Le Pr Moustapha Sourang a reçu des mains de Samba Guèye, le président du Cncr, une synthèse réalisée par les organisations de la Société civile qui se préoccupent du foncier. Auteurs de plusieurs rapports de recherche sur la question, ses acteurs s’opposent à une immatriculation généralisée des terres. Ils veulent que l’esprit qui gouverne la Loi sur le domaine national demeure, en dépit de la nécessité de réformer.
Appelée à produire un document de politique foncière, à proposer des modifications de la loi relative au domaine national de 1964 ainsi que des projets de décret d’application, la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf) a opté pour une démarche inclusive. Elle a reçu hier un «document de synthèse des réflexions du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs) dans le cadre du processus de réforme foncière».
Cette plateforme de la Société civile regroupe le Cadre de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Actionaid, l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), le Congad, la Cicodev, et Enda Pronat. D’ailleurs, c’est la présidente du Conseil d’administration de cette dernière Ong, Marième Sow, qui a résumé le préambule de l’étude remise au Pr Moustapha Sourang, le président de la Cnrf.
Selon elle, la Société civile rejette «une immatriculation généralisée des terres» et demande «le maintien de l’esprit de la loi sur le Domaine national de 1964 avec quelques réaménagements».
D’après la coordinatrice du Crafs, c’est pour éviter un marché foncier incontrôlable. «Quels que soient les changements apportés, les terres doivent rester entre les mains des communautés qui l’exploitent», a-t-il encore plaidé.
Ces acteurs préconisent une «adaptation maîtrisée de la loi». Aussi optent-ils pour un «système d’affectation-régulation des terres». La prochaine loi devra par ailleurs ainsi «fixer un plafond» en termes de surface affectable à ne pas dépasser. Marième Sow a précisé d’entrée que ces éléments de contribution sont motivés par l’esprit d’ouverture qui prévaut à la Cnrf.
Amadou Kanouté, directeur exécutif de la Cicodev, a ajouté que le postulat de départ de la Société civile reste le même. Ceci fait que «quelle que soit la rudesse de nos réunions, nous restons dans une dynamique constructive avec la Cnrf».
Toutefois, ce travail pourra connaître des changements qui pourraient ne pas plaire, d’après M. Kanouté. Le président du Congad a rejeté toute forme de dogmatisme. Pour Amacodou Diouf, président du Conseil d’administration du Congad, le document peut être sujet à observations.
A l’instar de la Société civile, le secteur privé, les élus locaux et bien d’autres acteurs intéressés par la question foncière ont adressé des éléments de contribution à la réforme. La Cnrf a engagé la finalisation du processus.
RÉPONSE DU PRÉSIDENT DE LA CNRF AU CRAFS
«Je ne crois pas aux réformes solitaires»
Le président de la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf) a salué la production du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs). Le Pr Moustapha Sourang estime qu’il est possible d’avoir de «larges plages de convergence» sur la réforme. «Il faut juste prendre le temps de la mûrir afin d’arriver à une loi applicable. On (le chef de l’Etat) nous a demandé de maintenir l’esprit de la loi de 1964. Nous allons étudier ce document très sérieusement», a-t-il rassuré.
M. Sourang d’ajouter : «Nous reviendrons très prochainement pour qu’on ait un document qui ne souffre pas d’un manque de légitimité. Nous ferons un rapport définitif à l’autorité qui appréciera. Je ne crois pas aux réformes solitaires. Je crois à l’inclusion. Au moment où le Sénégal prépare une réforme institutionnelle, il est bon d’avoir une réforme foncière qui apaise le climat social.»
Le complice de «Boy Djinné» maté ?
Le détenu Ibrahima Sow, qui avait tenté de s’évader de la prison de Diourbel en compagnie de Baye Modou Fall alias «Boy Djinné», se trouve dans un piteux état. Ses deux jambes ont été cassées et sont sous plâtre. Les supputations vont bon train dans la capitale du Baol au sujet de son état de santé très préoccupant. Ses proches soupçonnent les matons de l’avoir tabassé, en représailles à sa tentative d’évasion. Certains ont même déclaré avoir entendu hier des cris fusant de sa cellule. L'administration pénitentiaire renseigne tout de même qu’il s’est fracturé les jambes lors de sa tentative d’évasion. Une thèse battue en brèche par des témoins qui disent avoir aperçu Ibrahima Sow, après son arrestation derrière le Centre culturel régional, mais qu’il se tenait sur ses deux jambes. Ibrahima Sow avait les deux jambes plâtrées et il était soutenu par des policiers à son arrivée au commissariat urbain de Diourbel vers 11 heures.
Farba Ngom
Le maire de Thilogne n’a rien à voir avec ceux qui en veulent au député Farba Ngom. Sidy Kawory Dia, a câblé «L’As» pour dire que lors de la conférence de presse des cadres de Thilogne de la semaine dernière, il n’a jamais été question pour lui de prendre le contre?pied de Farba Ngom qui se trouve être son ami. Pour lui, l’objectif de la rencontre était de tirer la sonnette d’alarme sur les agissements de Sidy Ben Kane qui les a rejoints à l’Apr récemment et qui veut les écraser à Thilogne. Il indique que lui et Farba Ngom sont des amis et font partie des premiers à avoir cru en l’étoile de Macky Sall et que rien ne les opposera.
