Mohamed Dionne reçoit les opérateurs pour sauver les meubles
Après avoir boycotté la 4 G, les responsables des opérateurs de téléphonie que sont Orange, Tigo et Expresso ont été reçus par le Premier ministre Mohamed Boun Abdallah Dionne. Selon nos informations, le chef du gouvernement a cherché à les ramener à la raison. En réalité, en décidant d’adresser une lettre commune aux autorités, les opérateurs se rendent coupables de violation des clauses de confidentialités en vigueur défendues par le Code des télécommunications. Un acte de défiance que certains imputent au Directeur général de l’Artp qui n’a pas sévi contre les opérateurs depuis quelques temps malgré les nombreux impairs notés dans le service. Selon Ndiaga Guèye, président de l’Association sénégalaise des utilisateurs des TIC au Sénégal (Asutic), cette attitude s’explique par le fait que les opérateurs sont habitués à obtenir des licences à moindre coût. En 2011, Orange n’a casqué que 3,5 milliards pour s’adjuger la 3 G pendant qu’au Bénin, elle a coûté 50 milliards et au Nigéria 70 milliards. En plus, il rappelle que Tigo n’a payé que 53 milliards pour obtenir la licence globale au moment où celle-ci se vend à des centaines de milliards dans la sous-région.
Les Suisses à l’affut
Restons avec la licence de la 4G pour signaler que si Orange rechigne à la tâche, c’est surtout parce qu’elle n’a pas réussi à obtenir une garantie que sa convention qui arrive à terme en 2017 sera renouvelée. Toutefois, il nous revient que les Suisses sont à l’affût et voudraient obtenir une licence globale au Sénégal ou à défaut s’adjuger la 4G dans l’espoir de trouver un deal à l’avenir. Ces derniers ont même promis de baisser le prix une fois qu’ils gagneraient la licence. Quoi qu’il en soit, l’Artp tient une bonne occasion d’infliger des sanctions en ce sens que le délit d’initié est établi. D’ailleurs, les usagers avertis ont remarqué que les trois opérateurs se sont même entendus sur la tarification en vendant à 1,90 Fcfa la minute à l’exception de Orange qui la vend depuis le 28 aout dernier à 1,99 Fcfa .
Groupe parlementaire des Libéraux et des Démocrates
Le dossier du coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais bouge. Depuis son inculpation et son placement sous mandat de dépôt, le député maire de Dagana, Oumar Sarr attend le démarrage de l’enquête sur cette affaire de Lamine Diack. Finalement, c’est aujourd’hui vers 10h que le responsable libéral fera face au juge du premier cabinet pour une audition dans le fond. Naturellement, Oumar Sarr et ses conseillers argumenteront pour convaincre le juge que le dossier est vide. Sur le plan politique, Aïda Mbodj qui se réclame présidente du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates sonne la mobilisation de ses collègues. Dans une note, elle a invité tous les députés, parés de leur écharpe, à venir au tribunal pour manifester à Oumar Sarr leur solidarité.
Demande de liberté
Puisque nous sommes avec l’affaire Oumar Sarr, restons avec celle-ci. Et c’est pour dire qu’au terme de son audition par le successeur du juge Mahawa Sémou Diouf qui l’entendra sur les délits de «faux, usage de faux et diffusion de fausses nouvelles», ses avocats déposeront une demande de liberté. En effet, ses conseils estiment que du fait de son statut de député en session parlementaire, il ne devait pas être embastillé comme c’est actuellement le cas. Les robes noires vont?elles parvenir à leurs fins? Réponse
dans quelques heures.
Chambre criminelle d’Appel
L’ouverture, hier, de la Chambre criminelle d’Appel à Dakar a été l’occasion pour l’avocat général, Alioune Ndao, de déplorer l’application timide de la réforme de 2014. A l’en croire, cette réforme devait favoriser la multiplication des Tribunaux de grande instance (Tgi). Ce qui n’est pas le cas. D’autant que pour se procurer un casier judiciaire, les justiciables parcourent des centaines de kilomètres et ce n’est pas toujours évident d’avoir l’argent du transport. Il considère que l’application effective de la réforme va rapprocher la justice des justiciables. De plus, elle permettra de lutter contre les longues détentions préventives. Un avis partagé par le représentant du bâtonnier, mais également par le président de la Chambre criminelle d’Appel, Amath Diouf. Pour ce dernier, les réformes entreprises riment avec la modernisation de la Justice. Une modernisation qui permettra à la Justice de sortir de la lenteur et d’être plus souple, sans pour autant être une justice expéditive, a indiqué M. Diouf.
Jean Paul Dias
Le leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) s’oppose vigoureusement à la réduction du mandat du président de la République. A en Jean Paul Dias croire, le Président Macky Sall a failli en prenant seul la décision de réduire son mandat sans se concerter avec la coalition qui avait porté sa candidature. Invité de la Rfm, M. Dias a fondé son argumentaire sur le fait que le Président Macky Sall a prêté serment pour 7 ans. Alors, réduire son mandat, c’est violer la Constitution. Il a manifesté également son désaccord aux candidatures indépendantes aux élections locales parce que ce sera de la pagaille. De plus, Jean Paul Dias n’est pas d’accord sur le mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel. Si le chef de l’Etat donne la prérogative au président de l’Assemblée nationale d’en choisir un, l’autre devait revenir à
l’opposition.
Travailleurs des collectivités locales
Les travailleurs des collectivités locales sont très remontés contre le Gouvernement. Ils vivent dans la précarité depuis l’entrée en vigueur de l’Acte III de la Décentralisation, car ils ne perçoivent plus leurs salaires à temps, ne bénéficient plus de couverture médicale, ni de pensions de retraite. En Ag hier à la mairie des Parcelles Assainies, ils ont annoncé un plan d’actions qui sera clôturé par une marche. Aujourd’hui, l’ensemble des travailleurs des collectivités locales du département de Guédiawaye vont se réunir avec les délégués des syndicats. Demain, ce sera au tour de leurs collègues du département de Pikine. Les travailleurs du département de Rufisque vont clôturer la série des rencontres. Après Dakar, ils projettent d’organiser une marche vendredi prochain à 15 h. D’ailleurs, la demande d’autorisation de marche est déposée depuis vendredi passé sur la table du Préfet de Dakar. Et si les autorités ne réagissent pas après le déroulement de ce plan d’actions, l’intersyndicale va décréter une grève d’avertissement de 72h lundi prochain.
