Me Souleymane Ndéné Ndiaye est foncièrement contre l’interdiction du port du burkini sur des plages françaises. Pour l’ancien Premier ministre, ces actes, posés par nombre des maires de la France, violent le droit des musulmanes à se conformer aux préceptes de leur religion.
«La France, qui est le pays de la démocratie et des droits de l'homme, a consacré la laïcité comme fondement même de son système politique. Et cette laïcité signifie que l'Etat reconnaisse tous les cultes et se situe à équidistance d'eux. Mais en l'espèce, voilà que subitement, la France fait un pas en arrière en prenant carrément position contre une religion, l'Islam. Car, le burkini est une tenue que mettent les femmes musulmanes pour éviter d'être en bikini ou en petite tenue sur les plages. Parce que dans l'islam, il est interdit à la femme d'exhiber son corps en public. Dés lors, interdire le port du burkini revient à ne pas reconnaitre aux femmes musulmanes le droit de se conformer aux règles de leur culte», a-t-il déclaré dans un post publié sur son mur Facebook. «Où se trouve alors le respect des droits de l'homme ? En quoi le port du burkini peut-il être porteur de germes de nature à troubler l'ordre public ? Comme le soutiennent à juste titre beaucoup de françaises et de français, l'interdiction du port du burkini est une violation du droit des musulmanes de se conformer aux prescriptions de leur culte », estime-t-il.
«Interdictions très discriminatoires»
De plus, pour Me Souleymane Ndéné Ndiaye, les vagues d’interdiction du burkini à travers la France, ne sont rien d’autre qu’une forme de discrimination. «Ces vagues d'interdictions sont très discriminatoires surtout lorsqu'on sait que d'autres personnes, appartenant à d'autres religions, que leur état oblige à porter une uniforme, peuvent parfaitement arborer leur tenue et se promener tranquillement sur les plages de France, sans risquer d'être inquiétée. Où est l'égalité inscrite au frontispice de la Constitution française?», fustige le Président de l’Union nationale pour le Peuple (Unp). Il souhaite que le Conseil d'Etat français, qui videra sa saisine demain sur la légalité ou non de l'arrêté du maire de Villeneuve-Loubet, vendredi 26/09/2016, remette les pendules à l'heure
Par Abdoulaye THIAM
INDIGNEZ-VOUS !
Les fonctionnaires n’hésitent plus à comploter contre les intérêts du Sénégal pour leur propre ascension sociale avec la bénédiction des hommes politiques et d’une certaine classe maraboutique
L’école Liberté 6 Barak de Dakar a réussi une prouesse presque inédite en 2014, d’avoir zéro admis à l’examen du Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires. Assommés par ces résultats plus que catastrophiques, les parents d’élèves avaient tout bonnement réclamé le départ du personnel administratif et des enseignants. En cette année 2016, on nous annonce que le taux de réussite au baccalauréat est de moins de 40 %. Catastrophique ! Seulement, certains éprouvent le malin plaisir de faire avaler à l’opinion publique qu’il y a eu une nette amélioration, comparée à l’année dernière. Diantre ! Où va le Sénégal ? A vau-l’eau ! Sans aucun doute. Et dire que 40 % de son budget sont consacrés au secteur de l’éducation. Pour quels résultats ? Mais le plus inquiétant, c’est que tous les secteurs sont touchés. Servir la nation n’est pas un sacerdoce. Les fonctionnaires n’hésitent plus à comploter contre les intérêts du Sénégal pour leur propre ascension sociale avec la bénédiction des hommes politiques et d’une certaine classe maraboutique. Tous les coups semblent permis. Sans vergogne.
Gare à celui qui voudra jouer les Zorro. N’est-ce pas Ousmane Sonko ? Sans toutefois être d’accord avec l’attitude du désormais ex-inspecteur des impôts et domaines, nous estimons qu’il y a eu un excès dans la mesure de radiation.
Sinon que dire ou faire de ces directeurs généraux, ministres qui conditionnent leur signature dans les contrats ou conventions hautement d’utilité publique à des pourcentages (10 voire 15 %) qui vont directement dans leur compte en banque ?
Nous revenons également des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro avec son lot d’écarts et de désolation. Des lenteurs administratives cumulées à une incurie de certains responsables, ont fait du Sénégal la risée du monde entier.
Face à la «rébellion» de Hortance Diédhiou, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais, non moins membre du CIO, avait déclaré «qu’on n’attaque pas son pays à l’extérieur». Les athlètes peuvent bien méditer un tel conseil, mais notre président de la République, devrait en faire autant. Nous aurions bien aimé que des questions ou des décisions éminemment nationales soient dites ou décidées sous nos tropiques. Hélas ! Sur ce plan, Macky Sall préfère encore cloner Abdoulaye Wade, qui, même pour déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, l’avait fait en dehors du Sénégal. Son successeur donne de plus en plus la part belle aux médias occidentaux ou arabes. La presse sénégalaise se contentant de reprendre des dépêches pour son opinion publique. Drôle de rupture !
Poussons encore notre indignation un peu plus loin et parlons de ce débat plus que puéril sur la double nationalité. Qu’il soit savamment orchestré pour barrer la route à Karim Wade ou à Abdoul Mbaye, laissons la justice dire le droit. C’est quand même dans notre charte fondamentale en son article 28, qu’il est clairement établi que «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle». Ce texte ne souffre d’aucune ambiguïté et n’est sujet à aucune interprétation.
La seule chose qui s’offre aux binationaux c’est la renonciation. Toutefois, leur binationalité n’altère en rien leur sénégalalité. Absolument rien !
Ce qui est en revanche étonnant, c’est l’absence d’enquête de moralité avant de confier des postes de responsabilité hautement stratégiques à certains Sénégalais. Surtout ceux qui ont maille à partir avec la justice. Il y a vraiment de quoi s’indigner de notre cher SENEGAL !!!
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ALYMANA BATHILY
RIFIFI DANS LA FAMILLE BONGO
Les stratèges du Quai d'Orsay et de l'Elysée auraient ils finalement conclu que les intérêts bien compris de la France seraient mieux défendus par Jean Ping plutôt que par Ali Bongo ?
