L’appel d’offres pour l’attribution de la licence 4G au Sénégal s’est terminé de façon inattendue avec le refus des opérateurs Orange, Tigo et Expresso de soumissionner. Au lendemain de ce dénouement, la Sonatel informe que la licence en question ne peut valoir qu’autour de 14,5 milliards de francs Cfa, très loin des 30 milliards réclamés par l’Artp. Sans dédouaner les opérateurs, Birahim Seck du Forum civil dénonce le management du directeur général de l’Artp.
Accusée par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) «de collusion» avec les autres opérateurs dans l’appel d’offres pour l’attribution de la licence 4G, la Sonatel n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, l’opérateur revendique son choix de ne pas participer à cette consultation. «Sonatel a décidé de ne pas déposer d’offres compte tenu des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l’entreprise et l’ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué.»
En effet, la Sonatel campe sur ses positions et estime que le prix de 30 milliards de francs Cfa demandé par les autorités sénégalaises reste élevé. En faisant un jeu de comparaison, la société de téléphonie estime que la licence 4G du Sénégal ne peut valoir qu’autour de 14,5 milliards de francs Cfa.
«A titre d’exemple, au Maroc, 2 des 3 opérateurs ont payé l’équivalent de 30 milliards de francs Cfa alors que ce pays est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche. Sous ce rapport, le prix total des licences 4G au Sénégal serait évalué autour de 14,5 milliards de francs Cfa», lit-on dans le communiqué de la Sonatel.
Seulement, plus que le prix élevé, le secrétaire général exécutif du Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (Restic), Moustapha Diakhaté, croit savoir que la mise en exploitation d’une licence 4G demanderait aux opérateurs de faire de substantiels investissements.
«Avec un marché saturé et qui arrive presqu’à maturation, c’est tout a fait justifié de voir que des opérateurs soient frileux et craignent de faire de tels investissement», indique M. Diakhaté qui pense que l’Artp doit revoir le montant du ticket. Ce, d’autant que la Sonatel continue d’exprimer son intérêt pour la technologie 4G et sa volonté de la développer au plus vite au Sénégal.
Birahim Seck dénonce les «fautes de management» du Dg de l’Artp
Au lendemain de la conférence de presse de Abdou Karim Sall, c’est justement le directeur de l’Artp qui est mis sur la sellette dans l’issue inattendue de cet appel d’offres. En effet, joint par téléphone, Birahim Seck du Forum civil n’y va pas par quatre chemins. «C’est une faute de management du directeur de l’Artp et c’est lui qu’il faut sanctionner», accuse-t-il.
M. Seck qui estime que les dés étaient pipés dès le départ ne s’étonne pas du refus des opérateurs de soumissionner. Selon lui, la véritable question, c’est de savoir pourquoi les opérateurs ont décidé de ne pas soumissionner ?
A cette question, il apporte quelques éclairages en précisant que l’étude commanditée par l’Artp et qui a conduit à l’élaboration d’un cahier des charges et à la fixation du ticket d’entrée au coût de 30 milliards de francs Cfa est la source du problème. «L’étude a été commanditée illégalement par l’Artp pour la mise en place du cahier des charges», indique M. Seck.
Il informe en outre que l’externalisation de cette étude ne s’imposait pas puisque l’Artp regorge de compétences à même de la mener. «Il y a une négligence sur le choix de la procédure d’appel d’offres restreint. Elle ne se justifiait pas dans la mesure où la concurrence ne devrait pas se limiter aux opérateurs sénégalais, mais de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)», insiste M. Seck
Pour autant, Birahim Seck ne blanchit pas totalement les opérateurs. «Ils ne devaient pas signer une lettre commune pour refuser l’appel d’offres, car sur le principe, la collusion est prohibée sous toutes ses formes», explique-t-il.
Aussi bien la loi sur la concurrence, le prix et le contentieux que la loi portant Code des télécoms la bannissent. M. Seck pense ainsi que l’Artp, en vertu de l’article 52-2 du Code des marchés publics, devait lancer un appel d’offres international dès le départ. «Du fait de l’envergure financière de cette concession et de la complexité technique du service, d’autres opérateurs internationaux pouvaient participer à la concurrence. C’est une perte de temps», souligne M. Seck.
De plus, les trois opérateurs qui ont choisi de bouder l’appel d’offres ne sont de toute façon pas des entreprises sénégalaises, estime Moustapha Diakhaté, le secrétaire général exécutif du Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication.
