Les choses se préciseraient-elles et la libération de Karim Wade ne serait-elle plus qu’une question de temps ? Je n’ose pas dire de jours, de semaines, sinon de mois. En un sens, cela ne voudrait rien dire d’ailleurs puisque, même la perpétuité, s’il y avait été condamné, n’aurait duré qu’un temps elle-même-en principe-celui juste de pouvoir faire valoir ses droits à une remise de peine, automatique, comme il est de règle dans certains pays plus avancés, dans ce domaine, que nous.
La perpétuité réelle ne pouvant donc exister, dans les faits nous parlons de libération anticipée, de grâce, de grâce amnistiante, d’amnistie, tout court etc…, Y est-il éligible, le fils-Wade oui ou non ? Bien sûr que oui puisqu’il est actuellement, détenu mais est-il pertinent de le faire.
Là, la question est plus problématique car il faut en considérer tous les aspects. Le ‘’politique’’ et le ‘’moral’’ notamment et il y en a beaucoup, dans ce pays, qui mêlent les deux s’ils ne les confondent pas de manière délibérée.
Or c’est une erreur, une faute, peut-être car ce n’est que de la politique, en fait ! Je suis de ceux qui n’ont pas de doute, mais alors là aucun, sur la culpabilité de Karim Wade quant à ce que la CREI lui reprochait. De certains faits imputés à d’aucuns, mes parents toucouleurs aiment à dire que les ‘’morts, eux-mêmes, savent ce qu’il en est tant ils sont flagrants !
Ainsi en va-t-il de ceux imputés au fils de Wade qui est passé d’impécunieux-relatif-quand il était petit employé à Londres à Jet-Setter international avec donc avion privé des lofts et des apparts aux 4 coins du monde avec des comptes en banque à plus de 10 chiffres logés dans maints et maints paradis fiscaux.
Et c’est du jour que, son père étant devenu président et lui-même conseiller particulier, puis spécial vraiment et ministre d’Etat en charge de tout ce qui pouvait être d’un rapport conséquent que comme l’on dit en algèbre, il a changé de signe ! Il est devenu plus que ‘’positif’’, ‘’concret’’ comme certaine génération qu’il a fini par porter sur fonts baptismaux pour lui servir de rampe de lancement ‘’vers le Sommet ’’!
Cela était et est d’une telle évidence que vouloir chipoter là-dessus relève de l’impudence pure et simple ! Il s’en était et très indûment mis plein les poches cependant qu’aux côtés de son père et sous son ombre, surtout il régnait et c’est, pour ce propos précisément qu’il a été mis à l’ombre !
De ce côté-là, du moins, la morale est sauve car, faire faire, ne serait-ce qu’un seul jour de prison, au fils d’Abdoulaye Wade, dans ce pays, pour des biens mal acquis sous le régime de son président de père et encore du vivant de celui-ci, c’était un authentique et extraordinaire exploit ! Il faut se l’avouer et avoir le courage de le reconnaitre.
Cela a été donc fait et une partie, petite certes mais non négligeable du butin a pu être retrouvée et rapatriée ou saisie. Est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Mais, compte tenu de l’organisation actuelle du monde où la dérégulation est reine et où la Finance se moque autant de la Justice que de la Morale, c’est déjà beaucoup que même des miettes aient pu être retrouvées et récupérées. Nous ne sommes pas encore les Etats-Unis d’Amérique. Et, cela étant dit, la politique reprend tous ses droits…
On ne peut pas et moi, en tout cas, je ne le ferais pas, reprocher à Macky Sall de vouloir obtenir un deuxième mandat présidentiel. Ni aussi de chercher, les choses étant ce qu’elles sont, à se donner les moyens politiques d’y parvenir ! Car tout, président qu’il soit aujourd’hui, il ne peut pas être assuré de ne pas retrouver, en face de lui en 2019, une partie au moins, de ceux qui avaient voté en sa faveur au 2nd tour de l’élection de 2012.
Or, on le sait les seconds tours, ici sont redoutables pour les présidents en exercice ! Le phénomène dit du ‘’Tous sauf Untel’’ a été fatal à tous ceux qui y avaient été confrontés ! Si Niasse et Tanor restent sûrs le reste l’est moins comme on l’a déjà vu avec Malick Gackou. Qu’en sera-t-il donc du PS, de Khalifa Sall et autres? Et le PDS alors ? Celui qui était, sinon l’ennemi, l’adversaire principal tout au moins et qui va, ‘’volontes-volontes’’ le demeurer. Que faut-il en faire ? Que peut-on en faire ?
Ne pas l’ostraciser, en tout cas, comme d’aucuns y songeraient et y inciteraient grandement. Ce serait irresponsable ! Il faudrait seulement veiller à le ‘’ramener dans les clous’’. Sera-ce facile ? Je n’en sais strictement rien mais la raison n’en est pas suffisante pour refuser d’essayer.
Car et l’on l’oublie souvent, personne d’autre n’a emmène les Wade-père -mère et fils au pouvoir que les Sénégalais eux-mêmes. S’ils croient, les Sénégalais, qu’on peut, d’un trait de plume, d’une chiquenaude, les éliminer, les sortir de leurs positions, les extirper du corps politique ou social, ils se trompent très lourdement ! Un coup de vent, disent encore les toucouleurs peut précipiter dans une fosse ou un fossé un objet tel que l’ouragan le plus fort ne peut parvenir à l’en faire sortir.
C’est une simple loi, de la physique, de la nature et de la politique aussi hélas ! Les Wade n’ont pas fait de coup d’Etat, ils n’ont volé les élections que leurs adversaires, eux-mêmes, avaient organisées, ils n’avaient pas d’argent pour corrompre les électeurs puisque Niasse lui-même a dû leur venir en aide au 2nd tour ! C’est clair ce sont les Sénégalais qui les avaient mis au pouvoir. Et un grand nombre l’a regretté par la suite. Mais il reste les autres…
Parmi ceux qui se font les contempteurs de l’action de Macky Sall, beaucoup-sinon tous-ont aidé sinon participé activement-comme-lui-même-à l’avènement des Wade ! Des déçus du Wadisme en somme ! Mais ça, ça ne fait pas une politique, c’est du ressenti, voire du ressentiment ?
