Dakar, 17 août (APS) – La tenue du grand Magal de Touba dans un contexte de propagation à grande échelle du nouveau coronavirus est un des sujets de préoccupation des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dans ce contexte de crise sanitaire, Tribune s’intéresse au débat sur la tenue du Magal de Touba et affiche en Une : ‘’L’ultime décision attendue de Serigne Mountakha Mbacké’’, guide suprême de la confrérie mouride.
’’Le grand Magal de Touba aura bel et bien lieu. Le comité départemental de développement (CDD) préparatoire de l’évènement s’est réuni en début de soirée, samedi, à huis clos (….). Son coordonnateur a fait savoir que le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké recommande à tous les pèlerins de respecter scrupuleusement les mesures prises par les autorités sanitaires, même si ce dernier est attendu pour la prise de l’ultime décision concernant cet événement religieux’’, rapporte le journal.
Pour parler de la tenue de cet évènement, Vox Populi affiche en Une : ‘’Ila Touba malgré le virus : Magal sous gestes barrières’’.
Sur le plan épidémiologique, Libération livre les chiffres de la propagation de la Covid-19 avec ‘’4 231 cas actifs signalés’’. ‘’Entre le dimanche, 9 août, et le 16 août, le Sénégal a enregistré 1 159 cas positifs au coronavirus dont 679 issus de la transmission communautaire qui fait redouter le pire’’, écrit la publication.
Le Sénégal a recensé dimanche 130 nouvelles infections de coronavirus et deux décès en 24 heures, portant à 12162 cas confirmés depuis le 2 mars, date d’apparition de la maladie au pays, a appris l’APS du ministère de la Santé.
Le Sénégal compte à la date d’aujourd’hui, 12 162 personnes qui ont été testées positives au covid-19, dont 7677 guéris et 253 décès. Au total, 4231 patients sont en observation dans les différents centres de traitement du pays.
Walfadjri s’intéresse aux conséquences de la Covid-19 et signale une ‘’vague de licenciements’’ en vue dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie.
’’Ça pendait au nez, c’est presque acté : le Sénégal fonce vers des vagues de licenciement dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Faute de clients, les hôtels ne peuvent plus tourner et les agences de voyage ne vendent plus de billets’’, croit savoir Walf.
’’Selon de sources sûres, de nombreux réceptifs vont bientôt annoncer la douloureuse nouvelle à leurs employés. Cela va être le cas dans les autres entreprises puisque le secteur privé ne voit aucun plan de sortie de crise’’, ajoute le journal.
Les remous dans le secteur judiciaire préoccupent également les journaux dont Sud Quotidien, lequel note qu’en grève depuis plus de deux mois, ’’le Syndicat des travailleurs de la justice met l’administration à l’arrêt’’. Le syndicat a décrété 72heures de grève à partir de ce lundi, informe le journal.
Dans un entretien au quotidien Source, le Secrétaire général du SYTJUST déclare : ‘’Aujourd’hui, tous les travailleurs de la justice suivent le mouvement (…) parce qu’il est arrivé un moment où ils se sont rendu compte que le ministre de la Justice veut mettre en pièce tout ce qui a construit par le gouvernement et le SYJUST’’.
Concernant la justice toujours, Enquête parle de ‘’rébellion’’ de la magistrature à l’affectation du juge Ngor Diop et affiche en Une : ‘’Une véritable poudrière’’.
’’L’affectation de Ngor Diop comme conseiller à la Cour d’appel de Thiès risque d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Après avoir annoncé, dernièrement, un recours devant la Cour suprême, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) compte commettre un pool d’avocats pour défendre son membre, ancien président du tribunal d’instance de Podor’’, informe la publication.
De son côté, Le Soleil retrace ’’La longue marche des baïnouks’’ et affiche en Une : ’’Sur les traces des premiers habitants de la Casamance’’.
par Tierno Monénembo
ET SI NOUS AFRICAINS, BALAYIONS DEVANT NOTRE PORTE ?
Sommes-nous obligés, 60 ans après les indépendances, d'avoir un pont Faidherbe à Saint-Louis, une avenue De-Lattre-de-Tassigny à Abidjan ? N'est-il pas anachronique que la capitale du Congo s'appelle encore aujourd'hui Brazzaville ?