Insécurité à Hann Mariste
S’il y a un quartier où les forces de l’ordre doivent de temps en temps faire des descentes pour des opérations de sécurisation, c’est bien le quartier de Hann Mariste. Il est fréquent de noter dans ce quartier paisible (mais qui devient de plus en plus un ter rain de prédilection des malfaiteurs du fait de sa tranquillité) des cambriolages, vols spectaculaires et même des agressions. Quelque mois après le holdup en plein jour avec des armes à feu qui s’était déroulé chez des cambistes à côté de la «Brioche Dorée» de Hann Maristes, il y a eu un autre cambriolage au quartier Mariste 1 à côté de l’Ecole japonaise. Cette fois-ci, c’est en pleine nuit que les malfaiteurs ont visité un magasin après avoir fait sauter le cadenas de la porte. La boutique supérette où le gérant s’active aussi dans le transfert d’argent, la vente de tissus haut de gamme, de parfum entre autres a été presque vidée par les voleurs. Ces derniers ont pris avec eux des piles de tissus, de l’argent et démonté le téléviseur écran plat. Le matin, les propriétaires n’avaient que leurs yeux pour pleurer en constatant les faits.
La banane a rapporté 6,5 milliards de FCFA aux producteurs en 2015
Au Sénégal, les producteurs de bananes ont perçu 6,5 milliards de francs Cfa au terme de la campagne de commercialisation du produit. Selon Dogo Seck, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, plus de 9.000 producteurs se sont partagé cette manne financière. M. Seck a indiqué qu’en dépit de ces bons résultats, le pays continue toujours d’importer de la banane. Mais, souligne-t-il, avec l’aide du Programme national de développement de la filière banane au Sénégal (PNDFBS), le Sénégal devrait pouvoir assurer son autosuffisance, développer son potentiel et mieux positionner sa production sur son marché intérieur et à l’international. Avec la production nationale qui avoisine les 30 000 tonnes, le PNDFBS ambitionne de porter la récolte à 60 000 tonnes. Pour les spécialistes, l’atteinte de cet objectif passe par l’amélioration du conditionne ment post?récolte, la disponibilité de la logistique pour l’acheminement, la facilitation de l’accès aux marchés domestiques et progressivement à l’exportation, mais également l’accès aux financements pour les producteurs.
La WAF veut doubler ses exportations de produits horticoles
La West Africa farms (WAF) annonce son intention de doubler ses exportations de produits horticoles au Sénégal d’ici à 2025. «Le Sénégal a l’ambition de porter ses exportations horticoles à plus de 150.000 tonnes prochainement. La WAF ne peut pas rester en rade. C’est pourquoi, nous avons maintenant comme objectif de doubler notre production qui passera de 2.000 tonnes à 4.000 tonnes, voire 5.000 à l’horizon 2017?2025», a expliqué Mounirou Samb, l’un des responsables de la compagnie. Pour atteindre cet objectif, la WAF augmentera ses superficies qui passeront de 2.00 à 5.00 hectares. Elle diversifiera également ses cultures et se lancera dans la production continue alors que, jusque?là, elle interrompait ses activités durant l’hivernage. Multinationale anglo-sud-africaine, la WAF produit du radis et de l’oignon vert sur son unité agricole de Yamane dans la région de Saint-Louis. L’exploitation qui emploie 1.500 personnes enregistre un chiffre d’affaires tournant autour de 1,8 milliard FCfa.
LE RÉGIME PEUT NOUS ÉCRASER
Mamadou Diop Decroix à l’opposition et aux Sénégalais
Le Secrétaire général de l’Aj/Pads invite l’opposition et tous les citoyens à se mobiliser pour faire face au régime de Macky Sall. Sans quoi, avertit Decroix, ils risquent de le regretter.
Mamadou Diop Decroix appelle l’’opposition, toutes les forces politiques, économiques, sociales, à se «mobiliser pour changer la situation du pays». Le leader de And Jëf/Pads estime, en effet, que cette situation est caractérisée par «la pauvreté, l’arrestation des opposants, l’instrumentalisation de la justice, une absence de vision», etc. «Donc, c’est un appel à tous les citoyens. Il ne s’agit pas de dire que cette affaire concerne uniquement l’opposition et le pouvoir. Si on ne se mobilise pas, il (le régime) risque de nous écraser », avertit-il.
Pour lui, les acteurs doivent mettre en avant la concertation, le dialogue, pour que le pays soit stable. «Par contre, si les gens du pouvoir ne s’engagent pas dans cette logique de paix, ils vont nous retrouver sur leur terrain», promet M. Diop.
Il considère que le pays est, aujourd’hui, marqué par une «crise politique qui se décline en crise de confiance, de légitimité et d’autorité».
Il ajoute : «L’affaire Lamine Diack s’inscrit dans cette dynamique de crise parce qu’il a financé l’opposition avec de l’argent sale. Et on ne peut pas faire l’impasse sur cette affaire. C’est pourquoi nous exigeons que la lumière soit apportée sur cette question.»
Le leader de Aj/Pads conclut que toutes ces crises sont liées à une «absence de lucidité de la part du président de la République qui sème le désordre entre les pouvoirs judiciaire, législatif et l’exécutif».
OUI, NON, OUI MAIS...
Majorité et Opposition face au projet de révision constitutionnelle
Le débat atour du projet de révision de la Constitution commence. Si les uns se sentent rassurés que Macky Sall ait respecté sa promesse de réduire son mandat à 5 ans et de se l'appliquer, les autres semblent se méfier. Ou tout simplement ils attendaient plus qu'un projet, mais une date du référendum. Bref, entre l'opposition et la majorité, ce sont des "oui" et des "non", mais aussi des "oui, mais".
ABDOULAYE WILANE, PORTE-PAROLE PS
"Le véritable enjeu se trouvera dans l'avis du Conseil constitutionnel"
"Après lecture et partage collectif du projet de révision de la Constitution, nous apprécierons et le compareront à la constitution actuellement, aux idées que nous avions partagées dans le cadres des Assises nationales, mais aussi nous allons le comparer au projet de réforme constitutionnelle proposé par la Cnri.
C'est dire que le projet publié par le président de la République intègre les 15 axes de réforme, de rupture ou de modernisation d'une charte fondamentale. Il est vrai que les Sénégalais attendent beaucoup de Macky Sall en raison du contexte et des circonstances dans lesquels il a été élu.