Très froidement, il faut savoir naviguer assez loin des berges pour avoir une vraie chance de ne pas s’échouer et, s’échouant, échouer dans le projet qu’on avait de conduire le pays plus loin et en toute sécurité. Jusqu’à bon port, en quelque sorte ! C’est pourquoi, à chaque jour suffisant sa peine, il ne faudra pas insulter l’avenir…
Ce qu’il y a c’est de refuser de pactiser avec le Diable tout en sachant et reconnaissant qu’il existe bel et bien et que très grande est et demeure sa capacité de nuisance ! Vigilance et lucidité.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
LE SÉNÉGAL SE RATTRAPE
Le chef de l'État sénégalais s'est montré inflexible estimant que son pays, qui constitue la deuxième économie de l'espace Uemoa, ne peut être totalement dépourvu de poste dans les instances communautaires
Cheikh Hadjibou Soumaré va encore rester dans son bureau ouagalais de président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Le Sommet extraordinaire des chefs d'État de l'institution communautaire, réuni hier 5 juin 2016 à Dakar, a décidé de maintenir un statu quo au niveau de la gouvernance des institutions communautaires. Pourtant au terme de l'accord convenu au dernier Sommet de janvier 2016 à Cotonou, le Niger devait prendre la présidence de la Commission de l'Uemoa, à l'occasion de ce nouveau Sommet de juin 2016. Seulement, les choses ont dû évoluer, car le Niger qui avait accepté d'échanger avec le Sénégal le poste de président de la Commission de l'Uemoa contre celui de vice-gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) a cherché à revenir sur son engagement.
Evoquant des problèmes politiques propres à son pays, le Président Mahamadou Issoufou avait du mal à demander à son compatriote qui occupe présentement les fonctions de vice-gouverneur de démissionner pour permettre au Sénégal de récupérer le poste. Alors, le chef de l'État nigérien espérait convaincre le Sénégal de lui faire une nouvelle fleur. En fait, comme disait François Cavana, "quand on brûle la chandelle par les deux bouts, on la fait tenir par son voisin". Le Président Macky Sall ne l'a pas entendu de cette oreille. Il a fait montre d'une fermeté à l'endroit de ses pairs pour leur dire que s'il avait consenti à lâcher le poste de président de la Commission, c'était simplement parce que son prédécesseur Abdoulaye Wade avait eu à prendre un tel engagement diplomatique, acté par un protocole dûment signé. Ainsi, ne voulant pas renier la signature du Sénégal, Macky Sall avait, la mort dans l'âme, accepté de lâcher du lest tout en exigeant une compensation avec un poste au sein des instances de l'institution communautaire.
Le Niger avait donc décidé à Cotonou de lui laisser le siège de vice-gouverneur de la Banque centrale. La consolation était assez maigre, mais le Sénégal pouvait faire contre mauvaise fortune bon cœur. C'est dire que cette volte-face du Niger aura été en quelque sorte une aubaine pour le Président Macky Sall. Le chef de l'État sénégalais s'est montré inflexible estimant que son pays, qui constitue la deuxième économie de l'espace Uemoa, ne peut être totalement dépourvu de poste dans les instances communautaires. En effet, la Côte d'Ivoire n'accepte aucune négociation ou concession sur sa chasse gardée que reste le poste de Gouverneur de la Bceao ; le Bénin continue de conserver le poste de président de la Banque ouest africaine de développement (Boad) tandis que le Burkina Faso et le Niger se sont partagés les postes de Vice-gouverneur de la Bceao.
Il reste que du point de vue économique, la contribution du Sénégal dans le poids de l'économie de la Communauté est de loin supérieure à celle d'un pays comme le Niger. Il s'y ajoute que le Sénégal fait partie, d'après la dernière notation de l'Agence Moody's, des dix économies les plus performantes de l'Afrique et qu'il est le seul pays africain dont le Fonds monétaire international a levé les plafonds d'endettement. Dans une telle situation, le Président Macky Sall avait un rôle plus aisé qu'il y a six mois, quand le Président Issoufou menaçait de quitter l'institution communautaire si jamais le Sénégal ne respectait pas l'engagement souscrit par le Président Wade, selon lequel le Sénégal céderait le poste à l'issue du mandat de Cheikh Hadjibou Soumaré. Les témoins du Sommet de Cotonou avaient pu constater l'arrogance publiquement affichée par la délégation du Niger qui brandissait un document portant un acte additionnel au traité de l'Uemoa et signé par le Président Abdoulaye Wade. C'était plutôt un camouflet diplomatique, car bien que ledit document passait pour être secret, le chef de l'État du Sénégal ne devait pas ignorer son existence. Cheikh Hadjibou Soumaré, lui, devait être bien placé pour savoir son existence. Qu'à cela ne tienne !
Cet ancien Premier ministre de Abdoulaye Wade n'a pas encore vu son mandat renouvelé, mais il peut encore continuer de jouer à l'intérimaire jusqu'au prochain Sommet des chefs d'État prévu pour la fin de l'année 2016. De toute façon, la lecture de la situation par le Sénégal semble complètement changée. Cet épisode libère le Président Sall de tout scrupule. Les chefs d'État viennent de décider de faire mener une étude qui permettrait de réorganiser les instances communautaires et leur mode de gouvernance. Le Sénégal a annoncé la couleur pour se faire fort d'exiger que la présidence de la Commission de l'Uemoa demeure sa chasse gardée. Macky Sall, qui n'avait pas manqué d'irriter certains secteurs de l'opinion publique sénégalaise quand il avait accepté de confirmer le sacrifice consenti par Abdoulaye Wade, ne voudrait plus s'y tromper.
Cheikh Hadjibou Soumaré n'est certes pas son homme, il avait été désigné par le Président Wade, mais Macky Sall entend mener ce combat de principe pour son pays. On ne peut pas ne pas se rappeler que, placé dans la même situation, Abdoulaye Wade avait pris sur lui de renoncer au poste, indiquant que le président de l'Uemoa d'alors, l'ancien ministre des Finances de son prédécesseur Abdou Diouf, n'était pas son candidat. Les autres chefs d'État qui soutenaient le renouvellement du mandat de Moussa Touré ne pouvaient pas être plus royalistes que le roi. Ainsi, le Malien Soumaïla Cissé, alors Premier ministre de son pays, hérita du poste. Abdoulaye Wade espérait par ce sacrifice enclencher un processus de rotation au niveau de tous les postes des organes communautaires de l'Uemoa.