Talla Sylla fête son anniversaire
C'est en France, précisément à Paris où il est en convalescence, que le maire de Thiès va fêter son anniversaire aujourd'hui même. Selon un de ses proches qui l'a câblé hier, Talla Sylla est en train de préparer ses bougies et son gâteau. «Je ne suis ni condamné, ni dans le coma», a?t?il affirmé selon notre source. Elle révèle, par ailleurs, que le maire de Thiès est toujours en contact avec ses services. Et avant?hier, il a rencontré longuement une délégation de l'Union européenne, en présence de son directeur de Cabinet Pape Abdoulaye Diop
Fatou Tambédou
Le plaidoyer de la ministre délé? guée Fatou Tambédou en faveur des femmes du département de Bakel ne laisse pas indifférentes ces dernières. La responsable des femmes élues de Bakel, Mariame Sakho Kanté, nous a câblés hier pour tresser des lauriers à Fatou Tambédou qui a même demandé au président de la République de faire de Bakel une région et d’accorder une attention particulière aux femmes de cette localité. Absente de l’audience que le chef de l’Etat a accordée à la communauté Soninké, Mme Kanté dit avoir été impressionnée par le plaidoyer de Fatou Tambédou.
Ligue démocratique
Pour la Ligue démocratique, le Président Macky Sall doit faire en sorte qu’il y ait un consensusautour du projet de révision de la Constitution. Le Secrétariat permanent de la Ld, qui s’est réuni hier, pense qu’au regard de l’intérêt capital des réformes institutionnelles annoncées, il est impératif de bâtir un large consensus entre les différentes parties prenantes, notamment les organisations politiques comme sociales. Cela, dans l’intérêt général du pays et de la démocratie sénégalaise, en général, et pour des institutions stables et fortes. A ce propos, les jallarbistes suggèrent au président de la République d’organiser un débat national inclusif afin d’aboutir à des réformes institutionnelles consensuelles.
Ligue démocratique (bis)
Les jallarbistes ont tenu à féliciter les responsables et les militants des fédérations de Foundiougne, Gossas et Fatick pour leur mobilisation lors du passage du secrétaire général de la Ld, Mamadou Ndoye. Le secrétariat permanent demande aux responsables de tout mettre en oeuvre pour l’application diligente des conclusions retenues au terme des rencontres avec les militants. Les militants de la région de Dakar sont invités à participer à la conférence publique prévue samedi prochain sur le thème : « Réformes institutionnelles et projet de référendum : problématique et enjeux».
Archives nationales
Macky Sall a décidé d’appliquer les recommandations de l’Inspection générale d’Etat (Ige) en ce concerne la gestion des archives dans les différents démembrements de l’Etat. Lors de la réunion du Conseil des ministres d’hier, le président de la République a invité les membres du Gouvernement à veiller, dans les Ministères et structures publiques, au traitement et au reversement réguliers des archives. Dans le même sens, il est demandé au Premier ministre de proposer dans les meilleurs délais un programme de modernisation de la gestion des archives qui intègre la réalisation, à court terme, d’un Centre national des Archives, au Pôle urbain de Diamniadio. Ainsi, le Président Macky Sall a demandé au chef du gouvernement de renforcer les moyens logistiques, humains et financiers de l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ebad et de la direction des Archives nationales.
Evaluation Acte III de la décentralisation
Face aux manquements de l’Acte III de la décentralisation qui continue de susciter une vive polémique, le Président Macky Sall avait ordonné son évaluation afin de le corriger avant la fin de l’année. C’est désormais chose faite. Car le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire a annoncé, lors du Conseil des ministres, la fin des travaux d’évaluation de la première année de mise en oeuvre de l’Acte III de la décentralisation et de la préparation de la mise en œuvre de la 2ème phase de la réforme. Abdoulaye Diouf Sarr a fait également un exposé sur le nouveau programme de soutien à la décentralisation et de l’état de mise en oeuvre du programme de gestion des déchets solides urbains dans la région de Dakar.
Projet de plateforme électronique «Ureport»
Dans le but de renforcer une bonne prise en charge des préoccupations des jeunes au Sénégal, le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi en partenariat avec l’Unicef, a organisé hier un atelier de formation dans le cadre du projet «U-report». Cette initiative, selon Oumar Daouda Sognane directeur de la Jeunesse et des Activités socio?éducatives, vise à créer une plateforme électro nique d’échanges et de partage autour des problèmes qui interpellent la jeunesse sénégalaise. Ce dispositif dont le lancement aura lieu (aujourd’hui) à Thiès, sera accessible gratuitement depuis les appareils de téléphones portables et des tablettes électroniques pour l’installation de 14 clubs U-report à travers le territoire national. En outre, ce projet ambitionne de fournir un certain nombre de données fiables à l’Etat et un espace d’informations pour les jeunes appelés à se prononcer sur quelques unes de leurs inquiétudes. Pour le haut fonctionnaire, le projet qui a bénéficié d’un premier financement de plus de 10 millions de FCFA s’inscrit dans la volonté du Ministère et de l’Unicef à mieux orienter les futures politiques destinées à la jeunesse sénégalaise en matière de santé, éducation, environnement et les grossesses précoces.