Pour lui, c’est bien parce que ces entreprises ont des capitaux étrangers que les Sénégalais ne ressentent pas le boom enregistré dans le secteur du numérique. «Je ne suis pas d’accord avec l’arrivée de sociétés étrangères puisque les trois opérateurs appartiennent déjà à des étrangers», souligne M. Diakhaté.
Aucune sanction pour les opérateurs
Dans cette situation, l’Artp pourra-t-elle appliquer des sanctions aux trois opérateurs comme elle en a brandi la menace ? «La réponse est non», selon Birahim Seck. Il explique en effet que le fait de répondre collectivement ou individuellement à l’Artp ne constitue pas une violation. «Sur le principe, la loi du 24 février 2011 portant sur le Code des télécommunications interdit toute forme d’entente ayant pour effet de ne pas faire jouer la concurrence. Et en l’espèce, il faudra voir si le fait de partager une lettre collective pour refuser de participer à l’appel d’offres peut être qualifié d’entente illicite», interroge M. Seck.
La réponse est non, selon lui. Birahim Seck souligne d’ailleurs que «l’Artp n’a pas la liberté d’exiger que les opérateurs participent à l’appel d’offres». Il estime ainsi que les menaces de sanction brandies par le directeur de l’Artp ne sont d’aucun effet.
«L’exclusion dans un marché est du ressort de la commission disciplinaire du comité de règlement des différents de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Et le constat de l’entente illicite doit être effectué par ce comité suite à une enquête», dit-il.
L’Artp avait l’accord de l’Armp
L’étude qui a servi de base pour définir le prix de vente de la licence 4G est désignée comme étant celle qui a biaisé toute la procédure. Mais une petite visite sur le site de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) renseigne que l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a bel et bien suivi une procédure validée par le gendarme des marchés publics.
Ainsi, dans sa décision n° 096/15/Armp/Crd du 22 avril 2015, le Comité de règlement des différends (Crd) de l’Armp accorde à l’Artp l’autorisation d’ouvrir à l’international la consultation restreinte prévue en procédure d’urgence pour la sélection d’un cabinet, dans le cadre de l’accompagnement de l’Artp dans la détermination des conditions et modalités de déploiement de technologies mobiles 4G au Sénégal.
L’Artp ayant présenté une liste restreinte de cinq cabinets étrangers «qu’elle justifie par le manque d’expertise au niveau communautaire» a pu obtenir l’aval de l’Armp.
Dans sa décision, le Crd de l’Armp, tout en constatant que le bench-marking fait par l’Artp «ne suffit pas pour faire la preuve de l’absence d’expertise au niveau communautaire dans le domaine des technologies mobiles de 4ème génération», consent toutefois, «qu’au regard de l’introduction récente de la technologie visée, l’ouverture à l’international de la consultation permettra d’améliorer la concurrence et d’aboutir au choix du cabinet ayant le meilleur profil».
Une autorisation «à titre exceptionnel» que le Crd a accompagnée par des encouragements à «la constitution de groupements avec des cabinets communautaires».
Quelques mois plus tard, le 23 septembre 2015, l’Artp a encore saisi le gendarme des marchés. Cette fois aux fins de recueillir un avis sur les règles applicables à la procédure d’attribution de la 4G.
L’avis rendu par le Crd de l’Armp, le n°011/15/Armp/Crd qui porte sur une saisine de l’Artp reçoit également un avis favorable. L’Artp ayant, selon lui, «proposé des délais conformes aux dispositions du Code des marchés publics».
L’Ascosen demande à l’état de sévir
Les consuméristes se rangent derrière l’Artp. Selon le président de l’Association sénégalaise des consommateurs (Ascosen), l’Etat et l’Artp doivent «sanctionner les manquements des opérateurs». Joint par téléphone, Momar Ndao estime «qu’aucun des opérateurs ne devait savoir qui a déposé ou non». Il estime de ce fait que «la lettre collective est une violation des règles».
Il en veut pour preuve l’article 24 de la loi sur la concurrence. «Le refus de compatir est une entente contre l’avancée technologique», poursuit Momar Ndao. Si le téléphone coûtait cher, il y a aujourd’hui les avancées technologiques qui ont permis l’arrivée de certaines applications comme Viber qui ont eu pour effet de baisser le coût des appels.
Une tendance que la 4G peut fortement accentuer au grand bonheur des consommateurs. Suffisant pour que Momar Ndao demande à l’Etat de sévir devant ce qu’il qualifie de «frein donné à cette avancée technologique».
