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2 mai 2025
Politique
MACKY SALL EST À MÉDINA BAYE POUR PRÉSENTER SES CONDOLÉANCES
Le nouveau Khalife de Médina Baye a manifesté toute sa reconnaissance au chef de l’Etat avant de formuler des prières pour la disparition du coronavirus dans le pays et dans le monde.
Le président de la République Macky Sall, accompagné d’une délégation restreinte, s’est rendu, ce samedi, dans la cité religieuse de Médina Baye pour présenter ses condoléances et celles de la Nation au nouveau Khalife de Médina Baye à la suite du décès de Cheikh Ahmed Tidiane Niasse.
Dans ce contexte où la pandémie du coronavirus dicte sa loi au Sénégal comme un peu partout dans le monde, les mesures barrières ont été strictement respectées. Les rassemblements ont été également évitées. La cérémonie de présentation des condoléances s’est déroulée dans la résidence des hôtes. Cette salle accueille habituellement 800 personnes.
Mais, à cause de la maladie, l’accès a été limité. À l’exception de la radiotélévision sénégalaise, tous les autres journalistes qui étaient venus couvrir la cérémonie n’ont pas pu accéder dans la grande salle. Le nouveau Khalife de Médina Baye a manifesté toute sa reconnaissance au chef de l’Etat avant de formuler des prières pour la disparition du coronavirus dans le pays et dans le monde.
Le président de la République est arrivé ce samedi, en fin de matinée, dans la cité de Médina Baye, située dans la ville de Kaolack (centre), pour présenter ses condoléances à la famille du khalife Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass, décédé récemment à l’âge de 88 ans.
Le quatrième khalife de Médina Baye, décédé des suites d’une courte maladie, a été inhumé jeudi à Médina Baye, en présence de milliers de disciples de la tidjaniya du Sénégal et d’autres pays.
Cheikh Mahy Ibrahima Niass, demi-frère du défunt, âgé de 82 ans, a été désigné par la famille de Baye Niass pour assurer sa succession.
Surnommé Papa Cheikh par les disciples, Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass avait succédé à Cheikh Ahmad Dame Ibrahima Niass, en 2010.
Durant les dix années passées à la tête de cette communauté musulmane, il s’est révélé grand bâtisseur, multipliant les grandes infrastructures dont la Maison des hôtes, inaugurée à Médina Baye il y a deux ans en présence du président de la République.
Fils de Cheikha Maryama Niang et de Baye Niass, le fondateur de Médina Baye dans les années 1930, il était réputé pour les innovations apportées à l’organisation de la Jamhiyatu Ansaru Din, qui réunit des disciples de Baye Niass vivant dans de nombreux pays.
La Jamhiyatu Ansaru Din revendique plus de 400 millions de membres.
MACKY «CLONE» IDY
Macky Sall s’est-il laissé influencer par Idrissa Seck absent à la cérémonie de levée de corps de son cousin au nom du respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et sécuritaires en ce contexte de la lutte contre la Covid-19 ?
Le président de la République, Macky Sall s’est-il laissé influencer par la position du leader du parti Rewmi, Idrissa Seck qui s’était abstenu en début de semaine de participer à la cérémonie de levée de corps de son cousin, Alioune Badara Niang au nom du respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et sécuritaires en ce contexte de la lutte contre la Covid-19 ? Présidant hier, vendredi 7 août, la réunion du Conseil présidentiel sur la gestion de la riposte contre la pandémie du coronavirus, le chef de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, a donné de nouvelles instructions à son gouvernement parmi les quelles, l’interdiction des cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux qui mobilisent souvent des personnes du 3ème âge considérées comme les plus vulnérables à la Covid-19.
Présidant hier, vendredi 7 août, la réunion du Conseil présidentiel sur la gestion de la riposte contre la pandémie du coronavirus, le chef de l’Etat, Macky Sall, dans un soucis de mieux faire face à la forte augmentation actuelle du nombre des cas de contamination et de décès liés à la Covid-19, a donné plusieurs orientations au gouvernement. Et parmi ces directives présidentielles, figurent en bonne place l’interdiction des cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux marquées ces derniers temps par des disparitions de personnalités publiques.
En lieu et place de ces cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux souvent fréquentées par des adultes du troisième âge, tranche d’âge comme la plus exposée aux risques de la Covid-19, le président Sall a préconisé des cérémonies de présentation de condoléances sans rassemblement. Cette décision du président Sall intervient quelques jours après la réaction du leader du parti Rewmi, Idrissa Seck suite au décès de son cousin, Alioune Badara Niang, membre fondateur du Pds décédé le dimanche 2 aout dernier à l’hôpital Principal.