Projet de plateforme électronique «U-report» (Bis)
Restons toujours avec le projet «U?report», selon Elhadj Makhtar Ndiaye coordinateur du projet, cet outil de communication interactif via une application ou sms depuis les réseaux téléphoniques nationaux. Par ailleurs nous voulons inciter les jeunes à prendre en charge les problèmes auxquels ils font face. A travers notre plateforme Sénégal U-report, ils auront aussi accès à des données statistiques et autres informations complémentaires pour sensibiliser les jeunes. «Nous travaillons en collaboration avec la commission de protection des données pour sécuriser toutes les informations sur les adhérents. Les suggestions et les avis des jeunes vont aussi nous permettre de mieux cerner les besoins des jeunes sur des thématiques bien définies. Pour une plus grande accessibilité, la plateforme sera aussi traduite en langues nationales au profit d’un plus large public».
Ibrahima Sakho nouveau Dagat
L’ancien préfet de Dakar, en quelques années a gravi des échelons. Ibrahima Sakho est désormais le nouveau directeur général de l’Administration territoriale (Dagat). Il a été promu hier, à ce poste lors du Conseil des ministres. Il remplace Léopold Wade qui va à la retraite. Ibrahima Sakho actuel gouverneur de la Région de Ziguinchor occupait le même poste à Saint-Louis l’année passée.
Directeur général des Elections
C’est un policier qui remplace un administrateur civil à la tête de la direction générale des Elections. Le Commissaire de Police divisionnaire Tanor Thiendella Sidy Fall, trône maintenant à la tête de la direction générale des Elections. Il prend la place de l’administrateur civil Oumar Top, qui prend sa retraite.
Fonction publique
Le ministre de la Fonction publique de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Viviane Bampassy Dos Santos a opéré un mouvement au sein de son département ministériel. L’administrateur Mouhamed Mahmoud Diop est promu directeur général de la Fonction publique au ministère de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public. Il remplace Nouhou Demba Diallo.
Mamadou Lamine Dianté
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam est encore à couteaux tirés avec les enseignants, notamment ceux du Saems-Cusems. Le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté a appelé, hier, les enseignants réaffectés par le ministre de l’Education nationale à refuser de rejoindre leur poste. Car selon le responsable syndical, cette mesure du ministre de l’Education est une forfaiture et viole la gestion démocratique du personnel.
La Cojer méprise Me El hadji Diouf
La sortie fracassante de Me El hadj Diouf qui a appelé à la libération de Karim Wade laisse indifférents les jeunes aperistes. Hier en marge de leur assemblée générale, les camarades de Thérèse Faye ont préféré botter en touche cette polémique soulevée par l’ex?avocat de l’Etat sur ce dossier. «Nous n’avons pas de commentaire à faire sur une décision judiciaire. Un verdict a été prononcé sur cette question. Donc, nous n’avons rien à ajouter sur cette affaire», a déclaré Thérèse Faye Diouf, coordonnatrice de la Convergence de jeunesses républicaines.
LES FEMMES PARLEMENTAIRES VEULENT ALLER AU-DELA DES CHIFFRES
Grâce à la loi sur la parité, les femmes sont au nombre de 64 dans la présente législature. Mais elles veulent aller «au-de-là des chiffres». En conférence nationale pour présenter le rapport de leur bilan d’étape, les parlementaires femmes ont beaucoup plaidé pour une représentation qualitative dans les plus hautes instances de l’Etat. Une nouvelle bataille qu’elles comptent engager dans le cadre de l’application de l’Objectif de développement durable (Odd) N°5.
Le nombre total de femmes siégeant dans la 12ème législature est de 64 sur un total de 150. En valeur relative, les femmes représentent 42,66 % du parlement. Cette législature marque le plus grand taux de présence féminine grâce à la loi sur la parité. En 2007, les femmes ne représentaient que 24% à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, malgré ce fort taux de présence à l’hémicycle, les femmes veulent aller plus loin. En conférence nationale pour présenter le rapport, à mis parcours, du bilan de la parité à l’Assemblée nationale, hier, mercredi 20 janvier, le Collectif des femmes parlementaires (Cfp) compte renforcer la qualité de leur présence au Parlement. C’est-à-dire, renforcer la capacité des femmes élues. L’objectif étant qu’elles puissent bénéficier davantage des Politiques publiques.
