La transparence des contrats sur le pétrole et le gaz continue d’alimenter les débats. Le Président du conseil d’administration (Pca) de la Société africaine de raffinage (Sar), Serigne Mboup, soutient que toutes les ressources et revenus versés sont déclarés par le gouvernement. Les acteurs du secteur ont souhaité la mise en place d’une société nationale forte. C’était au cours d’une conférence sur les ressources pétrolières.
Découvert au Sénégal pour la première fois en 2014, le pétrole suscite un grand intérêt des populations et s’insère au coeur des discussions sur la scène politique. Pour le Pca de la Sar, Serigne Mboup, notre pays dispose de réelle potentialité. «On produisait un peu de gaz, mais depuis quelques années avec cette grande découverte de gaz et du pétrole, on doit faire confiance à Petrosen et son équipe pour que l’exploration continue. Les compagnies, qui sont là, doivent avoir le même succès que pour que le Sénégal entre dans la catégorie des pays producteurs», souligne Serigne Mboup qui se réjouit de la création du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cospétrogaz) qui permettra au gouvernement de tirer profit des ressources générées.
A l’en croire, les autorités feront de sorte que les produits soient transformés et traités, et éviteront d’exporter le produit brut. «La Sar sera renforcée et modernisée pour les besoins des nationaux sur le pétrole et le gaz. L’investissement de nouvelles unités permettra de faire les produits dérivés du pétrole. La Sar a une capacité limitée de raffinage mais pour les besoins nationaux, et sécurise le pétrole sur le marché national», affirme Serigne Mboup. Le Pca de la Sar précise, par ailleurs, que le gouvernement joue la carte de la transparence en autorisant la publication des contrats. «Nous avons le droit d’informer sur les réformes pour aller de l’avant. Le code pétrolier est bien et nous a permis d’en arriver là où nous sommes. Il faut qu’on se donne les moyens de faire accéder les informations à tout le monde, afin que rien ne soit caché. Le Sénégal a adhéré à l’ITIE et toutes les compagnies publient toutes les ressources. Et les revenus versés sont déclarés par le gouvernement. Après un croisement des chiffres, on se rend compte que tout est conforme», martèle Serigne Mboup. Interpellé sur le code pétrolier qui date de 1998, le Pca de la Sar répond qu’il a été élaboré par des experts internationaux. «On doit le réviser pour prendre en compte les évolutions faites et la participation de Petrosen, mais également inclure le bonus de signature qui n’existait pas», dit le maire de Pire.
Pour l’économiste Cheikh Elimane Kane, le pétrole et le gaz restent un sujet nouveau pour les Sénégalais et une préoccupation suite à leur découverte. «Il nous faut anticiper sur ce qui arrivera, car le secteur d’hydrocarbure est différent du secteur minier», dit-il. Selon M. Kane, il faut prendre en compte trois éléments à savoir le système de gouvernance qui doit être inclusif et participatif, miser sur les comportements et pratiques, d’autant que le code de pétrole qui date de 1998, est en train d’être révisé doit être mis a niveau. Ce code est très limité. «Il urge de disposer d’un cadre institutionnel et d’un fonds de stabilisation pour les générations futures», propose l’économiste.
Pour le consultant international, Manar Sall, le pétrole est considéré comme une malédiction s’il est mal géré. Pour éviter cette situation, il suggère de disposer des dépôts pour le transporter, d’une société de distribution et une raffinerie efficiente. «On doit créer une société nationale locale forte pour que les majors soient obligés d’investir », dit-il.
En conseil des ministres mercredi soir, le président de la République Macky Sall a demandé qu’on lui fasse le point sur la mise en œuvre de la loi portant baisse du loyer. Des problèmes, il n’en manque pas dans l’application de cette loi, à cause de nombreuses failles. Des acteurs diagnostiquent le mal et proposent des solutions.
Une loi portant les germes de sa propre inefficience. Pour caricaturer, c’est ainsi que l’on peut qualifier la loi portant baisse du prix des loyers au Sénégal promulguée le 22 janvier 2014. Trois ans après, le président de la République veut qu’on lui fasse le point sur sa mise en œuvre. En attendant que ses services concernés s’y penchent, EnQuête a mené sa petite enquête auprès des acteurs du secteur.