Le Point Afrique |
Tierno Monénembo |
Publication 17/08/2020
La mort de George Floyd a mis à nu l'une des parties les plus honteuses de l'histoire moderne : la traite des Noirs et ses innombrables corollaires. L'esclavage, la colonisation, le racisme, les ghettos, les putschs, la détérioration des termes de l'échange, tout cela s'additionne. Et si l'apartheid a disparu, si un Noir a été locataire de la Maison-Blanche pendant deux mandats, certains, sur cette terre, peuvent être étouffés rien que pour la couleur de leur peau. La négrophobie a précédé le coronavirus. Elle est aussi bien plus virulente et bien plus répandue. En somme, un mal ordinaire que l'on supporte comme un mauvais temps ou un bruit. Le battage médiatique fait autour du meurtre commis à Minneapolis y changera-t-il quelque chose ? Rien n'est moins sûr.
Africains, balayons devant notre porte !
Il reste qu'il pose des questions inédites dans la tête des Africains et des afro-descendants. Entre autres, celle-ci : peut-on parler de décolonisation alors que les figures qui symbolisent cette sinistre aventure ont toujours pignon sur rue ? Ne faut-il pas, pour ouvrir une nouvelle page de l'Histoire, gommer Rhodes et Gallieni, Nachtigal et Stanley des rues et des places ?
Oui, certainement, la mémoire universelle a besoin d'un petit toilettage pour favoriser le vivre-ensemble qui s'annonce. Mais, avant de demander le déboulonnage de telle ou telle statue de Paris ou de Londres, nous, Africains, devons balayer devant notre propre porte. Après tout, les Français ont le droit d'honorer Colbert ; les Allemands, Peters ; les Belges, Léopold II ; les Portugais, Alphonse V, etc. C'est leur histoire, c'est leur gloire ! Ils ont le droit d'en jouir.
Mais nous, sommes-nous obligés, 60 ans après les indépendances, d'avoir un pont Faidherbe à Saint-Louis, une rue Blanchot à Dakar, une avenue De-Lattre-de-Tassigny à Abidjan ?
LE TRIBALISME ET LE BUSINESS ÉLECTORAL, TARES CONGÉNITALES DES INDÉPEDANCES AFRICAINES
Le contient avait poussé des cris d’orfraie pour dénoncer Chirac, qui laissait entendre que l'Afrique n’était pas prête pour la démocratie à l’occidentale. 30 ans de démocratie tendent à prouver qu’il n’était pas loin de la vérité
Le Monde Afrique |
Sylvain Félix Semilinko |
Publication 16/08/2020
Qu’avons-nous fait de nos 60 premières années d’indépendance ? Alors qu’en Afrique de l’Ouest se profilent une série d’élections présidentielles, ces périodes porteuses de violences, d’arrestations, de musellement des médias, voire de meurtres et de massacres, sont propices à nous poser cette question.
Une grande partie du continent avait poussé des cris d’orfraie pour dénoncer le défunt président français, Jacques Chirac, grand connaisseur de la politique en Afrique, qui laissait entendre que celle-ci n’était pas encore prête pour la démocratie à l’occidentale. Paternalisme et condescendance, hurlait-on alors. Et pourtant, trente ans de pratiques démocratiques sur le continent tendent à prouver qu’il n’était pas loin de la vérité.
Les tares congénitales des démocraties africaines sont multiples. Partout où elle s’est ancrée, la démocratie a pour socle l’Etat de droit, fondé sur une Constitution qui, pour être pérenne, doit être intemporelle, impersonnelle et non taillée sur mesure. Difficile en Afrique de compter sur des textes consacrant ces principes – sauf de rares cas en Afrique australe –, d’où les perpétuels changements constitutionnels contextualisés selon les intérêts du moment.
Ensuite, la plupart des Constitutions d’Afrique sont des copiés-collés de celles des pays développés, avec parfois – quand la fainéantise intellectuelle ne l’emporte pas – une toute petite couche de vernis local. Or il est évident que les paramètres socio-culturels, anthropologiques et politico-économiques ne sont ni semblables ni comparables. Comment faire comprendre une Constitution ou des lois électorales à une population en majorité analphabète ? Sans compter qu’organiser des élections à cycles réguliers, deux ou trois années consécutives, sur un budget de l’Etat plutôt dérisoire est une gageure.