«Au-delà, de la représentation féminine à l’Assemblée nationale, nous devons avoir une représentation qualitative qui devrait nous permettre d’évaluer les politiques publiques et de voir comment elles impactent sur le vécu des femmes», a déclaré la députée Hélène Tine. Une idée qu’elle partage avec la présidente du Cfp, sa collègue, Awa Guèye.
«Les aspects quantitatifs doivent croiser les aspects qualitatifs aux fins de mesurer la valeur ajoutée de la représentation féminine dans les travaux et résultats de l’Assemblée nationale», croit savoir la Vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Selon elle, une enquête réalisée par des experts au niveau de l’Assemblée nationale a reconnu aux parlementaires femmes : l’assiduité, la rigueur et la participation. Ces valeurs acquises, les femmes parlementaires veulent se lancer dans la perspective de l’application de l’Objectif de développement durable (Odd) N°5 qui vise l’égalité entre les sexes et l’autonomisation totale des femmes et des jeunes filles. Malgré la loi sur la parité, le Cfp note encore des discriminations à l’égard des femmes.
«Nous avons fait de grands pas. Mais au niveau de l’Enseignement supérieur, nous avons constaté une présence assez limitée aux femmes. Dans le domaine de la santé aussi, nous avons noté des discriminations liées aux mutilations génitales», regrette Awa Guèye.
"JE SUIS PEINÉ DU SILENCE DE BENNO"
Entretien avec l'éditorialiste de SenePlus Momar Seyni Ndiaye
En dépit de la volonté affichée du chef de l’Etat, de vouloir réduire son mandat en cours, en le faisant expressément paraitre dans un projet de loi, certains continuent de croire que le débat sur la réduction du mandat de Macky Sall est encore loin d’être clos. De l’avis de Momar Seyni Ndiaye, ancien journaliste, non moins formateur, seule une réponse ferme du président de la République sur ce qu’il va faire de l’avis du Conseil constitutionnel estompera ledit débat. Qui plus est, fait-il remarquer, la date du référendum n’est toujours pas connue, non sans s’inquiéter du silence «grave» des partis de Benno Bokk Yakaar. L’analyste politique est revenu, dans cet entretien, sur les zones d’ombres à éclairer en dépit du projet de réforme publié. Entretien.
La publication du projet de loi sur la réforme de la constitution, clôt-elle le débat sur la réduction du mandat du président de la République ?
Moi, je pense très sincèrement que ce débat ne sera jamais clos. Parce que c’est un débat politique qui est appelé à avoir des évolutions. C’est un débat fondamental parce qu’il s’agit de réforme assez importante de la Constitution et de nos Institutions.
L’autre problème fondamental qui n’est pas résolu à mon avis, c’est la question de la date du référendum. On avait parlé du mois de mai, mais je n’ai pas vu nulle part dans le texte que le référendum devrait avoir lieu tel jour. Dans l’exposé des motifs, on ne dit pas quand est ce que le Conseil constitutionnel devra donner son avis. L’exposé des motifs a d’ailleurs un relent très propagandiste. En général, tous les juristes vous diront que l’exposé des motifs est généralement très sobre, alors que nous avons droit à exposé très développé, très propagandiste. Il y a un peu de triomphalisme dans l’exposé des motifs qui peut paraitre un peu gênant. La question fondamentale qui n’est pas réglée, c’est la suite que Macky Sall donnera à l’avis du Conseil constitutionnel. Quelle sera-t-elle d'après vous ?
Ce n’est pas dit ni dans l’exposé des motifs ni dans les commentaires des responsables de l’Apr. Ils nous disent bien «la volonté du chef de l’Etat de réduire son mandat», mais en réalité ils ne nous disent pas quelle serait la réaction du président dans le cas où le Conseil constitutionnel dirait : «sur tel article et tel article, nous sommes d’accord» et révoquerait un article particulier par exemple en disant : «sur la duré du mandat, nous ne sommes pas d’accord et qu’il faut que le président respecte la Constitution». À ce moment là, sur quoi faudrait-il voter ? C’est ça le problème. Les Sages ne font pas de référendum et ils procèdent point par point et ceux qu’ils veulent révoquer, ils vont probablement dire : «cette réforme là n’est pas possible». Je pense que c’est probablement ce qui va se passer. À ce moment là, le problème resterait global. Parce que les autres changements sont peut-être importants, mais ils sont quand même de l’ordre du cosmétique. Ce sont des changements qui ne sont pas fondamentalement fondateurs de la nouvelle constitution. C’est de nouveaux habillages. Aujourd’hui, ce n’est pas ce que les Sénégalais attendent.
