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2 mai 2025
Opinions
Par Abdoulaye THIAM
ARTICLES SUR COMMANDE !
N'ayons pas peur de faire notre propre introspection. Entre les journalistes soixante-huitards ou/et post soixante-huitards et ceux de notre génération, le fossé est énorme
L'âge d'or de l'information n'a jamais existé. Celui du journalisme non plus. Toutefois, il faut convenir depuis que l'information est devenue de la marchandise, on assiste à des dérives de plus en plus inquiétantes pour cette noble profession qu'est le journalisme. N'ayons pas peur de faire notre propre introspection. Entre les journalistes soixante-huitards ou/et post soixante-huitards et ceux de notre génération, le fossé est énorme.
On n'a pas fini de dénoncer certains débordements de nos médias gagnés de plus en plus par le sensationnalisme, l'exploitation des peurs, le stéréotype, l'émotion, la complaisance et le silence que d'autres tares viennent se greffer au tableau déjà noir de récriminations. Notamment la multiplication des papiers sur commande, synonyme de séisme déontologique, jamais égalé. Sous l'ère wadienne, le régime avait favorisé la promotion de certains organes estampillés proche du Palais. Ils ont tous, ou presque disparu, après la perte du pouvoir des Libéraux, le 25 mars 2012.
Avec Macky Sall, la méthode est plus subtile. Plus efficace. Plus pernicieuse et dangereuse. Dans un article intitulé "l'Art de vaincre", nous écrivions que le Chef d'État n'avait plus besoin de s'encombrer de conseillers en communication. Encore moins d'un département de la communication. Il a su profiter de la vulnérabilité des médias et de son accaparement pas des hommes d'affaires, pour faire passer ses commandes, ses ballons de sonde. La connivence est telle, que les citoyens commencent désormais à douter de ce que les médias leur livrent chaque matin. Dans les journaux, les radios, les télévisions. Sans occulter les sites internet.
Le métier est devenu un hobby, les journalistes, eux, des carriéristes. Certains de nos patrons de presse, loin d'être des Patrick Dahi, Bouygues, Dassault, Lagardère, Bolloré, Rupert Mudoch, sont entretenus.
D'aucuns disposent même des indemnités au sein de certains départements ministériels, notamment à "Bercy". D'autres se transforment en renseignements généraux, livrant leur "UNE" à leur "employeur officieux". Sans occulter l'autocensure.
Autant d'agonies qui finiront par déclencher un infarctus qui sera fatal à notre profession.
Pourtant, une mutualisation des forces aurait permis à la presse sénégalaise de s'imposer en Afrique de l'Ouest, voire à l'échelle continentale.
Rien ne justifie la prolifération des organes de presse au Sénégal – plus de 15 quotidiens nationaux –alors que le marché publicitaire est complètement désorganisé. Sans occulter un taux d'analphabétisme qui frôle les 60 % de la population. Il est donc plus que légitime de se poser la question sur la viabilité de nos organes de presse. Surtout face à l'offensive de l'internet qui rend l'information encore plus mobile et encore plus nomade.
Au lieu de s'organiser en créant de puissants groupes de presse afin de s'affranchir de la tutelle des politiques et assurer au public, une information juste et vraie, chaque patron de presse s'arcboute sur 8, 12 voire 24 pages, sa boite à images et son émetteur.
Parce qu'au fond, beaucoup d'organes sénégalais ont la même fonction que des récépissés politiques. C'est juste un moyen de pression sur l'État pour entretenir le "géniteur".
Ayant compris le jeu et les enjeux, les tenants du pouvoir s'accommodent de la situation et laissent ce noble métier s'éteindre à petit feu. Ce qui porte un sacré coup au pluralisme et à la démocratie sénégalaise.
Par Bigué Bob
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TOI AUSSI ADAMA !
"Miss Paris", quel crédit peut avoir un Dakar fashion week organisé ici si la presse sénégalaise n'en parle pas ? Quel intérêt aura cette rencontre pour les Sénégalais si les médias ne l'évoquent pas dans leurs pages, antennes ou écrans ?
Et Adama Paris traita les journalistes sénégalais de menteurs. Je ne m'abaisserai pas à vous rendre vos insultes. Mais je vous dirai que vous avez raté une belle occasion de vous taire. Adama Paris, que dis-je, Paris fait penser à l'élégance et à la beauté. Et vous, vous n'avez ni l'une ni l'autre. Il vous fallait peut-être vous rattraper avec l'éloquence et là, non plus, vous n'assurez pas. Adama, une femme, sous nos tropiques et ailleurs aussi je crois, c'est d'abord la décence dans le verbe, surtout en public.
Aussi remontée que vous pouvez être contre une certaine catégorie de journalistes, rien ne vous donnait le droit de mettre tous les journalistes dans le même sac. C'est quand même abusé, irresponsable et inintelligent de traiter tous les professionnels sénégalais de l'information de menteurs. Et avec quel mot ! Mon éducation ne me permet pas de reprendre ce terme cru et blessant de notre langue nationale. Moi, je refuse de vous rendre vos insultes au risque de me mettre à votre niveau. Donc, je me permettrai juste de vous rappeler que le plateau qui vous a servi de tribune pour nous insulter est à côté d'une salle de rédaction où évoluent bon nombre de journalistes.
