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30 avril 2025
Éducation
« PUBLIEZ CE QUE VOUS PAYEZ » A UN NOUVEAU PRÉSIDENT
Papa Fara Diallo, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a été élu samedi pour un mandat de trois ans, à la tête de la section sénégalaise de cette Coalition qui oeuvre pour la transparence et la bonne gouvernance
Kaolack, 21 août (APS) – Papa Fara Diallo, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a été élu samedi pour un mandat de trois ans, à la tête de la section sénégalaise de la Coalition ‘’Publiez ce que vous payez’’ à l’issue d’une assemblée générale tenue à Kaolack (centre), a constaté l’APS.
‘’Nous avons des défis à relever s’agissant de la répartition des revenus des ressources naturelles, des questions environnementales et sociales, de la transparence et de la redynamisation de nos antennes régionales’’, a réagi Dr Diallo après son élection.
’Publiez ce vous payez’’ est un réseau mondial d’organisations de la société civile unies dans leur plaidoyer en faveur d’un secteur extractif ouvert et redevable, afin que les revenues tirées des industries pétrolières, gazières et minières servent à améliorer l’existence des populations vivant dans les pays riches en ressources naturelles, a-t-on appris d’un document remis à la presse.
La section sénégalaise fédère au moins 20 organisations de la société civile officiant dans les domaines aussi divers et variés que les droits humains, la justice fiscale, l’environnement, la transparence budgétaire entre autres.
‘’Depuis 2011 nous avons cheminé. Aujourd’hui, nous nous retrouvons à Kaolack pour renouveler les instances de la coalition. Nous pensons avoir mené un petit bout de chemin qui nous a permis pendant ce magistère d’installer les débats publics’’, a dit le président sortant, brahima Sorry Dia.
‘’Durant mon mandat, nous nous sommes organisés pour pousser le pays à adhérer à l’initiative transparence dans les industries extractives. Et, nous avons accompagné l’Etat du Sénégal sur la révision du code minier où nous avions proposé 26 points et les 23 ont été acceptés, a-t-il fait valoir.
Il a estimé que le Sénégal dispose désormais de ressources naturelles devenues des enjeux économiques, politiques et sécuritaires.
‘’Nous avons pu constater dans les pays de la sous-région une stabilité constante qui est liée à la compétition autour des ressources naturelles.
Aujourd’hui, rares sont les pays africains qui ont eu l’expérience de la gestion des ressources naturelles autant que des compagnies qui viennent convoiter nos ressources. C’est tout cela qui a créé un peu partout dans le monde une situation conflictuelle autour des ressources naturelles’’, a fait observer Ibrahima Sorry Dia.
Au Sénégal, a-t-il souligné, ‘’nous avons eu la chance très tôt de constituer ce qu’on appelle une société civile qui de par sa neutralité vis-à-vis des entreprises minières et vis-à-vis de l’Etat, intervient dans le secteur pour équilibrer les relations et éviter les impacts négatifs dans l’exploitation des ressources naturelles’’.
‘’Notre organisation a pour but de faire face à l’Etat et aux entreprises minières et de veiller à ce que les communautés qui vivent sur le terrain des opérations minières soient sauvegardées. Nous voulons une meilleure gouvernance du secteur extractif sénégalais’’, a rappelé M. Dia.
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MENDIANT, DROGUÉ, AGRESSEUR OU ... SAOULARD
Artiste, scénariste et acteur habitué à jouer des rôles prestigieux (médecin, commissaire..), après quelques années d’expérience, Tapha Sarr qui a pris ses marques dans le cinéma au Sénégal, rêve d’explorer d’autres rôles à ses risques et périls
Issu d'une famille d’artistes cinéma, Mouhamadou Bamba Camara, alias Tapha Sarr a, lui, aussi chopé le virus du 8è art. Très tôt, il a commencé à écrire des scenarios depuis l'école primaire et à faire du théâtre sur scène. Le terrain était ainsi balisé pour basculer vers le cinéma un art déjà dompté par les siens. Ainsi au collègue, Mouhamadou Bamba Camara, de son vrai nom, a commencé a produit son premier film en tant que scénariste. Puis les choses se sont enchainés.
Le jeune passionné, n’hésite surtout pas à s’emparer des sujets qui font tabous. Puisqu’ils sont le reflet de la société et l’actualité aidant parfois, le scénariste profite pour le traiter. Polyvalent, le natif de Diamniadio swingue avec divers métiers du cinéma, mais se réclame beaucoup plus acteur et directeur artistique.
Depuis quelques années, Tapha Sarr est à fond dans cet art qu’il exerce avec passion. Après avoir tourné beaucoup de films dans différentes régions du pays, Tapha Sarr s’est lancé dans le tournage des séries sénégalaises, notamment les plus célèbres comme Dikon, Impasse, Idoles, Secret de famille avec diverses maisons de production comme Piccini. Dans cette entrevue accordée à AFRICAGLOBE TV ET AFRICAGLOBE.NET, le jeune acteur trace son parcours, les difficultés liées au secteur au Sénégal, les défis du secteur au Sénégal, des anecdotes qui ont jalonné sa carrière ainsi que quelques périodes marquantes, voire fastes de sa jeune carrière.