Démocratie ethnique
Les Constitutions africaines sont issues pour la plupart des mouvements politiques des années 1990, sur les ruines et les échecs des partis uniques. Ces derniers, héritiers de la décolonisation, n’ont pu construire des Etats modernes, mais des Etats semi-féodaux et patrimoniaux. L’Etat, c’était le chef, agissant tel un suzerain disposant à sa guise des ressources publiques et ayant droit de vie et de mort sur ses sujets. C’était aussi l’ère des coups d’Etat, commandités ou internes, pour qui veut prendre sa part du maigre gâteau national. Le chef, une fois le coup réussi, pouvait s’octroyer tous les pouvoirs, se faire nommer maréchal (Mobutu dans l’ex-Zaïre) ou changer la forme de l’Etat, qui devenait son empire (Bokassa en Centrafrique).
INDÉPENDANCES AFRICAINES, UN COCASSE HARMATTAN ININTERROMPU
Je subis un viol incestueux et systémique de ma mémoire collective. Car, le colon m’a donné l’indépendance (Ciel ! Ce mot sonne comme une claque ! Mon orgueil bantou en fait des ulcères !). Je demeure insincèrement emmurée, sous tutelle
Cette année, dix-sept pays africains fêtent le soixantième anniversaire de leur indépendance, dont quatorze anciennes colonies françaises. Nous avons choisi de donner la parole à de jeunes auteurs de la diaspora et du continent, afin qu’ils nous en parlent soit à travers leur expérience, soit à partir d’œuvres africaines qui les ont marqués. Née en 1982, à Douala, au Cameroun, Danielle Eyango est juriste de formation, aujourd'hui en charge du dialogue social au sein d'une grande entreprise camerounaise. Elle est la présidente de la Fondation Kotto Bass - qu'elle a créée en 2015, en hommage à son oncle maternel, feu l'artiste Kotto Bass - qui accompagne notamment les enfants à mobilité réduite. En mars dernier, la Société des Poètes et Artistes du Cameroun lui a décerné le 3e prix Africa Poésie. Intitulé Kotto Bass, comme un oiseau en plein, son premier roman est paru en 2012, aux éditions Protocole. Elle évoque pour nous "l'indépendance de la honte". Une série proposée par Christian Eboulé.
L’indépendance de la honte ! Je n’étais pas dépendante avant… Debout sous le soleil, je portais déjà en mon sein une vieille tradition égyptienne d’organisation spirituelle, étatique, lettrée et économique, comme l'a raconté feu Iwiyé Kala Lobè dans son livre Douala Manga Bell. Héros de la résistance douala, paru en 1977, aux éditions ABC. J’avais ma propre monnaie et je pouvais compter jusqu’au million, « ndun éwo » disait-on en ma langue duala, bien avant que le premier bateau pâle n’accoste à mon port.
J’avais une organisation économique établie et florissante, à travers les commerces sur mes multiples comptoirs au bord du fleuve Wouri. J’ai toujours connu Dieu que j’appelle Nyambé, à savoir l’Etre Suprême. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on dit de moi, j’ai toujours été monothéiste. J’appelais déjà l’esprit « Mudi ».
J’avais le Ngondo, sorte de sénat politico-religieux qui assistait mon Roi dans ses prises de décisions, tout en étant le gardien de la Tradition. Oui, ma Tradition était ma religion. Ma Tradition était ma Constitution. Chez le peuple bamoun, j’avais même déjà inventé une écriture, un alphabet. J’écrivais les mémoires et les hauts faits des grands souverains bamoun. J’écrivais l’histoire de ma nation. Oui, j’écrivais la mémoire de mon peuple.
J’étais entière et non à compléter. J’étais une adulte émancipée et non en voie de maturité. J’étais accomplie, digne, libre et debout : « Na ta ndé muna wonja ! » di-t-on en duala. Toutefois, dans toute la splendeur de ma civilisation, aucun mot en ma langue ne désigne indépendance ; car j’ignore anthropologiquement ce que c’est.
Clochardisés, traités de maquisards, les nationalistes de ma terre sont effacés de l’Histoire et du système éducatif depuis 60 années : aucune statue, même pas une statuette. Aucune stèle. Rien. Près de la pagode de Rudolph Duala Manga Bell [le palais construit au début du 20e S., à Douala, par son père, Auguste Manga Ndumbe, NDLR], mon Roi Martyr, se dresse incongrument le monument d’un certain De Gaulle…
Mes martyrs sont ensevelis dans l’abysse de l’oubli. Je subis un viol incestueux et systémique de ma mémoire collective. Car, le colon m’a donné l’indépendance (Ciel ! Ce mot sonne comme une claque ! Mon orgueil bantou en fait des ulcères !). Je demeure insincèrement emmurée, sous tutelle. Les indépendances ? Un cocasse harmattan ininterrompu, et une sodomie cérébrale de mes richesses plurielles.