Madame, si aujourd'hui on vous a invitée sur le plateau de "Yeewuleen", c'est parce que depuis plus d'une dizaine d'années, la presse locale parle de votre évènement. Parlons d'ailleurs des hôtes de Adama. Car, aussi désobligeant qu'a pu être le propos de l'invitée, le commentaire du présentateur de l'émission, Pape Cheikh, l'a été tout autant. "C'est ce qui fait le charme du Sénégal", dit-il. Que nenni !
M. Diallo, Adama insultait vos supérieurs et certains de vos collègues que vous affectionnez. Vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte sur le coup. Parce que vous passez plus de temps à bavarder sur le plateau que de vous concentrer sur ce que disent vos invités. Aussi, on sent toujours un certain empressement chez vous à dénigrer les journalistes ou à encourager ceux qui le font sur vos plateaux. Vous également ne nous aimez pas mais le cachez bien quand même. Je ne m'attarderai pas sur vous.
"Miss Paris", quel crédit peut avoir un Dakar fashion week organisé ici si la presse sénégalaise n'en parle pas ? Quel intérêt aura cette rencontre pour les Sénégalais si les médias ne l'évoquent pas dans leurs pages, antennes ou écrans ? Posez-vous ces questions et vous verrez l'apport que la presse locale a eu sur votre organisation. A nous journalistes aussi de nous poser ces questions et comprendre que nous ne sommes pas des bêtes de somme.
Sur les ondes de la Radio futurs médias, le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, a annoncé l'éventualité d'une plainte contre la pseudo styliste. Ce serait lui donner une importance qu'elle ne mérite pas. La meilleure solution, à mon avis, est le blackout de son évènement. Ce serait un signal fort. Non pas seulement pour elle mais pour tous ceux qui, aujourd'hui, supplient les journalistes pour qu'ils couvrent leurs évènements et les insultent demain car, croyant que leur réputation de super star est déjà faite.
Un partenariat, c'est d'abord un respect mutuel. Quand on ne nous considère pas, je ne vois pas pourquoi on doit essayer de s'imposer alors que ce n'est pas vital et que le combat est sans enjeu. Boycottons Adama Paris ! C'est la meilleure réponse.
Dakar, 31 mai (APS) - Le gouvernement est en train de s’atteler à "l’implémentation effective’’ de loi relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac, avec l’appui des partenaires et des acteurs de lutte anti-tabac, a annoncé la ministre de la santé et de l’action sociale, le professeur Awa Marie Coll Seck.
"Avec la récente adoption des textes réglementaires par le Conseil des Ministres, des chantiers, encore plus importants, sont ainsi ouverts en vue de l’implémentation effective de la loi relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac’’, écrit-elle dans une déclaration dont copie est remise à l’APS.
Cette perspective vise à "mieux s’inscrire dans la continuité des efforts déjà consentis au plan institutionnel avec la création du Comité national de lutte contre le tabac et du Programme national de lutte contre le tabac", soutient Awa Marie Coll Seck.
Cette loi préconise, en son article 6, "l’utilisation de mises en garde sanitaires sous forme de textes et d’images décrivant les effets nocifs du tabac", explique la ministre de la Santé et de l’Action sociale.
L’objectif demeure "le conditionnement neutre qui n’autorise que la figuration du nom de marque et celui du produit, avec des caractères normaux", précise-t-elle.
Selon Awa Marie Coll Seck, "ces dispositions très fortes qui, sans nul doute, expriment le caractère contraignant de notre législation, inscrivent le Sénégal dans la perspective d’instaurer prochainement le conditionnement neutre qui se situe dans le prolongement d’autres mesures faisant partie d’une approche multisectorielle globale de la lutte antitabac".
Le dialogue politique national que beaucoup ont tant souhaité entre le pouvoir et l’opposition a démarré avant-hier, par une rencontre à laquelle ont participé la mouvance présidentielle, les forces significatives de l’opposition, la société civile, le patronat et les représentants des grandes familles religieuses et des chefs coutumiers.
Ainsi, une dialectique de progrès est désormais enclenchée pour construire des consensus forts autour des questions de haute priorité nationale, liées à la consolidation de la démocratie sénégalaise, à l’émergence économique, à la résurgence d’un système éducatif performant, à une société plus juste et solidaire, etc.
Après le référendum sur les réformes institutionnelles et la cristallisation des positions des uns et des autres, il n’était pas évident, que deux mois plus tard, le président Macky Sall allait réussir le pari de réunir, au Palais, presque toute la classe politique, notamment ses alliés, lesquels avaient battu campagne pour le « Oui », et la grande majorité des partis politiques, jadis fervents partisans du « Non ».
Cette rencontre magnifie le sens patriotique chez les acteurs de la mouvance présidentielle et de l’opposition qui, le temps d’une rencontre, ont eu l’occasion de renouer ce fil du dialogue si important pour une démocratie.
