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29 avril 2025
Opinions
PAR AMADOU TIDIANE WONE
SÉNÉGAL : ÉTAT DES LIEUX 2016 !
Le 25 mars 2012 était ce une révolution ou une contre-évolution ? Aux acteurs de cette séquence de nous répondre ! Pour ce qui nous concerne, on peut se demander ce que sont devenues les promesses, vertueuses et sobres, du 25 Mars ?
- Au regard des régressions de plus en plus notables sur les libertés: de manifester, d'alerter et de dénoncer.
- Au vu des transhumances qui défigurent le verdict du suffrage universel,
- Voyant l'enrichissement (licitement impossible) de personnes réputées non fortunées avant 2012,
- Face aux tentatives d'intimidation et aux menaces proférées, par des politiciens au pouvoir, à l'endroit de personnalités politiques et/ou administratives de premier plan,
- Au vu d'une arrogance verbale injustifiable venant d'élus dont le mandat, délégation du Peuple, est à durée précaire et révocable !
- Constatant, en outre, l'accaparement des marchés publics par des entreprises étrangères qui, en plus, construisent des immeubles (!) et non des usines,
- avec pour conséquence la faillite de nombreuses entreprises Sénégalaises,
- au vu de la promesse, non tenue, de création de centaines de milliers d'emploi,
- regardant, impuissants, notre jeunesse se noyer dans un culte sans fin de la danse sous les décibels ministériels du (Maitre) chanteur You pour les intimes,
- et, comme à la dérive, une population s'accrochant aux jeux de hasard comme à la dernière bouée de sauvetage contre une misère endémique,
- sous la tyrannie des "buzz" de soit-disant "people" tropicaux s'abandonnant à la luxure, avec son corolaire le développement de l'usage de la drogue, de la prostitution et de la perversité, bien souvent avec des "biens mal acquis" dignes d'un meilleur usage,
- au regard de l'exploitation éhontée, par d'étranges gourous (mares à boue !), de la naïveté d'aspirants égarés en quête de Foi,
- la persistance des enfants déguenillés dans la rue malgré l'ire présidentielle et ses instructions fermes mais non suivies d'effet,
- le silence coupable, sinon complice, des grandes familles religieuses contrairement à l'héritage spirituel de leurs pieux fondateurs,
- la prolifération des devins et diseuses de bonne aventure qui hantent les combats de lutte et les perdent si souvent que l'on se dit que la honte devrait être mortelle pour nous débarrasser de cette racaille,
Et plus généralement :
- constatant la perte de leadership de notre pays qui est largement, au plan économique, derrière un pays sortant de dix ans de guerre comme la Côte d'Ivoire, en termes d'investissements et de dynamisme,
- n'ayant ouïe, jusqu'ici, d'une Vision innovante exprimée sur les grands défis du Continent, ni même dans le sens d'une promotion du NEPAD…
- sous la chape de plomb d'un silence coupable sur les enjeux géopolitiques mondiaux,
- nous observons une invisibilité totale du Senegal même, et jusque sur les questions sous-régionales… Jusqu'à nos tensions avec la Gambie si durablement irrésolues…
Bref:
Le 25 mars 2012 était ce une révolution ou une contre-évolution ? Aux acteurs de cette séquence de nous répondre ! Pour ce qui nous concerne, on peut se demander ce que sont devenues les promesses, vertueuses et sobres, du 25 Mars ? Quelles sont les retombées des sacrifices consentis, avant et pendant le 23 juin 2011, mais aussi et surtout depuis ? Quelle est la valeur ajoutée de la seconde alternance, depuis quatre ans, mis à part une complaisance médiatique de plus en plus insupportable ? Il est vrai que presque tous les patrons de presse sont au pouvoir…
Je crois pour, ma part, qu'il y'a eu tromperie sur la marchandise… Ce qui nous a été présenté comme un moment de rupture est, dans les faits, une sévère reprise en mains des leviers essentiels de notre pays par des intérêts économiques et politiques étrangers qui avancent désormais sans masques. Leurs valets locaux n'étant pas, décidément, à la hauteur, les comptoirs coloniaux et leurs capitaux, en plus d'aventuriers sans scrupules du monde des finances, ont repris du service en direct. Sans Foi. Ni loi. Nos ressources les plus stratégiques sont arrachées, une par une, à notre souveraineté et confiées aux boursicoteurs et autres oiseaux de mauvais augure de la finance internationale. Leurs relais locaux, peu inspirés, s'égarent dans la subtilité des montages financiers et en révèlent maladroitement les secrets à chaque prise de parole…
Au vu de tout cela, les mots ne suffiront plus. Les discours les plus savants, les réthorique les plus mielleuses ne parviendront plus à nous faire oublier l'essentiel…
Car il est vraiment temps, pour les générations post-indépendance, de relever la tête, de se remobiliser pour démanteler l'ordre post colonial dont le régime actuel semble le stade putréfié… On n'en peut vraiment plus de se boucher les narines !
Si tout ce qui précède est inexact, j'aimerai que l'on me démontre le contraire ! Sans énervement ni passion. Sans fausse colère ni vaines bravades. Juste avec des arguments précis et intelligibles.
Nous le devons:
- aux millions de sénégalais des campagnes et des villes qui vivent en deçà du seuil de pauvreté.