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MULTIPLE PHOTOS
DE L'ÉNERGIE À REVENDRE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ambassadeur d'Afrique du Sud à Dakar fait le point de la coopération entre son pays et le Sénégal
(SenePlus.Com, Dakar) - Lors de la dernière visite au Sénégal du président sud-africain, Jacob Zuma, Dakar et Pretoria ont signé des accords de coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’eau et de l’énergie, notamment.
Dans ce dernier domaine, l'ambassadeur d'Afrique du Sud dans la capitale sénégalaise, Abel Shulibane, révèle dans cet entretien exclusif accordé à SenePlus, que son pays, compte tenu de son expérience en la matière, aidera le Sénégal à produire de l’électricité à base de charbon.
Le diplomate n’a pas manqué d’évoquer la coopération au plan culturel entre deux pays présentant de nombreuses similitudes, comme la danse zoulou et celles du sud du Sénégal.
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SÉNÉGAL-AFRIQUE DU SUD
EXCLUSIF SENEPLUS - De quoi vont parler les hommes d'affaires sud-africains et sénégalais réunis à Dakar ce mercredi ? Directrice de l'agence qui s'occupe de l'image du pays de Mandela et organisatrice de la rencontre, Sindiswa Mququ explique
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 20/01/2016
(SenePlus.Com, Dakar) - L’agence de promotion de l’image de l'Afrique du Sud, Brand South Africa, organise ce mercredi à Dakar une table ronde qui réunit hommes d'affaires sud-africains et sénégalais. Sa directrice, Sindiswa Mququ, confie en exclusivité à SenePlus, les objectifs de cette rencontre, modèle de coopération Sud-Sud.
Thérèse Faye attaquée
Les Jeunes boucliers de la République (Jbr) ne veulent plus de Thérèse Faye Diouf à la tête de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer). Dans une déclaration faite, hier, Amath Diouf et ses camarades réclament la tête de la Directrice de la Case des tout-petits pour "incompétence totale et manque d’efficacité politique". Fustigeant la démarche de la Coordonnatrice de la Cojer, Amath Diouf et Cie fulminent : «Elle est puissante s’il s’agit d’insulter des Dg, des ministres et d’anciens Premiers ministres. Elle est puissante, s’il s’agit d’endormir la jeunesse républicaine, faute de programmes sérieux, efficaces, pour réussir la massification et la mobilisation, malgré les gros moyens mis à sa disposition totale. Elle est puissante dans son silence et son effacement absolu dans le débat national ; symbole de son manque de courage, d’arguments et de sa limite à porter le flambeau de la jeunesse».
Riposte
La sortie de certains responsables apéristes des Parcelles assainies dénonçant la démarche du ministre de l'Economie, des Finances et du Plan Amadou Bâ, a fait réagir les partisans de l’argentier de l’Etat. Ces derniers rappellent que leur mentor est un fils légitime des Parcelles. "Il y a certaines personnes qui critiquent le ministre Amadou Bâ sur sa manière d’entrer aux Parcelles assainies. Je veux préciser que les Parcelles assainies n’appartiennent pas à ce groupe de personnes parce qu'Amadou Bâ était conseiller municipal depuis le temps du maire Tété Diédhiou, je peux dire depuis 25 ans même. Il est des Parcelles. Et ce n’est pas ce groupuscule de personnes qui peut parler au nom de l’Apr aux Parcelles", réplique Khadim Gadiaga, conseiller municipal et vice-président commission sports et loisirs à la mairie des Parcelles assainies.
Riposte (Bis)
Toutefois, les poulains du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan se disent prêts à en découdre avec tout détracteur de leur leader. "Amadou Bâ pose des actes concrets pour les Parcelles-Assainies et pour le président de la République. Et parmi ces gens qui le critiquent, ils vont le voir la nuit. En tout cas, on ne va plus accepter que des gens s’attaquent au ministre Amadou Bâ parce qu’on va réagir parce que s’ils étaient forts, nous ne serions pas laminés par Moussa Sy et Taxaawu Dakar", ajoute Khadim Gadiaga, proche d’Amadou Bâ.