La mise en œuvre des réformes institutionnelles consacrées par le référendum est à ce prix, puisqu’il s’agit d’œuvrer, ensemble, pour que la démocratie sénégalaise qui s’est, jusqu’ici, bien illustrée en modèle, en Afrique et dans le monde, puisse encore gagner en maturité et se consolider davantage. Le processus du dialogue étant enclenché, il est à espérer que les autres formations politiques qui, pour des raisons qui leur sont propres, ont boudé la rencontre historique de samedi dernier, rejoindront les acteurs réunis autour d’un dialogue à l’issue duquel le Sénégal sera le principal gagnant.
En effet, durant le processus de concertations, désormais ouvert, des questions d’enjeu national majeur seront débattues. Les jalons d’un consensus fort et inclusif autour des problématiques de développement seront posés et des solutions urgentes devraient être proposées.
Notre pays est à la croisée des chemins et aucun bras n’est de trop pour participer à son développement économique. Le sort de millions de braves paysans, pasteurs et pêcheurs, en lutte pour un meilleur quotidien ainsi que l’avenir de millions d’élèves et d’étudiants en quête de savoirs nous interpellent tous.
Ainsi, revient-il aux acteurs politiques, de quelques chapelles qu’ils soient, de savoir taire les divergences idéologiques quand l’appel de la Nation retentit et interpelle ses fils. Les dissemblances politiques sont le terreau fertile de la démocratie car aucun système ne survit à l’unanimité. Un pouvoir qui s’exerce a besoin d’une opposition forte pour apporter une critique objective aux choix de développement.
Les contradictions entre pouvoir et opposition, notamment dans les approches et politiques de développement, résultent d’une dialectique essentielle, refondatrice d’une démocratie vivante et porteuse de progrès. Il est à espérer que ces entités politiques qui sont en marge de ce dialogue politique, rejoindront cette dynamique nationale.
Le président Macky Sall a traduit son souhait qu’un dialogue inclusif s’instaure. Au décompte des participants et à la lecture des interventions qui ont permis à chaque entité de faire ressortir sa vision, ses préoccupations et ses espérances, l’optimisme peut être de rigueur quant à la qualité des conclusions qui seront tirées à l’issue du processus entamé, lequel conduit par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Déjà, devant le chef de l’Etat, certains leaders politiques de l’opposition et de la mouvance présidentielle n’ont pas usé de la langue de bois pour exprimer leurs états d’âme par rapport au dialogue politique national et par rapport à certains sujets qui devront être débattus dans le seul souci de bâtir ce consensus si important, et parfois si fragile, hélas.
A l’heure où notre pays enregistre des découvertes significatives de pétrole et de gaz, dans un contexte de mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) si porteur d’espoirs, le dialogue politique national trouve toute sa pertinence et son urgence. Des pays africains, bien avant le nôtre, ont exploité des ressources pétrolières immenses sans que cela ne se traduise par une amélioration significative des conditions d’existence de leurs populations.
Pire, pour certains, la guerre et le chaos se sont installés, amenant certains à évoquer méfiance par rapport à cette malédiction du pétrole. Le dialogue politique national qui vient d’être lancé aura le mérite d’encourager le consensus sur la gestion du pays, tout en reconnaissant au président de la République les prérogatives qu’il tire de sa légitimité issue des urnes et de la Constitution.
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA
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"LE SENSATIONNEL N'EST PAS ENVIRONNEMENTAL"
Le vautour, certaines espèces de serpents, de poissons, des espèces végétales menacées de disparition, la pression sur le littoral va crescendo... Ces questions capitales très peu prises en compte par les médias.
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 30/05/2016
(www.SenePlus.Com, Dakar) - Où sont donc les journalistes face aux différentes menaces qui pèsent sur les écosystèmes aussi bien animal que végétal au Sénégal ? C’est cette question que se posent un certain nombre de spécialistes des questions environnementales, qui ne sentent pas une grande implication des médias dans la recherche et la relation des faits ayant trait au futur de notre planète. Alors même que ce sont des problémqtiques vitales qui doivent être prises en compte dans les politiques de gouvernance.
Le patron de l'UICN Sénégal a notamment cité le vautour, qui participe au nettoyage de notre environnement, en dévorant les cadavres des animaux morts. Des espèces marines, sous l'effet de la surpêche sont également inscrites dans la liste rouge des animaux menacés de disparition au Sénégal. Dans ces conditions quel avenir pour le thiebou dieune?
Par ailleurs, bien des espèces végétales sont concernées par ce désastre qui se déroule sous nos yeux. En Casamance particulièrement, la déforestation grandissante, qui crée même des tensions diplomatiques entre Dakar et Banjul, ne laisse indifférent M. Kane.