Alymana Bathily, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 31/08/2016
L'élection présidentielle qui s'est déroulée ce samedi 27 Aout 2016 au Gabon a la particularité d'avoir opposé des hommes pour la plupart issus du sérail du parti Démocratique du Gabon (PDG) , des barons du régime de feu Oumar Bongo qui se sont relayés aux plus hautes fonctions de l'administration et de l'État pendant plus de trente ans.
Certains de ces hommes entretenant même des liens familiaux.
Ainsi du principal challenger de l'actuel Président du Gabon, Jean Ping, l'ancien président de la Commission de l'Union Africaine, qui a été du premier cercle des collaborateurs d'Oumar Bongo durant tout le règne du parrain de la Françafrique.
Tour à tour Ministre de l'information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le parlement et porte parole du gouvernement (excusez du peu) ; puis ministre des mines, de l'énergie et des ressources hydrauliques, ministre de l'économie des affaires étrangères, ministre d'État, ministre des affaires étrangères , de la coopération et de la francophonie dans les gouvernements successifs du père Bongo de 1990 à 2008.
Et c'est Oumar Bongo qui le fait élire à la présidence de la Commission de l'Union Africaine en Février 2008.
En outre, il a deux enfants avec Pascaline Bongo, la propre fille d'Omar Bongo.
Pourtant Jean Ping annonce sa démission du PDG en Février 2014 et son ancrage dans l'opposition
Puis se saisissant de la thèse du livre de Pierre Péan selon laquelle Ali ne serait pas le fils biologique de l'ancien président gabonais et son acte de naissance serait un faux, il entreprend de faire prononcer l'irrecevabilité de la candidature de ce dernier à l'élection présidentielle d'aout 2016.
Il pose en même temps sa candidature à l'élection présidentielle.
"Ne fais pas cela, tu es de la famille" lui aurait dit Pascaline Bongo pour le dissuader de s'opposer à la réélection de son "beau frère" pour un second mandat.
Pourtant Jean Ping développe une vigoureuse campagne électorale et réussit à rallier les autres barons dissidents du PDG que sont Pascal Oyé Mba,Guy Nzouba-Ndama et Léon-Paul Ngoulaka. Ce dernier est par ailleurs cousin germain d'Ali Bongo Odimba.
Les "amis" du Président gabonais expliquent le basculement de Jean Ping dans l'opposition par le refus d'Ali Bongo Odimba de soutenir sa candidature à un deuxième mandat de président de la Commission de l'Union Africaine.
Selon le camp d'Ali Bongo, tout est parti de la volonté du président , succédant à son père, de rajeunir la classe politique gabonaise et de ne pas renouveler encore une fois le bail de plus de trente ans des vieux barons aux plus hautes fonctions de l'administration et de l'État.
Jean Ping quant à lui ; tente de fournir une explication plus politique de sa posture. Le Gabon serait "une dictature pure et simple entre les mains d'une seule famille" dont le président actuel serait entouré d'une "légion étrangère" de conseillers qui "dirigent véritablement le Gabon".
L'ancien président de la Commission de l'Union Africaine estime en outre que "Ali Bongo est la chose de Sarkozy et de Guéant. Ils l'ont fabriqué."
Cette explication sur la nature du régime gabonais parait évidemment peu crédible venant d'un homme qui a servi 'Oumar Bongo si longtemps et sans états d'âme.
"L'affaire Kadhafi" parait constituer une source plus sérieuse du différend entre les deux hommes.
On sait en effet qu'en 2009 Jean Ping a conduit l'initiative de médiation de l'Union Africaine pour empêcher l'intervention militaire française et américaine contre la Lybie alors qu'Ali Bongo qui venait d'être élu apportait son appui au président français.
Comme on le sait l'initiative de Jean Ping sera purement et simplement ignorée par la France, les États Unis et même par les Nations Unies.
On peut croire que l'ancien président de la Commission de l'Union Africaine qui n'était pourtant pas particulièrement lié au dirigeant libyen, ait ressenti une certaine amertume de l'échec de sa mission et en ait tenu rigueur au président de son pays.
Pourtant c'est un certain jeu de la France qui semble avoir été déterminant dans le durcissement de l'opposition à l'actuel président de la république du Gabon, particulièrement de la posture de Jean Ping:.
Il y'a d'abord la publication en France du livre de Pierre Pean, "Nouvelles Affaires Africaines" qui servit d'argument à l'opposition gabonaise et à Jean Ping en particulier pour contester la légitimité du pouvoir d'Ali Bongo Odimba.
Il y'a ensuite la déclaration du Premier Ministre français, Manuel Valls, à la télévision selon laquelle le président gabonais n'aurait pas été élu "comme on l'entend"
Il faut aussi prendre en compte la couverture des médias audiovisuels publics français ; RFI, AFP et France 24 ; résolument en faveur de l'opposition et de Jean Ping, en particulier. Ils ont couvert avec assiduité toutes les démarches et déclarations relatives à l'illégitimité d'Ali Bongo, régulièrement relayé les déclarations de Jean Ping et ils annoncent déjà sa victoire en ce dimanche, lendemain du scrutin ; alors que les résultats ne sont pas encore proclamés par les autorités gabonaises.
Le Monde indique que dans un premier temps, "la France" aurait tenté de faire revenir Jean Ping sur sa décision de se présenter à l'élection présidentielle en lui proposant d'abord le secrétariat général de la Francophonie puis le poste d'envoyé spécial de Ban Ki-moon dans les Grands Lacs et celui de la direction générale de Gabon Oil Company pour son fils.
Les stratèges du Quai d'Orsay et de l'Elysée auraient ils finalement conclu que les intérêts bien compris de la France seraient mieux défendus par Jean Ping plutôt que par Ali Bongo ?
Le Président gabonais aurait il eu quelques poussées nationalistes et tenter de défendre quand même l'intérêt national, ne serait ce que par à coups ?
Jeune Afrique révèle ainsi que c'est essentiellement d'un redressement fiscal de 805 millions de dollars contre Total au Gabon qu'il s'est agit lors d'une rencontre à l'Elysée le 8 avril 2014 entre Ali Bongo Odimba et François Hollande.
S'agissait-il déjà d'un rappel du président gabonais à ses obligations dans le cadre de la Françafrique ? A ton estimé par la suite qu'il n'en avait pas tenu compte ? Jean Ping s'est il alors mieux "vendu" ?