C'était sans compter avec le fait notamment qu'aucun chef d'État ivoirien ne s'aventurerait à laisser le poste de Gouverneur de la Bceao tomber entre des mains non ivoiriennes. Le Président Laurent Gbagbo disait d'ailleurs que "puisque nous avons le plus d'argent dans le coffre-fort, nous avons le droit de garder les clefs". Son successeur Alassane Dramane Ouattara reste sur les mêmes positions. Pourquoi le Sénégal devrait-il se faire ainsi harakiri ? On peut donc considérer que la nouvelle tournure des choses traduit une certaine victoire diplomatique du Sénégal qui a l'opportunité de se faire restaurer dans "ses droits". Le ministre sénégalais de l'Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, qui préside le Conseil des ministres de l'Uemoa, aura la mission de faire mener l'étude commanditée par les chefs d'État afin que les conclusions soient examinées au prochain Sommet. A ce dernier, le Sénégal pourra présenter une candidature sénégalaise, celle de Cheikh Hadjibou Soumaré ou d'une autre personnalité sénégalaise pour la présidence de l'Uemoa.
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA
VIDEO
"LA TENDANCE GLOBALE S’IMPOSE À NOUS"
Interpellé sur les contenus de TRACE tv qui peuvent choquer certains téléspectateurs, Oumar Kandé, le responsable Afrique de l'Ouest de la chaine musicale soutient que la ligne éditoriale de TRACE n'est que le reflet de la tendance globale de sa cible
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 06/06/2016
Oumar Kandé, le Directeur Général de Trace Afrique de l’Ouest et de Trace Côte d’Ivoire parle des défis de la création de contenus télévisuels avec l’avènement du numérique. Pour lui, il y a aujourd’hui une liberté pour le téléspectateur de choisir le contenu qui lui plait.
Concernant la ligne éditoriale de Trace, que d'aucuns qualifient de chaine pour adulte, le patron de Trace Afrique de l’Ouest estime que le contenu de cette chaine musicale n’est que le reflet de la tendance globale, de la manière d’être de sa cible. Encore que le choc n’est pas absolu, mais relatif selon les individus. Autrement dit tout ne choque pas tous. Ou du moins, pas de la même manière.
www.SenePlus.Com a interrogé Oumar Kandé en marge du Salon Dakar Digital Show qui s’est tenu récemment à Dakar et qui a vu la participation de plusieurs acteurs du secteur du numérique.
Voir la vidéo
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, OUSMAN BLONDIN DIOP
MACKY ET LE PS
EXCLUSIF - Le Président dans l'ombre, l'inquiétude est palpable - Le parti de Tanor doit choisir entre devenir un parti d'opposition ou se contenter d'une participation presque invisible à l'attelage présidentiel
Depuis plusieurs décennies, l'un des grands intellectuels du Parti socialiste, l'un des ses idéologues, diront certains, Ousman Blonding Diop donne de la voix pour se prononcer sur l'actualité politique du Sénégal et se penche en particulier sur l'avenir de son parti politique. Un édito SenePlus sous forme d'interview.
Quelle est votre analyse des résultats du référendum du 20 Mars ?
L’indicateur le plus significatif, à mes yeux, restait le taux de participation au référendum. Or, il s'est révélé particulièrement faible même dans un pays où les gens ne votent pas autant que peut le laisser croire le dynamisme démocratique sénégalais. Ce faible taux, selon moi, arrange le pouvoir car une plus grande participation pouvait conduire à un "Non".
D'ailleurs, selon mes informations, les derniers jours de campagne ont été marquées par un léger vent de panique parce que le "Non" semblait poindre à l'horizon. C'est cette crainte qui a motivé l'investissement personnel du Président Macky Sall.
La victoire du " Oui" reste du coup ambiguë compte tenu du "brouillage" de la question principale par l'adjonction d'autres questions subsidiaires. Cette tactique a eu un double effet : d'une part, les électeurs et les partis politiques n'ont pas pu prendre clairement position sur 15 questions, rendant la campagne insipide et molle; et, d'autre part, ce climat délétère a servi à faire remonter à la surface les ambiguïtés et contradictions internes de la coalition qui avait soutenu le candidat Macky Sall.
C'est en ce sens que le référendum doit s'analyser par rapport à la séquence qui l'a précédé et au regard de celles qui vont lui succéder. En effet, jusqu'à l'annonce du référendum, le Président et ses alliés semblaient travailler en bonne intelligence, même si on peut regretter l'absence de rencontres formelles "au sommet" entre la Direction de l'APR et les autres formations membres de Benno. Mais l'occasion du référendum a servi de révélateur de la volonté hégémonique et du comportement unilatéral du parti du Président. Ce qui n'a pas manqué de créer du trouble voire même de l'irritation dans les rangs de certains des partis alliés.
C'est ce qui me laisse penser que la prochaine séquence sera celle du moment de vérité dans les rangs des partis alliés qui vont, chacun selon ses attentes et stratégies, connaître des soubresauts voire des crises ouvertes comme cela est déjà le cas au PS.
C'est dire que d'un référendum rendu confus et confusionniste, on peut déboucher sur une clarification inattendue du rapport des forces au sein de l'alliance Benno comme au sein de l'opposition dont le PDS reste le principal parti.
Selon vous, le compagnonnage du PS avec le Président Macky Sall pourra-t-il survivre à cette épreuve ?
De toute évidence, il ne s'agit pas d'un attelage historique mais de circonstances dans le seul but de pousser le Président Wade vers la sortie.
Ensuite, le PS a été très sensible aux nombreux actes pleins de sollicitude et de considération du Président Macky Sall à l'égard de l'ex président Abdou Diouf. Vu que le PS est une formation de pouvoir et de gestion du pouvoir, le président Macky Sall comme le Secrétaire Général Tanor Dieng ont conclu un pacte non écrit de solidarité réciproque dans la gestion des affaires du pays. Tanor apportant sa longue pratique, son expérience et sa connaissance des dossiers à un jeune Président élu contre toute attente à la fonction suprême. Il s'y ajoute l'utile carnet d'adresses de Tanor et ses relations personnelles avec les socialistes français.