Ngorsi Seck
Ngorsi Seck continue ses tournées de proximité dans la banlieue. Après Diamaguène, Sicap Mbao, le prési de Rewmi s’est rendu dans les communes de Keur Massar et de de Yembeul Nord. Sur place, il a été ensuite accueilli par des slogans du genre : "Idy affaire bi yaw la" ; "yaw lañu doon xaar" ; "situation bu meti bi ñu nek yaw lañu yakaar nga gene ñu ci"…
Dr Assane Ka tâcle…
Mais "nak", il y en a qui dans Rewmi ou plutôt le groupe de refondation de Rewmi qui raillent ces "doxantu" de Ngorsi. C'est le cas du Dr Assane Ka, Coordonnateur de la Refondation du Rewmi de Pikine. "Monsieur Point E ! Leader de St James ! Vous avez la parole. Merci d’avoir entamé la tournée de la honte du parti dit Rewmi dans le département de Pikine", écrit-il avant d'enfoncer : " En effet après de multiples réclamations de vaillants responsables pendant plus d’un an, et qui ont valu des départs malheureux puis une fronde sans issue dans le Rewmi, voilà le héros des 8% de 2012, prétextant une visite de proximité aux quelques représentants qui lui restent dans Pikine". Cependant, dit le Dr Ka, "ce qui fait rire, c’est qu’il prétend recueillir les avis des populations sur leur vécu quotidien alors qu’il n’est reçu que par ce peu de militants dont le nombre ne cesse de reculer".
…Le chef de Rewmi
Voilà, indique-t-il: "Quelques raisons parmi tant d’autres qui justifient le besoin de refondre le parti qui est en détresse et dont certains acteurs bousculent le pacha dans des erreurs continues pour lui succéder avec beaucoup d’aisance". Ce proche d'Oumar Sarr, chef de la Refondation souligne que "la vente des cartes entamée il y a 3 ans n’a rien donné ; la restructuration pour laquelle un directeur des structures a été nommé a connu un échec ; l’absence dans les débats d’idées est autre constat ; et dire que les trois quarts des membres du bureau politiques de 2012 ont quitté le navire, etc.". Dernière pique de Dr Assane Ka, il pense que tout ça c'est "pêcher dans le vide pour peut-être récolter du vent, car ce n’est pas avec le verbe qu’on séduit un peuple mûr et intelligent".
Momo-Abc
Le saviez-vous ? Le Pm Momo Dionne et le Médiateur de la République Lune Badara Cissé sont des jumeaux. Mais de faux jumeaux, pourrait-on dire. En tout cas, c’est Momo lui-même qui l’a dit et appelé ainsi, hier, lors de la cérémonie d’ouverture de la 4e Assemblée génarale des médiateurs de l’Afrique de l’Ouest. «Je salue mon Jumeau Abc» a dit Momo Dionne. Avant d’expliquer : «Je lui dis jumeau parce que pendant plusieurs années, nous avons travaillé à côté d’un homme. Lui, assis à sa droite en tant que Secrétaire général du Gouvernement et moi, à sa gauche en tant que directeur de Cabinet du Premier ministre. Cet homme, c'est aujourd’hui le président (SMS). Nous avons l’habitude de partager le café chaque matin dans mon bureau ou dans le sien».
Soutien
Ils l’avaient promis, ils l’ont fait. Tous les membres de l’opposition se sont réunis au Palais de justice pour soutenir le Secrétaire général national adjoint et Coordonnateur du Comité directeur du Pds, Oumar Sarr, qui a été entendu hier par le juge du 3ème cabinet. En effet, que ce soit les membres du parti «Rewmi», Mamadou Diop Decroix, Pape Diop de « Bokk Gis Gis», les membres du Pds, tous ont fait le déplacement hier au Palais de justice. En plus de ces responsables de différentes formations politiques, il y a avait aussi des députés qui sont venus avec leur écharpe pour montrer que c’est un député qui est en train d’être entendu.
52 milliards pour des…
Une bonne nouvelle pour les étudiants de l'université Cheikh Anta Diop et ceux qui seront à l'université de Diamniadio, mais aussi pour le Coud. Lu xew ? "Xana" que leurs problèmes de logement vont être un vieux souvenir. Des pavillons d'une capacité de 5000 lits avec possibilité d'aller jusqu'à 10 000 lits seront construits au niveau du campus social de l'Ucad par Amsa assurance. C'est le Dg de ladite société Déthié Aw qui en a fait la révélation tout en rassurant que le projet a été présenté aux étudiants. Et ce n'est pas tout, puisque que la société va en faire autant pour l'université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio avec des pavillons d'une capacité de 10 000 lits. Au total les deux projets vont coûter la bagatelle somme de 52 milliards de Cfa.