Habitué à jouer des rôles prestigieux comme médecin, commissaire, Tapha Sarr, rêve paradoxalement d’interpréter des rôles peu valorisants, voire détestables comme celui de drogué, mendiant. Pourtant, Tapha ne perd pas de vue le fait que naïvement, selon les rôles joués parfois, la société a tendance à considérer l’acteur comme tel. Sous ce rapport, un ivrogne dans un film, peut dans la vie réel vu comme tel et peut-être stigmatisé. Idem pour un don juan ou un agresseur. La preuve Tapha a lui-même a déjà reçu des coups de fil de personnes lui demandant une intervention à propos de leur enfant malade ou leur femme enceintes après que Tapha a interprété le rôle de gynécologue dans l’un de ses films. Le détail dans la vidéo ci-dessus.
DE CONDITIONS MODESTES CERTES, MAIS BRILLANTES
Des lycéennes lauréates de l’association Shine To Lead recrutées à Dakar, Thiès, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Louga, Matam, Sedhiou, Tambacounda et Ziguinchor sont issues de milieux très modestes,. Ce n'est pas le cas de leur intelligence
AfricaGlobe.Net |
Fred ATAYODI |
Publication 22/08/2021
Malgré la crise sanitaire de 2020, l’association Shine To Lead n’a pas cessé son accompagnement à ses boursières. Les cours de renforcement se sont poursuivis cette année. Relancés en mars, ils vont continuer jusqu’en juillet dans les matières stratégiques identifiées pour faire de ses lycéennes de futures scientifiques et leaders du pays. Sokhna Aïcha Sèye est la coordonnatrice des activités et responsable des cours au sein de l’association. Dans cet entretien accordé à AfricaGlobe, elle explique le profil des bénéficiaires de l’accompagnement de STL, les conditions matérielles et techniques de l’organisation des cours, sachant que toutes les bénéficiaires ne sont pas dans les grandes villes du pays. Depuis environ 5 ans, Sokhna Aïcha Sèye évolue dans le domaine de l’humanitaire. Ses actions sont essentiellement dirigées vers les femmes et les enfants en tant que coordonnatrice des actions sociales et éducatives. De ce point de vue, Mme Sèye est à sa place à Shine to Lead/Jiggen Jang Tekki, une association qui a pris le parti d’appuyer des jeunes lycéennes des milieux modestes, mais brillantes et conscientes de leur potentiel et de leurs capacités à réussir.
Qui sont les bénéficiaires de ces cours dans quelles conditions se tiennent ces cours ?
Les bénéficiaires des cours de renforcement sont des jeunes filles issues de familles modestes pour la plupart. Elles viennent des 14 régions du Sénégal et inscrites dans la Série Scientifique dans les lycées de l’enseignement public. Elles sont au total une centaine de jeunes filles de la Seconde à la Terminale S qui suivent les cours de renforcement en ligne. Les cours se font via la plateforme Zoom. Les classes virtuelles expérimentées à l’apparition du covid-19, nous permettent de rassembler des élèves du même niveau mais d’établissements différents pour participer ensemble à un cours afin d’améliorer leurs niveaux.
Combien de temps cela va durer et quelles sont les matières ciblées ?
Les cours ont démarré le 5 Avril 2021 et vont se terminer en Juillet 2021. Il y a aura 4 mois de cours pour les lauréates sur la plateforme Zoom. Les matières ciblées sont Maths, la Physique Chimie (PC), les Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) et le français.
Combien d’heures de cours y sont consacrées par séance ?
Les lauréates reçoivent 20h de cours par semaine dont 80 heures le mois. Chaque classe à 4h de cours pour chaque matière.
De quelles régions du pays sont les bénéficiaires ?
Les jeunes filles viennent de Dakar, Thiès, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Louga, Matam, Sedhiou, Tambacounda et Ziguinchor.
Comme les filles sont issues de milieux modestes est-il évident que toutes les aient des outils (portables, ordinateurs) et la connexion nécessaires pour suivre les cours en ligne ?
Il n’est pas très évident. En effet, certaines ont eu des difficultés à un moment donné à participer aux cours en ligne. De ce fait, Shine To Lead a mis à leur disposition des téléphones portables afin qu’elles puissent se connecter. Nous leurs fournissons aussi des pass internet toutes les semaines afin qu’elles soient connectées pour participer aux cours sur zoom.
Quels sont les résultats obtenus en termes de performances pour les premières cohortes?
Pour la première cohorte, nous avons cinq (5) bacheliers qui sont à l’université maintenant dont deux (2) à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), deux (2) à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) et une (1) à l’Université Gaston Berger (UGB). Elles sont satisfaites du programme qui les a permis de réussir leurs études dans de meilleures conditions et de pouvoir se projeter à un avenir professionnel. Une autre partie des recrues de la première cohorte continuent leurs études aux lycées avec de très bonnes moyennes.
Peut-on avoir une idée du contenu des fournitures scolaires distribuées en avril ?
Depuis le début de l’année, nous avons livré des kits scolaires composés de livres didactiques (maths PC ou SVT), des cahiers, stylos, matériels géométriques, calculatrices, romans, etc….
Comment aviez-vous géré la période de ramadan, on imagine que c’était plus compliqué de faire cours?
En période de Ramadan, il était plus compliqué de suivre les cours en ligne car l’après-midi les élèves étaient fatiguées ou préparaient les repas de la rupture du jeûne . Nous avons trouvé une alternative avec les professeurs afin de rallonger des cours le soir après la rupture du jeûne de 20h à 22h. Et cela convenait parfaitement aux jeunes filles.