On aurait souhaité avoir une constitution ad vitam aeternam mais dans l'histoire d'un pays chaque génération, chaque régime apporte des éléments de consolidation et d'innovation au fur et à mesure que se succèdent les alternances aux responsabilités.
Il y en a, dans notre pays, qui font tout le boulot des réformes aux effets durables mais à mon avis, il a choisi de faire, selon lui, ce qui est possible maintenant. Maintenant, j'ai l'impression que le document publié participe de l'organisation et de l'encadrement de la réflexion et du débat.
Si les politiques sont attendus sur un consensus opérationnel qui nous engage tous, chez les universitaires, par contre, il peut y avoir des débats d'école, des affrontements d'ordre doctrinal.
La Nation a besoin d'un texte stable. A partir de ce moment, le véritable enjeu se trouvera dans l'avis du Conseil constitutionnel et ce qui se fera après.
D‘ores et déjà, le Ps recommande à ses militants de lire le projet en convoquant tous les éléments d'appréciation pour faire avancer notre pays."
YOUSSOU TOURÉ, RESPONSABLE DE L'APR
"Le Président est en train de positionner le Sénégal parmi les plus grandes démocraties du monde"
"Ce sont des réformes révolutionnaires qui prennent en charge les préoccupations des populations et même de toute la classe politique. Il ne s'agit pas de se focaliser uniquement sur le mandat. Notre pays a besoin aujourd'hui d'ouvrir une nouvelle ère pour notre démocratie. Ce sont des avancées démocratiques à saluer.
Nous avons un président de la République qui a fait preuve d'un courage politique par rapport aux attentes des Sénégalais. Les réformes, c'est à tous les niveaux. La démocratie a besoin non seulement d'être renforcée mais aussi d'être protégée. Le Président est en train de positionner le Sénégal parmi les plus grandes démocraties du monde."
THIERNO BOCOUM, CHARGÉ DE COMMUNICATION DE REWMI
"Le Président continue d'entretenir le flou"
"Il n'y a rien de nouveau depuis son adresse à la Nation le 31 décembre dernier. L'élément nouveau aurait été d'annoncer la date du référendum et de divulguer son contenu. Est-ce qu'il considère que l'avis du Conseil le lie ? Ce dernier a-t-il été saisi ? C'est quoi le texte définitif de ce projet ? Est-ce que ce qu'il a publié est validé par le Conseil constitutionnel ?
Il y a donc beaucoup de questions qui tournent autour de cette réforme. De ce point de vue, nous ne pouvons pas nous prononcer sur le fond d'une réforme dont le contenu et la date du référendum ne sont même pas précisés.
Donc, j'estime que le Président continue d'entretenir le flou. Et, rien ne l'empêche de réduire son mandat parce qu'il peut le faire."
MALICK DIOP, PORTE-PAROLE DE L'AFP
"Il n'y a plus aucune polémique possible"
"La proposition de faire un mandat de 5 ans avec effet rétroactif sur soi-même, c'est déjà un gage de parole tenue. Donc, le Président Macky Sall a tenu parole face à Peuple sénégalais et à l'opinion internationale. Ici, il s'agit de réformes "consolidantes".
Donc, c'est normal que le Peuple soit garant de tout cela par le biais du référendum. Dans ce cadre, il faut l'avis du président de l'Assemblée nationale et celui du Conseil constitutionnel. Les promesses sont tenues et les "grands penseurs", qui avaient fait des projections pour dire que telle chose n'allait pas avoir lieu, se sont rendu compte que le Président a tenu parole."
ROBERT SAGNA SUR LES RÉFORMES CONSTITUTIONNELLES
"Un mandat de 5 ans me paraît court"
Le Secrétaire général du Rassemblement pour le socialisme et la démocratie/Takku defarat Sénégal (Rsd/Tds), Robert Sagna, aurait conseillé au Président Macky Sall de maintenir son mandat à 7 ans s'il avait un avis à lui donner.
Cette opinion, a-t-il précisé, est de lui et n'engage pas son parti. Pour lui, un mandat de 5 ans "paraît court" si l'on tient compte de la faisabilité du programme du chef de l'Etat, en l'occurrence le Pse.
Pour lui, il y a le temps d'aller négocier, de trouver les moyens financiers auprès des banques, et d'exécuter les projets. Tout ce temps-là, estime-t-il, "exige un minimum de temps". C'est pourquoi, dit-il, personnellement je suis pour une durée plus longue.
Quant aux autres points, notamment : l'arrestation de Oumar Sarr, affaire Lamine Diack et les Réformes institutionnelles, Robert Sagna veut qu'on laisse le soin aux spécialistes de statuer sur les cas. Car, dit-il, ce sont des questions "sérieuses qui nécessitent de sérieuses réflexions".
LE G3 BLOQUE LA 4G
Expresso, Orange et Tigo ignorent l'appel d'offres de l'ARTP
Jugeant trop élevés les 30 milliards de francs Cfa fixés comme prix de la licence 4G, les opérateurs de téléphonie Tigo, Orange et Expresso se sont regroupés pour la dénoncer, violant au passage les règles. Suffisant pour que l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (Artp) décide de les exclure de la procédure tout en faisant peser sur ces opérateurs la menace de sanctions.
Orange, Tigo et Expresso sont exclus de l'attribution de la licence 4G au Sénégal. Cette décision fait suite à "la démarche illégale" adoptée par les trois opérateurs dans le processus d'attribution de licences et fréquences autorisant l'utilisation des technologies mobiles 4G au Sénégal.
En effet, en lieu et place des offres qu'elle s'attendait à dépouiller ce lundi 18 janvier, l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) n'a pu que constater l'absence d'offres des trois opérateurs auxquels l'appel d'offres était réservé.
En conférence de presse hier, Abdou Karim Sall a expliqué que le 17 décembre 2015, "en violation ouverte du Code des marchés publics et du règlement de la consultation (l'article 3.4 et l'article 7.14 du règlement d'appel à candidatures), l'Artp a reçu une lettre signée des 3 opérateurs pour signaler leurs préoccupations sur le prix de réserve de la licence".
Une démarche "d'entente illicite qui constitue un manquement grave à la procédure et qui vise à forcer l'Etat à revoir sa position", estime le régulateur. Selon Abdou Karim Sall, l'Etat n'entend pas céder. Et après avoir signifié à chaque opérateur le "caractère illégal" de la démarche, il a décidé de les exclure du prochain appel à candidatures.