- Aux millions de "goorgorlus" qui assistent, impuissants, aux querelles verbales des élites politiques à coups de milliards volés ou envolés,
- au fonctionnaires sous la menace d'une radiation à la moindre opinion dissonante exprimée,
- aux milliers de recalés du Baccalauréat sans avenir à portée de main,
- Aux étudiants qui étouffent dans des campus et des amphis surpeuplés.
- Aux élèves de l'école public sénégalaise qui s'entassent a 140 élèves dans une classe de CI…
- Aux rares, parmi ceux-là qui parviendront, après un parcours du combattant jonché de…cadavres (!) à la Hiérarchie A de la fonction publique et qui se feront …radier sans autre forme de procès…suivant l'humeur du Prince.
- A ceux qui, parmi ces rescapés devenus médecins,exerceront dans des conditions surréalistes dans des hôpitaux-mouroirs pendant que la République paye grassement un personnel politique inutile et pléthorique…
- Aux sénégalais des campagnes qui vont encore aux champs avec une houe et une Daba en plein 21ème siècle… Pendant que les élites s'égarent en délires d'autosatisfaction sur des…Plans …immobiliers émergents.
- A tous ceux qui ont de l'ambition pour notre Peuple et qui ont confiance en sa capacité d'inventer un modèle de bien-être différent de celui, illusoire, que nous assignent les objectifs de croissance pour le millénaire et autres plans qui dessinent le bonheur aux couleurs de l'étranger…
À tous ceux qui sont tombés au champ de l'honneur de notre pays: tous nos Résistants oubliés alors que des rues de notre capitale portent encore les noms de Jules Ferry…Victor Hugo… Aux Soldats au de nos Armées victimes injustes de choix stratégiques hasardeux au Sud, là où cela fait vraiment mal depuis si longtemps….
Au fait, je reviens de l'intérieur : Dakar-Saint-Louis, Podor-Ourossogui, Matam-Ogo- Sinthiou Bamambe- Linguere Dahra-Louga- Tivaouane-Thiaroye- Dakar… avec plusieurs escales dans des coins qui ne verront jamais passer l'autoroute et encore moins de… l'émergence ! Les traces du PSE ? Aucune signalétique ne les indique… Si oui détrompez-moi! Par contre, j'ai vu Diamniadio et ses immeubles avec vue sur l'autoroute…de l'émergence ! Moins bien que la Sicap et la SN HLM de la grande époque !
- J'ai subi, sur la route rénovée menant vers Podor, les pancartes nous rappelant sans pitié que "cette route est financée par le Peuple Américain" le MCA à ce prix… Trop cher payé en amour propre ! La main qui donne peut se payer le luxe de gifler celle qui reçoit…
On n'en peut plus de se boucher les narines, soyons plus EXIGEANTS !
Pour une consultation qui n’a été que très peu suivie par le peuple, l’élection des membres du Haut Conseil des Collectivités territoriales n’en garde pas moins des enjeux politiques importants. Pas seulement d’un point de vue symbolique, mais elle révèle une distribution des cartes et une configuration des rapports de force sur le terrain politique. Les cartes semblent favorables à Benno Bokk Yakaar (BBY) et à Khalifa Sall.
Khalifa Sall a réussi le tour de force de garder son influence au niveau du Département de Dakar. Par rapport aux dernières Locales, il perd quelques plumes en termes de conseillers lâchés au profit de BBY, mais l’essentiel est sauf ! Seuls Guédiawaye et Pikine ont résisté.
Dans le département de Dakar, sur les 976 votants, le maire de Dakar a en effet réussi à récolter 517 voix contre 442 pour Benno- Bokk Yakaar C’est une victoire importante pour lui, car s’il avait perdu, les langues se seraient à coup sûr, délié. On aurait alors dit que ses conseillers, qu’il avait réussi à engranger, de haute lutte lors des dernières élections locales, l’ont lâché.
Mais le syndrome de 2014 est encore là. Abdoulaye Diouf Sarr marche résolument sur les traces d’Aminata Touré. Cette dernière avait mis en jeu sa carrière politique pour tenter de déraciner Khalifa Sall. On sait ce qu’il en est advenu. Car non seulement elle perdra Dakar, son fief de Grand-Yoff avec, mais encore elle va signer en même temps une descente aux enfers. On verra bien quelle décision va être prise au niveau de la formation au pouvoir.
Mais en tant que patron apériste de Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr va expérimenter, jusqu’à la lie, le syndrome Mimi Touré. Khalifa Sall est décidément le bourreau des responsables APR de Dakar. Il est aussi intéressant de voir les effets au sein même du Parti socialiste, miné par des querelles de positionnement dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Mais Dakar est sans nul doute l’arbre qui cache la forêt ! Car, à parcourir les résultats sur l’ensemble des zones où les conseillers ont voté, l’on se rend bien compte que les jeux sont bien en faveur de Benno Bokk Yaakaar. Elle reste, comme l’ont déjà révélé les derniers résultats des élections locales de 2014, la première force politique du Sénégal.