Les bilans diffèrent. ‘’L’application de cette loi pose énormément de difficultés. Au moment où certains bailleurs respectent scrupuleusement la loi, d’autres utilisent des subterfuges pour la contourner’’, estime le président de l’association pour la défense des locataires du Sénégal (ADLS), Elimane Sall.
‘’L’esprit de cette loi était de rétablir l’énorme fracture sociale longtemps causée par la hausse vertigineuse des prix du loyer. Aujourd’hui, on constate de nombreux différends qui opposent bailleurs et locataires quant à la lecture de la loi sur la baisse des loyers. Son applicabilité continue encore de poser d’énormes difficultés et les locataires restent toujours dans l’embarras’’, ajoute-t-il sur la même lancée.
En outre, au lieu de soulager les locataires, cette loi les a desservis. Leurs relations avec les bailleurs sont devenues beaucoup plus tendues, selon M. Sall. Interrogé par EnQuête, le président de l’association des consommateurs du Sénégal, Momar Ndao, affirme qu’à ce jour, la loi est de mieux en mieux prise en compte par les bailleurs. Même si, relativise-t-il, ‘’il n’y a pas une loi respectée à 100%’’.
Quoi qu’il en soit les choses s’améliorent, selon lui. ‘’Depuis 2014, nous avons reçu au total 5 773 cas de contestations de locataires sur 200 000 logements en location : 2 890 cas en 2014, 1 996 cas en 2015 et 887 cas de janvier à septembre 2016. Cela veut dire que les contestations sont en train de diminuer de manière importante’’, estime M. Ndao. Aussi, 93,41% des contestataires ont eu gain de cause, renseigne-t-il. En outre, les contestations ont pour noms : refus de baisser les coûts, menaces d’expulsion, etc.
Des problèmes qu’on voyait venir
Des subterfuges derrière lesquels se cachent certains bailleurs pour ne pas respecter la loi. ‘’Depuis la baisse, on ne cesse de distribuer aux locataires des assignations, des congés, des expulsions qui n’ont aucun autre fondement que de les faire sortir pour faire venir d’autres locataires qui vont payer beaucoup plus. La loi a créé plus de problèmes qu’elle n’en a résolus’’, regrette Elimane Sall.
Pourtant, des parlementaires comme le député rewmiste Thierno Bocoum avaient prévenu à l’époque sur les dangers de cette loi. ‘’Cette décision régalienne de l'Etat va créer une instabilité regrettable dans les relations entre bailleurs et locataires qui avaient réussi à établir un accord privé et ne permettra pas, pour autant, de baisser le coût des loyers et de freiner la spéculation. Bien au contraire’’, écrivait-il dans une contribution envoyée aux médias.
‘’En effet la mesure ne se prononce pas sur la fixation des prix des loyers, mais seulement sur leur baisse, s'ils ont été déjà fixés. Cela veut dire, en terme pratique, que le bailleur qui fixe son prix après le vote de cette loi ne sera pas concerné par la baisse imposée par l'Etat. Par conséquent, ce bailleur à qui on impose la baisse d'une location en cours peut se rattraper sur la fixation des prix dans le prochain contrat, en majorant selon sa convenance’’. D’où les nombreux congés et autres assignations.
Certains bailleurs ont voulu jouer sur la surface corrigée, en louant les services d’experts. ‘’Cette nouvelle loi légalise ce qui a été jusque-là considéré comme illégal. En effet, il était exigé aux bailleurs de louer sur la base de la surface corrigée, depuis le décret n°77-527 du 23 juin 1977 relatif au montant du loyer des locaux à usage d'habitation. Cette loi initiée par le gouvernement inaugure une possibilité de mettre son bien en location sans recourir à ce calcul d'où son intitulé : "Projet de loi n° 04/2014 portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée’’, poursuivait-il.
Et comme prévu, les bailleurs ne se sont pas fait prier pour user de cette alternative. Pis, M. Bocoum voyait venir ce qui se passe actuellement. ‘’En légalisant les locations sans recourir au calcul suivant la surface corrigée et en se contentant d'établir des fourchettes de prix sans aucune distinction liée au standing, à la zone d'habitation ou encore à la position d'habitation, l'Etat encourage et à la limite légalise la spéculation’’, prévenait-il.