Au vu de cette situation, le chef de la mission de l’UICN Sénégal, ne comprend pas le peu d’intérêt dont font montre vraisemblablement les journalistes face au danger environnemental auxquel s'expose le Sénégal et qui en grande partie est d'origine anthropique (provoqué par l'activité humaine). En effet, les professsionnels des médias ne semblent pas trop s’intéresser aux questions environnementales, ou du moins ne les traient pas en profondeur sinon de manière événementielle.
Sur un autre plan, Racine Kane souligne la nécessité pour le Sénégal d’ouvrir les négociations quant à la gestion du pétrole pour que non seulement, soit préservé l’environnement, mais aussi que les ressources qui seront tirées de cette matière première, bénéficie nécessairement au peuple sénégalais.
C’est pourquoi, le responsable de l'UICN invite les autorités étatiques à s’inspirer de l’exemple mauritanien dans la cadre de la gestion du pétrole au Sénégal afrin de parer à toute éventualité.
A la découverte du pétrole en Mauritanie, ce pays avait justement entrepris sous l’égide de l’Union internationale de la concertation de la nature (UICN) des négociations pour gérer cette ressource sans problème.
Dakar, 30 mai (APS) - Les victimes du régime de Hissein Habré peuvent crier justice après la condamnation à la prison à perpétuité de l’ancien homme fort de Ndjaména, selon leur avocat, le Sénégalais Me Assane Dioma Ndiaye.
Les Chambres africaines extraordinaires (CAE) présidées par le juge Gberdao Gustave Kam ont condamné, ce lundi, l’ancien dictateur du Tchad, Hissein Habré à la peine d’emprisonnement à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes autonome de torture, viol, traitement inhumain, esclavage forcé, exécution sommaire.
Evoquant la responsabilité de l’accusé, le tribunal note que Hissein Habré avait une ’’connaissance intime et étendue des crimes’’ commis durant son règne. Il était ’’membre de cette entreprise criminelle’’.
’’Leur détermination a fini par payer. Aujourd’hui, les victimes peuvent crier juste et pas vengeance’’, a dit Me Ndiaye, saluant ’’l’abnégation’’ et le ’’courage’’ des victimes du régime de l’ancien président du Tchad Hissein Habré.
Il estime que le procès de l’ancien chef d’Etat tchadien, au-delà de son caractère de matérialisation de la lutte contre l’impunité, permet de réécrire l’histoire pour la jeunesse africaine.
Me Assane Dioma Ndiaye qui a exprimé sa satisfaction a ajouté que ce procès marque ’’la fin d’une longue série d’injustice’’.
’’Depuis plus de 15 ans, on se bat pour que Habré soit jugé. Aujourd’hui on peut dire que c’est la fin d’une longue série d’injustices pour ces victimes. Ils peuvent faire leur deuil (....)’’, a-t-il confié à la presse.
’’Le procès de Habré a montré que l’Afrique marche lentement et sûrement vers le combat contre l’éradication de l’impunité. C’est un exemple fort qui est lancé à tous les tenants de pouvoir en Afrique et ceux qui en aspirent’’, a dit Me Ndiaye.
LE BEAU GÉNIE DU PEUPLE SÉNÉGALAIS
Le Président Macky Sall a bien les coudées franches pour aller chercher ceux qui manquent encore à l'appel et ainsi rendre encore le processus de dialogue national le plus inclusif possible
Bravo à tous les acteurs de la vie nationale qui ont pris part à la cérémonie de lancement du "dialogue national" au palais de la République ! L'idée du Président Macky Sall avait pu susciter des réserves, des questionnements et même une hostilité, mais l'ouverture d'esprit montrée par le chef de l'État avait fini par rassurer bien des sceptiques.
On ne saurait parler pour les autres, mais on peut augurer que ceux qui avaient choisi de s'exclure de la manifestation, de crainte que cet appel au dialogue procéderait d'une manœuvre politicienne, ont pu regretter leur position. Il est à se féliciter et à saluer l'attitude des acteurs politiques, des acteurs sociaux et des notabilités religieuses et coutumières qui ont répondu à l'appel du président de la République pour discuter des problèmes du Sénégal et explorer des voies et moyens pour un devenir meilleur.
Le chef de l'État peut être fier de son initiative, mais l'attitude positive manifestée notamment par son opposition politique et tous les autres acteurs de la société civile présents devrait le conforter à aller chercher ceux qui n'avaient pas estimé devoir faire le déplacement. Certains ont pu se confiner dans un isolement, de leur propre chef, mais il ne semble pas opportun de les suivre dans leur logique.
Les organisations de la société civile (M23 ou Y'en a marre par exemple) ainsi que certains acteurs des médias qui avaient été laissés en rade pour des raisons quelconques méritent elles aussi d'être conviées aux prochaines sessions. Tout n'a pas pu être parfait dans l'organisation de la première manche du "dialogue national", mais on doit apporter certains correctifs. Le Président Macky Sall a bien les coudées franches pour aller chercher ceux qui manquent encore à l'appel et ainsi rendre encore le processus de dialogue national le plus inclusif possible.