Alors que tout le monde s’attendait à voir l’ancien Premier ministre sortir de son confinement total depuis le mois de mars dernier pour venir dire «Adieu» à celui qui n’avait pas hésité à braver le président Wade en 2005 dans le cadre de l’affaire politicojudiciaire des chantiers de Thiès pour prendre sa défense, Idrissa Seck a rendu public une note pour annoncer qu’il ne sera pas à la cérémonie de levée de corps de celui qu’il considérait également comme son papa prévue le lendemain dans la cour de la morgue de l’Hôpital principal de Dakar
Et pour justifier cette décision, l’ancien candidat de la coalition Idy2019 arrivé 2ème à la dernière élection présidentielle du 26 février 2019 convoque justement le principe du respect de ces mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et sécuritaires. «En application des gestes barrières et de la règle concernant la non-participation à tout rassemblement de plus de 10 personnes, j’informe l’opinion que je ne serai pas présent à la levée du corps de mon cousin Alioune Badara Niang, prévue demain à l’hôpital Principal», avait-il écrit.
Poursuivant son propos, Idrissa Seck en avait d’ailleurs profité pour réitérer «son appel aux populations sénégalaises à observer les mêmes règles» pour dit-il «augmenter nos chances de vaincre la pandémie qui réapparaît même dans des pays qui croyaient avoir pourtant réussi à la maîtriser». Il faut donc dire que le chef de l’Etat à travers la mesure d’interdiction des cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux pour «protéger» les personnes du troisième âge, conforte ainsi le leader du parti Rewmi dont la décision de s’abstenir à faire le déplacement le lundi dernier semble avoir été bien réfléchie.
LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ANNONCE DE NOUVELLES MESURES
Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a annoncé vendredi, avec effet immédiat, l’obligation du port de masque et l’interdiction des rassemblements et manifestations dans les lieux recevant du public notamment dans la région de Dakar
akar, 7 août (APS) - Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a annoncé vendredi, avec effet immédiat, l’obligation du port de masque et l’interdiction des rassemblements et manifestations dans les lieux recevant du public notamment dans la région de Dakar, qui enregistre à elle seule quelque 8.085 personnes infectées à la COVID-19.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur a déclaré que ’’les récalcitrants à ces nouvelles mesures encourent des sanctions allant d’une amende pécuniaire à une peine d’emprisonnement ferme d’un mois tel que prévu par le Code des contraventions.’’
’’Ces sanctions seront soumises à l’appréciation de l’agent verbalisateur’’, a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Intérieur a par contre écarté l’idée d’un nouveau confinement, précisant que ’’ces nouvelles mesures issues du dernier Conseil des ministres et du Conseil présidentiel sur la riposte de la Covid-19, vont s’étaler sur un mois dans un premier temps avant de faire l’objet d’une évaluation.’’
Parlant des lieux d’application de ces mesures, il a cité ’’les plages, les terrains de jeux, les salles de spectacles, les lieux de commerce et de travail, mais aussi les cérémonies familiales qui débordent sur la voie publique.’’
Après Dakar qui comptee la grande majorité des contaminations, il a également noté que ’’le virus se propage largement dans les régions de Thiès, Diourbel et Ziguinchor". Ces trois régions et la capitale "enregistrent plus de 95% de cas sur les 10.175 que compte le Sénégal à la date du 5 août.’’
Il a déploré le relâchement noté dans l’observance des mesures barrières (port du masque, lavage des mains, distanciation physique) depuis la levée des restrictions mises en place pour lutter contre la maladie, avant d’inviter les jeunes à une prise de conscience sur cette question.
Selon lui, ’’sur 213 décès, seulement 10 ont été notés dans la tranche des moins de 40 ans", ce qui selon lui montre que ’’les jeunes par moments asymptomatiques, constituent des vecteurs de transmission de la maladie auprès des personnes vulnérables qui en meurent.’’
Le ministre de l’Intérieur estime donc que sur ces statistiques, ’’(…) la désinvolture et l’irresponsabilité sont à bannir, car dangereuses pour soi et les autres’’.
