Dakar, 11 août (APS)-Le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie, a effectué, jeudi une visite à la Direction générale de la SN HLM pour réaffirmer les ambitions du gouvernement en matière de production de logements sociaux, a-t-on appris.
Selon un communiqué de la direction générale de la SN HLM reçu à l’APS, Diène Farba Sarr, dans un dialogue franc et direct a réaffirmé les ambitions du Président de la République en matière de production de logements sociaux et du rôle primordial de l’entreprise dans ce processus.
Accompagné de ses collaborateurs, le ministre Sarr a promis que son département mettra tous les moyens à la disposition de la société afin de lui permettre ‘’de réussir la lourde mission qui lui est confiée’’.
Selon lui, ‘’l’habitat pèse pour au moins un tiers des trois piliers fondamentaux du Plan Sénégal émergent (PSE).
De son côté, le Directeur général de la SN HLM, Mamadou Kassé a magnifié le soutien de son ministre de tutelle ministre à l’endroit de sa direction dans la production de logements sociaux.
Le Président du Conseil d’administration Moustapha Fall Che a rassuré le ministre de l’engagement de tout le personnel de la SN HLM pour l’atteinte des objectifs.
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À BÂTONS ROMPUS AVEC BABACAR GAYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le porte-parole du PDS parle de Karim, de Nafi Ngom Keita, d'Ousmane Sonko, de la "Sénégalité", d'Idrissa Seck, d'Abdoul Mbaye, de l'APR, etc - SANS DÉTOUR - (Version intégrale)
Invité de l’émission Sans Détour, Babacar Gaye, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) décrypte l’actualité nationale. Très à l'aise dans cet exerice, le cadre libéral planche sur l’avenir politique de Karim Wade et la réorganisation du parti libéral, l’affaire Ousmane Sonko, le limogeage de Nafi Ngom, le cas Idrissa Seck, etc.
Babacar Gaye porte un regard, sans détour sur toutes ces questions face à Momar Seyni Ndiaye, entouré de Pathé Mbobj, Gnagna Sy.
Voici l’intégrale du 12è numéro de SANS DETOUR.
"MACKY SALL EST PIRE QUE LES PRÉSIDENTS FASCISTES"
Quand l'ancien Président, Me Abdoulaye Wade, parle de la décision du Cirdi dans l’affaire Bibo, cela débouche aussitôt sur son fils Karim Wade. Hier, rapporte Le Populaire, Babacar Gaye, le porte-parole du Pds, a partagé sur sa page Facebook une lettre que le Pape du Sopi a adressé à son second, Oumar Sarr, Coordonnateur du Comité directeur du Pds. Il amorce sa lettre en écrivant : "M. le Coordonnateur général, le Cirdi, dans une décision dans l'affaire Sénégal contre Bibo Bourgi, vient de donner raison à Karim dans la mesure où il établit que les sociétés AHS appartiennent exclusivement à Bibo Bourgi et à son frère Abdoukadil Bourgi. Cela signifie que, pour Karim il n'y a pas d'enrichissement et encore moins d'enrichissement illicite". Et Me Wade de poursuivre : "C’est tout l'échafaudage de Macky Sall qui s'écroule du sommet des arrêts de la Cour Suprême à l'instruction de la Commission d'instruction de la Crei".
Selon Me Abdoulaye Wade, "M. Badio Camara, le procureur général, les magistrats de la Cour et de l'instruction, qui ont montré beaucoup de zèle à donner satisfaction à la lubie de Macky Sall, en soutenant un échafaudage juridique qui n'avait d'autre objet que la liquidation d'un adversaire politique, devraient, s'ils avaient le sens de l'honneur, présenter leurs excuses au peuple sénégalais et démissionner". "C'est donc une grande victoire que nous venons de remporter après plus de trois années de lutte durant lesquelles nos responsables et militants ont payé le prix fort, la radiation, la matraque, la dispersion violente de nos réunions, l'emprisonnement. Il est rare de trouver dans les annales, même chez les Présidents fascistes, l'extension des pratiques aussi anti-démocratiques à l'emprisonnement du Président des étudiants et celui des jeunes d'un parti", dit Me Wade.