Ma liberté renaît dans le bouillonnement des jeunes, dans leur orgueilleux fourmillement intellectuel et socio-politique, qui glorifie nos Pères. Elle arrive. Je peux humer sa nidation dans l’air du Temps. Comme grand-mère prophétisait les couleurs des saisons dans l’odeur de la poussière. C’était sa Tradition. C’était son Identité. C’était sa Liberté. Elle savait.
CONTRE LA SPOLIATION DES TERRES DE TOBENE
Les communautés opposées au barème de compensation qu'on leur a proposé ont été arrêtées suite à des échauffourées avec les policiers. Nous appelons à la renégociation des contrats liant l’Etat aux ICS - COMMUNIQUÉ DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué daté du 15 août 2020, des organisations de la société civile, relative au litige foncier opposant la communauté de Tobène aux Industries Chimiques du Sénégal.
"Vingt-six (26) personnes, parmi lesquels les chefs de village de Tobene, Kithiane et Mbenguene ont été arrêtées et dix-neuf (19) d’entre-deux ont été placés sous mandat de dépôt suite aux échauffourées qui ont opposé les populations aux forces de sécurité dans le litige foncier portant sur 6 hectares qu’elles ont avec les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Après plusieurs négociations infructueuses sur les conditions de rétrocession de leurs terres aux ICS, les représentants des populations de ces localités se sont entretenues, le 29 juillet 2020 avec le ministre de l'intérieur, monsieur Aly Ngouille Ndiaye, qui s'est déplacé au village de Tobène. A cette occasion, les communautés lui avait fait part de leur désaccord sur le barème de compensation proposé qu’elles jugeaient très faible tout en réitérant leur volonté de trouver avec la compagnie une solution négociée.
Mais la réponse immédiate des autorités a été d’envoyer, le 12 août 2020, les forces de l’ordre encercler le village de Tobène et procéder à l’arrestation des villageois opposés à la proposition du ministre de l'Intérieur qui était d’évaluer les terres litigieuses et d’attendre qu’une nouvelle offre de compensation leur soit présentée.
Les dix-neuf (19) personnes déférées et les sept (7) remises en liberté seront jugées vendredi prochain pour divers motifs, notamment, attroupement illégal, violences sur agents dans l’exercice de leurs fonctions et incitation à la rébellion.
Ce conflit foncier vient s’ajouter à une longue liste d’affaires relatives à la spoliation des terres de pauvres paysans par de grandes compagnies minières et autres qui refusent, avec souvent le soutien tacite des autorités, de leur octroyer une indemnisation à la mesure des pertes encourues.
Nous, organisations de la société civile et organisation paysannes signataires :
1. Exhortons les autorités à libérer sans conditions les personnes arrêtées dont le seul tort est de défendre les intérêts de leur communauté ;
2. Demandons que des négociations transparentes visant la protection des intérêts des populations soient menées dans un esprit de dialogue et d’apaisement social ;
3. Apportons notre soutien aux populations de Tobène et environs et demandons un relèvement du barème départemental dont le caractère dérisoire aurait été reconnu
par le ministre lors de son déplacement à Tobène ;
4. Appelons à la renégociation des contrats liant l’Etat aux ICS dans le but de mieux préserver les intérêts économiques locaux et nationaux et de protéger les droits économiques et sociaux des communautés conformément aux dispositions pertinentes de la constitution sénégalaise."