AUDIO
L'AFRIQUE DE L'OUEST EST DANS UNE TRÈS MAUVAISE POSTURE
Course au troisième mandat, réforme de l'Eco-Fcfa, crise sécuritaire, contexte de pandémie et ses corollaires... L'analyste politique René Lake, dit toute son inquiétude et interroge le rapport au pouvoir des élites africaines, au micro de Sud FM
C'est un René Lake profondément inquiet qui s'est exprimé sur les antennes de Sud Fm ce vendredi. Pour l'analyste politique, la course au troisième mandat engagée en Côte d'Ivoire et très probablement en Guinée, est un mauvais présage pour la sous-région ouest-africaine. Il en veut pour preuve, les nombreux défis : sanitaire, sécuritaire et économique, à relever dans un contexte de pandémie du coronavirus et de la lutte contre le djihadisme.
"Les systèmes politiques et la société ne sont pas favorables au jeu démocratique. Il faut poser la question du rapport au pouvoir d'une certaine élite", regrette René Lake, qui évoque par ailleurs, la réforme du Fcfa dont la France ne semble pas vouloir s'écarter.
PLAIDOYER POUR UNE BONNE GOUVERNANCE ÉCOLOGIQUE
Le directeur de Enda énergie, Sécou Sarr, a plaidé, vendredi, la promotion d’une bonne gouvernance écologique pour régler davantage les questions liées à l’environnement et l’éco-citoyenneté.
Saly-Portudal (Mbour), 7 août (APS) – Le directeur de Enda énergie, Sécou Sarr, a plaidé, vendredi, la promotion d’une bonne gouvernance écologique pour régler davantage les questions liées à l’environnement et l’éco-citoyenneté.
"On ne peut pas arriver à une bonne gouvernance écologique si on ne traite pas la question de citoyenneté qui constitue le pilier des transformations qu’on met en perspectives’’, a-t-il notamment dit.
M. Sarr s’exprimait au démarrage d’une formation sur l’environnement et la citoyenneté au profit de journalistes et autres communicateurs basés dans le département de Mbour, à l’initiative de Enda-énergie
"L’éco-citoyenneté est pour nous un aspect fondamental, et qu’il faut aller aujourd’hui vers un changement de comportement pour le mieux-vivre ensemble et pour améliorer l’emprunt écologique de chaque citoyen", a-t-il ajouté.
Selon lui, il y a déjà six ans, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal, Enda-énergie a lancé le processus pour la mise en place de l’Entente intercommunale de la Petite-Côte.
Ce projet, a expliqué Sécou Sarr, "a permis à cinq communes du département de Mbour de s’entendre dans le cadre d’une intercommunalité autour de deux questions transversales : l’érosion côtière dont le changement climatique et la gestion durable des déchets".
UN CHIFFRE RECORD DE 82 CAS COMMUNAUTAIRES ANNONCÉ
Le Sénégal a enregistré vendredi 172 nouveaux cas de coronavirus dont 82 issus de la transmission communautaire, alors que de nouvelles annonces sont attendues dans la lutte contre la pandémie.
Dakar, 7 août (APS) - Le Sénégal a enregistré vendredi 172 nouveaux cas de coronavirus dont 82 issus de la transmission communautaire, alors que de nouvelles annonces sont attendues dans la lutte contre la pandémie.
Ces nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 1711 tests réalisés au cours des dernières 24h, soit un taux de positivité de 10, 05%, a précisé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Faisant le point sur la situation du jour, Dr Ndiaye a signalé que parmi les personnes infectées figurent 90 cas contacts suivis par les services sanitaires et 82 autres issus de la transmission communautaire, des contaminations à la source inconnue.
El Hadj Mamadou Ndiaye a annoncé que 2 nouveaux décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés jeudi, tandis que 39 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Il a annoncé que 85 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. L’état de santé des autres patients est stable.
A la date d’aujourd’hui, le Sénégal comptabilise 10 887 cas de covid-19 dont 7186 guéris, 225 décès et 3475 patients sous traitement, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
OUATTARA JOUE SA CRÉDIBILITÉ
Il espérait laisser à la postérité l'image d'un économiste bâtisseur qui avait pacifié la Côte d'Ivoire après une longue crise meurtrière : sa candidature à un troisième mandat contesté par l'opposition risque fort de ternir son image
Alors qu'il avait clairement laissé entendre depuis plusieurs années qu'il ne ferait pas de troisième mandat, et qu'il avait publiquement passé la main à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, représentant à 61 ans la "nouvelle génération" selon lui, M. Ouattara, 78 ans, a finalement "reconsidéré sa position" après le décès subit de ce dernier, invoquant un "cas de force majeure".