On présume que certaines bénéficiaires en tant que jeunes filles peuvent être confrontées aux contraintes liées aux tâches ménagères. Comment cela est-il géré ?
Effectivement, étant des jeunes filles sénégalaises, elles doivent souvent faire leurs tâches ménagères. De ce fait, elles trouvent un moyen de faire leurs travaux domestiques avant l’heure des cours. À notre niveau aussi, nous organisons l’emploi du temps en prenant en compte cet aspect. Nous proposons des heures où elles sont libres pour étudier.
Quelle évaluation pouvez-vous faire du taux d’assiduité des filles au cours ?
Le taux d’assiduité est satisfaisant, on peut l’évaluer à 90% par cours. Par exemple, la Seconde S est au nombre de 10 élèves et elles participent toutes aux cours sans absences. Pour la TS2, sur les 23 lycéennes, nous avons au maximum 18 à chaque cours. Il y a des absences certains jours, mais la plupart du temps elles sont toutes présentes en cours.
LA SCIENCE NE DOIT PAS ÊTRE L'APANAGE DES SEULS GARÇONS
Dès le début de la propagation de la pandémie de Covid-19, Shine to Lead a apporté son soutien aux lauréates de la cohorte de ses recrues 2019/2020 en leur faisant notamment bénéficier de cours en ligne en mathématiques.
Au plus fort de la crise du coronavirus, marquée par l’état d’urgence et la suspension des cours, le décrochage scolaire a été noté chez des apprenants, en l’occurrence chez les filles des milieux défavorisés. C’est dans ce contexte que l’association SHINE TO LEAD Jiggen Jang/ Tekki a profité pour déployer un programme de renforcement de capacité en ligne de plus d’une centaine de jeunes lycéennes dans les matières scientifique de août à septembre 2020. Un programme qui a eu un franc succès, suscité un grand engouement et beaucoup intéressé les participantes. Dans cet entretien avec AfricaGlobe.net, la chargée de communication de l’association explique l’objectif de ce programme, son déploiement, les résultats obtenus les perspectives d’une telle initiative.
Clara, Fanahimanana, Shine to Lead a organisé un programme de cours de vacances et de développement du Leadership 100% digital en faveur des jeunes filles scolarisées issues de milieux défavorisés. Pouvez-vous revenir sur le contexte social de cette initiative ?
La fermeture des établissements scolaires a en effet causé un ralentissement de l’économie, affectant lourdement les ménages modestes. De nombreuses jeunes filles se sont retrouvées en décrochage scolaire à cause des difficultés pour certains établissements de pouvoir assurer la continuité pédagogique, d’un accès à la technologie très limité ou encore d’une sollicitation dans les tâches ménagères plus fréquente qu’en temps normal. Dans ce contexte difficile, les lauréates de l’association Shine to Lead ont pu bénéficier de cours en ligne dans les matières essentielles. Les retours très positifs de nos lauréates bénéficiant de cet accompagnement nous ont motivés à porter nos actions au niveau national en déployant un programme à plus grande échelle, sur toute l’étendue du Sénégal. Ce programme avait pour objectif majeur de permettre aux jeunes filles à potentiel de combler les lacunes liées aux longs mois de fermetures des établissements scolaire et de réduire au maximum le décrochage scolaire à la rentrée 2020-2021.
Quels ont été les critères de sélection puisque vous aviez reçu environ 1500 candidatures et n’aviez retenu qu’une centaine de filles seulement ?
Ce programme était destiné aux jeunes filles scolarisées en classe de Seconde et Première de série Scientifique à travers tout le Sénégal. Cette attention particulière pour la série scientifique est un choix délibéré d’encourager les filles à embrasser des carrières scientifiques pour combler le gap par rapport aux garçons.
En clair, un appel à candidature a été lancé en ligne au début du mois de juillet via des publications sponsorisées sur les médias sociaux de Shine to Lead, avec un ciblage appuyé vers les régions à faible taux de connectivité. Les jeunes filles étaient invitées à répondre à un certain nombre de questions, via un formulaire en ligne : ville, moyenne générale, matières dans lesquelles elles souhaitaient le plus combler des lacunes, leur motivation pour intégrer le programme, etc. Nous nous sommes basées sur leurs réponses pour effectuer les sélections.
Nous en avons retenu 127 au total pour nous assurer que le programme serait de qualité et qu’il se déroulerait dans les conditions optimales. Il a constitué une forme de test et nous savons désormais que nous pouvons le déployer à bien plus grande échelle, avec le soutien de davantage de partenaires.
Quels étaient les objectifs du programme ? Ont-ils été atteints ?
L’un des objectifs majeurs du programme était de permettre aux filles de combler leurs lacunes, voire d’anticiper sur les prochains programmes, en participant à des cours intensifs en ligne dans les matières essentielles : Maths, PC, SVT, Français et Anglais. Les participantes ont été réparties en 4 classes (2 classes de Seconde et de classe de Première S) et ont bénéficié chacune de 35 heures de cours.
Cet objectif est atteint car plus 85% des participantes ont déclaré avoir rattrapé leur retard, dans la fiche d’évaluation finale. Le second objectif était de contribuer à développer leur leadership. Les filles ont beaucoup apprécié les talks inspirants que nous avons organisé chaque semaine. Je peux citer pour exemple celui organisé avec la scénariste et réalisatrice Kalista Sy sur le thème de la confiance en soi ou encore celui organisé avec la journaliste Rokhaya Diallo. Elles ont aussi pu participer à un concours de poésie et à un concours de dessin.