Les signataires :
1. Centre de Recherche et d’Action sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels - CRADESC
2. AfrikaJom Center
3. Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme - RADDHO
4. Amnesty International Sénégal
5. Coalition Publiez Ce Que Vous Payez – PCQVP
6. Enda lead Afrique francophone
7. Forum Social Sénégalais
8. Plateforme Mboro SOS
9. Convergence Africaine contre l'accaparement des terres/ Section Sénégalaise
10. Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement- CICODEV
11. Forum Civil/Section Darou Khoudouss et Environs
12. ONG La Lumière
13. Action Solidaire International – ASI
14. Groupe Actif de Recherche et d'Actions participatives- GARAP
15. Association des Unions des Maraichers des Niayes - AUMN
16. Union des Maraichers du Littoral - UML
17. Union des Groupements de Producteurs Maraichers de Méouane -UGPM
18. Union des Groupements Paysans des Niayes- UGPN
19. Réseau National des Personnes affectées par les opérations minières - PAPOM
20. Union des Groupements de Producteurs de l’Arrondissement de RAO - UGPAR-RAO
21. Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques- FENAB
22. Association pour le Développement du littoral - ADL
23. Mouvement Bay Sa Waar de Diogo
24. Fédération des Agro-Pasreurs de Diender- FAPD
25. Association pour la Promotion des Produits Agricoles du Sénégal - APPASEN
26. Association Paysanne des femmes de Keur Demba Gaye
27. Association des Producteurs Maraîchers de Kayar - APMK
28. Coopérative des Producteurs de Fruits et Légumes de Keur Mbir Ndaw- COPROFEL
29. Association des Jeunes de Agriculteurs de Keur Mbir Ndao- AJAK
30. Union des Femmes Productrices de la Zone des Niayes
31. GIE des Maraichers de Lendeng- GML
32. Association des jeunes de Gade
33. Association des Producteurs et exploitants maraîchers de la zone de Diogo Grande Côte
34. Union Locale des Groupement de Promotion Féminine de Darou-Khoudouss
35. M. El Hadji Abdoulaye Biteye Conseiller Agricole et rural/Darou Khoudouss.
DIANO BI AVEC SEYDOU GUEYE
Le chargé de la communication de la présidence fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale en Wolof
Seydou Gueye est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud FM.
OBJECTION AVEC ANNETTE SECK NDIAYE
La patronne de la Pharmacie nationale d'approvisionnement est l'invitée de Baye Omar Guèye pour évoquer la gestion des médicaments et produits essentiels en période de covid-19
Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie nationale d'approvisionnement, est au micro de Baye Omar Gueye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
130 NOUVEAUX CAS TESTÉS POSITIFS
Sur 1317 tests réalisés, 130 sont revenus positifs. Il s’agit de 67 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé, 63 cas issus de la transmission communautaire.
Le ministère de la santé et de l’Action sociale informe ce dimanche 16 Août que le Sénégal a enregistré 130 nouveaux cas de contamination à la Covid-19 dont 63 issus de la transmission communautaire. Le ministère a également précisé que 40 patients sont déclarés guéris.
«Sur 1317 tests réalisés, 130 sont revenus positifs. Il s’agit de 67 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé, 63 cas issus de la transmission communautaire. Par ailleurs, 40 patients sont testés négatifs et déclarés guéris. 53 cas graves sont également pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Fann et de l’hôpital principal de Dakar. 2 décès liés à la covid-19 ont été enregistrés ce samedi 15 Août .
L’état de santé des patients hospitalisés dans les hôpitaux évolue positivement. A ce jour, le Sénégal a enregistré 12 162 cas positifs à la Covid-19 dont 7677 guéris, 253 morts, 1 évacué et 4231 personnes sont encore sous traitement», a déclaré le Directeur de la prévention du ministère de la santé, El Hadji Mamadou Ndiaye.
par Mary Teuw Niane
COVID-19, L’APRÈS TABASKI
Les pouvoirs publics devraient anticiper, alors qu’il est encore temps, sur les grandes manifestations religieuses à venir pour éviter tout rassemblement qui risque de démultiplier les cas positifs et de les disperser dans le pays
La pandémie de la covid-19 continue lentement, mais inexorablement à progresser sur le continent africain. Sur mille (1000) cas testés positifs à la covid-19 dans le monde, cinquante-deux (52) cas sont en Afrique. Sur mille (1000) décès liés à la covid-19 enregistrés dans le monde, trente et un (31) sont en Afrique. Le taux de létalité de la covid-19 en Afrique reste toujours inférieur au taux mondial et s’établit à 2.21 % contre 3.65 % au niveau mondial. La situation de certains pays africains devient, petit à petit, inquiétante. C’est le cas de l’Afrique du Sud, de l’Egypte, du Nigéria, de l’Algérie, etc. Le cas de Madagascar est à surveiller du fait, ces dernières semaines, de l’accélération de la contamination sur la Grande Île, avec 13 643 cas positifs, même si le taux de létalité à 1.2% reste faible et que le taux de guérison à 88% est particulièrement élevé.