Pour le politologue ivoirien Jean Alabro, "Ouattara livre le combat de trop.Le passage en force sur la Constitution, sur les conditions du scrutin ne présage rien de bon".
Pour justifier sa décision de se représenter, le chef de l'Etat a avancé un argument souvent répété par le parti au pouvoir, invoquant "le risque que tous nos acquis (depuis 2011) soient compromis", "le risque que notre pays recule dans bien des domaines".
Car il se targue d'avoir redressé la Côte d'Ivoire, meurtrie par une décennie de crise dans les années 2000, et qui a connu sous ses deux mandats une croissance économique record, saluée par la communauté internationale.
"Pendant mes neuf années de gestion, nous avons placé la Côte d'Ivoire sur une trajectoire irréversible de développement, Nous avons pacifié le pays, ramené la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire", a-t-il souligné dans son discours jeudi, vantant l'économie ivoirienne comme "l'une des plus dynamiques au monde".
Selon lui, "quatre millions d'Ivoiriens sont sortis de la pauvreté" entre 2011 et 2018.
Mais ses détracteurs critiquent un "technocrate international sans âme", sans volonté sociale et ayant instrumentalisé la justice contre ses opposants, échouant à réussir la "réconciliation" après la crise des années 2000.
L'opposant Pascal Affi N'Guessan, candidat à la présidentielle d'octobre, a récemment dénoncé une "croissance appauvrissante" de l'économie ivoirienne engendrée par M. Ouattara, pour souligner son manque de portée sociale.
- alliés devenus opposants -
En 2011, le président Laurent Gbagbo ayant refusé de reconnaître sa défaite dans les urnes, Alassane Ouattara était arrivé au pouvoir par les armes, grâce au soutien de l'armée française, ancienne puissance coloniale, et de la rébellion du Nord.
Il avait hérité d'un pays scindé en deux depuis 2002, aux tensions intercommunautaires à fleur de peau, à l'économie minée par les violences et les sanctions internationales.
Né le 1er janvier 1942 à Dimbokro (centre), Alassane Ouattara a accompli la majorité de sa scolarité au Burkina Faso voisin.
Issu du nord du pays majoritairement musulman, il a longtemps été le symbole de la crise identitaire qui a déchiré la Côte d'Ivoire.
Marié à une Française, il entre en 1968 au FMI et devient en 1983 vice-gouverneur de la BCEAO, dont il sera plus tard gouverneur.
En 1990, il est nommé Premier ministre par le président Félix Houphouët-Boigny, fonction qu'il exerce jusqu'à la mort du "Vieux" en 1993.
Redoutant ses ambitions, le camp du nouveau président Henri Konan Bédié tente de prouver l'inéligibilité de Ouattara, accusé d'être d'origine burkinabè.Commence ainsi un débat empoisonné sur l'"ivoirité", un concept nationaliste qui a participé à la montée des tensions communautaires.
Lors de la présidentielle de 2000, la candidature de Ouattara est ainsi rejetée pour "nationalité douteuse".Après un putsch manqué en 2002, la partition de la Côte d'Ivoire s'impose avec un sud tenu par le camp du président Laurent Gbagbo et un nord rebelle pro-Ouattara.
Sous la pression internationale, Laurent Gbagbo valide en 2005 la candidature Ouattara à la présidentielle, scrutin reporté jusqu'en novembre 2010 et suivi d'une crise qui fera plus de 3.000 morts.
Une offensive finale permet à "ADO" d'accéder au pouvoir le 11 avril 2011. Sa réélection triomphale en 2015 - plus de 83% des voix au premier tour - met fin à l'incessant débat sur sa légitimité.
Pour briguer son troisième mandat, M. Ouattara ne pourra compter que sur son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Ses ex-alliés, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) d'Henri Konan Bédié, et l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) de l'ancien ministre Abdallah Albert Mabri Toikeusse, militent désormais dans l'opposition, et leurs deux leaders vont affronter M. Ouattara à l'élection le 31 octobre prochain.