Fondamentalement, les problèmes sur les quels les partisans du Président et surtout le Président lui-même doit se prononcer de manière ferme, c’est de nous dire ce qu'il ferait de l’avis du Conseil constitutionnel. Est-ce qu'il va l’appliquer à la lettre ou est ce qu'il se donnera la liberté, en cas de nécessité, de ne pas l’appliquer ? Dans ce cas, on se demande d’ailleurs pourquoi consulter le conseil constitutionnel. Pour moi, ça me parait clair que, si aujourd’hui, on veut vraiment clore le débat, c’est que le Président dise : «Je m’engage à respecter l’avis du Conseil constitutionnel intégralement» ou alors «non, si le Conseil constitutionnel me dit non, je m’engage à respecter, quoi qu’il arrive, ma promesse». Là, effectivement on y verrait plus clair. Mais, pour l’instant, ce n’est pas ce qu’on entend. Je n’ai pas encore entendu les commentaires au niveau de l’Apr nous élucider sur cet aspect du problème.
Quid du silence des grands partis membres de la coalition Benno Bokk Yakaar ?
Je suis extrêmement peiné du silence de Benno. Aucun parti sérieux de Benno n’a commenté ces mesures. Je trouve que c’est extrêmement grave. Je pense qu’il faut qu’en même le dire, parce que je ne peux pas comprendre que des partis qui sont dans la coalition gouvernementale se taisent de cette manière. Ni les partis de Gauche, ni le Ps, ni l’Afp, personne. A mon avis, c’est grave. On ne sait pas si Benno soutient ces mesures ou pas.
Qu’est ce que Macky Sall a réglé provisoirement, avec la publication du projet de loi de réforme ?
Provisoirement, on a au moins des idées relativement précises sur les orientations qu’il veut donner à ces réformes. On sait globalement que ces mesures vont renforcer la démocratie, peut être pas dans les proportions qu’on pouvait attendre. Parce qu’il y a la question de la séparation des fonctions de président de la République et de chef de parti. Il y a aussi la question du régime parlementaire qui est complètement éludée. On sent dans les propositions de Macky Sall, une volonté de renforcer l’Assemblée nationale. Mais, ça ne fait pas encore un régime parlementaire. Nous sommes encore loin du régime parlementaire proposé par la Cnri
LES SACS À MAIN POUR HOMME ET D’AUTRES SUJETS EN EXERGUE
Dakar, 21 jan (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS se font l’écho, principalement, du tollé soulevé par l’usage de sacs à main pour homme, un des sujets les plus en vue dans la livraison du jour de la presse quotidienne.
Le Populaire évoque une levée de boucliers "contre ces hommes qui portent des sacs à main de femme". Il annonce que le rappeur Simon, par exemple, "sort un single +Sac Bii+ pour clasher Waly Seck", un chanteur sénégalais en vogue.
"Ces garçons-là défient la conscience populaire", analyse le sociologue Malick Ndiaye, dans les colonnes du quotidien Le Populaire. Le journal convoque également l’avis de religieux musulmans et chrétiens, dont l’imam Massamba Diop.
"Ces postures de travestis sont l’antichambre de l’homosexualité", souligne ce responsable de l’ONG Jamra. "Les gens pensent que tout est permis", renchérit l’abbé Roger Gomis de l’Office diocésain de l’information et de la communication (OJICOM).
L’As rapporte de son côté que le rappeur Doug E Tee, un des précurseurs du mouvement Hip-hop sénégalais, "a dénoncé avec la dernière énergie le port des sacs à main par les hommes et l’homosexualité qui gagne du terrain dans le pays".
"Très amer, il invite les autorités gouvernementales à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à graves dérives", ajoute le journal. Au total, résume Enquête, "Waly Seck ouvre le sac de pandore".
Plusieurs quotidiens reviennent par ailleurs sur l’arrestation du djihadiste mauritanien Cheikh Ould Saleh, arrêté en Guinée. Il était en cavale depuis le 31 décembre dernier, après s’être évadé d’une prison de Nouakchott, rappelle Le Soleil.
Saleh Ould Cheikh "a été arrêté mardi soir en Guinée après avoir franchi la frontière en provenance de Guinée-Bissau", indique le même journal. "Le terroriste a traversé le Sénégal de part en part" avant d’en arriver là, relève Le Quotidien.
"Sa cavale a duré trois semaines (…)" au cours desquelles il "a donné du fil à retordre aux forces de sécurité mauritaniennes et sénégalaises qui n’ont retrouvé aucune trace de lui entre son pays et Saint-Louis", écrit le même journal.
Walfquotidien traite d’un tout autre sujet, qui concerne l’évasion du célèbre prisonnier Modou Fall, détenu à Diourbel, une région du centre du Sénégal.
"Les masques tombent", affiche ce journal, en signalant que les enquêteurs "ont intercepté un message Facebook entre l’évadé Baye Modou Fall alias Boy Djinné et l’agent de la prison qui a facilité son opération", signale Walfquotidien.
Il ajoute : "Une piste qui leur a permis de découvrir d’autres éléments qui établissent la thèse de la complicité", alors qu’il se disait de ce détenu qu’il serait doté de pouvoirs mystiques qui expliquent ses nombreuses évasions.
Selon des gardes pénitentiaires interrogés par L’Observateur, le mysticisme dont on fait état dans les prisons sénégalaises "relève de la légende", encore plus dans le cas de Modou Fall, présenté comme un as de l’évasion au Sénégal.