"L'Artp va relancer dans les prochains jours la procédure d'attribution des licences 4G. Conformément aux spécifications déjà notées dans l'appel à candidatures fermé aux 3 opérateurs déjà présents, le futur appel à candidatures sera ouvert à de nouveaux entrants, opérateurs internationaux de télécommunication, intéressés par le développement de la téléphonie et de l'internet mobile au Sénégal", indique M. Sall, en précisant que pour cette fois, il pourrait s'agir d'une licence globale 3 ou 4G.
Il faut dire que l'objet du litige réside dans le coût de la licence. Selon Abdou Karim Sall, celle-ci a été fixée à 30 milliards de francs Cfa pour une durée de 20 ans. "Ce prix a été élaboré à partir d'un benchmark de plus de 20 pays dans le monde, tout en tenant compte de la qualité et de la quantité des bandes de fréquence proposées (800 Mhz, 700 MHz et 1800 MHz)."
En plus de ces critères techniques, M. Sall indique que le prix a été fixé au vu du poids démographique du pays et du poids du secteur des télécommunications et des obligations de la licence en matière de couverture 4G. Selon le directeur de l'Artp, le marché des télécoms au Sénégal représente plus de 1 000 milliards de francs Cfa par an avec un taux de rentabilité des opérateurs de 20 à 50%.
"L'Artp considère ce prix justifié au regard des obligations de la licence, du potentiel de marché de la 4G et des meilleurs standards internationaux", souligne le directeur. Il indique également qu'avant de lancer l'appel d'offres, une étude a été conduite.
"Pour répondre aux demandes des opérateurs consistant à accélérer le processus d'attribution, l'Etat a officiellement lancé une étude en juillet 2015 pour élaborer les modalités d'attribution. L'étude s'est faite avec la collaboration étroite des opérateurs qui ont été entendus individuellement à plusieurs reprises."
Seulement, se désole M. Sall, aucun des trois opérateurs n'a jugé utile de demander un report. Ils ont juste choisi de discuter le prix.
Quelles sanctions?
Les trois opérateurs Orange, Tigo et Expresso s'exposent à des sanctions. Mais lesquelles ?
Selon le directeur général de l'Artp, "compte tenu du fait que les opérateurs se sont entendus pour ne pas répondre à l'appel à candidatures, l'Etat se réserve le droit d'appliquer ou de ne pas appliquer de sanctions en fonction de la faute qui a été commise et que nous avons pris le soin de notifier aux trois opérateurs".
Selon M. Sall, cette lettre que les trois opérateurs ont envoyée collectivement est synonyme de "collusion". Mais quant à la nature des sanctions, il faudra attendre leurs applications.
MOUSTAPHA DIAKHATE «RAFRAICHIT» LA MEMOIRE A IDY
ORIGINE FINANCIERE DE LA BROUILLE ENTRE LE PATRON DE REWMI ET WADE
Le démenti apporté par le leader de Rewmi sur l’origine financière de sa brouille avec l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, n’est que pures «tentatives de manipulation de l’opinion… mensonges…amnésie volontaire». C’est du moins la conviction du président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté, qui a par ailleurs rappelé à Idrissa Seck les confidences faites à Amath Dansokho en prison, à Rebeuss.
Le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar ne compte pas laisser le Sg de Rewmi sortir indemne de la supposée affaire relative à l’origine financière de sa brouille avec l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade. Dans un communiqué rendu public hier, lundi 18 janvier, Moustapha Diakhaté a rappelé à l’ex-bras droit de Wade ses «confidences» faites à Amath Dansokho. Dans la note parvenue à Sud Quotidien hier, lundi 18 janvier, Moustapha Diakhaté se dit d’abord «abasourdi devant une telle immolation de la vérité par M. Seck». Surtout, a-t-il fait savoir, «quand on se rappelle des révélations qu’il avait faites à Monsieur Amath Dansokho sur les causes de son différend avec Abdoulaye Wade».
Estimant en effet que l’ancien Pm et patron de Rewmi «manque encore au principe d’honnêteté», le chef du groupe parlementaire Bby informe que «c’est Idrissa Seck, en personne, qui avait fait à Monsieur Amath Dansokho, lors d’une visite à Rebeuss, la confidence selon laquelle sa brouille avec Wade a une origine financière. Il ajouta, devant son interlocuteur, que ce n’est pas de l’argent public. Il est d’origine diplomatique». Mieux, et poussant plus loin dans les rappels, M. Diakhaté révèle ainsi que «l’ancien maire de Thiès ajoutera que l’argent de la brouille provient des Rois et Princes arabes». Pour justifier son acte, poursuit-il, «M. Seck dira à Amath Dansokho qu’il l’a placé en lieu sûr pour empêcher à Wade de le dilapider».
Par conséquent, le patron du groupe parlementaire Bby a averti Idrissa Seck en lui faisant savoir que «les tentatives de manipulation de l’opinion, les mensonges, l’amnésie volontaire, les incohérences, les «Idy weddi Idy», les inconstances ou autres ruses politiciennes ne le sauveront pas de l’irrémédiable indignité nationale qui le poursuit».
Le projet de révision constitutionnelle décliné dans ses principaux articles, hier, dimanche 17 janvier, laisse plus ou moins froids le député Thierno Bocoum et Rewmi. Au lendemain de la publication du texte en question, le porte-parole du parti d’Idrissa Seck a fait savoir qu’il n’y avait rien de nouveau dans le projet et que Macky Sall aurait gagné en donnant la date du référendum et en déclinant son avis…sur l’avis du Conseil constitutionnel qui fait polémique actuellement.
Le projet de révision constitutionnelle devant être présenté à l’appréciation des citoyens sénégalais, lors d’un référendum, à peine décliné de manière littérale dans ses quinze principaux articles, les réactions ont commencé à fuser de toutes parts, principalement des partis opposés au régime de Macky Sall.
Ainsi en a-t-il été du côté de Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, actuellement président du Conseil départemental de Thiès. Par la voie de son chargé de Communication, le député Thierno Bocoum, Rewmi a affirmé de fait n’être toujours pas convaincu des bonnes intentions de Macky Sall. «Le président de la République maintient le flou», a ainsi dit Thierno Bocoum. Selon en effet le parlementaire, «il n’y a rien de nouveau sur le projet de révision constitutionnelle. Puisque tout ce qui est écrit avait été déjà révélé par le président de la République, lors de son adresse à la Nation, quand il avait dit qu’il allait faire une réforme sur 15 points».