La coalition présidentielle est souveraine dans le Sénégal des profondeurs. Et sans doute, cela peut préfigurer de la configuration des rapports de force politiques dans la perspective des prochaines élections. Au moins le parfum de quelque chose qui est politiquement structurant ! Partie pour être banale, cette consultation aura donc des conséquences politiques plus importantes que prévues !
C’est un opposant «soft» comme il se définit, qui condamne la radiation d’Ousmane Sonko par le président Macky Sall. Souleymane Ndéné Ndiaye, dernier Premier ministre de l’ère Wade, estime que «Sonko est bien dans son rôle. Le radier, c’est vraiment ne pas faire preuve de discernement. Qu’est-ce que les gens n’ont pas dit à Abdoulaye Wade en douze ans et pourtant, jamais il n’a été question pour lui de radier un haut fonctionnaire. C’est ça la démocratie aussi.
Quand on choisit d’exercer des fonctions publiques, on expose sa vie publique et votre vie privée sur la place publique», recadre le leader de l’Unp, dans un entretien au quotidien L’As. Une radiation que Jules Ndéné qualifie d’inadmissible, d’inacceptable. «Pour ses opinions politiques, Monsieur Ousmane Sonko ne doit pas être radié de la Fonction publique. Nous sommes en démocratie et cela suppose que tous les Sénégalais où qu’ils soient ou quels qu’ils soient puissent émettre leur opinion sur la marche du pays.
Monsieur Ousmane Sonko a été radié sous prétexte qu’il aurait violé le secret professionnel. Je pense que cette sanction est excessive et quand le ministre de la Fonction publique prétend qu’un fonctionnaire ne peut pas attaquer le Président de la République, cela signifie que, a contrario, eh bien ! Tous les fonctionnaires doivent être muselés. C’est inacceptable, inadmissible», proteste-t-il. Pour lui, il faut «revenir aux bonnes pratiques et rapporter le décret de radiation de Sonko et le laisser à son poste, libre de dire ce qu’il pense. Il ne faut pas, défend-il, essayer d’apeurer les fonctionnaires».
Dans cette première partie de l’entretien exclusif accordée par Baïla Wane à Leral.net en wolof, l’ex DG de la Lonase estime que beaucoup de gens pensent qu’Aliou Sall, le maire de Guédiawaye est le talon d’Achille de Macky Sall, alors que ce n’est pas le cas.
Pour lui, il a même «pitié» du frère de Macky Sall et que les détracteurs du Président doivent chercher des arguments dans ses actes posés et laisser tranquille Marème Faye, Mansour Faye et Cie. Baïla Wane a aussi traité le Professeur Malick Ndiaye de «menteur» pour avoir fait des révélations sur les relations entre Macky Sall, Karim Wade et Aïda Ndiongue, lors de l’émission Sortie sur Walf.tv.
L’enfant de Gueth Ndar a aussi disqualifié Abdoul Mbaye dans la course au suffrage universel en 2019, car selon lui, le fils de Feu Kéba Mbaye, a déjà été essayé au sommet de l’Etat, sans succès. Alors que Karim Wade ne peut pas être la seule hirondelle qui fera le printemps du PDS.
Et du coup, Baïla Wane estime que Macky Sall, au vu de son bilan mériterait au finish, un logique second mandat.
PAR JEAN MEISSA DIOP
UNE MESURE, DEUX SENS
Radié ou révoqué, Ousmane Sonko ? A lire la presse écrite et en entendant celle audiovisuelle, on a l’impression que les deux termes sont interchangeables et ont la même signification
Radié ou révoqué, Ousmane Sonko ? A lire la presse écrite et en entendant celle audiovisuelle, on a l’impression que les deux termes sont interchangeables et ont même signification. La personne frappée par la mesure d’exclusion de la Fonction publique de la République du Sénégal ne semble pas faire de différence entre l’une et l’autre notions. Dans une interview accordée au journal "L’Observateur" le 01er septembre 2016, il parle alternativement de radiation et de révocation ; d’autres que l’on croyait plus experts de la sémantique n’ont guère permis d’y retrouver son latin.
Sans doute que pour épargner cette perplexité au public, la presse aurait pu en un ou des encadrés expliquer les valeur et portée juridiques et lexicologique de chacun des mots. D’où l’importance, d’avoir, dans une rédaction, un dictionnaire comme Le Petit Robert ou/et d’un Larousse (sans aucune intention de lui faire de la publication) qui définissent la radiation comme l’« action de rayer quelqu'un ou quelque chose d'une liste où il était inscrit. Par exemple : radiation des listes électorales. »
Des révocations massives de fonctionnaires, il y en a eu, au Sénégal, en 1980, quand le pouvoir d’Etat, mis dos au mur par le Syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes), décida de révoquer des militants de cette formation syndicale. Une mesure qui ne doucha point les ardeurs des syndiqués qui expérimentèrent un système de solidarité ; lequel permit aux révoqués d’avoir un revenu mensuel.