Ce compagnonnage vient de connaître ses premières fissures à l'occasion du référendum et de ses suites, sans compter la perspective des prochaines échéances électorales qui va certainement en ouvrir d'autres au sein du PS dont aucun cadre n'accepte à l'avance de ne pas présenter de candidat aux présidentielles. Le maire de Dakar, Khalifa Sall étant la figure de proue de cette position que partagent beaucoup d’autres socialistes.
De tout ceci, il ressort que le Secrétaire Général du PS, selon plusieurs sources, semblerait vouloir préparer sa retraite de la direction du PS pour occuper une fonction prestigieuse, soit comme Président de l'Assemblée nationale, soit Président du futur Haut Conseil des Collectivités Territoriales. Cet agenda personnel est considéré par nombre de ses camarades comme la principale préoccupation de leur Secrétaire général et non plus l'avenir du PS.
Il reste à savoir comment le Président Macky Sall va hiérarchiser ses prochaines cibles politiques en vue de la présidentielle. Si son objectif majeur est de rallier à lui des militants PDS afin d'isoler le Président Wade et les Pds irréductibles, il faudra bien leur prévoir des compensations d'importance. Tout dépendra encore une fois du poids électoral des uns et des autres dont on devrait avoir une première mesure aux législatives de 2017, si, bien évidemment, elles ont lieu à cette date.
Vous semblez suggérer que le Référendum a affaibli le Président Macky Sall...
Disons que je voudrais retenir que le président Macky Sall a bénéficié d'un très fort "crédit d'ouverture " dès sa prise de fonction et qu'il a été soutenu dans toutes ses initiatives par de nombreux secteurs de la société et de l'opinion, y compris de la part de personnes qui n'avaient pas voté pour lui, tel que l'auteur de ses lignes. Il faisait passer le Sénégal de l'ombre (celle des derniers mois du mandat du Président Wade) à la lumière, par sa volonté de transparence, de travailler de transformer les choses et les mentalités.
Il lui a manqué, lors du référendum, des conseillers pour lui rappeler que la pratique référendaire sous la Vè république à la française vise à renouveler le pacte de confiance entre un homme et le peuple qui l'a élu : cela requerrait une question claire et donc une réponse non moins claire. Malheureusement au sortir de ce référendum, le Président Macky se trouve plongé dans l'ombre !
Aussi faudrait t-il rappeler aux hommes du Président de méditer désormais cette phrase de François Mitterrand qui disait à propos de tout référendum que "les gens ne répondent pas le plus souvent à la question qui est posée, mais à celui qui la pose !"
Dans le camp présidentiel, l'inquiétude est palpable, selon diverses sources concordantes, et les interrogations portent sur les causes réelles de cette désaffection des électeurs à l'endroit du président, malgré le travail qui se fait sur le plan économique et social.
Dans le camp des partis de la coalition qui l'ont porté au pouvoir, il y a un début d'interrogation sur l'avenir de leur compagnonnage avec l'APR, tandis que dans l'opposition on commence à affûter les armes politiques en vue des prochains rendez-vous électoraux.
Pensez-vous qu'il y ait des chances que nous ayons une cohabitation après les législatives de 2017 ?
Voyons d'abord quelles sont les forces en présence. Il faut, tout d'abord, distinguer entre les formations politiques à forte implantation organisationnelle et sociologique qui sont au nombre de deux: le PS et le PDS, et dans une moindre mesure l’AFP, et les formations dirigées par des leaders à forte personnalité mais sans implantation significative.
L'enjeu dans le camp présidentiel dépendra du respect du calendrier électoral. Si le pouvoir maintient les législatives en 2017, il y a un risque réel d'une coalition contre l'APR et donc d'une cohabitation.
Si le pouvoir reporte les législatives, il devra mettre à profit cette prolongation du mandat des députés pour revoir ses relations avec ses alliés, par exemple, en créant un cadre plus formel et structuré de leur alliance, et surtout en élaborant une perspective de programme commun pour l'avenir.
Dans le camp de l'opposition, animé principalement par le PDS historique et les différents "héritiers de Wade", il est peu probable d'aboutir à une unité, ce qui permettra au pouvoir d'opérer quelques " débauchages" mais ouvre, à l'inverse, la porte à des candidatures surprise, comme celle de l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.
Le paysage politique reste, en fin de compte, assez composite et traduit une recomposition inaccomplie depuis l'arrivée du Président Wade et du PDS au pouvoir, qui a vu des partis de la gauche sénégalaise historique assis à la même table du gouvernement aux côtés de libéraux et de leaders Ps en rupture de parti. Il y avait là une circonstance historique inédite que le pays et sa classe politique auraient pu saisir pour construire un projet politique sans précédent en Afrique. Malheureusement, les ambitions des uns, les égos des autres et les impatiences de tous ont pris le dessus et relégué au second plan cette perspective historique.
Quel est l'avenir du PS et de son Secrétaire général ?
La question devrait être posée en des termes inversés, à savoir: quel Ps et pour quel avenir ? Explicitons notre approche: le principal mérite de Tanor aura été d'empêcher le Ps de sombrer totalement après la défaite de 2000; Le risque était réel de voir le PS disparaître du paysage politique pour de longues années. Or, cela ne s'est pas produit. Aujourd'hui, le PS est en phase de renaissance active mais autour d'un agenda dont il n'a pas la maîtrise même en tant que membre éminent de la coalition Benno; En clair, la question qui se pose au PS est de choisir entre devenir le parti leader de l'opposition, ce qui n'est pas dans son ADN, ou se contenter d'une participation presque invisible à l'attelage présidentiel qui œuvre, lui, à un élargissement de ses alliances.
Une voie d'avenir pour le PS consisterait à reprendre le chemin de son mouvement de refondation engagé par Tanor en 1996 par une actualisation des défis et des questions qui assaillent le Sénégal et le PS aujourd'hui. Une telle reprise de la refondation devrait viser les questions de restructuration du parti compte tenu, en particulier, de la forte municipalisation du pays et développer, en conséquence, des formes adaptées de militantisme; travailler à l'élaboration d'un projet d'avenir économique, social, culturel pour le Sénégal qui porte l'empreinte distinctive du PS et le faire valider par la base puis les instances supérieures du parti; enfin, travailler à la prise en compte de ce projet-programme par les autres partis membres de la coalition Benno.
En réengageant un tel processus, le PS pourra retrouver le chemin d'une dynamique qu'il est en train de perdre d'élection en élection et se réinventer un avenir pour le XXIè siècle.