Les intentions du chef de l’Etat sur la nouvelle Constitution étant donc claires, depuis le début, dans la tête des Sénégalais, le parlementaire a fait comprendre que ce que les populations attendaient, c’est que ces intentions soient matérialisées. Thierno Bocoum fera donc remarquer que «l’élément nouveau aurait été de nous présenter un texte qui dépasse toutes ces barrières qu’il voulait nous imposer. Par exemple, une date précise de la tenue du référendum aurait été une nouveauté. Nous dire aussi que l’avis du Conseil constitutionnel ne le lie pas aurait été une nouveauté». Un avis des Cinq sages dont le caractère consultatif ou contraignant a fini de diviser les spécialistes du droit ; tout en maintenant une certaine hypothèque sur l’engagement de Macky Sall de réduire son mandat en cours.
Il faut enfin relever que la critique du parti Rewmi et de son porte parole touche également la démarche entreprise par le président de la République Macky Sall, dans le cadre du projet des réformes constitutionnelles. Aux premières heures de la publication du texte, Thierno Bocoum avait dénoncé l’absence de concertation dans cette affaire. Aussi, s’était-il demandé devant la presse : « Je me pose la question de savoir s’il y a eu consensus, c’est autour de quoi et avec qui. Parce que ces réformes-là n’ont jamais été soumises à l’appréciation des acteurs politiques ou des membres de la société civile. C’est le président de la République lui-même qui a décidé ».
APPEL A CANDIDATURES POUR LA 4G : Sonatel, Tigo et Expresso boycottent l’Etat menace…
L’Etat du Sénégal, à travers l’Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes (Artp), menace d’ouvrir à d’autres opérateurs nouveaux l’appel à candidatures pour l’attribution des licences et des fréquences de la 4G. Cela, suite à la «collusion» des 3 opérateurs déjà présents au Sénégal, en l’occurrence la Sonatel, Expresso et Tigo, qui ont refusé tous de souscrire à l’appel qui leur était exclusif. L’annonce a été faite hier, lundi 18 janvier, par le directeur général de l’Artp, Abdou Karim Sall, qui a par ailleurs indiqué que l’Etat se réserve le droit de sanctionner
REUNION TECHNIQUE SUR LE CLASSEMENT DOING BUSINESS : L’Etat adopte 34 mesures pour maintenir le Sénégal dans le top 10
Le Premier Ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidé hier, lundi 18 janvier, une réunion technique sur les mesures d’amélioration du classement doing Business. Au cours de cette rencontre, 34 mesures ont été prises par le gouvernement pour maintenir le Sénégal dans le top 10 des meilleurs réformateurs mondiaux.
VICTIME D’UN MALAISE DIMANCHE DERNIER : L’ancien commissaire central de Dakar repose à Touba
Le défunt commissaire central de Dakar, Mamadou Alioune Diéne, a été inhumé hier, lundi 18 janvier, à Touba. Il a été victime, avanthier, dimanche 17 janvier, d’un malaise, alors qu’il participait à la randonnée pédestre organisée par d’anciens agents de la police nationale.
Prétendu djihadiste…
Ouf de soulagement pour Khadim Sow, l'étudiant sunugaalien de la Zitouna qui avait été interpellé, vendredi dernier, à la sortie d'une mosquée, et soupçonné d'apologie de terrorisme. Il a finalement été libéré, hier dans l'après-midi. Pour rappel, Khadim Sow est un étudiant sunugaalien inscrit depuis l'année dernière à l'université islamique de la Zitouna à Tunis. Vendredi dernier, rapporte le site…, cet étudiant sans histoire, selon ses compatriotes, a vu débarquer dans le foyer universitaire qu'il habite, des éléments de la police de Bouchoucha. Selon le président de l’Association des étudiants sunugaaliens en Tunisie, Khadim Sow avait discuté auparavant d’un sujet sensible, notamment le terrorisme, avec deux de ses camarades étudiants. Et c'est alors que la police débarqua subitement. Après avoir perquisionné sa chambre de fond en comble, les policiers l'arrêtent pour apologie de terrorisme et connivence avec des milieux djihadistes et emportent avec eux des documents lui appartenant.
…Sunugaalien en Tunisie
Hier lundi, devant le tribunal, le juge s'est déclaré incompétent devant cette affaire qui semble dépasser tous ceux qui connaissent la victime pour sa bonne moralité. Déterminés à soutenir leur camarade qu'ils déclarent blanc comme neige, des étudiants sunugaaliens se sont rendus en masse, hier lundi, à l'ambassade du Sunugaal pour discuter amplement de l'affaire avec l'Ambassadeur. Sans perdre de temps, l'Ambassade a commis d'office un avocat pour la défense de leur compatriote. L'avocat, une fois au commissariat où est détenu l'étudiant, s'est vu signifier que l'affaire est en cours d'instruction et qu'il est donc impossible de lui fournir la moindre information, tant que l'enquête n'aura pas abouti. Mais la raison a semblé finalement avoir prévalu et Khadim Sow lavé de soupçons de terrorisme.
5 frères et soeurs meurent...
Drame terrible à Ndingler, village situé dans la commune rurale de Ndièyène Sirakh du département de Thiès où dans la nuit du 17 janvier vers 23h, un incendie causé par une bougie a causé la mort de 5 enfants, tous des frères. Ablaye Ndiaye, Mor Ndiaye, Amy Ndiaye et Ibrahima Ndiaye, tous de même père et d’une même mère ont péri, dans l'incendie qui les a surpris alors qu'ils étaient endormis. Les parents de ces enfants âgés de 2 à 12 ans les avaient laissés seuls dans la case bien tranquille pour se rendre à une cérémonie religieuse. C’est de là-bas qu’ils ont été interpellés pour venir au secours de leurs enfants. Hélas ! Les parents et même les autres voisins sont arrivés trop tard.
…Dans un incendie
Il y avait de l'émotion, hier, lors de l'inhumation de ces 5 enfants. «C’est Dieu qui m’a donné ces enfants et c’est Lui qui les reprend. Je m’en remets à Lui», a dit Serigne Ndiaye père des 5 enfants. Une posture de dignité et de résignation face à la volonté divine qui a rendu encore plus poignante la cérémonie funéraire. La famille a pu compter sur la compassion des parents, du voisinage, mais aussi des autorités qui ne sont pas restées insensibles face à la triste nouvelle. Le ministre Augustin Tine accompagné du Préfet du département et des autres autorités de la région sont venus présenter les condoléances du président de la République à la famille éplorée.
