondaire pour échanger sur la question avec eux.
Au terme de leurs discussions, les parties prenantes ont décidé de donner libre court à tout enseignant qui le désire d’aller se faire vacciner. Selon le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, la vaccination est une question individuelle et volontaire. Il estime que nul ne peut obliger une personne à se faire vacciner. «On ne peut pas obliger l’enseignant à se faire vacciner», tranche Monsieur Ndoye avant de poursuivre : «Nous avons rappelé notre position au ministre». Une position qui, selon lui, repose sur le droit, en ce sens que le ministre du Travail a sorti une note le 02 août dernier à l’endroit des travailleurs pour préciser qu’aucune disposition de la législation ne rend obligatoire la vaccination. Dès lors, souligne Abdoulaye Ndoye, la vaccination relève d’une décision personnelle.
Abondant dans le même sens, Abdou Faty a fustigé la sortie du ministre de la Santé et de l’Action Sociale. «Nous avons précisé à notre ministre de Tutelle que nous n’avons pas apprécié le coup de communication du ministre de la Santé», s’offusque le secrétaire général du Sels. Rappelant que l’école est un espace de dialogue et de concertation, il considère qu’un projet d’une telle envergure doit au préalable faire l’objet de discussions pour voir les tenants et les aboutissants. Convaincu que les priorités sont ailleurs en cette veille de rentrée académique, Monsieur Faty trouve que le fait de parler de vaccination revient «à du divertissement».
ON VA VERS DES PERTURBATIONS MAJEURES SI…
A quelque trois semaines de la rentrée scolaire, les syndicats d’enseignants du moyen secondaire remettent au goût du jour les priorités de l’heure, tel que le monitoring. En effet, Abdou Faty renseigne que le président de la République a donné instruction au ministre de la Fonction publique Mariama Sarr de se pencher sur la question du monitoring. « Si le monitoring ne démarre pas dès la rentrée prochaine, on va vers des perturbations majeures, car toutes les organisations syndicales vont déposer des préavis de grève. Qu’on ne nous fatigue pas avec les questions d’année électorale», avertit le syndicalisme.
Seulement, Abdoulaye Ndoye tient à préciser : «Au niveau du Cusems, nous ne voulons plus de monitoring, ce que nous attendons du gouvernement, ce sont des actes forts comme la question des systèmes de rémunération, la mise en place du corps des administrateurs scolaires pour la question des violences scolaires, la professionnalisation du corps, les prêts DMC, les mises en position de stages, les lenteurs administratives, les indemnités des formateurs, la question des cartes professionnelles dont le tirage va démarrer avant la rentrée prochaine, les comptes dormants pour les collègues décédés etc ». Les autres points soulevés lors de cette rencontre concernent la question des tenues scolaires.
Sur ce point, les syndicalistes maintiennent leur position. «Nous n’avons jamais soutenu que les tenues n’étaient pas importantes. Au contraire, nous avons invité le ministre à orienter ses investissements au niveau des axes prioritaires qui ont pour nom : le déficit d’enseignants, les surcharges horaires, le déficit de tables-bancs avec les tables pléthoriques, des écoles sans bibliothèques, des bibliothèques vétustes, des écoles sans blocs sanitaires et les milliers d’abris provisoires», souligne Abdoulaye Ndoye. Quid du recrutement des 5000 enseignants ? Les syndicalistes disent avoir interpellé encore une fois de plus le ministre sur la nécessité de la transparence dans le recrutement mais aussi de privilégier les titulaires de diplôme professionnel.
RAPPORT D’ANALYSE SUR LES RESULTATS SCOLAIRES ALLANT DE 2005 A 2021
La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l'Education Publique (Cosydep) explique les performances de 2020
La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l'Education Publique (Cosydep) a procédé, hier, au lancement de la 4e édition de ses activités dénommées «Nos vacances pour l’école ». Cheikh Mbow et ses camarades en ont profité pour présenter leur rapport d’analyse sur les résultats scolaires allant de 2005 à 2021. D’après le rapport, au cours de ces trois dernières années marquées par un contexte avant et pendant Covid, c’est en 2020 que les meilleurs résultats ont été enregistrés. Pour eux, ces performances résultent d’une bonne réorganisation du système éducatif.
Malgré les nombreuses perturbations du calendrier scolaires à cause de la pandémie de covid19, les résultats de 2020 et 2021 ont été plus performants que ceux des 16 dernières années. C’est ce que révèle le rapport d’analyse sur les résultats scolaires de la Cosydep. Ces performances, selon Cheikh Mbow et Cie, résultent entre autres de l’amélioration des conditions d’hygiène dans les écoles, de la réduction des effectifs dans les classes ; de la mobilisation de tous les enseignants autour des élèves en classe d’examen ; de l’allégement des programmes ainsi que du soutien constant des autorités et de la communauté. «Les résultats du CFEE issus des 16 inspections d’académie du Sénégal révèlent, en 2021, un taux d’admission global de 62,14%. Des résultats en baisse, comparés à ceux de 2020 qui étaient de 72%. Cette situation peut s’expliquer par le fait que les deux contextes soient différents : - en 2020, au mois de mars, à la reprise, seules les classes d’examen avaient été retenues. Il y avait tout un dispositif d’organisation autour de ces candidats du Cfee dont la réduction des effectifs, l’allègement du programme, un encadrement plus rapproché. Pour la session 2021, les candidats sont ceux qui avaient arrêté les enseignements-apprentissages depuis mars 2020 pour ne retourner à l’école qu’au mois de novembre», relève le document qui souligne que malgré les contraintes liées au contexte, des académies ont pu réaliser des performances assez élevées. «La région de Ziguinchor arrive en tête avec 16.050 admis, soit un taux de 77,38%, suivie de Kaffrine, avec 15.194 admis pour un taux de réussite de 76,48% et Kolda est classée 3ème, sur le plan national, avec 12.271 admis et 74,09% », d’après le rapport.