Enfin, lors de la session de clôture du premier volet du programme, nous avons tous été particulièrement émus, à travers les différents témoignages, de ressentir le lien très fort et l’esprit de solidarité qui s’est créé entre les participantes issues de 14 régions du Sénégal et qui ne se connaissent finalement que virtuellement.
On peut donc dire que les résultats ont dépassé vos attentes. C’est bien cela ? Quid du suivi ?
Le programme a dépassé nos attentes, avec une moyenne de 4,5/5 de satisfaction du programme par les participantes. Nous allons reprendre le programme pour les mêmes bénéficiaires à partir du 12 octobre et afin de répondre favorablement à la demande des filles de pouvoir achever leurs programmes avant la rentrée 2020/2021 prévue en novembre. Par ailleurs, les participantes les plus méritantes et assidues seront intégrées à la cohorte 2020/2021 de notre programme de Bourse d’excellence Shine to Lead / Jiggen Jang Tekki.
Manifestement c’est la première initiative du genre pour l’association «Shine to lead». Quelle évaluation en faites-vous ?
Depuis 2018, nous sélectionnons chaque année des jeunes filles de banlieue dakaroise ayant des contraintes financières, d’excellents résultats scolaires et un potentiel en leadership. Nous mobilisons des fonds pour financer leurs études et des frais annexes tels que les frais de transport et de subsistance. Elles bénéficient également d’un accompagnement personnalisé à travers un programme de mentorat.
Dès le début de la propagation de la pandémie de Covid-19, nous avons apporté notre soutien aux lauréates de notre cohorte 2019/2020 en leur faisant notamment bénéficier de cours en ligne en mathématiques. Ce qui est nouveau avec le programme déroulé du 10 août au 11 septembre, c’est que nous avons pu impacter davantage de filles, issues des 14 régions du Sénégal.
Puisque l’initiative est venue en pleine crise sanitaire du Covid-19, quel sera l’avenir de cette initiative après la crise du Covid-19, dans 1, 2, 3 ans ? Va-t-elle se poursuivre ?
Nous avons pour ambition de poursuivre ce programme sous une autre forme durant l’année scolaire, en impactant un nombre encore plus important de jeunes filles brillantes et méritantes sur tout le territoire du Sénégal.
Quels sont les difficultés que vous avez rencontrées pendant la conduite de ce programme?
Ce programme n’aurait pu être possible sans le soutien de personnes de bonne volonté, nos partenaires, la mobilisation de toute l’équipe de Shine to Lead, les professeurs ayant délivré les cours ainsi que toutes les personnes inspirantes ayant participé chaque samedi à nos talks diffusés sur en direct sur notre page Facebook. Au début du programme, il a fallu que les participantes comme les professeurs se familiarisent avec la plateforme Zoom sur laquelle les cours se sont déroulés. Les professeurs ont dû également reprendre des chapitres des programmes déjà vu durant l’année scolaire, afin d’homogénéiser le niveau des classes et adapter le contenu de leurs cours.
D’autres projets à venir pour « Shine to lead » ?
Nous avons pour ambition de déployer notre programme de bourse et de mentorat dans davantage de villes du Sénégal. L’expérience tirée de ce programme nous conduira naturellement à le poursuivre sous une autre forme durant l’année scolaire, comme évoqué.
Un mot sur Shine to Lead Jiggen Jang / Tekki
Nous défendons une cause noble essentielle : celui de l’accès dans des conditions favorables à l’éducation pour les jeunes filles au Sénégal. Ces propos de Nayé Anna Bathily, la fondatrice de cette initiative résument bien ce qui nous anime au quotidien : “ Toutes les populations ne sont pas pareillement exposées au risque de déscolarisation. Les jeunes filles sont particulièrement vulnérables face aux crises, en particulier lorsqu’elles elles viennent de milieux défavorisés. (…) Cette crise est une occasion de remettre en question notre système scolaire et de le rendre plus juste, inclusif et performant.”
Propos recueillis par Rachad Moussa – (AfricaGlobe Dakar)
LE SELS OPPOSE SON VETO AU PROJET DE DOTATION DES ÉCOLES EN TENUES SCOLAIRES
Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal considère que c’est moins en termes de pertinence, que de cohérence, d’opportunités mais surtout de priorités qu’il faut analyser le débat
Suite à la décision du Président de la République «de doter les écoles de tenues scolaires à compter de la rentrée 2021/2022 », le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS) est monté au créneau hier, pour fustiger ledit projet à cause du fait qu’il « pose le problème d’opportunités et de priorités dans le système éducatif ». Et ce, « bien que socialement et pédagogiquement compréhensible ».
Dans le communiqué transmis à notre rédaction, le SELS « considère que c’est moins en termes de pertinence, que de cohérence, d’opportunités mais surtout de priorités qu’il faut analyser le débat ».
Pour les membres dudit syndicat, malgré le fait que l’Etat ait investi « environ 946 milliards soit 26% de son budget dans l’éducation », les priorités se situent ailleurs que dans la confection des tenues scolaires. Car, rappellent-ils, « le gouvernement du Sénégal peine à relever les défis des recommandations des Assises de l’éducation et la formation ou encore un passif social reste à ce jour très lourd avec beaucoup de revendications syndicales et d’accords signés non respectés ».