Les «apéristes» des Parcelles…
L’entrée en politique du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan pour soutenir SMS aux Parcelles assainies est bien accueillie par les responsables locaux de l’Alliance pour la République (Apr). Toutefois, ces «apéristes» qui se disent authentiques somment Amadou Bâ à passer par la porte légale du parti. «Il faut le préciser, si on a perdu les Parcelles, lors des dernières élections, c’est à cause des dissidences. Aujourd’hui, si Amadou Bâ vient, nous sommes preneurs. Mais, il faut qu’il passe par la porte de l’Apr qui est cette équipe qui travaille depuis 2008 auprès de (SMS)», a déclaré, hier, Mamadou Guèye, responsable «apériste» aux Parcelles assainies, en marge de la conférence de presse initiée par les conseillers municipaux de «Benno bokk yakaar» de la localité.
…Préviennent Amadou Ba
M. Guèye qui fustige la démarche du grand argentier de l’Etat de marteler : «On ne peut pas comprendre qu’Amadou Bâ vienne aux Parcelles assainies et travaille par d’autres canaux. Je ne veux pas donner de noms, ni citer d’exemples, mais on a vu le problème des maillots pour les Asc, les écuries…On a vu aussi le problème des bœufs qui a suscité beaucoup de problèmes. Je crois qu’aujourd’hui, il faut qu’on essaie de reconsidérer cette rentrée politique d’Amadou Bâ». C’est dire que l’action politique du ministre de l’Economie et des Finances aux Parcelles Assainies pour le compte de «Kor» Marième Faye risque de ne pas être de tout repos.
Me El Hadji Diouf
Selon nos capteurs qui se baladent dans tout le Sunugaal, Me El Hadji Diouf va la claquer grave, cet après-midi. Que va dire le député du peuple qui s’était emmuré dans le silence depuis quelque temps ? A en croire nos machins, l’affaire Lamine Diack, l’arrestation d’Oumar Sarr du Pds, l’affaire du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée nationale et le projet de révision constitutionnelle, avec la question de la réduction de la durée du mandat présidentiel, seront au cœur de la conférence de presse du tonitruant avocat qui, selon des indiscrétions, va faire une déclaration incendiaire. A tout à l’heure…
Oumar Sarr
Aïda Mbodj bat le rappel des troupes. La présidente du groupe parlementaire des Libéraux et des Démocrates a appelé, hier, "tous les députés, munis de leur écharpe", à débarquer ce mardi 19 janvier 2016 au Palais de justice de Ndakaaru. Elle demande à ses collègues de "venir manifester leur solidarité à l’honorable député Oumar Sarr N°1 qui doit être entendu à 10h30 par le juge du 1er cabinet.
Levée du corps
Emotion, hier, à la morgue de l'hôpital général de Grand Yoff lors de la cérémonie de levée du corps d'Alioune Mamadou Diène, Commissaire central de Ndakaaru décédé, dimanche, des suites d'un malaise, lors de la randonnée pédestre organisée par les retraités de la police. Hier matin, donc, il y avait sur place, le ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, le Directeur général de la police Oumar Maal, les directeurs et chefs de service aussi bien du ministère que de la police, des collègues policiers, mais aussi des frères des autres Armes, des membres de l’Amicale des anciens élèves de l’école Prytanée militaire de Saint-Louis, des représentants du corps diplomatique. Tous sont venus rendre un dernier hommage au commissaire divisionnaire Alioune Mamadou Diène avant le transfert de sa dépouille à Touba où il a été inhumé.
Levée du corps (Bis)
Son prédécesseur au poste de commissaire central de Ndakaaru et Directeur de la sécurité publique a lu l'oraison funèbre. Une occasion pour le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, Abdoulaye Diop de revenir sur les vertus telles que le courage et le professionnalisme dont faisait montre ce haut gradé de la police. Quant à l’Inspecteur général Oumar Maal, il s'est appesanti sur l’esprit de dialogue, de courtoisie et surtout la magnanimité du regretté commissaire dont la disparition brutale constitue une grande perte pour toute la corporation, renseigne le communiqué de la police. C’est donc, au nom du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, que le chef de la Police a adressé les condoléances les plus attristées à la famille de celui qui s'est dévoué à sa mission, après 34 années de bons et loyaux service.
Investissement
Diombass Diaw, le chef du Bureau économique de l’Ambassade du Sunugaal en Pologne a fait "cakas cakas" hier au ministère des Affaires étrangères et des Sunugaaliens de l'extérieur conduisant une délégation du Groupe Menica pour une audience avec le ministre Mankeur Ndiaye. Ce groupe polonais est au Sunugaal pour procéder à la signature d’un contrat relatif à un projet d’installation d’un laboratoire d’analyse et de raffinage d’or d’un coût de 2,5 milliards de FCfa. Une cérémonie de signature est d'ailleurs prévue au ministère de l’Industrie et des Mines. Il est annoncé que la délégation d’investisseurs polonais est également porteuse d’autres grands projets relatifs notamment aux domaines de l’équipement agricole et de la sécurité maritime.
Amadou Lamine Sall
Le poète Amadou Lamine Sall à l'honneur sur le petit écran. "Le Dakar d’Amadou Lamine Sall", émission réalisée par Mona Makki sera, en effet, diffusée par France 3 ce mardi 19 janvier (à 0h55) puis par les chaînes de l’outremer français, Télé-Bruxelles ainsi qu’une trentaine de télévisions nationales francophones. Dakar vu autrement parce que le poète de qui Senghor disait après la parution de son premier recueil de poèmes en 1979, qu’il était le poète le plus doué de sa génération, fait découvrir la capitale sunugaalienne, "sa ville, son (Ndakaaru) à lui". L’émission pourra être visionnée à partir du mercredi 20 janvier sur le portail du magazine Espace francophone par ce lien.