Par ailleurs, les victimes de ces bailleurs le sont parce que ignorant leurs droits ou ne souhaitant tout simplement pas s’opposer à leurs ‘’logeurs’’, selon Momar Ndao. ‘’Ici, au Sénégal, les gens ont souvent tendance à croire que parce que quelqu’un leur a loué sa maison, qu’il en est le propriétaire, il a le droit de vous demander de partir quand il le veut. Ils ne savent pas que dès l’instant qu’il vous loue un espace, il n’a même plus le droit d’y accéder sans votre aval’’, indique Momar Ndao. Dans la même optique, il ajoute que les gens refusent de se plaindre et se complaisent dans leurs situations.
Solutions
Quel qu’en soit le cas, des failles sont notées dans l’écriture même de cette loi. Si après le point qui sera fait au Président, des changements devraient être apportés, le président de l’association des promoteurs immobiliers du Sénégal (Apis) Babacar Faye, joint par EnQuête, suggère l’élargissement de sa portée afin qu’elle soit générale. ‘’Cette loi ne concernait que les loyers qui étaient en cours, au moment de sa promulgation et qui n’étaient pas basés sur les surfaces corrigées’’, informe-t-il.
Dans ce sens d’ailleurs, l’ADLS suggère que l’autorité ‘’communique à propos de la surface corrigée et s’accorde avec les magistrats, les avocats et toutes les parties sur la personne qui peut la dresser, qui ne doit plus être un « sachant » mais un expert tel que dit par la loi’’. Elle va plus loin en demandant que les ‘’sachant’’ soient même poursuivis.
Toujours, chez les locataires, il est souhaité qu’on ne laisse plus la négociation des contrats entre les seules mains des bailleurs et des locataires. ‘’Il faut que les contrats aient une traçabilité. Il ne faut plus qu’ils soient juste une affaire entre bailleurs et locataires. Pour qu’un contrat soit valable, il faut exiger qu’il soit aux Impôts et Domaines, soit dans des bureaux ouverts par l’Etat dans les mairies par exemple’’, suggère Elimane Sall.
A l’en croire, ‘’l’Etat a les moyens de faire des polices de loyers, une brigade mobile d’intervention’’. Ce qui pourrait assurer une mise en œuvre correcte de la cette loi qui, ‘’même si elle est mal faite, juge Elimane Sall, vise l’épanouissement des populations. Il fallait un mécanisme d’encadrement. Il n’y a pas eu de suivi ni d’organisation’’.
Mais tout n’est pas encore perdu. ‘’Il y a plusieurs solutions mais, il faut une volonté politique réelle affichée’’, pense-t-il. Parmi les possibles solutions figurent celles des logements sociaux. Pour Babacar Faye, c’est le meilleur moyen pour l’Etat d’aider les Sénégalais. A son avis, quelqu’un qui paie 150 000 F Cfa par mois, pendant 5 ans, peut prétendre à un logement social. On le lui céderait sous forme de location-vente. Les banques pourraient également aider dans ce sens, en octroyant des prêts. Mais là aussi, il faudrait une bonne régulation et un bon encadrement de l’Etat.
‘’Pour les logements sociaux, leur objectif est de réduire, dans le long terme, la forte demande sociale en logements dans Dakar et dans certaines régions du pays. L’association exhorte les autorités, pour leur engagement dans la promotion du logement social avec les programmes à réaliser dans la périphérie de Dakar et dans certaines régions. Toutefois, force est de constater que la majorité des populations n’est pas suffisamment associée et informée sur les différents sites, les possibilités d’accès et les prix qui sont pratiqués’’, selon Elimane Sall.
Par conséquent, ‘’l’habitat social, quelles que soient ses ambitions, est capté par des nantis’’. ‘’L’Etat doit revoir les conditions d’accès à ces logements. Il arrive que des personnes bénéficient de plusieurs habitations à caractère social’’, avertit M. Sall.
LA PREUVE PAR MILLE...
Ecision de la justice française sur l’affaire “état du Sénégal –Karim Wade”
Notre constitution consacre fort justement l’exclusivité de la nationalité sénégalaise pour les candidats à l’élection présidentielle. Cette maxime tire son fondement sur le postulat que la conscience humaine ne peut pas admettre la possibilité pour une personne, quelqu’elle soit, de briguer la magistrature suprême d’un pays, tout en ayant une autre patrie ; A ce niveau, le dédoublement est inconcevable à cause des conflits d’intérêts manifestes que cette transnationalité pourrait générer dans plusieurs domaines stratégiques.