Le Monde informe que Jean Ping a eu des consultations avec l'Elysée "….notamment avec Hélène Le Gal, qui en dirigeait la cellule Afrique et vient d'être nommée ambassadeur de France en Israël"
Le quotidien parisien rapporte ces propos étonnants de l'opposant gabonais face avec au haut fonctionnaire français :
"….La Françafrique, nous sommes tous d'accord, c'est fini, me dit-elle. Entendu, mais que fait-on ? Je lui réponds : nos liens sont forts, liés à colonisation, à la langue, etc. Alors, je renchéris : on jette tout ? Débrouillez-vous, me fait-elle. Mais qu'est-ce que ça veut dire : ce n'est pas possible de dire aux Africains francophones une chose pareille sans rien proposer. Je vois cela comme un repli que l'on peut mettre en parallèle avec un repli français sur lui-même et ça me désole",
La Lettre du Continent nous apprend que le ralliement de dernière minute des autres leaders de l'opposition à la candidature de Jean Ping ; notamment de Pascal Oyé Mba et de Guy Nzouba-Ndama, à été organisé par le vieux routier de la Françafrique qu'est Albert Bourgi ; à partir de ses bureaux parisiens
On l'aura compris : si les élections présidentielles en cours au Gabon mettent fin à une dynastie en place depuis 50 ans ce sera pour la remplacer par une nouvelle oligarchie qui maintiendra le statu quo.
L'hégémonie de la France sera maintenue voire renforcée.
Quant aux intérêts du peuple gabonais …
Espérons que le paix civile sera préservée quand même.
"Décidément, cette lettre aurait-elle éventé le secret des Dieux, pour sortir de 40 années de silence un des hommes d'affaires les plus avares en sorties médiatiques de ce pays ? Si c'est ça, tant mieux !"
"Vous avez pris l'initiative, peut-être téléguidée, de répondre très longuement, à la place du Président Macky Sall, à la lettre que lui a adressée Abdoul Mbaye. Décidément, cette lettre aurait-elle éventé le secret des Dieux, pour sortir de 40 années de silence un des hommes d'affaires les plus avares en sorties médiatiques de ce pays? Si c'est ça, tant mieux !
Mais vous n'en êtes pas le destinataire et l'ACT n'est pas naïve au point de se laisser divertir dans des "querelles de bornes-fontaines" avec un citoyen sénégalais, fût-il, il est vrai, dans un même secteur, opérateur pour son compte et Conseiller du Président de la République ; aurait-il fort opportunément conçu ou ressuscité des projets dans les secteurs pétrolier et bancaire, à un moment où le potentiel en hydrocarbures du Sénégal attise des convoitises.
Ce n'est pas venant de vous que nous attendons des réponses, surtout si celles-ci n'éclairent pas sur les questions précises posées. Nous rappelons à l'attention du Président de la République, dont vous êtes le Conseiller Spécial, et à l'attention des Sénégalais, qui lui ont confié le mandat de servir en toute circonstance les intérêts du pays, les questions sur lesquelles, nous attendons réponses :
¥ La connaissance ou non par Monsieur le Président de la République de la relation particulière existant entre son frère Aliou SALL et la société Petro-Tim avant la signature des décrets 2012-596 et 2012- 597 du 19 juin 2012. Ces décrets portent approbation du Contrat de Recherche et de Partage de Production d'hydrocarbures conclu entre l'Etat du Sénégal, la société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) et la société PETRO-TIM Limited pour les blocs de Saint Louis offshore profond et Cayar Offshore Profond ;
¥ Les raisons du choix de sociétés offshore et/ou au capital insignifiant comme bénéficiaires de blocs de prospection qu'elles rétrocèdent ensuite dans de très courts délais à de vrais opérateurs réalisant ainsi des marges colossales ne profitant pas au Sénégal ;
¥ Les négociations et l'entrée en relation avec des sociétés dirigées par des personnes condamnées pour blanchiment d'argent, fraude fiscale et violation de normes éthiques, etc.
¥ L'assurance par le Président de la République que les différents projets survenant fort opportunément et concomitamment dans les secteurs pétrolier et bancaire et initiés par des proches du Pouvoir en place, au moment où le potentiel en hydrocarbures du Sénégal est confirmé, ne sont pas parties d'un dispositif visant le contrôle par des intérêts privés de la cession future des parts de production revenant à l'Etat du Sénégal.
Nous notons votre décision de ne pas rester dans un débat qui concerne des voix plus autorisées que la vôtre. A notre avis, vous n'auriez même pas dû y entrer."
VIDEO
LE FRÈRE DE MACKY SUR LA SELLETTE
EXCLUSIF LERAL.NET : Interview d'Aliou Sall sur les affaires de pétrole et de gaz : "Je n'ai bénéficié d'aucune facilité, encore moins d'un privilège dans le cadre des activités professionnelles que j'ai eues au sein de Petro Tim"
1 - Je ne suis actionnaire d'aucune société ayant été active, ou encore active, dans la promotion, la recherche, la production ou la distribution d'hydrocarbures au Sénégal ou à l'étranger. J'ai déjà déclaré que mon seul lien avec Petro Tim Sénégal est un lien contractuel par lequel j'ai été mandaté pour créer au Sénégal cette société, filiale à 100% de la société Petro Tim Limited.
Malgré la production de l'acte de création de Petro Tim Sénégal, acte mentionnant mon statut de gérant et précisant que l'actionnaire unique est Petro Tim Limited, mes accusateurs continuent à insinuer que cette société m'appartiendrait et que donc je détiens "des parts dans le pétrole du Sénégal". Ce qui, je le répète, est totalement faux. Maître Moussa Mbacké, Notaire à Dakar, ayant procédé à la création de ladite société, pourrait apporter des éclairages à ce sujet. N'étant donc pas actionnaire, je ne vois pas comment je pourrai disposer de 30% des parts des blocs Saint-Louis et Cayar Offshore Profond. Je rappelle que la création de Petro Tim Sénégal répond à l'exigence faite par le Code pétrolier, aux détenteurs de permis de recherche, d'établir un bureau de représentation au Sénégal.