Le Sénégal est qualifié à la 31ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football. Les «Lions» ont composté leur ticket ce samedi 4 juin au stade Prince Louis Rwagasore de Bujumbura en s’imposant (0-2) devant les «Hirondelles» du Burundi.
Les poulains d’Aliou Cissé arrivent ainsi au Gabon avant l’heure en réalisant la meilleure performance des éliminatoires (5 matches, 5 victoires). Au niveau national, Cissé bat également un record puisque même si Amara Traoré a, lui, aussi eu à qualifier le Sénégal à la CAN 2012 avant la dernière journée, il n’avait pas réussi un carton plein.
Aliou Cissé pourrait d’ailleurs rentrer davantage dans les annales du football sénégalais, si son équipe venait à battre la Namibie, relancée dans course à la 2ème place suite à sa victoire (1-0) devant le Niger. Rendez-vous le 2 septembre prochain, au stade Léopold Sédar Senghor. Il aura alors réalisé un grand chelem (6 matches, 6 victoires) jamais connu dans le football sénégalais.
Cerise sur le gâteau, c’est aussi sous le magistère d’Aliou Cissé que le Sénégal aura le privilège pour la première fois d’être tête de liste dans un tirage au sort des éliminatoires d’une Coupe du monde zone Afrique «Russie 2018». Ce statut est déjà acquis, puisque son équipe a été classée 4ème, le 2 juin dernier, par la Fifa. Une position qui permet aux «Lions» d’éviter d’emblée, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Ghana et l’Egypte, respectivement 1ère, 2ème, 3ème et 5ème formations sur le continent.
Alors ne faisons pas la fine bouche. Quelque chose de positive a été faite. Les statistiques l’attestent parfaitement. 12 matches toutes compétitions confondues, 9 victoires (dont 4 à l’Extérieur), 2 défaites, 1 match nul, 22 buts marqués, 8 encaissés, suffisent pour dire que l’équipe nationale est sur une bonne dynamique. Mais attention…
Rester humbles
Ne nous emballons pas pour autant. Surtout face à des pareils adversaires que sont la Namibie, le Niger et le Burundi. Les Hirondelles n’ont d’ailleurs jamais pris part à une phase finale de coupe d’Afrique. Quant aux Namibiens et Nigériens, ils ne comptent que deux CAN en 30 éditions où ils ont été contraints de rentrer au bercail dès le 1er tour. Les «Brave Warriors» en 1998 et 2008. «Les Menas» en 2012 et 2015. Ce serait donc de la tautologie que de dire que les trois adversaires du Sénégal sont loin d’être des foudres de guerre.
Contrairement à l’équipe d’Amara Traoré qui avait l’obligation d’escalader des murs comme le Cameroun ou encore la RD Congo et un petit poucet comme l’Ile Maurice. Alain Giresse non plus n’avait pas eu un tirage aussi clément même s’il avait hérité d’un Egypte en difficultés, d’une Tunisie en reconstruction qui nous avait tenu en échec (0-0) à Dakar et battu à Monastir (1-0) et le Botswana. Sans occulter Feu Bruno Metsu qui peut lui se targuer d’avoir dompté des équipes comme l’Algérie, le Maroc, l’Egypte lors des éliminatoires conjointes de la CAN et du Mondial 2002.
Mais au-delà de la faiblesse des adversaires, il reste beaucoup de chantiers à Aliou Cissé. Notamment au niveau des latéraux. Même si ce samedi, Lamine Gassama a été moins transparent que d’habitude. Mieux, il gagne de plus en plus en confiance. Chargé de surveiller le meilleur buteur des éliminatoires, Abdoul Fiston (5 réalisations), Gassama ne s’est troué que deux fois. Vous nous direz que ça aurait largement suffi à un renard de surfaces pour violer les cages de Khadim Ndiaye qui traine encore les mêmes tares, nonobstant son expérience. N’eût été d’ailleurs, son double arrêt, il ne serait pas étonnant que l’ancien portier de la Linguère soit rétrogradé à la 3ème place.
Sur le flanc droit, Pape Ndiaye Souaré a tenu bon. Offensivement surtout. Mais, l’ancien sociétaire de Diambars pêche toujours dans la transmission de la balle (ses centres). Au niveau du milieu de terrain, la sempiternelle question du relayeur demeure. Pis, les excentrés n’ayant toujours pas l’habitude de renforcer le milieu en cas de perte de balle (tare que le Sénégal traine depuis Amara Traoré), Cheikh Kouyaté et Idrissa Gana Guèye se retrouvent souvent dans un piège. Un fait qui transparait à chaque fois que le Sénégal joue en 4-4-2. Quid de l’animation offensive ? Là aussi, les attaquants devraient faire preuve de plus d’efficacité au lieu de vendanger des kyrielles d’occasions à chaque match. Parce qu’au Gabon les erreurs vont se payer cash et les opportunités ne se présenteront pas à tous les coups.
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA
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FAUT-IL DIABOLISER LES JEUX VIDÉO ?
Un marché de 100 milliards de dollars, une émulation scientifique, un éveil d'esprit et la résolution des problèmes sociaux, plus qu'un jeu, c'est une vraie industrie porteuse - Kofi Sika Latzoo de l'IGDA s'explique
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 05/06/2016
Culture digitale de masse, les jeux vidéo ont été longtemps décriés par des psychologues et autres spécialistes, qui attirent l’attention de l’opinion sur les effets pervers de ces jeux.
Mais pour Kofi Sika Latzoo, le président du chapitre sénégalais de l’ International Game Developers Association (IGDA), ce n’est pas tant les jeux vidéo qui sont le problème. Tout est question d’éducation et de modération. Son argument repose sur le fait que "l’abus en toute chose est nuisible".
Pour Kofi Sika Latzoo, il faut plutôt s’attarder sur le côté positif des jeux vidéo : une industrie de 100 milliards de dollars (prévisions 2017), dépassant l’industrie cinématographique, une émulation scientifique, la résolution des problèmes sociétaux, des questions d’éducation. Les jeux vidéo, c’est aussi l’éveil de l’esprit et le développement de l’esprit d’équipe et de combativité.
Comme culture digitale de masse, les jeux vidéo sont une opportunité pour l’Afrique de participer activement à la mondialisation. Parce qu'ils offrent aux Africains la possibilité de créer des jeux qui reflètent leurs valeurs culturelles, destinées aux autres pays du monde.