Après ce tir nourri sur le… Macky, l'ancien Président embraie sur l’organisation d’une journée pour fêter ce qu’il qualifie d’événement. "De nombreux militants demandent au Parti de fêter cet événement. Je soutiens cette idée et vous demande de me soumettre un programme et, surtout, l'exploitation que vous voulez en faire au centre de laquelle se trouvent les leçons à donner sur la démocratie et les Droits de l'Homme". Car selon lui, "si l'affaire Karim Wade alimente la réflexion des Sénégalais et enrichit la démocratie, elle sera, malgré tout, positive". N’attendant pas les propositions qu’il demande que ses collaborateurs lui fassent, Me Wade, toujours égal à lui-même, les devance et annonce : "Je vais incessamment vous présenter un projet d'organisation d'une journée avec des conférences, des débats, des meetings dans les instances horizontales du Parti comme dans les structures verticales telles que la Fédération des femmes, la Fédération des jeunes, la Fédération des hommes d'affaires, la Fédération des arabisants et maîtres coraniques".
Le secrétaire d'État chargé du suivi du Programme d'urgence de développement communautaire (PUDC) place le taux de croissance économique 2015 du Sénégal au 3e rang africain et dans le top 10 du monde. S'est-il glorifié du vrai rang de la croissance du PIB du Sénégal en 2015 ?
Dans un entretien paru dans le journal Enquête, le 29 juillet 2016, Souleymane Jules Diop a déclaré qu'aujourd'hui, "nous sommes le 3ème pays africain en termes de croissance et parmi les dix premiers au monde. Notre économie se porte tellement bien que le FMI et la Banque mondiale ont décidé de relever le plateau d'endettement du Sénégal".
"Nous avons aujourd'hui une des économies les plus performantes de l'Afrique en quatre ans seulement. Les gens parlent beaucoup mais on sait ce qui se passait ici. Ce qui est en train de se faire dans ce pays ne s'est jamais fait depuis l'indépendance (…)", a-t-il ajouté.
Ces propos ont attiré l'attention d'@_abdoulayems qui a saisi Africa Check pour signaler "des données à analyser" dans cette interview.
Quelles sont les preuves du secrétaire d'État ?
Africa Check est entré en contact avec le secrétaire d'État chargé du suivi du PUDC. Celui-ci n'a pas voulu répondre aux questions, ni orienter vers des sources. Il a plutôt voulu nous donner une leçon de journalisme avant que la liaison téléphonique ne soit coupée. Il a été relancé à plusieurs reprises, mais son téléphone a finalement cessé de sonner. Souleymane Jules Diop n'a pas donné une suite à notre message écrit non plus.
Quel est le taux de croissance du Sénégal en 2015 ?
Dans son rapport sur la "Situation économique et financière en 2015 et perspectives en 2016", la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) renseigne que "le taux de croissance du PIB réel est attendu à 6,6% en 2016 contre une estimation de 6,5% en 2015".
Ce chiffre est confirmé et repris par le ministère de l'Economie, des Finances et du Plan. Dans son classement mondial des taux de croissance annuelle du PIB, la Banque mondiale attribue 6, 5% au Sénégal pour l'année 2015.
Qui est habilité à classer les taux de croissance ?
L'économiste Pierre Ndiaye de la DPEE a confié à Africa Check que "le Sénégal ne peut pas faire son propre classement". "Il faut une structure supranationale pour ça. Visitez le site du FMI, vous verrez le classement des taux de croissance de tous les pays du monde. Vous y trouverez le WEO (World Economy Outlook) 2015. Il y a aussi la Banque mondiale, l'OCDE et peut-être la BAD qui le fait", a-t-il indiqué.
Le Sénégal est-il troisième en Afrique ?
Dans un rapport intitulé "Perspectives de l'économie mondiale" publié en avril 2016, le Fonds monétaire international (FMI) établit un classement des pays émergents et en développement de l'Afrique subsaharienne et du Nord, selon la "variation annuelle" du PIB en 2015.
Par ailleurs, le FMI a aussi établi un autre classement de la variation des PIB des pays de l'Afrique subsaharienne en 2015 à travers sa revue "Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne" publiée en avril 2016. Là aussi, l'Ethiopie est en tête suivie de la Côte d'Ivoire, de la RD Congo, de la Tanzanie, du Rwanda. Le Sénégal se trouve à la 6e position.