De fait, il "a sorti les gros moyens pour s’évader", soutient L’Observateur au sujet de ce détenu présenté par la presse comme un millionnaire propriétaire de nombreux camions.
Les sujets politiques ne sont pas en reste, avec notamment Enquête qui revient sur la dernière réunion du secrétariat exécutif national (SEN) du Parti socialiste (PS), une des formations alliées au parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR).
"Devant le secrétariat exécutif national de son parti qui s’est réuni hier (mercredi), le maire de Dakar, Khalifa Sall, a désavoué ses soutiens" à propos de son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle, renseigne Enquête.
"Devant Ousmane Tanor Dieng et toute l’assistance qui lui a d’ailleurs imputé l’entière responsabilité des propos tenus par Bamba Fall, Khalifa a soutenu qu’il n’a jamais délégué personne pour parler en son nom, encore moins l’investir comme le candidat du PS", ajoute ce journal.
"Le Sall combat !", s’exclame Le Témoin quotidien, à l’appui d’un jeu de mots assez suggestif, tout en spéculations sur un prétendu duel en perspective entre l’actuel président de la République, Macky Sall, et le maire de Dakar, qui ont tous les deux le même patronyme.
"L’échiquier politique national est en train de se reconfigurer avec une nouvelle génération de leaders. Parmi eux, le président de la République, Macky Sall, et l’actuel maire de Dakar, Khalifa Sall. Deux grandes pointures qui vont à coup sûr s’affronter à la prochaine présidentielle !", affirme le journal
GROSSESSES NON DESIREES : Chiffres alarmants
Les chiffres sont effarants: 3,6% des décès maternels seraient liés aux grossesses non désirées. Selon une étude du ministère de la Santé et de l’Action sociale réalisée en 2010, ces décès maternels seraient liés à l’avortement à risque. Pis, 51.500 avortements seraient provoqués au Sénégal en 2012, si l’on en croit l’Institut Goethe Masher
ZIARRA FAMILLE OMARIENNE : Ressourcement spirituel au « Rawdou » des partiaches
La communauté musulmane, la famille omarienne en tête célèbre à partir de ce jeudi 21 janvier au dimanche 25 janvier prochain à la Grande mosquée de l’avenue Malick Sy de Dakar, la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall. La 36ème édition qui aura comme parrain Alpha Hassimiyou Tall (1865-1930), grand érudit de la famille Omarienne, s’ouvre par une conférence internationale à King Fadh Palace sous le thème «l’Importance du savoir dans l’Islam, illustration dans le développement durable et la justice économique- finance Islamique et partage des richesses».
KOLDA : Une dame répudiée à cause d’un poisson
Ibrahima D. était marié depuis plus de 3 ans. Il vient de répudier sa femme d’une façon rocambolesque. Les faits se sont déroulés au début de ce mois au quartier Médina Chérif de Kolda. Un chat est à l’origine de la brouille.
ATTAQUE TERRORISTE AU SENEGAL : La menace pourrait venir de la Gambie, selon la France
Le Sénégal n’est pas à l’abri d’une attaque terroriste. Et la menace pourrait venir de la Gambie voisine qui est devenue une République Islamique par la volonté de son chef d’Etat, Yahyah Jammeh. L’alerte vient des services de renseignement français, selon le Canard Enchaîné, un hebdomadaire satirique français, repris par Sud Fm Sen Radio.
LIBRE PROPOS - PAR ABDOULAYE THIAM : Mackyavelisme
Nous avons assisté à des réactions jubilatoires, au lendemain de la publication du projet de loi portant réforme de la Constitution par le président de la République, Macky Sall. L’extase de certains a été ponctuée par des commentaires du genre : «Macky clôt le débat». D’aucuns de ses partisans ont même reproché à la presse de n’avoir pas suffisamment salué la volonté du chef de l’Etat de respecter sa parole, en comparaison au «wax waxett» d’Abdoulaye Wade qui avait fini par mettre notre pays sens dessus-dessous, avec son lot de morts. Mais, y-a-t-il réellement de quoi fouetter un chat ? Jusque-là, Macky Sall reste dans la logique de son engagement à réduire son mandat. Toutefois, contrairement à son successeur qui s’est publiquement dédit, sans utiliser de faux-fuyants, le président de l’Alliance pour la République, lui, avance masqué et entretient un flou artistique qui ne permet toujours pas de dissiper complètement les grosses zones d’ombre qui planent sur sa volonté de réduire son mandat. Contrairement à ce que voudrait nous faire croire le secrétariat exécutif de l’APR, le problème est loin d’être résolu.
LES JAMBARS DEVRAIENT PROTÉGER LES GROUPES VULNÉRABLES
Dakar, 20 jan (APS) – L’ambassadeur Fodé Seck, représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), a indiqué, mardi à New York (Etats-Unis d’Amérique), que les soldats sénégalais sont appelés à être des protecteurs des groupes vulnérables dans les théâtres d’opérations, a appris l’APS.