Il s’y ajoute « le programme zéro abris provisoires, le recrutement conséquent d’enseignants bien formés, la dotation en nombre suffisant de tables bancs et de manuels scolaires pour combler les déficits , le dégel des prêts DMC, le paiement des rappels de validation, d’intégration, de reclassement et d’avancement, la révision des textes portant sur le statut des enseignants non fonctionnaires, la difficulté d’accès à l’eau que connaissent les écoles en ces moments de pandémie, la démotivation progressive du personnel, la recrudescence de la violence en milieu scolaire, la rupture du dialogue … »
Par ailleurs, le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS) appelle l’Etat « à ouvrir d’abord des concertations et des consultations avec les différents acteurs pour mieux cerner ces problèmes qui plombent le système éducatif depuis des années et agir en tenant compte des priorités ».
Tout en souhaitant une issue heureuse pour le bien-être de l’école sénégalaise, le SELS « prévoit d’organiser la riposte avec les autres organisations syndicales » si ses revendications ne sont pas prises en compte.
UVS THIÈS : NON À TOUT QUOTA POUR L’ADMISSION AU MASTER
Thiès, 20 août (APS) - Les étudiants de la Promotion 5 de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Thiès, un démembrement de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), ont dénoncé, vendredi, la décision de l’administration de définir un quota d’accès au Master, excluant du coup près de la moitié des 2.200 étudiants ayant validé leurs crédits en licence.
‘’Nous ne voulons plus entendre parler de quota (du côté) de l’administration, parce que dans les textes, il n’est nullement mentionné (un) quota pour l’admission au master’’, a dit Abdou Top, porte-parole de la coordination des étudiants de l’ENO de Thiès.
Lors d’un point de presse tenu devant cet ENO, des étudiants membres de la coordination ont condamné ce qu’ils qualifient de ‘’non-respect’’ de la loi de 2011 portant sur le système LMD, laquelle exclut tout quota, et demande juste l’obtention d’une moyenne minimale de 11/20 sur les trois ans pour être admis en Master.
Selon le porte-parole de la coordination, un décret datant de 2012 autorise tous les étudiants ayant validé les 180 crédits exigés, sans reprendre une classe, à s’inscrire en master.
‘’Il y a 2.200 étudiants qui ont validé d’office actuellement et obtenu leur licence’’, a-t-il noté, ajoutant : ‘’l’administration a décidé de sélectionner 1.170 étudiants. Ce qui fait qu’il restera 1.030 actifs sacrifiés’’.
La coordination de l’ENO de Thiès demande l’ouverture de deux masters, professionnel et recherche, afin ‘’d’avoir plus de places, pour éviter la question (du manque) d’encadreurs’’.
Les étudiants demandent aussi le report du délai de dépôt des dossiers pour l’admission en master, prévu ce lundi.
M. Top a signalé que des étudiants qui sont actuellement en session de rattrapage, sont ‘’exclus d’office, avec ce nouveau type de sélection qu’on veut (leur) imposer’’.
Il a relevé que la promotion 5 a ‘’perdu plus d’un an’’, du fait d’un ‘’calendrier universitaire jamais respecté’’.
‘’L’UVS est en train de sacrifier ces étudiants’’, alerte-t-il, non sans avertir sur le fait que ‘’si cette mesure passe cette année, elle sera continuelle’’.
Les étudiants se sont dit prêts à diverses formes de lutte pour permettre à chaque étudiant remplissant les conditions d’être admis en master.
Il note que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation avait demandé aux administrations de trouver des solutions, face au nombre important d’étudiants qui reprennent le Master 2, mais n’avait pas parlé de quota d’admission.
Toutes les tentatives de l’APS de faire réagir les responsables de l’ENO de Thiès sont, jusque-là, restées vaines.
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KHADIME MBOUP : LE FAUX BACHELIER À CŒUR OUVERT
Alors que tout le Sénégal et la planète entière le regardent désormais comme l’étudiant qui s’est travesti pour composer une épreuve du BAC à la place de sa copine, au nom de leur amour, Khadime Mboup jure n’avoir aucune relation amoureuse avec Kangué D.
Alors que tout le Sénégal ainsi que la planète entière le regarde désormais comme l’étudiant qui s’est travesti pour composer une épreuve de BAC à la place de sa copine, au nom de leur amour, Khadime Mboup jure n’avoir aucune relation amoureuse avec la candidate Kangué Dioum. Il s’agit selon lui, d’une amie avec qui il a étudié, une confidente avec qui ils ont entretenu une « amitié sincère» de longue date. Donc il ne l’a pas fait par amour, mais par amitié. Quel don de soi !
Pour mémoire, l’affaire fait les choux gras de la presse depuis plusieurs jours. Khadime Mboup s’est habillé en femme pour composer une épreuve d’examen du Bac à la place d’une amie. Arrêté puis condamné à 7 jours de prison, il est aujourd’hui libre. Mais pourquoi a-t-il posé cet acte ? Interrogé par IGfm, Khadime Mboup explique tout sans détour. Il revient sur sa vie, son parcours et surtout la manière dont l’idée de composer à la place de son amie a germé dans sa tête et comment il a été démasqué lors de sa tentative de fraude.