Il en va de même sur la renonciation à l’appartenance à une autre patrie des plurinationaux s’intéressant à diriger les sénégalais, afin d éviter que celle-ci soit circonstancielle ou formaliste, sans être véridique ou de conviction.
Aussi, le délai de renonciation doit –il être le plus long possible pour ne souffrir d’aucune accommodation suspecte.
C’est pourquoi, si l’on se fonde sur les dispositions constitutionnelles actuelles, la déclaration sur l’honneur pour la renonciation à une ou plusieurs nationalités pour les candidats à l’élection présidentielle ne suffit pas , pour éviter qu’ elle soit entachée de manque de sincérité ; C’est la raison pour laquelle le code de la nationalité prévoit un délai de maturation ou période probatoire d’une dizaine d’années pour l’acquisition de la nationalité sénégalaise pour les étrangers qui vivent parmi nous.
Dans l’esprit de la loi sur le code de la nationalité sénégalaise, le délai de renonciation des plurinationaux candidats à l’élection présidentielle doit être équivalent à celui observé pour l’acquisition de la nationalité sénégalaise, en vertu du parallélisme des formes, c'est-à-dire dix années , ou ,au moins égal à la durée du mandat présidentiel de cinq années pour être crédible et ne souffrir d’aucune apatridie .
A la lumière de la décision rendue par les juridictions françaises sur l’affaire ‘’état du Sénégal- Karim Wade ‘’ relative à l’exécution des peines pécuniaires prononcées par la CREI, le conflit d’intérêts que l’appartenance à plusieurs nationalités peut générer, lorsque des plurinationaux aux affaires sont rattrapés par la justice apparait clairement ici.
En effet, le juge français, sur la requête de l’état sénégalais a refusé de dépouiller ses concitoyens, Karim Wade et Bibo Bougi bénéficiant de la nationalité française dont les biens se trouvent sur le territoire français, en dépit de la condamnation des juridictions sénégalaises et du respect des traités internationaux ratifiés sur la corruption et l’enrichissement sans cause ; Là où la justice française protège ses concitoyens, la justice sénégalaise condamne ces mêmes citoyens dits sénégalais.
Si bien que, cet exemple de conflits d’intérêts provoqués par l’appartenance à plusieurs nationalités qui peuvent s’étendre aussi à d’autres domaines stratégiques, constitue la preuve manifeste que le délai de renonciation pour être candidat à l’élection présidentielle devrait être encadré et étendu à d’autres niveaux de responsabilité , pour éviter demain que les intérêts du Sénégal soient compromis .
La pluri nationalité, pour ceux qui désirent être aux affaires étatiques, pose en réalité des problèmes de choix entre pays, lorsque des différents apparaissent ; Et, c’est la raison pour laquelle, en dehors de la fonction présidentielle qui doit être protégée, les hautes fonctions étatiques doivent aussi subir le même traitement afin de ne pas compromettre demain les intérêts stratégiques du Sénégal avec l’appartenance à plusieurs nationalités.
La Banque mondiale qui s’est penchée sur les secteurs clés de l’économie sénégalaise n’a pas éludée la question du transport. Elle recommande à l’État du Sénégal de mettre en place un système de transport en commun de qualité pour lutter contre les embouteillages.
Dans un rapport publié ce jeudi 29 septembre et parcouru par Seneweb, la Banque mondiale a estimé qu’‘’en termes de transport urbain, une politique favorisant l’adoption des transports en commun de qualité au détriment de la voiture s’impose pour limiter les embouteillages de façon pérenne’’.
Le rapport a en outre relevé, s’agissant des infrastructures et de la logistique, que ‘’le réseau routier sénégalais se situe à la traîne par rapport au reste des pays d’Afrique subsaharienne et le Sénégal n’est pas bien relié à ses voisins ou à ses régions de l’intérieur. Selon l’indice d’accès en milieu rural, le pourcentage de populations rurales qui vivent à deux kilomètres (soit l’équivalent de 20 à 25 minutes de marche) d’une route, praticable en toutes saisons, est d’environ 29% contre 34% pour les pays d’Afrique subsaharienne à faible revenu’’.