par Amadou Tidiane Wone
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EXCLUSIF SENEPLUS - Des pistes de recherche auraient pu servir à préparer l’après Covid et à anticiper une éventuelle résurgence de la maladie. Au lieu de s’égarer dans des sujets bateau tels que la dette, Macky aurait fait œuvre utile pour le Sénégal
Gouverner ou régner ? Sous nos tropiques, la question ne se pose même pas ! Nos « chefs » d’Etats, même élus pour un mandat limité dans le temps, accèdent au pouvoir pour le garder. Par des tours de passe-passe de moins en moins inspirés, ils tordent le cou à la Constitution, modifient le code électoral, embastillent les opposants les plus en vue et mettent en route le rouleau compresseur de la corruption pour aplanir toutes les aspérités sur leur chemin peu glorieux. Cela tient, mais en partie seulement, d’un héritage culturel de notre passé ante-colonial. Mais il s’y ajoute que, la plupart des dirigeants africains depuis les indépendances ont une fâcheuse tendance à la jouissance du pouvoir plutôt qu’à servir les populations. Ils confondent allègrement le bien commun à leur patrimoine personnel. Ils estiment ne pas devoir rendre des comptes et vivent comme si tout leur était dû. Et c’est, essentiellement pour se garantir une impunité et protéger leurs arrières qu’ils s’accrochent désespérément au pouvoir pour ne pas finir pendus. Cette anomalie…qui se normalise ( !) est l’un des disfonctionnement majeur de nos institutions héritées de la colonisation. Théoriquement « Républiques » et « démocratiques » la plupart des États africains sont des monstres institutionnels, défigurés au gré des caprices des gouvernants du moment. Avec pour seule préoccupation la conservation à tout prix du pouvoir envers et contre tous. Cela explique que la plupart des gouvernants ne nourrissent pas de rêves grandioses pour leurs peuples. Ils se contentent, tout au plus, d’administrer la misère et de surveiller les bons points des agences de notation internationales qui les manipulent au gré des intérêts géopolitiques et économiques de leurs tuteurs occidentaux. Conséquence, même lorsque l’Afrique a des raisons de relever la tête, la paresse intellectuelle des dirigeants ne lui trouve pas les stimuli pour un nouveau départ, les leviers pour un nouvel essor. A cet égard, un seul exemple : la pandémie du Covid-19, contre toute attente, semble donner à l’Afrique, jusqu’ici, le beau rôle : alors même que des superpuissances et des grandes puissances sont à genoux, leurs systèmes de santé chahuté, leurs populations stressées, leurs économies exsangues, les pays africains semblent contenir l’expansion de la maladie. Miracle ? Forces surnaturelles ou prédispositions physiques ? Ou, tout simplement retard au démarrage ! Les dirigeants africains ne se posent pas les bonnes questions et, hélas, développent même une forme d’insouciance qui ne les met pas à l’abri d’un retour de bâton sévère.
Le sujet ici est le suivant : quelle initiative rationnelle et scientifique a été prise pour chercher à comprendre les causes réelles qui pourraient expliquer que l’Afrique ne soit pas devenu un cimetière à ciel ouvert, en dépit du dénuement voire de l’inexistence de son système de santé ? Malgré les conditions de vie désastreuses de ses populations et la porosité de ses frontières ouvertes à tous les vents ?
Voilà bien un momentum qu’aurait pu saisir le président du Sénégal, par exemple, pour réunir à Dakar une centaine de chercheurs et de spécialistes réputés à travers le monde, pour analyser, confronter les expériences, et élaborer une stratégie d’identification et de valorisation des avantages comparatifs qui nous auront protégés de la pandémie. Devons-nous cette résilience à notre environnement, à notre ADN, à nos aliments ? Des pistes passionnantes de recherche auraient pu servir à préparer l’après Covid et à anticiper sur une éventuelle résurgence de la maladie. Au lieu de s’égarer dans des sujets bateau tels que la dette africaine, le président Macky Sall aurait fait œuvre utile pour le Sénégal, l’Afrique et le monde. Il aurait permis à la science d’avancer d’un cran. Gouverner ne se réduit pas à distribuer des sacs de riz ! L’esprit et les intelligences ont aussi besoin de nourriture. En l’occurrence, l’occasion est belle et à saisir pour remotiver nos chercheurs et nos praticiens et redonner la parole à une Afrique du Savoir et de la Science.
Au demeurant, des équipes pluridisciplinaires de psychologues, d’anthropologues, de sociologues et de psychiatres devraient commencer à s’interroger sur les conséquences que ne manqueront pas d’avoir, sur notre manière de vivre ensemble, toutes les « mesures barrières » qui remettent en cause la vie à l’africaine ! Nos nombreuses cérémonies familiales et la promiscuité qui semblait en être le levain. Le Covid aura remis en question tout cela. En plus du port obligatoire du masque qui ajoute à la distanciation, il y a la peur panique de la maladie entretenue par l’OMS et les médias mainstream. Nos populations développent, de plus en plus, une forme de méfiance entre voisins qui mine profondément les fondements séculaires de nos nations. Ces mutations, qui touchent en profondeur nos manières d’être et de vivre ensemble, auront des conséquences sur notre tissu social. Il faut les anticiper, les analyser et se donner les moyens de canaliser les énergies négatives qui pourraient en découler. Gouverner, c’est prévoir...