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BACHELIÈRES DE 13 ANS : POURQUOI LEUR PÈRE A DÉCLINÉ DES BOURSE ÉTRANGÈRES
Aminata et Rama Diaw, nées en 2007, viennent de décrocher leur baccalauréat à Dakar. Une telle réussite est inédite au Sénégal. L’Etat leur a offert à chacune une bourse d’études après que leur père a décliné l’offre de les envoyer dans des classes prépa
Aminata et Rama Diaw, nées en 2007, viennent de décrocher leur baccalauréat à Dakar. Une telle réussite est inédite au Sénégal. L’Etat leur a offert à chacune une bourse d’études après que leur père a décliné l’offre de les envoyer dans des classes préparatoires à l’étranger.
Les désormais célèbres jumelles Aminata et Rama Diaw, 13 ans et déjà bachelières, attendent impatiemment les résultats du concours d’entrée à l’École Polytechnique de Thiès (EPT) auquel elles avaient pris part. Dans un entretien à l’Agence France Presse, leur père Demba Diaw révèle avoir décliné une offre de bourses qui leur aurait permis d’intégrer des classes préparatoires aux grandes écoles à l’étranger.
Pour motiver ce choix, cet administrateur civil à la retraite, invoque deux facteurs : le jeune âge de ses filles, d’une part, et le syndrome Diary Sow par ailleurs. Celle-ci, distinguée meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019 puis inscrite en classe préparatoire au prestigieux lycée parisien Louis-Le-Grand, avait « disparu » dans la nature au début de l’année. L’affaire avait mis le Sénégal en émoi. Elle était réapparue au bout de plusieurs jours, avait évoqué des raisons personnelles dont celle visant à prendre du recul. Depuis, elle est revenue au Sénégal.
Échaudé par cette histoire, le père des jumelles de Yeumbeul privilégie donc la voie locale pour la poursuite de leurs études. Un sacerdoce qu’il met en œuvre depuis plusieurs années. Il s’est battu pour leur faire sauter des classes à l’école et leur permettre de décrocher le baccalauréat à l’âge de 13 ans.
Le syndrome Diary Sow
Une telle réussite à cet âge est inédite au Sénégal. Le record était détenu depuis 2019 par un élève de 14 ans. Auparavant, il fallait avoir au moins 17 ans pour passer les épreuves, selon l’office national du bac.
Aminata et Rama Diaw, nées le 8 octobre 2007, étaient inscrites dans un lycée réputé comme un établissement d’excellence situé à Yeumbeul, dans la banlieue populaire de Dakar. Dans la même classe, elles ont réussi au premier tour dans une série scientifique, avec les sciences de la vie de la terre pour dominante (série S2).
«Nous étions stressées. Nous devions réussir pour notre famille, surtout notre père qui a tout fait» pour qu’elles en arrivent là, explique timidement Aminata en recevant des journalistes de l’AFP chez elle avec sa sœur, leur mère Marie Dial Diop Diaw et leur père Demba Diaw.
Celui-ci affirme s’être «rendu compte qu’elles avaient une intelligence précoce». Il leur a fait sauter des classes et donner des cours à la maison.
Les nouvelles bachelières disent attendre le résultat du concours d’entrée dans une école polytechnique réputée à Thiès (ouest) pour pouvoir suivre une formation en génie civil, comme leur père.
Tout le soutien nécessaire
Le président Macky Sall a salué la performance des jumelles bachelières mardi à Dakar lors d’une cérémonie, destinée à récompenser les meilleurs élèves du Sénégal, dont elles étaient ses «invitées spéciales».
«L’Etat vous apportera tout le soutien nécessaire à la poursuite de vos études», a-t-il promis.
La rançon de la précocité ? «Nous ne pouvons plus être tranquilles. Tout le monde nous suit. C’est bizarre», confie Aminata.
(Momar Dieng avec AFP)
par El Hadj Hamidou Kaasé
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SURPLOMBER LE COVID-19 AU NOM D’UN COMBAT PERMANENT
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - C’est pour tenir ferme à l’idéal que j’ai basculé dans un autre registre du langage : la longue chanson dédiée à mon continent dont le destin ne se noue pas forcément aux évolutions d’une crise sanitaire
#SilenceDuTemps - J’avais, lorsque le nouveau Coronavirus avait dévasté nos cœurs en nous arrachant des êtres chers, signé quelques papiers, dont un hommage à Papa Diouf, dirigeant sportif de renommée mondiale. L’horizon incertain dans la grisaille des jours, j’écrivais pour faire face à mes peurs. J’écrivais pour inspecter un certain universel : le temps du monde était subitement dissous dans l’instant identique de son arrêt. Partout, le nouveau Coronavirus avait effacé les frontières et fait voler en éclats les nations pour nous exposer à nos fragilités communes, nos solitudes, nos angoisses. Affaissés, nos repères traditionnels : riches et pauvres, nord et sud, développés et sous-développés. La mort qui rôde rendait vains ces parallélismes. On le sait : rien ne peut être tiré d’un tel universel plutôt mortifère. Dès lors que le même sinistre s’installe sous le sceau d’une pathologie, j’ai pensé que les discours pessimistes ou optimistes n’avaient plus de sens. En revanche, il fallait juste faire face au nom de l’idée de justice qui, elle, depuis des millénaires, est increvable. J’ai préféré alors vivre à l’abri de l’idéal inscrit dans la figure de l’éternité d’un combat, plutôt que dans la croyance d’un après qui bouleverserait tout, surtout pour le continent africain. Pour ma part, une crise sanitaire imposerait plutôt quelques réformes dont on sait qu’elles n’ont pas la vocation de changer le monde. C’est donc pour tenir ferme à l’idéal, au principe affirmatif d’un pari, que j’ai basculé dans un autre registre du langage : la longue chanson dédiée à mon continent dont le destin ne se noue pas forcément aux évolutions d’une crise sanitaire. Il s’agissait, ainsi, de réaffirmer la permanence d’un combat et d’être ferme contre la tristesse des jours de terreur. J’ai plongé alors dans les moments de l’Afrique qui se dresse au-delà de la crise sanitaire. J’ai creusé pour retrouver de grandes voix dont le compagnonnage, lorsque l’incertitude et l’angoisse sont la règle, nous rappelle à notre devoir de vigilance, de lucidité et de courage. C’est donc au cœur de la crise sanitaire que j’ai écrit et publié ce texte mis en scène dans une vidéo réalisée par mon ami Pape Faye et ses équipes.