....Campus
Mais ce qui est intéressant dans ce projet, c'est que l'Etat ne va pas s'endetter puisque la société ne demande pas de garanties. Elle vient avec une banque, construit et loue à l'Etat - location-vente - les campus universitaires. Mais la gestion sera privée pendant une période de 10 ans. L'objectif recherché, selon M. Aw, est que l'Etat ne subventionne plus et que les étudiants payent désormais à des prix bas. Le Dg informe que la phase de réalisation est presque bouclée et les conventions vont être signées. Il n'a pas manqué de rappeler que le chantier va démarrer le mois d'avril et 18 mois après, les logements seront disponibles.
Précisions de…
«Pour éviter tout amalgame», le Coordonnateur de la Coalition pour l’émergence (Cpe), Me Ousmane Sèye, a tenu à apporter, hier, «un certain nombre de précisions pour clore le débat au sujet de l’avis du Conseil constitutionnel». «En effet, l’avis prévu par l’article 51 de la Constitution est inséré sous le titre relatif au président de la République. Dès lors, c’est de par son pouvoir discrétionnaire et règlementaire qu’il le recueille obligatoirement pour proposer une loi constitutionnelle au référendum. Cet avis, bien que motivé en droit et fondé sur la légalité, n’est pas une décision judiciaire et ne lie pas le président de la République, parce que la Constitution ne dit pas que c’est un avis conforme. Il est différent de la décision rendue par le Conseil constitutionnel statuant sur la constitutionnalité des lois, la régularité des élections et les conflits entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif», indique Me Sèye dans un communiqué.
… Me Sèye
Soulignant que «les compétences du Conseil constitutionnel en la matière sont insérées dans la Constitution sous le titre intitulé du pouvoir judiciaire», l’avocat souligne qu’«il s’agit, dès lors, d’une décision judiciaire insusceptible de voie de recours et liant toute autorité et s’imposant à tous (erga omnes)». «Il faut bien se garder de faire la confusion entre l’avis du Conseil constitutionnel qui est une décision administrative motivée en droit, sollicitée par le président de la République, et la décision judiciaire du Conseil constitutionnel statuant sur un litige entre des parties», relève Me Sèye. Et d’expliquer : «Alors que l’avis est sollicité par l’autorité, la décision judiciaire est rendue par le juge constitutionnel et limitativement énumérée par la Constitution, suite à un litige entre des parties (constitutionnalité des lois, régularité des élections, proclamation des résultats, exception d’inconstitutionnalité, conflits entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif). L’avis prévu par l’article 51 de la Constitution est consultatif et n’est pas une décision judiciaire».
Cojer Grand Yoff
Le débat autour de la réduction ou non du mandat du président de la République ne laisse pas indifférente la Convergence des jeunesses républicaine (Cojer) de Grand Yoff. Face à la presse, hier, Nourou Niang et ses camarades se sont félicités de la décision prise par SMS de respecter son engagement tout en soulignant qu’ils sont prêts à le réélire «quelle que soit la situation». Revenant sur le meeting du maire de Ndakaaru de ce week-end, Nourou Niang pense plutôt que "Khalifa Sall est attendu sur son bilan ici, à Grand Yoff. A chaque fois que la population lui confie la mairie, il le redonne à quelqu’un d’autre. Il n’a pas de considération pour les habitants de Grand Yoff et il n’a pas tenu ses promesses". Selon ce jeune apériste, "Khalifa Sall n’a pas mobilisé les populations de Grand Yoff, au contraire, il a fait venir les militants des socialistes qui sont dans d’autres coordinations".
Nécrologie
L’ancien international sénégalais des années 1990, Joachim Fernandez est décédé mardi à D’Aumont (France), a appris l’Aps auprès de sa famille. Formé au Yeggo des Sicap (Ligue 2 du Sénégal), Joachim Fernandez avait intégré le centre de Formation des Girondins de Bordeaux où il passera plusieurs années en tant que réserviste. Le natif de Sicap Liberté 3 va s’aguerrir à Sedan (1993-1994) puis Angers (1994-1995). Il va gagner sa chance à Bordeaux (1995-1996) où il va disputer plusieurs rencontres. Joachim Fernandez va évoluer à Caen (1996-1997) et Toulouse (1998-1999). Il a joué en Italie avec Udiness, Monza et en Ecosse à Dunde United.