Malheureusement, et faute de leadership inspiré, nos pays se contentent de subir les événements. Aucune stratégie communautaire de prise en charge de ces problématiques ne semble à l’ordre du jour. Par ailleurs, le « fighting spirit » indispensable pour l’identification et l’atteinte d’objectifs supérieurs n’est pas insufflé dans notre système éducatif. Le sauve qui peut est la règle. A tout prix. Changer de vie, changer sa vie et celle de ses semblables doivent devenir les moteurs de la jeunesse, les baromètres de l’excellence. Valoriser le volontariat et les travaux d’utilité publique doit donner un sens au don de soi et à l’engagement communautaire.
Aux aînés de se demander si, sur ces chantiers, les devoirs ont été rendus. Il n’est jamais trop tard pour bien faire !
ORANGE INTERPELLÉ PAR L'ARTP
Le régulateur, tenant compte du contexte de crise et de pandémie mondiale de Covid-19, demande au réseau de téléphonie mobile de surseoir aux nouvelles offres mises sur le marché, le 22 juillet 2020 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'ARTP à propos des nouvelles offres commerciales d'Orange-SONATEL.
"Les nouvelles offres de l’opérateur Orange- SONATEL ont suscité une forte opposition des consommateurs qui ont saisi l’ARTP à travers des plaintes portant, entre autres, sur les aspects tarifaires.
Dans le cadre du traitement desdites plaintes et, par respect pour le principe du contradictoire, l’opérateur Orange-SONATEL et les associations de consommateurs ont été successivement reçus.
L’ARTP, en sa qualité de régulateur, investi d’une mission de service public avec ses déclinaisons naturelles en termes de protection de l’intérêt général et, tenant compte du contexte de crise et de pandémie mondiale de Covid-19, a demandé à Orange-SONATEL, de surseoir aux nouvelles offres mises sur le marché, le 22 juillet 2020.
En conséquence, l’ARTP demande à toutes les parties prenantes, de prendre acte de cette décision."
DEPUIS QUAND LE MILITANTISME D’UN FONCTIONNAIRE SERAIT- IL UNE INFRACTION ?
Rejetant toute idée d’implication du Pastef dans la grève qui paralyse actuellement la justice, Aldiouma Sow, juriste et membre de Pastef, rétorque qu’il serait extrêmement dangereux pour le gouvernement d’opposer au sytjust des arguments politiques
Rejetant toute idée d’implication du Pastef dans la grève qui paralyse actuellement la justice, Aldiouma Sow, juriste et membre de Pastef, rétorque qu’il serait extrêmement dangereux pour le gouvernement d’opposer au sytjust des arguments politiques. A l’en croire, c’est un mauvais procès que les gens du pouvoir veulent faire face aux revendications plus que légitimes des travailleurs de la justice. « Et il est inapproprié et irresponsable de la part du gouvernement d’évoquer les casquettes politiques des uns et des autres pour ne pas exécuter ses engagements à travers le protocole d’accord qu’il a signé depuis des années avec ce syndicat. Et puis, dans cette logique qu’ils veulent emprunter, la véritable question est de savoir depuis quand le militantisme d’un fonctionnaire serait-il une infraction ? », questionne ce juriste et membre du bureau politique de Pastef.
Répondant aux insinuations selon lesquelles la haute administration actuelle pullulerait de taupes au service de Sonko, M. sow estime qu’ « aussi bien dans la justice que dans les régies financières, les membres de l’administration ont le droit de militer dans les partis de leur convenance. Et cela n’est pas apparu avec le Pastef car on se rappelle que, dans l’histoire politique de ce pays, il fut un moment où les principaux syndicats du pays étaient dirigés par des membres des partis de gauche. Ce qui n’a pas empêché le Sénégal de connaitre des avancées démocratiques. D’ailleurs, ce positionnement n’a pas permis à ces partis d’accéder au pouvoir ». Le Sg du Sytjust, Aya Boun Malick diop, interpellé par votre serviteur, n’a pas voulu se prononcer sur le sujet.