Afrique
À David Diop Mandessi qui nous montré les chemins de la poésie
La nuit traverse Dakar
flots de vagues nuageuses
échouées au loin des corniches
dans les sombres eaux de l’occident empli de vieux soleils
Doucement éclot le soleil de Gorée
l’aube enveloppe les clameurs océanes
halo de transparence
éclat de vie humide rayonnant
Surgit des abysses bleues
des ombres parties loin
dont les ombres sont toujours là
la pointe de l’Afrique qui hume de ses nasales millénaires
les spectres lointains
les souffles du monde
Surgit des échos de quatre cents ans de viol
mon matin de Cap Vert
bordé de silence
mon matin paré de mots neufs
de mots lueurs dans les allées sombres du temps
mon matin habité
ensorcelé
subjugué
matin debout de l’Afrique rebelle
Je suis cette voix qui rugit au soleil naissant des décisions cruciales
je suis l’Afrique mandésienne
au bout du rêve ample
de nos héritages pluriels
Nos générosités ont été bien défaites
je sais mais nous tenons au songe qui surprend
sentinelles de nos mémoires imparfaites
Je suis cette voix des gésines émancipatrices,
juché sur le toit du temps
je suis l’aube des terres colonisées
des lueurs florales du genre humain
je suis le cri primordial
la promesse initiale
je suis sapiens
je suis birrimien, éthiopien
je suis égyptien, saharien
je suis sahélien, nubien
je suis antique si ancien aux fond des brouillons précambriens
Je suis l’Afrique
au dos rebondi dressé
et au geste de baiser salé debout
humant les écumes des marées éperdues
de son nez épaté
debout
depuis les débris antiques
les éruptions volcaniques
les épreuves pyramidales
debout…
Je suis la clameur aurorale
des saisons de migrations sauvages
je suis l’anté
je suis le pré
je suis l’archéo
le paléo
je suis le commencement
le surgissement
le vagissement
comme les désirs aveugles les nuits de noces
Je suis le survivant des crimes contre l’humanité
debout dans le cœur des traites négrières
dans le cœur des annexions barbares
des apartheids ignares
des néocolonialismes périmés
je suis l’étrange des mondialisations capitalistes
le paria des démocraties inertes
dans le chœur mortuaire de représentations piégées
je suis le rire vivant
sauvage
banania
le sourire incandescent
puissant
qui illumine les poussées populaires
les révoltes atrabilaires
les colères salutaires
Je suis la terre
je suis le nouveau prolétaire
à l’assaut des sanctuaires mortifères
je suis la gueule sinistrée des midis échoués
dans l’abîme de l’Atlantique ensanglanté
dispersés par les vents de sables qui aveuglent les espoirs
anéantis dans les enclaves mortelles de l’Occident barricadé
je suis la sombre dépouille des jeunesses volées mais…
Je suis la vie
je suis la conscience des obstinations sourdes
je suis le petit matin du monde
je suis la furie aveugle des fureurs océanes
je suis le nègre gisant sur les plages
après les longues traversées du désert
de la mer
des enclaves
des lois meurtrières
je suis la jeunesse éclopée du monde
la laideur des marges
je suis la cendre des libertés incendiées
la cendre brûlante qui répand l’odeur âcre de l’égalité de la justice de la liberté
je suis le nègre des îles insurgées
le nègre des récits piétinés
le nègre négro des champs de coton de sucre
sur les routes
dans les caravelles primitives
Je suis le nègre des champs d’arachide
le nègre des plongées minérales
le nègre des refus séculaires
attentif au bout du petit matin à l’éclat ébène de corps tatoués
je suis le nègre aléatoire
le guérillero improbable …
Mais c’est le jour des résurrections
le jour des surrections
des insurrections triomphantes
le jour des noces enflammées
Je suis la force de vie qui monte
qui grimpe vers les altitudes inouïes
je suis l’increvable
l’inoxydable aussi loin
aussi longtemps que je remonte
dans le temps
Je suis l’Afrique des résistances intactes
des mémoires tenaces
je suis Chaka
je suis Samory
je suis Kimpa
je suis Biko
je suis Lumumba
je suis Funmilayo
je suis Mandela
je suis Cabral
je suis Zingha
je suis Machel Samora
je suis Kum’a Mbape
je suis Tamango
je suis Alinsitoye
je suis Louverture
je suis Lamine Senghor
je suis Nder au féminin
Nder en flammes du refus des oppressions
Nder des belles reines poétesses épiques des vers imprescriptibles
« Mourir libres plutôt que vivre soumises »
Dans la fièvre des tranchées de peine et de tendresse
je suis le poète des soleils nocturnes
je suis l’écho au présent de cette puissance stellaire aux noms inédits
moloyse
mandessi
labou tansi
u tamsi
césaire
senghor
damas
depestre
roumain
Et vous poètes invisibles des nuits de clair de lune
dont la voix seule est si clairement audible
conteurs de mes épopées immémoriales
Heureux ceux n’oublient point
qui savent vivre dignement