En tout cas, le patron de l’association internationale des développeurs, section Sénégal, invite les Africains s’investir dans la création des jeux vidéo et les universitaires africains à s’y intéresser également. Car, même la NASA s’intéresse à ces jeux dans ses programmes.
LA GAMBIE INVITÉE À ‘’ÉVITER L’USAGE EXCESSIF‘’ DE LA FORCE
Dakar, 4 juin(APS) - La Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO a exhorté, samedi, à Dakar, les forces de sécurité de la Gambie à ‘’ éviter l’usage excessif ‘’ de la force à l’encontre des citoyens et à faire preuve d’un comportement républicain.
Dans la résolution finale à l’issue de sa 49e session ordinaire, tenue le même jour à Dakar, les leaders de la sous-région ont encouragé le gouvernement et le parlement gambiens à engager des ‘’ réformes’’ visant à organiser des ‘’ élections inclusives, libres et crédibles’’.
Ils ont invité le gouvernement gambien et l’opposition à engager un dialogue franc dans les meilleurs délais et encouragé la Commission électorale indépendante(CEI) à élaborer une feuille de route qui devra être approuvée par tous les acteurs du processus électoral.
Les dirigeants de la CEDEAO ont instruit la commission de déployer dans les meilleurs délais une mission technique préélectorale pour évaluer le processus électoral en Gambie.
La Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO s’est félicitée de l’ouverture des frontières entre la Gambie et le Sénégal, invitant les deux Etats à ‘’ privilégier le dialogue’’ tout en se conformant strictement aux principes de la libre circulation des personnes et des biens.
‘’On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand ‘’, Napoléon Bonaparte
Cette diction de napoléon Bonaparte peut bien s’appliquer au Sénégal sous l’ère Macky SALL avec le PSE plan Sénégal émergent, non pas parce que que les dirigeants précédents n’avaient pas d’ambition, mais tout simplement parce que les ambitions du président Sall à la différence avec les autres sont planifiées. Le Sénégal peut enfin retrouver l’espoir avec son actuel président et son plan Sénégal émergent.
En effet l’une des forces du PSE c’est la planification des réalisations et comme le disent les Anglos saxons ‘’ ambitions without plannings are just wishes’’, traduisez, des ambitions non planifiées sont juste des souhaits.
Le Sénégal peut donc nourrir de l’espoir car ayant eu enfin un dirigeant dont l’ambition et la vision sont quantifiables, mesurables et bien planifiées dans le temps.
Le président Macky Sall remplit bien sa mission car La fonction d'un leader est d'entretenir cetespoir vivant.
Et ce plan Sénégal émergent rappelle à bien des égards le fameux plan ‘’wawasan’’ qui a permis à la Malaisie du DR Mahatir Mohamed (1981-2003) d’entrer dans le cercle très restreint des pays émergents.
C’est pour quoi le PSE va au-delà des simples vœux, mais c’est l’ambition d’un homme et la vision d’un leader qui veut transformer son pays et cela avec toute sa génération.
Le DR Mahatir Mohamed a, avec son wawasan doté la Malaisie d’infrastructures de haut niveau, amélioré le niveau de vie des Malaisiens cela en l’espace de 20 ans.
Si on revient au cas du Sénégal, il y a des raisons d’espérer car du côté des infrastructures, les chantiers sortent de terre et d’autres le seront bientôt.
L’autoroute Ila Touba, le pôle urbain ainsi que le parc industriel de Diamniadio les nouvelles universités au Sine Saloum et à Diamniadio les nouveaux lycées techniques les projets de trains interurbains, les nouveaux navires Aguène et Djanbone, l’exploitation très prochaine des gisements de gaz et de pétrole dans le Sangomar pour ne citer que ceux-là.
Pour l’amélioration du niveau de vie des Sénégalais, jetons un coup d’œil sur les réalisations au plan social avec la CMU, couverture Maladie Universelle, les bourses de sécurité familiale ainsi que les nombreuses actions de la Fondation servir le Sénégal avec la première Dame sans oublier la plateforme industrielle de Diamniadio, la Cité de l’émergence qui feront du PSE un véritable chemin du développement réalisé à travers un plan d’action prioritaire quinquennal.
Le Sénégal c’est aussi un bon climat des affaires avec un environnement politico juridique favorable a l’investissement et le dialogue politique initie par le chef de l’Etat en est une preuve palpable car seuls les aigris politiques ont raté ce train de l’histoire politique du Sénégal.
L’autosuffisance alimentaire en riz d’ici 2017 avec un objectif de 745 000 tonnes de riz paddy en 2016, la relance du secteur touristique avec une série de mesures prises par les pouvoirs publics, sont autant d’actes qui suscitent l’espoir pour un Sénégal meilleur
Le premier Ministre Mahatir Ben Mohamed à travers le wawasan 2012, a eu pour ambition de faire de la Malaisie un pays indépendant au plan industriel, et autonome sur les plans de la prospérité économique, du bien être, de l’éducation et de la stabilité politique et pour cela il a requis un taux de croissance de 7 % pour la période allant de 1990 à 2020.
Déjà au Sénégal, deux ans après la mise en œuvre du PSE on est à 6,4 % de taux de croissance, ce qui nous met déjà sur les rails de l’émergence. Et ces performances dans notre économie, devraient pousser le chef de l’Etat à s’orienter d’avantage vers un débat économique.
Un Sénégal à l’image de la Malaisie, c’est bien possible et pour cela il faut que l’agenda du Président soit orienté vers les questions d’économie et les sénégalais orientés vers le culte du travail.
Nous avons eu la chance de visiter la Malaisie en 2007, c’était pour représenter notre pays à une session de formation à l’institut international de formation des professeurs d’Anglais (IPBA) et au vue de notre modeste expérience nous tenterons d’expliquer le niveau de développement de ce pays, nous estimons que le Sénégal peut bien être comme la Malaisie en d’autres mots autant le wawasan de Mahatir a pu développer la Malaisie, autant le PSE du président Macky Sall peut développer le Sénégal et cela nécessite des préalables que sont :
·Une éducation à la citoyenneté et au respect des institutions. En Malaisie même pour arrêter un taxi, il faut faire le rang.
·Accorder une importance capitale à l’éducation et à la formation. Figurez vous qu’en Malaisie la formation des enseignements peut prendre cinq ans car les élèves font très tôt leur choix professionnels au lieu d’attendre la fin du cursus universitaire pour ensuite chercher une qualification professionnelle.