2- Je déclare sur l'honneur n'avoir bénéficié d'aucune facilité, encore moins d'un privilège dans le cadre des activités professionnelles que j'ai eues au sein de Petro Tim Sénégal, que ce soit de la part du Chef de l'État ou de la part d'un membre du Gouvernement du Sénégal ou même de la part d'un quelconque haut fonctionnaire.
J'invite ceux qui s'y intéressent, à procéder à une analyse des contrats liant les différents opérateurs à Petrosen qui, en matière de recherche et de production d'hydrocarbures, agit pour le compte de l'État du Sénégal. Cette analyse permettrait de constater que les dispositions contractuelles de Petro Tim Limited, dispositions dont Timis Corporation et ensuite la société Kosmos Energy ont héritées, ne présentent aucune facilité dont ne disposeraient pas les autres compagnies. Au contraire, en tant que gérant, j'ai été souvent confronté à l'intransigeance des responsables de Petrosen, de la direction des hydrocarbures ou du Ministère en charge de l'Energie, chaque fois qu'il s'est agi d'évaluer la mise en œuvre des engagements contractuels. Je rappelle que les contrats allouant à Petro Tim Limited les blocs Saint Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond, ont été signés par le Ministre d'État Karim Wade et le Président Abdoulaye Wade.
3- Je n'ai aucune dette fiscale. Je déclare régulièrement mes revenus non salariés et je paie mes impôts depuis 2008, car c'est en ce moment que j'ai commencé à disposer de revenus locatifs. Je dois souligner que j'entretiens des échanges épistolaires réguliers avec l'administration fiscale qui ne manque jamais de me rappeler les échéances comme à tout contribuable, et je ne m'en offusque pas.
A ce jour donc, j'affirme que je n'ai pas d'arriérés d'impôt que je sache. Du reste, c'est simplement ridicule de déclarer qu'un simple citoyen doit plus de 90 milliards francs CFA à l'administration fiscale si l'on sait qu'il n'y a aucune société au Sénégal qui paie autant d'impôts. J'ai bien compris que certains entretiennent l'amalgame en me confondant avec les sociétés détentrices des blocs. Du reste, en tant que gérant de Petro Tim Sénégal, j'ai régulièrement communiqué la situation fiscale de l'entreprise à l'administration des impôts qui, pour sa part, n'a aussi jamais manqué de me réclamer des informations complémentaires. A ce jour je n'ai jamais reçu notification d'un défaut de la part de Petro Tim Sénégal ou de Timis Corporation, société dont j'ai été le gérant. D'ailleurs, en dehors des charges fiscales liées au fonctionnement du bureau de représentation, Petro Tim Limited et les sociétés qui ont hérité de ses droits et charges par la suite, sont exonérées de tous les impôts et taxes, dans la phase de recherche d'hydrocarbures conformément aux dispositions du Code pétrolier du Sénégal.
4- Je ne suis pas actionnaire de la Banque de Dakar, ni d'aucune société financière enregistrée au Sénégal ou à l'étranger.
D'ailleurs je ne suis actionnaire d'aucune société enregistrée à l'étranger. Je ne détiens pas non plus de compte bancaire actif ou d'aucun autre actif à l'extérieur du Sénégal. Ayant résidé en France entre 2001 et 2005, j'y avais ouvert deux comptes à Bnp Paribas et au Crédit Lyonnais, comptes n'étant plus actifs depuis 2005. De même, mes comptes courants à la Bank Of China, ouverts quand j'étais à l'Ambassade du Sénégal à Pékin, ne sont plus actifs depuis que j'ai quitté ce pays en 2012.
5- Je ne possède pas de compagnie aérienne. J'ai accepté de m'associer avec Monsieur Riaz Barday, franco-malgache que j'ai connu en 2005, et qui projetait de se servir de Dakar comme plate-forme pour ses aéronefs (c'est un professionnel connu dans le monde du travail aérien et notamment dans la location d'aéronefs pour les missions humanitaires, les évacuations sanitaires et la lutte contre les acridiens).
Nous avons donc créé la société Sahel Aviation qui devait administrer la flotte de Monsieur Barday sous forme de contrat de gérance ou de location. Le capital de cette sarl était de 1 million de francs CFA et j'en détenais 30%. L'autre actionnaire, Monsieur Patrick Corréa, qui est un professionnel du travail aérien et qui m'a été présenté par Riaz Barday, était désigné gérant. Malheureusement, la législation douanière du Sénégal exigeant de déclarer en douane les aéronefs séjournant dans le pays pendant plus de six mois n'était pas favorable au business plan de Sahel aviation. La société était donc vouée à la disparition et je n'ai eu de nouvelle de Sahel aviation, et de Patrick Corréa, qu'avec les récentes publications médiatiques m'attribuant une compagnie aérienne dont Monsieur Corréa serait un prête-non. J'ai demandé à Monsieur Corréa, de prendre les dispositions nécessaires pour le transfert de mes parts à son compte puisse que je n'ai jamais eu de nouvelles de cette société depuis sa création.
6- La campagne calomnieuse menée contre ma personne a pour objectif de me confondre avec d'autres "fils de", ou "frères de" qui se seraient enrichis du simple fait de leur parenté avec des"Chefs d'État".
Cette campagne vise notamment à confondre la gouvernance du Président Macky Sall à celle de ces autres "Chefs d'État". D'ailleurs, c'est pour éviter tout amalgame que j'ai accepté de renoncer à ma carrière de Haut fonctionnaire. Je me rends compte aujourd'hui que c'était peine perdue.
Je ne suis pas un homme riche. Mais je remercie Allah. J'ai été Journaliste pigiste, j'ai été Reporter et ensuite Chef de desk avant de passer Grand reporter dans la presse sénégalaise. J'ai été Directeur de la communication de l'Agence sénégalaise d'électrification rurale. J'ai été Directeur de l'Analyse et des Ressources du Haut Conseil de la République du Sénégal. J'ai été Ministre conseiller et Chef de la mission économique du Sénégal en République Populaire de Chine. Depuis 2012 je gagne un salaire qui est équivalant aux salaires des séniors dans l'industrie minière et pétrolière. Je dispose de biens immobiliers depuis 2008. Mes ressources financières couvrent donc largement mon modeste patrimoine, patrimoine que j'ai communiqué à l'Ofnac et dont la partie la plus significative fait l'objet d'engagements auprès des banques.