et connaissent du cœur le dictionnaire des prescriptions
heureux ceux qui écoutent les bruits de fonds de la scène du temps
qui se dressent pour la gloire
sur les chemins escarpés de la justice
heureux ceux qui savent ce qu’est le moment décisif
et montent au front du présent pour sculpter l’avenir selon leur volonté
Heureux les libres systématiques
les égaux du monde nouveau
de l’Afrique scintillante de mots nouveaux
Je sais bien
la vie est parsemée de pistes enchevêtrées
labyrinthes
dédales
sans haltes
je ne sais quel sentier risquer
mon rage me perd mais je défie les horizons ouverts
je sais que l’Afrique est en gésine
fruit des vigueurs tendues
de nos élans éperdus
croiser les indices
au hasard des détours
sur ces chemins qui ne mènent nulle part
je te suivrai alors terre mère
ombre de ton nombre
comptant les pas des surprises jusqu’aux confins de l’espoir
des signes constellés de ta silhouette
Au plus étroit des sentiers toujours tenir aux lueurs à venir
lors même avons-nous scruté la belle étoile
attentifs au ciel si clair
le long des nuits sombres
les symphonies n’éclairaient plus les sillons sinueux de nos rugissements
alors je puiserai au grenier vif les mots rebelles
et tresser le poème de nos combats impératifs
et les mots insoumis à l’assaut des citadelles rances
qui crient les péans égalitaires
des mots clairs
des mots Césaire
des mots Sédar
des mots Tansi
des mots Mandessi
des mots Mongo
des mots Thiong’o
des mots Dépestre
des mots Damas
des mots Fanon
des mots Anta Diop
des mots Soyinka
des mots Afrique pour sûr.
El Hadj Hamidou Kassé est philosophe de formation. Romancier, poète, essayiste, il a exercé en tant que journaliste dans le secteur privé et le service public. Ancien directeur général du Soleil, Kassé a publié, entre autres, Les Mamelles de Thiendella (Grand Prix de la République pour les lettres, 1995), Les Nuits de Salam, Les emblèmes du désir. Dans son élan poétique, il est un chantre de la beauté et de l’espoir.
NDEYE AWA SARR, MEILLEURE ELEVE DU SENEGAL
Pensionnaire de la maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée, Ndèye Awa Sarr a remporté le trophée de meilleur élève du Sénégal
La cérémonie de remise de prix aux lauréats du concours général, édition 2021, s’est tenue hier. Le trophée de meilleur élève du Sénégal a été attribué par Ndèye Awa Sarr. Élève en classe de première S2 à la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée, elle a remporté les premiers prix en allemand et en anglais.
Pensionnaire de la maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée, Ndèye Awa Sarr a remporté le trophée de meilleur élève du Sénégal. Elève en classe de première S2, elle a raflé les premiers prix en allemand et en anglais du Concours général de l’édition 2021, dont la cérémonie s’est tenue hier au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.
La lauréate a obtenu une moyenne de 15, 83 en classe. Elève en classe de terminale S2, Fatoumata Diop du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel occupe la deuxième place, remportant le premier prix citoyenneté et droit de l’Homme et le deuxième accessit en mathématiques. Elle a obtenu une moyenne de 17 en classe et a réussi le baccalauréat avec la mention très bien. Quant au prix de la lauréate la plus polyvalente du concours général, il a été attribué à Khadidiatou Koulibaly, élève en Première S1 à la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée. Mlle. Koulibaly s’est illustrée dans les matières littéraires, avec le premier prix de la version grecque, le deuxième de mathématiques et le premier accessit de version latine. Pour cette édition 2021 du concours général, 107 distinctions, dont 55 prix et 52 accessits, ont été décernés en fonction des niveaux des notes, avec 63 distinctions en première et 44 en terminale. Les filles occupent la tête du classement avec 54 distinctions dont 26 prix et 28 accessits, les garçons se retrouvent avec 53 distinctions soit 29 prix et 24 accessits.
En ce qui concerne les lauréats, ils sont au nombre de 96, dont 47 filles et 49 garçons. Les élèves des séries scientifiques (51 lauréats), et particulièrement ceux de la série S1 (34 lauréats sur les 51), ont cette année encore remporté la plupart des distinctions.
Lors de son discours le président Macky Sall a indiqué : « je voudrais dire toute ma fierté, mes félicitations et mes encouragements aux lauréates et aux lauréats du Concours général. Les Prix que vous recevez devant la Nation sont le fruit de votre mérite personnel, de votre volonté affirmée, de votre discipline et de votre rigueur librement consenties. Vous offrez, par votre abnégation au travail bien fait, un exemple à suivre pour toute la jeunesse de notre pays ».