· Régler le problème de la Mendicité. En effet le Sénégal gagnerait à régler ce problème car étant l’un des rares pays ou l’on mendie à quelques mètres du palais présidentiel. Figurez vous qu’en Malaisie un enfant en âge d’être scolarisé n’a pas le droit de trainer aux heures d’école.
· Renforcer le patriotisme économique et cela passe par le renforcement des entreprises nationales faire de la préférence nationale une réalité. Le régime doit renforcer des prives nationaux à l’image de Serigne Mboup de Ccbm et Babacar Ngom de Sedima qui ont fait du patriotisme économique un sacerdoce et qui sont restés au senegal en participant a la bonne marche de notre économie et s’il vous plait avec des sénégalais.
·Pratiquement tous les taxis qui roulent à Kuala Lumpur sont ‘’Made in Malaysia’’ .Puisque notre pays ne fabrique pas de voitures à échelle industrielle. On pourrait par exemple faire de sorte que tous les meubles de l’Administration soient des ‘’Made in Sénégal’’.
Cela est bien possible aujourd’hui la Malaisie est le premier pays exportateur d’huile de palme au monde alors qu’on que les premiers palmiers importés en Malaisie dans les années 60 étaient en provenance du Sénégal.
Autre facteur qui pourrait nous rapprocher de la Malaisie émergente, c’est le retour du sifflement du train.
En effet le président Macky Sall entrera dans l’histoire le jour ou le train sifflera à Ziguinchor en provenance de Dakar après avoir refait son circuit traditionnel (Kaolack, Guinguinéo, Tambacounda) tout en permettant à mes cousins de Vélingara de voir le train traverser leur localité et d’entendre son sifflement a Sinthian Houlata.
Nous gardons espoir car nous sommes convaincus qu’à l’image de la Malaisie qui est devenue émergente avant 2020 le Sénégal le sera avant 2035.
Nous avons de l’espoir car ce que Mahatir a fait de la Malaisie Macky le fera du Sénégal et il est sur la bonne voie et ce chemin ,il ne doit pas s’en éloigner du fait des réactions politiciennes parfumées de jalousie .Le président Macky Sall en portant notre pays sur les rails de l’émergence a choisi d’être le héros des Sénégalais contrairement à ces hommes politiques qui eux ont choisi d’être les héros de leur ego .
PAR NALLA NDIAYE
CE MAL QUI POLLUE LA GOUVERNANCE…
L'assainissement de nos finances publiques qui permet de rétablir, au moins, le déséquilibre entre les recettes et les dépenses publiques doit être le défi de nos autorités
Le terme de gouvernance ou de gestion des affaires publiques est apparu dans la Grèce Antique quand des cités-états qui étaient dirigés par des aristocrates ou des chefs de guerre, ont remplacé la monarchie. Cette alternance fit naître une révolte où des citoyens, dégoutés par la noblesse de l'époque, ont finalement eu le droit de participer à la gestion des affaires de la cité ... Mais l'Afrique et plus particulièrement le Sénégal a aussi son histoire sur la gouvernance.
En effet nos ancêtres, assis sous l'arbre à palabre, avaient toujours réussi à gérer les affaires du milieu, grâce à une considération que les autres membres de la société leur avaient accordée ... Ce qui permet donc de remarquer que la gouvernance a toujours été, entres autres, un moyen de conquérir la confiance des citoyens.
Et c'est cette confiance que le Président Macky Sall a cherché à travers ce slogan qu'est ; la bonne gouvernance. Encore que tout citoyen doit se lever chaque fois qu'un mal pollue ou risque de polluer cette gouvernance. Ainsi, quand M. Moustapha Diakhaté Président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a invité à la radiation M. Ousmane Sonko, Inspecteur des Impôts et Domaines, je me suis dit : Encore un mal qui pollue la gouvernance.
En effet, M. Sonko a révélé que l'Assemblée Nationale ne verse pas au Trésor Public, l'impôt de nos honorables députés ; bien que le Président de la Commission des Finances de la même Assemblée ait presque confirmé cette révélation au motif que les députés ne perçoivent pas de salaires mais des indemnités de représentation non imposables.
Mais quelle est la différence entre salaires et indemnités dans ce cas. Sinon aucune, dans le sens où salaires et indemnités sont considérés comme des revenus. Et j'en veux pour référence le droit fiscal qui définit le revenu comme l'ensemble des ressources régulières du contribuable.
Ce qui signifie que nos députés perçoivent régulièrement des revenus mensuels non imposés et ce, pour une période de cinq (05) ans à l'heure de l'assainissement des finances publiques. Il en est pour certains corps de l'Etat où des revenus se voient largement exemptés d'impôts.
Aussi des exonérations portant sur des taxes douanières sont accordées à des groupements, associations ou personnes physiques régulièrement si bien qu'elles risquent de mettre en cause des slogans tels que: gouvernance sobre et vertueuse ou lutte contre la fraude ...
L'assainissement de nos finances publiques qui permet de rétablir, au moins, le déséquilibre entre les recettes et les dépenses publiques doit être le défi de nos autorités qui, placées dans une situation prééminente, ont cette charge de diriger les affaires publiques. Ce n'est plus un rappel du Président Macky Sall mais plutôt l'engagement d'une autorité qui aime sa patrie et fait tout pour la servir.
Le moment est venu pour ces autorités, en charge d'exécuter la politique définie par le Chef de l'Etat, de se ressaisir car l'administration ne peut assigner qu'un but à ses activités : c'est l'intérêt général appelé encore : le service public. Même en cas de pouvoir discrétionnaire, l'administration n'est pas pleinement libre et doit assujettir son action à l'intérêt public .Si elle le perd de vue, elle aura détourné de leur véritable but les pouvoirs qu'elle détient et qui ne lui sont conférés que pour des missions d'intérêt général.
Nul n'ignore les exonérations totales ou partielles d'impôts ou de taxes délivrées par l'administration en vertu de ses droits exceptionnels que lui confère la loi. Mais encore faut-il qu'elle n'abuse pas de ces droits qu'elle détient pour ne pas porter atteinte à l'intérêt général.