Quid de la radiation ? Le Larousse la définit comme la « mesure disciplinaire la plus grave prise contre un fonctionnaire, consistant dans son éviction des cadres de l'Administration. » Là aussi, le Sénégal a connu un exemple spectaculaire en 1987 que fut la radiation - massive, elle aussi - de policiers accusés d’avoir déclenché une grève qui faillit tourner au bain de sang, la gendarmerie ayant été déployée, arme au poing et manifestants mis en joue, sur l’avenue Senghor (ex-Roume). Le colonel Abdoulaye Aziz Ndao, (lui aussi sauvé in extremis de la radiation de la gendarmerie pour avoir écrit un livre explosif, intitulé
« Pour l’honneur de la gendarmerie », dans lequel raconte cet épisode qui poussa le Sénégal au bord de la tragédie). Radié aussi le commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle Cheikhna Cheikh Saad Bouh Keita, ancien directeur général de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Octris). « Il avait, rappelle le portail www.seneweb.com, dénoncé un trafic de drogue au sein de la police, accusant son prédécesseur à l’Ocrtis, le commissaire Abdoulaye Niang, d’être à la tête de ce trafic. Il expliquait que lors des cérémonies d’incinération des drogues, les boulettes brûlées ne contenaient pas de cocaïne, mais de la farine. »
Radiation ou révocation ? « Les deux mots ont le même effet, répond Me Leyti Ndiaye, avocat au barreau de Dakar que nous créditons d’une fine maîtrise du français, ; il n’y a pas un seul des deux qui soit inexact ». Néanmoins, Me Ndiaye trouve que « le bon mot est révocation ».
Un autre à qui nous avons demandé la nuance entre les deux termes, nous explique de manière sommaire et pédagogique que « la révocation est une mesure relevant de la compétence du ministère de tutelle du fonctionnaire, alors que la radiation est une prérogative du président de la Républiquee. Qui dit mieux encore ? Nous sommes à l’écoute.
Ousmane Sonko radié, bonjour les révélations !? Et l’ex-inspecteur des Impôts et domaines ne semble pas décidé à se taire. Ce qu’il sait de compromettant contre ce régime, il le dira, sans état d’âme. Et la presse et l’opinion seront tout-ouïe et demandeuses.
Mais à chaque jour suffira-t-il son scandale rapporté par Sonko pris dans un jeu ou tourbillon médiatiques dont il aura de la difficulté à sortir sans risquer d’être banal voire insipide ? Mais, d’ici là, le Snowden sénégalais fera suffisamment de mal et se sera attiré autant de sympathies des citoyens outrés par ce que leur révèle sur la manière dont ce pays est dirigé.
Oui, Sonko peut être crédité d’un Ibm (indice de bruit médiatique) très élevé, si ce n’est pas le plus haut du Sénégal, par ces temps qui courent ; il n’y en a que pour lui ; et il en sera ainsi pour longtemps encore. Et pour les médias, c’est un filon très riche.
Un journaliste ne contrevient-il pas au code d’éthique et de déontologie en exprimant, dans un commentaire, éditorial, chronique et autres genres rédactionnels dits « de l’opinion », son hostilité à un gouvernement ? La question m’a été posée hier à la suite d’une chronique du journaliste Pape Alé Niang dans la quotidien « Direct Info » ; et j’ai répondu qu’il n’y a rien dans ce cas qui soit une infraction à la bonne conduite professionnelle.
Le journaliste, à l’instar de tout autre citoyen, a le droit d’émettre son point de vue. Mais, exprimer son opinion ne signifie pas distorsion des faits. Le commentaire, s’il est bien fait, peut aider le public à mieux comprendre un fait. D’où son importance.
L’ombre de Lamine Diack va encore planer sur la réunion du Conseil de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) qui s’ouvre ce lundi, au King Fahd Palace, en présence de ses 24 membres, élargie à titre exceptionnel, aux présidents des Fédérations de l’Afrique du Sud, du Kenya et du Nigéria qui vont intervenir sur l’organisation des compétitions en Afrique et de la coopération entre la CAA et l’Union Africaine.
Fondateur en 1973 de la CAA dont il a été le président depuis la création jusqu’en 2001, date à laquelle il est devenu officiellement président de l’IAAF, notre compatriote est retenu en «otage» dans une prison à ciel ouvert, à Paris, par la justice française qui a confisqué son passeport, l’interdisant du coup de quitter ce pays qui l’avait pourtant invité, via son Comité olympique, à venir partager son expérience.
Depuis novembre 2015, l’homme qui a marqué d’une empreinte indélébile l’athlétisme mondial est au cœur d’un supposé scandale de dopage qui peine pourtant à livrer son verdict.
Ni les rapports de Dick Pound, de l’AMA encore moins celui de McLaren n’ont clairement établi de preuves irréfutables que Lamine Diack serait au cœur du système de triche mis en place par la Russie. D’ailleurs, le refus du CIO d’interdire les athlètes russes à prendre part aux JO de Rio (du 5 au 21 août) ne sonne-t-il pas comme un camouflet contre Craig Reddie et Dick Pound ? Que dire de l’élection de Yelena Isinbayeva pourtant exclue des JO 2016, à la commission des athlètes du CIO ?
Poussons un peu plus la réflexion et jetons un coup d’œil sur le rapport de l’AMA publié en 2014. Il y a été clairement établi que sur les 1693 cas de violation des règles anti-dopage, la Russie arrive en pôle position avec notamment 148 cas. Suivent dans le top 10, l’Italie (123), l’Inde (96), la Belgique (91), la France (91), la Turquie (73), la Chine (49), l’Australie (49), le Brésil (46) et la Corée du Sud (43).