Top 10 des pays africains en termes de croissance en 2015
Pays Taux de croissance en 2015
Ethiopie 10,2%
Côte d'Ivoire 8,6%
RD Congo 7,7%
Tanzanie 7%
Rwanda 6,9%
Djibouti 6,5%
Sénégal 6,5%
Mali 6,1% Source : FMI
De son côté, dans la rubrique "Country Notes" du rapport African Economy Outlook, la Banque africaine de développement livre les taux de croissance économique des États obtenus en 2015.
Selon la BAD, les pays qui ont dépassé la barre des 6% sont les suivants : Ethiopie (10, 2%), RD Congo (7, 7%), Tanzanie (7%), Rwanda (6, 9%), Djibouti (6, 7%) et Sénégal avec 6% (projection).
Il n'y a pas de chiffre pour la Côte d'Ivoire mais une indication de la consolidation du taux de 2014 qui était de 7,9%.
Les "données des comptes nationaux de la Banque mondiale et fichiers de données des comptes nationaux de l'OCDE" renferment le classement mondial des pays en fonction de leurs taux de croissance enregistrés en 2015. La Banque mondiale relève que le Sénégal a obtenu le 19e meilleur taux de croissance économique mondial en 2015, en égalité avec le Turkménistan.
Top 21 des taux de croissance dans le monde en 2015
Pays Taux de croissance en 2015
Cisjordanie et Gaza 10,2%
Ethiopie 9,6%
Palaos 9,4%
Côte d'Ivoire 8,4%
Ouzbékistan 8%
Irlande 7,8%
Inde 7,6%
Mali 7,6%
Nyanmar 7%
Cambodge 7%
Laos 7%
République Dominicaine 7%
Tanzanie 7%
Chine 6,9%
RD Congo 6,9%
Rwanda 6,9%
Vietnam 6,7%
Bangladesh 6,6%
Sénégal 6,5%
Turkménistan 6,5%
Mozambique 6,3%
Source : Banque mondiale
Les rangs de Djibouti et de la RDC ne figurent pas dans ce tableau.
Quid du classement du FMI ?
A travers le World Economic Outlook (WEO), posté en avril 2016, le FMI a classé la variation du PIB de 2015. Voici les taux qui ont dépassé les 6%.
Pays avec un taux de croissance supérieur à 6% en 2015
Pays Taux de croissance en 2015
Ethiopie 10,2%
Papouasie Nouvelle-Guinée 9%
Ouzbékistan 8%
Irlande 7,8%
RD Congo 7,7%
Bhoutan 7,7%
Inde 7,3%
Myanmar 7%
Laos 7%
République Dominicaine 7%
Tanzanie 7%
Rwanda 6,9%
Chine 6,9%
Vietnam 6,7%
Saint-Kitts-et-Nevis 6,6%
Djibouti 6,5%
Turkménistan 6;5%
Sénégal 6,5%
Bangladesh 6,4%
Mozambique 6,3%
Mali 6,1%
Source : FMI
Conclusion : le Sénégal n'est ni le 3e africain ni 10e mondial en matière de croissance économique
Selon les informations rendues publiques par la Banque mondiale, le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD), le Sénégal n'a pas réalisé le troisième meilleur taux de croissance économique en Afrique, en 2015. Il ne figure pas non plus dans le top 10 au niveau mondial.
En 2015, le FMI met le Sénégal à la 6e place avec Djibouti , derrière l'Ethiopie, la Côte d'Ivoire, la RD Congo, la Tanzanie et le Rwanda.
Au plan mondial, le Sénégal est 19e selon le classement du FMI et celui de la Banque mondiale. En conséquence, la déclaration du secrétaire d'État chargé du suivi du PUDC est incorrecte.
Edité par Assane Diagne
A lire sur le même sujet : Non, le taux de croissance était supérieur à 1,7% en 2012
Dakar, 11 août (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’APS s’intéressent à divers sujets allant de l’affaire du policier pris en flagrant délit de corruption sur la circulation, au froid dans les relations diplomatique entre le Sénégal et la Mauritanie, les prétentions financières de Sénac pour le retard dans l’ouverture de l’Aéroport de Diass, etc.