Le Sénégal sort de la grande fête musulmane de la Tabaski. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait demandé, avec insistance, aux populations de fêter la Tabaski en restant sur place, en ne se déplaçant pas pour rejoindre les familles. Beaucoup de spécialistes et de leaders d’opinion avaient jugé qu’il fallait accompagner cette communication de mesures administratives empêchant durant cette période de la Tabaski les déplacements inter-régionaux. Malheureusement de telles décisions ne furent pas prises. Un pays musulman, le Maroc, confina durant la période de Tabaski ses huit (8) villes les plus touchées. J’avais écrit dans ma chronique du samedi 25 juillet 2020 intitulée « Covid19, Tabaski, banalisation et le jour d’après », « au-delà de la sensibilisation, des supplications et des exhortations le seul moyen de prévenir une aggravation de la contamination est d’interdire à temps, au moins durant la période de la Tabaski, le déplacement inter-régional à moins de choisir, durant cette période, le confinement des régions de Dakar, Thiès et Diourbel avec le reste du pays ».
Depuis le retour de la Tabaski, les communiqués quotidiens du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) font apparaître une hausse très sensible des cas communautaires. Certains spécialistes posent le débat autour de la distinction cas importés, cas contacts et cas communautaires dans la terminologie du communiqué du MSAS. Ces spécialistes pensent qu’il faut juste dire cas positifs. Cependant, personnellement, j’adhère, en tant que modélisateur, à cette terminologie qui a l’avantage de la clarté. Elle renseigne de prime abord sur les cas positifs maîtrisés (donc prévisibles) et sur les cas positifs perturbateurs, non maîtrisés donc (imprévisibles) qui indiquent, à la fois, une circulation réelle du virus dans la population sans que la source ne soit déterminée et le degré d’absence de maîtrise de l’évolution de la pandémie dans le pays, dans une grande ville et dans une localité. Pour comprendre ce qui se passe j’ai pris, à titre indicatif et dans une démarche de sensibilisation, la semaine du 25 au 31 juillet 2020 qui se termine le jour de la Tabaski que j’appelle la semaine de la Tabaski. Je compare les données cumulées de cette semaine de la Tabaski à celles de la semaine du 9 au 15 août 2020 que j’appelle la semaine de l’après Tabaski. Vous remarquerez que j’ai laissé huit jours, du 1ier au 8 août 2020, pour le temps d’incubation et de retour à la maison. Cette période peut être largement réduite dans une étude plus fine. Ce tableau résume la situation.
Semaine Semaine Pourcentage
Tabaski après Tabaski
Nombre de Tests 9473 11 344 +19.75 %
Nombre de cas positifs 810 1029 +27.03 %
Nbre de cas communautaires 140 616 +340 %
Nombre de décès 23 22. - 4.34 %
Ce tableau montre clairement que le nombre de cas positifs a augmenté sensiblement de 27,03 % de la semaine de la Tabaski à la semaine après la Tabaski. Cette hausse doit, peut-être, être relativisée car entre les deux semaines le nombre de tests a aussi sensiblement augmenté de 19,75 %. Il est important que le MSAS précise clairement si les tests faits aux voyageurs sont incorporés ou non dans les résultats annoncés quotidiennement. Car si tel était le cas non seulement il n’y aurait pas réellement d’augmentation du nombre de tests initiés par le MSAS mais une réduction drastique ce qui serait alarmant. Dans cette situation, la hausse des cas positifs entre les deux semaines serait largement sous-évaluée. Par contre, le nombre de décès a diminué d’une unité. Le grand changement qualitatif est la répartition des cas dans la nomenclature du MSAS. Le nombre de cas communautaires a implosé entre les deux semaines avec une augmentation de 340 %. J’aurai pu ajouter à cette analyse pédagogique l’analyse de l’évolution de la répartition spatiale des cas positifs qui est, elle aussi, très instructive.
En fait les déplacements des populations de la Tabaski a conduit à une augmentation sensible du nombre de cas positifs, à l’apparition de cas dans de nouvelles localités et à l’aggravation de l’insuffisance de maîtrise de l’évolution de la pandémie dans le pays à travers l’implosion des cas communautaires.
Nous devons tirer des leçons positives des errements de la gestion de la maladie lors des grands déplacements de la Tabaski. Ainsi les pouvoirs publics devraient-ils assumer leur leadership, anticiper, alors qu’il est encore temps, sur les grandes manifestations religieuses à venir pour éviter tout rassemblement qui risque de démultiplier les cas positifs et de les disperser dans le pays. L’arrivée de la pandémie dans les villages sera désastreuse. Déjà, chaque jour, des personnes d'un certain âge nous quittent. Plusieurs personnalités de premier plan au niveau intellectuel, économique, social, politique et religieux sont décédées, frappées par la covid-19. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Combien de morts anonymes, combien de morts subits, combien de morts communautaires inconnus du grand public !