D’autres pays se partagent les 884 cas restants.
Comment se fait-il d’ailleurs que de tous ces pays susmentionnés, seule la Russie a été sanctionnée ? Pis, où en sont les enquêtes sur l’affaire Nike Oregon Project et Alberto Salazar, Operacion Puerto ? Pourquoi Dick Pound qui était alors président de l’AMA n’avait pas créé à l’époque une commission d’enquête, ni demandé l’exclusion de l’Espagne aux Jeux de Pékin 2008 encore moins de ceux de Londres de 2012 ? Quid de l’affaire Balco aux Usa ?
PAR MADIAMBAL DIAGNE
LA SAISON DES NAFY ASSANGE, OUSMANE MANNINGS ET ABDOUL SNOWDEN
On trouve au Sénégal des personnes mues par le même dessein et qui travaillent avec les médias. On ne compte pas le nombre de personnes au Sénégal, qui ont pu voir leur carrière brisée pour de tels comportements
On voit régulièrement des personnes au fait de situations de mal-gouvernance ou de travers dans la gestion des affaires publiques, alerter ou informer les populations. Les médias sont naturellement friands de sujets pareils et les journalistes et chroniqueurs bâtissent des statues pour ces «héros» des temps modernes. Dans le lot, on trouve des personnes habitées par un sens atavique d’un idéal de la justice et de l’équité. Les médias les appellent des lanceurs d’alerte.
Julian Assange, fondateur de Wikileaks, comme le soldat américain alors en poste en Irak, Bradley Mannings, ou l’ancien employé de la Nsa Edward Snowden, en sont des exemples parlants. Ces personnes ont payé le prix fort pour avoir gêné, par leurs révélations, de puissants pays comme les Etats-Unis par exemple. Dans un instinct de conservation, les autorités politiques des pays dont les intérêts vitaux ont été mis en péril par les révélations, ont réagi avec dureté.
On trouve au Sénégal des personnes mues par le même dessein et qui travaillent avec les médias. On ne compte pas le nombre de personnes au Sénégal, qui ont pu voir leur carrière brisée pour de tels comportements. On ne compte pas non plus le nombre de journalistes qui ont payé le prix fort pour avoir donné écho à leurs révélations et qui ont choisi de protéger leurs sources en dépit de représailles. Les motivations et les postures des uns et des autres peuvent paraître bien différentes.
Il arrive que l’on trouve des personnes avides d’une certaine notoriété et qui, en occupant les médias par leurs déclarations, se font une réputation ou poursuivent des objectifs qui sont très éloignés de la seule volonté d’informer les populations ou d’œuvrer simplement pour une bonne gouvernance des affaires publiques.
La course à l’information est si forte que les médias n’ont pas toujours le recul nécessaire pour distinguer l’homme politique qui emprunte une stratégie de faire feu de tout bois pour se faire remarquer ou la personne qui se mettrait dans une logique de dénonciation parfois sélective pour préserver ses intérêts propres. Cela nous amène à parler des cas assez illustratifs de Mme Nafy Ngom, de Ousmane Sonko et de Abdoul Mbaye.
Le haut fonctionnaire de l’Administration fiscale, Ousmane Sonko, a été radié de la Fonction publique pour des déclarations récurrentes dans les médias. On peut être bien triste pour le sort qui lui arrive. Seulement, tout autre fonctionnaire placé dans la même situation connaîtrait le même sort. Le Conseil de discipline qui traitait son cas n’avait pas le choix, dès l’instant que le mis en cause ne s’était pas présenté devant cette instance. Cette attitude, perçue comme une défiance, ne permet pas à la commission d’examiner les moyens de défense de Ousmane Sonko et la pratique devant des instances de jugement a toujours été de prononcer la sanction maximale contre la personne mise en cause et qui refuse de comparaître. Les membres du «pool» d’avocats qui défendent Ousmane Sonko savent parfaitement que dans tous les prétoires, cette règle est strictement appliquée.
Peut-être que si les arguments brandis dans les médias par les défenseurs de Ousmane Sonko l’avaient été devant le Conseil de discipline, la sanction aurait été plus clémente si jamais il devait y avoir sanction. Il reste cependant à relativiser ce qu’on appelle communément les révélations de Ousmane Sonko. Le leader du parti politique «Pasteef» semble être un homme politique qui a plutôt versé dans des déclarations politiciennes, plutôt que d’avoir fait des révélations de faits véridiques. Certaines de ses déclarations, très approximatives, ont été très vite démenties de manière cinglante.
L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, joue dans le même registre. Abdoul Mbaye n’affirme rien. Il se garde de poser des questions ou de faire des insinuations. Il apparaît néanmoins curieux que son jeu favori semble être de chercher à interpeller le Président Macky Sall sur des questions qu’il a lui même traitées quand il occupait les fonctions de Premier ministre. D’où la pertinente réplique du ministre Aly Ngouille Ndiaye, qui lui demande de dire ce qu’il sait plutôt que de chercher à entretenir le flou. On peut bien considérer que les médias se feront l’écho de révélations croustillantes venant d’un ancien Premier ministre.