On peut bien considérer qu'après la cérémonie de lancement d'hier, aucun triomphalisme ne devrait être de mise ; il faudrait plutôt que le chef de l'État et ses partisans fassent davantage montre d'humilité, d'ouverture et de tolérance. Le Président Sall n'était soumis à aucune contrainte pour appeler à un dialogue, mais le déroulement de la première étape l'autorise à encore tendre davantage la main.
Dans un contexte où tous les signaux sont au vert quant à la situation de l'économie nationale, le Sénégal est cité en exemple pour sa gouvernance politique et économique, et les perspectives s'annoncent les plus prometteuses possibles, le Président Sall avait la latitude de chercher à gouverner seul et tirer le crédit exclusif d'une telle situation.
Macky Sall a donc été magnifique de générosité, mais la réponse que ses opposants lui ont servie l'a été autant. L'opposition lui a ainsi permis de conforter l'idéal démocratique. Oumar Sarr du Pds a été on ne peut plus sublime. L'opposition a eu à s'exprimer librement et sans complaisance aucune et toutes ses préoccupations ont été posées sur la table du dialogue, et cela avec la courtoisie et le ton qui siéent.
Le spectacle est beau de voir tous les fils et toutes les filles du Sénégal s'inscrire dans une symbiose qui transcende les clivages politiques, confessionnels et sociaux pour tendre vers un même "but", une même "foi" pour un même "Peuple" uni et solidaire. Les rouages de la démocratie sénégalaise ne s'en trouveront que davantage huilés. Cette symphonie ne doit point s'arrêter.
Le Président Sall devrait donc battre le fer pendant qu'il est chaud. Le cadre de pilotage du dialogue national doit être mis en place rapidement et les discussions engagées. Les travaux ne devraient pas durer trop longtemps. Dans un court délai, les conclusions devraient être déposées sur la table du chef de l'État pour que ce dernier en tire les conséquences et fasse par exemple une adresse solennelle à la Nation et se mette dans une dynamique de mettre en œuvre les recommandations qu'il jugera pertinentes de ce dialogue.
Rien ne pourra lui être imposé, car c'est lui-même qui a librement initié, voulu, recherché, prôné ce dialogue qui d'ailleurs ne peut que profiter à sa gouvernance. Le Président Macky Sall a une chance inouïe qu'aucun de ses prédécesseurs n'a eue, de réunir autant de sensibilités politiques qui acceptent de dialoguer avec lui. C'est justement dans une pareille situation qu'il devra faire preuve de grandeur et d'altruisme. Si en dépit de tous ses efforts, certains acteurs restaient figés dans leur posture d'enfermement dans un certain extrémisme, le chef de l'État, qui aura bien essayé, n'aura rien perdu. Bien au contraire ! L'opinion publique en arriverait à se demander ce qui peut justifier une certaine forme d'animosité crypto-personnelle.
En France par exemple, nul n'ignore les "bons" sentiments que se nourrissent réciproquement François Hollande, Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen, mais quand le président de la République française a estimé convoquer la classe politique à des séances de consultation, ses opposants irréductibles se sont faits un devoir d'aller lui répondre. Personne n'était obligé d'aller lui répondre, mais tout le monde a estimé que "la France valait bien quelques sacrifices".
La séance d'hier a donc permis à Macky Sall de conforter la légitimation de sa gouvernance et de son autorité. Cela induit pour lui une lourde responsabilité, celle de réussir le dialogue enclenché. Désormais, tout échec de ce dialogue lui sera imputable. Il s'avère ainsi nécessaire de l'aider à mieux réussir son pari. Il doit être "protégé des siens", car ce sont ses amis qui, comme menacés par on ne sait quoi, semblent faire montre d'un ostracisme qui pourrait être préjudiciable à la réussite du projet de dialogue national.
L'Alliance pour la République (Apr) n'a certes pas à accepter toutes les critiques ou diatribes venant de l'opposition, mais aussi le parti présidentiel ne devrait faire des obstructions ou être rétif à la critique constructive. Il apparaît aussi de mauvais aloi de prêcher une primauté à dialoguer avec des alliés qui se réclament du "temps où la nuit était noire". Ils sont nombreux à être aux côtés du Président Macky Sall et qui s'autorisent à revendiquer des dividendes que rien ne saurait justifier. En effet, le compagnonnage de Macky Sall avec nombre de ses alliés ressemble à une certaine allégorie d'un conducteur de véhicule qui embarque des auto-stoppeurs qui n'ont point payé le prix du transport ou même participé à payer le carburant et qui, arrivés à destination, exigent du conducteur de partager la recette.
Il n'en demeure pas moins que pour ce qui a été déjà exprimé par les représentants de l'opposition, force est de retenir que tout cela participe d'une expression démocratique et plurielle avec un sens élevé de l'intérêt national et de la responsabilité. Les débats d'hier auraient pu dégénérer et on l'avait craint un moment, d'autant qu'ils étaient retransmis en direct dans d'importants médias. Seulement, force est de dire que tous les acteurs ont rivalisé de sens des responsabilités.