Je souligne au passage que du fait des plaintes déposées par des membres de la société civile contre ma personne, j'ai répondu plusieurs fois aux convocations de l'Ofnac et ai répondu à toutes les questions en apportant chaque fois la documentation prouvant la véracité de mes déclarations. Monsieur Frank Timis, patron de Timis Corporation a aussi répondu aux questions de l'Ofnac.
7- J'ai le droit de travailler, de gagner ma vie afin d'entretenir ma famille, d'aider mes proches et de prendre en charge mes activités sociales et politiques. Je suis politiquement actif depuis l'âge de 12 ans et je travaille depuis l'âge de 14 ans.
J'ai travaillé comme marchand ambulant, sillonnant pendant mes vacances scolaires les marchés Ndiobènetaye et Diameguène. J'ai travaillé comme balayeur sur la route nationale pour subvenir à mes besoins d'étudiants. J'ai travaillé pour le compte de mon parti – And-Jëf, acceptant de gagner 25.000 francs CFA par mois. Aujourd'hui je travaille à mobiliser des investissements privés pour mon pays et je n'ai pas de complexe à gagner légalement ma vie en faisant gagner mon pays. Certes le Président Macky Sall est mon frère, il m'a aussi encadré et soutenu quand il le fallait. Il est aussi mon leader politique et je m'inspire en permanence de ses vertus : de son courage, de son endurance, de son honnêteté et de son patriotisme. Mais moi, je suis Aliou SALL.
Aliou SALL, Maire de Guédiawaye, Président de l'Association des Maires du Sénégal
Master d'administration publique de l'Ecole nationale d'administration (ENA) de France
Master en Planification des projets de développement, du Centre d'études financières, économiques et bancaires (CEFEB) de Marseille
Master en Finances publiques de l'Institut supérieur de finances (ISF) de Dakar
Maîtrise en communication du Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI) de Dakar
Certificat de Banque et Finance de l'institut Beta Finance de Dakar
Certificat en leadership international de l'université Georgetown de Washington
LE PS FRANÇAIS ANTICIPE SUR LA VICTOIRE DE JEAN PING
GABON : L'intégralité du surprenant communiqué de presse du Parti socialiste qui déclare que "les premières estimations indiquent que le Président sortant Ali Bongo serait battu..."
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité du communiqué de presse publié ce dimanche 28 août 2016 par le Parti socialiste français alors que les résultats des élections au Gabon n'étaient pas encore connus.
"Le Parti socialiste sera d’une extrême vigilance sur les résultats de l’élection présidentielle au Gabon.
Alors que les premières estimations indiquent que le Président sortant Ali Bongo serait battu au profit de Jean Ping, la sérénité doit présider à l’issue du scrutin.
Le vote libre des citoyens est l’outil par lequel la démocratie s’exprime et l’alternance, quand ils le décident, doit fonctionner. Voilà pourquoi la démocratie doit triompher au Gabon comme c’est déjà le cas dans plusieurs états et ce mouvement doit s’amplifier.
Voilà plus d’un demi siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple."
BABA DIAO RÉPOND À ABDOUL MBAYE
Il est plutôt inédit, dans notre pays, qu’un Premier Ministre, ayant quitté ses fonctions, adopte une attitude permanente de défiance vis-à-vis du Président de la République qui l’a nommé et se répande, dans la presse et les autres médias, en accusations
SenePlus publie dans son intégralité la lettre ouverte de l'homme d'affaires Abdoulaye Diao dit Baba Diao à l'ancien Premier ministre Abdoul Maye.
Monsieur le Premier Ministre,
Par décret N° 2012-427 du 03 avril 2012, vous avez été nommé, par le Président de la République, Monsieur Macky SALL, Premier Ministre de la République du Sénégal. Ce décret vous confère un titre et impose à tous, même après la cessation de vos fonctions, de vous conserver l’appellation de Premier Ministre. Je me conformerai donc, dans ma présente correspondance, à cette règle et à cet usage.
Dans une lettre en date du 15 août 2016, vous interpellez Monsieur le Président de la République suite aux découvertes récentes d’accumulations d’hydrocarbures (pétrole et gaz), sur des relations qui existeraient entre un membre de sa famille et des sociétés pétrolières intervenant dans l’Amont pétrolier.
Vous évoquez également la mise en place, par « un de ses Conseillers personnels » d’un dispositif visant au contrôle, dans l’Aval pétrolier, de la cession future des parts de production revenant à l’Etat du Sénégal par la création, en Suisse, par ce même Conseiller, de la société ITOC Suisse à Genève et d’une banque au Sénégal.
Monsieur le Premier Ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne, a bien voulu, dans une lettre rendue publique en date du 19 Août 2016, vous fournir les réponses appropriées et vous indiquer les textes qui régissent la gestion des ressources nationales, parmi lesquels figure, en bonne place, le code pétrolier.
Des précisions ont aussi été apportées sur ce dernier point par Monsieur le Ministre Aly Ngouille NDIAYE, le 19 août 2016.
Monsieur le Premier Ministre,
Vos allusions concernant le frère du Président de la République m’amènent à vous poser la question suivante : le lien de parenté – un frère – doit-il exclure, pour un citoyen sénégalais, le droit d’exercer une activité économique antérieure à l’accession à la magistrature suprême d’un autre frère devenu Président de la République ? Je ne le pense pas.
Si votre réponse est affirmative, alors, vous devez avertir, dès à présent, les hommes politiques et les Hauts fonctionnaires de notre Administration que, dans notre République, aucun membre de leur famille ne doit plus, (parce que ces hommes politiques pourraient, un jour, devenir Président de la République), exercer une activité économique antérieure, qui les mettrait en relation avec des partenaires extérieurs, dans le cadre de l’exploitation future des ressources naturelles du pays.
Dans ce contexte, il ne faut pas oublier que, des sénégalais, juste après leur formation universitaire, ont eu à être nommés dans des structures d’Etat, parfois financières, pour y affûter leurs premières armes, grâce notamment à leurs relations familiales.