"A l’intérieur comme à l’extérieur des frontières nationales, les forces armées sénégalaises ont le devoir de ne pas être porteuses d’abus mais bien plus elles doivent être des protectrices des groupes vulnérables", a insisté le diplomate sénégalais.
L’ambassadeur Fodé Seck faisait son premier discours public au Conseil de sécurité où le Sénégal a été élu le 15 octobre est élu membre non permanent au titre de la période 2016-2017, depuis le 15 octobre dernier. Mais, son mandat a effectivement démarré le 2 janvier dernier.
Le débat public du conseil de sécurité de l’ONU qui a porté sur la protection des civils dans les zones de conflit, a été initié par la République uruguayenne.
M. Seck dit avoir fait appel au plan d’action de l’Etat-major général des Forces armées destiné à la formation des militaires au droit et à la protection des civils.
"Cette instruction constitue l’essence même de la présence des troupes sénégalaises sur les terrains de déploiement, de même que l’adhésion de notre pays au principe de Kigali", a-t-il estimé.
D’après le diplomate, ‘’les autorités sénégalaises s’emploient toujours à renforcer les capacités de nos soldats envoyés en mission en matière de droit humanitaire, de planification et de conduite des opérations’’.
Il demeure convaincu que ‘’la prévention et la médiation restent les procédés les moins coûteux y compris en terme de pertes en vies humaines pour assurer la protection des civils’’.
Fodé Seck a rappelé les différentes collaborations nouées par les Forces armées avec des organismes internationaux pour renforcer les connaissances des militaires déployés sur le terrain des opérations.
‘’La collaboration nouée par les Forces de sécurité avec le comité international de la Croix-Rouge (CICR), a permis aux écoles et centres des Armées et à une trentaine d’officiers formateurs de bénéficier d’enseignements pointus sur le droit humanitaire, a-t-il dit M. Seck.
Il a également fait part de l’étroite collaboration avec l’ONG Save the Children qui a abouti à la création au niveau de l’Etat-major général des Armées de la section des droits et protection des enfants (SDPE) et la définition d’un plan d’action pour 2016 pour la formation au droit et à la protection des enfants.
‘’Les militaires qui commettent des bévues recevront des sanctions disciplinaires pouvant aller de la mise en prison à la radiation en passant par la traduction au conseil de discipline ou au rapatriement’’, a averti l’ambassadeur du Sénégal auprès des Nations-Unies.
Par conséquent, ‘’l’information et la formation constituent un enjeu majeur pour les militaires appelés à se conformer aux textes et engagements internationaux et protéger l’image de notre Armée dotée d’un professionnalisme avéré et d’un caractère républicain reconnu’’, a souligné M. Seck.
Il a ajouté que le Sénégal a adopté des stratégies nationales en matière de protection des civils dans les opérations de maintien de la paix.
Rappelant l’idéal d’Armée-Nation, il a souligné que la devise des Forces armées sénégalaises : + on nous tue mais on ne nous déshonore pas +, a été incarnée par le capitaine Mbaye Ndiaye qui a perdu sa vie dans un contexte de génocide au Rwanda en sauvant des centaines de personnes sans défense.
"La médaille Mbaye Ndiaye créée par les Nations-Unies pour honorer les hommes et femmes qui se sont distingués sur les théâtres d’opérations n’a malheureusement pas été décernée en 2015 faute de candidat méritoire", a déploré le diplomate sénégalais.
Doly, (Linguère), 20 jan (APS) - Une brigade spéciale des eaux-et-forêts sera créée au niveau du ranch de Doly, pour lutter contre les coupes abusives d’arbres, a annoncé mercredi ,le directeur général des eaux-et-forets et de la conservation des sols, le colonel Baïdy Bâ.
’’L’Etat va recruter cette année 400 agents des eaux-et-forêts. Le ranch de Doly avec une superficie de 87500 hectares va en bénéficier ’’, a-t-il dit.
Le colonel Bâ s’exprimait lors d’une mission de suivi de la campagne de lutte contre les feux de brousse au ranch de Doly, lancé récemment par les ministres de l’environnement et du développement durable et de l’élevage et des ressources animales à Siéré, dans le département de Linguère.
Le directeur général des eaux-et-forêts et de la conservation des sols a rappelé qu’il est venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux d’installation des pare- feux au niveau du ranch de Doly.
Il a renseigné que le Projet d’appui à la sécurité alimentaire (PASA) qui intervient dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine, est en train d’appuyer la direction des eaux-et-forêts pour mettre en place ces pare-feux.
‘’Sur un effectif de 130 km, nous avons déjà couvert 120 km de pare -feux. Et d’ici deux jours, nous allons boucler les autres 10 km’’, a fait savoir le colonel Baïdy Bâ.
Il a salué l’engagement des populations de cette zone sylvo-pastorale à lutter contre les feux de brousse.
COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU 13 JANVIER 2016
Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des Ministres, ce mercredi 20 janvier 2016, à 10 heures, au Palais de la République.