Nul n'ignore aussi ,les actions pleines de promesses en faveur Président Macky Sall dans divers domaines dont, entre autres, la grève du SAES, l'assainissement des finances publiques, la bonne gouvernance, le récent appel au dialogue ,son entretien avec le Président Wade, la liberté provisoire accordée à Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé ,la libération conditionnelle de Pape Mamadou Pouye et surtout la CREI dont sa composition a été revue bien qu'on attende encore l'amélioration de ses procédures ...
Mais ,on ne dira jamais assez ou que c'est suffisant et dés lors, il appartient aux autorités de faire preuve de sérieux, d'ingéniosité et de patriotisme dans la gestion des affaires publiques pour l'atteinte de nos objectifs de développement. Dans le cadre de l'assainissement des finances publiques, ces exonérations doivent être suspendues ou relativisées pour ne pas qu'elles tombent dans le mal qui pollue la gouvernance.
On ne le dira jamais assez, ce mal évité à la limite, est la réaction M. Moustapha Diakhaté, Président du groupe BBY qui invite à la radiation de M. Ousmane Sonko, Inspecteur des Impôts et Domaines au motif du non respect de l'obligation de réserve. Bien que je comprenne aisément M. Diakhaté avec tout le respect que je lui dois.
Et surtout ce que comprendre veuille dire : l'écoute régulière que j'ai de lui dans ses interventions (presse écrite) ou dans des débats télévisés où il se présente comme un homme de vérité, de justice, de paix et fidèle à des idées qu'il défend sans répit. Mais inviter à la radiation d'un fonctionnaire pose un problème qui n'est pas facile à résoudre dans le cas précité.
En effet, le fonctionnaire est l'agent nommé dans un emploi permanent et titularisé dans un grade de la hiérarchie des corps du Sénégal. Il se caractérise par une situation régie par le droit public contrairement aux autres agents de l'administration qui sont soumis ,comme les salariés du droit privé, au code du travail ...
Le fonctionnaire se caractérise aussi par une situation '' statutaire et réglementaire '' c'est à dire : qu'il n'est pas lié à l'état par un contrat et tire ses droits de textes législatives et réglementaires qui peuvent être modifiés à tout moment pour l'avenir. Enfin, il se caractérise par la permanence de son emploi c'est à dire : que sauf révocation ou démission, il reste en service depuis sa nomination jusqu'à sa retraite.
Il reste entendu que si le fonctionnaire bénéficie, comme tout citoyen, des droits et libertés garantis par la constitution, sa qualité d'agent du service public lui impose un certain nombre d'obligations qui limitent l'exercice de certains de ces droits et libertés.
Cela est indéniable; mais le motif retenu dans le cas d'espèce n'est que la conséquence d'un manque de concertation sérieuse entre deux institutions.
Et encore qu'en droit administratif, l'obligation de réserve ne peut, en principe, être évoquée quand l'intérêt général, appelé encore le service public, est menacé. Ne sommes nous pas dans un assainissement des finances publiques ?
PAR AMINA SAKHO
IDRISSA SECK RATE LE DERNIER TRAIN DE L’HISTOIRE !
Le cas du président du parti de Reewmi, rappelle tragiquement celui d’Ibliss, le maudit. Ce dernier fut poussé par son orgueil à vouloir défier Allah, le Créateur. Son égo l’empêcha d’exécuter les recommandations du Seigneur et se retrouva à jamais, sanctionné pour cette turpitude qu’il doit à son moi, surdimensionné… Idrissa Seck avait entre 2000 et 2004, l’opportunité rêvée pour devenir le 4 ème président de la République du Sénégal ; mais, pressé et obnubilé par le pouvoir, il commit l‘erreur de vouloir fomenter un coup d’Etat du palais, rappelez-vous le fameux « coup d’Etat rampant »de Mahmoud Saleh.
Déchu par le Père, il fut rétrogradé, tel Ibliss au plus bas de l’échelle. En 2007, il se proclama 4 ème Président de la République avant l’heure, par le biais de son prétentieux slogan de l’époque : « Idy, 4 ème Président… ». Ses calculs, qui lui ont valu ses « aller et retour » auprès de son ex mentor, Me Abdoulaye Wade, le présentèrent aux yeux des Sénégalais comme un dealer hors pair. Il perdit ainsi l’occasion de devenir le 4 ème Président de la République du Sénégal…
En 2012, il se relance dans la course vers le Palais, là aussi, il fut rattrapé par son passé de dealer invétéré et les Sénégalais se méfièrent de lui au bénéfice de l’un de ses adversaires M. Macky Sall. Recalé comme un looser né, Idrissa Seck n’avait plus que la prochaine Présidentielle de 2019, pour rattraper le train…
A l ‘heure du dialogue national, Idrissa Seck, tel Ibliss, refusa de répondre à l’appel du peuple qui souhaitait le dialogue entre les acteurs de la scène socio-économico-politique. Se faisant, il rate le dernier train de l’Histoire, du fait que les Sénégalais ont définitivement épuisé le peu de crédit de confiance qu’ils allouaient à Idrissa Seck. Non content de boycotter l’appel au dialogue, il tente, depuis Paris où il se réfugie, de saboter la marche vers le consensus national autour de l’essentiel et traite les acteurs de la concorde nationale, de « dealers » ! Comment se fait-il que l’homme des « Chantiers de Thiès », l’instigateur du « Pacte de Rebeuss » et le principal suspect des « 74 milliards de Fca», ose traiter de paisibles citoyens qui œuvrent pour sauver la Patrie de « dealers » ?
Quand le pays est en panne au point où les gens bouffent de la viande de cheval et d’âne domestique, nous libéraux, ne pouvons rester sourds à l’appel au dialogue. Il est vrai qu’en 2012, personne ne pouvait imaginer que celui qui brandissait la tête de cheval, dans un fond marron-beige, comme emblème de son parti, insinuait que durant son règne, les Sénégalais en arriveraient à manger de la viande de cheval et d’âne domestique !
En bons frères libéraux, nous ne pouvions rester sourds à l’appel au secours de M. Macky Sall, d’autant que la charge du pays semble peser lourdement sur ses frêles épaules…
Ceci dit, il importe d’inviter Idrissa Seck, maintenant qu’il vient de rater le dernier train de son histoire, de se recycler dans une profession autre que la politique. Le hic est qu’on chuchote à côté qu’en dehors de la parlotte, Ngoorsi Seck n’aurait aucune autre qualification professionnelle !