«EN 2006 ET 2008, LES TAUX ENREGISTRES ONT ETE RESPECTIVEMENT DE 37,4 ET 37,3% POUR REDESCENDRE A 35,4% EN 2009»
S’agissant du Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM), l’analyse montre que de 2005 à 2009, le taux de réussite a tourné autour de 30%. Le plus faible taux de la période a été enregistré en 2005, soit 30,2%. «En 2006 et 2008, les taux enregistrés ont été respectivement de 37,4 et 37,3% pour redescendre à 35,4% en 2009. Le taux le plus élevé de la période a été enregistré en 2007, soit 45,2%», ajoute la source.
De 2016 à 2021, le taux de réussite est supérieur à 50%. «C’est seulement en 2017 qu’il a été de 45,1%. Son niveau le plus élevé de la période a été enregistré en 2020 soit 74,2%, coïncidant avec la première année de la pandémie de Covid-19. En 2021, il a chuté de 6 points avec un pourcentage de 67,9%», si l’on se fie au document. « Les effectifs pléthoriques induisant un encadrement moins rapproché peuvent être des facteurs explicatifs de la baisse connue » Pour le baccalauréat, le rapport révèle que de 2005 à 2010, le taux de réussite a été dans la fourchette de 40%sauf pour l’année 2009 où le taux de réussite a été de 34,7%. «Le taux le plus élevé de cette période et d’ailleurs de la période globale de 2005 à 20021, soit en 16 ans, a été enregistré en 2006 avec 48,82%», souligne le rapport.
Pour la période de 2011 à 2019, soit 8 ans, le taux de réussite a chuté dans la fourchette de 30%. «La performance la plus faible a été enregistrée en 2014, soit 31,28%.Etla performance la plus élevée de la période 2011 à 2019 a été enregistrée en 2013, soit 38,49% dans les deux dernières années où le taux de réussite se situe à 48,82% en 2020, pour chuter de nouveau à 45,37% en 2021. Pour retrouver des résultats comparables, il faut remonter vers les années 2006 et 2007 où le taux de réussite était respectivement de 48,82% et de 48,62% », indiquent Cheikh Mbow et ses camarades.
Selon eux, en 2021, le retour à la situation classique avec les effectifs pléthoriques débouchant sur un encadrement moins rapproché peut être un facteur explicatif de la baisse connue. «Cependant, prenant comme référence 2019 où les contextes d’enseignement apprentissage peuvent être comparables, le taux de réussite a connu un bond de 7 points», ajoutent les responsables de la Cosydep.
RENVOYÉS DES ECOLES PRIVÉES PAR DEFAUT DE PAIEMENT, LES ETUDIANTS MENACENT CHEIKH OUMAR HANNE
Dans tous leurs états, les étudiants du privé menacent de hausser le ton et de passer à la vitesse supérieure d’ici trois jours si le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, ne prend pas en compte leurs revendications
Les étudiants orientés dans les écoles privées par l’Etat sont très remontés contre le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne. A l’origine de leur colère ? Le renvoi dont ils font l’objet de la part des établissements privés à cause du non-respect des engagements pris par l’Etat
Dans tous leurs états, les étudiants du privé menacent de hausser le ton et de passer à la vitesse supérieure d’ici trois jours si le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, ne prend pas en compte leurs revendications. Lors d’une conférence de presse tenue à Mbour, ils ont déploré l’attitude de l’Etat qui a foulé au pied les engagements qu’il avait pris auprès des écoles privées.
Selon eux, le gouvernement n’a pas payé la facture qu’il doit à ces établissements privés. D’où la décision de ces derniers de mettre à la porte plus de 150 étudiants dont certains sont en classe d’examen.
Etudiant en sciences infirmières de l’IST de Mbour, Ibrahima Diop affirme qu’ils n’accepteront pas d’être sacrifiés par un Etat qui n’honore pas ses engagements. «Nous tirons la sonnette d’alarme pour dire aux autorités compétentes, notamment au Président Macky Sall et à son ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, de régler cette situation inacceptable. Nous donnons un ultimatum à l’Etat. Si rien n’est fait d’ici 72h, nous allons passer à la vitesse supérieure», a-t-il martelé.
Abondant dans le même sens, sa camarade Patricia Ngom affirme que depuis le 18 août 2021, tous les étudiants sont privés de cours et bloqués sur toutes les plateformes d’enseignement. Elle ajoute que s’ils ne participent pas aux examens, tous leurs efforts seront réduits à néant, car ils devront reprendre l’année universitaire. Afin d’éviter un tel scénario, ils menacent de croiser le fer avec les autorités. D’autant que, se désole Patricia Ngom, de nombreux étudiants ne peuvent faire des concours. «Les établissements ont tout confisqué les documents administratifs, empêchant ainsi certains étudiants de faire des concours. Certains étudiants veulent se présenter aux concours nationaux, mais cela leur est impossible sans les documents administratifs», soutient-elle.