Entamant sa communication autour de la refondation, du développement et de la modernisation des systèmes de transport, en vue de faciliter la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, le Chef de l’Etat indique au Gouvernement l’impératif d’accentuer la réalisation d’infrastructures routières, ferroviaires, aériennes et maritimes modernes.
A ce titre, le Président de la République invite le Premier Ministre à faire prendre, relativement à notre ambition collective d’un Sénégal Emergent, toutes les dispositions nécessaires pour promouvoir un système de transport multimodal cohérent et intégré, accélérer les programmes de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transport urbains et interurbains, et assurer la desserte optimale du territoire national.
A cet égard, il convient, entre autres, de développer et sécuriser les transports routiers, ferroviaires, aériens et maritimes intérieurs, en veillant à la consolidation du désenclavement des régions à fort potentiel touristique, à la desserte maritime adéquate de plusieurs localités de la région de Dakar et de la Petite côte, afin de faire du transport multimodal, un pilier de la modernisation du secteur.
Ainsi, le Président de la République exhorte le Gouvernement à capitaliser la concertation permanente avec l’ensemble des organisations des professionnels et acteurs du transport, en vue de dérouler des solutions consensuelles, aptes à soutenir la dynamique de développement économique et social du secteur. A ce titre, il demande au Premier Ministre de préparer, avant fin juin 2016, la tenue d’un forum national sur le développement des transports.
Poursuivant sa communication autour de la préservation de notre environnement et de la sauvegarde de l’écosystème du littoral, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à l’extraction frauduleuse et à grande échelle de sable marin et de dunes en façade maritime et de déployer, en rapport avec les collectivités locales, une campagne de sensibilisation des populations sur les conséquences néfastes qui peuvent en découler.
Dans la même perspective, le Président de la République engage le Ministre de l’Environnement et du Développement durable à veiller à la conservation de la « bande des filaos », du cordon dunaire polarisé et à la sauvegarde de la forêt de Mbao, par un aménagement concerté et urgent de ce patrimoine naturel classé, dont la vocation est aussi de préserver de l’érosion côtière, une frange importante du littoral.
Dès lors, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre d’intensifier la mise en œuvre du Plan national de lutte contre l’érosion côtière, au niveau des zones vulnérables prioritaires de la région de Dakar et de la petite côte, notamment Hann, Thiaroye, Rufisque, Bargny, Sendou, Yéne, Saly Portudal, etc.
Rappelant l’importance primordiale qu’il accorde à la bonne conservation des archives et documents administratifs, le Président de la République invite le Gouvernement à veiller, dans les ministères et structures publiques, au traitement et au reversement réguliers des archives conformément aux lois et règlements en vigueur. Dans ce cadre, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de renforcer les moyens logistiques, humains et financiers de l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), et de la Direction des Archives Nationales. Il l’invite également à lui proposer, dans les meilleurs délais, un Programme de Modernisation de la Gestion des Archives qui intègre la réalisation, à court terme, d’un Centre National des Archives, au Pôle urbain de Diamniadio.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant le Conseil qu’il prendra part, du 27 au 31 janvier 2016, à Addis Abeba, au Sommet de l’Union africaine et à la réunion du Comité d’Orientation du NEPAD.
Le Premier Ministre a axé sa communication sur les enjeux et défis du secteur du transport aérien et a rendu compte des activités qu’il a menées dans le cadre de la coordination de l’activité gouvernementale.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point du suivi de la campagne de commercialisation agricole.
Le Ministre du Renouveau Urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie a informé le Conseil de la préparation du 3ème Salon de l’Habitat.
Le Ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire a fait part au Conseil de l’évaluation de la première année de mise en œuvre de l’acte III de la décentralisation et de la préparation de la mise en œuvre de la 2ème phase de cette réforme. Il a également rendu compte du nouveau programme de soutien à la décentralisation et de l’état de mise en œuvre du Programme de Gestion des Déchets solides urbains dans la région de Dakar
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a rendu compte de l’état d’avancement des différents projets et réformes.
NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 20 JANVIER
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Ibrahima SAKHO, Administrateur civil principal, matricule de solde n°508635/E, précédemment Gouverneur de la Région de Ziguinchor, est nommé Directeur général de l’Administration territoriale, en remplacement de Monsieur Léopold WADE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Tanor Thiendella Sidy FALL, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, matricule de solde n°529 320/L, est nommé Directeur général des Elections, en remplacement de Monsieur Oumar TOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mouhamed Mahmoud DIOP, Administrateur civil principal, matricule de solde n°512 030/I, est nommé Directeur général de la Fonction publique au ministère de la Fonction publique, de la Rationalisation des Effectifs et du Renouveau du Service public, en remplacement de Monsieur Nouhou Demba DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Fatou SARR, Professeur de l’Enseignement moyen principal de 2°classe 2°échelon, titulaire d’un diplôme supérieur de Gestion des Entreprises, matricule de solde n°513 307/C, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère de l’Industrie et des Mines.