L’Arabie Saoudite a donné un exemple à suivre. Elle a organisé, avec succès, un Hadj symbolique, dans le respect des mesures barrières, avec seulement dix mille (10 000) pèlerins. La Communauté chrétienne a pris des mesures strictes en renonçant à tout rassemblement. Certaines autorités religieuses musulmanes, de tout bord, ont déjà annoncé renoncer à certains rassemblements qu’elles avaient l’habitude d’organiser avant la Covid-19. Nous pouvons aller et devons aller dans le bon sens.
L’Islam est une religion de la connaissance. Il n’est pas étonnant que le premier verset du Saint Coran, soit une injonction à apprendre, à connaître, à savoir, un éloge à la conquête de la connaissance. Dès lors, il n’est pas surprenant que les premiers siècles de l’Islam firent progresser la science, créèrent de nouvelles disciplines scientifiques, suscitèrent des inventions de toutes sortes et provoquèrent l’admiration du monde entier.
Il est salutaire que les intellectuels et les sachants (langues nationales, arabe, français, autres) jouent leur rôle. Y renoncer, c’est abandonner la mission la plus noble qui leur est dévolue. Les intellectuels, dans ce pays et en Afrique, ont partout le devoir noble, de dire la science, de partager la technologie, de populariser les connaissances et les savoirs, sans aucune contrainte que celles qu’imposent l’éthique, le respect et la morale.
Unis et engagés, nous vaincrons.
par Doumbi-Fakoly
PRÉSIDENT IBK, JUSQU'À QUAND
Jusqu'à quand, par votre flagrante allégeance à la France, continuerez-vous de renforcer la conviction générale que vous avez d’autres priorités que le service du Mali ?
Jusqu'à quand, par votre flagrante allégeance à la France, continuerez-vous de renforcer la conviction générale que vous avez d’autres priorités que le service du Mali ?
Jusqu'à quand, votre obéissance souveraineticide à son interdiction criminelle de doter les forces de Défenses d’armes et d’équipement indispensables à l’accomplissement de leur mission continuera-t-elle de faire du Mali « un gros gibier sur lequel n’importe qui peut prétendre prélever le morceau de son choix » particulièrement sur des motivations imbécilement négrophobes ?
Jusqu'à quand, en votre qualité de chef Suprême des armées, continuerez-vous, en toute connaissance de cause, à envoyer nos filles et nos fils, nos sœurs et nos frères, nos voisins et nos amis, à l’abattoir face à des ennemis qui ne rencontrent aucun obstacle pour s’approvisionner en armement de leur choix et de qualité ?
Jusqu'à quand, continuerez-vous à tenir la comptabilité macabre de nos morts qui s’entassent, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, de Nampala à Gao, de Kidal à Tombuctu et d’ailleurs, sur le plateau de ce qui est perçu comme une indifférence coupable de votre part ?
Jusqu'à quand, penserez-vous que vos larmes, d’hier seulement, spontanées ou provoquées, mais à l’évidence tardives, après celles versées pour d’autres, en d’autres circonstances, plusieurs mois plutôt, vous vaudront une reconnaissance quelconque des parents des défuntes et des défunts ; de notre peuple ?
Jusqu'à quand continuerez-vous à assister, dans la tranquillité de vos sommes et de vos sommeils, au sacrifice multiple de notre jeunesse : éducation bâclée dans une école sinistrée, chômage endémique, délinquance, banditisme, prostitution induits par l’absence de perspectives d’avenir meilleur ?
Jusqu'à quand continuerez-vous à priver nos hôpitaux et nos dispensaires des moyens financiers colossaux que vous affectez aux dépenses somptuaires de rénovation de votre bureau et de votre domicile privé ?
Jusqu'à quand continuerez-vous de globe-trotter pour des intérêts peu évidents pour le Mali et s’apparentant plutôt à des voyages de villégiatures, là ou un Ministre peut vous représenter ?
Jusqu'à quand, continuerez-vous de considérer comme « pays amis » l’autoproclamée communauté internationale, un groupuscule d’États prédateurs dont l’objectif, connu de tous et de vous-même, est de construire le bien-être social de leurs peuples sur les malheurs des États poltrons ?