Le chef de l'État a aussi fait montre d'une extraordinaire capacité d'écoute et d'une patience qu'il convient de souligner. En quelque sorte, il se mettrait dans une position de "maestro" avec des musiciens lors d'une séance de répétition et que chaque acteur joue pleinement sa participation. Le but est de produire une mélodie à laquelle chacune des composantes du Sénégal s'identifiera et contribuera de son mieux à l'essor de cette Nation.
Qu'il est beau, mon Sénégal !
Par Mody NIANG
L’ECOLE SENEGALAISE D’HIER A AUJOURD’HUI : DE LA GRANDEUR A LA DECADENCE
L’école sénégalaise publique traverse une longue période de turbulence, se traduisant par des grèves répétées et de nombreuses autres formes de luttes déployées par les organisations syndicales d’enseignants : retenues de notes, boycotts d’examens, sit-in, etc. La conséquence de cette instabilité, de cette crise – c’en vraiment est une – que traverse l’école sénégalaise, c’est qu’elle n’attire plus, elle n’inspire plus confiance. Elle va mal, très mal. C’est, du moins, ce qu’on entend dire dans tous les coins de rue par différents acteurs : enseignants, parents d’élèves, élèves, autorités, etc. Nombre d’entre eux regrettent avec amertume la belle époque de l’école sénégalaise, l’école des années 60 dont le rayonnement dépassait les frontières du Sénégal. Qu’a-t-il donc dû se passer pour que, en une soixantaine d’années, notre école en soit arrivée à la situation que nous déplorons tous aujourd’hui ?
Pour répondre à cette question, un rapide historique est nécessaire. Cet historique ne nous ramènera certainement pas jusqu’à Jean Dard. Ce serait très loin. Nous prendrons donc pour point de départ l’indépendance du Sénégal. De cette période jusqu’aux années 80, peut-être même jusqu’aux années 90, l’école sénégalaise publique était considérée comme une bonne école, même comme une école prestigieuse. L’école privée était pratiquement inexistante ou, si elle existait, était reléguée au second plan et ne recevait, en général, que ce qu’on appelait alors les « déchets » de l’école publique. Quels facteurs expliquaient-ils cette réussite de l’école ?
Les premières écoles primaires, en tout cas celles qui comptaient six classes ou plus, avaient en général comme directeurs des sortants de la prestigieuse Ecole normale William Ponty, qui avaient sous leurs responsabilités des adjoints formés pour l’essentiel dans les Centres de formation pédagogique permanents. Il y en avait à Saint-Louis, à Thiès, à Kaolack, à Dakar avec, comme directeurs, de brillants instituteurs, eux aussi des produits de l’Ecole normale William Ponty. Ces structures de formation étaient dotées de centres de documentation bien fournis et démarraient en octobre pour fermer en juin. Les stagiaires sortaient avec la partie théorique du Certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP) et étaient affectés sur l’ensemble du territoire national. Avant la fin de l’année scolaire, ils recevaient l’inspecteur de l’enseignement primaire qui leur passait la partie pratique et orale pour l’obtention définitive du CEAP. Les nantis de ce premier diplôme professionnel étaient titularisés dans le corps des instituteurs adjoints. Pour accéder au corps des instituteurs (titulaires), ils devaient se présenter, sept ans après, à l’écrit du Certificat d’Aptitude pédagogique (CAP). En cas d’amissibilité à l’écrit et d’admission définitive après avoir passé la partie pratique et orale, ils étaient titularisés instituteurs.
En sept ans, ils avaient largement le temps d’apprendre leur métier, avec l’encadrement des inspecteurs, des directeurs d’école et des collègues. Sept ans, c’était long et les autorités en étaient conscientes. Pour encourager les plus entreprenants des instituteurs adjoints, le Brevet supérieur de Capacité (BSC) était créé. Il comprenait deux parties (BSC 1 et BSC 2). Les titulaires du BSC étaient dispensés de la partie écrite du CAP et passaient directement la pratique et l’oral. Un jeune instituteur adjoint pouvait ainsi avoir le CAP quatre à cinq ans après le CEAP.
Un autre facteur de qualité, c’était la création, en 1972, des Ecoles normales régionales qui formaient, en quatre ans, d’excellents instituteurs. Ils sortaient avec le Brevet supérieur d’Etudes normales (BSEN) et empochaient le CAP, après avoir passé avec succès la pratique et l’oral au cours de l’année scolaire suivante. Nombre de ces anciens normaliens deviendront des inspecteurs, des professeurs (de collège, de lycée, d’université), des administrateurs civils, etc.
Notons aussi, qu’au début de l’indépendance, de jeunes titulaires du BEPC et même du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) ayant fait quelques années de collège (surtout privé) étaient recrutés et affectés directement dans les écoles, sans formation pédagogique préalable. Grâce à un encadrement efficace, leur insertion se faisait sans grand dommage, en tout cas pour la plupart d’entre eux.