LES AVANTAGES DE LA CARTE D’IDENTITÉ BIOMÉTRIQUE CEDEAO
Kaolack, 1er oct (APS) – La nouvelle carte d’identité biométrique à puce de l’espace CEDEAO dont la confection sera lancée mardi prochain est différente de la carte d’identité numérisée utilisée au Sénégal depuis près de 10 ans, "en ce sens qu’elle permet aux populations d’acquérir d’autres avantages" a indiqué, vendredi à Kaolack, Cheikh Alioune Ndiaye.
Selon le chef de la Division logistique et de la planification à la direction des opérations électorales du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, la nouvelle carte d’identité biométrique servira de carte de séjour, de passeport et "permettra aux populations de ces Etats membres de se mouvoir dans l’espace CEDEAO", de se faire identifier facilement.
Au Sénégal, la nouvelle carte d’identité biométrique de la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) servira en même temps de carte d’électeur a rappelé Cheikh Alioune Ndiaye qui animait un point de presse au terme d’une réunion de partage et de sensibilisation sur la circulation de ce nouveau document administratif.
’’Cette décision, le Sénégal l’a prise en toute souveraineté pour alléger le système des fichiers multiples, les procédures et lutter contre les pertes fréquentes de ces pièces qui existent séparément en deux cartes", a expliqué M. Ndiaye, soulignant que "ce choix du Sénégal veut dire simplement que tout Sénégalais, qui n’a pas de carte d’identité biométrique à puce de l’espace CEDEAO, n’a pas de carte d’électeur et vis-versa".
"C’est pourquoi on a choisi de profiter de cette opération d’introduction de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO, pour faire en sorte que les cartes d’identité et d’électeur ne soient
qu’un. C’est un moment ou les Sénégalais vont se ruer vers les commissions et nous allons en profiter", a-t-il ajouté.
"Les commissions vont régler les données (lieux de vote, noms) électorales problématiques de certains citoyens en téléchargeant le fichier électoral, le fichier des détenteurs de la carte d’identité et le fichier de la carte électorale", a-t-il expliqué.
Il a souligné que ces fichiers vont servir de support de travail aux commissions administratives qui seront logées dans les préfectures pour recevoir seulement les citoyens sénégalais qui veulent avoir une nouvelle carte CEDEAO ou des informations électorales à corriger.
"Les autres citoyens, a-t-il poursuivi, qui n’ont pas de problèmes d’informations électorales ou ceux qui n’ont pas l’âge de 18 ans requis pour avoir des informations électorales vont se présenter auprès des centres d’instruction de carte d’identité des communes".
M. Ndiaye a assuré que les nouvelles machines sont en place et qu’il reste qu’à installer les commissions, former et doter d’outils informatiques leurs membres.
Louer ou vendre des véhicules, est devenue une activité très lucrative à Dakar. A en juger par le nombre de parkings offrant ce genre de service. De Sacré-Cœur à la Zone B, en passant par Liberté 2 et Grand-Dakar, de nombreuses marques de voitures sont proposées aux clients qui viennent soit pour louer soit pour acheter. Et les prix proposés dépendent de l'état et de la marque de la voiture. Les propriétaires eux se frottent les mains et les clients y trouvent aussi leur compte. Sud est allé à leur rencontre pour avoir une idée des marques de véhicules, de leur état, du profil des clients, de la provenance des voitures etc.
Les parkings de véhicules destinés à la vente ou location poussent comme des champignons. Ils proposent aux clients diverses marques et le prix de la location ou de la vente est alors fonction plus ou moins de l'état de la voiture. Les propriétaires de ces parkings offrent aux clients une gamme de voitures, des plus ordinaires aux plus luxueuses. Le noir et le gris sont les couleurs dominantes. Ces véhicules présentent des formes diverses souvent avec des vitres Teintés.
Nombreux ceux qui se sont investis dans ce commerce. Originaire de Louga, Cheikh Mouhamadou Bamba Gueye responsable d'une l'entreprise de location et de vente de véhicules, à Liberté 2, mène cette activité depuis le mois de Février. Les affaires, dit-il, marchent bien. Son chiffre d'affaires de 5 millions mensuellement.