Monsieur le Premier Ministre, le Conseiller personnel auquel vous faites allusion n’est pas Conseiller personnel mais Conseiller Spécial de Monsieur le Président de la République : il s’en honore et répond - à l’état-civil - aux prénom et nom de Abdoulaye DIAO.
Le 25 mars 2012, Monsieur Macky SALL, à la suite d’élections libres et démocratiques, saluées par l’ensemble de la communauté internationale, a été porté à la magistrature suprême.
Elu Président de la République, il a décidé d’inviter des cadres Sénégalais, dont les expériences professionnelles dans plusieurs domaines sont reconnues, pour participer à la conception, à l’élaboration et à la mise en oeuvre de projets économiques et sociaux majeurs devant sous-tendre le développement de notre pays, conformément au programme politique pour lequel il a été élu.
Monsieur le Président de la République, en ce qui me concerne, a bien voulu accepter, en me nommant Conseiller Spécial, qu’il ne me soit accordé aucune forme d’avantages matériels et financiers (salaire, logement, dotation en carburant, véhicule et bureau)
Mon cursus universitaire et professionnel permet peut-être de comprendre ma nomination, par Monsieur le Président de la République, comme Conseiller Spécial.
Monsieur le Premier Ministre,
Vous avez été élève du prestigieux Lycée Louis -le -Grand à Paris et vous êtes diplômé de HEC – Paris, entre autres diplômes.
Il se trouve que j’ai été, en 1968, élève du même Lycée Louis-le-Grand à Paris ; je suis Ingénieur de l’Ecole Centrale de Lille et Ingénieur de l’Institut Français du Pétrole, en Raffinage et Pétroléochimie (j’ai obtenu parallèlement à mes études d’ingénieur à Lille, une Licence de Sciences Physiques et une Licence de Sciences Economiques)
Nos parcours universitaires ressemblants, mais seulement ressemblants, auraient dû, même dans une quête éperdue de notoriété politique, vous conduire à adopter, vis- à-vis d’un aîné, une attitude plus respectueuse, a fortiori à l’égard de Monsieur le Président de la République.
Il aurait été plus facile, pour vous, de vous déplacer et de venir, au plus près de la source d’information – la notion d’aîné n’existe peut-être plus pour vous - ou alors de m’inviter à venir vous rencontrer, pour me poser directement les questions concernant le Groupe ITOC.
Vous n’avez pas adopté ce comportement vis-à-vis de Monsieur le Président de la République malgré tout ce qui vous a lié dans le secret de vos responsabilités à la tête de l’Etat et vous ne le ferez donc jamais pour personne.
En effet, il est plutôt inédit, dans notre pays, qu’un Premier Ministre, ayant quitté ses fonctions, adopte une attitude permanente de défiance vis-à-vis du Président de la République qui l’a nommé et se répande, dans la presse et les autres médias, en accusations tendancieuses.
La création d’un parti politique, par une autorité de votre niveau, ne saurait justifier de tels actes.
Dois-je, dès lors, comprendre que vos seize mois passés à la Primature vous ont éloigné du monde réel et vous ont placé, depuis lors, dans un état de lévitation?
Ces préalables sur la forme étant précisés, j’apporte ci-après les réponses à vos questionnements.
1 - La société PETROSEN et les découvertes d’hydrocarbures au Sénégal
PETROSEN - Société Nationale des Pétroles du Sénégal - a été créée en 1981 par l’Etat Sénégalais, Mr Cheikh Hamidou KANE étant Ministre du Développement Industriel et de l’Artisanat, en charge de l’Energie et des Hydrocarbures.
Conseiller Technique numéro 1 au cabinet du Ministre, les autorités m’ont confié la mise en place de la société PETROSEN.
A ce titre, j’ai eu à définir, avec mon équipe, l’objet social, les domaines d’intervention, le cadre juridique et financier de la nouvelle société, instrument d’application de la politique pétrolière de notre pays.
Il a fallu près de 33 ans, après sa création, avec beaucoup de travail et d’efforts de la part d’ingénieurs (géologues, géophysiciens) de cadres financiers, de cadres juridiques, d’études géologiques, de nombreuses campagnes sismiques, des campagnes de forage, des rédactions du Code pétrolier, pour qu’enfin le bassin sédimentaire sénégalais commence à livrer ses premiers secrets.
Dans votre lettre adressée à Monsieur le Président de la République, vous avez écrit et je vous cite : ‘’ les différents projets survenant fort opportunément et concomitamment dans les secteurs pétrolier et bancaire au moment où le potentiel en hydrocarbures du Sénégal est confirmé ne sont pas parties d’un dispositif visant le contrôle par des intérêts privés de la cession future des parts de production revenant à l’Etat’’.
Ce rôle-là est dévolu à la Société Nationale des Pétroles du Sénégal, PETROSEN.
La part de l’Etat dans le cadre des contrats de partage de production (pétrole et gaz) est géré par PETROSEN qui est le signataire des contrats avec les compagnies pétrolières internationales.
Le contrôle de la production, les paramètres de commercialisation sur le marché international, les revenus tirés de la vente du pétrole brut, sont définis contractuellement en présence de PETROSEN et leur valorisation dépend du marché international.
Les cadres de PETROSEN qui ont participé durant de longues années à la promotion du bassin sédimentaire sénégalais à travers le monde, ont cru en leur société ; le mérite leur revient et ils n’accepteront jamais que leur entreprise tombe entre des mains de « mafieux » ; leur Etat, leur société – PETROSEN - veillent sur les intérêts du Sénégal.
Monsieur le Premier Ministre,
N’insultez pas leur intelligence car beaucoup de temps s’est écoulé avant que l’on parle de découvertes effectives de pétrole et de gaz au Sénégal.
Monsieur le Premier Ministre,
Pour enrayer vos présentes et futures préoccupations relatives à mon projet de banque et à la création de ITOC Suisse et donc empêcher nos futures éventuelles interventions éventuelles dans l’utilisation des parts de pétrole de l’Etat, et pour veiller à la sécurisation des intérêts de notre pays concernant ses ressources en hydrocarbures, accepteriez-vous, oui ou non, d’être porté à la Présidence et Direction Générale de la société PETROSEN ? Et dans l’affirmative, je soutiendrais de mon energie votre nomination à cette fonction
Le Groupe ITOC et les autres activités de son fondateur.