Soif à Barkédji
Les femmes de la commune de Barkedji ont battu le macadam, ce week-end, pour dénoncer la longue panne du seul forage de la localité. Arborant des brassards rouges, elles ont marché… du marché central à la sous-préfecture scandant : "nous avons soif, nous voulons boire". En effet, les populations de Barkédji sont dans un désarroi total : elles sont restées 10 jours sans eau. A l’origine de ce calvaire, l’assèchement de la nappe phréatique du forage qui cause de réels désagréments à ces 30 000 âmes qui vivent dans cette zone d’élevage. Pour amortir la souffrance de ces populations, le service départemental de l'hydraulique a mis à leur disposition deux camions citernes pour les aider tant bien que mal à étancher leur soif.
Soif à Barkédji (Bis)
Cet appui de l’Etat est jugé insuffisant, selon Khady Sow, car les deux camions citernes ne peuvent pas couvrir toute la commune, encore moins le bétail qui a été déplacé vers Diabal distant de 10km. Le comité de gestion du forage a été sévèrement critiqué par les femmes qui l'accusent de vendre le bidon de 20 litres d'eau à 100 francs aux populations. Pour Khady Sow et les autres femmes, les pouvoirs publics doivent intervenir le plus rapidement possible en y construisant un nouveau forage sinon Barkédji risque d’être effacé de la carte. A les en croire, tous les secteurs d'activité sont au ralenti, même le fonctionnement des établissements scolaires souffre de ce manque d'eau auquel les habitants de Barkédji sont confrontés depuis 10 jours.
DIFFEREND ARTP / OPERATEURS DE TELEPHONIE : Les raisons d’une brouille
L’octroi de la 4 G n’est-il que la face visible de l’iceberg ? Les raisons de la brouille entre l’Etat (ARTP) et les opérateurs de téléphonie se trouveraient ailleurs. Selon des sources concordantes, les trois opérateurs ne seraient pas dans les dispositions d’acquérir cette licence à 30 milliards à cause d’un problème de rentabilité. D’autres en revanche, estiment l’Etat aurait opté pour un 4ème opérateur, prêt à casser la tirelire. Mieux, cet opérateur serait en ligne de mire depuis belle lurette.
AUDITION DU COORDONATEUR DU PDS : Oumar SARR reste en prison
Le député libéral, Oumar Sarr n°1, sous les liens de la détention préventive depuis le 23 décembre dernier, a été entendu hier, mardi 19 janvier, sur le fond du dossier par le juge du 1ier Cabinet d’instruction. Ses conseils qui avaient pourtant demandé l’annulation de la procédure en vain se sont contentés d’introduire une demande de liberté provisoire. Ainsi donc, Oumar Sarr retourne en prison, pendant que ses avocats, en l’occurrence Me Madické Niang, parle «d’accusations infondées
EVASION A LA MAC DE DIOURBEL : Et de deux pour Boy Djinné
Trois détenus se sont évadés hier, mardi 19 janvier 2016, vers 7 heures, à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel. Il s’agit de Baye Modou Fall alias Boy Djinné et son ami et le nommé Ibrahima Sow. Si les deux premiers cités ont eu la chance de prendre un véhicule garé prés de l’Inspection d’académie (IA) pour quitter la ville de Diourbel, cela n’a pas été le cas pour le dernier fugitif qui a été ainsi rattrapé dans une boutique à hauteur du marché Ndoumbé Diop.
LE SECRÉTARIAT EXÉCUTIF DE L’APR EN PHASE AVEC MACKY
Dakar, 19 jan (APS) - Le Secrétariat exécutif de l’Alliance Pour la République (APR, pouvoir), adhère au projet de réforme de constitution publié par le Président de la République Macky Sall, a déclaré mardi à Dakar, le porte-parole nationale de ce parti, Seydou Guéye.
‘‘Le Sécréterait exécutif de l’APR salue cette noble initiative et adresse ses chaleureuses félicitations au Président de la République pour sons sens élevé du respect de la parole donnée ’’ a-t-il dit lors d’un point de presse.
Pour le porte-parole national de l’APR, ‘’les réformes annoncées par Macky Sall s’inscrivent dans une logique permanente de consolidation et d’approfondissement du système démocratique sénégalais’’.
‘‘Après avoir promulgué les lois sur le code de transparence dans la gestion des finances publiques, l’Office nationale de lutte contre la corruption, la déclaration de patrimoine, l’Acte 3 de la décentralisation (…), Macky Sall vient de poser un acte historique à bien des égards’’, a soutenu M. Gueye.
Les 15 innovations que le président Sall compte introduire dans la nouvelle constitution sont ‘‘indispensables pour asseoir un état de droit, bâtir une société juste, démocratique, prospère et accélérer la mise en œuvre du plan Sénégal Emergent (PSE)’’, a indiqué Seydou Guéye.