Mais Abdoul Mbaye, revêtu d’une cape de «Robin des rues», devient renversant quand il plaide pour la publication de contrats signés par l’Etat du Sénégal avec des investisseurs dans les domaines miniers. En juillet 2007, quand le journal Le Quotidien révélait l’opération de Abdoul Mbaye, en partenariat avec Ousmane Ahne, pour l’exploitation d’une mine d’or à Sabodala par leur société la Sored-Afrique, le même Abdoul Mbaye nous disait ne pouvoir évoquer les termes de la concession minière, du fait de la clause de confidentialité attachée à de tels contrats.
Pour sa part, Mme Nafy Ngom devait organiser une conférence de presse qu’on annonçait grosse de révélations. Elle semble s’être un peu calmée car son agitation commençait par rendre sceptiques de nombreuses personnes qui avaient pu lui manifester une sympathie ou un soutien, par respect pour son parcours administratif et sa persévérance. C’est peut-être son style et le président Macky Sall ne devait pas craindre de telles vagues quand il décida de la nommer à la tête de l’Ofnac ! Seulement, les sorties médiatiques intempestives de Mme Nafy Ngom ont pu jeter un doute sur ses véritables motivations, surtout à quelques mois de ce qui était supposé être le terme de son mandat à la tête de l’Ofnac. Les rédactions des journaux avaient été assaillies pour exiger que le président de la République daignât recevoir le rapport de l’Ofnac.
On ne pouvait pas ne pas remarquer qu’en dépit des prescriptions de la loi sur l’Ofnac, durant deux bonnes années, cette institution n’avait pas déposé de rapport et que de façon subite, sa présidente insistait pour en déposer un, à la dernière année de son mandat. Il s’y ajoute qu’après le dépôt du rapport, les mêmes sources des journaux reprenaient du service pour alerter sur le risque que le président de la République n’allait pas renouveler le mandat de Nafy Ngom à la tête de l’Ofnac. D’aucuns n’avaient pas voulu s’y tromper, estimant que rien n’obligeait Macky Sall à choisir Nafy Ngom pour diriger l’Ofnac et que rien non plus ne lui imposait de lui renouveler le mandat. C’était comme si tout le débat avait pour dessein de mettre la pression sur le président de la République.
Il en était de même sur les déclarations de patrimoine de personnalités assujetties à satisfaire à la formalité de déclaration de patrimoine. La présidente de l’Ofnac s’épanchait dans la presse par des dénonciations de défaillance, alors que la loi lui conférait des prérogatives en la matière qu’elle s’était gardé d’user. Il lui était possible par exemple, de demander la révocation d’une personnalité défaillante. Sur un autre registre, on n’a pas manqué de relever que l’Ofnac s’était gardé soigneusement de s’intéresser à des dossiers sulfureux comme les accusations portées contre le Directeur général du Port de Dakar, Cheikh Kanté. Ce silence assourdissant de l’Ofnac a conforté sur le caractère sélectif des sujets sur lesquels travaillait l’institution. C’est dire qu’il y a eu beaucoup trop de subjectivisme dans tout cela !
Comment le Pr Jacques Mariel Nzouankeu a-t-il pu produire une contribution publiée dans les médias pour indiquer à la Cour suprême la voie à suivre pour statuer sur le recours introduit par Nafy Ngom contre la décision procédant à son remplacement à la tête de l’Ofnac ? Il aurait été plus convenable que l’éminent professeur de droit public, admiré et adulé par tant de générations d’étudiants, attende un arrêt rendu par la haute juridiction pour le commenter, plutôt que d’anticiper son commentaire. Cette démarche a pu gêner et embarrasser, quand on connaît le soutien que le Pr Nzouankeu a toujours apporté à Nafy Ngom pour l’aider à faire ses humanités et à progresser dans sa carrière de fonctionnaire.
Radié ou révoqué, Ousmane Sonko ? A lire la presse écrite et en entendant celle audiovisuelle, on a l’impression que les deux termes sont interchangeables et ont même signification. La personne frappée par la mesure d’exclusion de la Fonction publique de la République du Sénégal ne semble pas faire de différence entre l’une et l’autre notion.
Dans une interview accordée au journal "L’Observateur" le 1er septembre 2016, il parle alternativement de radiation et de révocation ; d’autres que l’on croyait plus experts de la sémantique n’ont guère permis d’y retrouver son latin.
Sans doute que pour épargner cette perplexité au public, la presse aurait pu en un ou des encadrés expliquer les valeurs et portées juridiques et lexicologiques de chacun des mots. D’où l’importance d’avoir, dans une rédaction, un dictionnaire comme Le Petit Robert ou/et le Larousse (sans aucune intention de lui faire de la publication) qui définissent la radiation comme l’‘’action de rayer quelqu'un ou quelque chose d'une liste où il était inscrit. Par exemple : radiation des listes électorales’’.
Des révocations massives de fonctionnaires, il y en a eu au Sénégal, en 1980, quand le pouvoir d’Etat, mis dos au mur par le Syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes), décida de révoquer des militants de cette formation syndicale. Une mesure qui ne doucha point les ardeurs des syndiqués qui expérimentèrent un système de solidarité ; lequel permit aux révoqués d’avoir un revenu mensuel.