"Les véhicules que je propose à mes clients sont moins de huit ans. Il y en a pour la vente et pour la location. Globalement, mon chiffre d'affaires tourne autour de 5 millions de F Cfa. Il arrive que je reste tout un mois sans vendre, parfois un coup de chance permet de placer un ou deux véhicules. Mais c'est la location qui marche plutôt bien. Je loue mes véhicules entre 40.000 et 100.000 F Cfa par jour", dit-il.
Aziz Dabakh Seck, responsable d'une entreprise résidant à Sacré Coeur 3 installé en Janvier 2016, ne se plaint pas. Bien au contraire : "Je rends grâce à Dieu. Pour ce business, mon chiffre d'affaires tourne autour de 200.000 FCfa pour la location. Mes prix de location sont compris entre 25.000 et 100.000 FCFa par jour. Mes clients sont des particuliers et les entreprises".
Ses véhicules viennent des Etats-Unis et d'Europe. Abdou Thiam, responsable d'une entreprise, à Grand Dakar, a lui fait six ans dans la vente et location de véhicules. "J'ai embrassé ce métier en 2010 et Dieu merci, je parviens à m'en sortir. Pour la location, il m'arrive de gagner 100.000 F CFA par semaine, en raison de 40.000 ou 100.000 F Cfa par jour. Mes clients sont des particuliers et les jeunes cadres", souligne-t-il. Tous reconnaissent que c'est la location qui marche le plus. La vente est parfois rare et les prix proposés aux clients varient entre 4 et 50 millions F Cfa.
En ce qui concerne la sécurité des lieux, ils recourent au service de gardiens. Si Aziz débourse 70.000 F Cfa par mois pour chacun des deux gardiens, Abdou Thiam lui paye 50.000 F Cfa par mois à son gardien.
En effet, ces véhicules qui sont proposés aux clients proviennent des Etats-Unis et de l'Europe, plus précisément de la France, Belgique, d'Espagne, d'Italie etc. Précisons que les frais de réparation, en cas de panne du véhicule loué, sont à la charge soit du client soit de l'entreprise. Les espaces où sont parqués les véhicules sont loués aux maries. Les prix varient selon la municipalité. Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye loue à 125.000 F Cfa par mois, contre 230.000 F Cfa pour Aziz Dabakh Seck. Tandis que Abdou Thiam s'acquitte de 100.000 F Cfa par mois.
ME MOUSSA DIOP SOUHAITE UN «REAJUSTEMENT» DES PRIX DU TICKET
EN PRELUDE AU LANCEMENT DES 475 NOUVEAUX BUS DE DAKAR DEM DIKK
Le directeur général de la société nationale de transport public Dakar Dem Dikk (3D), en l’occurrence Me Moussa Diop, a de nouveau réitéré son souhait de voir un «réajustement» du prix du transport des bus 3D. Il l’a fait savoir hier, vendredi 30 septembre, en marge de la visite faite à l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, à qui il a sollicité et obtenu des prières en prélude du lancement progressif des 475 bus, nouvellement acquis.
Va-t-on vers une «légère» augmentation du prix des tickets de transport de la société nationale, fixé depuis 1998 ? Tout semble militer pour cette option, dans la mesure où la question est agitée de plus en plus. En effet, le Dg de la société nationale Dakar Dem Dikk (3D), Me Moussa Diop, a de nouveau évoqué le sujet, en marge de la visite qu’il a faite à l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye. A la sortie de son entretien avec l’homme d’église, Me Diop a exprimé son souhait de voir un «réajustement et non une augmentation» du prix du ticket de transport de 3D.
Pour lui, «avec le Dakar Dem Dikk new look», à savoir l’acquisition des 475 nouveaux bus, il urge de revoir le prix du ticket qui a été fixé depuis 1998, au moment où le prix du litre de gasoil était à 350 Fr Cfa. Il a ainsi informé que la question a été évoquée avec le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de l’entretien qu’ils ont eu avant-hier, jeudi. A son avis, la société qu’il dirige a besoin d’une certaine «autonomie financière», sans pour autant «être indépendante» dans la mesure où elle est sous la tutelle du ministère des Transports. Mieux, le patron de 3D estime que si on veut avoir un transport public de qualité, avec le confort et la sécurité qui va avec, il faut bien revoir les tarifs. Sans cela, prévient-il, le projet de modernisation du transport risque d’être voué à l’échec comme la défunte Sotrac ou encore Rts. Toutefois, le patron de 3D a invité les populations à s’abonner, en prélude de l’ouverture des classes. Il a par ailleurs annoncé le lancement des nouveaux bus dans un mois et demi.