L’ancienne premier ministre, Aminata Touré a de son côté souligné que l’initiative prise par Macky Sall de réduire son mandat en cours de 7 à 5 ans’’, est inédite.
‘‘Il n’est pas possible de citer en Afrique ou dans l’histoire politique moderne un chef d’Etat qui a pris une telle initiative sans aucune pression. Il est rare que des présidents de la République tiennent de tels engagements’’, a fait valoir Aminata Touré, aujourd’hui chargée de mission du président Sall.
D’après elle, ‘’Macky Sall tient ici un engagement de taille. Et il y a lieu de ce point de vue de l’en féliciter’’.
‘‘Et en saisissant le conseil constitutionnel, il ne fait que respecter le droit. L’autre innovation majeure, qu’il faut saluer est l’inviolabilité prévue dans le texte des dispositions qui vont concerner le mandat présidentiel’’, a relevé Aminata Touré, également ancien garde des sceaux et ministre de la justice.
Dakar, 19 jan (APS) – Le coordonnateur du forum social sénégalais, Mamadou Mignane Diouf, a estimé mardi, à Dakar que la prévention durable du terrorisme passe par un monde ’’plus juste, plus solidaire, réduisant les fortes inégalités sociales’’.
‘’Pour prévenir durablement le terrorisme, il faut aller vers un monde plus juste, plus solidaire, avec un modèle de développement qui annihile et réduit les fortes inégalités sociales, et qui prône le dialogue, la tolérance et l’acceptation de la différence culturelle, religieuse, cultuelle et même politique’’ a-t-il indiqué.
S’exprimant lors d’un entretien avec l’APS, M. Diouf a estimé que pour l’Afrique, ‘’il faudrait ajouter en plus de tout cela, une exigence d’unité car aucun micro–Etat africain ne peut faire face tout seul au terrorisme actuel’’.
‘’Tous les techniciens et experts en sécurité sont d’accord qu’aucun pays n’est à l’abri d’actes terroristes et qu’il n’y pas de mesures classiques sûres à 100% pour prévenir des actes terroristes’’ a-t-il expliqué.
Selon lui, ce qui complique la lutte contre le fléau est qu’on ‘’est en face d’un ennemi, un adversaire invisible, qui est avec vous, dans vous et qui est prêt à tout, rien que pour faire mal’’.
Le coordonnateur du forum social sénégalais a exhorté les populations à être vigilantes. ’’Mais, cela ne signifie pas que les mesures sont efficaces à 100%’’, a-t-il ajouté.
Il a aussi estimé que la situation actuelle de la lutte contre le terrorisme ‘’est à l’image de la géopolitique internationale faite de crises, de conflits, de guerres et donc d’insécurité totale, avec de nombreux foyers de tensions ici et là’’.
‘’Et tout cela se nourrit du mal développement, des profondes inégalités sociales qui font que les groupements terroristes recrutent facilement les jeunes en quête d’avenir meilleur’’ a analysé Mamadou Mignane Diouf.
Dakar, 19 jan (APS) – Le Réseau des universitaires républicains (RUR), une structure de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) invite les partis et les citoyens à soutenir le projet de réforme constitutionnelle initiée par le président de la République, indique un communiqué transmis mardi à l’APS.
’’Le RUR lance un appel solennel aux partis politiques, aux citoyens à soutenir le projet de réforme constitutionnelle initiée par le président de la République’’, souligne la même source.
Le gouvernement a rendu public dimanche le projet de révision constitutionnelle, relative à la restauration du quinquennat et aux conditions d’éligibilité à la magistrature suprême.
Le RUR estime que cette réforme contribue à ’’l’approfondissement de la démocratie et de l’Etat de droit et la poursuite de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, instrument du développement harmonieux et inclusif de notre pays’’
LA SONATEL FIXE UN PRIX
Licence 4G
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 19/01/2016
Aucun des trois opérateurs de téléphonie au Sénégal, Expresso, Orange et Tigo, n’a postulé pour l’appel à candidatures lancé pour l’exploitation de la licence 4G par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Sonatel estime que le prix total de ladite licence est évalué à 14,4 milliards de francs Cfa, soit un peu moins de la moitié de celui fixé par le régulateur, 30 milliards.
Le numéro 1 du secteur des télécoms au Sénégal "a décidé de ne pas déposer d'offres compte tenu des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l'entreprise et l'ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué", se justifie-t-il dans un communiqué parvenu à SenePlus. Comme références, Sonatel cite deux pays africains.