La création de ITOC SA remonte à 1986 et son développement se poursuit, y compris à l’international et nul ne saurait nous en contester le droit, surtout pas vous.
Je dois à un grand Sénégalais, Mr Cheikh FALL, ancien premier Président de la Compagnie multinationale Air Afrique, Ingénieur de l’Ecole Supérieure d’Electricité de Paris (SUPELEC), de m’avoir suggéré, deux ans après mon départ de l’Administration, de mettre en place ma propre société.
J’ai pu également bénéficier des précieux conseils de Monsieur Ousmane FALL, Ingénieur de l’Institut Français du Pétrole et premier sénégalais désigné en 1969, au poste de Président Directeur Général de la SAR (Société Africaine de Raffinage)
Il a su rendre effectives les premières participations de notre société en 1986 aux appels d’offres de la SAR en compétition avec les Majors pétroliers (Shell, BP, Mobil, Elf) et les sociétés de trading comme Petrobras, Glencore, Phibro, Marc Rich, etc.
Le commerce international du pétrole et des produits dérivés est complexe ; il faut des connaissances solides du fonctionnement du marché et il faut savoir rester en contact avec les acteurs majeurs : c’est un métier extrêmement difficile où la confiance et la transparence absolue sont de règle mais il est noble.
Vous pourrez vous rendre à la SAR et consulter, pour autant qu’elle le veuille et l’autorise, les archives de cette société pour savoir à quelles dates nos premières livraisons de cargaison de pétrole brut, de produits finis ( butane, carburéacteur Jet-A1, gasoil, fuel oil) sont intervenues.
Notre société était déjà connue, dès 1986, sur les places de Genève, de Paris et de Londres, dans le milieu pétrolier de par ses activités de trading (achat/vente)
Notre premier contrat d’achat de pétrole brut auprès d’un pays producteur – le Nigéria – date de 1990 avec la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) et portait sur
10 000 barils par jour soit 3 650 000 barils par an.
La NNPC est la société nationale du premier pays producteur de pétrole brut en Afrique, le Nigéria.
L’existence de documents qui attestent de l’ancienneté de notre activité dans le négoce du pétrole au plan international, peut être constatée dans les archives de la société ITOC SA
a - Avec le Nigéria
Le contrat NNPC (Nigeria)/ITOC daté du 12/12/1990
La liste des sociétés attributaires de quotas de pétrole brut au Nigéria, dont ITOC SA, datée du 27/06/1993
La liste des qualités de brut disponibles à l’exportation et établie par NNPC (Nigéria) datée du 12/12/1990
b - Avec le Bénin : les contrats d’enlèvement et de commercialisation sur le marché international du brut Sémé
c - Avec l’Iran : les contrats d’enlèvement et de commercialisation sur le marché international de plusieurs qualités de brut extraits du sous-sol iranien.
Nos activités de trading sur le marché international (achat et vente de pétrole brut, achat et vente de produits pétroliers et de gaz butane) datent de la même période (Elf, Glencore, Marc Rich, Vitol, etc)
Monsieur le Premier Ministre,
Nos interventions au Sénégal et dans la sous-région portent essentiellement sur le trading de pétrole et de produits finis (butane, fuel)
En ce qui concerne particulièrement le Sénégal, nous avons exécuté plusieurs contrats avec la SAR, la Société Africaine de Raffinage
A ce propos, savez- vous qu’aucune tonne de produits pétroliers n’entre à la raffinerie de Mbao sans le lancement préalable d’un appel d’offres international auquel participent une trentaine de sociétés et que parmi celles-ci, seule ITOC SA est sénégalaise ?
La liste des sociétés pétrolières étrangères qui sont invitées à participer aux appels d’offres est disponible à la SAR.
Le dépouillement des appels d’offres est organisé au siège de la SAR, en présence des représentants des sociétés pétrolières internationales venant de l’extérieur, la plupart du temps la veille, pour repartir le jour même ou le lendemain.
ITOC SA, seule société sénégalaise, emploie des cadres sénégalais, paie ses impôts au Sénégal et pourtant elle n’a jamais bénéficié d’aucune préférence nationale.
Monsieur le Premier Ministre,
La création de ITOC Suisse, à Genève ne saurait vous surprendre parce que nos activités à l’international nous imposent d’être présents en Suisse où tous nos concurrents ont leur siège ou leurs filiales.
Vous ne devez cependant pas ignorer que la Suisse est un pays très regardant sur la législation et la transparence des opérations financières et de nombreux arbitrages internationaux, dans le domaine du pétrole, y sont rendus.
Pourquoi des étrangers ont--ils le droit de créer des sociétés dans notre pays et pas l’inverse ?
Le Groupe ITOC intègre au Sénégal ITOC Shipping, société de consignation et de transit qui opère dans le port de Dakar et traite les navires de ITOC SA ainsi que ceux des autres opérateurs (butane, pétrole brut, fuel oil)
Notre contribution au développement du trafic global du Port Autonome de Dakar est important (navires de ITOC SA et navires de Oryx Sénégal)
Soyez informé, par ailleurs, que dans un environnement hautement concurrentiel, la société ITOC Suisse a été créée, le 15 mars 2015, à Genève pour gérer le volet financier des importations de pétrole brut et de produits pétroliers, les opérations de couverture (hedge) et la réservation de tonnages.
Monsieur le Premier Ministre,
Comme indiqué, nos parcours, du fait de nos formations dans les grandes écoles françaises, sont ressemblants mais seulement ressemblants.
Vous avez évolué essentiellement dans le secteur bancaire : BHS, BIAO, BST, CBAO, entre autres. Ces établissements financiers ont été créés ou par l’Etat ou par des privés nationaux ou étrangers qui vous en ont ensuite confié la gestion.
Au demeurant, il est permis, de s’interroger sur les conditions dans lesquelles vous avez souvent quitté ces différentes banques.
J’ai eu un parcours différent.
En effet, en plus de mes activités liées à ITOC SA, je suis également membre fondateur, depuis 1987, d’un Groupe pétrolier international dont j’ai été, de 1987 à 2007, Administrateur et membre du Comité de Surveillance.