Jusqu'à quand, continuerez-vous d’espérer inutilement la « compréhension » de ces « pays amis » sur la nécessité de doter nos Forces de Défense alors que d’autres, hors de ce cercle, comme la Russie et la Chine, notamment, sont prêts à le faire ?
Monsieur le président,
N’ayez pas la faiblesse de croire que votre façon de diriger ce pays, qui ne convient qu’à vos thuriféraires et vos louangeurs, dont les attitudes et comportements hautement intéressés sur-dimensionnent votre égo, vous mettra à l’abri de toute véritable épreuve à votre pouvoir personnel.
N’ayez pas la faiblesse de croire à l’irréversibilité d’une lobotomisation et de l’apathie apparentes du peuple, qui, tel un volcan en phase d’ébullition, finira irrémédiablement, tôt ou tard, peut-être beaucoup plus tôt, par exploser, emportant tout sur son passage.
Souvenez-vous des ridicules Maréchaux Bokassa et Mobutu, du pantin franco-burkinabè Blaise Compaoré, du briseur d’espoirs et autocrate Musa Traoré, de votre prédécesseur le Général insignifiant Amadu Tumani Turé.
N’ayez pas la faiblesse de croire que vous pourrez compter sur d’éventuels alliés :
– Aucun contingent de marabouts et de somas, pas même Dieu, quelles que soient ses déclinaisons, y compris celle de Subhana Wa Talla, n’aura les ressources nécessaires pour endiguer ses laves salvatrices.
– Quand vos gardes du corps et autres commandos, à la gâchette facile pour la répression, finiront d’être interpellés par les cadavres qui s’entassent pour votre seule protection, ils vous abandonneront pour renouer avec leur vraie mission qui est le service du peuple.
– Quant à la France, dès qu’elle aura constaté votre discrédit consommé, elle sera la première à vous lâcher, ayant déjà, sous la main, une liste de vos remplaçants potentiels.
– Ces fusibles sont légion dans une opposition peu crédible, frileuse et inaudible, dont quantité de leaders attendent impatiemment de vous succéder, au premier claquement de doigts de la France et de l’autoproclamée communauté internationale.
Monsieur le président,
Vous gagnerez à vous méfier, ici et maintenant, de collaborateurs qui ne sont pas de la trempe de votre premier Premier Ministre Umar Tatam Ly, de votre éphémère Ministre de la Défense, le Colonel-Major Bah Ndao, de votre dernier d’Etat-Major, Mahamane Turé qui vous ont lâchés, leur sens de l’honneur étant incompatible avec des missions indignes.
Vous gagnerez à vous méfier, ici et maintenant, de collaborateurs qui semblent avoir peur même de votre ombre ; qui n’osent pas vous dire la vérité en face et/ou publiquement, qui n’ont pas le courage de quitter avec fracas, le commandement du navire « Mali » que vous êtes en train de conduire tout droit, sur des récifs destructeurs qui vont le morceler en mille morceaux.
Vous gagnerez à vous méfier, ici et maintenant, d’une Assemblée Nationale et d’un Pouvoir Judiciaire simples caisses de résonance de vos volontés les plus inacceptables.
Monsieur le président,
Vos premiers ennemis sont ceux-là qui, au lieu de se coucher devant vos désirs, tous vos désirs, devraient vous inspirer, par un comportement d’honneur, le courage et la fermeté devant vos ennemis de l’extérieur dont ils sont, volontairement ou inconsciemment, les alliés contre nature ; c’est-à-dire des traîtres.
Monsieur le président,
Vos véritables compagnes et vos véritables compagnons de combat pour réinstaller le Mali dans sa dignité, dans son intégrité, pour construire son bien-être social, sont et demeurent le peuple et le peuple seulement.
Il est votre rempart naturel qui ne peut être franchi par aucune force adverse même dotée des armes les plus sophistiquées.
Rappelez-vous le Viet- Nam face à la France et aux Etats-Unis, l’Angola et le Mozambique face au Portugal, l’Algérie, tout près, face à cette même France.
N’oubliez pas Robert Mugabe et Paul Kagamé, ni Yaya Jammet qui ne veut même pas d’amis en occident.
Monsieur le président,
Vous gagnerez à vous rapprocher de votre peuple, ici et maintenant !
Il en est encore temps !
Puissent nos Vénérables Ancêtres vous inspirer la Pensée Juste, la Parole Juste et l’Acte Juste et sur tout courageux, qui ont inspiré la conduite quotidienne de votre aïeul et de ses compagnons.