Revenant sur l’objet de la visite faite à l’homme d’Eglise, le patron d’Alternative générationnelle Ag/Jotna a indiqué que la rencontre s’inscrit dans le cadre du prolongement des tournées de présentation du projet de modernisation de Dakar Dem Dikk (3D) aux autorités du pays. Il a en profité pour solliciter des prières et des conseils. Une requête qui a été exhaussé par Mgr Benjamin Ndiaye qui n’a pas manqué de prier pour que «les bus partent en paix et reviennent en paix», ainsi que pour que 3D puisse répondre aux attentes des populations. Le patron de l’Eglise du Sénégal n’a pas manqué de rappeler l’importance et le caractère humanitaire du service de transport, qui permet à des gens de vaquer à leurs occupations. Il a ainsi salué les investissements consentis pour ledit projet, non sans inviter le Dg de 3D à promouvoir la sécurité, la satisfaction des populations, et surtout le sens de la responsabilité. Dans la même veine, Mgr Ndiaye a invité Me Diop et l’ensemble du personnel de 3D à faire preuve de discipline dans la gestion des bus. Mieux, il lui a aussi conseillé, dans le cadre de la relation humaine au sein de la société, de privilégier la concertation avant tout. Des conseils que Me Diop a promis d’appliquer à la lettre pour privilégier l’intérêt commun.
Le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Cheikh Hadjibou Soumaré, a annoncé, avant-hier jeudi, sa démission de son poste, à compter du 1er décembre 2016. D'après lui, cette démission relève "d'une convenance personnelle". Sauf que derrière ce motif "diplomatique", se cache une autre réalité bien plus complexe.
"J'ai jugé, en mon âme et conscience, que je n'étais plus dans les dispositions de continuer les missions qui m'ont été confiées à la tête de la Commission. C'est pourquoi, j'ai demandé aux chefs d'Etats de prendre cette liberté à partir du 1er décembre. Le premier Conseil de notre union se tiendra après le 1er décembre. Or, je ne souhaitais pas aller devant ce Conseil après décembre. C'est pourquoi, j'ai tenu à présenter ma démission au président de la République et à ses pairs à partir du 1er décembre. C'est pourquoi, j'avais demandé à venir le voir et le remercier", avait déclaré M. Soumaré sur la Rts, au sortir d'une audience avec le président de la République, Macky Sall.
"Je ne souhaitais pas aller devant ce Conseil après décembre"
Mais dans sa déclaration, l'ancien Premier ministre du Sénégal sous Abdoulaye Wade, a prononcé une phrase qui mérite interrogation sur les vraies raisons de sa démission à la présidence de la Commission de l'Uemoa. "Le premier Conseil de notre union se tiendra après le 1er décembre. Or, je ne souhaitais pas aller devant ce Conseil après décembre. C'est pourquoi, j'ai tenu à présenter ma démission au président de la République et à ses paires à partir du 1er décembre", a-t-il en effet lâché.
Selon les informations relayées par la Rfm, le Sénégalais a décidé de quitter son poste à la suite d'un accrochage verbal qu'il aurait eu avec le ministre nigérien de l'Economie et des Finances. En effet, lors de la dernière Conférence des ministres de l'Economie et des Finances de la zone Uemoa, ce ministre nigérien aurait tenu des propos discourtois à son égard. Même s'il avait décidé, dans un premier temps, de passer l'éponge après que ce dernier ait retiré ses propos, la pilule était trop amère à avaler pour M. Soumaré, rapportent nos confrères. Raison pour laquelle, il a décidé tout bonnement de rendre le tablier.