Le Témoin quotidien évoque un rebondissement dans l’affaire du policier corrompu qui avait fait le tour de la toile récemment. "L’auteure de la vidéo arrêtée", informe le journal qui écrit : "L’affaire de la vidéo montrant un policier de la circulation avalant une contravention avait fait le buzz. En effet, après avoir rédigé cette contravention, le policier s’était vu remettre trois billets de 1000 francs CFA avant de se voir demander par deux jeunes filles à bord d’une voiture de déchirer le papier. Il avait fait mieux en l’avalant".
"Le pauvre ne savait pas qu’il était filmé avec un téléphone portable et la vidéo s’était retrouvée sur le net (….). Identifié et mis aux arrêts de rigueur, le policier devrait être déféré devant la justice. Les auteures de l’acte de corruption et de la vidéo étaient activement recherchées par la Police (….). L’auteure principale de la vidéo incriminée a été arrêtée hier et déférée au parquet (….)", selon Le Témoin.
Selon le journal, "le démantèlement de cette bande de filles corruptrices est parti de la page facebook d’un ingénieur informatique (….). L’informaticien en question n’est autre que l’amant de (la mise en cause)". L’on apprend que juste après le tournage, la fille "s’est précipitée pour poster la vidéo sur le mur de son copain".
De son côté, le quotidien L’As annonce que le policier a été déféré au Parquet et souligne que "compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés, il risque d’être placé sous mandat de dépôt".
Concernant le sort des filles, contrairement au Témoin, le journal écrit : "On n’en sait rien pour l’instant du sort des deux jeunes filles (….). Elles étaient activement recherchées par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC)".
Le journal Enquête évoque un "froid diplomatique" entre Dakar et Nouakchott et titre : "Les raisons de la brouille". Selon le journal, "même si dans les capitales des deux pays, on joue à l’apaisement en expliquant que le Sénégal et la Mauritanie partagent le même espace, les mêmes problèmes et les mêmes ambitions pour leurs peuples frères, les signes ne trompent pas".
"Car, souligne le quotidien, en dépit de l’agenda commun sur le gaz frontalier et la lutte contre le terrorisme, les deux pays sont en total désaccord sur certains dossiers qui jettent un froid dans leurs relations diplomatiques. Parmi ces affaires, il y a surtout la République arabe sahraouie, le retour annoncé du Maroc au sein de l’Union africaine et les intérêts succincts après le choix des Américains d’établir une base d’action rapide au Sénégal que les Mauritaniens pensaient acquise sur leur sol".
En éducation, Le Soleil annonce un projet de 75 milliards pour résorber les abris provisoires.
Le Quotidien indique que la société Senac "réclame 8 milliards de compensation" pour le retard dans l’ouverture de l’Aéroport de Diass. "Sous le prétexte de combler un manque à gagner occasionné par le retard dans l’ouverture du nouvel Aéroport, censé lui apporter une plus grande clientèle, le concessionnaire de l’autoroute à péage (Senac) veut que l’Etat lui offre 8 milliards à titre de compensation", écrit le journal.
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LE FANTÔME KARIM
EXCLUSIF SENEPLUS - Babacar Gaye se prononce sur le concept de tous les dangers : "La Sénégalité" - SANS DÉTOUR (Partie 4/4)
Dans cette quatrième et dernière partie de Sans Détour, le porte parole du PDS, Babacar Gaye parle de l'avenir du PDS et en particulier le l'avenir politique de Karim Wade.
Il est aussi interrogé par Gnagna Sy, Pathé Mbodj et Momar Seyni Ndiaye, sur la question très sensible de la "Sénégalité". La Sénégalité va t-elle mettre en péril la nation sénégalaise ?
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LE DEAL APR - PDS
EXCLUSIF SENEPLUS - Quel avenir pour le PDS ? Que veut Idrissa Seck ? Les retrouvailles de la famille sont-elles à l'ordre du jour ? Réponse du porte-parole du Parti - SANS DÉTOUR (Partie 3/4)
Dans cette troisième partie de Sans Détour, le porte-parole du PDS Babacar Gaye discute de la recomposition de la famille libérale.
Que se passe-t-il entre Idrissa Seck et ses anciens amis du PDS ? Les libéraux vont-ils se réunir autour de Macky Sall ? Le PDS n'est-il pas pas un parti éclaté qui a du mal a renaître de ses cendres ?