Ces bons enseignants travaillaient dans des conditions favorables : environnement des écoles agréables, disponibilité de matériels pédagogiques, encadrement pédagogique efficace et régulier, effectifs des classes raisonnables, stabilité de l’espace scolaire, etc. Les meilleurs élèves qui sortaient de cet environnement étaient reçus dans de grands lycées et collèges (Lycée Faidherbe, Lycée Van Vollenhoven, Lycée des jeunes filles de Rufisque, plus tard Lycée Charles de Gaulle, Gaston Berger, Blaise Diagne, Malick Sy de Thiès, etc.). Ces établissements, à l’époque prestigieux, étaient d’excellents cadres d’études, avec des professeurs compétents, titulaires du Certificat d’Aptitude pédagogique à l’Enseignement secondaire (CAPES) pour les meilleurs d’entre eux.
Pour élargir l’accès, des cours complémentaires étaient créés. Ils deviendront plus tard des Collèges d’Enseignement général, avec des professeurs de collège formés à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Dakar. Les premiers formateurs étaient des «CAPÉSIENS» qui s’acquittaient de leur mission avec brio. L’auteur de ces lignes est bien placé pour en témoigner, étant un ancien de l’ENS.
Ainsi, des élèves bien formés aussi bien à l’école primaire, au collège ou au lycée, faisaient de bons bacheliers qui accédaient à une université prestigieuse, celle de Dakar. Les étudiants qui y sortaient avec la licence de lettres, de mathématiques, de sciences faisaient de bons professeurs s’ils choisissaient l’enseignement. Nos bacheliers étaient alors reçus à bras ouverts dans les grandes universités d’Europe et d’Amérique du Nord.
D’autres facteurs, que nous n’allons sans doute pas passer en revue ici, ont contribué à faire, jadis, de l’école sénégalaise une école de qualité. Malheureusement, avec le temps, et pour des raisons que nous allons expliquer, ces différents facteurs vont se dégrader progressivement. Ainsi, vers la fin des années 70, l’école va être outrancièrement politisée, avec l’attribution de la direction de l’essentiel des établissements aux seuls membres des syndicats d’enseignants dits pro-gouvernementaux (SYNELS, SYPROS, etc.). S’y ajoutait le recrutement en masse d’enseignants affectés directement dans les classes ou envoyés hors de tout concours dans les centres de formation pédagogique où ils se bousculaient. Des centres recevaient des cohortes jusqu’en mai. Trois ministres bien connus se sont distingués dans cette pratique dégradante de la qualité de l’enseignement. On parlait ainsi avec ironie des quatre cents (400) «ailes de dindes» de l’un. C’était en 1990. Un autre était célèbre pour son fameux «quota sécuritaire».
Il convient de signaler aussi la suppression de l’internat qui était une recommandation mal inspirée des Etats généraux de l’Education et de la Formation de janvier 1981. Point n’est besoin d’insister sur les multiples bienfaits de ce système pour les élèves. Il contribuait notablement aux belles réussites scolaires de cette époque-là. On ne s’attardera pas, non plus, pour expliquer les dégradations progressives du système, sur l’instabilité des établissements du fait des grèves récurrents d’enseignants et d’élèves, qui se traduisent par la diminution parfois drastique du quantum horaire.
La diminution progressive des budgets alloués à l’éducation du fait des politiques d’ajustements structurels n’arrangera rien. Au contraire ! L’éducation n’étant plus considérée comme un secteur productif, les dépenses publiques sont orientées ailleurs. On comprendra plus tard la non pertinence de ce choix et, en mars 1990, la Conférence mondiale sur l’Education pour tous (tenue à Jomtien en Thaïlande) rectifie le tir. Elle recommandait aux Etats membres « une éducation de qualité pour tous en l’an 2000 ». C’était évidemment une gageure mais au moins un signe. Il était, en effet, plus facile de lancer le concept que de réaliser l’objectif titanesque. Avec les politiques d’ajustements structurels imposées, le pays manquait alors d’argent. Or, il fallait construire des écoles et recruter des enseignants en grand nombre pour être dans l’ère du temps. Le gouvernement se lança, sans en avoir vraiment les moyens et compte non tenu de la carte scolaire, dans la construction d’écoles dites de proximité. Elles proliféreront, sous formes d’abris provisoires ou même, si elles sont construites, manquent presque de tout : absence de blocs administratifs, de blocs sanitaires, de bibliothèques, de laboratoires, souvent sans clôture et ouverts aux animaux et aux grands vents.
Cette prolifération n’a malheureusement pas été accompagnée d’un recrutement conséquent d’enseignants de qualité, formés à bonne école. En lieu et place, on recourut aux volontaires de l’éducation et à des vacataires sans qualification professionnelle, avec des conditions de vie et d’enseignement précaires. Les autorités de l’Alternance 1 brandissaient fièrement le nombre d’établissements qu’ils ont construits en si peu de temps, comparés aux maigres réalisations (selon elles) des Socialistes pendant quarante ans. Dans leur précipitation à allonger leurs listes, elles transformaient sans crier gare des collèges en lycées, en laissant le même personnel enseignant sur place, le déficit criard de professeurs de disciplines comme les sciences, les mathématiques, la philosophie, etc., ne permettant pas de les remplacer par des professeurs d’enseignement secondaire. Elles ne comprenaient pas, les pauvres, que l’éducation n’était pas une course de vitesse.