Quid de la radiation ? Le Larousse la définit comme la ‘’mesure disciplinaire la plus grave prise contre un fonctionnaire, consistant dans son éviction des cadres de l'Administration’’. Là aussi, le Sénégal a connu un exemple spectaculaire en 1987 que fut la radiation (massive, elle aussi) de policiers accusés d’avoir déclenché une grève qui faillit tourner au bain de sang, la gendarmerie ayant été déployée, arme au poing et manifestants mis en joue, sur l’avenue Senghor (ex-Roume).
Le colonel Abdoulaye Aziz Ndao, (lui aussi sauvé in extremis de la radiation de la gendarmerie pour avoir écrit un livre explosif intitulé ‘’Pour l’honneur de la gendarmerie’’, dans lequel il raconte cet épisode qui poussa le Sénégal au bord de la tragédie. Radié aussi le commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle Cheikhna Cheikh Saad Bouh Keita, ancien directeur général de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Octris).
‘’Il avait, rappelle le portail www.seneweb.com, dénoncé un trafic de drogue au sein de la police, accusant son prédécesseur à l’Ocrtis, le commissaire Abdoulaye Niang, d’être à la tête de ce trafic. Il expliquait que lors des cérémonies d’incinération des drogues, les boulettes brûlées ne contenaient pas de cocaïne, mais de la farine’’.
Radiation ou révocation ? ‘’Les deux mots ont le même effet, répond Me Leyti Ndiaye, avocat au barreau de Dakar que nous créditons d’une fine maîtrise du français ; il n’y a pas un seul des deux qui soit inexact’’. Néanmoins, Me Ndiaye trouve que ‘’le bon mot est révocation’’.
Un autre à qui nous avons demandé la nuance entre les deux termes nous explique de manière sommaire et pédagogique que ‘’la révocation est une mesure relevant de la compétence du ministère de tutelle du fonctionnaire, alors que la radiation est une prérogative du président de la République’’. Qui dit mieux encore ? Nous sommes à l’écoute.
Ousmane Sonko révoqué, bonjour les révélations !? Et l’ex-inspecteur des Impôts et domaines ne semble pas décidé à se taire. Ce qu’il sait de compromettant contre ce régime, il le dira, sans état d’âme. Et la presse et l’opinion seront tout ouïe et demandeuses.
Mais à chaque jour suffira-t-il son scandale rapporté par Sonko pris dans un jeu de tourbillon médiatique dont il aura de la difficulté à sortir sans risquer d’être banal voire insipide ? Mais d’ici là, le Snowden sénégalais fera suffisamment de mal et se sera attiré autant de sympathies des citoyens outrés par ce qu’il leur révèle sur la manière dont ce pays est dirigé.
Oui, Sonko peut être crédité d’un Ibm (indice de bruit médiatique) très élevé, si ce n’est pas le plus haut du Sénégal, par ces temps qui courent ; il n’y en a que pour lui ; et il en sera ainsi pour longtemps encore. Et pour les médias, c’est un filon très riche.
Un journaliste ne contrevient-il pas au code d’éthique et de déontologie en exprimant, dans un commentaire, éditorial, chronique et autres genres rédactionnels dits ‘’de l’opinion’’ son hostilité à un gouvernement ?
La question m’a été posée hier à la suite d’une chronique du journaliste Pape Alé Niang dans la quotidien ‘’Direct Info’’ ; et j’ai répondu qu’il n’y a rien dans ce cas qui soit une infraction à la bonne conduite professionnelle.
Le journaliste, à l’instar de tout autre citoyen, a le droit d’émettre son point de vue. Mais exprimer son opinion ne signifie pas distorsion des faits. Le commentaire, s’il est bien fait, peut aider le public à mieux comprendre un fait. D’où son importance.
C'était il y a 10 ans. Jean-Claude Mimran voulait vendre CBAO aux Marocains d'Attijariwafa bank. Pour "rendre la mariée belle", le DG Patrick Mestrallet t une opération de charme et sortit des chiffres pour revendiquer le rang de 1ère banque du Sénégal. S'en suivit une vive polémique avec Sandy Gilio de SGBS. Et REUSSIR était aux avant- postes pour raconter la guéguerre. Cela a continué jusqu'à la crise, il y a 2 ans, entre toujours CBAO et SGBS, avec un bras de fer entre Abdelkrim Raghni et Yann de Nanteuil sur celui qui était "la banque qui finançait le plus l'économie sénégalaise". Il y a eu aussi les duels épiques entre Hassan Kaba (Banque Atlantique) et feu Laurent Basque (BOA) pour conquérir le leadership du Middle Market. Sans compter les envolées solitaires des raiders de génie comme Jean- Luc Konan (UBA), Babacar Ndoye (BIS), Yves Cof (Ecobank), Alioune Camara (BRM)…
C'était la belle époque ! Celle où on faisait la banque comme au cinéma. Certes, nos amis bossaient bien, faisaient du chiffre (leur raison d'être !), mais il y avait aussi le spectacle, les jeux de scène, les acteurs qui étaient de véritables stars. On s'éclatait comme pas possible. Et REUSSIR a accompagné ce mouvement de fond, racontant les péripéties et coups d'éclat de nos amis les banquiers…
Mais aujourd'hui, tout ça est bien ni. La crise est passée par là. Nos amis ont le blues. Ils rasent les murs. Ils sont devenus méconnaissables. D'ailleurs, nos héros d'hier, fatigués, ont quitté la scène. Sur la pointe des pieds…
L'environnement des affaires est devenu plus que morose. Et les créances en souffrance montent en èche avec des contentieux judiciaires à la pelle. Dans le même temps, la Commission Bancaire reste plus que jamais rigoureuse dans ses contrôles, exigeant des provisionnements tous azimuts, ce qui dégrade encore les résultats nets. Soit des mesures de prudence pour compenser les dérapages des années de surenchère où on donnait du crédit, "en veux-tu, en voilà…".