Gnagna Sy, Pathé Mbodj et Momar Seyni Ndiaye interrogent le porte-parole du PDS sur le plateau de la grande émission télé de SenePlus.Com.
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DU DEVOIR DE RÉSERVE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un fonctionnaire de l'État peut-il s'exprimer librement sur la place publique ? Babacar Gaye sur les affaires Nafi Ngom Keïta et Ousmane Sonko - SANS DÉTOUR (Partie 2/4)
Babacar Gaye, l'invité de SANS DÉTOUR, s'interroge sur la notion du devoir de réserve.
Un fonctionnaire de l'État peut-il s'exprimer librement sur la place publique ?
Le porte-parole du PDS dans cette deuxième partie de SANS DÉTOUR se prononce sur le limogeage de Nafi Ngom Keïta et la suspension d'Ousmane Sonko.
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MAIS OÙ EST DONC KARIM ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Que fait le fils de l'ancien président de la République ? A t-il un avenir présidentiel au Sénégal ? Babacar Gaye du PDS répond à trois éditorialistes : Momar Seyni Ndiaye, Gnagna Sy et Pathé Mbodj - SANS DÉTOUR (Partie 1/4)
Que fait le fils de l'ancien président de la République ? À t-il un avenir présidentiel au Sénégal ? De nombreuses questions posées dans cette 12ème numéro de Sans Détour, au porte-parole d'Abdoulaye Wade du PDS. Babacar Gaye est interrogé par le présentateur Momar Seyni Ndiaye et deux éditorialistes : Gnagna Sy et Pathé Mbodj.
Quiconque remettra en cause la relation diplomatique entre le Sénégal et les Etats Unis, la France, le Maroc et l’Arabie Saoudite, menacera la stabilité intérieure du Sénégal. L’affirmation est du diplomate en chef, le ministre chargé des Affaires étrangères et des Sénégalais vivant à l’étranger, Mankeur Ndiaye qui présidait hier, mardi 9 août, le lancement de la revue des activités diplomatiques 2015 et 2016 du Chef de l’Etat.
Certes, des Etats peuvent nouer des affinités comme c’est le cas de notre pays avec les Etats-Unis, le Maroc, la France et l’Arabie Saoudite. Une proximité facilitée par la géographie, la langue, la religion ou la politique. Des Etats peuvent, à l’opposée, être méfiants les uns envers les autres, pour diverses raisons.
Notre pays est dans le premier cas de figure, en construisant, au fil des années, cette ceinture de sécurité diplomatique.
Nous avons le devoir de consolider cette relation diplomatique, mais à la seule condition que le Sénégal en tire bénéfice. Et cela ne pose aucun problème moral, puisque la protection des intérêts d’un État, comme le souligne la convention de Vienne du 18 avril 1961, s’étend, en pratique, à la promotion des intérêts nationaux : commerciaux, économiques et financier, culturels, financiers, techniques etc.
Notre diplomate en chef ne doit pas perdre de vue que le jeu des alliances qui vont se nouer et se dénouer, se fera au gré des intérêts présents et à venir de notre cher Sénégal. En d’autres termes, si ses intérêts commandent qu’il remette en cause cette «amitié », le Sénégal doit le faire sans état d’âme. Cette «volonté de puissance» est la marque de souveraineté de notre Etat qui ne doit nullement accepter l’inacceptable (comme brader le foncier pour les beaux yeux des opérateurs économiques américains, saoudiens, marocains ou français). De Gaulle n’avait pas tort en disant que «les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts». Certes, c’est une approche capitaliste de la question qui ne voit, dans la relation à l’autre, que la rivalité.
Nous sommes contre toute approche «immobiliste» de nos relations avec ces pays - et ils n’auront pas tort de croire que le Sénégal est leur chasse gardée – mais plutôt pour approche dynamique, gage de notre souveraineté. Le respect mutuel doit fonder cette relation diplomatique, car il n’y a pas d’un côté des Etats supérieurs et de l’autre, des Etats inférieurs. Il y a plutôt des Etats souverains. Et nos gouvernants et diplomates ne doivent jamais oublier cette vérité immuable, au nom de quelques intérêts individuels et égoïstes.
D’ailleurs, qui peut garantir à ces pays que le Sénégal restera éternellement leur «ami», avec ces alternances politiques ? La géopolitique est souvent imprévisible !