De telles pratiques continuaient donc de dégrader le système et de se répercuter sur le niveau des enseignants et des élèves. La faiblesse de l’encadrement pédagogique et la dégradation progressive de la valeur des diplômes ajoutaient à cette situation. Pour obtenir des diplômes comme le (CAPES) et le CAP, les enseignants étaient obligés d’apprendre leur métier. Les élèves-professeurs sortent de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF) avec le bâton de maréchal : le Certificat d’Aptitude à l’Enseignement secondaire (CAES) qui a remplacé le CAPES. Il en est de même des instituteurs qui, après une formation de quelques mois dans les Centres régionaux de Formation des Personnels de l’Education (CRFPE), ont leur CAP en poche. Le corps des instituteurs adjoints étant éteint pour on ne sait quelle raison, le stock de plusieurs dizaines de milliers d’enseignants de ce niveau encore en activité se voient offrir le CAP après quelques brefs mois de formation dans les CRFPE.
Cette facilité d’obtention de diplômes ou d’accès à des grades n’épargne pas l’université qui connaît, elle aussi, une grave dégradation des conditions d’études. Elle reçoit des bacheliers de plus en plus médiocres, en nombre de plus en plus grand, encadrés par des professeurs de moins en moins formés. Cette situation s’est encore davantage aggravée avec l’avènement de l’Alternance du 19 mars 2000. Le nouveau Président de la République prend facilement une décision grave et lourde de conséquences : l’orientation de tous les bacheliers à l’université, avec la bourse ou l’aide généralisée. Pendant douze ans, on assiste à ce rush de bacheliers, alors que les capacités d’accueil ne bougeaient pas ou bougeaient très peu. Dans les facultés de droit et de lettres, les étudiants sont serrés comme des sardines dans des amphithéâtres pleins à craquer. En réaction, les autorités créaient des universités qui n’en avaient que le nom. L’Université de Thiès par exemple, créée en 2005, n’existe encore que sur les papiers. La première pierre a été seulement posée en août dernier. Etudiants et professeurs y sont restés des «Sans domicile fixe (SDF)» pendant plus de 10 ans.
S’y ajoutent les grèves récurrentes d’étudiants et de professeurs avec, pour conséquences désastreuses, une diminution drastique du quantum horaire. On comprend que, dans ces conditions-là, le niveau des étudiants baisse de plus en plus et que leurs diplômes soient de plus en plus défavorisés.
A la lumière des développements qui précèdent, et qui sont loin d’être exhaustifs, l’école sénégalaise va mal. Tous les acteurs en sont conscients aujourd’hui, y compris les autorités gouvernementales qui prennent des mesures pour arrêter ou, tout au moins, ralentir la descente aux enfers. Elles ont ainsi organisé des forums, des concertations, des assises. Elles ont développé des programmes comme le Programme décennal de l’Education et de la Formation (PDEF), le Programme pour l’Amélioration de l’Accès, de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET), etc. Elles injectent des sommes de plus en plus importantes dans le secteur. Malgré tous ces efforts qui sont réels et qu’il faut saluer, l’école sénégalaise publique reste de moins en moins attrayante. Elle perd de plus en plus de terrain au profit de l’école privée qui a le vent en poupe, et qui serait en train de prendre sa nette revanche sur l’histoire.
par Idiatou Diallo et Fodé Manga
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LA CORRUPTION SELON L'OFNAC
Des Sénégalais demandent qu'il y ait un suivi effectif du rapport
Idiatou Diallo et Fodé Manga |
Publication 29/05/2016
L'Ofnac a publié son rapport sur la gestion des deniers publics au Sénégal.
La gestion financière de certains organismes publics comme le COUD a été mise en cause.
Des intervenants dans cette vidéo de SenePlus, demandent qu'il y ait un suivi effectif du rapport. "Les gérants des structures mises en cause doivent rendre des comptes à la justice", estiment certains des intervenants et d'autres insistent sur le fait qu'il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures pour épargner certaines personnes et en poursuivre d'autres.
par Idiatou Diallo et Fodé Manga
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BRAVO !
VIDÉO SENEPLUS — Des sénégalais estiment que le dialogue national est une bonne chose pour apaiser et moraliser l'espace politique
Idiatou Diallo et Fodé Manga |
Publication 28/05/2016
(SenePlus.Com, Dakar) -Le président Sall s’est ouvert à l’opposition en lançant un appel au dialogue.
Certains estiment que c’est une bonne chose pour apaiser et moraliser l’espace politique. Ils espèrent que les débats vont tourner autour de l’essentiel. C’est-à-dire les maux dont souffrent les sénégalais comme les problèmes dans l’éducation et la santé.
D’autres, par contre, pensent qu’il s’agit d’une stratégie pour manœuvrer l’opposition au profit du parti au pouvoir. L’absence de certains leaders politiques au dialogue comme Malick Gackou et Idrissa Seck est décriée.