Désormais, tous les yeux sont rivés sur Janvier 2018 avec l'entrée en vigueur du nouveau Plan Comptable Bancaire, les mesures réglementaires, plus restrictives, de Bâle II et Bâle III. On va vers une nouvelle manière de faire la banque, plus classique. Plus conformiste. Il n'y a plus de place pour les artistes et poètes…
C'est le règne désormais des managers froids, avec une calculette à la place du cœur. Et des règles strictes de reporting. Notamment au niveau du Groupe. Soit la nouvelle réalité sur la place. De plus en plus, tout se décide à Casablanca, un peu moins à Paris et Lomé. Surtout au niveau de la Communication, devenue un enjeu stratégique de gouvernance. Maintenant, l'information financière est très calibrée au millimètre près, filtrée et tamisée. Eh oui, c'est de la haute stratégie !
Pendant ce temps, la place de Dakar accueille ses nouveaux moneymakers. Ils sont 9 cette année, contre 8 l'année dernière. Soit 17 changements de direction sur un effectif de 24 en l'espace de 2 ans. Il faut avouer que ça frise l'overdose. Et comme d'habitude, REUSSIR vous fait découvrir ces conquérants de talent qui viennent pour révolutionner la place de Dakar. Bienvenue au Club !
Dans ce numéro également, vous découvrirez les performances de nos amis sur l'exercice 2015, les tendances du 1er semestre 2016 et leurs perspectives sur un futur proche. De même, REUSSIR est revenu sur les enjeux du futur Champion national dans la Banque, une enquête sur le "Cas BDK" et l'actualité du secteur dans l'UEMOA. C'est vous dire qu'on a beaucoup bossé durant les vacances…
LES GUIDES RELIGIEUX INVITÉS À ORIENTER LES JEUNES VERS LES VALEURS POSITIVES DE L’ISLAM
Thiès, 3 sept(APS) – Le maire de la ville de Thiès Talla Sylla a invité les guides religieux à orienter les jeunes vers les valeurs positives de l’islam fondées sur la tolérance, la solidarité et la paix pour lutter contre l’islamophobie.
Les imams et guides religieux doivent se lever pacifiquement et faire face contre cette agression, en éduquant les citoyens, particulièrement la jeunesse et les orienter vers les valeurs positives de l’islam, porteur de tolérance, de solidarité et de paix’’, a-t-il dit.
Le maire de Thiès intervenait samedi lors d’un atelier de partage et de réflexion sur les thèmes ‘’Agression de la foi : causes et solutions’’ et Méthodologie de l’éducation islamique tel qu’enseigné par le Prophète Mohamed (PSL)’’.
‘’Le monde vit une fausse vision et conception de l’islam, comme enseigné par le prophète, à cause des pourfendeurs de la religion musulmane qui collent à l’islam l’étiquette de violence et d’intolérance’’, a encore déploré Talla Sylla.
Le président national de l’Association des imams et prédicateurs du Sénégal, Oustaz Dame Ndiaye qui introduisait le thème ‘’ L’éducation islamique : méthodologie du Prophète’’, a estimé que la pléthore d’associations islamiques a en partie contribué à l’ignorance et aux attaques contre la religion musulmane.
L’islamologue a exhorté les imams et les autres prédicateurs à apprendre les principales règles de la loi coranique (Charia) pour mettre les musulmans sur la voie tracée par le Prophète, en leur demandant de communiquer de manière efficace.
Il a noté que les imams et autres prédicateurs, doivent d’abord apprendre pour acquérir le savoir basé sur la charia, avant d’enseigner et d’éduquer les musulmans pour les mettre sur la voie tracée par le prophète, en communiquant de manière efficace.
Oustaz Dame Ndiaye a appelé les imams et prédicateurs à s’unir en vue de porter le même discours et les mêmes recommandations aux fidèles musulmans.
‘’Il faut lever les barrières et permettre aux imams de porter la bonne parole aux populations, car ils sont les meilleurs relais et communicateurs crédibles, pour faire avancer la société vers la voie de la droiture et du progrès’’, a plaidé l’islamologue.
Il a également fait part du rôle des imams dans la marche de la société et même de la politique en collaboration avec les autorités temporelles, sans pour autant perdre leur langage de vérité.
‘’Il faut savoir dire oui quand il le faut, mais aussi dire non si c’est nécessaire’’, a soutenu le président national de l’Association des imams et prédicateurs du Sénégal.
De ce fait, il a encouragé les imams de Thiès à suivre la voie tracée par l’islam pour harmoniser leur position et partager le savoir en vue de mieux servir les fidèles.