Passeurs sunugaaliens
Après la Tunisie, un saut en Italie où un Sunugaalien a encore été arrêté pour trafic de migrants clandestins. Et comme d'habitude (ils sont actuellement des dizaines dans ce cas) c'est un jeune de 21 ans nommé Bassirou Sarr qui a été alpagué à Agrigente en Sicile le 11 janvier dernier. Il conduisait une embarcation contenant 101 clandestins qui avait quitté la Libye pour rejoindre l'Italie. Un autre Sunugaalien de 29 ans, Amadou Ndiaye, lui, a été interpellé à Syracuse en compagnie de Drissa Traoré (Ivoirien de 24 ans) et Mohamed Bachar, (Soudanais de 26 ans). Ils sont tous les trois des passeurs qui transportaient dans une embarcation 453 migrants débarqués dans le port Augusta, avant-hier. Ils proviennent principalement de la Gambie, du Sunugaal et de la Guinée. Dans le détail, il y a 383 hommes, 6 femmes, 2 enfants accompagnés et 62 mineurs non accompagnés. Il y a aussi des enfants de quelques mois.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
LE PS SUR DES CHARBONS ARDENTS
Les masques, enfin, tombent. Les manches sont retroussées. Le parti de la Rose est désormais obligé de sortir de sa torpeur pour tracer les voies de sa destinée et rassurer ses militants
Momar Seyni Ndiaye, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 19/01/2016
Au Parti socialiste, visiblement les lignes bougent. Les langues se délient. L’eau de la marmite boue. Le couvercle ne devrait plus tarder à sauter. La réserve, voire le mutisme jusqu’ici imposé par le secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng, s’étiole ? Et comment ? Presque avec fracas devrait-on dire ? La rentrée solennelle de l’école du Parti socialiste aura servi de déclencheur à un mouvement d’humeur jusqu’ici couvé et contenu par les apparatchiks.
La sortie de Khalifa Sall (samedi 16 janvier) devant ses nombreux et survoltés militants de la coordination régionale de Dakar à Grand Yoff ajoute un degré de plus à la tension feutrée. Le maire de Dakar a rappelé à qui voulait l’entendre que c’est bien le comité central du PS qui a consacré la candidature du PS. Et surtout que Ousmane Tanor Dieng son frère siamois, se situerait dans le même sillage que lui. Ainsi soit-il !
Une pétillante mise au point à Serigne Mbaye Thiam, qui avait déclaré le 31 décembre dernier que cette rencontre prévue le 9 janvier ne figurait pas au calendrier officiel du PS, dont le même Tanor, est le seul tenancier. Comme pour lui dire : «Moi c’est Tanor, Tanor c’est moi.» Qu’en dirait OTD ?
A Abdoulaye Wilane, porte-parole du PS, la réplique de Khalifa Sall est encore plus cinglante. Le maire de Dakar, rafraîchit la mémoire de l’édile de Kaffrine : il est bien ancré au PS et reste fidèle au grand Manitou, l’incontournable Tanor de qui rien ne pourrait le séparer. Si ce n’est une passe d’armes à fleurets mouchetés, cela y ressemble fort. Même à doses homéopathiques pour l’instant !
Voilà qu’au PS, les masques, enfin, tombent. Les manches sont retroussées. Le parti de la Rose est désormais obligé de sortir de sa torpeur pour tracer les voies de sa destinée et rassurer ses militants dans la cire depuis leur mémorable défaite de 2000.
Installé dans un dilemme cornélien, entre le besoin d’exister, d’assumer sa liberté de penser et de parole et le devoir de loyauté, de solidarité au Président Sall, le Ps n’en finissait d’être assis entre deux chaises, dans un exercice d’équilibrisme particulièrement délicat. Au risque d’en perdre son âme et se réduire en parti godillot, le PS peut-il tenir longtemps cette posture du soldat, au garde à vous, pieds joints, le petit doigt sur le pli du pantalon ?...
En attendant que des ordres du Palais viennent lui indiquer la conduite à tenir dans ce flou artistique sur le calendrier républicain, entretenu à dessein par le pouvoir.
Et pourtant durant toute l’année 2015, Ousmane Tanor Dieng n’avait cessé de lâcher cette sentence proverbiale : «Le PS aura bien un candidat en 2017.» Quoi de plus normal pour un parti historique de sa trempe ? Et tout le monde en avait accepté l’augure en se demandant bien comment il pouvait en être autrement. Mais apparemment, l’assurance tous risques de glissement sémantique ou d’ambivalence rhétorique tanorienne n’était pas garantie.
La maxime style OTD est en réalité intensément polysémique. Le revers de la médaille de cette historicité socialiste si reluisante, pouvait être aussi, crânement hideux. Il appartiendra à Abdoulaye Wilane, spécialiste en SAV, nouvellement nommé porte-parole du parti d’élargir subtilement les bases de l’assiette du choix socialiste.
Explication de texte : le candidat du PS peut, dit-il, être choisi en dehors du PS. Suivez notre regard ! C’est suffisamment clair pour qu’on n’ait besoin de farfouiner pour saisir toutes les facettes de cette nuance axiale exprimée subrepticement en creux. Mais en relief, le message selon Saint Wilane est sans équivoque : Khalifa Sall est certes le candidat naturel du PS, mais, le seul candidat souhaitable et possible. Et pourquoi pas le Président Macky Sall ? La messe est presque dite. Qu’en serait-il après mars 2017 ? Mystère et boule de gomme !
Pour première fois en 2017, nous apprend Wilane le PS, le patron de la communication du PS, pourrait manquer le rendez-vous électoral auquel il est abonné depuis plus de soixante ans.
Il n’en fallait pas plus que pour le Président Sall saisissant la balle au bond, lançât l’idée d‘un Haut Conseil des Collectivités locales (un sénat bis), dont le locataire (semble-t-il) serait Ousmane Tanor Dieng. Un strapontin, certes, à côté de l’éternel rival, Niasse, indéracinable au Perchoir. Mais sûrement un petit lot de consolation, en attendant, l’après 2017, que le secrétaire général du PS, soit payé des services rendus. Il aura balisé la voie d’un second mandat au Président Sall en tenant en laisse, le tonitruant Khalifa Sall, qui ne voit que le Palais de l’Avenue Senghor. Cette offre incidente du Président (et insidieux appel du pied au PS,) est assurément suffisamment aguichante pour autoriser des surenchères chez les jeunesses sociales, qui réclament, pas moins que la moitié des postes ministériels. Autrement, le PS s’arrogerait le droit de trouver un candidat socialiste, dont l’habit irait parfaitement bien à Khalifa Sall.
Bel exercice de troc politique par médias interposés à défaut des agissements en sourdine, sous forme de deal dont Tanor a nié l’existence et rejeté l’éventualité par cette succulente et stoïque sortie : «Qui ose me regarder moi Tanor et me proposer un deal ?»