Les contre coups de la décision de Me Wade
Il faut préciser que le Sénégal et le Niger se disputent le poste de président de la Commission de l'Uemoa depuis le sommet de Cotonou (Benin), fin janvier dernier. En effet, lors de ce somment, le Niger avait brandi un document qui stipulait que l'ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, avait accepté de céder le fauteuil de président de la Commission, au nom du principe de la rotation, au Niger. Au même moment, le Président Macky Sall avait maintenu une position de principe, à savoir que dans un tel cas de figure, le poste de vice-gouverneur de la Beceao, détenu actuellement par le Niger, revienne en contrepartie au Sénégal.
Pour rappel, Hadjibou Soumaré est à la tête de la présidence de la Commission de l'Uemoa depuis 2011. Il avait alors succédé au Malien Soumaïla Cissé qui, lui même avait pris la place d'un autre Sénégal, Moussa Touré. Ce dernier avait fait les frais de la décision de Me Wade d'instaurer un système de rotation au sein des instances communautaires, telles que la Cedeao, la Bceao et l'Uemao. Sauf que les autres pays, et principalement la Côte d'Ivoire qui n'entendait pas perdre la Bceao n'avait pas souscrit à cette décision.
Malgré tout, Wade avait cédé la Commission de l'Uemoa au Mali, avant de s'engager, après le mandat de 5 ans de M. Soumaré (2011-2016), de laisser le Niger en prendre la présidence. Seulement, en janvier dernier, à la fin du mandat de Hadjibou Soumaré, les chefs d'Etats ne se sont pas entendus sur sa succession. Son mandat avait alors été prolongé jusqu'en juin. A cette date, un accord n'avait pas non plus été trouvé. D'où la décision d'attendre début décembre pour évacuer la question. Mais entre temps, M. Soumaré a lâché le morceau, sous la pression du Niger qui a désormais la voie libre pour imposer son candidat. A moins que Macky Sall n'ait un joker dans sa manche pour inverser le cours de l'histoire.
Dakar, 30 sept (APS) - Seuls 25% du pain de singe (bouye en wolof) collecté au Sénégal est destiné à la transformation, dans un contexte pourtant marqué par une demande de plus en plus forte au niveau national et international.
Tel est l’un des constats que dresse les enquêtes socioéconomiques du projet régional ‘’Produits forestiers non ligneux (PFNL) au profit des petits producteurs" (4P).
Les résultats de ce rapport ont été présentés, vendredi, à Dakar, lors de la cérémonie de clôture du projet ‘’Amélioration des politiques de gestion durable des ressources naturelles basées sur les produits forestiers non ligneux en Afrique de l’Ouest et du Centre’’.
Ce projet régional, mis en place par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), a été lancé en mai 2013, à Tambacounda.
Il regroupe cinq pays : Burkina Faso, Cameroun, Gabon, République démocratique du Congo et Sénégal. Son objectif général est de ‘’voir comment améliorer la gestion durable de l’exploitation des ressources naturelles basées sur le PFNL au niveau des pays concernés".
La production annuelle de pain de singe est estimée à 2.500 tonnes, dans les régions de Tambacounda et de Kédougou, par le Service national des eaux et forêts, rappelle le texte.
Soixante-quinze pour cent voire 80% de la production totale est commercialisée. Ce qui correspond à une valeur totale de plus 774, 323 millions de FCFA pour un volume de 5.500 tonnes de 2009 à 2012. Environ 7.200 personnes sont recensées dans la filière "bouye", dont plus de 4.000 femmes (56% exploitants).
Quant aux produits forestiers non ligneux, leur vente est estimée entre 3,1 et 6 milliards de FCfa, selon le rapport. Les fruits, les écorces, les résines, la sève et les fleurs sont séchés ou conserver au frais. Ces produits sont utilisés dans l’alimentation, la fabrication des médicaments ou des produits cosmétiques. Selon le rapport, les PFNL jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire et la nutrition des populations.
Les résultats des enquêtes soulignent que la qualité de la transformation des PFNL est un élément important dans le développement de la filière.
Celle-ci tire tous les autres maillons (production, commercialisation, conditionnement et exploitation). L’exploitation des produits est fondamentalement liée à une transformation de qualité et au respect des normes de conservation et de stockage.
Les résultats des enquêtes invitent à explorer des modes de financement adaptés aux besoins (unités de stockage, de conservation et d’emballage).
Selon le texte, ce sont des créneaux porteurs de croissance et qui représentent des leviers importants à considérer pour le développement de la filière "bouye" et des PFNL en général.