Durant cette période, j’ai travaillé à la mise en place de la société Oryx Sénégal dont j’ai été le Président durant une vingtaine d’années.
Cette société a fortement contribué au renforcement des capacités de stockage de produits pétroliers dans l’enceinte du Port Autonome de Dakar par l’achat et la réhabilitation des anciennes installations de Esso Sénégal au Môle 8 (zone hydrocarbures)
Toutes ces informations relatives à mes activités pétrolières nationales et internationales sont à votre disposition, au siège de notre Groupe.
3. Le projet de création de banque au Sénégal
Monsieur le Premier Ministre,
Est-il vrai ou faux que je vous ai proposé, dans votre bureau de Directeur Général de la Banque Sénégalo-Tunisienne sis à l’immeuble KEBE, Avenue Peytavin, il y a une dizaine d’années, un projet commun de création de banque ?
Je n’ai jamais obtenu de réponse de votre part et vos récentes déclarations me permettent d’apprécier, sous un jour nouveau, votre silence d’alors.
Mon projet de création de banque au Sénégal est donc très ancien et à l’époque nul ne prédisait la découverte dans notre pays , de gisements de pétrole et de gaz.
Vous avez exercé le métier de Banquier durant de longues années et votre position actuelle vis-à-vis d’un projet que je porte – la création d’une banque au Sénégal- est étonnante car c’est à vous qu’il appartenait, compte tenu de votre profil de Banquier et de votre réputation dans le secteur, de conduire actuellement un tel projet pour ce pays.
Vos déclarations sur les liens supposés entre mon projet de banque et les découvertes récentes de pétrole et de gaz, en vue de contrôler les parts de production revenant à l’Etat, sont-elles donc destinées à influencer les institutions chargées de la délivrance des agréments ?
Heureusement que les organes d’accréditation des établissements financiers travaillent dans la rigueur et en toute indépendance et notre dossier de demande d’agrément sera certainement instruit comme c’est l’usage, selon les règles en vigueur dans la zone UMOA
Dans votre lettre d’interpellation de Monsieur le Président de la République, fort curieusement, vous n’avez pas évoqué la question de la SAR
C’est la raison pour laquelle j’ai inscrit ce point dans ma réponse.
4. La SAR (Société Africaine de Raffinage) et les découvertes de pétrole et de gaz au Sénégal
Le devenir de cette entreprise aurait dû vous préoccuper compte tenu de sa place dans l’économie nationale.
L’implantation d’une raffinerie de pétrole et son maintien dans un pays découle d’une vision stratégique
Comme vous le savez, la raffinerie de Mbao a été créée depuis 1961 et elle continue de garantir, au Sénégal et à la sous-région, une sécurité en matière d’approvisionnement en produits pétroliers.
Le maintien de son exploitation n’est pas lié aux difficultés cycliques engendrant pertes ou profits mais obéit à une logique de sécurité et de constitution sur le territoire national de stocks.
En effet, l’existence de stocks de pétrole brut non financés, dans les réservoirs de la raffinerie, constitue une réserve stratégique.
Pourriez-vous répondre, par oui ou par non, Monsieur le Premier Ministre, que vous avez recommandé avec insistance à l’Etat, après votre prise de fonction, la fermeture de la raffinerie de Mbao au motif qu’elle était budgétivore ?
De budgétivore, la SAR est devenue largement excédentaire.
Il vous appartiendra d’édifier les travailleurs de la SAR et les sénégalais sur votre position vis-à-vis de celle-ci.
La raffinerie de Mbao n’a pas été transformée en dépôt de produits pétroliers comme vous l’aviez fortement recommandé.
En ma qualité de Conseiller Spécial de Monsieur le Président de la République, je me réjouis d’avoir toujours défendu la thèse opposée à la vôtre ce qui me vaut aujourd’hui peut-être votre courroux.
Vous ignoriez probablement, que le choix de disposer d’une raffinerie, dans un pays, est une décision hautement stratégique.
La sécurité d’approvisionnement en produits pétroliers est un critère essentiel dans la conception et la définition d’une politique énergétique nationale.
Que serait-il advenu si le Sénégal avait assisté au démantèlement de sa raffinerie et à sa transformation en dépôt pétrolier, pour ensuite constater que le pétrole découvert dans notre sous-sol serait acheminé vers d’autres pays, raffiné et réexporté vers le Sénégal ?
La décision relative au maintien de l’outil de raffinage prise par Monsieur le Président de la République a épargné ainsi au Sénégal une telle incohérence.
Monsieur le Premier Ministre,
Auriez-vous des intérêts directs ou indirects dans le secteur de l’approvisionnement et du stockage de gaz butane au Sénégal car cela pourrait expliquer votre acharnement à défendre la thèse de la fermeture de la raffinerie et sa transformation en dépôt pétrolier, valorisant par le fait même, certains dépôts pétroliers.
Votre attitude à l’endroit de notre société, ITOC SA, n’est pas nouvelle.
Déjà, dans votre livre ‘’SERVIR’’ publié juste après votre départ du Gouvernement, vous avez consacré un chapitre à notre Groupe dans lequel vous parlez de nos activités dans le gaz butane au Sénégal.
Je n’avais pas jugé utile, à l’époque de sa parution, de répondre à vos allégations.
Vos salves répétées sur la société ITOC SA ont conduit plusieurs personnes ou organismes à confondre chiffre d’affaires et bénéfice et à évaluer, de façon rocambolesque, la fortune de son Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Faudrait-il penser que depuis votre départ de la Primature vous soyez dans un état qui vous amène à être le nouvel accusateur public, Fouquier -Tinville des temps modernes ? ce nouveau rôle d’accusateur public vous pousse t-il à faire, toutes les semaines, des interpellations ?
A cette allure, il est fort à craindre que l’énergie déployée pour vous faire un nom sur l’échiquier politique ne vous propulse jusqu’à atteindre une vitesse dite de libération qui vous mettrait alors hors du système de libération terrestre.
Monsieur le Premier Ministre,
Cette lettre est la première et la dernière que je vous adresse, en mon nom personnel, car des tâches autrement plus urgentes m’attendent, pour ma famille, pour mes amis, pour mes affaires et pour mon pays, le Sénégal.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma considération distinguée