Et pourtant le silence pesant d’OTD sur la candidature de Khalifa Sall constitue un quasi désaveu de la démarche des jeunes socialistes. Mieux, l’ancrage des ministres socialistes dans le gouvernement de coalition est de plus en plus prégnant. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Éducation, Aminata Mbengue, celui de l’Élevage, Abdoulaye Wilane porte-parole du PS, Cheikh Seck membre du comité directeur se lancent dans une panégyrie récurrente du Président Sall. Dans le même temps, Ousmane Tanor Dieng remet au goût du jour ses talents diplomatiques pour aider le Président Sall dans ses conquêtes diplomatiques (élection du Sénégal membre du non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lutte contre le terrorisme). Ce précieux coup de main le rapproche davantage de Macky Sall et lui permet de garder Khalifa sous l’éteignoir.
Alors que l’édile de Dakar venait de donner un coup d’arrêt à la prolifération des mouvements de soutien en faveur de sa candidature, cette douche froide a tétanisé ses partisans. La mise en œuvre au forceps de l’Acte 3 de la Décentralisation, renforce le pouvoir des nouvelles communes et déleste le maire de Dakar de ses puissants moyens budgétaires et de force de frappe électorale. Qui plus est, en bloquant son emprunt obligataire pourtant cautionné par la Banque Mondiale, il le prive de leviers importants pour réaliser ses projets et valoriser davantage son image.
Ces entraves manifestes à l’envolée du maire de Dakar ne suscitent qu’une légère indignation de la part de Tanor prompt à pratiquer l’art de l’esquive avec la même dextérité. Khalifa Sall n’a d’autre choix que de lâcher la bride à ses souteneurs qui reprennent du poil de la bête. Se sentant de plus en plus isolé dans la maison socialiste alors que l’extérieur bruisse de mille et un soutiens affectifs, Khalifa Sall ressort de son chapeau des projets d’infrastructures et d’embellissement de Dakar : un nouvel hôpital dans la banlieue, des parkings souterrains et autres aménagements à la Place de la Nation, des aires de jeu, l’internet très haut débit à plusieurs endroits stratégiques de la capitale. Et pour tout couronner, un budget modulable d’une soixantaine de milliards virtuels et d’une quarantaine réels. Un vrai calcul de probabilité selon que le gouvernement et la mairie s’entendent sur la faisabilité des projets du maire de Dakar.
Paradoxalement en effet, les deux institutions se bousculent aux portillons des certains projets, chacune en revendiquant la légitimité et la légalité. Dos au mur le Maire de Dakar refuse de céder devant tant de blocages qui laissent pantois, plus d’un. Il retrouve ses accents guerriers durant la rencontre de Grand Yoff du samedi 16 ? Ses partisans jubilent. Dans la tête des citoyens sénégalais, l’affrontement des deux Sall est devenu inévitable.
Talonné par le gouvernement et progressivement lâché par les siens, le maire de Dakar ravive ses troupes et se présente à la rentrée solennelle de l’Ecole du PS avec une escouade d’aficionados qui scandaient à tue-tête son nom et réclamaient son intronisation comme candidat. Le maire de Ndindy Cheikh Seck est furax et déclenche ses salves sur Khalifa qu’il accuse de manipuler des jeunes. Wilane lui emboîte le pas et crève l’abcès : «On ne peut imposer un homme au PS». La cuirasse socialiste se fissure. Tanor comme à ses habitudes se mure dans un pesant silence, au moment où l’armure est presque fendue.
Visiblement la tension monte chaque instant et à chaque déclaration à Colobane siège du PS. Le scénario d’une issue semblable à celle de l’AFP semble se dessiner pour le PS. Mais personne, ni Khalifa Sall ni le clan tanorien ne semble vouloir tirer le premier coup de chevrotine. Qui franchira le premier, la ligne Maginot ?
Une chose est certaine, le PS est sur des charbons ardents, et l’heure de la clarification a déjà sonné. Le Président Sall ne tiendra pas longtemps, la ligne de l’énigme sur la suite du calendrier républicain. Il suffit qu’il se détermine, pour embrouiller les cartes socialistes. Macky Sall arbitre de la brouille socialiste ? Il semble bien qu’on en soit là maintenant. La publication du décret instituant le cadre référendaire par les réseaux sociaux ce dimanche 19 janvier donne un nouveau coup de chaleur au thermomètre politique. Les socialistes parce qu’ils sont dans l’embarras du choix, ont certainement choisi l’embarras.
Mbour, 18 jan (APS) - Le ministre des Sports, Matar Bâ, par ailleurs maire de la commune de Fatick (ouest), a appelé les collectivités locales à s’impliquer dans la réalisation d’infrastructures sportives, l’Etat ne pouvant "tout faire".
"On ne peut pas tout attendre de l’Etat ! Nous maires, avons l’obligation de prendre certaines initiatives et, au besoin, demander l’appui de l’Etat", a-t-il déclaré.
M. Bâ s’adressait à des journalistes, à la presse à la mi-temps du match ayant opposé Mbour Petite-Côte au Casa-Sports (2-2), pour le compte de la 9e journée de la Ligue 1 de football.
"Si je vous dis qu’on pourra régler les problèmes de tatamis, de terrains de handball… partout dans le pays, dans toutes les collectivités locales, ce serait de la la langue de bois’’, a dit le ministre.
"Il faudrait que, à un certain niveau, les collectivités locales prennent leurs responsabilités, parce que le sport est une compétence transférée", a-t-il ajouté.
Il a assuré l’Etat "sera présent aux côtés des collectivités locales, prêt à les appuyer", dans le cadre de leurs différentes initiatives, portant sur la réalisation d’infrastructures sportives.
"On est en train de franchir de très grands pas par rapport à la décision politique du président de la République, Macky Sall, qui nous a engagés pour qu’on règle définitivement le problème des infrastructures sportives’’, a-t-il indiqué.
"Mais, il nous reste encore du travail et nous avons la même volonté et la même détermination pour que cette volonté politique soit concrétisée", a ajouté Matar Bâ.
Il dit saluer "la compréhension de l’ensemble des acteurs du mouvement sportif sénégalais qui ont la même vision que le gouvernement et le chef de l’Etat qui est de voir comment faire pour être beaucoup plus efficace pour mieux vulgariser les disciplines sportives."