"Au Maroc, 2 des 3 opérateurs ont payé l’équivalent de 30 milliards F CFA alors que ce pays est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche. Sous ce rapport, le prix total des licences 4G au Sénégal serait évalué autour de 14,5 milliards F CFA", décrète la société de télécoms.
Qui ajoute : "De même, en Guinée Bissau, le groupe Sonatel, par le biais de sa filiale Orange Bissau, a pu acquérir les licences 3G et 4G pour un montant de 2 milliards de francs CFA au mois de décembre dernier."
Comme pour montrer que cette posture ne signifie pas à un renoncement définitif à cette technologie de pointe, Sonatel clame son enthousiasme. Réaffirmant "son fort intérêt pour la technologie 4G et sa volonté de la développer au plus vite au Sénégal" ainsi que son engagement "aux côtés de l’État pour l’émergence numérique" du pays.
L’ARTP sera-t-elle sensible à cet appel du pied manifeste ? Son directeur général, Abdou Karim Sall, semblait, hier, ne rien vouloir entendre. Face à la presse, il a assuré que l’État ne reculera pas à propos du prix de cession de la licence 4G. Et que, contrairement au précédent appel à candidatures fermé aux trois opérateurs, Expresso, Orange et Tigo, le prochain sera ouvert à de nouveaux opérateurs internationaux de télécommunication, et pourrait porter sur une licence globale 3G et 4G.
Les trois opérateurs avaient notifié à l’ARTP leur intention de bouder l’appel à candidatures pour l’exploitation de la licence 4G dans une correspondance datée du 17 décembre dernier. Une démarche décriée par le régulateur, qui la qualifie d’"illégale", "d’entente illicite qui constitue un manquement grave à la procédure et qui vise à forcer l'État à revoir sa position". Une "collusion" qui, selon Abdou Karim Sall, expose Expresso, Orange et Tigo, à des sanctions dont il s’est gardé pour le moment de préciser la nature.
Peut-être qu’on en arrivera pas à cet extrême. Car, selon le quotidien L’AS, le Premier ministre, Boun AbdallahDionne, a reçu les trois opérateurs qui ont décliné l’appel à candidatures de l’ARTP. C’était une façon de "les ramener à la raison", selon le journal qui n’a pas donné davantage de détails.
Le projet de révision constitutionnelle que le Président Macky Sall compte soumettre à l’appréciation des Sénégalais n’agrée guère Moustapha Cissé Lo qui réaffirme sa volonté de se battre pour que le septennat passe.
La proposition faite par le chef de l’Etat, Macky Sall, de réviser la Constitution continue de susciter des réactions. Le Vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lo, n’est pas du tout en phase avec le président de la République.
«Je pense que le président de la République n’est pas une force de décision en matière de loi constitutionnelle ou de loi organique. C’est une force de proposition. Il peut proposer et soumettre cette proposition à l’appréciation de la population, c’est-à-dire par voie référendaire ou par l’appréciation de l’Assemblée nationale, donc par la voie parlementaire. Mais comme il l’avait promis pendant la campagne, il a fait son projet de révision, bien que beaucoup de personnalités de son parti ou ses alliés ne sont pas d’accord avec lui», éclaire Cissé Lo.
«Pour un référendum, on ne peut pas soumettre 15 questions à la fois»
Le responsable «apériste» à Touba-Mbacké informe avoir déjà saisi le chef de l’Etat sur la question. Il estime, en effet, qu’on ne peut pas soumettre au peuple une quinzaine de propositions de réformes.
«Moi, en tant que parlementaire et en tant que membre du parti au pouvoir, j’ai saisi déjà le président de la République par courrier et je lui ai dit qu’en matière de référendum, on ne peut pas soumettre 15 questions à la fois. Parce qu’avec l’embarras des choix des électeurs, on aura des problèmes», confie-t-il.
Le Vice-président de l’Assemblée nationale de réitérer sa position de battre campagne contre la réduction de la durée du mandat du chef de l’Etat à 5 ans.
«La question essentielle, aujourd’hui, c’est la durée du mandat du président de la République et la limitation des mandats. Ces questions suffisent pour l’appréciation populaire, c’est-à-dire par voie référendaire», indique Moustapha Cissé Lo.
«Toujours est-il que moi, je voterai contre ce projet de Macky Sall. Je l’ai dit et redit, je suis pour un septennat renouvelable une seule fois. Je pense qu’il faut rester dans le septennat, et je vais battre campagne pour que le septennat passe», averti Cissé Lo.